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Université des Sciences Juridique et Politiques

de Bamako

FACULTE DES SCIENCES ADMINISTRATIVES


ET POLITIQUES

Licence 3
Histoire de la Diplomatie
malienne
2021/2022

CHARGE DE COURS: DR SALIF


MANDELA DJIRE
ASSISTE PAR : LASSINA B. KONE
INTRODUCTION
Chaque époque a son mode d’organisation des
relations entre peuples et nations étrangères.
Après les simples messagers et missi dominici,
les « envoyés du seigneur », des tribus,
royaumes et empires anciens, la formation
d’États modernes à partir de la Renaissance a
fait progressivement émerger la diplomatie telle
que nous la connaissons.
• Henry Kissinger écrit dans Diplomacy (1994)
que le premier diplomate dont le nom mérite
d’être reconnu par l’histoire est le Cardinal de
Richelieu, en raison de sa capacité à éviter les
conflits armés dans lesquels le royaume eût
été en situation de faiblesse.
• La désignation du Cardinal de Richelieu met en
évidence la finalité de la diplomatie qui consiste à
défendre l’intérêt de l’État, par la création de
conditions favorables et par la négociation sans recours
aux armes, mais elle ne dévoile pas l’organisation qui
en fonde l’efficacité, à savoir l’existence d’un corps de
professionnels installés à demeure dans les différents
pays pour en connaître les hommes, les cultures, les
problèmes, les forces et les faiblesses, disposant d’une
certaine latitude pour engager leur gouvernement,
particulièrement utile en des temps où les
communications (n’étaient pas rapides).
• Après son indépendance en 1960, le Mali s’est doté
d’une diplomatie orientée vers la politique de bon
voisinage, des relations bilatérales avec les autres pays
d’Afrique non frontaliers du Mali et la promotion de la
paix dans le monde.
• Aussi, la diplomatie a joué un rôle moteur dans
l’accélération du processus d’intégration économique
de la sous-région, l’unité et le développement de
l’Afrique.
• Elle a également contribué au développement
économique et social du Mali et assuré une gestion
plus efficace et mieux coordonnée des fonctionnaires
internationaux maliens.
• Département de souveraineté par excellence,
le Ministère en charge des Affaires Etrangères,
de sa création à nos jours, est resté fidèle à sa
vocation, de préparer et de mettre en œuvre
l’action diplomatique du Mali.
• La vitalité de notre diplomatie bilatérale et
l’estime dont jouit le Mali sur la scène
internationale sont effectivement attestés par
la présence à ses côtés des grandes puissances
mondiales et par la quasi-totalité des pays
émergents.
• Le renforcement de l’influence du Mali sur la scène
internationale sous le leadership du Président de
la République, et suivant ses instructions éclairées,
la diplomatie malienne s’est illustrée dans les fora
internationaux par une grande capacité à la fois de
propositions et d’actions.
• Cette présence de qualité a eu pour corollaire le
renforcement de la crédibilité de notre pays en
termes d’écoute et de confiance de ses partenaires
dont le cercle ne cesse de s’élargir et ce, malgré la
crise multiforme que notre pays a connu (entre
2012 et 2013).
• En effet, l’architecture actuelle du Département qui
est le fruit d’une longue évolution a enregistré des
réformes institutionnelles dont la dernière remonte à
la création de directions géographiques et une
harmonisation structurelle plus conforme aux
standards internationaux.
• Mais qu’à cela ne tienne, nous devons redéfinir la
diplomatie malienne dans un monde en pleine
tourmente causée par l’immigration, le djihadisme et
le terrorisme international.
• Pour cela, il convient donc d’analyser des mutations
majeures afin de l’adapter à l’outil diplomatique
actuel.
• Il nous faut construire la nouvelle diplomatie et
croire que les fonctions de représentation, de
protection (apanage des chancelleries
étrangères), d’information, de prévention (rôle
du journaliste et du diplomate) et de
négociation politique sont un atout, même si
souvent cette dernière fonction est menacée.
• Ces 3 éléments doivent être repensés dans un
monde en changement.
• Chaque époque a connu ses défis, et la
diplomatie s’est adaptée à ces nouveaux enjeux.
• Ces enjeux aujourd’hui ont pour noms,
l’immigration, le terrorisme global, mais
également le changement climatique, les
cyber-attaques, les réseaux sociaux, et ils ont
tous une réponse diplomatique.
• La nouvelle diplomatie voudrait qu’on change
de méthode de travail « Nous travaillons avec
des instruments du passé ».
• Il importe à cet effet de penser à une
diplomatie publique et politique au service de
la communication et des relations publiques.
• La diplomatie moderne est de plus en plus une
diplomatie publique et économique.
• On entend par diplomatie publique le fait de parler
d’une voix cohérente et influente à tous ceux qui ont
de l’influence dans une société, et pas seulement au
gouvernement.
• La crédibilité et l’influence d’un pays à l’étranger
reposeront non seulement sur l’action
gouvernementale, mais aussi et surtout sur certaines
catégories de personnes dans la société (qui ont une
influence plus ou moins avérée : Artistes,
Enseignants, Etudiants, expatriés, chercheurs,
spécialistes) et ayant un bon carnet d’adresse.
• La diplomatie d’influence fait recourt le plus
souvent au numérique dans toutes ses
déclinaisons (applications, sites, réseaux
sociaux…) ; le web social en est devenu un
élément incontournable.
• Elle s’emploie aussi à mieux faire connaître du
grand public l’action du ministère des Affaires
étrangères.
• Elle résulte de l’action conjuguée des services
centraux et rattachés ainsi que ses
représentations diplomatiques et consulaires à
travers le monde.
• Il importe enfin de mettre en place une
politique volontariste de communication sur
les réseaux sociaux, notamment ouvrir un
compte Twitter, Facebook et Messenger
commun pour faciliter un échange
d’informations entre les responsables du
Ministère et les usagers d’une part et d’autre
part avec nos Ambassades et Consulats à
l’étranger ainsi qu’avec les Missions
Diplomatiques et Consulaires et Organisations
Internationales accréditées au Mali.
• Sur le web, la diplomatie ne se conçoit plus
seulement d’Etat à Etat, mais aussi entre l’Etat
et la société civile. 
• Les réseaux sociaux favorisent cette société
civile d’échanger directement avec l’Etat sur la
question.
• CHAPITRE I-DEFINITION DES NOTIONS DE DIPLOMATIE
1-Diplomatie bilatérale:
• L’Installation d’une mission diplomatique symbolise et
concrétise l’établissement de relations entre États concernés.
• Lorsqu’ils se sont mutuellement reconnus, les deux États
peuvent décider d’échanger des ambassades dans chacun
d’entre eux.
• Le rôle du chef de poste diplomatique est d’informer, de
représenter son pays et d’agir en son nom.
• Il consiste aussi à protéger ses compatriotes, ressortissants
maliens qui résident à l’étranger.
• Avec la multiplication des nouveaux États
souverains au fil des siècles, se sont
multipliées en conséquence les ambassades et
représentations diplomatiques à travers le
monde.
• Si l’ONU comptait 58 États membres en 1948,
on approche aujourd’hui le chiffre de 200.
• 2-Diplomatie multilatérale
Comme on vient de le voir, la diplomatie a
d’abord été un échange entre deux États, d’où le
nom de diplomatie bilatérale.
Mais à partir du XXe siècle et notamment à
partir de la Seconde Guerre mondiale, avec le
développement des organisations
internationales, un nouveau type
d’ambassadeur est apparu, l’ambassadeur
multilatéral, qui représente son pays auprès de
telle ou telle organisation internationale.
• 3-Réseau diplomatique et consulaire
• Pour concevoir la politique étrangère et l’appliquer,
