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Chapitre II : LIANTS HYDRAULIQUES

I. Définition :

Les liants hydrauliques sont un composé minéral pulvérulent formant avec l’eau une
pâte qui durcie progressivement en agglomérant les autres éléments d’un mortier ou d’un béton.
Les liants hydrauliques comprennent deux sens :
o Le premier, désigne la capacité du liant de durcir à froid, par gâchage à l’eau
sans addition d’autres réactifs
o Le second, désigne que le liant peut durcir aussi bien dans l’air que sous l’eau.

On distingue LES PLATRES, LES CHAUX ET LES CIMENTS.

II. Rôles :
o Assure la cohésion des éléments de maçonnerie en le reliant entre eux
o Assure le durcissement du mortier et du béton
o Assure l’imperméabilisation dans les enduits et les bétons

III. LES CIMENTS

Le ciment est des liants hydrauliques pulvérulents obtenus à partir de la calcination de


pierre calcaire mélangé à d’autre produit naturel ou artificiel tel que l’argile (silicate double
d’alumine hydraté) (2SiO2, Al2O2, 2H20), plus ou moins pur, la bauxite et la marne.

Il se présente sous forme de poudre fine, si on le rajoute de l’eau, formé par l’hydratation
une pâte qui fait prise et se durci progressivement au bout de certain temps. Ainsi le ciment se
compose de silice, d’alumine et de chaux.

Lorsqu'on ajoute la pâte (ciment, air et eau) aux granulats (sable et gravier, pierre
concassée ou autre matériau granulaire), elle agit comme une colle et lie ensemble les
granulats pour former une masse semblable à de la pierre, le béton, le matériau artificiel le plus
polyvalent et le plus répandu qui existe.

III.1. Provenance
Les ciments s’obtiennent par calcination de calcaire naturel, ces pierres contiennent des
carbonates de chaux plus ou moins pur et une certaine proportion de silicate d’alumine. On
obtient de la chaux ou de ciments suivant :
o la proportion d’alumine, d’oxyde de fer ou de magnésium,…
o la température de cuisson
o le traitement de produits après cuissons

III.2. Utilisations
Le choix de ciment dépend de qualité de résistance désirée et de l’agressivité du milieu
dans lequel l’ouvrage est appelé à être édifier (brouillard salines, vapeur corrosive, eau de
mer,…). Il existe trois (03) grand nombre de type de ciments :
o Ciment à usage courant ;
o Ciment pour travaux dans ou au bord de mer ;
o Ciment à usage tropical (climat chaud).

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Ils sont utilisés dans la confection des produits moulés, dans la construction et dans la
fabrication des agglomérés. Les plus utilisés sont les ciments et les chaux, ils servent pour :

o La confection des mortiers (maçonnerie et enduits)


o La fabrication des bétons (fondations et ossatures)
o La fabrication des matériaux de constructions.

III.3. Classification
Les ciments peuvent être classés en fonction de leur composition et de leur résistance
normale.

III.3.1. Classification des ciments en fonction de leur composition :


Les ciments constitués de clinker et des constituants secondaires sont classés en fonction
de leur composition, en cinq types principaux par les normes NF P15-301 et ENV 197-1. Ils
sont notés CEM et numérotés de 1 à 5 en chiffres romains dans leur notation européenne (la
notation française est indiquée entre parenthèse):
o CEM I : Ciment portland (CPA) ;
o CEM II : Ciment portland composé (CPJ);
o CEM III : Ciment de haut fourneau (CHF);
o CEM IV : Ciment pouzzolanique (CPZ);
o CEM V : Ciment au laitier et aux cendres (CLC).

Désignation des différents types de ciment en fonction de leur composition.

La proportion (en masse) des différents constituants est indiquée dans le tableau ci-
dessus. Les constituants marqués d’une étoile (*) sont considérés comme constituants
secondaires pour le type de ciment concerné; leur total ne doit pas dépasser 5%. (Les fillers sont
considérés comme des constituants secondaires).

