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Energie renouvelable

GENERALITES SUR LES EOLIENNES

Pr. Mohamed BENDAOUD


Ecole nationale des sciences appliquées Khouribga

1
Introduction
L’énergie éolienne est l'énergie du vent, dont la force motrice (énergie cinétique) est utilisée dans le
déplacement de voiliers et autres véhicules ou transformée au moyen d'un dispositif aérogénérateur, comme
une éolienne ou un moulin à vent, en une énergie diversement utilisable.
L'énergie éolienne est une source d'énergie intermittente qui n'est pas produite à la demande, mais selon les
conditions météorologiques ;

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1ère éolienne

En 1888, Charles Brush, un scientifique et homme d’affaire américain, construisait la


première éolienne produisant de l’électricité. Elle avait un diamètre de 17 mètres, elle était
composée de 144 pales et fournissait une puissance de 12KW.

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Les éoliennes modernes

Les éoliennes modernes sont beaucoup plus grandes et beaucoup plus fiables que les
versions des années 1970-1980. La puissance nominale des éoliennes, comme le montre la
figure suivante, est passée de quelques kilowatts à 8 MW pour une seule unité en 2013.

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Production et puissance installée

En 2020, la production mondiale d'électricité éolienne s'élevait à 1 598 TWh.

5
L’énergie éolienne au Maroc
• Le gisement éolien au Maroc
• Le Maroc bénéficie d’un gisement éolien
important avec des régions dépassant 10 mètres
par seconde (10 m/s) de vitesse annuelle
moyenne du vent.
• Les régions les plus ventées du Maroc se situent
à l’extrême Nord du côté de Détroit de Gibraltar
dans la région de Tanger -Tétouan, la région
d’Essaouira, La zone atlantique sud de Tarfaya à
Lagouira et le couloir de Taza entre les chaînes
montagneuses de l’Atlas et du Rif.

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L’énergie éolienne au Maroc
• Quelques parcs éoliens au Maroc

La capacité éolienne en 2021 a atteint


1.466 MW, soit 13,4% de la capacité totale
(contre seulement 50 MW en 2000), dont
663 MW de source renouvelable régis par
la loi n° 13-09 et 255 MW de l'ONEE

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Bilan environnemental global

• L’énergie éolienne est une filière ayant le meilleur bilan environnemental global. Une
éolienne ne consomme pas d'eau douce.
• C'est une énergie propre qui ne produit directement ni dioxyde de carbone, ni dioxyde de
soufre, ni fines particules, ni déchets radioactifs à vie longue, ou n'importe quel autre
type de pollution de l'air ou de l'eau sur son site de fonctionnement.
• Pollution visuelle et sonore

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Types d’éoliennes

1) Eolienne à axe vertical

Les éoliennes à axe vertical sont surtout utiles dans les endroits où il n'y a pas beaucoup de place : en
ville, sur le toit d'un immeuble ou d'une maison. Elles ont un plus faible rendement énergétique et une simple
conception par rapport à l’éolienne à axe horizontal.

Ces éoliennes n'ont pas besoin d'être face au vent pour être efficaces c’est pour cela qu’elles ne
nécessitent pas de système d'orientation par rapport à la direction du vent, ce qui constitue un avantage de
construction non négligeable.

Il existe certaines modèles d'éoliennes à axe vertical les plus connus sont : l’éolienne de Savonius et
l’éolienne de Darrieus.

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Types d’éoliennes
1) Eolienne à axe vertical
• Les éoliennes à axe vertical de type Savonius :
L’éolienne de type Savonius est une éolienne à axe vertical qui utilise la force de traînée et possède un
rotor composé de deux demi-cylindres qui tournent sur un même axe. Cette machine a l'avantage d'être très
peu encombrante et esthétique et elle peut facilement se placer sur le toit d'une maison.
Elle démarre avec une faible vitesse de vent autour de 2m/s contrairement à l’éolienne de type Darrieus.
Peu bruyante, elle s'intègre parfaitement en ville puisque son intégration dans le paysage urbain est beaucoup
plus facile et le bruit produit par le mouvement des pales est faible ainsi qu’il n'y a pas de contraintes sur la
direction du vent. Mais malgré tout le rendement reste assez faible.

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Types d’éoliennes
1) Eolienne à axe vertical
• Les éoliennes à axe vertical de type Darrieus :
Elle porte le nom de son inventeur, Georges Darrieus, l’éolienne de type
Darrieus est l’éolienne qui n’ait jamais fabriqué commercialement, elle utilise
la force de portance et constituée de deux ou trois pales de profils symétriques
qui prennent la forme C. cette éolienne peut développer une puissance plus
grande que l’éolienne Savonius, elle est de puissance moyenne qui ne dépasse
que très rarement 500kW en raison de leur grande sensibilité.
L’inconvénient majeur étant qu'elle ne peut pas démarrer toute seule et reste
assez méconnue, pourtant en dépit de ses inconvénients elle apparait plus
adaptée à certains environnements que l’éolienne classique horizontale à trois
pales.

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Types d’éoliennes
2) Eolienne à axe horizontal
• Les éoliennes à axe horizontal fonctionnent selon le même principe que les hélices d’avion, elles sont plus
solides et plus performantes pour les fortes vitesses du vent et doivent être face au vent pour être efficaces.
• Les éoliennes à axe horizontal ont un rendement plus élevé et elles sont les plus employées en vue de leur
efficacité et leur rendement aérodynamique qui est supérieur à celui des éoliennes à axe vertical, elles sont
moins exposées aux contraintes mécaniques et ont un coût moins important, mais elles font beaucoup de bruit.
• Elles sont constituées d'une à trois pales. Le plus souvent le rotor de ces éoliennes est tripale

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Types d’éoliennes
2) Eolienne à axe horizontal
• Il existe deux sortes d’éoliennes à axe horizontal selon le sens
d’écoulement du vent : les éoliennes « amont » et les éoliennes « aval ».

