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LE FOSSOYEUR

Savoir-être du fossoyeur

• Présence discrète en tenue propre


• S’adapter à tous les cas de l'inhumation
• Mise ou remise en place de tous les
ornements.
• Travail en harmonie avec l'équipe des
Pompes Funèbres
• Exécuter dignement les différents
travaux et remettre en état de propreté
• S’il y a la nécessité d’effectuer certains
travaux avec des outils motorisés, il
doit pourvoir produire le justificatif de
son aptitude au CACES
• Il doit porter
– des chaussures de sécurité pour se protéger d’éventuelles chutes
– des bottes anti perforation, les caveaux pouvant être inondés ;
– des gants en caoutchouc à manchette pour éviter de se blesser
– des vêtements lavés et désinfectés fréquemment ou jetables (préconisés en
cas d’exhumation).
– des lunettes pour se protéger des projections de granit ou de pierre
– Un masque en cas d’exhumation et réduction de corps

Article R2213-42
• Pour les exhumations, la circulaire du 5 juillet 1976 prévoit les conditions
sanitaires suivantes : le cercueil doit être abondamment arrosé avec une
solution d’eau de Javel concentrée, une heure avant sa manipulation. Toutefois
cette recommandation est peu ou pas pratiquée.
Savoir-faire

• Le fossoyeur exécute avec ou sans moyens mécaniques :


– Procéder à l’inhumation, l’exhumation des cercueils et aux réductions de corps.
– Ouverture et fermeture de caveau pierre tombale, porte tampon,
– Vérifier l’état de propreté des caveaux et pomper les eaux s’il y a lieu.
– Effectuer le creusement et rebouchage des fosses.
– Exécuter des travaux de terrassement, maçonnerie et de marbrerie
– Entretenir à la demande les sépultures
– Lire un plan de cimetière
– Il doit avoir une bonne forme physique et une aptitude à porter des charges.
– Définir des périmètres d’intervention
– Respecter les règles d’hygiène et d’entretien et de sécurité

• Pour tous ces travaux, l’entreprise doit être habilitée par la préfecture. Le gérant
de l’entreprise doit donc justifier d’une formation de PDG de SA, Gérant de
SARL Funéraire. Les personnes exécutant une de ces activités doivent suivre une
formation conforme à l’article R.2223-42 du CGCT, d’une durée de 21 heures.
A ce titre, les marbriers qui ne font que de la pose de monuments n’ont pas
l’obligation de suivre la formation mentionnée ci-dessus.
L’inhumation
Article R2213-31
• Toute inhumation dans le cimetière d’une commune est autorisée par le Maire
de la commune du lieu d’inhumation
• Autorisation d'inhumation :
Par le maire du lieu d'inhumation sur présentation du certificat de décès, de
l'autorisation de fermeture du cercueil ou du laissez-passer dans le cas d'un
accord international.
• Délai d'inhumation :
Article R. 361-13. L'inhumation ou le dépôt en caveau provisoire a lieu
   - Si le décès s'est produit en France, vingt-quatre heures au moins et six
jours au plus après le décès;
   - Si le décès a eu lieu à l'étranger ou dans un territoire d'outre-mer, six jours
au plus après l'entrée du corps en France.
Les dimanches et jours fériés ne sont pas compris dans le calcul de ces
délais.
Des dérogations aux délais prévus à l'alinéa précédent peuvent être accordées
dans des circonstances particulières par le préfet du département du lieu de
l'inhumation, qui prescrit toutes dispositions nécessaires.

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importa
Les travaux de cimetière

Les autorisations

• Les différents travaux dans le cimetière sont soumis à l’autorisation du


maire. Ainsi le personnel exécutant ces tâches devra s’assurer de
l’autorisation :
• - d’inhumation.
• - de dépôt de l’urne dans une sépulture ou une case de columbarium.
• - d’exhumation, notamment pour l’ouverture de la concession.
• - d’inscriptions sur les monuments funéraires (article R.2223-8 du
CGCT).
• Toute ouverture de caveau non autorisée peut être considérée comme
une violation de sépulture, et peut donc être punie d’un an
d’emprisonnement et 15 000 € d’amende (article 225-17 du Code
Pénal).
LES CONDITIONS POUR ETRE INHUMER
DANS LE CIMETIERE D’UNE COMMUNE