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Comment lire la désignation du ciment
S : laitier granulé de hauts
fourneaux

CEM I : ciment portland V : cendres volantes siliceuses

CEM II: ciment portland composé W : cendres volantes calciques


CEM III: ciment de haut fourneau L ou LL : calcaire (en fonction du
taux
CEM IV: ciment pouzzolanique
de carbone organique)
CEM V: ciment au laitier et aux
D : fumée de silice Marque de
cendres R : Rapide
P ou Q : matériaux certification
N: Normal -
pouzzolaniques
T : Schiste calciné

Type de ciment
Résistance du ciment après 2 et 7 jours
L’ajout additionné au clinker

CEM II / B – M (S-V) 42,5 N PM – ES –CP2 CE NF

Chaleur d’hydratation
(catégorie de température de
cuisson par niveau de 1 à 4)
Comment lire la désignation du ciment
CEM II / B – M (S-V) 42,5 N PM – ES –CP2 CE NF

Contenu d’autre constituants


autre que clinker en % d’ajout Caractères supplémentaires du ciment

Résistance à la
compression à 28 jours

A: de 6 à 20 % PM : Ciment pour travaux près des


22,5 MPa
B: de 21 à 35 % bords de mer
32,5 MPa
C: laitier de 81 ES : Ciment pour les milieux à haute
42,5 MPa
à 95% teneur en sulfate
52,5 MPa
CP: ciment à faible chaleur
d’hydratation

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Ajout
calcaire Classe
6 à 20 % 32,5

Certifié CE
Rapide
Ciment
portland Suivant EN
composé - 197 -1
CEM II

III.3.1.1. Le ciment artificiel et ciment de portland ; CEM I(CPA) et CEM


II (CPJ) :
Les Ciments Portland sont composés principalement de silicates de calcium
hydrauliques qui font prise et durcissent en vertu d'une réaction chimique à l'eau appelée
« hydratation ». C’est le ciment le plus utilisé, c’est le produit de cuisson de mélange de chaux
et d’argile. Le produit de cuisson appelé clinker et finement broyé. On obtient le CPA en
calcinant vers 1400°C, 75% de calcaire et 25% d’argile très siliceuse. Les matières qui entrent
dans la fabrication du ciment portland doivent contenir des proportions appropriées de chaux,
de silice, d'alumine et de fer.

Remarque : le nom de portland vient du fait que ce ciment égale en solidité et en


durabilité la meilleure pierre de portland.

III.3.1.2. Le ciment au laitier et aux cendres (CLC), ciment de haut


fourneau (CHF):
Ces ciments contiennent de ciments portland et du laitier [laitier : Roche artificielle, en
fait un sous-produit de la fabrication de la fonte, essentiellement composée des quatre oxydes
suivant : chaux (CaO), silice (Si02), alumine (A1203) et magnésie (MgO)]. Cette composition
le rend très proche d'un clinker dont il peut avoir les qualités de liant hydraulique, dépendant
en particulier des conditions de refroidissement. C’est les proportions qui varient.

Ils sont moins sensibles que les ciments portland proprement dit aux effets salins. Ils se
conservent bien dans l’humidité et sont surtout réservés aux fondations

III.3.1.3. Le ciment pouzolanique ou ciment fondu ou ciment alumineux


(CPZ):
Il est obtenu par fusion au four électrique de bauxite riche en argile et de calcaire. Ce
ciment présente l’avantage de n’être attaqué ni par l’eau de mer, ni par l’eau séléniteuse.

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Par contre, son prise et son durcissement s’accompagne d’un dégagement de chaleur
important. Il faut éviter de l’employé en masse lors de forte chaleur. Des que sa prise
commence, sa durcissement est rapide et sa résistance est déjà importante au bout de 24 à 48h.
Il pourra donc employés aux ouvrages nécessitant une mise en œuvre rapide, sa résistance à la
compression est de 350 à 400.

III.3.2. Classification des ciments en fonction de leur résistance normale :


Trois classes sont définies en fonction de la résistance normale à 28 jours; des sous
classes “R” sont associées à ces 3 classes principales pour désigner des ciments dont les
résistances au jeune âge sont élevées. Ces classes sont notées, classe 32,5, classe 42,5, classe
52,5. Elles doivent respecter les spécifications et valeurs garanties du tableau ci-après.

Les valeurs entre parenthèses sont les valeurs garanties lorsqu’elles peuvent être
inférieures aux valeurs spécifiées.