pour protéger les intérêts maliens à l’étranger et
assister les ressortissants maliens hors du territoire,
le ministère des Affaires étrangères et de la
Coopération Internationale (MAECI) dispose d’une
administration centrale, appelée le « Département »
par ceux qui y travaillent mais qui est à notre airs un
avantage du mimétisme administratif, et d’un réseau
diplomatique et consulaire formé actuellement de
quarante-deux (42) missions diplomatiques et
représentations permanentes et huit (8) postes
consulaires.
• Les consulats sont notamment chargés de la
sécurité des ressortissants maliens.
• Ce réseau très étendu assure la présence du
Mali dans le monde, protège les nationaux
expatriés et représente l’État pour les quatre
millions de Maliens qui résident ou voyagent à
l’étranger ainsi que pour les étrangers désirant
se rendre au Mali.
• Le MAECI du Mali emploie trois cent cinq (305)
personnes, on dit « agents » dans la fonction
publique.
• Les recrutés locaux du Mali à l’étranger non
(fonctionnaires) sont au nombre de sept cent un
(701).
• Les agents au niveau des Missions Diplomatiques
sont au nombre de trois cent dix (310).
• Ces derniers peuvent être soit des maliens
expatriés, soit des nationaux de l’État de résidence,
donc étrangers au regard de la République du Mali.
• 4-théorie et définition de la diplomatie
Tout d’abord, la diplomatie de par sa théorie et
sa pratique révèle certaines définitions qui
peuvent être entre autres :
• 1. La diplomatie peut être définie comme la
branche de la science politique et des traditions
qui concerne les relations internationales et des
rapports mutuels entre les Etats,
• 2. Elle est aussi l’action et la manière de
représenter son pays auprès d’une nation
étrangère et dans les négociations
internationales,
• 3. De même, c’est également la fonction ou
carrière de quelqu’un qui est employé à cette
représentation ; c’est le corps constitué par ces
fonctionnaires,
• 4. La diplomatie se définit, par ailleurs comme
la politique extérieure d’un pays, d’un
gouvernement ;
• 5. Dans un sens populaire, on peut aussi parler
de l’habileté, l’adresse, la souplesse, la
prudence dans la conduite d’un entretien ou
d’une affaire difficile en diplomatie, c’est-à-
dire que le diplomate est un « négociateur
habile ».
• Exemple : Il a manqué de diplomatie dans
cette affaire.
• 6. On peut ajouter à ces définitions, celle
relative à l’ensemble des moyens et activités
qu’un Etat consacre à la gestion de sa
politique.
• 7. La diplomatie est la science et la pratique
des relations entre États.
• 5-Rôle de la diplomatie
• L’Art de la diplomatie est de privilégier les
solutions pacifiques dans les conflits.
• Le terme de diplomatie désigne également la
carrière diplomatique et l’ensemble des
diplomates.
• En France, les diplomates sont des fonctionnaires
du ministère des Affaires étrangères,
administration centrale qui met en œuvre la
politique extérieure de la France et propose les
orientations de politique étrangère au Président
de la République.
• Comme toutes autres diplomaties, la
diplomatie malienne traite des RI (Relations
Internationales) et des rapports mutuels entre
les Etats d’une part et d’autre part entre les
individus.
• Elle met en place la politique étrangère par
l’intermédiaire de ses diplomates.
• Historiquement la diplomatie du sein siège est
l’un des plus anciens services diplomatique au
monde opérant depuis le 15ème siècle, c’est le
plus ancien en Europe.
• En Afrique les envoyés du roi, du chef, les
vestibules, l’arbre à palabre, le Tambour, les
envoyés spéciaux porteur de message
constituent des branches de la diplomatie.
• La diplomatie « étant la pratique de l’action
et la manière de représenter son pays auprès
d’un pays étranger ou dans les négociations
internationales » concilie les intérêts
respectifs ou règle un problème sans recours à
la violence.
• C’est aussi, l’art des négociations et permet
également la conduite des négociations entre
les personnes (arbre à palabre) entre les
groupes terroristes et gouvernements ou les
Nations.
• Au regard de ces définitions, on mesure
aisément la vastitude du domaine qui est la
diplomatie.
• a- Le diplomate
• Le diplomate entretient des relations au nom
de son pays et représente celui-ci auprès
d’une nation étrangère et dans les
négociations internationales.
• b- Les qualités d'un bon diplomate
• Il faut aussi, pour prétendre exercer le métier
de diplomate, posséder
des qualités exigeant, à savoir notamment : 
• la capacité d'écoute et de compréhension des
positions des autres;
• la fermeté et la force de conviction dans la
défense;
• l’adaptabilité à de nombreuses situations
parfois dangereuses et urgentes.
• 6-Les acteurs de la diplomatie sont :
• les Etats,
• les firmes internationales : Areva Total IBM
etc.;
• les entreprises multinationales : Les banques
etc.;
• les organisations intergouvernementales: l’UA,
l’ONU et ses démembrements etc.;
• les ONG (Organisations Non
Gouvernementales) etc.;
• Il faut également avoir à l’esprit que tous ces acteurs
évoluent sur une scène et sur cette scène, ce qui est
important et surtout déterminant, sont
respectivement :
• a- le primat politique « la primauté de la politique »
imposé par les Blocs et la Mondialisation par les
modèles politiques et religieux ; 
• b- les rapports de force et les contraintes ;
c- une scène plus complexe avec plusieurs acteurs et
des intérêts différents et divergents des groupes et partis
politiques ainsi que des groupes de pression (lobbys) mais
aussi des agences d’espionnage adeptes de la
déstabilisation et de « coups d’Etat ».
• Face à cette scène complexifiée et à la limite
illisible, la voie indiquée est la « Diplomatie »
à l’effet d’atteindre la réalisation d’une
« bonne » vie d’ensemble pacifiée.
• 7-Définition de la politique extérieure
• La politique étrangère est l'action menée par
un État avec d’autres Etats en vue d'établir des
relations diverses de coopération
internationale , commerciale, diplomatique,
militaire et culturelle etc.
• C'est le ministère des affaires étrangères qui
conduit la politique extérieure de son pays
sous le contrôle du gouvernement.
• Cependant, il est à rassurer ici que « la
politique extérieure de tout pays dépend d’un
certain nombre de facteurs, parmi lesquels la
situation géographique, les conditions
économiques et sociales, les circonstances
extérieures et les traditions jouent un rôle
primordial ».
• 9-Politique Extérieure du Mali
• La Politique Extérieure du Mali correspond aux
choix stratégiques et politiques des plus
hautes autorités de l’Etat.
• La politique étrangère du Mali est référenciée
ou identifiée à celle de la France.
• Les éléments saillants de la politique
extérieure du Mali de l’indépendance à nos
jours.
• Concernant les grands principes de la
diplomatie malienne, quels sont les éléments
clés ?
• On peut citer des éléments clés dans le cadre
de grands principes de la diplomatie malienne
qui sont entre autre.
Il s’agit de :
• Intangibilité des frontières;
• Dédicace à la construction de l’unité africaine
et à des structures sous régionales;
• Le combat pour la souveraineté et l’honneur ;
• Un peuple-Un but-Une foi ;
• Le non alignement ;
• Le panafricanisme.
• a- Rôle et missions de la Chancellerie
diplomatique
Ce terme traditionnel désigne l’équipe de diplomates,
dirigée par l’Ambassadeur, qui a pour mission de :
• Suivre et analyser les dossiers de nature politique au
Mali ;
• Informer le gouvernement français sur les grands axes
de la politique malienne ;
• Représenter et de défendre les positions diplomatiques
du Mali auprès des autorités maliennes ;