• Toute personne domiciliée dans une commune peut être inhumée dans le cimetière de
cette commune, quel que soit le lieu de son décès.
• Toute personne décédée sur le territoire d'une commune peut être inhumée dans le
cimetière de cette commune, quel que soit son domicile.  
• Toute personne bénéficiant d'une concession de famille peut y être inhumée, quel que
soit son domicile ou le lieu de son décès. 
• Aux Français établis hors de France n'ayant pas une sépulture de famille dans la
commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci.
• Une inhumation peut être effectuée en pleine terre ou dans un caveau (structure
généralement en béton qui évite le contact de la terre avec le cercueil)
• Lorsqu’une personne ne fait pas partie de ces catégories, la commune reste libre, au
moment du décès, d’accepter ou non son inhumation dans le cimetière.
Le maire est tenu de motiver un éventuel refus lorsque le demandeur ne satisfait pas à
l'une des conditions mentionnées plus haut, ce qui s'avère protecteur pour les familles
(absence de place disponible ou contraintes résultant du plan d’aménagement du
cimetière ou d’une "bonne gestion du cimetière")

important
L’EXHUMATION Article R2213-40 à 43

• Cette opération consiste à enlever des corps ou des restes mortels d’une fosse
ou d’un caveau. L’autorisation d’exhumer est donnée par le maire de la
commune ou se déroule l’exhumation. Les exhumations sont toujours faites
avant neuf heures du matin (Art. R. 2213-55 du CGCT).

• Elle peut être demandée à l’initiative de la famille pour des raisons affectives
ou par l’administration ou l’autorité judiciaire.
• L’autorisation pourra être délivrée à tout moment sauf pour les personnes
atteintes de maladies contagieuses dans ce cas l’attente est d’1 an avant de
pourvoir exhumer.
Règles Diverses

Existence d'une opposition à la demande d'exhumation

Dans la mesure où une opposition à une demande d'exhumation faite par le plus proche
parent de la personne inhumée existe à l'intérieur de la famille, le maire peut surseoir à la
délivrance de l'autorisation d'exhumation et attendre que l'autorité judiciaire ait tranchée le
conflit (tribunal judiciaire).
Réponse ministérielle n° 43908, J.O.A.N. 10 Août 1992, p. 3715.

En aucune façon, un maire ne peut régler un différent entre des personnes ni saisir le
tribunal judiciaire. Sans décision de justice ou accord amiable, l'autorisation d'exhumation
restera en suspens.

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Dans le cas d'une procédure de reprise d'une concession suite à un constat d'état
d'abandon ou de non renouvellement volontaire, une demande de restitution peut être
faite par le concessionnaire.
Restitution des objets et des bijoux (alliances). A défaut de l'existence d'un seul héritier,
les bijoux tombent en indivision pour l'ensemble des héritiers des personnes inhumées
dans cette sépulture.
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Une exhumation afin que les restes mortuaires soient déposés à l'ossuaire est autorisée
après une décomposition naturelle du corps. Si cela n'est pas le cas, le corps doit être
laissé en l'état et la tombe refermée (Conseil d'Etat, Commune de Contes; 11/12/1987,
requête n° 72-998).
Un délit est constitué dès lors qu'un acte matériel est accompli en portant atteinte au
respect dû aux morts (ex : réduction de corps sans la décence nécessaire). L'exécutant, le
donneur d'ordre ainsi que l'autorité de police peuvent être condamnés.
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Le retrait d'un cercueil hors d'un caveau provisoire est une exhumation soumise
aux dispositions de l'art. R. 2213-42 du C.G.C.T. Au-delà des 6 premiers jours
de dépôt, une demande d'exhumation devient obligatoire avec contrôle de
police. Compte tenu de l'utilisation d'un cercueil hermétique, les procédures
sanitaires normales appliquées aux exhumations ne sont pas imposées par
l'ensemble des maires.