III.4. Caractéristiques des ciments :


III.4.1. Prise et durcissement
Nous entendons par la prise et durcissement, la phase de solidification. Les constituants
du liant considéré forme avec l’eau par hydratation (ou plus exactement par hydrolyse) des
composés cristallisés en soluble qui se précipite plus ou moins rapidement donnant aussi lieu à
un phénomène de suivit de durcissement. Nous distinguons :

- Le début de prise est le moment où la pâte commence à perdre sa plasticité.


- La fin de prise est le moment où la pâte est devenue entièrement solide, la phase de
plasticité est pratiquement perdue.

Apres la prise c’est le durcissement commence et se prolonge pendant environs 03


(trois) mois, suivant la vitesse de prise.

o Les ciments à prise rapide, le début de prise se manifeste au environ de 1mn


après gâchage à 18°C.
o Les ciments à prise lente, le début de prise commence plus de 30mn après
gâchage à 18°C.

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III.4.2. Résistance à la compression et à la traction
Les résistances mécaniques des ciments sont déterminées par les essais sur un mortier
dit "normal", à 28 jours d'âges en traction et en compression des éprouvettes 4 x 4 x 16 cm. La
résistance du mortier est alors considérée comme significative de la résistance du ciment. Elle
dépend de la classe de ciment et est exprimée en Mpa. Le mortier utilisé est réalisé
conformément à la norme EN 196-1. Le sable utilisé est un sable appelé sable normalisé CEN
(Comité Européenne de Normalisation) EN 196-1.

Limite des classes et sous classes de résistances (nouvelle norme AFNOR).

Pour chaque type de ciment, il existe effectivement plusieurs classes de résistances pour
lesquelles les fabricants garantissent des valeurs minimales et maximales.

Tableau avec les exigences mécaniques et physiques (NM 031-1 de janvier 2010)
Classe Temps de début de prise (min) Stabilité (mm)
22,5N ≥ 90 ≤ 10
32,5N
≥ 75
32,5R
42,5N
≥ 60 ≤ 10
42,5R
52,5N
≥ 45
52,5R
Remarque: N = normale ; R = rapide

Les ciments à usage tropical appartenant à la classe de résistance 22,5 doivent satisfaire
aux spécifications physiques et chimiques données pour les ciments de la classe 32,5 dans la
norme NM 031

III.4.3. Fabrication :
Il existe 4 méthodes de fabrication du ciment qui dépendent essentiellement du matériau:
o Fabrication du ciment par voie humide (la plus ancienne) ;
o Fabrication du ciment par voie semi-humide (en partant de la voie humide) ;
o Fabrication du ciment par voie sèche (la plus utilisée) ;
o Fabrication du ciment par voie semi-sèche (en partant de la voie sèche).

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Il existe plusieurs technique mais le principe reste le même : il s’agit d’obtenir un
mélange indigne de silicate et d’aluminate de calcium par cuisson des roches calcaires et
d’argileuse dans une proportion bien déterminée.

Le processus complet comprend :

- La Préparation du mélange (ou cru) : concassage, pré-homogénéisation, broyage,


homogénéisation (la pâte bien dosée et homogénéisée, contient jusqu’à 42% d’eau) ;
- La clinkerisation (Cuissons de la pâte) : utilisé un plateau granulateur qui sert à obtenir
des granules de diamètre 10 à 15mm et un four rotatif incliné de 4 à 5% au milieu du
four, dont la température atteint 1000°C pour la cuisson.
- L’hydratation à une température de 20 à 100°C
o Carbonatation à 95°C
o Clinkerisation à 1400°C
o Refroidissement
- Le broyage s’effectue dans un broyeur rotatif à galets où les granules cuites sont réduites
en poudre.
- Ensachage, la poudre tamisée et mise dans des sacs et livré dans les commerces.

NB : Les ciments doivent être :


o Livré en sacs d’origine.
o Utilisation de ciment ré-ensaché proscrit.
o Stockage à l’abri des intempéries.
o Destination du béton: travaux en mer, …
o Nature du granulat et eau utilisée

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IV. La chaux
IV.1. Définition
La chaux est connue couramment sous forme de poudre blanchâtre, dégageant une odeur
caractéristique au contact de l’eau. Elle est le produit obtenu par décomposition du calcaire
CaCO3 = CaO +O2 après cuisson à une température 800 à 950°C.