Amont : Le vent souffle sur le devant des pales en direction de la nacelle. Les pales sont rigides, et le rotor
est orienté selon la direction du vent par un dispositif.
Aval : Le vent souffle sur l'arrière des pales en partant de la nacelle. Le rotor est flexible, auto-orientable.

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Les éoliennes en mer (Offshore)

• Le vent est beaucoup plus fort et constant qu’à la terre.


• Le principe de fonctionnement est le même que pour une éolienne terrestre. Les conditions maritimes
impliquent cependant la construction d’éoliennes plus résistantes.
• En plus ses coûts de production et d'installation sont supérieurs à ceux des éoliennes terrestres classiques, mais
son rendement est plus élevé car elle bénéficie d'un vent plus fort et plus régulier.

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Structure d’une éolienne

• Une éolienne se compose d’un grand nombre d’éléments que l’on peut regrouper en trois parties bien
distinctes : Le mât, le rotor et la nacelle.

Une éolienne se caractérise


principalement par :
• Sa puissance nominale
• Le diamètre de son rotor
• La hauteur de son mât

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Structure d’une éolienne
• Le mât, généralement fait du métal, est un support qui permet d’élever le rotor à une hauteur suffisante pour
permettre son mouvement (le vent est plus fort et plus régulier en altitude qu’au niveau du sol).
La seconde fonction du mât est de protéger les câbles reliés depuis le générateur jusqu’à l’armoire de couplage
située à la base du mât où on trouve un ordinateur (armoire de couplage) qui permet de contrôler le
fonctionnement de l’éolienne.
• Le mât d’une éolienne peut atteindre jusqu’à 150m de hauteur; il est posé sur un socle en béton armé et fixé
au sol qui garantit sa stabilité.
• Le rotor, appelé aussi hélice, est la partie tournante de l’éolienne. Il est
composé des pâles, généralement au nombre de 3, et du nez de l’éolienne
• Le rotor transforme de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique (rotation de son arbre principal).

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Structure d’une éolienne
• Les pales de l’éolienne sont fixées en haut du mât. Elles sont entraînées par le vent, et leur mouvement
actionne le générateur qui produit ainsi de l’électricité.
• La taille des pales varie d’une éolienne à l’autre. Leur longueur atteint actuellement entre 30 et 55 mètres, soit
un diamètre du rotor compris entre 60 et 110 mètres.
• Les pales tournent à une vitesse relativement lente, de 10 à 20 tours/min, d’autant plus lente que l’éolienne est
grande.
• Les pales d’éolienne sont fabriquées à partir de matériaux composites (Polyester renforcé par de la fibre de
verre et/ou du carbone) qui allient à la fois les qualités de rigidité et de légèreté.

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Structure d’une éolienne

• Le moyeu
• Le moyeu, appelé aussi « nez », est en général une pièce d’acier moulée. Il supporte les
pales et relie le rotor à la nacelle (à travers un arbre). Il fait varier l’angle d’attaque des
pales.

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Structure d’une éolienne
• La nacelle
• La nacelle, située en haut du mât, derrière le rotor, est un élément qui abrite (couvre ou protège) les
composants mécaniques, électriques et électroniques nécessaires au fonctionnement de l’éolienne.
La nacelle comporte :
• Le multiplicateur de vitesse (arbre de transmission) : Il sert à élever la vitesse de rotation entre l’arbre
primaire (lent) et l’arbre secondaire (rapide) qui entraîne la génératrice électrique. En effet, la faible vitesse
de rotation de l’éolienne ne permettrait pas de générer du courant électrique dans de bonnes conditions avec
les
générateurs de courant classiques. L’arbre secondaire comporte généralement un frein mécanique qui permet
d’immobiliser le rotor au cours des opérations de maintenance et d’éviter tout risque de destruction de la
machine.

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Structure d’une éolienne
• La nacelle
• La génératrice (l’alternateur) : C’est elle qui convertit l’énergie mécanique en énergie
électrique. La rotation du rotor induit un champ électromagnétique qui entraîne la création
du courant dans le stator de la génératrice.
• Le système de commande (contrôleur électronique) : Il est chargé de surveiller le
fonctionnement de l’éolienne (démarrage, freinage, orientation du rotor,…etc).
• Les dispositifs d’orientation de la nacelle : Les dispositifs d’orientation permettent
d’orienter le rotor et les pales des éoliennes dans la direction du vent.

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Structure d’une éolienne

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Energie renouvelable

LE VENT : SOURCE d'ENERGIE

Pr. Mohamed BENDAOUD


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L’origine du vent

• Le vent est un déplacement horizontal d'air produit par une différence de pression. Lorsque deux points de
l'espace ont des pressions différentes, l'air circule des zones de haute pression (H) vers les zones de basse
pression (B).
• Sur la figure ci-dessous, on distingue une différence de pression entre A et B. Il existe une force appelée « force
de gradient de pression » qui se développe entre A et B, et qui pousse l'air de B, où la pression est la plus forte,
vers A où la pression est la plus faible. Et plus la haute pression est proche de la basse pression, plus le vent est
fort.
• Un observateur situé au milieu (en X) sentira alors un vent allant de B vers A.

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L’origine du vent

• Par quoi sont causées ces variations de pression ?


• L’énergie éolienne est une autre forme de l’énergie solaire.
• les variations de pression proviennent en fait du réchauffement inégal de la surface de notre planète par les
rayons provenant du soleil qui chauffe les mers et les continents mais pas au même rythme. L'air se met alors
en mouvement car il augmente de volume lorsqu'il est chauffé ; il devient plus léger et s'élève en créant une
zone de basse pression (BP) et inversement l’air froid, plus lourd, descend créant une zone de haute pression
(HP).

