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Les règles comptables et

leur évolution

P. Nicolle – M. Lozato
- Académie de Créteil -

Journée du 25/03/05 Page 1


Les règles comptables et leur évolution

Période actuelle (depuis la réécriture du PCG en


1999) marquée par de forts changements.
Sont couramment évoquées :
- les normes comptables internationales
- l’évolution du cadre comptable français
- les nouvelles règles comptables (amortissements,
dépréciations, ….)
-…
A tel point qu’un enseignant peut s’interroger sur
le contenu de ses enseignements (aujourd’hui et
demain).

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Les règles comptables et leur évolution

Les objectifs de la présente animation sont les


suivants :
- présenter synthétiquement les cadres
comptables applicables en France, leur champ
d’application et leurs contenus,
- présenter les processus d’élaboration des
règles et normes comptables,
- faire un point sur les évolutions récentes,
- envisager les conséquences pédagogiques.

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

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1. Les cadres comptables applicables en
France

Comptes Application des


consolidés normes IAS/IFRS
Sociétés
APE Comptes Application du PCG
individuels (ou option IAS/IFRS)

Comptes Règlement 99-02


consolidés (ou option IAS/IFRS)
Autres
entités Comptes Application du PCG
individuels

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Les règles comptables et leur évolution

Les normes IAS/IFRS sont applicables par :

 6 700 sociétés cotées en Europe.


 970 sociétés cotées en France (35 000 filiales et
sous-filiales).

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

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2. Les normes IAS/IFRS

• Un constat de départ :
Très grande hétérogénéité des
référentiels comptables des principaux
pays de l’Union européenne (Allemagne,
Belgique, Espagne, France, Grande
Bretagne, Italie, Pays-Bas).
– au niveau des principes
– au niveau des présentations des états
financiers

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2. Les normes IAS/IFRS

Millions
d’euros
D B E F I NL GB
Résultat
d’exploita-
261 274 250 264 243 264 289
tion
Immo
incorporel. 133 135 131 145 174 140 192
Immo
corporelles
298 431 418 401 361 401 431
Total des
actifs 482 602 599 587 542 572 522
Capitaux
propres
649 726 722 710 751 704 712
Résultat
net / K 20,5 18,6 18,2 21 23,2 19,9 27
propres % % % % % % %
États financiers d’une même société établis en conformité avec les
normes de 7 pays européens (Olivier Azières – 1989)
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2. Les normes IAS/IFRS

Groupe Normes locales US GAAP Ecart

Alcatel 1,3 - 0,5 - 1,8

Alstom 0,2 - 1,3 - 1,5

Deutsche 5,9 9,2 3,3


Telekom
France Telecom 3,6 5,1 1,5

Glaxosmithkline 6,8 - 8,5 - 15,3

Vodafone - 16,0 - 11,6 4,4

Résultat 2000 (en milliards d’euros) exprimés en normes nationales et


américaines de diverses sociétés – M. Méau
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2. Les normes IAS/IFRS

E. Historique des normes IAS

F. L’organisation de l’IASB

G. Le processus d’élaboration des normes

H. La structure des normes et interprétations


IAS/IFRS

I. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne

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2. Les normes IAS/IFRS

A. Historique des normes IAS

En juin 1973, création à Londres de l'International Accounting


Standards Committee (IASC) par Henry Benson.
C’est un organisme privé chargé d'uniformiser les principes
comptables appliqués aux états financiers partout dans le monde.

À sa création, l'IASC devait remplir deux missions :


• formuler et publier des normes comptables et les promouvoir ;
• améliorer et harmoniser les réglementations et les procédures
comptables des différents pays.

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2. Les normes IAS/IFRS

A. Historique des normes IAS


Trois étapes peuvent être identifiées dans l'histoire des normes
comptables internationales :

• la période 1973-1985. C'est la période de l'inventaire des pratiques


comptables, mené essentiellement par les principaux pays industrialisés ;

• la période 1985-2000. Cette période marque de manière significative la


percée des normes sur le plan international. Dès le milieu des années
quatre-vingt, il s'agit pour les normalisateurs de rendre les comptes
comparables entre eux et non plus simplement de les harmoniser.

• la période récente (depuis avril 2001) avec la mise en fonction de la


nouvelle organisation et la publication des nouvelles normes, les IFRS
(International Financial Reporting Standards).

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Historique des normes IAS

F. L’organisation de l’IASB

G. Le processus d’élaboration des normes

H. La structure des normes et interprétations


IAS/IFRS

I. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne

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2. Les normes IAS/IFRS

B. L’organisation de l’IASB
Le schéma de la nouvelle organisation de l’IASB

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2. Les normes IAS/IFRS

IASC – la Fondation
(International Accounting Standards Committee)
autres parties intéressées

19 membres
Normalisateurs nationaux et

SAC IASB – le Conseil


(Standard Advisory (International Accounting
Council) Standards Board)
14 membres

Comités consultatifs
et autres
spécialités
IFRIC
12 membres

Nomme
Conseille Direction Opérationnelle Direction Technique des
(administration, publicité, publication, activités
Renvoi
budget, etc.) (et personnel technique)
Donne un avis

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2. Les normes IAS/IFRS

A. Historique des normes IAS

B. L’organisation de l’IASB

C. Le processus d’élaboration des normes


D. La structure des normes et interprétations
IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne

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2. Les normes IAS/IFRS

C. Le processus d’élaboration des normes


La publication d'une norme passe par une procédure qui
comporte quatre grandes étapes :

Étape 1 : L'IASB saisit les experts techniques pour avoir leurs avis
sur l'étude d'un projet ;

Étape 2 : à la suite des propositions rendues par les instances


techniques, le Board publie un Document de Discussion
(Discussion Document ou DSOP, draft statement of
principles) pour appel à commentaires ;

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2. Les normes IAS/IFRS

C. Le processus d’élaboration des normes


Étape 3 : Une fois les avis, arguments et commentaires reçus, l'IASB
propose un Exposé Sondage (Exposure Draft) sur le projet
soumis qui doit être approuvé par au moins 8 voix ;

Étape 4 : Après avoir tenu compte des différents avis et commentaires,


l'IASB émet une norme IAS, appelée dorénavant IFRS. Lors
de la publication, l'IASB :
- fournit en annexe des renseignements complémentaires sur
l'environnement de la norme
- donne des explications sur l'application concrète de la
norme.

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2. Les normes IAS/IFRS

C. Le processus d’élaboration des normes


• Chaque membre du Board détient un droit de vote. La publication
d'une norme, d'un Exposé Sondage ou d'une interprétation SIC
ou IFRIC doit être approuvée par au moins 8 des 14 membres.
Les autres décisions exigent simplement la majorité des
membres du Conseil présents lors d'une réunion.

• Les périodes pendant lesquelles des commentaires peuvent être


effectués sont de 90 jours pour les Exposés Sondages et les
Documents de Discussion. Cette période est de 60 jours pour les
interprétations SIC ou IFRIC.

• Le processus complet est d'environ 2 ans pour une norme.

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2. Les normes IAS/IFRS

A. Historique des normes IAS

B. L’organisation de l’IASB

C. Le processus d’élaboration des normes


D. La structure des normes et interprétations
IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations

1. Le corps des normes IASB


o Les Normes IAS/IFRS composent un référentiel
comptable évolutif composé au 15 mars 2005
de :
 Une préface
 Un cadre
 36 normes
 11 interprétations
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2. Les normes IAS/IFRS
Révisée /
Série N° Titre Supprimée Commentaire
amendée
IAS 1 Présentation des états financiers 12/03 SIC 1 Améliorations
IAS 2 Stocks 12/03 Améliorations
IAS 7 Tableau des flux de trésorerie
IAS 8 Méthodes comptables, changements d'estimations et erreurs SIC 2 et 18 Améliorations
IAS 10 Événements postérieurs à la date de clôture 12/03 Améliorations
IAS 11 Contrats de construction
IAS 12 Impôts sur le résultat
IAS 14 Information sectorielle
IAS 16 Immobilisations corporelles 12/03 SIC 6, 14 et 23 Améliorations
IAS 17 Contrats de location Améliorations
IAS 18 Produits des activités ordinaires
IAS 19 Avantages du personnel
Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur
IAS 20
l'aide publique
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères 12/03 SIC 11, 19 et 30 Améliorations
IAS 23 Coûts d'emprunt
IAS 24 Informations relatives aux parties liées 12/03 Améliorations
IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite
IAS 27 États financiers consolidés et séparés 12/03 SIC 33 Améliorations
IAS 28 Participation dans les entités associées 12/03 SIC 3, 20 et 33 Améliorations
IAS 29 Information financière dans les économies hyperinflationnistes
Informations à fournir dans les états financiers des banques et des
IAS 30
institutions financières assimilées
IAS 31 Participations dans des coentreprises 12/03 Améliorations
IAS 32 Instruments financiers : informations à fournir et présentation 12/03 SIC 5, 16 et 17
IAS 33 Résultat par action 12/03 SIC 24 Améliorations
IAS 34 Information financière intermédiaire
IAS 36 Dépréciation d'actifs 03/04
IAS 37 Provisions, actifs éventuels et passifs éventuels
IAS 38 Immobilisations incorporelles 03/04
IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation 03/04
IAS 40 Immeubles de placement 12/03 Améliorations
IAS 41 Agriculture
IFRS 1 Première adoption des normes d'information financières internationales SIC 8
IFRS 2 Paiement sur la base d'actions
IAS 22, SIC 9,
IFRS 3 Regroupement d'entreprises
22 et 28
IFRS 4 Contrats d'assurance
IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue d'être cédés et abandons d'activités IAS 5
Total 36