La chaux désigne aussi le matériau « ayant fait prise » après utilisation. Bien que ce ne
soit que le liant, on parle d'un mur à la chaux, mais elle présente une moins bonne résistance
mécanique. Jusqu'à la révolution industrielle et l'invention du ciment, la chaux a été le principal
liant de la construction.

IV.2. Les différents types de chaux


Selon la composition des roches à l'origine de sa fabrication, on distingue différents
types de chaux :
- la chaux aérienne, constituée presque exclusivement de calcaire,
- la chaux hydraulique, qui contient davantage d'argile et nécessite une température de
cuisson plus élevée.

La présence d'argile associée au calcaire de calcination, a conduit à de nouvelles


dénominations de chaux. Il y a lieu de distinguer :
- Chaux aérienne : le phénomène de cristallisation s'opère en présence d'air. Les chaux
aériennes se répartissent en :
o chaux grasses, obtenues à partir de calcaires très purs ou contenant de 0,1 à 1%
d'argile,
o chaux maigres, obtenues à partir de calcaires contenant de 2 à 8 % d'argile ;
- chaux hydrauliques : le phénomène de cristallisation s'opère aussi en milieu aqueux,
obtenues à partir de calcaires contenant plus de 8 % d'argile.

IV.2.1. Chaux aérienne : (Qui ne durci que dans l’air)


La chaux aérienne ou chaux grasse fait sa prise lentement avec l'air et après séchage,
elle reste perméable à la vapeur d'eau. Sa blancheur, sa transparence et son onctuosité
permettent de réaliser les plus belles finitions : badigeons et laits de chaux, peintures, enduits,…

IV.2.2. Chaux hydraulique : (Obtenu avec du calcaire contenant 8 à 20%


d’argile, elle durci en milieu humide même sans l’eau et à l’air).
La chaux hydraulique naturelle ou chaux maigre fait sa prise plus rapidement avec l'air
mais aussi avec l'eau. Elle offre une meilleure résistance mécanique, mais sa perméabilité à la
vapeur d'eau est moindre (régulation de l'humidité d'une paroi). Selon sa teneur en argile, elle
est plus ou moins hydraulique (NHL 2 - 3,5 - 5).

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On l'utilisera pour des enduits sur supports récents (béton, parpaings...), pour les
mélanges chaux chanvre (murs ou enduits isolants) ou pour des travaux de maçonnerie. Plus le
pourcentage d'argile augmente et plus la perméabilité à la vapeur d'eau diminue ; on se
rapproche du ciment.

IV.3. Classification de la chaux :


En fonction des matières premières :
o Les chaux naturelles
o Les chaux artificielles

En fonction des teneurs en oxyde de calcium :


o Chaux pure : obtenu par des calcaires purs (teneur en CaO>90%)
o Chaux grasse : obtenu par des calcaires purs (teneur en CaO > 85 à 90%)
o Chaux maigre : obtenue avec du calcaire impure contenant une proportion allant
jusqu’à 8% (teneur en CaO<85%)

La dénomination chaux grasse/chaux maigre vient de ce que les chaux maigres


augmentent peu de volume lorsqu'on les réduit à l'état de pâte tandis que les chaux grasses
donnent un volume plus important, on dit qu'elles foisonnent beaucoup plus. De même les chaux
grasses forment avec la même quantité de sable un mortier plus gras que lorsqu'on emploie des
chaux maigres.

Pendant longtemps on a appelé chaux maigres celles qui avaient la propriété de durcir
dans l'eau et chaux grasses celles qui n'avait pas cette propriété. La distinction, chaux
aérienne/chaux hydraulique est venue du fait que certaines chaux maigres ne sont pas
hydrauliques.

On appelle donc chaux grasse, celle qui donne un foisonnement considérable, chaux
maigre, celle qui foisonne peu et qui ne durcit pas dans l'eau et chaux hydraulique, celle qui a
la propriété de durcir dans l'eau. On donne aussi assez souvent le nom de chaux commune à la
première de ces chaux.

IV.4. La chaux et ses dérivées


Aujourd'hui, soucieux de l'environnement, les entreprises trouvent dans la chaux une
matière bien moins énergivore que d'autres liants. On utilise donc aujourd'hui de plus en plus
la chaux dans les ciments, mortiers colle et autres applications.