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L’origine du vent

• Le vent est caractérisé par deux grandeurs variables par rapport au temps : la
vitesse et la direction.
• La Terre tourne autour de son axe de l'ouest vers l’est. En conséquence, un objet, se
déplaçant au-dessus de la Terre dans la direction générale du nord ou du sud et avec
une vitesse constante relative à l'espace, sera dévié par rapport à la rotation de la
Terre. Cette déviation va dans le sens d'une montre, ou vers la droite, dans
l'hémisphère nord et en sens inverse des aiguilles d'une montre, ou vers la gauche,
dans l'hémisphère sud.
• On appelle cette force de déviation la force de Coriolis.
• La trajectoire du vent entre deux systèmes de pression n'est donc plus une droite

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Variation journalière de la vitesse du vent
• La brise de mer se produit le jour lorsque le soleil échauffe rapidement la terre alors que la mer
absorbe l'énergie sous forme de chaleur latente. La terre transmet alors de la chaleur à l'air au niveau
du sol. L'air chauffé au niveau du sol s'élève et est remplacé par l'air océanique plus froid. Il se met
alors en place au niveau du sol un vent qui souffle de la mer en direction de la terre. A plus haute
altitude, le vent souffle dans le sens contraire et finit par redescendre vers la surface de la mer au
large, formant ainsi un courant cyclique.
• La brise de terre est le phénomène inverse. La nuit le sol se refroidit rapidement alors que la
température de l'océan varie peu du fait de son inertie thermique. La température de l'océan devient
donc supérieure à celle de la terre. Il se met alors en place un vent qui souffle de la terre en direction
de la mer.

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Variation journalière de la vitesse du vent

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Variation journalière de la vitesse du vent

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Variation journalière de la vitesse du vent

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Phénomène de turbulence
Les obstacles au vent, tels que les immeubles, les arbres ou les roches, peuvent freiner considérablement la
vitesse du vent, tout en provoquant souvent de la turbulence.
La turbulence est l’état d’un fluide dont l’écoulement est irrégulier tel qu’en tout point de l’espace la vitesse
varie aléatoirement.
L’étendue de la zone de la turbulente correspond à environ 3 fois la hauteur de l’obstacle, la turbulence étant
plus forte derrière l’obstacle que devant celui-ci.

Par conséquent, il faut de préférence chercher à éviter la présence d’obstacles près d’une éolienne.
En général, on cherche à installer les éoliennes sur une colline ou une chaine de hauteurs qui sont plus
élevées que la paysage environnant.

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Effet de sillage
Etant donné qu’une éolienne transforme l’énergie vent en électricité, le vent abandonnant l’hélice
doit forcément avoir une capacité énergétique plus basse que le vent arrivant à l’éolienne.

Dans les parcs éoliens, on espace en général les éoliennes d’une distance équivalente à 3 fois le diamètre
du rotor au minimum, afin d’éviter que la turbulence engendrée derrières chaque éolienne n’affecte pas
la production énergétique des éoliennes situées plus en aval.

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Disposition des parcs éolien

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Exercice
En regardant attentivement les images suivantes, indiquer dans chaque cas si l’emplacement dessiné
de l’aérogénérateur est adéquat ou non pour récupérer efficacement l’énergie du vent.
Effet accélérateur

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Rugosité du vent

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Variation de la vitesse du vent avec l’altitude
La variation de la vitesse du vent avec l’altitude dépend essentiellement de la nature du terrain au-dessus
duquel se propagent les masses d’air.
Cette variation est donnée par la formule suivante :

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Variation de la vitesse du vent avec l’altitude
La variation de la vitesse du vent avec l’altitude dépend essentiellement de la nature du terrain au-dessus
duquel se propagent les masses d’air.

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Mesure du vent
La mesure du vent se fait dans des stations météorologiques, où deux éléments servent à la caractériser : sa
vitesse et sa direction.
1) La vitesse du vent:

coupelles

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Mesure du vent

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Mesure du vent
2) La direction du vent:
En ce qui concerne la direction du vent, elle est toujours donnée par la direction d’origine. On parlera par
exemple d’un vent du nord lorsque le vent souffle du nord vers le sud.

L’instrument qui sert à déterminer la direction du vent est nommé


« girouette ».

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Mesure du vent
3) Lire la vitesse et la direction du vent sur une carte
Sur une carte météorologique, les météorologues utilisent un symbole pour représenter à la fois la vitesse et
la direction du vent. Ce symbole est la barbule :

La tête de la barbule pointe dans la direction d’où vient le vent. Sur l’image, le vent souffle donc de l’ouest
vers l’est. C’est un vent d’ouest.
La vitesse du vent est donnée par le nombre de barres et/ou de drapeaux attachés à la barbule :

Pour trouver la vitesse du vent, il suffit donc d’additionner la valeur de


toutes les barres et des drapeaux attachés à la barbule.
Si on prend la barbule ci-dessus, la vitesse indiquée est : 65 nœud
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Energie renouvelable

Dimensionnement d’une éolienne

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Introduction

Etape 1: Évaluer les besoins en énergie : Il est important de déterminer les besoins en
énergie de la zone à alimenter.
Etape 2: Évaluez la disponibilité de vent : Les conditions de vent locales doivent être
analysées pour déterminer la vitesse moyenne et la direction du vent. Ces informations
peuvent être obtenues en consultant les données météorologiques locales ou en effectuant
une étude spécifique.
Etape 3: Utiliser des outils d'estimation de la puissance éolienne : Une fois que les
informations nécessaires sont collectées, vous pouvez utiliser des outils d'estimation de la
puissance éolienne pour déterminer la puissance optimale de l'installation éolienne.
Etape 4: Évaluez les coûts : Il est important de prendre en compte les coûts d'installation et
de maintenance de l'éolienne, ainsi que le coût de l'énergie produite, pour déterminer la
viabilité financière de l'installation.