• Tous les cercueils seront aspergés avec un liquide désinfectant comme de l’eau de javel
ou une solution d’hypochlorite de chaux. Le cercueil devra être arrosé au moins une
heure avant sa sortie de la fosse.
• Une boîte à ossements est exigée même dans les cas de reprise de concession en terrain
commun à l’issue du délai de rotation.
• Les restes exhumés doivent être réunis dans un cercueil de taille adaptée dénomme
reliquaire ou boîte à ossements pour être à nouveau inhumés dans l’ossuaire. Le maire a
toutefois la faculté de procéder à la crémation des restes présents dans les concessions
reprises, en l’absence d’opposition connue à la crémation.
L’exhumation à la demande de la famille

L’exhumation ( demande ) doit être faite auprès de la mairie dont


dépend le cimetière
la demande est effectuée par le plus proche parent dans l’ordre
suivant
-conjoint non séparé
-enfant(s) du défunt, l’unanimité de l’accord est exigée en
cas
de pluralité
-mère et père
-sœurs et frères

Le demandeur peut attester être le seul parent et dans le cas contraire


attester que ceux-ci ne sont pas opposés.
L’exhumation doit obligatoirement être effectuée en présence d’un
parent ou d’un mandataire de la famille. Si celui-ci n’est pas présent
à l’heure indiquée l’exhumation ne sera pas exécutée.
L’exhumation à l’initiative de l’administration

• Elle peut avoir lieu dans les 4 hypothèses suivantes


– Translation du cimetière communal
– Reprise d’une concession à la fin du délai de rotation de 5 ans en terrain
commun
– Reprise d’une concession arrivée à terme et non renouvelée
– Reprise d’une concession en état d’abandon
L’exhumation à la demande de l’autorité judiciaire

• Elle peut être demandée à des fins d’expertises.