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


Il s’agit d’un référentiel thématique :
o Normes cadres :
 De présentation
 D’évaluation
 D’information fianancière
 De consolidation
o Normes portant spécifiquement sur :
 Les actifs
 Les passifs
 Des opérations particulières
o Normes sectorielles concernant :
 L’agriculture
 L’assurance
 Les Banques et institutions financières
 Les régimes de retraite

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


o Normes de présentation :
 Préface
 Cadre
 IAS 1 – Présentation des états financiers
 IFRS 1 – Première adoption des normes d’information financière
internationales

o Normes d’évaluation :
 IAS 8 - Méthodes comptables, changements d'estimations et erreurs
 IAS 10 - Événements postérieurs à la date de clôture
 IAS 18 – Produits des activités ordinaires
 IAS 21 – Effets des variations des cours des monnaies étrangères

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


o Normes d’information financière :
 IAS 7 - Tableau des flux de trésorerie
 IAS 14 - Information sectorielle
 IAS 24 - Informations relatives aux parties liées
 IAS 29 - Information financière dans les économies hyperinflationnistes
 IAS 34 - Information financière intermédiaire
 IFRS 5 - Actifs non courants détenus en vue d'être cédés et abandons
d'activités
o Normes de consolidation :
 IAS 27 - États financiers consolidés et séparés
 IAS 28 - Participation dans les entités associées
 IAS 31 - Participations dans des coentreprises
 IFRS 3 - Regroupement d'entreprises

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


o Normes sur les actifs :
 IAS 2 - Stocks
 IAS 16 - Immobilisations corporelles
 IAS 23 - Coûts d'emprunt
 IAS 36 - Dépréciation d'actifs
 IAS 38 - Immobilisations incorporelles
 IAS 40 - Immeubles de placement
o Normes sur les passifs :
 IAS 12 - Impôts sur le résultat
 IAS 19 - Avantages du personnel
 IAS 20 - Comptabilisation des subventions publiques et informations à
fournir sur l'aide publique
 IAS 37 - Provisions, actifs éventuels et passifs éventuels
 IFRS 2 - Paiement sur la base d'actions

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


o Normes sur les opérations particulières :
 IAS 11 - Contrats de construction
 IAS 17 - Contrats de location
 IAS 32 - Instruments financiers : informations à fournir et présentation
 IAS 39 - Instruments financiers : comptabilisation et évaluation

o Normes sectorielles :
 IAS 41 - Agriculture
 IFRS 4 – Assurance : Contrats d’assurance
 IAS 30 – Banques et institutions financières :
Instruments financiers : informations à fournir et présentation
 IAS 26 – Régimes de retraites : Comptabilité et rapports financiers des
régimes de retraite

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


Les normes sont toujours présentées selon le même plan :
o Objectif
o Champ d’application
o Définitions
o Corps de la norme
o Informations à fournir
o Date de consensus
o Date d’entrée en vigueur
o Éléments liés à l’interprétation
 Annexes

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2. Les normes IAS/IFRS

D. La structure des normes et interprétations


Où trouver de l’information sur les normes :
o Sur le site de l’IASB (en anglais)
 http://www.iasb.org
 Normes et interprétations votées par l’IASB en accés payant (en moyenne 15
GB £ la norme)
 Il existe aussi des publications gratuites en anglais téléchargeables au
format pdf.
o Sur le site de l’Union européenne :
 http://europa.eu.int
 Au journal officiel de l’Union européenne
 JOUE du 13 octobre 2003 (JOCE L261) pour la première vague d’adoption.
Vous trouverez tous les textes à l’adresse ci-dessous en français :
 http://europa.eu.int/comm/internal_market/accounting/ias_fr.htm

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Historique des normes IAS

F. L’organisation de l’IASB

G. Le processus d’élaboration des normes

H. La structure des normes et interprétations


IAS/IFRS

I. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o Des relations ambigües
 L’Europe dans un premier temps s’est lancée dans un
programme d’harmonisation des réglementations
comptables (IVème et VIIème directives)
 Au même moment, l’IASC essaie de développer son propre
outil normatif très largement inspiré des normes anglo-
saxonnes.
 La mise en place du marché unique européen et
l’introduction de l’euro remettent en cause les efforts
d’harmonisation comptable au sein de l’Union
européenne.

P. Nicolle – M. Lozato Page 32

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o Des relations ambigües
 La commission européenne délaisse le champ
comptable.
 Les plus grands groupes européens se retrouvent dans
l’obligation de recourir à un nouveau référentiel
comptable. Ils se tournent soit vers les US GAP (normes
américaines) soit vers les IAS.
 L’IASC propose alors à la commission européenne ses
propres normes comme alternative aux normes
américaines. Elle offre ses services et s’approprie ainsi le
pouvoir de normalisation dans l’Union.
 L’adoption de son réferentiel doit être intégrale. Il faut
appliquer toutes les normes ou rien.

P. Nicolle – M. Lozato Page 33

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o L’Europe sous-traite (délègue) l’élaboration des
normes comptables à l’IASC en juin 2000.
 La commission européenne préconise le 13 juin 2000
l’application des normes IAS par les groupes côtés
européens au plus tard le 1er janvier 2005.

 La commission crée un organisme : le Comité de


Réglementation Comptable Européen qui n’a pas de
compétences techniques particulières mais qui est à
vocation « politique » . Il doit donner son avis avant
l’adoption d’une nouvelle norme IAS / IFRS par la
commission.

P. Nicolle – M. Lozato Page 34

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o L’Europe sous-traite (délègue) l’élaboration des
normes comptables à l’IASC en juin 2000.
 La commission bénéficie de l’assistance et de l’expertise
technique d’un comité créé en 2001 par les
professionnels européens de la comptabilité : l’European
Financial Reporting Advisory Group (EFRAG). Ce comité
« négocie » directement avec l’IASB le contenu des
normes.

P. Nicolle – M. Lozato Page 35

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o Le premier conflit entre l’IASB et l’Union.
 En juillet 2003, le CRCE a proposé à la
commission de ratifier 30 des 32 normes IAS.
Le CRCE rejette, à la demande des Banques et
des Compagnies d’assurance les normes 32 et
39 :
 IAS 32 - Instruments financiers : informations à fournir
et présentation
 IAS 39 - Instruments financiers : comptabilisation et
évaluation

P. Nicolle – M. Lozato Page 36

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2. Les normes IAS/IFRS

E. Les relations entre l’IASB et l’Union européenne


o Le débat n’est pas encore tranché, même si…
 Le débat sur la « juste valeur » arrive sur la place
publique (intervention de Jacques Chirac le 4 juillet
2003). On constate que l’Europe reste encore partagée
entre deux modèles de gouvernance et donc deux
référentiels comptables :
 Le modèle actionnarial de type anglo-saxon privilégiant les
marchés financiers.
 Le modèle partenarial continental.

P. Nicolle – M. Lozato Page 37

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2. Les normes IAS/IFRS

LE SYSTÈME DE RÉGULATION COMPTABLE EUROPÉEN


(règlement européen n°1606/2002 du 19 juillet 2002)

IASB
NORMES SOUMISES AU

CRCE EFRAG
AVIS TRANSMIS

COMMISSION
EUROPÉENNE
APPROUVE OU REJETTE

P. Nicolle – M. Lozato Page 38

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2. Les normes IAS/IFRS

• Bibliographie
 « De la résistible ascension de l’IASC/IASB par Bernard
Colasse dans « Gérer et comprendre » n° 75 – mars 2004.
 Les normes IAS/IFRS Applications aux Etats financiers par
Pascal Barneto chez Dunod – 2004
 L’architecture des normes IAS/IFRS : Un passage en revue
par I. ANDERNACK Conférence n°2 – Séminaire national.
 « NORMES I.F.R.S. » par Anne Le MANH et Catherine
MAILLET aux Éditions FOUCHER.
 Les systèmes comptables français et anglo-saxons par
Christine Colette et Jacques Richard chez Dunod – 2002.
 Pratique des normes IAS/IFRS par Robert Obert chez
Dunod – 2004.
 IFRS 2005 aux éditions Francis Lefebvre 2004.

P. Nicolle – M. Lozato Page 39

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

P. Nicolle – M. Lozato Page 40

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3. Les normes comptables définies par
le PCG
En 1998 :
• Création du Comité de la réglementation
comptable (CRC) chargé d’élaborer les normes
comptables.

• Le Conseil National de la Comptabilité (CNC)


est réformé. Il est chargé :
- de proposer les textes susceptibles de modifier
la réglementation comptable
- de donner un avis préalable sur toutes les
dispositions d’ordre comptable et sur les normes
internationales.
P. Nicolle – M. Lozato Page 41

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3. Les normes comptables définies par
le PCG
En 1998 (suite) :
• Création du Comité d’Urgence (au sein du CNC)
saisi de toute question relative à l’interprétation
ou l’application d’une norme comptable
nécessitant un avis urgent.