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Potentiel éolien

Le choix géographique d’un site éolien est primordial dans un projet de production
d’énergie. Les caractéristiques du vent vont déterminer la quantité de l’énergie qui
pourra être effectivement extraite du gisement éolien. Pour connaître les propriétés
d’un site, des mesures de la vitesse du vent ainsi que de sa direction, sur une grande
période du temps, sont nécessaires (un à dix ans). En effectuant la caractérisation
d’un site éolien, il est impératif de connaître la hauteur sur laquelle les mesures sont
prises et ensuite adapter les résultats à la hauteur de mat de l’éolienne
L'efficacité d'une éolienne dépend notamment de son emplacement. La puissance
fournie augmente avec l’augmentation de la vitesse du vent, raison pour laquelle les
sites sont d'abord choisis en fonction de la vitesse et la fréquence du vent de site
d’installation.

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Potentiel éolien

La notion de potentiel éolien désigne la quantité théorique d’énergie éolienne


disponible su un territoire donné. Il est lié à la force et surtout à la régularité des
vents.
Pour déterminer la puissance disponible par mètre carré, il faut connaitre la vitesse
moyenne annuelle du vent sur le site.
La carte ou l’atlas des vents est une carte présentant le potentiel éolien de chaque
région, utile pour savoir si l’implantation d’une éolienne à tel endroit se révélera
rentable ou non.

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l'Atlas du vent

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l'Atlas éolien Maroc

Le but de l'Atlas éolien Maroc est d'asseoir les bases météorologiques pour
l'estimation des ressources énergétiques éoliennes. L'objectif principal est de mettre
à là disposition des usagers des données qui permettent d’évaluer le potentiel
d'énergie éolienne et qui interviennent dans le choix des sites pour l'installation des
petits et grandes éoliennes.

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l'Atlas éolien Maroc

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l'Atlas éolien Maroc

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Estimation de la production éolienne
Pour déterminer la puissance disponible par mètre carré, il faut connaitre la vitesse moyenne annuelle du vent sur
le site. Cependant, si l'on tient compte seulement de cette vitesse moyenne sans considérer les vitesses inférieures
et supérieures à la moyenne, le calcul de la production d'énergie sera faussé, car la moyenne du cube de
différentes vitesses de vent est toujours supérieure au cube de la moyenne.
Par exemple un site présentant une vitesse de vent moyenne annuelle de 5 m/s, si l'on suppose que cette année
fasse 8000 heures :
si le vent souffle pendant 8000 heures à 5 m/s nous obtiendront 2000 kWh à la fin de l'année (pour une puissance
constante de 250W)
si le vent ne souffle pas pendant 4000 heures (production nulle) et souffle pendant 4000 heures restantes à 10 m/s
nous obtiendront une production de 8000 kWh (pour une puissance constante de 2 kW).
Dans ces deux cas la moyenne du vent annuelle est identique, mais dans la production, dans le deuxième cas, est 4
fois plus importante. C'est pour cela qu'une mesure, pendant une durée d'au minimum une année, de la vitesse
du vent sur le site est très importante afin de tenir compte des variations saisonnières qui peuvent avoir une
influence très importante sur la production de l'éolienne.
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distribution de Weibull
Pour tenir compte de cette variabilité de la vitesse du vent, on utilise un histogramme de distribution des
vitesses, établi pour la plupart des régimes de vent du monde, par les météorologues à partir d'une loi de
probabilité continue.
Cet histogramme est modélisé par une fonction analytique ( loi de probabilité): La fonction de distribution de
Weibull indique la probabilité d'apparition d'une vitesse de vent V au cours de l'année.

• p(x) est la fréquence d'apparition de la vitesse du vent V durant l'année.


• k représente le facteur de forme compris entre 1 et 3.
• x représente la vitesse du vent donné.
• C est le facteur d'échelle, calculé à partir de l’équation suivante

51
Distribution de Weibull
On mesure la vitesse moyenne du vent toutes les 10 minutes au moyen d'un anémomètre. Les valeurs
obtenues sont alors réparties en différentes vitesses de vent. On peut alors exprimer le potentiel
énergétique d'un site en fonction de la fréquence des différentes classes de vitesse.

Grâce à cette courbe, nous pouvons voir que :


• les vents extrêmes sont peu probables
• les vents faibles ou modérés ont une occurrence
élevée.
• la vitesse de vent la plus probable se situe autour
de 6 m/s.

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Estimation de la production éolienne

connaître la vitesse moyenne du vent ne suffit pas à calculer la puissance moyenne. Il faudra prendre
en compte la probabilité de l'occurrence de chaque vitesse de vent et la puissance correspondante, car
la puissance est proportionnelle au cube de la vitesse. Les vents forts contenant le plus d'énergie
influeront d'autant plus sur la puissance moyenne, bien qu'ils aient une faible probabilité.

la puissance disponible par mètre carré est donnée par:

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Estimation de la production éolienne

En multipliant la puissance de chaque vitesse de vent par la probabilité de l'occurrence de cette vitesse
selon la répartition de Weibull, nous pouvons estimer l’énergie générée par une éolienne dans un site
donné.

