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Démarche appropriée au

projet durable

Pr ALKAMA Djamel
Département d’Architecture
Faculté des Sciences et de la Technologie
Université 08 Mai 1945 Guelma
La démarche HQE
(Haute Qualité Environnementale)

  Elle consiste à examiner à travers 14 « cibles » tous les


impacts environnementaux des projets de bâtiment pour
chercher à les minimiser :
 insertion dans l’environnement, choix des produits et
nuisances de chantier.
 Gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets et de l’entretien.
 Confort thermique, acoustique, visuel et olfactif.
 qualité sanitaire des espaces, de l’air et de l’eau.
 La prise en compte des enjeux environnementaux et
énergétiques dans tout le processus de production du cadre
bâti est nécessaire pour une démarche responsable.
 Le respect des normes et des réglementations peut contribuer
à la réduction de l’emprunte écologique du projet architectural.
 Les pratiques éco-responsables se manifestent par une
approche passive complétée par un choix énergétique
renouvelable et l’installation des équipements ménagers
performants.
 La mise en place d'un système de management
environnemental permet à l'entreprise d'organiser
sa politique environnementale et de se fixer des
objectifs.
 . Mais s'engager dans une certification peut être
une démarche lourde pour les petites entreprises.
 .
Pour la mise en place d'un système de
management environnemental sur un site,
 et développer des outils pour accompagner
les usagers.
Mettre en place un système de management
environnemental est une étape préalable
vers la certification environnementale.
Elle facilite l’appropriation des
méthodologies de mise en place de
démarches de développement durable
ou de transition, en cohérence avec les
enjeux de la durabilité et de la participation.
 Nous mobilisons l’ensemble de nos
compétences dans le domaine de la
conception, tant au niveau pédagogique,
qu’au niveau thématique dans le but de
progresser avec nos partenaires pour plus
de pertinence et d’efficience dans nos
projets partagés.
UN ENGAGEMENT FORT
POUR UNE ARCHITECTURE
ÉCO-RESPONSABLE
 Notre génération a une conscience aigüe
de la rareté de plus en plus grande des
énergies fossiles et des matières
premières, et des impacts considérables
des choix architecturaux sur la
consommation de ces dernières.
 C’est pourquoi avec HQE les architectes,
se sont donné pour objectif de développer,
projet après projet, des solutions
concrètes pour améliorer en permanence
la qualité environnementale des bâtiments
qu’ils conçoivent et réalisent.
QUALITÉ D'USAGE

 La qualité environnementale est au


service de l’homme – et parmi ses
objectifs on trouve bien sûr la qualité des
espaces, déclinée en cibles de confort :

Le confort hygrothermique est obtenu par la
régulation des températures intérieures, des
systèmes de diffusion de chaleur à basse
température, l’absence de courants d’air, des
parois lourdes qui apportent de l’inertie, des
vitrages faiblement émissifs qui suppriment le
phénomène de paroi froide, des protections
solaires qui évitent les surchauffes en été.

Le confort acoustique est le résultat d’une
conception globale qui traite des isolements vis
à-vis des bruits extérieurs et des isolements
entre locaux, de la correction acoustique à
l’intérieur des locaux eux-mêmes, du bruit généré
par les équipements. Cela peut faire toute la
différence entre un lieu générateur de fatigue et
de stress, et un lieu où l’on se sent bien.

Le confort visuel est d’abord apporté par
la maîtrise de la lumière naturelle :
orientation et dimensionnement des baies
vitrées, protections solaires fixes ou
mobiles, tablettes de lumière, traitement
coloristique des espaces.

La conception de l’éclairage artificiel n’est
pas moins importante.

Le positionnement et le choix de
luminaires, la qualité des sources
lumineuses, la possibilité de gradation de
l’éclairement, font toujours l’objet d’un
examen attentif en fonction des usages.

Le confort olfactif enfin est le résultat d’un
système de ventilation efficace, mais aussi d’un
choix de matériaux naturels, faisant appel à des
produits d’entretien tout aussi naturels. Le
positionnement des prises d’air extérieures a
aussi son importance : on les placera plutôt sur
un jardin odoriférant, et loin de toute source de
pollution.
L’ÉCONOMIE

 Toutes les solutions, qui visent à préserver


l’environnement et à créer un modèle de
développement durable aux générations futures,
présentent aussi un intérêt économique immédiat.
 En effet en réduisant les consommations d’énergie
nous réduisons les coûts d’exploitation et donc le
coût global.