En 1999 :

Nouveau PCG, à évolution constante. Les


nouveaux règlements CRC sont incorporés au
PCG.

P. Nicolle – M. Lozato Page 42

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3. Les normes comptables définies par
le PCG
Le système de régulation comptable français
COMITE DE LA
CONSEIL NATIONAL AVIS SOUMIS
REGLEMENTATION
DE LA COMPTABILITE AU COMPTABLE
(58 membres) (15 membres)

REGLEMENT SOUMIS POUR HOMOLOGATION AUX

RECOMMANDATIONS MINISTRES
(et avis du comité d’urgence) DE L’ECONOMIE, DU BUDGET
ET DE LA JUSTICE

ARRETE CONJOINT D’HOMOLOGATION

P. Nicolle – M. Lozato Page 43

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Caractère obligatoire des différents textes : 


• Les avis du CNC et les règlements du CRC
ont force obligatoire.
• Les recommandations du CNC n’ont pas de
force obligatoire.

P. Nicolle – M. Lozato Page 44

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


3. Les normes comptables définies par
le PCG

Les règlements CRC modifient le PCG. Celui-


ci comprend cinq titres  :
Titres Chapitres
I - Objet et principes I - Champ d’application
de la comptabilité
II - Principes
III - Définition des comptes annuels
II -Définition des I - Actifs et passifs
actifs, des passifs,
II - Charges et produits
des produits et des
charges III - Résultat

P. Nicolle – M. Lozato Page 45

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3. Les normes comptables définies par
le PCG
Titres Chapitres
III - Règles de I - Comptabilisation des actifs, des passifs, des
comptabilisation produits
et d’évaluation II - Évaluation des actifs et des passifs
III - Modalités particulières d’évaluation et de
comptabilisation
IV - Évaluation des actifs et des passifs dont la
valeur dépend des fluctuations des monnaies
étrangères
V - Réévaluation
VI - Actifs et passifs de nature particulière
VII - Opérations financières spécifiques
VIII - Opérations dépassant l’exercice
IX - Opérations faites en commun

P. Nicolle – M. Lozato Page 46

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Titres Chapitres
IV - Tenue, I - Organisation de la comptabilité
structure et II - Enregistrement
fonctionnement III - Plan de comptes
des comptes
IV - Fonctionnement des comptes
V - Documents de I - Comptes annuels
synthèse II - Modèles de comptes annuels (Bilan,
Compte de résultat)
III - Modèles de comptes annuels (Annexe)

P. Nicolle – M. Lozato Page 47

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Les règlements CRC modifient le PCG.


Celui-ci se présente comme suit :

Cliquez sur la flèche

P. Nicolle – M. Lozato Page 48

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Quelques règlements CRC :


• 99-03 du 22/06/99 qui présente le PCG actuellement en
vigueur
• 00-06 du 7/12/2000 relatif aux passifs
• 02-10 du 12/12/2002 relatif à l’amortissement et la
dépréciation des actifs
• 04-06 du 23/11/2004 relatif à la définition, la
comptabilisation et l’évaluation des actifs
• 04-08 du 23/11/2004 relatif à la comptabilisation des
quotas d’émission de gaz à effet de serre
• 04-07 du 23/11/2004 relatif au traitement comptable des
indemnités de mutation versées par les sociétés à objet
sportif

P. Nicolle – M. Lozato Page 49

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Quelques avis et recommandations du CNC :


• avis 2002-12 relatif à l’amortissement et la dépréciation des actifs
• avis 2003-05 (avril 2003) portant sur les modalités d’inscription à
l’actif des dépenses de création de sites Internet.
• recommandation 2003– R.01 du 1/4/2003 relative aux règles de
comptabilisation et d’évaluation des engagements de retraite et
avantages similaires
Certains avis sont émis par le comité d’urgence du CNC :
• avis 2002-C du 3 avril 2002 relatif à la notion de baisse anormale
et momentanée des cours pour l’évaluation des titres cotés
• avis 2003-E du 9/7/2003 concernant les modalités de première
application de la comptabilisation par composants et des
dispositions transitoires prévues à l’article 15 du règlement n° 02-
10 du CRC relatif à l’amortissement et la dépréciation des actifs .

P. Nicolle – M. Lozato Page 50

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Conclusion
• La réglementation comptable française est en
constante évolution
• La convergence vers le référentiel IAS/IFRS est
évidente
• Nécessité d’une veille dans le domaine
comptable

P. Nicolle – M. Lozato Page 51

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3. Les normes comptables définies par
le PCG

Bibliographie succincte :

• Revue fiduciaire comptable (n° 291, 298, 300,


311, 313 et 314)
• Revue fiduciaire (FH 3063 et 3072)

Sites internet :
– www.finances.gouv.fr/CNCompta
– www.ac-grenoble.fr/crcf

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

P. Nicolle – M. Lozato Page 53

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


Des définitions parfois très proches…

IAS/IFRS PCG
Valeur résiduelle Valeur résiduelle
La valeur résiduelle est le La valeur résiduelle est le
montant net qu’une entreprise montant, net des coûts de sortie
s’attend à obtenir pour un actif à attendus, qu’une entité
la fin de sa durée d’utilité après obtiendrait de la cession de
déduction des coûts de sortie l’actif sur le marché à la fin de
attendus (IAS 16 §6). son utilisation (art. 322-1-6).

P. Nicolle – M. Lozato Page 54

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


Des définitions parfois très très proches…
IAS/IFRS PCG
Valeur comptable Valeur nette comptable
La valeur comptable est le La valeur nette
montant pour lequel un comptable d’un actif
actif est comptabilisé au correspond à sa valeur
bilan après déduction du brute diminuée des
cumul des amortissements amortissements cumulés
et du cumul des valeurs et des dépréciations (art.
relatif à cet actif (IAS 16 §6) 322-1-7).
P. Nicolle – M. Lozato Page 55

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


et parfois quelques petits ajustements de
vocabulaire…
IAS/IFRS PCG
Valeur recouvrable Valeur actuelle
La valeur recouvrable est La valeur actuelle est la
la valeur la plus élevée plus élevée de la valeur
entre la juste valeur de vénale ou de la valeur
l’actif et sa valeur d’utilité d’usage… (art. 322-1-8).
(IFRS 3).

P. Nicolle – M. Lozato Page 56

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


et parfois quelques petits ajustements de
vocabulaire…
IAS/IFRS PCG
Juste valeur (Prix de cession) Valeur vénale
Le prix de cession (la juste La valeur vénale est le montant
valeur nette) est le montant qui qui pourrait être obtenu, à la date
peut être obtenu de la vente d’un de clôture, de la vente d’un actif lors
actif lors d’une transaction dans des d’une transaction conclue à des
conditions de concurrence normale conditions normales de marché, net
entre les parties bien informées et des coûts de sortie (art. 322-1-10).
consentantes, moins les coûts de
sortie (IAS 36§5 – IFRS 3)

P. Nicolle – M. Lozato Page 57

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


et parfois quelques petits ajustements de
vocabulaire…
IAS/IFRS PCG
Valeur d’utilité Valeur d’usage
La valeur d’utilité est la La valeur d’usage d’un actif
valeur actualisée des flux de est la valeur des avantages
trésorerie futurs estimés économiques futurs attendus
attendus de l’utilisation de son utilisation et de sa
continue d’un actif et de sa sortie. Elle est calculée à partir
sortie à la fin de sa durée des estimations des avantages
d’utilité (IAS 36 §5). économiques futurs
attendus… (art. 322-1-11).
P. Nicolle – M. Lozato Page 58

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Les règles comptables et leur évolution

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire


Mais aussi des similitudes…
IAS/IFRS PCG
Perte de valeur Perte de valeur
Une entreprise doit apprécier à chaque L’entité doit apprécier à chaque
date de clôture s’il existe un clôture des comptes et à chaque
quelconque indice montrant qu’un situation intermédiaire, s’il existe un
actif a pu perdre de la valeur. S’il indice quelconque montrant qu’un
existe un tel indice, l’entreprise doit actif a pu perdre notablement de sa
estimer la valeur recouvrable de valeur. Lorsqu’il existe un indice de
l’actif. perte de valeur, un test de
Pour apprécier s’il existe un dépréciation est effectué : la valeur
quelconque indice qu’un actif a pu nette comptable de l’actif immobilisé
perdre de la valeur, une entreprise est comparée à sa valeur actuelle (art.
doit considérer les indices suivants 322-5-1).
(IAS 36 §8 et §9).

P. Nicolle – M. Lozato Page 59

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

P. Nicolle – M. Lozato Page 60

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5. PCG : les dernières évolutions

A. Les actifs
B. L’amortissement
C. La dépréciation
D. Les passifs

P. Nicolle – M. Lozato Page 61

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A. Les actifs

1. Une nouvelle définition

Un actif est un élément identifiable du


patrimoine ayant une valeur économique
positive pour l’entité, c’est-à-dire un élément
générant une ressource que l’entité contrôle
du fait d’événements passés et dont elle
attend des avantages économiques futurs.

P. Nicolle – M. Lozato Page 62

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A. Les actifs

Élément identifiable

Le caractère identifiable d’une


immobilisation corporelle ne soulève
généralement pas de problème.