N est le nombre d’heurs par année= 8765h

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Le facteur de charge 

Le facteur de charge d'une éolienne sur un site correspond à sa production annuelle divisée par la


production théorique maximale de cette éolienne si elle fonctionnait à sa puissance nominale
(maximale) pendant l'ensemble des 8 766 heures (365,25 x 24) que compte une année. Le facteur de
charge correspond au ratio entre la quantité réelle d'énergie produite sur une année et la production
théorique maximale d'une éolienne fonctionnant à pleine puissance à plein temps.
Par exemple, pour une éolienne de 500 kW produisant 1,2 millions de kWh en un an on aura un
facteur de charge égal à 1 200 000.103/(8 766 x 500.103) = 0,274 soit 27,4%. En théorie, un facteur
de charge est compris entre 0% et 100%,

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Rose du vent

En plus de la vitesse moyenne du vent, il est essentiel pour


caractériser la ressource éolienne, de connaître les directions dans
lesquelles le vent est distribué dans un emplacement spécifique.
Dans les études sur l'emplacement d'un parc éolien, ce facteur est
particulièrement important, car il conditionne son élaboration.
En météorologie, on représente généralement la distribution du
vent avec un graphique polaire nommé rose des vents. Dans celui-
ci, le cercle est divisé en un certain nombre de secteurs, multiple
de quatre, puisque qu'il y a quatre points cardinaux, et on montre
la proportion de temps pendant laquelle le vent souffle dans
chacun de ces secteurs. Rappelez-vous que la direction du vent
indiquée est toujours celle d'où il vient, et non pas où il va.
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Rose du vent

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Rose du vent

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Energie renouvelable

Aérodynamique des éoliennes

Pr. Mohamed BENDAOUD


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Introduction

L'aérodynamique est une branche de la dynamique des fluides qui porte principalement sur
la compréhension et l'analyse des écoulements d'air.
Le but de l’aérodynamique est d’étudier les forces exercées par l'air sur un objet et les
phénomènes qui se produisent lorsqu’un solide est en mouvement relatif dans l’air qui
l’entoure.

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L’aérodynamique des pales

On sait que le rotor assure une fonction essentielle : transformer l’énergie cinétique du
vent, une énergie naturelle, en énergie mécanique. A titre de rappel, l’énergie cinétique est
l’énergie que possède un corps du fait de son mouvement. Ici, l’éolienne se sert de
l’énergie cinétique fournie par la rotation des pâles.
Cette rotation est due à deux facteurs principaux :
• La force du vent qui s’exerce sur les pâles.
• La position oblique (inclinée) des pales face au vent (« angle d’attaque », appelée
également angle d’incidence)

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L’aérodynamique des pales
Les pales de l’éolienne ressemblent quelque peu à la forme générale des ailes d'avion. La section transversale de
l'aile ou de la pale est connue sous le nom de « profil aérodynamique » (la forme que possède la pale vue en
coupe).
On analyse donc les phénomènes physiques au moyen de profils 2D d’aile.

• Bord d’attaque : Partie avant de la pale (première zone attaquée par le vent).
• Bord de fuite : Partie arrière de la pale.
• Extrados : Surface supérieure de la pale (partie bombée ou convexe).
• Intrados : Surface inférieure de la pale (surface plane ou parfois convexe). 62
L’aérodynamique des pales

La pale est divisée en une série d’éléments (profils aérodynamiques) que nous considérons qu’ils fonctionnent
indépendamment les uns des autres.

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L’aérodynamique des pales

Chaque corps en mouvement dans l'air est soumis de la part de celui-ci à une résistante qui tend à s'opposer à ce
mouvement.
Facteurs influençant la résistance de l'air :

• R : résistance de l'air exprimée en Newton


• K : coefficient qui tient compte de la forme du corps et de son état de surface
• Ρ : masse volumique de l'air exprimée en kg.m-3
• V : vitesse exprimée en m.-1
• S : aire exprimée en m2

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L’aérodynamique des pales
Forme du corps

65
L’aérodynamique des pales
Forme du corps

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L’aérodynamique des pales
 Action du vent sur les pales
Pour bien comprendre l’action du vent sur les pales, on doit penser à l’effet d’une masse d’air en mouvement
sur une surface qu’elle la traverse. En effet, lorsque le vent souffle sur une surface oblique, d’une part il
pousse cette surface vers l’arrière (force de traînée), mais d’autre part soulève cette surface (Force de
portance). A l’échelle d’une pâle, le vecteur représentant l’action du vent en un point est la résultante de
deux forces aérodynamiques : la portance (Lift force) et la traînée (Drag force).

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L’aérodynamique des pales
 Force de Portance
Comme pour l'aile d'un avion, une pale d'éolienne utilise l'effet de portance. Cet effet est du à l'écoulement de
l'air autour du profil qui est plus rapide sur l'extrados (le dessus) que sur l'intrados (le dessous) de l'aile, ce
qui entraine une dépression sur l'extrados. Le flux d'air circule plus rapidement sur l'extrados car la longueur
à parcourir est plus importante que sous l'intrados,
le principe de Bernoulli dit qu’à mesure que la vitesse d’un fluide augmente, la pression exercée sur un corps
diminue. On en déduit que la pression exercée par l’air sur la pale est inférieure sur l’extrados que sous
l’intrados. Cette différence de pression provoque une aspiration vers le haut qui explique la portance.
La portance est perpendiculaire à la direction du vent.

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L’aérodynamique des pales
 Force de Portance

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L’aérodynamique des pales
 Force de Portance

Direction : perpendiculaire à la vitesse en amont du profil.

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L’aérodynamique des pales
 Force de Trainée
En aérodynamique la traînée correspond à la résistance d'air, celle-ci augmente avec la surface exposée à la
direction de l'écoulement de l'air. La traînée est une force qui agit sur la pale dans la même direction que le
vent. Cette force tend à contrer le mouvement d’avancement de la pale et doit donc être la plus faible
possible. La force horizontale de traînée est calculée de la façon suivante

Direction : parallèle à la vitesse pris en amont du profil.