ÉCO- CONCEPTION

 Les projets, toujours très fortement ancrés


dans la réalité, prennent en compte dans leur
implantation et leurs orientations les données
bio- climatiques du site : ensoleillement, vents
dominants, effets de masque. Ils s’adaptent à
la topologie du terrain, composent avec le
boisement, les vues à privilégier.
 Ils respectent et encouragent la biodiversité, réutilisent les eaux pluviales, ne créent pas de source de
pollution.
  
 Nous privilégions l’utilisation de matériaux sains, faciles à entretenir, renouvelables, recyclables.
  
 Nous utilisons de préférence des matériaux bruts. Lorsque des revête- ments doivent être mis en œuvre,
nous vérifions qu’ils ne dégagent pas de composés organo-volatiles – les peintures sont
systématiquement en phase aqueuse.
  
 Le bois est une ressource renouvelable qui stocke le gaz carbonique. C’est en outre un matériau
économique, traditionnel et sain : c’est pourquoi nous l’utilisons souvent dans nos réalisations, sous
différentes formes : charpentes, panneaux de façades, parquets, isolants thermiques ou acoustiques.
Nous favorisons enfin le recours à la préfabrication. Les systèmes pré- fabriqués permettent de gagner
du temps de mise en œuvre, préservent la propreté du site, et améliorent les conditions de travail ainsi
que la pro- ductivité des ouvriers du bâtiment – ce qui concourt à une baisse des coûts et à une
amélioration des performances techniques des constructions.
 Ils respectent et encouragent la
biodiversité, réutilisent les eaux pluviales,
ne créent pas de source de pollution. 
 Nous privilégions l’utilisation de matériaux
sains, faciles à entretenir, renouvelables,
recyclables.
  
 Nous utilisons de préférence des matériaux
bruts. Lorsque des revête- ments doivent
être mis en œuvre, nous vérifions qu’ils ne
dégagent pas de composés organo-
volatiles – les peintures sont
systématiquement en phase aqueuse.
  
 Le bois est une ressource renouvelable qui
stocke le gaz carbonique. C’est en outre un
matériau économique, traditionnel et sain : c’est
pourquoi nous l’utilisons souvent dans nos
réalisations, sous différentes formes :
charpentes, panneaux de façades, parquets,
isolants thermiques ou acoustiques.
 Nous favorisons enfin le recours à la
préfabrication. Les systèmes pré- fabriqués
permettent de gagner du temps de mise en œuvre,
préservent la propreté du site, et améliorent les
conditions de travail ainsi que la productivité des
ouvriers du bâtiment – ce qui concourt à une
baisse des coûts et à une amélioration des
performances techniques des constructions.
Sobriété Energétique
« L’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on ne consomme
pas ». Il est indispensable d’optimiser les performances énergétiques des
bâtiments, pour limiter au maximum leurs consommations d'énergie.
Le savoir-faire accumulé par les architectes dans ce domaine nous permet de
mettre en œuvre aujourd’hui des solutions éprouvées :

des volumes compacts, bien isolés, bien orientés et des protections solaires

efficaces pour minimiser les besoins de chauffage et de rafraîchissement,


.


des systèmes bio-climatiques passifs pour capter les
apports solaires directs et générer une ventilation naturelle
des espaces,

des systèmes actifs de récupération de chaleur, de
production d’eau chaude sanitaire solaire, de chauffage
solaire,

une architecture lumineuse, qui privilégie l’éclairement
naturel des espaces et limite ainsi les consommations
électriques,

des systèmes économes en eau enfin, pour préserver aussi
cette ressource précieuse
La Démarche Territoriale