•  
• Entretenir des relations constantes et
fructueuses avec les contreparties maliennes ;
• Assurer la communication de l’Ambassade ;
• Travailler en étroite collaboration avec les
autres services de l’Ambassade.
• b-Définition de la chancellerie diplomatique
• La chancellerie diplomatique est « l’état-
major » de l’Ambassadeur et la plaque
tournante de l’ensemble de sa mission.
• c- L’équipe diplomatique
• Elle comprend plusieurs conseillers qui
traitent chacun d’une catégorie de dossiers.
• Chaque conseiller prépare le travail de
l’Ambassadeur dans son secteur, et agit aussi à
son niveau suivant les instructions du chef de
poste.
• d-Les autres personnels
• La chancellerie diplomatique est appuyée par
des assistants et des services techniques tels
que le service du chiffre, responsable des
communications et de l’acheminement de la
correspondance cryptée, ou le centre
d’archives et de documentation qui envoie,
reçoit et classe l’ensemble de la
correspondance et gère également la valise
diplomatique.
• d-Les missions et les postes consulaires du
Mali comprennent :
• les Ambassades ;
• les Représentations permanents ;
• les Délégations permanentes ;
• les Consulats généraux ;
• les Consulats.
• Les Ambassades, les Représentants permanents,
les Délégations permanentes, les Consulats
généraux et les Consulats du Mali sont dirigées
respectivement par un Ambassadeur, un
Représentant permanent, un Délégué permanent,
un Consul général, un Consul.
• Le Représentant permanent et le Délégué
permanent ont rang d’Ambassadeur.
• Les Chefs de mission diplomatiques et des Postes
consulaires sont chargés de diriger, d’animer, de
coordonner et de contrôler les activités du
service.
• e-Les Missions diplomatiques et consulaires comportent selon les
cas, les postes suivants :
• Ambassadeur ;
• Représentant permanent ;
• Représentant Permanent Adjoint ;
• Ambassadeur Délégué permanent ;
• Ministre conseiller ;
• Conseiller Culturel ;
• Conseiller à la Communication ;
• Consul général/ Consul ;
• Vice consul ;
• Conseiller consulaire ;
• Chargé de protocole ;
• Secrétaire d’ambassade ;
• Agent consulaire.
• A-MODE DE NOMINATION DES AGENTS DE LA
DIPLOMATIE MALIENNE
• 1-L’Ambassadeur, l’Ambassadeur
Représentant Permanent, l’Ambassadeur
Représentant Permanent Adjoint, le Ministre
Conseiller, le Consul général et le Consul sont
nommés par décret pris en Conseil des
Ministres sur proposition du ministre chargé
des Affaires étrangères.
• 2-Le conseiller d’Ambassade, le Vice-consul,
le Conseiller consulaire et le Chargé de
protocole, sont nommés par arrêté du
ministre chargé des Affaires étrangères.
• 3-L’attaché de Défense est nommé par arrêté
conjoint du ministre chargé des Affaires
étrangères et de celui chargé de la Défense.
• 4-Les Conseillers culturels sont nommés par
arrêté du ministre chargé des Affaires
étrangères sur proposition, selon le cas, du
ministre chargé de la Culture, du ministre
chargé de l’Education nationale ou de celui
chargé de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique.
• 5-Les Conseillers à la Communication sont
nommés par arrêté du ministre chargé des
Affaires étrangères sur proposition du ministre
chargé de la Communication.
• 6-Les Secrétaires Agent Comptable sont
nommés par arrêté du ministre chargé des
Finances.
• 7-Les Secrétaires d’Ambassade et les Agents
consulaire sont nommés par décision du
ministre chargé des Affaires étrangères.
• B-TACHES ASSIGNÉES AUX AGENTS DE LA
DIPLOMATIE MALIENNE
• 1-L’Ambassadeur :
• L’Ambassadeur est le représentant du Président de
la République.
• Il est dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le pays
où il est accrédité.
• Sous l’autorité du ministre chargé des Affaires
Etrangères, l’ambassadeur est chargé de la mise en
œuvre, dans le pays d’accréditation, de la politique
extérieure du Mali.
• A ce titre, il est chargé :
• de négocier au nom de l’Etat ;
• d’informer le Gouvernement et notamment lui
fournir tous les éléments susceptibles de
l’éclairer sur la conduite des affaires
internationales et l’évolution de la situation
dans le pays où il est accrédité ;
• de faire connaitre à l’étranger la politique du
Gouvernement malien ;
• de protéger à l’étranger les intérêts du Mali et
ceux des ressortissants maliens, personnes
physiques et morales ;
• de promouvoir les relations amicales et
développer les relations économiques,
commerciales, culturelles, sociales,
scientifiques et techniques avec les pays
d’accréditation.
• Dans les Représentations Permanentes,
l’Ambassadeur est assisté d’un Ambassadeur,
Représentant Permanent Adjoint qui le
remplace de plein droit en cas de vacances,
d’absence ou d’empêchement.
• Sous l’autorité de l’Ambassadeur, il est
spécifiquement chargé :
• d’assurer le suivi de l’élaboration et le contrôle
de l’exécution du programme d’activités de la
Mission ;
• de contrôler l’exécution des tâches assignées
aux Conseillers et autres agents ;
• de contrôler tous les actes soumis à la
signature de l’Ambassadeur.
• L’Ambassadeur est le Chef de la mission
diplomatique et consulaire.
• A ce titre, il impulse, coordonne et contrôle de
l’action des services de la mission.
• Il supervise et contrôle les activités des postes
consulaires et des services de la mission.
• Il supervise et contrôle les activités des postes
consulaires et des services extérieurs dans sa
circonscription qui sont tenus de l’informer.
• Il gère, en outre, les questions consulaires
revêtant un caractère politique.
• L’Ambassadeur prend les mesures appropriées
afin d’assurer la sécurité du personnel
diplomatique et consulaire de même que celle
des locaux et immeubles de la mission.
• Il peut recevoir délégation de signature des
ministres dans l’Etat accréditaire et consentir
des délégations de signature aux responsables
des différents services dans les matières
déterminées par la réglementation en vigueur.
• L’Ambassadeur est associé à la préparation et
au déroulement des travaux de négociation de
tout accord ou convention dont il est chargé
de suivre l’application dans l’Etat accréditaire.
• Il peut en outre, être chargé de conduire la
négociation de ces accords.
• Sauf délégation expresse de pouvoirs donnée
par le ministre chargé des Affaires étrangères
à un Plénipotentiaire malien, l’Ambassadeur
est habilité, dans le cadre de son accréditation
auprès d’un Etat ou auprès d’une Organisation
Internationale, à parapher et/ ou à signer les
accords conclus entre le Gouvernement du
Mali et cet Etat ou cette Organisation
internationale.
• L’Ambassadeur est associé aux missions officielles
de toute délégation malienne dont les activités
touchent directement ou indirectement aux
relations du Mali avec l’Etat accréditaire.
• Dans l’accomplissement de sa mission et sur
décision du ministre chargé des Affaires étrangères,
l’Ambassadeur peut être assisté, en dehors des
Agents diplomatiques et consulaires, de personnels
mis à la disposition pour une période limitée.
• L’Ambassadeur est l’ordonnateur du budget de la
mission diplomatique de même que le Consul
Général l’est pour le budget du Consul Général.
• A ce titre, il est responsable de la gestion
administrative et financière de la mission.
• Cette responsabilité implique le contrôle
périodique des situations et des comptes.
• 2- Le Ministre Conseiller est le Chef de
l’administration et de la Chancellerie.
• Sous l’autorité de l’Ambassadeur, il anime,
coordonne et contrôle les activités de
l’ensemble du personnel de la Mission
Diplomatique.
• 3- Les Conseillers d’Ambassade dans les
domaines respectifs de leurs compétences,
assistent l’Ambassadeur et le Ministre
Conseiller dans leurs missions de