P. Nicolle – M. Lozato Page 63

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A. Les actifs

Élément identifiable (suite)


Une immobilisation incorporelle est identifiable :
 Si elle séparable des activités de l’entité
(susceptible d’être vendue, transférée, louée ou
échangée),
 Ou si elle résulte d’un droit légal ou contrac-
tuel même si ce droit n’est pas transférable ou
séparable de l’entité.
Exemples : brevet acquis, marques acquises,
quotas d’émission de gaz à effet de serre,
indemnité de mutation versée par les sociétés à
objet sportif.
P. Nicolle – M. Lozato Page 64

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A. Les actifs

Contrôle de la ressource

Il peut résulter de critères juridiques (la


propriété) ou économiques.
Exemple : agencements réalisés dans des
immeubles détenus en location.
Cette définition pourrait permettre d’activer
une immobilisation en crédit-bail, mais ce
dernier a été exclu des comptes individuels.

P. Nicolle – M. Lozato Page 65

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A. Les actifs

Valeur économique positive


Un actif possède une valeur économique
positive s’il génère une ressource et si on en
attend des avantages économiques futurs.
L’avantage économique futur est le potentiel
qu’a cet actif de contribuer, directement ou
indirectement, à des flux nets de trésorerie au
bénéfice de l’entité » :
– Contribution directe : usine, local
commercial, stocks, créances.
– Contribution indirecte : matériels
informatiques.
P. Nicolle – M. Lozato Page 66

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A. Les actifs

2. Conséquences
 Sont des actifs :
• Immobilisations,
• Stocks,
• Créances,
• Charges constatées d’avance (« Ce sont
des actifs qui correspondent à des achats
de biens ou de services dont la fourniture
ou la prestation interviendra
ultérieurement »)
P. Nicolle – M. Lozato Page 67

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A. Les actifs

2. Conséquences (suite)
 Ne sont pas (plus) des actifs :

 Les charges différées (ex 4811)


 Les charges à étaler (ex 4818)
Nous verrons par la suite que les frais
d’acquisition des immobilisations ne peuvent
plus être activés dans le compte 4812.
Le compte 4816 Frais d’émission des emprunts
subsiste mais on peut s’attendre à sa disparition.

P. Nicolle – M. Lozato Page 68

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A. Les actifs

2. Conséquences (suite)

Les frais d’établissement peuvent être inscrits à


l’actif mais de manière plus restrictive :
- frais de constitution ou de 1er établissement
(méthode préférentielle en charges),
- frais d’augmentation de capital (méthode
préférentielle imputation sur prime d’émission).
Le CRC a émis le vœu que soient modifiés
les textes qui l’ont contraint à les conserver.

P. Nicolle – M. Lozato Page 69

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A. Les actifs

Quelques nouveautés :

• Le coût d’acquisition d’une immobilisation


est constitué :
- de son prix d’achat, y compris les droits de
douane et taxes non récupérables, après
déduction des remises, rabais commerciaux et
escomptes de règlement,

P. Nicolle – M. Lozato Page 70

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A. Les actifs

Quelques nouveautés :
• Le coût d’acquisition d’une immobilisation
est constitué :
- de son prix d’achat, ……
- de tous les coûts directement attribuables
engagés pour mettre l’actif en place et en état
de fonctionner selon l’utilisation prévue par la
direction.

P. Nicolle – M. Lozato Page 71

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A. Les actifs

Quelques nouveautés :

Dans les comptes individuels, les droits de


mutation, honoraires ou commissions et frais
d’actes, liés à l’acquisition, peuvent sur option,
être rattachés au coût d’acquisition de
l’immobilisation ou comptabilisés en charges.

P. Nicolle – M. Lozato Page 72

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A. Les actifs

Exemple 1 : Coût d'entrée :


Prix d'achat 5 500,00 Prix d'achat 5 500,00
Frais d'installation 250,00 Frais d'installation 250,00
Frais de livraison 300,00 Frais de livraison 300,00

no Formation du personnel
Total HT
525,00
6 575,00 Remise 10%
Net commercial
6 050,00
605,00
5 445,00
Remise 10% 657,50

n Net commercial
Escompte 3%
5 917,50
177,53
Escompte 3% 163,35
5 281,65
5 739,98
TVA 19,60% 1 125,04 Pour les stocks voir
Net à payer 6 865,01
321-19 et 321-20
Coûts directement attribuables : coûts directement engagés
pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction.
P. Nicolle – M. Lozato Page 73

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A. Les actifs

Exemples de coûts directement attribuables :


- les coûts de préparation du site et les frais de
démolition nécessaires à la mise en place de
l’immobilisation
- les frais de livraison et de manutention initiaux
- les frais de transport, d’installation, de
montage nécessaires à la mise en état
d’utilisation des biens
- les coûts liés aux essais de bon fonctionnement,

P. Nicolle – M. Lozato Page 74

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A. Les actifs

Exemples de coûts à exclure du coût :


- les coûts d’ouverture d’une nouvelle
installation
- les coûts d’introduction d’un nouveau
produit (incluant coûts de publicité et de
promotion)
- les coûts administratifs et autres frais
généraux à l’exception des coûts des
structures dédiées 
- le coût de formation du personnel

P. Nicolle – M. Lozato Page 75

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A. Les actifs

Exemple 2 :
Prix d'achat 100 000,00
droits de mutation, honoraires Honoraires 4 220,00
ou commissions et frais d’actes Droits d'enregistrement 1 029,00
Frais d'acte 500,00
Total 105 749,00
Sur Option
Auparavant charges ou éventuellement 4812
rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation

ou comptabilisés en charges

P. Nicolle – M. Lozato Page 76

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A. Les actifs

Quelques nouveautés (suite et fin) :


• Le coût d’acquisition peut, sur option
permanente, inclure (comme le coût de
production) le coût des emprunts
directement destinés à financer l’acquisition
(ou la production) d’un actif éligible (cela
vaut donc également pour les stocks) si
certaines conditions sont respectées.

P. Nicolle – M. Lozato Page 77

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5. PCG : les dernières évolutions

A. Les actifs
B. L’amortissement
C. La dépréciation
D. Les passifs

P. Nicolle – M. Lozato Page 78

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B. L’amortissement

1. Les actifs amortissables


Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par
l’entreprise est déterminable.

L’utilisation d’un actif est déterminable lorsque l’usage


attendu de l’actif par l’entité est limité dans le temps du
fait, notamment :
- de l’usure physique de l’actif par l’usage qu’en fait
l’entreprise ou par le passage du temps ;
- de l’évolution technique (obsolescence rendant
l’utilisation inférieure à celle qui découlerait de sa seule
usure physique.
- de règles juridiques : durée de protection légale ou
contractuelle.
P. Nicolle – M. Lozato Page 79

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B. L’amortissement

1. Les actifs amortissables


Immobilisations corporelles 
Les actifs corporels, physiques par essence, ont le plus
souvent une utilisation déterminable. Les terrains font, en
général, exception à cette règle.

Immobilisations incorporelles
Certains actifs incorporels ont une durée de
consommation des avantages économiques attendus
déterminable, car ils bénéficient d’une protection
juridique limitée dans le temps comme les brevets ou les
licences. Ils sont donc amortissables.
D’autres actifs incorporels ne le sont pas (marques
entretenues).

P. Nicolle – M. Lozato Page 80

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B. L’amortissement

2. Définition de l’amortissement
L’amortissement est la répartition du montant
d’un actif amortissable selon le rythme de
consommation des avantages économiques
attendus en fonction de son utilisation probable.

Ce n’est donc plus la dépréciation irréversible de


la valeur d’une immobilisation.

L’approche : - est économique


- n’est plus patrimoniale ou fiscale.

P. Nicolle – M. Lozato Page 81

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B. L’amortissement

3. Les variables de l’amortissement

• La valeur amortissable du bien


• La durée et le rythme de consommation
des avantages économiques

Nous vous proposons d’analyser ces


variables à partir de quelques cas pratiques.

P. Nicolle – M. Lozato Page 82

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


B. L’amortissement

Cas n° 1 : La base amortissable

Le 1er juillet N, la société PasMic a acquis


(d’occasion) et mis en service un bien pour un
prix de 30 000 € HT.
La durée d’utilisation prévue est de 5 années. Le
prix de revente estimé à cinq ans de ce camion
est de 7 500 € HT.
Des frais de remise en état, estimés à 15% du
prix de vente, devront être supportés par
l’entreprise.