 Comment s’approprier et adapter la


démarche à sa communauté ?
 Au-delà de la démarche territoriale, il
existe une multitude de variations dans la
réalisation de ses étapes.
 ..
 C’est le cas, tout particulièrement, des
étapes de renforcement des capacités, de
l’élaboration de l’état des lieux de 
développement durable viable (DDV) et du
plan d’action qui peuvent prendre diverses
formes quant à la méthode utilisée et au
résultat.
 Par exemple, dans le cas de l’étape de l'état
des lieux de diagnostic, le comité de parrainage
a utilisé des documents et rapports locaux
existants pour traduire six défis de DDV de la
collectivité; tandis qu’à la démarche
environnementale l’état des lieux est recueilli
des informations stratégiques sur un cadre de
référence des enjeux de DDV à partir
d’entrevues et surtout des statistiques
 Dans les deux cas, le bilan ou le
diagnostic autour des enjeux territoriaux
permet un nouveau regard sur la situation
actuelle du développement dans la
collectivité.
 Le bilan, qu'il prenne la forme d'un état des
lieux, d'une vision ou d'orientations
stratégiques, constitue une opportunité de
présenter, pour fins de discussion, des
nouvelles données ou une combinaison
transversale de données, au sein d’un même
document, offrant ainsi un portrait, une
synthèse de l'état de la situation
du territoire concerné.
 En bout de piste, l’important dans cette
étape, c’est de savoir d’où la collectivité
part – ses forces et ses faiblesses – afin
de déterminer où elle veut aller.
Quelles caractéristiques de la collectivité
peuvent influencer la démarche
territoriale ?
 Les collectivités qui entreprennent un territoire
ont toutes en commun un désir de se donner
une démarche locale de DDV. Par contre, nous
avons observé, jusqu'à maintenant, quatre
facteurs qui sont susceptibles d’influencer la
démarche et son évolution : La taille, la
participation, le porteur du projet, la
concertation.
 Comment planifier la démarche d'Agenda
21e siècle local ?
 Le travail de planification en comité
d’accompagnement (comité A21), de
parrainage ou de pilotage demande de
multiples habiletés psychosociales : ouverture,
capacité d’écoute et de communication, etc.
 Toutefois, il faut se rappeler que l’A21L est une
démarche d’amélioration et d’apprentissage en
continu. À ce titre, autant les personnes impliquées
dans la dynamique interne du comité que le comité
lui-même doivent se donner le « droit à l’erreur ».
L’approche participative présuppose un certain
nombre de valeurs partagées tel le respect,
l’ouverture et la collaboration.
 Préférablement, la démarche s’inscrira dans un
temps ni trop court ni trop long afin de maintenir
l’intérêt participatif, des décideurs et des
gestionnaires, et ainsi permettre de concrétiser
la démarche qui au départ est perçue comme
théorique. Chaque étape est pleinement
assumée et appropriée par le comité de
pilotage avant de passer à la suivante.
 Il est extrêmement difficile de prétendre avoir toutes
les compétences pour traiter de la complexité du
DDV : en misant sur la complémentarité et la
valorisation des compétences et des apports de
chacun, le président ou les responsables de la
démarche assurent ainsi l’émergence collective
d’une vision plus intégrée du développement du
territoire et des solutions appropriées.
 Dans et à travers les étapes de
planification du projet, c'est tout un
processus de renforcement des
capacités des membres du comité de
pilotage et, indirectement, de la
communauté qui se met en branle.
Comment renforcer les capacités de la
communauté en matière de
développement durable viable ?
 Le renforcement des capacités se trouve
au cœur d’une démarche térritoriale de
DDV. Au-delà des sessions de formation,
d’information et de sensibilisation qui ont
surtout lieu au début du projet, les acteurs
locaux deviennent plus expérimentés, plus
aguerris en élaborant le plan d’action.
 Il est important que dès le départ, les
activités de renforcement (formations,
ateliers de travail, communications
médiatiques, etc.) s’adressent au plus
grand nombre possible d’acteurs de la
collectivité, et en particulier à ceux qui sont
susceptibles d’intervenir dans la démarche.
 En ce qui concerne l'apprentissage de la maîtrise des
contenus par les gens impliqués dans l’élaboration de
l’A21L, quatre thématiques sont ressorties :

le DDV et ses principaux enjeux ;

l’A21L comme outil de gouvernance territoriale, ici et
dans le monde ;

l’état de situation de la collectivité ;