En voici une liste:


o Peinture à la chaux
o Bloc de chanvre
o Mortier colle
o Enduit à base de chaux
o Béton de chanvre
o Chape
o Béton préparé pour l'ingénierie civil
o Jardinerie : produits pour gazon, engrais

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IV.5. Propriété des chaux :
Les propriétés de la chaux :
o Antiseptique, elle désinfecte, assainit l'atmosphère.
o Elle laisse respirer les maçonneries donc réduit l'humidité et évite ainsi la
condensation de l'eau.

Son rendu décoratif est exceptionnel, notamment un velouté unique à l'intérieur comme
à l'extérieur. Une décoration en chaux est "vivante" : le matériau respire et ses moirages varient
en fonction de l'hygrométrie ambiante. Enfin elle se patine et vieillit extrêmement bien.

IV.6. Caractéristiques physiques :


IV.6.1. La finesse et la forme hydraté des particules des points :
La chaux hydratée se présente sous forme d’une poudre alors que la chaux vive est
granulée, cette finesse à une grande influence sur les caractères et la qualité du liant avant, durant
et après la prise, sur la perméabilité et sur le retrait des éléments.

IV.6.2. La densité apparente :


C’est le poids de l’unité de volume remplit de liant sans tassement et dans des conditions
bien déterminé. La densité varie entre 0,50 à 0,70 pour les chaux vives et 0,7 à 1,00 pour les
chaux hydraulique, et 1,825 pour les chaux éteintes.

IV.6.3. La prise et durcissement :


La durée de prise des chaux varie de 2jours pour les chaux éminemment hydrauliques à
6mois pour les chaux aérienne. Le durcissement peut s’étendre jusqu’à une année.

IV.7. Caractéristiques mécaniques


La chaux est caractérisée par sa résistance à la compression qui est fonction de l’âge et
qui est mesurée à 7jours, à 28jours et à 90jours. Une chaux peut être désigner par sa résistance
à 7jours et à 28jours.

IV.8. Conditionnement et stockage


La chaux en poudre est très économique. La chaux en pâte, vendue en seau est un peu
plus chère mais elle est prête à l'emploi, onctueuse et très agréable à utiliser.

La chaux en poudre (hydraulique ou aérienne) est aujourd'hui conditionnée en sac de


15 kg ou 25 kg. Le stockage doit être fait dans un endroit sec.

La chaux aérienne se trouve aussi sous forme de pâte, en seau ou sac plastique de divers
volumes. Recouverte d'une couche d'eau, sa conservation est quasi illimitée.

IV.9. Utilisations
Son utilisation nécessite un certain savoir-faire :
o des précautions car elle est très alcaline (port de gants et de lunettes)
o certains adjuvants peuvent être nécessaires selon les supports (mouillants,
fixateurs...)

Les usages de la chaux aérienne sont nombreux. Son usage se répartit ainsi :
o Sidérurgie ;
o Travaux publics, routes ;
o Agriculture ;
o Construction, bâtiment ;
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IV.9.1. Utilisation dans les bâtiments
Enduits, mortier, badigeons, laits de chaux, bétons allégés, la décoration d'intérieur et
d'extérieur …

IV.9.2. Utilisation dans les travaux publics


Produit utilisé pour la stabilisation des sols et des matériaux de couche de forme. Elle
peut aussi être utilisée comme constituant soit dans les matériaux traités aux liants hydrauliques
où elle peut aider la prise du liant, soit dans les enrobés où elle est utilisée comme filler.

La chaux aérienne est également utilisée dans la réalisation des routes ou des chemins,
le plus souvent sous forme de chaux vive. Comme dans l'industrie, on utilise sa propriété de
« floculation », il s'agit ici de transformer l'argile (consistance plastique, souple, instable) en
matière grumeleuse plus résistante à la compression des sols. À cette action vient s'adjoindre
l'effet de consommation d'eau interstitielle. Ce faisant, la teneur en eau des sols trop humides
est rabaissée afin d'atteindre le plus souvent l'Optimum Proctor. Cette propriété est également
utilisée dans le monde agricole.