71
L’aérodynamique des pales
 l'angle d'attaque
Les coefficients Cx et Cz dépendent de l’angle d’attaque. La force aérodynamique de la pale peut être
contrôlée par l'angle d'attaque.
Angle d’attaque : Angle entre la direction du vent relatif (apparent) et la corde du profil. l'angle d'attaque
dépend des conditions de fonctionnement, à savoir la vitesse du vent, de la vitesse de rotation ainsi que de
l'orientation de la corde du profil.
𝜷

vent

Plan de rotation
Corde du profil 72
L’aérodynamique des pales

La vitesse relative : Lorsque la pale bouge, sa vitesse par rapport au vent n’est plus uniquement celle de
vent car la pale possède elle-même une vitesse qui doit être pris en compte. La vitesse relative est donnée par
la somme des carrée de la vitesse du vent Vw et la vitesse tangentielle Ut de la pale.

𝜷 La vitesse du vent créé par le déplacement


de la pale est donné par:

Ut Ut

r : distance du point considéré à l'axe de


vent rotation (en m)
• ω: vitesse angulaire du rotor (en rad/s)

La vitesse relative:
Plan de rotation
Corde du profil
73
L’aérodynamique des pales
 Variation de Cx et Cz en fonction de l’angle
d'attaque
La manière la plus efficace de modifier l’angle d’attaque est de jouer sur l’angle de calage.
Angle de calage des pales : angle d’inclinaison par rapport le plan de rotation. Contrairement à l'angle
d'attaque, il ne dépend pas de conditions de l'écoulement. Il s'agit d'un paramètre géométrique que l'on peut
adapter. 𝜷

vent

Plan de rotation Corde du profil


On peut faire varier l’angle de calage en faisant tourner la pale autour de son axe. On voit qu’en modifiant
cet angle, on modifie l’angle d’attaque et par conséquent la force qui sera exercée sur le rotor. Le
pivotement des pales peut être réalisé par des actionneurs électromécaniques ou par un système 74
L’aérodynamique des pales
 Variation de Cx et Cz en fonction de l’angle
d'attaque
L’aérodynamique des pales
 décrochage
Parmi les méthodes de freinage de l’éolienne, on trouve le décrochage aérodynamique.
Si on incline une pale ou une aile par rapport à la direction de l'écoulement de l'air, sa portance augmentera.
Lorsque l'angle d'incidence - ou angle d'attaque - devient trop important il se produit un décrochage
aérodynamique, cela signifie que l'écoulement de l'air sur l'extrados ne se fait plus de façon régulière, et l'air
commence à tournoyer dans un tourbillon irrégulier en formant une turbulence. La portance résultant de la
dépression au niveau de l'extrados de l'aile disparaît.

76
L’aérodynamique des pales
 Variation de Cx et Cz en fonction de l’angle
d'attaque
Vrillage de la pale

Lors du mouvement de rotation des pales, chaque point


appartenant aux pales se déplace sur un cercle. Le rayon r du 𝑼 𝒕 =𝑹 𝝎
cercle, correspond à la distance depuis le centre de rotation.
Plus le rayon du cercle sur lequel le point se trouve est grand, 𝑼 𝒕 =𝒓 𝝎
plus le point devra parcourir de distance à chaque tour, et donc,
R r
plus sa vitesse tangentielle, Ut, sera élevée.

Tous les points d’une même pale n’ont donc pas la même
vitesse tangentielle.

78
Vrillage de la pale

79
Vrillage de la pale
Comme le vent relatif est une combinaison de la vitesse tangentielle et de la vitesse du vent, chaque section
de la pale, selon sa distance du centre de rotation, ne « voit » pas le même vent relatif. Nous avons vu que la
portance évolue, pour une même vitesse du vent, selon l’angle d’attaque.
Chaque section de la pale ayant un vent relatif différent, il faut que l’angle d’attaque soit lui aussi différent
si l’on souhaite avoir la portance maximale dans chaque section. Afin de remplir cette condition, la pale est
vrillée ou possède un gauchissement géométrique.

Angle de calage des pales : angle d’inclinaison par rapport le plan de rotation 80
Energie cinétique

Le vent est de l’air en mouvement, et comme tout corps en mouvement on peut lui associer une énergie
cinétique, elle est en fonction de la masse et de la vitesse du volume d'air. Si on considère que la masse
volumique de l'air (masse de l'air par unité de volume) est constant, on peut dire que l'énergie fournie par le
vent est fonction de sa vitesse :

81
L’énergie disponible

82
L’énergie disponible
Cette formule montre trois choses importantes :
• La puissance du vent dépend du cube de sa vitesse, d’où la nécessité de placer des
éoliennes dans des sites très venteux, et le plus en hauteur possible, car le vent est
fortement ralenti au contact du sol.
• La puissance dépend du carré du rayon du rotor, d’où l’intérêt d’avoir les pales le
plus long possible. Par exemple, un rotor deux fois plus long donnera quatre fois plus
de puissance.
• La puissance dépend enfin de la masse volumique de l’air, dont les variations en
fonction de la température et de la pression peuvent faire varier de 20% la puissance du
vent.
Cette formule donne la puissance d’une éolienne « parfaite », mais ce résultat doit être
ajusté avec le rendement de l’éolienne.

83
La théorie de BETZ

La limite de Betz est une loi physique qui indique que la puissance théorique maximale développée par un
capteur éolien est égale à 16/27 (environ 60 %) de la puissance incidente du vent qui traverse l'éolienne.