le suivi et l’évaluation.
 À certaines étapes des démarches que
nous avons accompagnées, des efforts
soutenus de formation ont été nécessaires
:

lors de l’amorce des travaux du comité
A21 ;

lors de la réalisation de l’état des lieux ;

lors de l’ébauche de stratégies et de
l’identification d’actions et de solutions.
 Cela peut sembler difficile ou aride, mais, au
cours du projet pilote, nous pouvons dire que cela
s'est fait assez naturellement, les besoins étant
identifés au fur et à mesure de la démarche.
 C’est avec des gens avertis et volontaires que
la démarche A21L arrive à cibler et à agir sur
les priorités locales et globales de DDV.
 Il peut être intéressant d’avoir une approche
hiérarchisée de renforcement des
capacités de façon à atteindre les objectifs au
fur et à mesure de la démarche.
 Ainsi, il faut prendre en compte le délai
entre une activité de renforcement des
capacités et le moment où ces capacités
seront sollicitées. Par exemple, il faudra
examiner la nature et la pertinence des
premières activités touchant la population
de façon élargie.
 Il faudra également réfléchir à informer,
voire impliquer les acteurs institutionnels
susceptibles de jouer un rôle important
dans la mise en œuvre du plan d’action,
tels que les services municipaux, les
centres locaux de développement (CLD),
 les Conseils régionaux de concertation et
de développement (CRCD), les Centres
locaux de services communautaires
(CLSC), les départements de santé
publique, etc. Il ne faut pas non plus sous-
estimer les besoins de renforcement des
capacités des membres du comité d’A21 :
 la consolidation des savoirs sur le DDV et
sur certaines thématiques, le
développement d’habiletés de
communication, de méthodes de travail en
groupe, de l’approche participative.
Les défis de la pérennité de la démarche

 L’esprit de la démarche territoriale est


l’amélioration continue et l’adoption d’un
processus, adaptatif et transversal, de
développement local. L'intégration des
préoccupations et des principes de DDV, des
dimensions sociale, territoriale,
environnementale et économique n'est pas
facile.
 Il s’agit donc d’une orientation à long
terme. À partir de projets d'intervention et
d'action sur des cycles de un, deux, trois,
voire même cinq ans, une vision,
une planification sur le long terme (10, 15,
20 ans, etc.) peut s'amorcer.

qui est le porteur de la démarche à long
terme ?

d’où proviennent les ressources
nécessaires ?

comment susciter la participation
citoyenne de façon soutenue ?
 D’où l’importance de pérenniser la
participation citoyenne dans une formule
qui soit efficace, flexible et économique
sur le long terme. La recherche d'une
pérennité de la démarche térritoriale
soulève le questionnement suivant :

comment cette démarche s’articule-t-elle
avec les autres initiatives de
développement local, programmes
gouvernementaux et/ou outils
de planification (par exemples, plans
d’urbanisme, schémas d’aménagement,
plans directeur, etc.) ?
 La pérennité d’une démarche territoriale
est un défi constant et périlleux, comme le
relève le bilan de l’agenda 21 des années
90 en Europe (Emelianoff, 2005).
 . Des pistes de solution existent déjà,
telles la formation d’une communauté de
pratiques pour les collectivités territoriales
ou institutions engagées, des sources
gouvernementales de financement pour
des projets de développement territorial, la
présence d’experts et consultants, etc.
 La première édition du plan d’action exige
du temps et des efforts importants : les
acteurs et en particulier les porteurs
peuvent montrer des signes
d’essoufflement au terme du premier
cycle.
 Encore là, il n’y a pas de solution unique
toute faite mais un ensemble de solutions
créatives qui a un effet synergique et
mobilisateur
Que doit-on retenir ?

L'approche participative est essentielle à la
réussite de l'ensemble de cette démarche.
Elle présuppose un certain nombre de
valeurs partagées telles le respect,
l’ouverture et la collaboration ;

la démarche territoriale offre une multitude
de variations dans la réalisation des étapes
un projet selon les besoins de la société.

Celle-ci est une démarche d’amélioration
et d’apprentissage en continu qui doit
s'adapter aux réalités singulières de
chaque collectivité territoriale et
communauté.

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