représentation et de négociation,
d’information et de développement des
relations entre le Mali, le pays accréditaire
ainsi que les Organisations Internationales.
• Leurs rangs sont fixés dans leur arrêté de
nomination.
• Sous l’autorité de l’Ambassadeur et du
Ministre Conseiller, les Conseillers
d’Ambassade sont chargés :
• d’élaborer les rapports périodiques ou
ponctuels ;
• de préparer les dossiers des conférences
internationales et des rencontres bilatérales ;
• d’étudier et négocier les projets de
conventions et accords, les communiqués et
procès-verbaux avec les partenaires
internationaux.
• d’effectuer les tâches de conception,
d’analyse, et de synthèse des dossiers et
événements diplomatiques internationaux.
• En outre, ils peuvent diriger des groupes de
travail sectoriel dans le cadre des négociations
bilatérales ou multilatérales.
• 4-L’Attaché de défense :
• Sous l’autorité de l’Ambassadeur, l’Attaché de
Défense a pour mission de veiller à la
promotion de la politique de défense
nationale dans le ou les pays d’accréditation.
• A ce titre, il est chargé :
• d’assister et conseiller l’Ambassadeur en
matière de défense ;
• d’œuvre à faire connaitre la politique de
défense nationale du Mali dans les pays
d’accréditation ;
• de recueillir et exploiter toutes informations
utiles relatives à la défense nationale ;
• d’assurer le suivi du personnel des Forces
Armées en formation ou en mission dans les
pays d’accréditation.
• 5-Le Consul Général/Consul :
• Sous l’autorité de l’Ambassadeur, le Consul
général ou le Consul, est le chef de la
circonscription consulaire.
• A ce titre, il est chargé :
• de délivrer aux ressortissants maliens domiciliés
dans sa circonscription et régulièrement
immatriculés au Consulat des cartes d’identité
consulaire, des passeports et des autres
documents de voyages, des certificats ou
attestations et tout acte administratif conforme
aux lois et règlement de l’Etat de résidence ;
• de légaliser ou viser les documents officiels
délivrés par les autorités de la circonscription et
devant avoir forme probante au Mali ;
• de délivrer les visas et documents appropriés aux
étrangers désirant se rendre au Mali ;
• d’accomplir les tâches d’officier d’état civil et
de notaire pour autant que les lois et
règlements de l’Etat de résidence ne s’y
opposent pas ;
• de transmettre des actes judiciaires ou
extrajudiciaires ou exécuter les commissions
rogatoires conformément aux accords
internationaux en vigueur ou, à défaut de tels
accords, de manière compatible avec les lois
et règlements de l’Etat de résidence ;
• d’exercer les droits d’inspection et de contrôle
prévus par la règlementation en vigueur au
Mali sur les navires battant pavillon malien et
les avions immatriculés au Mali ainsi que sur
leurs équipages ;
• de défendre les intérêts de l’Etat malien et de
ses ressortissants, personnes physiques et
morales, dans les limites admises par le droit
international ;
• de prêter secours et assistance aux
ressortissants, personnes physiques et
morales maliennes, sous réserve des pratiques
et procédures en vigueur dans l’Etat de
tribunaux ou les autorités de la sauvegarde de
leurs droits et intérêts ;
• de sauvegarder, conformément aux lois et règlements
de l’Etat de résidence, les intérêts des ressortissants
maliens, personnes physiques et morales dans les
successions, ainsi que les intérêts des mineurs et des
ressortissants frappés d’incapacité, notamment
lorsque l’Institution d’une tutelle à leur égard est
requise ;
• de prêter assistance aux navires battant pavillon
malien et aux aéronefs immatriculés au Mali ainsi
qu’à leurs équipages ; notamment faire toutes
enquêtes en cas de naufrage accidents survenus au
cours des traversées pour autant que la
réglementation de l’Etat de résidence l’autorise ;
• de défendre, en coordination avec la mission
diplomatique les intérêts économiques,
commerciaux, culturels des ressortissants maliens,
personnes physiques et morales dans le ressort de sa
circonscription ;
• de veiller au maintien de la cohésion au sein de la
communauté vivant dans sa circonscription ; à cette
fin, maintenir un étroit contact avec les associations
et groupements maliens, encourager leur création là
où ils n’existent pas et favoriser leur développement
en vue d’entreprendre des actions bénéfiques pour
le Mali et conforme à la règlementation en vigueur
dans l’Etat de résidence.
• d’informer la mission diplomatique dont il
relève et le ministre chargé des Affaires
Etrangères de l’évolution des évènements
dans sa circonscription ;
• de développer les relations économiques,
commerciales, culturelles et techniques avec
les autorités de sa circonscription.
• D’exercer son activité sur les services
extérieurs maliens installés dans sa
circonscription.
• Lorsqu’il est ordonnateur du budget et dans
le cadre de la réglementation, le Consul
général est responsable de la gestion
administrative et financière du poste
consulaire.
• Cette responsabilité implique le contrôle
périodique des situations et des comptes.
6-Le Vice Consul et les Conseillers Consulaires :
Ils exercent les activités consulaires sous
l’autorité du Consul général.
• Sous la responsabilité des conseillers
consulaires, les agents consulaires exercent les
tâches consulaires.
7-L’Intérim :
• Dans les Missions Diplomatiques et Postes
consulaires comportant un poste de Ministre
Conseiller, celui-ci exerce en cas de vacance,
d’absence ou d’empêchement de
l’Ambassadeur, les fonctions de chef de
Mission en qualité de chargé d’affaires
administratifs intérim.
• Cette décision est notifiée à l’Etat accréditaire, soit par
l’Ambassadeur soit au cas où celui-ci est empêché, par
le Ministre chargé des Affaires Etrangères du Mali.
• Dans les Missions Diplomatiques et Postes consulaires
ne comportant pas de poste de Ministre Conseiller, les
fonctions de chef de mission sont exercées par le
premier Conseiller de l’Ambassadeur dans les
conditions fixées aux alinéas 1 et 2 de l’article
précédent, ‘‘ Article 25- du Décret N°2018 fixant
l’Organisation et les Modalités de fonctionnement
des Missions Diplomatiques et des Postes Consulaires
du Mali ’’ en cas de vacance, d’absence ou
d’empêchement de l’Ambassadeur.
• En cas d’absence simultanée de
l’Ambassadeur, du Ministre Conseiller et du 1er
Conseiller, l’intérim de l’Ambassadeur est
assuré par les présents suivant l’ordre de
préséance établi au sein de la Mission
diplomatique.
• Au cas où aucun membre du personnel
diplomatique défini à l’article précédent ‘‘
Article 25- du Décret N°2018 fixant
l’Organisation et les Modalités de
fonctionnement des Missions Diplomatiques et
des Postes Consulaires du Mali ’’ n’est présent
dans une mission diplomatique, un membre du
personnel administratif et technique peut, avec
le consentement de l’Etat accréditaire, être
désigné par le ministre chargé des Affaires
étrangères du Mali pour gérer les affaires
administratives courantes de ladite mission.
• Le Vice-consul ou le Conseiller consulaire
remplace le Consul général en cas de vacance,
d’absence ou d’empêchement.
• 8-Les Secrétaires d’Ambassade :
• Les Secrétaires d’Ambassades font partie du
personnel administratif dans les missions
diplomatique et consulaires au sein desquelles ils
accomplissent des fonctions d’assistance.
• 9-Les Secrétaires Agents Comptable :
• Les Secrétaires Agents Comptables font partie du
personnel spécialisé dans les missions
diplomatique et consulaires. Ils sont soumis à
l’ensemble des obligations incombant aux
comptables publics conformément à la législation
en vigueur.
CHAPITRE II: MISSIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES DU MALI A L’EXTERIEUR

