HIPPOCRATE (CA 460 – CA 370) • Hippocrate de Cos (il s’agit d’une île grecque, actuellement appelée Kos, et plus connue de nos jours pour les migrants qui y trouvent refuge), est également connu sous le nom d’Hippocrate le Grand. C’est un médecin grec du « siècle de Périclès » (la période la plus brillante de l’histoire de la Grèce antique). Il est considéré comme le « père de la médecine ». • Bien qu’il fût également philosophe, c’est lui qui a constitué la médecine comme une entité distincte des autres disciplines de la connaissance. • Les médecins qui viennent de soutenir avec succès leur thèse d’exercice sont tenus, encore de nos jours, de prêter le serment d’Hippocrate , pierre angulaire de la déontologie médicale. Ce serment fait référence, entre autres, à Esculape. • Un symptôme porte son nom, l’hippocratisme digital. CLAUDE GALIEN (129 – CA 216) Claude Galien est un médecin de l’Antiquité grecque et latine. Né à Pergame en Asie mineure, il exerça la médecine à Rome où ilClaude Galien soigna plusieurs empereurs (on évitera d'ailleurs de le confondre avec l'empereur Gallien). Il a construit un système explicatif global de la médecine en s’appuyant sur deux piliers, la raison et l’observation, notamment anatomique. Cette conception a dominé la médecine européenne jusqu’au XVIème siècle, en fait jusqu’à ce que des médecins comme André Vésale remettent en question ses principes théoriques. Galien est à l’origine de la théorie des humeurs : les maladies seraient provoquées par un déséquilibre entre les quatre humeurs fondamentales : le sang (tempérament sanguin), la lymphe (tempérament flegmatique), la bile jaune (tempérament bilieux) et la bile noire (tempérament atrabilaire). Il reste quelque chose de cette théorie dans des expressions populaires comme « se faire de la bile », ou « être bilieux », pour exprimer l’anxiété ou le pessimisme, ou encore « un individu sanguin » ou un « coup de sang » pour qualifier un individu colérique ou un accès de colère. Il est l’auteur d’une œuvre immense, qui a refait surface à la Renaissance grâce à sa conservation par la culture arabe, tout comme pour la philosophie grecque (sans les Arabes, nous ne saurions rien d’Aristote). Il a donné son nom à une branche de la pharmacologie, la galénique AVICENNE (980 – 1037) • AvicenneAvicenne (Ibn Sina) est l’un des plus grands penseurs de l’âge d’or islamique, période qui va du milieu du VIIIème siècle au milieu du XIIIème siècle. Contrairement à ce que l’on croit, Avicenne n’était pas arabe, mais persan. Il est né près de Boukhara, dans l’actuel Ouzbékistan ; il est mort en Iran. • Il n’était pas simplement médecin, mais également philosophe, écrivain, scientifique, bref, un esprit universel. Ses disciples le considéraient comme le plus grand des médecins, et le prince des savants. • Avicenne a donné son nom à plusieurs hôpitaux français, dont celui de Bobigny, autrefois appelé hôpital franco-musulman Avicenne est le plus connu des grands savants et médecins arabophones, mais il en existe bien d’autres du même acabit, comme Averroès (Ibn Rochd) ou Moïse Maïmonide, juif né en terre d’Islam, à Cordoue, auteur du fameux Guide des égarés, écrit en arabe, alors que la plupart de son œuvre est écrite en hébreu. Ces deux penseurs ont essayé de concilier la recherche de la vérité scientifique et l’existence de Dieu AMBROISE PARÉ (1509 OU 1510 – 1590) Ambroise Paré est un chirurgien et anatomiste des chirurgiens, mais sous la dépendance des français, peut-être le plus célèbre d’entre tous, au médecins. point qu’il a donné son nom à de très nombreux Le collège de Saint Côme décide d’adouber établissements de soins, tant publics que privés. Il Ambroise Paré en son sein, malgré sa est souvent considéré comme le père de la méconnaissance du latin, grâce à l’appui du roi. Il chirurgie moderne, pour avoir remplacé la deviendra en 1562 premier chirurgien du roi cautérisation des plaies par armes à feu par la Charles IX, puis de Henri III. ligature des vaisseaux. C’est en effet sur les champs de bataille qu’il a fait son apprentissage Parmi ses nombreux ouvrages, on peut citer de la chirurgie. Malheureusement, les guerres ont Anatomie universelle du corps humain. toujours étaient un facteur de progrès Sa citation la plus célèbre montre à la fois sa considérables pour la chirurgie (comme pour la modestie supposée, et le fait qu’à cette époque, la chirurgie réparatrice avec les « gueules cassées » médecine n’était pas encore affranchie de la de la Guerre de 14 – 18). religion : « Je le pansay, Dieu le guarist » (je le Ambroise ParéOn rappelle que jusque-là, le pansai, Dieu le guérit). métier de chirurgien n’existait pas en tant que Il aurait également répondu à son roi, qui lui tel : on était chirurgien-barbier, sous le patronage demandait s’il le soignerait mieux qu’un pauvre : de la confrérie de Saint Côme (ce dernier est, avec « Non Sire, c’est impossible parce que je soigne les Saint Damien, le saint patron des chirurgiens). A pauvres comme des rois » ! l’époque d’Ambroise Paré a été créé un collège MERCI POUR VOTRE ATTENTION