• L’autorité judiciaire peut être saisie par un organisme d’assurance santé
pour faire une autopsie dans le cas d’un accident du travail
• C’est le tribunal judiciare qui délivre l’autorisation sans que le maire
n’intervienne.
• Toujours travailler dans le respect de la réglementation et dans
le respect dû aux morts
Un caveau est une construction enterrée pouvant recevoir un ou plusieurs cercueils en fonction de la
profondeur
d’enfouissement et de la surface concédée.
Existant depuis des millénaires, la conception de ceux-ci a considérablement évolué.
Disposant d’une ouverture dite « par devant » ou « par dessus » celle-ci reste technique et parfois difficile en fonction de la
conception du monument et de l’espace de travail.
Jusqu’à environ une dizaine d’années, les caveaux étaient « maçonnés », c’est-à-dire construits dans les mêmes règles que
celle de la construction d’une petite habitation. (murs en parpaings, chape bétonnée, plafond bétonné). Aujourd’hui, les
caveaux sont préfabriqués, disposant d’une cuve de fond sur laquelle on peut ajouter une ou plusieurs couronnes en fonction
du nombre de places souhaitées. D’autres, se composent d’une cuve monobloc en béton étanche. Les caveaux étanches en
béton moulé bénéficient d’une garantie décennale, notamment pour les infiltrations d’eau.
Une circulaire du ministère de la santé n° 85-1213 du 22-11-1985 a fait adopter une norme NF P 98-049 obligeant ces
nouveaux caveaux d’être équipés d’un filtre épurateur des gaz et permettant l’arrivée d’air (activation du processus de
décomposition).
La pose de caveaux préfabriqués ou étanches est rapide, et ce concept permet un choix de surface et de places propres à
chaque famille.
• Les travaux d’ouverture de sépultures
• La réglementation impose un délai minimum d’ouverture avant inhumation de 2 heures. Mais la
pratique veut que ce délai soit raisonnablement porté à 24h. Dans tous les cas de figure, il
conviendra que le fossoyeur respecte les dispositions prévues par le règlement municipal des
cimetières instauré par la commune.
• Dans le cadre du respect dû aux morts, après ouverture du caveau, l’entrée doit être masquée.
• Obligations de sécurité :
• Certains caveaux nécessitent le creusement d’une petite fosse pour pouvoir atteindre la porte
tampon. Cette fosse, creusée bien souvent en débordement dans l’allée, devra être balisée afin
d’éviter tout risque de chute des personnes.
• Il règne à l’intérieur d’un caveau une ambiance insalubre et parfois toxique. Il est nécessaire que
le fossoyeur se protège contre ces dangers en portant les éléments de protection individuelle qui
doivent lui être fournis par l’employeur.
• D’autre part, le décret n° 76-435 du 18 mai 1976 oblige à l'aspersion d’un liquide antiseptique
sur les cercueils se trouvant dans un caveau, au moins 1 heure avant leur manipulation ou tout
travail dans le caveau.
• Les enfeus :
• Tout d’abord en usage dans certaines régions, les enfeus se sont petit à petit
développés dans les cimetières où la ressource foncière était à saturation.
• Ainsi pour continuer à inhumer les morts, certaines communes ont autorisé ce
mode de sépulture, au-dessus du niveau du sol.
• Pour être conforme aux directives du conseil supérieur d’hygiène public de France
et pour être autorisé par le Maire, l’enfeu doit répondre aux caractéristiques
suivantes :
• - Bac de rétention étanche
• - Etagère
• - Filtre épurateur
• Le travail du fossoyeur sur un enfeu représente moins de risques en terme de
toxicité du fait qu’un seul cercueil est présent par case. En revanche, ces enfeus ont
souvent plusieurs étages ; le risque peut résulter du travail en hauteur. Le fossoyeur
devra alors prendre toute disposition pour protéger sa sécurité et celle des passants
éventuels.
• La fermeture des sépultures revêt une grande importance dans la qualité des funérailles
apportée par les pompes funèbres.
• Le fossoyeur doit rendre à la sépulture un aspect propre, entretenu, digne. Cela va de la
disposition des fleurs jusqu’aux traces de travaux qui doivent être effacées. Le fossoyeur est
donc responsable de l’aspect de la sépulture.
• Il est également responsable de la qualité des travaux qu’il réalise, notamment lors de la
fermeture des portes tampon sur les caveaux ou les enfeus pour lesquelles l’étanchéité aux
infiltrations d’eau doit absolument être assurée.
• Sur le renflouement des fosses, il doit s’attacher à ce que la terre soit correctement répartie et
ne déborde pas sur les concessions voisines. Lors du creusement, il doit se conformer au
règlement de cimetière en ce qui concerne le stockage de la terre. En aucun cas, il ne doit la
déposer dans les allées et encore moins sur la concession voisine.

• En résumé, le fossoyeur doit veiller à ce que le défunt puisse arriver dans une sépulture
digne à le recevoir.
• Il doit veiller à ce que la famille et les proches ne subissent aucun traumatisme visuel lors
des funérailles du fait d’une sépulture impropre.
Le CACES (Certificat d’aptitude à la
Conduite En Sécurité)
• Les engins mobiles automoteurs de chantier et les équipements de levage, tels que grues à
tour, grues auxiliaires, grues mobiles, ,plates formes élévatrices mobiles de personnel et
chariots élévateurs, sont à l'origine de nombreux accidents du travail.
• Le simple respect de règles élémentaires de sécurité et une formation initiale à la conduite
permettent de réduire le risque d'accidents liés à l'utilisation de tels engins ou équipements.
• C'est la raison pour laquelle un décret de décembre 1998 prévoit, pour la conduite de ce type
d'engins, une formation adéquate des conducteurs et l'obligation pour le chef d'entreprise de
délivrer une autorisation de conduite par : contrôle des connaissances et du savoir-faire du
conducteur pour la conduite en sécurité et une instruction à respecter.
• Ainsi, toute personne d’une entreprise de Pompes Funèbres qui est amenée à utiliser des
engins comme les « araignées de creusement » ou encore les « mini pelles ou tractopelles »
doit être titulaire du CACES et d’une autorisation de conduite délivrée par le chef
d’entreprise.
• La qualité de chef d’entreprise, peu importe le statut, n’est pas suspensive de l’obligation de
détention du CACES pour la conduite des engins mécanisés à moteur au regard de la
responsabilité civile et pénale de l’utilisateur de l’engin.

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