• Le MAECI dispose d’un réseau diplomatique


composé de :
• 32 ambassades se répartissant comme suit :
• Afrique : 16 dont 07 en Afrique de l'ouest, (Abidjan,
Conakry, Dakar, Accra, Abuja, Nouakchott et
Ouagadougou), 05 en Afrique du nord (Alger, Rabat,
Le Caire, Tunis et Tripoli), 02 en Afrique australe
(Pretoria et Luanda), 01 en Afrique centrale
(Libreville) et 01 en Afrique orientale (Addis Abeba) ;
• Europe : 07 (Paris, Bruxelles, Rome, Berlin,
Moscou, Genéve et Madrid)
• Asie : 05 , (Pékin, Ryadh, Téhéran, Tokyo, New
Delhi) ;
• Amérique : 04 (Washington, New York, Ottawa
et Cuba.) .
A-consulats généraux
• 11 consulats généraux sont:
• (Abidjan, Bouaké;
• Paris;
• Tamanrasset;
• Khartoum;
• Brazzaville;
• Malabo;
• Djeddah;
• Niamey;
• Douala et;
• Ganzou).
B- MISSION DU MALI AUPRES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

• Le Mali a, aujourd’hui 19 représentations


diplomatiques dans 19 organisations
internationales différentes.
• Dix (10) de ses représentations sont localisées
en Afrique.
C- MISSIONS DIPLOMATIQUES ACCREDITEES AU MALI

• Au total, 34 représentations diplomatiques


accréditées au Mali dont 14 représentations
Africaines.
Chapitre III: DIFFERENTS PRINCIPES DE BASE DE LA POLITIQUE EXTERIEURE DU
MALI

• La politique extérieure de la République du


Mali doit se définir avant tout sur la base de
son existence comme Etat nation.
• Ses prémisses découleront de son processus d
´accession à l´indépendance sur fond de
sentiment national mais également de sa
situation géopolitique et de ses choix
stratégiques, donc :
• Les grands ensembles médiévaux
précapitalistes dont ce territoire fut l
´épicentre ;
• La période de conquêtes et d´exploitation
coloniales ;
• L´option confédérale ou fédérale par les pères
fondateurs du Mali indépendant ;
• Le contexte international ;
• La stratégie d´indépendance.
• Enoncés pour la plupart depuis l´accession du
Soudan à l´indépendance le 25 novembre
consécutive à l´adoption du référendum du 28
septembre 1958 proposant un autre type d
´union avec la France, la politique extérieure
du Mali est restée constante dans ses
principes généraux définis sous la Fédération
du Mali. Ces principes comprennent :
• L´unité du continent dont la Fédération aurait
dû être l´embryon ;
• Le règlement pacifique des différends dans le
cadre de la politique du bon voisinage et la non-
immixtion dans les affaires intérieures d´autres
Etats ;
• La politique de paix et de sécurité internationale
en lien avec le principe évoqué antérieurement ;
• La libération totale du continent africain et le
soutien aux peuples en lutte pour leur
souveraineté ;
• Le non alignement basé sur un nouveau
concept de coopération internationale
débarrassé des considérations idéologiques ;
• Enfin, la politique des ensembles sur une base
claire ayant permis la création de l´OUA.
• Les principes ci-hauts édictés ont été peu ou
prou appliqués pendant les différentes
Républiques par les différents régimes qui ont
dirigé le pays de 1960 à nos jours.
CHAPITRE IV- LA POLITIQUE EXTERIEURE DU MALI DE LA PERIODE DU 22
SEPT 1960 AU 19 NOV. 1968 

• Elle a été marquée par une politique


extérieure idéologique socialiste dont les
bases sont fondamentalement idéalistes 
• Les principes du non alignement, de l´unité et
de la libération du continent, du soutien aux
peuples en lutte pour leur liberté :
• La politique de Modibo Keita portait sur
l’unification de l’Afrique ; le combat pour la
libération des peuples du monde et le
mouvement des non alignés.
• Le Mali, dès 1961, a fait parti des Non-alignés.
D’ailleurs le mot non aligné serait venu du
Président Modibo KEITA.
• Egalement, Il prend part, le 25 mai 1963 à la
4ème session du sommet africain qui aboutira à
la création de l’OUA (Organisation de l’Unité
Africaine).
• Aussi, Il apportera son soutien à tous les
mouvements de libération nationale en
Afrique (le PAIGC : Parti Africain de
l’Indépendance de la Guinée – Biseau et le
Cap–Vert ; le MPLA : Mouvement Populaire
pour la Libération de l’Angola ; le FRELIMO :
Front de Libération de la Mozambique ; l’ANC :
African National Congrès de l’Afrique du Sud
pour la liberté de Nelson Mandela et le GPRA :
Gouvernement Provisoire et Révolutionnaire
d’Algérie).
• Les principes de la politique de paix et de
sécurité internationale, du règlement
pacifique des différends : compte tenu de sa
position géopolitique et de ses réalités
historique, socioéconomiques et culturelles, le
Mali doit se présenter en « faiseur de paix ».
• C’est ainsi que, malgré les liens distendus
entre les deux Chefs d’Etat, le 21 janvier 1963,
le Mali obtiendra de la Cote d’Ivoire la
signature d’un traité d’amitié, de coopération
et d’assistance mutuelle.
• Le 22 avril 1963, ouverture à Bamako des
négociations sénégalo-maliennes en vue de la
normalisation des rapports des deux Etats
après l’éclatement de la Fédération du Mali.
• Ces négociations aboutissent à la rencontre
des deux Chefs d’Etat le 22 juin de la même
année et à une visite officielle à Bamako du
Président Sénégalais L. S. SENGHOR le 04
décembre 1965.
• Quand à l’autre conflit avec le voisin
Mauritanien, il prendra fin à Kayes le 15
février 1963 avec la signature d’un accord
entre les Présidents Moctar Ould DADDAH de
la Mauritanie et Modibo KEÎTA du Mali.
• L’acte le plus spectaculaire que le Mali aurait
réussi dans ce domaine est la réconciliation
entre l’Algérie et le Maroc le 29 -30 octobre
1963 à Bamako après la « la guerre des
sables »
Chapitre V: Le principe de la politique des
ensembles 
• Concernant le panafricanisme, malgré la rupture
avec le Sénégal, le Mali croit pouvoir promouvoir
l’unité africaine par des associations ou des
groupements d’Etats sur une base politique.
• On peut citer entre autres le groupe des
progressistes composé de Guinée – Ghana – Mali ; le
groupe de Casablanca ou groupe des Etats radicaux
(révolutionnaires) par opposition au groupe de
Monrovia ou groupe des Etats conservateurs.
• Le Groupe de Casablanca était constitué de
l’Algérie, l’Egypte, du Ghana, de la Guinée, de
la Libye, du Maroc et du Mali.
• Ayant fait la paix avec ses adversaires, le Mali
forme avec eux (le Sénégal, la Mauritanie) et
la Guinée un Comité Inter – Etats du Fleuve
Sénégal (C.I.E.S.) en juillet 1963. Le C.I.E.S.
devient en 1968 l’Organisation des Etats
Riverains du Sénégal (O.E.R.S.).
• Malgré sa propension panafricaniste et son
goût aux médiations internationales dans les
conflits africains, le Mali de la première
république n’eût pas de très bonnes relations
avec les Etats africains qu’il considérait comme
pro – occidentaux.
• C’est le cas avec les pays du conseil de l’entente
fondé en 1959 et le Benin, le Burkina-Faso, la
Cote d’Ivoire, le Niger et le Togo en 1966.
• C’est aussi le cas avec les pays conservateurs du
bloc de Monrovia :
• Les relations avec le bloc de l’Est (la Russie, la
Yougoslavie, l'Allemagne de l'Est et la
Tchécoslovaquie ; la Chine) l’emportaient sur
celles avec le bloc de l’Ouest (USA, Grande
Bretagne, la France, l’Allemagne Fédérale….).
• D’ailleurs, la jeune république s’est très vite
confrontée à des difficultés à cause de l’affront
fait à la France.
• Le premier élément de discorde concerne
l’évacuation des forces militaires de France du sol
malien et le soutien à l’Algérie face à la France ; le
deuxième concerne la sortie du Mali de la zone
franc.
• Ces discordes furent parmi les causes de la
déchéance du pouvoir en place et de l’avènement
du coup d’Etat du 19 novembre 1968.
Chapitre VI: Politique Extérieure du Mali de la
PÉRIODE DU 19 NOV. 1968 AU 26 MARS 1991