𝑽 𝟏 V0
𝑽 𝟐=
𝟑 V1
S2 S1 S0

Ce qui signifie que la puissance maximale récupérable ne pourra jamais représenter plus que 59.26 % de la
puissance disponible (puissance du vent).
cette limite sera atteinte lorsque la vitesse du vent sera divisée par trois entre l'amont et l'aval de l'éolienne. 84
coefficient de performance

On définit un coefficient de performance Cp propre à chaque éolienne, comparable au rendement d’un


moteur thermique, qui dépend directement des caractéristiques de l’éolienne.

D’après la limite de Betz


En réalité, jusqu’à présent, seulement 60 à 70 de cette puissance maximale théorique peut être exploitée.

85
coefficient de performance

Le coefficient de performance Cp dépend:


• Angle de calage des pales : angle d’inclinaison par rapport le plan de rotation.
• La vitesse spécifique : dit aussi paramètre de rapidité ou rapport de vitesse en bout de pale (TSR: Tip-
Speed Ratio), est définie comme étant le rapport de la vitesse de l’éxtremité des pales sur la vitesse du
vent.

86
coefficient de performance

Le coefficient de performance en fonction de la vitesse spécifique et l’angle de calage:

on remarque que pour chaque angle


d’attaque β il y a une seule valeur λopt
permettant de donner une valeur
maximale Cpmax et ainsi une
puissance mécanique maximale

87
Puissance d’une éolienne en fonction de la vitesse du vent

L’énergie éolienne est une énergie qui dépend directement de la force du vent (au cube !). Pour qu’une
éolienne commence à fournir de l’énergie électrique, il faut des vents.
D’une manière générale, la puissance d’une éolienne varie en fonction de la vitesse du vent selon la
courbe ci-dessous.

88
Puissance d’une éolienne en fonction de la vitesse du vent

On peut distinguer 4 parties sur cette courbe


• Zone I: de 0 à la vitesse de démarrage, la puissance de sortie est nulle, le vent n’est pas suffisamment important pour
entraîner la rotation du rotor.
• Zone II: de la vitesse de démarrage à la vitesse nominale, la puissance de sortie augmente jusqu’à atteindre la
puissance nominale. C’est dans cette zone où il est intéressant de contrôler la vitesse de rotation pour extraire la
puissance maximale.
• Zone III: de la vitesse nominale à la vitesse de coupure, la puissance de sortie est maintenue à la puissance nominale
presque constant. le coefficient Cp doit être contrôlé de manière à limiter la puissance électrique à la puissance
nominale du générateur électrique utilisé. C’est donc une zone de fonctionnement de l’éolienne avec un rendement
réduit.
• Zone IV: après la vitesse de coupure, l’éolienne est mise à l’arrêt pour protection, la puissance de sortie est nulle
Cela signifie que toute éolienne, quelle que soit sa puissance, a une plage de fonctionnement bien délimitée en
fonction de la vitesse du vent.
89
Puissance d’une éolienne en fonction de la vitesse du vent

Caractéristique réelle d’une éolienne

90
Contrôle de la puissance de l'éolienne
Pour faire fonctionner une éolienne correctement, Il est important d’extraire le maximum de puissance et de limiter la
puissance mécanique extraite pour les grandes vitesses de vent supérieures à la vitesse nominale de l’éolienne.
Dans le cas de fonctionnement normal (zone de maximisation de puissance), on doit pouvoir fonctionner à la vitesse de
rotation souhaitée ou du moins, prédéfinie.

Le système doit être arrangé de manière à tirer le maximum de


profit de cette vitesse de vent et générer le maximum d’énergie
électrique possible.
Le contrôle de la puissance se fait en agissant sur la commande
des interrupteurs de puissance de manière à régler les
paramètres électriques en sortie de l’alternateur affectant la
vitesse du rotor. La commande des circuits de l’électronique de
puissance est gérée au moyen d’algorithmes qui cherchent
constamment le point de fonctionnement permettant
l’extraction de la puissance maximale. 91
Contrôle de la puissance de l'éolienne

En cas de vitesses de vent supérieures à 15 m/s (zone d’écrêtage de la puissance), il est


nécessaire de perdre une partie de l'énergie supplémentaire contenue dans le vent afin
d'éviter tout endommagement de l'éolienne. Il y a deux manières différentes pour limiter
la puissance d'une éolienne moderne :
Contrôle à calage variable de pale
En cas de puissance de sortie trop élevée, un contrôleur électronique envoie une
commande au dispositif de calage qui pivote immédiatement les pales légèrement sur le
côté, hors du vent. Inversement, les pales seront pivotées de manière à pouvoir mieux
capter de nouveau l'énergie du vent, dès que le vent aura baissé d'intensité.

92
Contrôle de la puissance de l'éolienne

Régulation par décrochage aérodynamique


Sur une éolienne à régulation (passive) par décrochage aérodynamique, l’angle des pales
est fixe, mais celles-ci sont conçues de façon à créer des turbulences lorsque le vent
atteint des vitesses élevées. Ces turbulences réduisent la portance des pales et donc la
puissance transmise au rotor.
Si vous regardez attentivement la pale d'une éolienne à pas fixe, vous verrez qu'elle est
légèrement vrillée autour de son axe longitudinal. En concevant la pale ainsi, on assure
que le décrochage a lieu graduellement lorsque la vitesse du vent atteint sa valeur critique.

93
Contrôle de la puissance de l'éolienne

Une fois ces contrôles sont poussés à leurs limites pour les rafales de vent, à vitesse supérieure à la vitesse
de déclenchement, il est important de protéger la structure mécanique contre les conséquences. Il y a deux
manières différentes pour arrêter l’éolienne:
Variation de l’angle de calage:
les pales sont mises en drapeau (parallèles à la direction du vent)
Orientation de l'éolienne:
Il est possible de tourner l'ensemble du rotor avec la nacelle selon l’axe vertical via le système d’orientation
(Yaw system en anglais) de manières à positionner le plan de rotation des pales dans le sens du vent.
On peut aussi avoir recours à des freins mécaniques.