P. Nicolle – M. Lozato Page 83

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B. L’amortissement

Cas n° 1 : La base amortissable


1) Le montant amortissable d’un actif est sa valeur
brute sous déduction de sa valeur résiduelle.
2) La valeur résiduelle est le montant, net des coûts
de sortie attendus, que l’entreprise obtiendrait de la
cession de l’actif sur le marché à la fin de son
utilisation.
Valeur brute 30 000,00
Prix de cession 7 500,00
Frais de remise en état 1 125,00
Valeur résiduelle 6 375,00
Base a mortissable 23 625,00
La valeur résiduelle n’est prise en compte que lorsqu’elle
est à la fois significative et mesurable.
P. Nicolle – M. Lozato Page 84

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B. L’amortissement

Cas n° 1 : La base amortissable 30 000 – 2 362,50


Amortissements
Exercices Base Amortissements VNC
cumulés
N 23 625,00 2 362,50 2 362,50 27 637,50
N+1 23 625,00 4 725,00 7 087,50 22 912,50
N+2 23 625,00 4 725,00 11 812,50 18 187,50
N+3 23 625,00 4 725,00 16 537,50 13 462,50
N+4 23 625,00 4 725,00 21 262,50 8 737,50
N+5 23 625,00 2 362,50 23 625,00 6 375,00

La VNC de fin de période est égale à la valeur


résiduelle.
P. Nicolle – M. Lozato Page 85

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B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
Le 1er juillet N, la société PasMic a fait l'acquisition
d’une machine d’occasion pour un prix de 20 000 € HT
(valeur résiduelle nulle).
Pour la durée globale d’utilisation prévue, on hésite
entre les deux estimations suivantes :
- une durée d’utilisation de 5 années
- une durée d’utilisation estimée à 15 000 heures.
A la clôture de N, en conformité avec les prévisions
faites à l’origine, la machine a été utilisée pendant
1 800 heures.

P. Nicolle – M. Lozato Page 86

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
C’est l’utilisation probable telle qu’elle a été
arrêtée par la direction de l’entreprise qui
permet de préciser le rythme de consommation
de l’actif.
  C’est donc aux caractéristiques propres de
l’entreprise qu’il convient de se référer pour
déterminer la durée (et le mode
d’amortissement), et non à des usages ou des
pratiques généralement admis pour certaines
catégories de biens.

P. Nicolle – M. Lozato Page 87

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B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
Le mode d’amortissement retenu doit traduire au
mieux le rythme de consommation des avantages
économiques attendus par l’entreprise.
Cette consommation attendue peut être déterminée :
- en unités de temps,
- en unités d’œuvre si ces dernières reflètent plus
correctement le rythme de consommation des
avantages économiques attendus de l’actif.
 

P. Nicolle – M. Lozato Page 88

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
Le mode d’amortissement pourra, en
conséquence, être linéaire, croissant ou
décroissant… (unités de temps) ou calculé en
fonction du nombre de kilomètres parcourus,
de pièces produites, d’heures de travail…
(unités d’œuvre).

Toutefois, à défaut de mode mieux adapté, le


mode linéaire est appliqué

P. Nicolle – M. Lozato Page 89

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B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de consommation


des avantages économiques
Si plusieurs critères s’appliquent, il convient de
retenir l’utilisation la plus courte résultant de
l’application de ces critères.
nombre d’heures 20 000 x 1 800 /
d’utilisation 15 000 = 2 400 €.
Durée d’utilisation 20 000 x 20% x
(5 ans) 6/12 = 2 000 €

P. Nicolle – M. Lozato Page 90

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B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
Exemple : plan prévisionnel d’amortissement pour un
véhicule de tourisme avec UO égale au kilométrage
parcouru. Utilisation prévue sur 3 ans et 100 000 km.
Amortissements
Exercices Base Kilométrage Amortissements
cumulés
N 12 500,00 20 000 2 500,00 2 500,00
N+1 12 500,00 45 000 5 625,00 8 125,00
N+2 12 500,00 35 000 4 375,00 12 500,00
Le plan sera modifié en cas de changement significatif
de l’utilisation prévue.
P. Nicolle – M. Lozato Page 91

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B. L’amortissement

Cas n° 2 : La durée et le rythme de


consommation des avantages économiques
• Le mode d’amortissement retenu est appliqué
de manière constante pour tous les actifs de
même nature ayant des conditions d’utilisation
identiques.
• L’amortissement d’un actif commence à la
date de début de consommation des avantages
économiques qui lui sont attachés. Cette date
correspond généralement à la date de mise en
service.

P. Nicolle – M. Lozato Page 92

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


Le 1er janvier N, la société PasMic a fait
l'acquisition d'une machine-outil dont les
caractéristiques sont les suivantes :
- prix d’achat : 80 000 € HT
- durée d’utilisation probable : 10 ans
Cette machine est équipée d’un appareillage qui
doit être changé tous les 5 ans. Sa valeur, incluse
dans le prix total de la machine, est de 20 000 €.
Il est décidé de retenir un amortissement calculé
selon le mode linéaire.

P. Nicolle – M. Lozato Page 93

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


Les éléments principaux d’immobilisations
corporelles ayant des utilisations
différentes ou procurant des avantages
économiques selon un rythme différent et
nécessitant l’utilisation de taux ou de
modes d’amortissement propres, doivent
être comptabilisés séparément dès l’origine
et lors des remplacements.
Ils font l’objet de plan d’amortissement
distincts.

P. Nicolle – M. Lozato Page 94

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


La machine et son appareillage sont donc
dissociables puisque l’appareillage
constitue un élément devant faire l’objet
de remplacements à intervalles réguliers.
Les deux éléments sont donc comptabilisés
séparément dès l’origine et feront l’objet
d’amortissement selon des modalités
propres, soit sur 10 ans pour la machine
elle-même et sur 5 ans pour l’appareillage.

P. Nicolle – M. Lozato Page 95

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


1. Comptabilisation de l’acquisition :
Journal : OD (Opérations diverses)
Date Comptes Libellé Débit Crédit
1/1/N 21541 Mat. indus. (Machine) Facture XX 60 000,00
21542 Mat. Indus. (Appar.) 20 000,00
44562 TVA déd. sur immob. 15 680,00
404 Fournisseurs 95 680,00
d’immobilisations

P. Nicolle – M. Lozato Page 96

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


2. La constatation des amortissements
Journal : OD (Opérations diverses)
Date Comptes Libellé Débit Crédit
31/12/N 68112 Dot, amort, immob, Dot. exercice 10 000,00
281541 Amort. mat. (Mach.) 6 000,00
281542 Amort. mat.(App.) 4 000,00

Calculs :
- machine : 60 000 x 10% = 6 000 €
- appareillage : 20 000 x 20% = 4 000 €

P. Nicolle – M. Lozato Page 97

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


3. Le remplacement de l’appareillage
Journal : OD (Opérations diverses)
Date Comptes Libellé Débit Crédit
1/1/N+5 281542 Amort. mat. (Appar.) 20 000,00
21542 Mat. Indus. (Appar.) 20 000,00
1/1/N+5 21542 Mat. Indus. (Appar.) Facture xx 21 000,00
44562 TVA déd, sur immob. 4 116,00
404 Fournisseurs 25 116,00

En supposant que le prix de renouvellement


de l’appareillage est de 21 000 € HT.

P. Nicolle – M. Lozato Page 98

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Il est difficile de définir avec précision la
position de l’administration fiscale car elle n’a
pas été définitivement et précisément arrêtée.
Cependant, des communications ont été
publiées par l’administration fiscale et il
semble que les nouvelles règles comptables
soient acceptées tout en laissant aux
entreprises le bénéfice des modalités fiscales
de faveur.

P. Nicolle – M. Lozato Page 99

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Par exemple, des dispositifs spécifiques transitoires
sont prévus pour les charges à répartir ou encore la
méthode des composants.
Pour l’amortissement, il arrivera donc plus souvent
qu’avant que l’amortissement fiscal diverge de
l’amortissement économique, par exemple :
- biens ouvrant droit à l’amortissement dégressif,
- base amortissable réduite par valeur résiduelle
(pratique non admise en fiscalité).
Le dispositif à appliquer est celui de l’amortisse-ment
dérogatoire.

P. Nicolle – M. Lozato Page 100

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Différent de
l’amortissement Rythme de
économique consommation …

Amortissement Amortissement Amortissements


fiscalement économique dérogatoires
déductible

P. Nicolle – M. Lozato Page 101

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Exemple : Machine amortie fiscalement sur 5
ans en dégressif et selon le nombre de pièces
fabriquées sur le plan économique
Amortissements dégressifs Amortissements linéaires Amortissements dérogatoires
Amortiss. Amortiss.
Base Cumulé dégressif UO Cumulé linéaire Dotations Reprises
dégressifs linéaire
110 000,00 38 500,00 38 500,00 115 000 16 114,65 16 114,65 22 385,35
71 500,00 25 025,00 63 525,00 200 000 28 025,48 44 140,13 3 000,48
46 475,00 16 266,25 79 791,25 230 000 32 229,30 76 369,43 15 963,05
30 208,75 15 104,38 94 895,63 120 000 16 815,29 93 184,71 1 710,91
15 104,38 15 104,38 110 000,00 120 000 16 815,29 110 000,00 1 710,91

P. Nicolle – M. Lozato Page 102

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


L’entreprise PasMic achète un matériel industriel le
1/01/N pour 20 000 € HT. La valeur résiduelle est
supposée nulle en fin de période. Ce matériel n’est pas
décomposé.
On hésite entre deux modalités d’amortissement en
comptabilité :
- amortir le bien sur une durée d’utilisation de 4 ans
(durée résultant des usages)
-amortir le bien sur une durée totale de 2 000 heures
sachant qu’en N, il est prévu d’utiliser cette machine 400
heures
Fiscalement, le bien s’amortit sur une durée de 5 ans
(linéaire).