V. Les plâtres
V.1. Définition
Le plâtre est une poudre blanche, provient de la déshydratation des pierres appelés :
Gypse. Il peut avoir la même étape de fabrication et de même source que le ciment mais de
propriété différente, comme sur le plâtre, on n’a pas besoin beaucoup d’eau tandis que le ciment
gaspille trop d’eau.

V.2. Les principaux types de plâtres :


Il existe de nombreuses catégories de plâtres .Parmi ces catégories, on peut citer :
o les plâtres de construction (gros et fins);
o les plâtres pour préfabrication ;
o les plâtres à mouler

Les plaques de plâtres, constitué de plâtre coulé entre deux panneaux de construction
spéciaux, sont très efficaces pour l’isolation. Le staff, mélange fibreux à base de plâtre, est
employé dans l’industrie du bâtiment et dans les plafonds d’ornement. Le mélange sable-plâtre,
ou mortier de plâtre, est plus rarement utilisé.

V.3. . Propriétés de plâtre :


V.3.1. Résistance thermique :
Le coefficient de conductivité thermique λ varie avec la masse volumique et la teneur
en eau. On peut cependant retenir :
- λ=0,6 W/m.K pour des masses volumiques comprises entre 1100 et 1 300 kg·m-3 ;
- λ=0,3 W/m.K pour des masses volumiques comprises entre 800 et 1 100 kg·m-3.

V.3.2. Résistance mécanique :


Durée [jours] Traction [MPa] Compression [MPa]
1 4 5
2 7 12
4 8 28
Variation de la résistance en fonction du temps

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Il existe plusieurs variétés de plâtre de qualités très différentes. Les sculpteurs préfèrent
du plâtre à grains très fins qui permet de reproduire le plus fidèlement possible tous les détails
du modèle. Le plâtre de synthèse est plus conseillé car il est très dur au point qu'il est difficile
de le rayer avec l'ongle. Il offre une grande précision et une grande finesse dans la reproduction.
Sec, il peut se polir à l'aide d'un simple chiffon doux.

Certains plâtres sont proposés déjà teintés : couleur chair, bis, imitant la pierre ou
d’autres matières anciennes. On peut également employer des colorants : de la gouache ou tout
autre colorant acrylique, à ajouter uniquement à l'eau.

V.4. Conservation et test :


Le plâtre doit impérativement se conserver dans un endroit sec sinon il devient
inutilisable. Pour le tester, il faut gâcher une petite quantité et observer le temps nécessaire à la
prise et à la solidité, une fois durci.

V.5. Le gâchage :
C'est l'opération qui consiste à mélanger soigneusement le plâtre à l'eau jusqu'à obtenir
une substance consistante, crémeuse et douce.

Remarque : Plus que la pâte de plâtre est en grande quantité par rapport à l’eau (le lait
est très faible ou serré), on a une plaque de plâtre de plus en plus dur.

V.6. Utilisation :
Le plâtre est utilisé pour le revêtement des murs intérieurs, plafonds, des cloisons,
enduits, scellement ou chape, mortiers, moules et matière de moulages, des structures isolantes,
ainsi que dans la fabrication d’éléments préfabriqués (feuilles ou plaques de plâtre). Il constitue
également un matériau attractif pour divers artistes sculpteurs.

V.7. Avantages et inconvénients des plaques de plâtre :


Quels sont les avantages et inconvénients des plaques de plâtre par rapport au plâtrage
humide?

V.7.1. Inconvénients :
o Plus chères que le plâtrage humide
o La fixation d’objets nécessite des chevilles adéquates; dans le cas d’objets
lourds, un renforcement supplémentaire est nécessaire
o Ne peuvent pas entrer en contact avec l’eau ; pour les pièces humides, il existe
toutefois des plaques de plâtre appropriées

V.7.2. Avantages:
o Mise en œuvre sèche (pas d’humidité de construction, de temps séchage longs)
o Travail plus propre (intéressant en cas de rénovations)
o Conviennent aux non-professionnels
o Peuvent corriger les inégalités importantes de la surface
o Conviennent également comme parois de séparation, faux plafonds, etc.
o Bonnes caractéristiques acoustiques en combinaison avec un matériau isolant
o Faciles à enlever
o Nombreuses possibilités décoratives
o Constructions légères (les parois de séparation ne doivent pas être mises sur le
mur portant)
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