94
Système d’orientation de l'éolienne

En générale ce système de commande est utilisé pour orienter le rotor de l'éolienne de


telle manière qu'il fait face perpendiculairement au flux du vent pour une haute efficacité
et sécurité de structure

Le dispositif d'orientation

95
Energie renouvelable

Chaine de conversion d’énergie éolienne

Pr. Mohamed BENDAOUD


Ecole nationale des sciences appliquées Khouribga

96
Introduction
La figure ci-dessous un schéma représentant les différents étapes de la conversion d’énergie éolienne
en énergie électrique exploitable par les réseaux électriques

Les générateurs électriques et les convertisseurs de puissances sont deux composants importants dans
les systèmes de conversions d’énergie éolienne. Il existe donc différentes conceptions et
combinaisons qui mènent à une multitude de configurations, et qui peuvent être classifiées en 2
catégories.
1) Les turbines à vitesse fixe
2) Les turbines à vitesse variable
97
Introduction

Technologies de production d'électricité à partir de l'énergie éolienne Cinq méthodes sont utilisées
pour produire de l'électricité à partir du vent
1)Turbine entraînant une génératrice à c.c.
2)Turbine entraînant une génératrice asynchrone à vitesse constante
3)Turbine entraînant une génératrice asynchrone à vitesse variable.
4)Turbine entraînant une génératrice synchrone à aimants permanents à vitesse variable
5)Turbine entraînant une génératrice asynchrone à double alimentation à
vitesse variable

98
Turbine entraînant une génératrice à c.c.

Ce type d'éolienne qui a généralement une puissance limitée à quelques kilowatts est utilisée dans les régions
éloignées où l'électricité n'est pas disponible

99
Système éolien à vitesse fixe-machine asynchrone à cage

La machine asynchrone fut le premier type de génératrice à être utilisée pour les éoliennes de grande
puissance

la vitesse de rotation et déterminé par la fréquence du réseau et le nombre de pôle du générateur. Pour un
générateur à 4 pôles connecté à un réseau de 50Hz, sa fréquence de rotation et de 1500 tr/min.
100
Système éolien à vitesse fixe-machine asynchrone à cage

La plage de variation de vitesse de ce type de génératrice est très limitée autour de Ns (vitesse
synchrone). La régulation de vitesse s’effectue par action sur le calage des pales (pitch control). Cette
régulation mécanique reste cependant lente et approximative, avec un risque de survitesse pouvant
entrainer la génératrice bien au-delà de la zone de « fonctionnement normal » entraînant une
augmentation des courants statoriques ayant des effets thermiques dangereux.
Pour ce genre de configuration un réducteur de vitesse (Gearbox) est requis afin d’adapter la vitesse
de rotation de l’arbre principale connecté aux pales de la turbine à l’arbre secondaire connecté
directement à la génératrice. Cette configuration requis également un démarreur (Soft-Starter) à base
de thyristor qui a pour fonction de limiter le courant de démarrage, assurant ainsi un démarrage
progressif.

101
Les éoliennes à vitesse variables
la MAS est raccordé au réseau électrique via un variateur de fréquence . [Bon rendement mais plus
couteuse]

102
Les éoliennes à vitesse variables
Dans cette structure, le stator du générateur est directement connecté au réseau via un transformateur.
Tandis que le rotor est alimenté via un pont à deux étages (convertisseur AC/DC puis un convertisseur
DC/AC).
La plage de fonctionnement de cette structure est limitée à de la Vitesse de synchronisme.

103
Les éoliennes à vitesse variables
Le contrôle de la MADA se réalise via le contrôle des deux convertisseurs AC/DC et DC/AC. Le
contrôle du convertisseur ac-dc permet de contrôler la pulsation rotorique wr ce qui permet de contrôler
le couple afin d’obtenir la vitesse de rotation souhaitée ce qui permet de suivre le point de
fonctionnement optimum afin de tirer le maximum de la puissance possible et limite la puissance en cas
de vent fort.
La commande de l’onduleur coté réseau permet le contrôle du transfert de puissance. Il s’agit d’assurer
le transfert de la puissance rotorique en contrôlant la tension bus continue à une valeur garantissant un
correcte de l’onduleur.
Le deuxième niveau de contrôle est le contrôle aérodynamique de la turbine qui consiste à réguler l’angle
de calage des pales de la turbine. Il permet donc de réaliser aussi un contrôle de la puissance active mais
avec une dynamique moins importante que celle réalisée avec le contrôle de la MADA.

104
Les éoliennes à vitesse variables

Cette structure utilise une machine synchrone à aiment permanent connecté au réseau via via un pont à
deux étages (convertisseur AC/DC puis un convertisseur DC/AC).
Cette structure permet une variation de 0% à 100% de la vitesse nominale de rotation.

On peut remarquer que le générateur est


découplé du réseau électrique, ainsi il peut
tourner à des fréquences différentes de celle
du réseau et fonctionner sur une large
gamme de vitesse. Il peut aussi fonctionner
sans l’utilisation de réducteur de vitesse en
cas d’utilisation de générateurs multipôles.

105
Stratégie de control MPPT pour l’éolienne à base de MSAP

L’objectif du contrôleur MPPT (maximum power point tracking) est de générer la vitesse de référence
qui va aider la turbine à extraire la puissance maximale disponible correspondante à une puissance de
vent donnée. Ainsi quand la vitesse du vent change, la vitesse de la GSAP est contrôlée pour suivre la
trajectoire de la puissance maximale, et la vitesse de rotation de la turbine est estimée comme suit :

106

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