Elle a été marquée par une politique extérieure libérale


orientée.
Une fois installés au pouvoir, les militaires montrent très
rapidement leur inexpérience dans la gestion de ce pouvoir.
Il a fallu attendre la conférence des cadres du 25 au 31 juillet
pour avoir une orientation à donner à la politique étrangère du
pays.
Cette orientation n’est pas fondamentalement différente de
celle de Modibo Keïta.
A- principes du non alignement, de l´unité et de la
libération du continent, du soutien aux peuples en
lutte pour leur liberté :

• A ce niveau il n’y aura pas de changement.


• D’une part, C’est la politique de non-
alignement basée sur les principes de liberté,
de souveraineté nationale, de non-ingérence
dans les affaires des autres nations
indépendantes.
• D’autre part, les militaire restent fidèles à l’idéal
de l’unité africaine initiée par les pères des
indépendances nationales (Nkrumah, Keïta,
Nasser, etc.), et ils apportent leur soutien aux
peuples colonisés d’Afrique dans leur lutte pour
l’indépendance totale notamment l’Afrique du
Sud de Nelson Mandela (Le 02 octobre 1986
toutes les écoles du Mali entament l’année
scolaire par une leçon sur l’apartheid « un crime
contre l’humanité » et le 25 mai 1987 la Rue
Nelson Mandela est inaugurée à Bamako à
l’Hippodrome.
• En dehors du continent le pays défend la lutte
du peuple palestinien, et rompt en janvier
1973, par solidarité pour ce peuple, ces
relations avec l’Israël.
• Ainsi, le Mali recevra le 23 septembre la visite
du Chef de l'OLP, Yasser RAFAT.
B- principes de la politique de paix et de sécurité
internationale, du règlement pacifique des différends :

• si avec les militaires la politique extérieure du Mali a


triomphé, c’est dans ce domaine.
• Ainsi, dès juillet 1973, il s’est tenu à Bamako les
assises de la première conférence africaine du
Mouvement Mondial de la Paix.
• Aussi, après l’attaque du territoire malien par les
militaires de la Haute-Volta le 16 décembre 1974, le
Président Moussa TRAORE accepte un Accord de paix
avec son homologue Sangoulé LAMIZANA le 11 juillet
1975 à Konakry.
• Egalement, le 18 – 21 juillet 1978, le Mali est
désigné membre du Comité des sages chargé
de résoudre la question du Sahara Occidental.
• Le 14 -15 décembre 1981, le Mali adhère à
l’Accord de Non Agession et de Défense
(ANAD) lors de la réunion des Chefs d’Etat de
la CDEAO à Dakar.
• En 1989, le Mali est médiateur dans le conflit
Sénégalo-mauritanien et initiateur des
négociations de paix entre la Libye et le Tchad
en guerre.
• Enfin, le 27 – 28 octobre 1990 le pays abrite le
sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la
CEDEAO autour de la crise libérienne.
•  
C- principe de la politique des ensembles :

• dans ce domaine également, le pouvoir des


militaires a connu beaucoup d’avancées.
• Sur le plan international, le régime militaire va
accentuer l’intensification des relations avec le
bloc de l’Est et l’ouverture avec celui de
l’Ouest .
• C’est ainsi que le partenariat avec la Banque
mondiale, le Fonds Monétaire International, la
Communauté Economique Européenne (CEE),
l’Organisation International de la
Francophonie (OIF), ainsi qu’avec les grandes
puissances occidentales (USA, France, Grande
Bretagne, l’Allemagne Fédérale) va
s’améliorer.
• Quant au bloc de l’Est, le partenariat sera
développé avec l’URSS sur le plan militaire, la
Chine sur le plan économique et la
Yougoslavie sur le plan culturel.
• En ce qui concerne l’Afrique, le régime
militaire se montre très actif dans le domaine
des regroupements au sein des grands
ensembles économiques, politiques,
économiques, sociaux et culturels.
• Dès le 21 mai 1970, Sept (07) Chefs d’Etat de
l’Union Douanière et Economique de l’Afrique
de l’Ouest (UDEAO) se réunissent et adoptent
le protocole de création de la Communauté
Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO).
• Le 11 mars 1972, le Mali, la Mauritanie et le
Sénégal créent à Nouakchott l’Organisation
pour la Mise en Valeur du Fleuve
Sénégal(OMVS).
• Le 03 juin 1972, deux ans après la signature du
protocole de création, la CEAO naitra à
Bamako.
• Le 11 septembre 1973, le Mali est membre
fondateur du Comité Inter-Etats de Lutte
contre la Sècheresse au Sahel (CILSS).
• Le 28 mai 1975, le pays signe le Traité de
création de la Communauté Economique et
Douanière des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) à Lagos au Nigéria.
• Du 11 au 15 septembre 1977, Moussa
TRAORE, Léopold Sédar SENGHOR et Moktar
Ould DADAH entament une série de tournées,
notamment dans les pays du Golf, pour
trouver des financements pour les projets de
l’OMVS.
• En mars 1980, le pays abrite le 4ème sommet des
Etats Riverains du Sahara.
• Après son adhésion à l’ANAD en décembre 1981,
le Mali participe en octobre 1983 à Niamey
(Niger) aux sommets de la CEDEAO, de l’ANAD et
de l’UMOA (où la candidature du Mali au sein des
Etats membres de l’UEMOA a été acceptée par le
sommet des Chefs d’Etat).
• Le 17 juin 1982 le pays devient membre à part
entière de l’UEMOA et abrite sa toute première
session du Conseil des Ministres de l’UEMOA le
29 mars 1989.
Chapitre VII: la période extérieure du Mali de la
PÉRIODE DU26 MARS 1991- 21 MARS 2012