P. Nicolle – M. Lozato Page 103

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Un petit problème amusant :
Comptabilité Fiscalité
Sur 2 000 H 20 000 x 150 / 2 20 000 x 20%
000 = 1 500 € = 4 000 €
Sur 4 ans 20 000 x 25% = 20 000 x 20%
5 000 € = 4 000 €

Amortissements irrégulièrement différés ?

Comptabilisation d’un amortissement dérogatoire

P. Nicolle – M. Lozato Page 104

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Un petit problème amusant :
Comptabilité Fiscalité
Sur 2 000 H 20 000 x 150 / 2 20 000 x 20%
000 = 1 500 € = 4 000 €
Sur 4 ans 20 000 x 25% = 20 000 x 20%
5 000 € = 4 000

Amortissements non déductibles ?

Pas de réponse à ce jour

P. Nicolle – M. Lozato Page 105

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B. L’amortissement

5. Et la fiscalité dans tout ça ?


Une remarque :

Recherche d’une harmonisation des règles


comptables
 Introduction des IAS dans le PCG
 Divergence Comptabilité/Fiscalité ?

P. Nicolle – M. Lozato Page 106

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5. PCG : les dernières évolutions

A. Les actifs
B. L’amortissement
C. La dépréciation
D. Les passifs

P. Nicolle – M. Lozato Page 107

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C. La dépréciation

Remarques préalables
1) Le terme provision ne concerne plus
maintenant que les risques et charges et
les dépréciations des stocks et des
créances. Pour les autres éléments
d’actif (voir cas particulier des actifs
financiers), on ne parle plus de
provisions pour dépréciation mais
uniquement de dépréciation (les intitulés
de comptes ont été modifiés).

P. Nicolle – M. Lozato Page 108

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C. La dépréciation

Remarques préalables
Traduction dans le plan de comptes (exemples)
290 Dépréciations des immobilisations
incorporelles
390 Provisions pour dépréciations des stocks
6816 Dotations pour dépréciations des
immobilisations incorporelles et corporelles
6817 Dotations aux provisions pour dépréciation des
actifs circulants

P. Nicolle – M. Lozato Page 109

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C. La dépréciation

Remarques préalables
2) On ne distingue plus s’il s’agit d’une
perte de valeur irréversible ou non.
Dans tous les cas la perte de valeur sera
enregistrée en dépréciation.
Cela veut dire, par exemple, que l’on
devra constater une dépréciation
d’immobilisation, même si la perte de
valeur est définitive.

P. Nicolle – M. Lozato Page 110

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C. La dépréciation

1. Les actifs pouvant faire l’objet d’une


dépréciation

Tous les actifs peuvent être dépréciés :


- actifs amortissables,
- actifs non amortissables.

P. Nicolle – M. Lozato Page 111

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation

À chaque clôture, l’entreprise doit


apprécier s’il existe un indice quelconque
montrant qu’un actif a pu perdre de la
valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte
de valeur, un test de dépréciation est
effectué.

P. Nicolle – M. Lozato Page 112

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation
Les indices de perte de valeur peuvent être
externes et internes.
 
Indices externes (exemples PCG):
• Valeur de marché
• Changements importants dans
l’environnement (apparition de nouveaux
procédés, changement de réglementation,
évolution du marché)
• Taux d’intérêt ou taux de rendement (pour
les éléments d’actif à caractère financier)

P. Nicolle – M. Lozato Page 113

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation
Indices internes (exemples PCG) :

• Obsolescence ou dégradation
physique,
• Changements importants dans le mode
d’utilisation,
• Performances inférieures aux
prévisions.

P. Nicolle – M. Lozato Page 114

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation
Les tests de dépréciation vont consister
à comparer la valeur comptable des
éléments d’actif à leur valeur actuelle.
Existe-t-il des indices de perte de valeur ?
Si oui  Test de dépréciation
Comparaison valeur actuelle et
valeur comptable

P. Nicolle – M. Lozato Page 115

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation

Valeur actuelle = Max [valeur vénale ;


valeur d ’usage].
Valeur vénale valeur de marché à la date
de clôture
Valeur d’usage  avantages économiques
futurs + valeur terminale

P. Nicolle – M. Lozato Page 116

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation

Valeur d’usage  avantages économiques


futurs + valeur terminale

flux nets de trésorerie attendus


OU
autres critères plus pertinents
pour l’entreprise : potentiel de
services attendus par exemple

P. Nicolle – M. Lozato Page 117

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation

• si valeur vénale (VV) > valeur comptable


(VC)  pas de dépréciation ;
• si valeur d’usage (VU) > VC  pas de
dépréciation ;
• si VV < VC et si VU < VC  dépréciation
= VC - MAX [VV ; VU]

P. Nicolle – M. Lozato Page 118

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C. La dépréciation

2. Le principe de la dépréciation
Soit un actif ayant une valeur comptable de 140 €
Valeur actuelle Dépréciation Valeur bilan
VV= 160 VV = 160 0 140
VV = 120 VA = 130 10 140 – 10 =
VU = 130 130
VV = 120 VA = 120 20 140 – 20 =
VU = 100 120
VV = 120 VA = 150 0 140
VU = 150

P. Nicolle – M. Lozato Page 119

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C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 1 : La dépréciation


d’un actif amortissable
Le 1/1/N-3, la société PasMic a fait l'acquisition
d'une installation technique au prix de 120 000 €
HT.
Cette installation, d'une durée de vie de 10 ans
(valeur résiduelle nulle), était amortissable
linéairement en fonction de la production estimée à
8 000 articles par an.
Malheureusement, pour des raisons d’ordre
technique, la production estimée doit être ramenée
à 4 000 unités par an à compter du 1 er janvier N.
Compte tenu de cette modification, la valeur
actuelle au 1er janvier N a été a été estimée à
42 000 €.

P. Nicolle – M. Lozato Page 120

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C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 1 : La dépréciation


d’un actif amortissable

Ici, l’indice de perte de valeur est interne et


le test de dépréciation montre un change-
ment important dans les performances :
4 000 pièces et plus 8 000.
Cela a évidemment une conséquence
directe sur la valeur de l’actif.

P. Nicolle – M. Lozato Page 121

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C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 1 : La dépréciation


d’un actif amortissable
La valeur nette comptable au 1/1/N est égale
à 84 000 €. En effet, au 31/12/N-1, le bien a
été amorti pour :
120 000 x 1/10ème x 3 = 36 000 €.

La valeur nette comptable est égale à :


120 000 – 36 000 = 84 000 €.

P. Nicolle – M. Lozato Page 122

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C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 1 : La dépréciation


d’un actif amortissable
1) Il convient de ramener la valeur du bien à la
valeur actuelle par le constat d’une
dépréciation égale à :
84 000 (VNC avant dépréciation) - 42 000
(valeur actuelle)
= 42 000 €.
2) La base amortissable pour la période
d’utilisation restante est donc constituée par la
nouvelle valeur nette comptable, c’est-à-dire
ici : 42 000 €.

P. Nicolle – M. Lozato Page 123

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 1 : La dépréciation


d’un actif amortissable
Journal : OD (Opérations diverses)
Date Comptes Libellé
Dépréciation Débit Crédit
31/12/N 68162 Dot. dépr.immob.corp. année N 42 000,00
29154 Dépréc. Mat.indus. Dotation 42 000,00
31/12/N 68112 DAP immob. Corp. exercice N 6 000,00
28154 Amort. mat. Indus. 6 000,00

Calculs : 42 000 / 7 années restantes = 6 000 €

Ici, la dépréciation semble définitive.

P. Nicolle – M. Lozato Page 124

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Les dirigeants de la société PasMic souhaitent se rendre
compte concrètement des modalités nouvelles sur le suivi
d’une immobilisation. Le comptable choisit de leur présenter
l’exemple d’un matériel industriel acquis le 1/1/N pour
25 000 €. Ce bien est amorti sur 5 ans selon le mode linéaire.
Les hypothèses suivantes sont définies :
- Fin N, la valeur actuelle est estimée à 20 000 €.
- Fin N+1, la valeur actuelle est estimée à 12 750 €.
- Fin N+2, la valeur actuelle du bien est estimée à 11 250 €.
- Fin N+3, la valeur actuelle du bien est estimée à 6 000 €.

P. Nicolle – M. Lozato Page 125

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Suivi comptable de l’immobilisation
VNC plan Calcul Amortissements Valeur actuelle Dépréciation
Fin d’origine amortisseme Dotations Cumulés estimée Dot./Repr. Cumulée VNC
N 20 000 25 000 / 5 5 000 5 000 20 000 0 0 20 000

N La VNC et la valeur actuelle estimée sont égales


à 20 000 €. Il n’y a donc pas lieu de constater
une dépréciation de la valeur de ce bien.
Seule la dotation aux amortissements est à
constater.

P. Nicolle – M. Lozato Page 126

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Suivi comptable de l’immobilisation
VNC plan Calcul Amortissements Valeur actuelle Dépréciation
Fin d’origine amortisseme Dotations Cumulés estimée Dot./Repr. Cumulée VNC
N 20 000 25 000 / 5 5 000 5 000 20 000 0 0 20 000
N+1 15 000 25 000 / 5 5 000 10 000 12 750 2 250 2 250 12 750

N+1 La valeur actuelle estimée (12 750 €) est inférieure à la


VNC (15 000 €).
Il faut donc constater une dépréciation qui sera égale à
la différence entre ces 2 valeurs (15 000 – 12 750 = 2 250).
Cette dépréciation a pour conséquence de porter la VNC
au niveau de la valeur actuelle du bien (12 750 €).

P. Nicolle – M. Lozato Page 127

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Suivi comptable de l’immobilisation
VNC plan Calcul Amortissements Valeur actuelle Dépréciation
Fin d’origine amortisseme Dotations Cumulés estimée Dot./Repr. Cumulée VNC
N 20 000 25 000 / 5 5 000 5 000 20 000 0 0 20 000
N+1 15 000 25 000 / 5 5 000 10 000 12 750 2 250 2 250 12 750
N+2 10 000 12 750 / 3 4 250 14 250 11 250 -1 500 750 10 000
N+2 Selon les modalités d’amortissement, il reste 3 exercices, donc la
dotation aux amortissements est : 12 750 / 3.
La VNC (plan d’origine) est de 10 000. C’est la valeur pour laquelle le
bien doit figurer dans le bilan puisqu’elle est inférieure à la valeur
actuelle estimée (11 250 €).
En effet, la VNC d’origine est maintenue lorsqu’elle est inférieure à la
valeur actuelle estimée. La dépréciation au 31/12/N+2 est telle que :
25 000 – 14 250 – D = 10 000.
Soit D = 750. Il faut pratiquer une reprise de cette dépréciation pour
 : 2 250 - 750 = 1 500.

P. Nicolle – M. Lozato Page 128

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’unCalcul
VNC plan actif amortissable
Amortissements Valeur actuelle Dépréciation
Fin d’origine amortisseme Dotations Cumulés estimée Dot./Repr. Cumulée VNC
N 20 000 25 000 / 5 5 000 5 000 20 000 0 0 20 000
N+1 15 000 25 000 / 5 5 000 10 000 12 750 2 250 2 250 12 750
N+2 10 000 12 750 / 3 4 250 14 250 11 250 -1 500 750 10 000
N+3 5 000 10 000 / 2 5 000 19 250 5 000 0 750 5 000

N+3 La base d’amortissement a été rectifiée. Elle est de


10 000 et fait l’objet d’un amortissement sur les 2
exercices restants. La dotation aux amortissements
devient : 10 000 / 2 = 5 000.
La valeur actuelle estimée est supérieure à cette VNC
qui doit donc être maintenue. Il n’y a donc ni dotation
ni reprise de dépréciation.
P. Nicolle – M. Lozato Page 129

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Suivi comptable de l’immobilisation
VNC plan Calcul Amortissements Valeur actuelle Dépréciation
Fin d’origine amortisseme Dotations Cumulés estimée Dot./Repr. Cumulée VNC
N 20 000 25 000 / 5 5 000 5 000 20 000 0 0 20 000
N+1 15 000 25 000 / 5 5 000 10 000 12 750 2 250 2 250 12 750
N+2 10 000 12 750 / 3 4 250 14 250 11 250 -1 500 750 10 000
N+3 5 000 10 000 / 2 5 000 19 250 5 000 0 750 5 000
N+4 0 5 000 5 000 24 250 0 0 750 0

N+4 La dotation aux amortissements est égale


à 5 000.

P. Nicolle – M. Lozato Page 130

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


C. La dépréciation

3. Cas pratique n° 2 : Le suivi comptable


d’un actif amortissable
Comment ceci se présente-t-il dans le bilan ?
Par exemple, en fin d’exercice N+1, on aura :
Valeur d’origine 25 000
Cumul des amortissements - 10 000
Dépréciation - 2 250
VNC 12 750

P. Nicolle – M. Lozato Page 131

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

A. Les actifs
B. L’amortissement
C. La dépréciation
D. Les passifs

P. Nicolle – M. Lozato Page 132

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

1. Une nouvelle approche


Le règlement CRC 2000-06, dont les dispositions,
fortement inspirées des normes IAS/IFRS, sont
applicables depuis le 1/1/2002, apporte surtout des
limitations importantes dans le domaine des provisions
inscrites au passif du bilan.
L’objectif est clairement de limiter les possibilités de
constituer des provisions indues qui ont pour
conséquence d’altérer la qualité de l’information
comptable.

P. Nicolle – M. Lozato Page 133

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

2. Une nouvelle définition du passif depuis


le règlement CRC 2000-06
PCG article 212-1 : « Un passif est un
élément du patrimoine ayant une valeur
économique négative pour l'entité, dont
il est probable  ou certain qu'elle
provoquera une sortie de ressources au
bénéfice de ce tiers » .

P. Nicolle – M. Lozato Page 134

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions

Le caractère obligatoire des provisions demeure


(principe de prudence) même en cas d’absence
ou d’insuffisance de bénéfice.

P. Nicolle – M. Lozato Page 135

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions


Des conditions doivent être réunies pour
comptabiliser une provision :
- obligation à l’égard d’un tiers
- sortie probable de ressources au bénéfice du
tiers
- absence de contrepartie au moins équivalente
attendue
- évaluation fiable du montant de l’obligation

P. Nicolle – M. Lozato Page 136

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions


Obligation à l’égard d’un tiers
- légale ou règlementaire : impôts (contrôle fiscal)

- contractuelle : garantie donnée aux clients


- résultant de pratiques de l’entité, de sa
politique ou de ses engagements publics :
pollueur décidant d’assumer sans obligation
légale, constructeur automobile pour des défauts
de fabrication

P. Nicolle – M. Lozato Page 137

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5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions

Obligation à l’égard d’un tiers


L’obligation doit exister à la date de clôture :
- résulter d’un événement passé antérieur à la
date de clôture,
- si décision interne (restructuration), celle-ci
doit avoir été annoncée à la date de clôture.

P. Nicolle – M. Lozato Page 138

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5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions


Sortie probable de ressources au bénéfice
du tiers
La sortie de ressources doit être probable et pas
seulement éventuelle
Exemple : caution accordée
Provision si et seulement si :
- le cautionné connaît une situation financière
qui rendent probable sa défaillance
- la mise en jeu de la caution est donc elle-même
probable
P. Nicolle – M. Lozato Page 139

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5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions


Absence de contrepartie au moins équivalente
attendue

Contrepartie = avantages économiques que


l’entreprise peut attendre du tiers envers
lequel elle a une obligation.

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5. PCG : les dernières évolutions

3. Une nouvelle approche des provisions


Absence de contrepartie au moins équivalente
attendue
- les charges courantes de l’exercice suivant ne
peuvent pas être provisionnées (contrepartie =
prestation dont l’entreprise bénéficie)
- les pertes probables sur contrats doivent être
provisionnées (prix = contrepartie insuffisante -
voir compte 1516 )
- les charges liées aux activités qui se
poursuivent ne peuvent être provisionnées

P. Nicolle – M. Lozato Page 141

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5. PCG : les dernières évolutions

4. Le cas particulier des provisions pour


gros entretien ou grandes révisions
Le règlement CRC 2000-06 sur les passifs vise deux
catégories de dépenses au titre des provisions pour
grosses réparations :
- la première catégorie concerne les dépenses de
remplacement de tout ou partie des actifs
- la deuxième catégorie concerne les dépenses qui
font l’objet de programmes pluriannuels de grosses
réparations ou grandes révisions.

P. Nicolle – M. Lozato Page 142

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5. PCG : les dernières évolutions

4. Le cas particulier des provisions pour


gros entretien ou grandes révisions
La constitution de provisions pour grosses
réparations pour la première catégorie est devenue
impossible depuis le 1/1/2005 (un régime
transitoire les a autorisées jusqu’en 2004).
En revanche, la constitution de provisions pour gros
entretien ou grandes révisions (en application de
lois, règlements ou de pratiques constantes de
l’entreprise) est possible si les entreprises n’optent
pas pour la méthode de comptabilisation par
composants.
P. Nicolle – M. Lozato Page 143

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5. PCG : les dernières évolutions

4. Le cas particulier des provisions pour


gros entretien ou grandes révisions
Le 1er janvier N, la société PasMic a fait l'acquisition
d'un matériel industriel d’une valeur HT de 360 000 €
dont la durée d’utilisation est de 4 ans (amortissement
selon le mode linéaire).
Ce matériel nécessite des entretiens périodiques
compte tenu des obligations de sécurité le concernant.
Ces travaux de révision doivent être entrepris au moins
tous les 2 ans. Ils ont donc été programmés début N+2
et estimés à 40 000 € HT (valeur incluse dans la valeur
HT du matériel). Ce montant sera d’ailleurs confirmé
début N+2.
P. Nicolle – M. Lozato Page 144

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5. PCG : les dernières évolutions

4. Le cas particulier des provisions pour gros


entretien ou grandes révisions
Deux possibilités (sur option) :

Méthode des Provision pour


composants gros entretien
ou grandes
révisions

P. Nicolle – M. Lozato Page 145

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B. L’amortissement

4. Le cas particulier des provisions pour


gros entretien ou grandes révisions
Méthode des composants :

1. Comptabilisation de l’acquisition

Journal : OD (Opérations diverses)


Date Comptes Libellé Débit Crédit
1/1/N 21541 Mat. indus. (Machine) Facture XX 320 000,00
21542 Mat. Indus. (Entr.) 40 000,00
44562 TVA déd. sur immob. 70 560,00
404 Fournisseurs 430 560,00
d’immobilisations
P. Nicolle – M. Lozato Page 146

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B. L’amortissement

4. Le cas particulier des provisions pour


gros entretien ou grandes révisions
2. La constatation des amortissements
Journal : OD (Opérations diverses)
Date Comptes Libellé Débit Crédit
31/12/N 68112 Dot, amort, immob, Dot. exercice 100 000,00
281541 Amort. mat. (Mach.) 80 000,00
281542 Amort. mat.(Entr,) 20 000,00

Calculs :
- machine : 320 000 x 25% = 80 000 €
- entretien : 40 000 x 50% = 20 000 €
P. Nicolle – M. Lozato Page 147

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B. L’amortissement

4. La méthode par composants


3. Le renouvellement du programme d’entretien

Date Comptes Libellé Débit Crédit


1/1/N+2 281542 Amort. mat. (Entr.) 40 000,00
21542 Mat. Indus. (Entr.) 40 000,00
1/1/N+2 21542 Mat. Indus. (Entr.) Facture xx 40 000,00
44562 TVA déd, sur immob. 7 840,00
404 Fournisseurs 47 840,00

En supposant que le prix de renouvellement


du programme reste identique 40 000 € HT.