• A été marquée par une politique libérale


ouverte (démocratique).
A-: la période du 26 mars 1991 au 08 juin
1992 (phase de la transition)
cette phase a été surtout dominée par la mise
en place des fondamentaux de la démocratie
multipartite à savoir :
• Une constitution fondée sur les principes d’un
Etat de droit ;
• Les Institutions de la République ;
• Les lois électorales.
• Pendant la période de la transition, la
politique extérieure n’a pas beaucoup
préoccupée les autorités en place.
• Toutefois, du 11 au 14 mai le Président de la
transition effectuera une visite de travail et
d’amitié en Libye, Algérie et Burkina pour
échanger sur les changements de mars et les
troubles dans le nord du pays.
B-: la période du 08 juin 1992 au 08 juin 2002 (les deux
mandats du 1er Président de la 3ème République) 

• cette période marquera la revitalisation des


principes constants de notre politique extérieure, et
la détermination des priorités suivantes :
• Le développement basé sur l’épanouissement de
l’homme et respectueux de nos valeurs culturelles ;
• La sécurité nationale et sous – régionale ;
• La protection et la promotion des maliens de
l’extérieur ;
• La démocratie et les droits de l’Homme.
• Ces priorités se traduisent dans le domaine
politique par :
• L’engagement d’une action internationale
rénovée, dynamique, soutenue, plus
rayonnante et plus productive, capable de
promouvoir et de sauvegarder les intérêts du
pays sur la scène internationale.
• La mise en place d’un ordre de sécurité
collective et la participation active au
renforcement de la diplomatie préventive, de
la sécurité, de la stabilité et du maintien de la
paix dans la sous-région en Afrique et dans le
reste du monde.
• La mise en place d’un outil diplomatique plus
efficace, plus offensif, plus souple, plus
productif, plus communicateur, capable
d’anticiper et de prendre des initiatives.
• La mise en œuvre d’une politique défensive
qui s’inscrit toute entière dans une
perspective africaine et internationale.
• La consolidation et la promotion des accords
et arrangements sous-régionaux de sécurité,
de paix tels que le mécanisme de la CEDEAO
pour la prévention de règlements et la gestion
des crises dans le domaine de la coopération.
• La diplomatie malienne doit promouvoir une
politique de coopération au service de notre
philosophie du développement axée sur le
développement humain durable ; orienté vers
la satisfaction des besoins fondamentaux des
populations tout en sauvegardant nos valeurs
culturelles.
• Ces priorités se traduisent également par la
réalisation d’actions concrètes comme :
Chapitre VIII: La consolidation des acquis en
matière de politique des grands ensembles 
• dans le cadre de l’OMVS, le 20 octobre 1992,
inauguration de la place de l’OMVS et des barrages
de Manantali et Diama, pose de la première pierre
de la centrale hydroélectrique de Manantali ;
• par rapport à L’UEMOA, création à Bamako de
l’UCECAO (l’Union des Créateurs et Entrepreneurs
du Cinéma et l’Audiovisuel en Afrique de l’Ouest)
le 14 janvier 1997 ; mise en place à Bamako du
Comité Inter-parlementaires de l’institution ;
• pour ce qui concerne la CEDEAO, signature du
nouveau traité de l’organisation le 18 août
1993 ; inauguration du siège du Programme de
Coordination et d’Assistance pour la Sécurité et
le Développement (PRECASED) le 1er avril 1999.
• Le PRECASED regroupe tous les Etats membre
de la CEDEAO.
• quand à l’OUA, après sa participation à Syrte au
sommet extraordinaire de l’organisation en
septembre 1999, le pays ratifie l’acte constitutif
de l’Union Africaine le 11 août 2000.
• Le renforcement des principes de la politique
de paix et de sécurité internationale, du
règlement pacifique des différends :
• Le Mali reçoit le 03 mars à Bamako les
Présidents Ahmed Téjan KABBAH de Sierra
Leone, Lassana CONDE de Guinée et Charles
TAYLOR du Libéria pour discuter de la paix et
de la sécurité entre 03 Etats qui ont en
commun la rivière Mano ;
• en visite au Mali le 11 juin 2000, le Président
Sénégalais A. WADE sollicite l’intermédiation
du Mali dans le conflit Sénégalo-mauritanien
• Le Président du Mali Alpha Oumar KONARE
préside la réunion du Conseil de Sécurité de
l’ONU sur le thème « assurer au Conseil de
sécurité un rôle efficace dans le maintien de la
paix et de la sécurité internationale, en
particulier en Afrique ».
A:Le maintien des principes de l´unité et de la
libération du continent, du soutien aux peuples en
lutte pour leur liberté 
• La ratification du traité de l’acte constitutif de
l’UA le 11 août 2000 comme précédemment
annoncé ;
• La décision du Mali le 09 juin 1994 d’envoyer
un contingent de 150 militaires au Rwanda
pour y renforcer la Mission des Nations Unies
pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR).
• La période du 08 juin 2002 au 21 mars 2012 (les
deux mandats du 2ème Président de la 3ème
République) : les deux mandats du Président
Amadou Toumani TOURE ont été essentiellement
marqués sur le plan international par la
recherche du financement du PDES (Projet de
Développement Economique et Social).
• Parallèlement à cette dernière préoccupation, la
crise ivoirienne et ses effets collatéraux ainsi
que le problème du nord ont respectivement et
sérieusement affectée le 1er mandat et le 2ème
mandat.
B:La recherche du financement du PDES :