P. Nicolle – M. Lozato Page 148

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5. PCG : les dernières évolutions

4. Le cas particulier des provisions pour gros


entretien ou grandes révisions

Constitution d’une provision :

Journal : OD (Opérations diverses)


Date Comptes Libellé Débit Crédit
31/12/N 6812 Dot. prov. Risq. Char. Dot. exercice 20 000,00
1572 Prov. Grdes révis. 20 000,00

- la provision sera complétée en N+1


- elle sera reprise en N+2

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Les règles comptables et leur évolution

1. Les cadres comptables applicables en France

2. Les normes IAS/IFRS

3. Les normes définies par le PCG

4. IAS/IFRS et PCG : vocabulaire

5. PCG : Illustration des dernières évolutions

6. Questions pédagogiques

P. Nicolle – M. Lozato Page 150

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6. Questions pédagogiques

Une proposition intéressante a été faite par


nos collègues Michel Méau et Robert Maeso
lors du séminaire de Dauphine en septembre
2004. Elle était limitée aux concepts
d’amortissement et de dépréciation.
Une intégration des nouvelles règles selon
les niveaux de classe est formulée.
Sur cette base, on peut soumettre les
éléments suivants à la réflexion, en ajoutant
les points relatifs aux actifs et aux passifs.

P. Nicolle – M. Lozato Page 151

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Les classes de BEP

B E P Métiers de la comptabilité
Pôle commercial et comptable
Les documents de synthèse
Limites : exclure les écritures d’inventaire, les
notions d’amortissements et de provisions, la
régularisation des charges et des produits.
Acquisition des immobilisations ? Passifs ?

Rien à envisager sauf coût d’entrée des


immobilisations ?

P. Nicolle – M. Lozato Page 152

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Les classes de Bac Pro Comptabilité

Participation aux travaux de fin d’exercice


Compétences : établir les plans d’amortissement,
déterminer les amortissements pour dépréciation
Critères de performance : conformité aux prescriptions du PCG,
exactitude des calculs
Connaissances associées : les amortissements pour
dépréciation : définition et rôle de l’amortissement, obligation
d’amortir et amortissement minimum légal, plan
d’amortissement (méthodes de l’amortissement constant et de
l’amortissement dégressif légal), la comptabilisation des
amortissements pour dépréciation.
Limites : aspects économique, fiscal et comptable ; plan
d’amortissement : y compris les modifications du plan A modifier
d’amortissement ; exclure l’amortissement dérogatoire.

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Les classes de Bac Pro Comptabilité

AMORTISSEMENTS
Répartition d’un montant en fonction de Oui
l’utilisation par l’entreprise
Montant (valeur d’entrée – valeur Non
résiduelle)
Fiscalité  Non
Dépréciation actifs non amortissables Oui
Dépréciation actifs amortissables Non
Composants A discuter

Actifs ? Passifs ?

P. Nicolle – M. Lozato Page 154

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Les classes de Bac STG (1ère)

Information et gestion
3. La comptabilité financière
3.3. Le système d’information comptable
Notion de normalisation comptable : le plan comptable général
3.4. L’analyse et l’enregistrement des transactions
externes (le cycle d’investissement) : Notion d’immobilisation,
la distinction immobilisation – charge, le traitement comptable
des immobilisations corporelles.
3.5 L’élaboration des documents de synthèse
L’inventaire et la clôture des comptes : l’amortissement des
immobilisations.
Pour les immobilisations corporelles, seul l’amortissement
linéaire est étudié.

P. Nicolle – M. Lozato Page 155

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Les classes de Bac STG (1ère)

Normalisation comptable : PCG Oui


Passifs Non
Définition Immobilisation (Actif) Oui
Coût d’entrée des immobilisations Oui
Amortissements :
Répartition d’un montant en fonction de Oui
l’utilisation par l’entreprise (linéaire)
Montant (valeur d’entrée – valeur résiduelle) Non
Fiscalité  Non
Dépréciation actifs non amortissables Non
Dépréciation actifs amortissables Non
Composants Non
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Les classes de Bac STG (Terminale)

Comptabilité et finance des entreprises


1. L’organisation de la comptabilité dans l’entreprise
1.2. La normalisation de la comptabilité financière
- La nécessité et les enjeux de la normalisation.
- Le rôle des organismes normalisateurs nationaux et
internationaux (CNC, CRC, IASB).
- La réglementation comptable française
2. La production de l’information financière :
comptabilisation et contrôle opérations courantes
2.2. Les fournisseurs d’immobilisations
Les différentes catégories d’actifs immobilisés : incorporels,
corporels et financiers.
- Le coût d’entrée des actifs immobilisés.
- Les actifs immobilisés et leur comptabilisation
P. Nicolle – M. Lozato Page 157

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Les classes de Bac STG (Terminale)

Comptabilité et finance des entreprises


4. L’élaboration des états financiers : travaux
d’inventaire et application des principes comptables
- Les amortissements : actifs amortissables, durée de vie des
actifs, notions d’utilisation et de valeur nette comptable, plan
d’amortissement, comptabilisation ; incidences sur le résultat, le
bilan et la trésorerie.
Pour illustrer la notion de plan d’amortissement, deux modalités
sont envisagées : linéaire et non linéaire en fonction des données
technico-économiques fournies. Les aspects fiscaux ne sont pas
abordés.

P. Nicolle – M. Lozato Page 158

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


Les classes de Bac STG (Terminale)

Comptabilité et finance des entreprises


- Les dépréciations : réversibilité, calcul, comptabilisation ;
incidences sur le résultat, le bilan et la trésorerie.
- Les provisions pour risques et charges : comptabilisation ;
incidences sur le résultat, le bilan et la trésorerie
Les dépréciations d’actif qui font l’objet d’une étude sont les
suivantes :
- les terrains ;
- les autres titres immobilisés ;
- les stocks ;
- les créances clients ;
- les valeurs mobilières de placement.
L’étude des provisions pour risques et charges est illustrée à l’aide
des provisions pour litiges.

P. Nicolle – M. Lozato Page 159

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Les classes de Bac STG (Terminale)

Normalisation (IASB + PCG) Oui


Rôle des organismes Oui
Passifs (provisions litiges) Oui
Actifs corporels + autres Oui
Amortissements :
Répartition en fonction de l’utilisation par Oui
l’entreprise (linéaire ou unités d’oeuvre)
Valeur d’entrée – valeur résiduelle Non ?
Fiscalité  Non
Dépréciation actifs non amortissables Oui
Dépréciation actifs amortissables Non
Composants A discuter
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Les classes de BTS CGO

P4 : production et analyse de l’information financière


Activité : réaliser les travaux de fin de période
Les règles d’évaluation et de comptabilisation à l’inventaire :
immobilisations, amortissements pour dépréciation et dérogatoires,
…, provisions pour dépréciation
P5 : gestion immobilisations et investissements A modifier
Calculer et comptabiliser les amortissements des immobilisations
Apprécier l’opportunité de constituer des provisions pour dépréciation
des immobilisations et les comptabiliser
Le concept d’amortissement (méthodes d’amortissement, plans
d’amortissements, l’amortissement économiquement justifié, intérêt et
limites). La détermination des amortissements et des provisions pour
dépréciation des éléments d’actif immobilisés

P. Nicolle – M. Lozato Page 161

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


Les classes de BTS CGO

Normalisation (IASB + PCG) Oui


Passifs Oui
Actifs : Définition Oui
Coût d’entrée (acquisition et production) Oui
Amortissements :
Répartition en fonction de l’utilisation par Oui
l’entreprise (linéaire ou unités d’oeuvre)
Valeur d’entrée – valeur résiduelle Oui
Fiscalité  (et dérogatoire) Oui
Dépréciation actifs non amortissables Oui
Dépréciation actifs amortissables Oui
Composants Oui

P. Nicolle – M. Lozato Page 162

Académie de Créteil – Journée du 25/03/05


Un dernier mot ….

Merci pour votre attention et

... Bon courage !

P. Nicolle – M. Lozato Page 163

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