• le financement du PDES passera par


l’accentuation des relations avec les grands
ensembles financiers comme la Banque
Mondiale, le Fonds Monétaire International, la
Banque Africaine de Développement…
Certains pays partenaires participeront
également dans le financement du PDES à
travers la diplomatie agissante.
C: la Diplomatie malienne dans la crise
ivoirienne et ses effets collatéraux :
• par rapport à cette crise le Mali sera au cœur
des négociations de paix. C’est ainsi que :
• le 26 septembre 2002 une délégation
ministérielle ivoirienne est reçue par le Chef
d’Etat ;
• le 23 octobre 2002 le Président ATT participe à
la 1ère réunion à Abidjan des Chefs d’Etat du
Groupe de contact constitué pour assurer la
médiation en Côte d’Ivoire ;
• le 03 décembre 2002 le Président ATT réunit à
Bamako les Présidents Blaise COMPAORE et
Laurent BAGBO dans le cadre d’une
concertation sur la crise de la Côte d’Ivoire ;
• le 26 janvier 2003 le Président ATT participe
au sommet de Paris sur la Côte d’Ivoire ;
• le 27 juillet 2004 les Présidents ivoirien et
burkinabé participent à un mini-sommet à
Bamako dans le cadre de la résolution de la
crise ivoirienne.
D- le problème du Nord :
• sur le plan international, d’une part la gestion
pacifique et diplomatique de la crise par la
voie de la négociation et du dialogue avait été
privilégiée, d’autre part la solution militaire
concertée était recherchée par les Autorités
du pays.
Chapitre IX: la diplomatie malienne du 21
mars 2012 à nos jours :
• la démocratie malienne a subi un choc le 21
mars 2012.
• Les militaires, à cette dernière date, sont
revenus au pouvoir.
• L’intégrité du pays se trouve à jamais menacer
par l’invasion des islamistes, des terroristes,
des intégristes et des indépendantistes de
toute sorte.
• Les seuls principes, règles ou bases de
politique extérieure dont le pays à besoin
restent à déterminer.
• Il s’agit des principes de la restauration de
l’intégrité et de la dignité du pays.
• En somme, la première période dominée par
la personnalité charismatique du président
Modibo Keita, s'étend du 22 septembre 1960
au 19 novembre 1968.
• Elle se caractérise par la place prépondérante
accordée aux rapports avec la France, malgré
des débuts particulièrement difficiles dus aux
conditions dans lesquelles s'est effectuée la
décolonisation dans ce pays.
• Cette période est également celle où le Mali
tente de respecter un difficile équilibre entre
l'Est et l'Ouest et mène une politique africaine
résolument progressiste.
• Elle est marquée aussi par la socialisation du
Mali.
• La deuxième période est celle qui s'étend de la
prise du pouvoir par un groupe d'officiers
mutins érigé en junte jusqu'au 26 mars 1991.
• La politique extérieure pratiquée n'est pas
fondamentalement différente de celle du
régime précédent.
• Les dirigeants de Bamako attachent toujours
une importance particulière aux rapports avec
l'ancienne métropole.
• Ils essaient aussi, mais sans grand succès de
maintenir une équidistance aussi solide que
possible entre l'Union soviétique et la
République populaire de Chine et poursuivent
une politique africaine progressiste.
• Enfin, la troisième période commence avec
l’avènement du processus démocratique
jusqu’à nos jours.
• Elle s’est caractérisée par la redynamisation de
la politique extérieure avec l’incarnation des
valeurs démocratiques.
• Cependant, le coup de force du 21 mars vient
remettre tout en cause.
• Aujourd’hui, plus que jamais, l’avenir du Mali
se trouve compromis et incertain.
CHAPITRE X : ENJEUX ET LIMITES

• A: Enjeux de la mobilisation des ressources


pour le développement :
• Mobilisation des ressources en faveur du
développement économique et social du Mali.
• La convention de vienne stipule en son article
3 que la Promotion des relations amicales et
développement des relations économiques
constitue l’une des fonctions de la mission
diplomatique.
• Au Mali à travers les termes de la Lettre de
Cadrage du 13 novembre 2007, le Président
de la République a instruit à notre diplomatie
de se doter d’un « profil d’avantage productif,
mobilisateur des ressources nécessaires à nos
politiques de développement, promouvoir une
coopération stratégique avec nos partenaires
et traduire dans les faits la cause de l’unité
africaine ».
• Inspirée en permanence par cette instruction
et guidée par sa Feuille de route pour le
Renouveau de l’Action Publique, le MAECI s’est
remarquablement illustré ces dernières
années dans la mobilisation de flux de
ressources extérieures, sous forme d’accords
de don, de prêts et/ou de subventions auprès
des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
• A la date d’aujourd’hui, la diplomatie
malienne rayonne de part les niveaux record
de mobilisation de ressources extérieures.
1- MULTILATERAUX

• Au plan multilatéral, le Mali et l’Union Européenne


ont conclu le 9 décembre 2007, pour la période
2008-2013, le Document de Stratégie Pays et le
Programme Indicatif National au titre du 10ème FED.
• Le montant de l’enveloppe est de 567 millions
d’euros soit 371.927.619.000 milliards de Francs
CFA. Ce qui place notre pays, le Mali, au premier
rang des pays ACP bénéficiaires de l’aide
communautaire.
• Le Cadre de coopération entre le Mali et le
système des Nations unies pour la période
2008-2012 se chiffre à 123. 464 396 760 FCFA,
reparti comme suit : Mali-PNUD (50 milliards
FCFA), Mali- UNICEF (56. 919. 150. 000 FCFA),
Mali-PAM (9. 849 946 950 FCFA), Mali-FAO (6.
695 299 810 FCFA).
2-BILATERAUX

• Quant au Millenuim Challenge Account (MCA),


initiative américaine de réduction de la
pauvreté à laquelle le Mali a été déclaré
éligible en novembre 2006, il a permis la
mobilisation d’environ 238 milliards de FCFA
devant servir à l’aménagement de 150. 000
hectares dans la zone Office du Niger, à la
rénovation et à l’extension de l’aéroport de
Bamako-Sénou.
• A travers son implication dans le renforcement
de la paix et de l’intégration en Afrique et dans
le monde, le ministère des affaires étrangères
et de la coopération internationale contribue
grandement au rayonnement du Mali.
• Ainsi, la diplomatie malienne s’est illustrée
dans les fora internationaux par une grande
capacité à la fois de propositions et d’action.
• Cette présence de qualité sur la scène
internationale a eu pour corollaire le
renforcement de la crédibilité de notre pays
en termes d’écoute et de confiance de ses
partenaires dont le cercle ne cesse de s’élargir.
• En effet, la coopération bilatérale a été
marquée par l’ouverture récente à Bamako de
cinq nouvelles Ambassades, à savoir le Japon,
le Brésil, l’Espagne, le Danemark et le
Venezuela.
• La Turquie et l’Inde procèdent aux dernières
formalités en vue de leur installation dans
notre pays tant disque la Suède y a ouvert un
Bureau de Coopération.
• La vitalité de notre diplomatie bilatérale et
l’estime dont jouit le Mali sur la scène
internationale sont effectivement attestés par
la présence à ses côtés des grandes puissances
mondiales et par la quasi-totalité des pays
émergents.
B. LES LIMITES DE LA DIPLOMATIE MALIENNE

• -L’insuffisance de moyens financiers.


• - La faible présence de cadres maliens dans la
haute fonction publique internationale est un
facteur limitant des moyens d’action et d’influence
du Mali dans les organisations internationales ;
• -les représentations diplomatiques et consulaires
du Mali sont assez nombreuses cependant elles
sont inégalement reparties.
• -
• l’existence de Missions Economiques et
Commerciales (Caracas et Dubaï) qui ne sont
ni Ambassade ni Consulat est à la base de
certains problèmes.
• Une meilleure organisation de la carte
diplomatique permettrait de porter un coup
palliatif à ces lacunes.
• La nomination de personnes non spécialistes
des relations internationales dans les
ambassades et consulats.
• -Une ambassade gère plusieurs pays à la fois.
CONCLUSION

• Actuellement, les pays du monde sont


profondément interdépendants et la maitrise
de cet environnement est vitale pour tous.
• C’est pour répondre à cette exigence que le
Mali dispose d’un réseau consulaire et
diplomatique en pleine expansion dont les
nombreuses missions concourent au
développement économique et socio culturelle
de la dite nation.
• Cependant, une grande faiblesse du réseau
diplomatique et consulaire du Mali vient de
l’inadéquation entre les compétences de ces
représentants notamment leur formation et les
postes occupés dans les ambassades et
consulats.
• Aussi, il serait intéressant de mener une
réflexion sous la professionnalisation de ces
cadres maliens.
• Fin ! Fin! Fin!

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