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Des célèbres

scientifiques arabes et
marocains

Réalisé par : M’SSALI hajar


Encadré par : Madame ABAD

Lycée collégiale AL MANAR


2023-2024
Introduction :

La recherche scientifique est un des plus importants vecteurs dans le processus de


développement de la société de connaissance et un élément moteur du développement. Les
études montrent que la recherche scientifique impacte le développement et son intégration
intelligente dans l’économie du savoir. Renforcée en amont par un enseignement de qualité, la
recherche scientifique contribue au progrès de la société, à sa prospérité et au bien-être des
individus. Tous les pays disposent de chercheurs et revendiquent une politique scientifique
pour contribuer à la connaissance comme un bien de l’humanité et surtout pour accélérer leurs
politiques publiques. C’est ainsi que les pays développés, rattrapés par les pays émergents, ont
pu maintenir un niveau performant de recherche et d’innovation grâce à des stratégies
adéquates et des investissements conséquents, qui leur ont permis de créer des effets positifs
sur leur économie, en particulier et sur leur société en général. Aujourd’hui, c’est l’économie
du savoir qui assure l’avantage compétitif dans le cadre d’une mondialisation où la
compétition se fait autour de la connaissance, de l’innovation et du développement durable, et
de l’usage des classements internationaux et des indicateurs de production et d’excellence
scientifiques. Ainsi, dans plusieurs pays, pour assurer le développement de la recherche, une
infrastructure de pointe en technologie de l’information ainsi que des investissements
importants lui sont alloués.

En astronomie, physique, médecine et autres sciences, les noms d'un certain nombre de
Marocains et arabes à travers des siècles ont émergé dans le monde.
Les scientifiques ont étonné le monde avec leurs réalisations et leurs découvertes qui ont eu
un grand impact dans leurs domaines de recherche et de travail. Dans ce rapport nous
présentons quelques célèbres chercheurs et innovants scientifiques .
AVERROES, (Abu'l-Walïd Muhammad ibn Ahmad ibn
Rushd)
1126-1198
Médecin, juriste et philosophe arabe espagnol.

Averroes est un génie aux connaissances étendues. Il a partagé sa vie mouvementée entre
l'Espagne et le Maroc en qualité de juge et de médecin. Il a été le grand commentateur de la
philosophie d'Aristote dont l'influence pénétra les esprits y compris des théologiens chrétiens
les plus conservateurs du Moyen Age comme Saint-Thomas-d'Aquin. On venait le voir en
consultation aussi bien en médecine qu'en matière juridique.

Sa vie
De son nom Abu al-Walid Mohamed Ibn Ahmed Ibn Mohamed al-Andalusi, connu chez les
Occidentaux comme Averroes est né à
Cordoue en Espagne en 1126. La ville est
alors un lieu d'intense activité intellectuelle.
Sa famille était connue et respectée; son
grand-père et son père avaient été grand
qaadi (magistrat) à Cordoue. Averroes
acquit une formation solide, par des maîtres
particuliers.

Il commence par l'étude du Coran, de la


grammaire, de la poésie, de l'écriture et des
rudiments de calcul. Il est initié par son père
qui était lui-même juge à Cordoue, à la jurisprudence musulmane, selon laquelle le religieux
et le juridique ne se dissocient pas. Après une bonne formation religieuse il étudia d'autres
branches du savoir, la physique, l'astronomie, la médecine, les mathématiques. Il apprit la
philosophie et le droit sous la direction d'Abu J'afar Haroon et d'Ibn Bajja, et la médecine sous
celle d'Avenzoar.

Contributions scientiques d'Averroes


Un examen attentif de ses travaux médicaux et philosophiques montre qu'Averroes était un
homme profondément religieux ayant une bonne connaissance du Coran et des traditions
enseignées par le Prophète auxquelles il fait souvent référence. Ainsi on trouve dans ses écrits
cette phrase: "Quiconque étudie l'anatomie augmente sa foi dans l'omnipotence et l'unité de
Dieu Tout Puissant".

Averroes philosophe fut avant tout praticien et théoricien de la médecine et du droit. Il aurait
écrit 78 livres sur différents sujets.
En tant que médecin.

• Averroes était un médecin porté sur la


recherche, l'analyse et le traitement des
maladies, bien qu'il ait eu un plus grand
penchant pour la recherche et l'étude. Son
œuvre médicale la plus connue est "Kitab Al-
Kulliyate fil-Tibb" ("Livre de Médecine
Universelle"). Ecrit avant 1162, cet ouvrage
fut traduit en latin par Bonacosa en 1255, sous
le titre de «Colliget»,et en hébreu. Il fut publié
en 1482 et en 1560 à Venise, il fût enseigné officiellement dans les Facultés et écoles de
Médecine occidentales jusqu'au XVIIe et XVIIIe siècles. Ce n'est qu'en 1984 que le texte arabe
a été imprimé à New Delhi. En 1989, le Conseil supérieur algérien de la Culture, en
coopération avec l'Union internationale des Académies, a procédé à la publication «d'Al-
Kulliyate», après authentification et commentaire par les Dr Saïd Chibane et Ammar al-
Talibi.

Il est composé de sept livres, comporte une belle introduction à la Physiologie.

Il y exprime son adhésion à la médecine scientifique héritée des grecs qu'il faut concilier avec
l'ensemble des traditions rassemblant les pratiques et les conseils du Prophète en matière de
soins. Il souligne, en outre, la nécessité de s'appuyer sur l'observation et l'expérimentation,
d'avoir une connaissance globale de tout ce que la science naturelle a accumulé au plan de la
dissection et de la fonction des membres. La consultation entre médecins qu'il a prônée est un
apport notable à la médecine.

En tant qu'astronome

• Averroes a élaboré un traité d'Astronomie: "Kitab fi-Harakat al-Falak", sur le mouvement


des sphères et des étoiles, abrégé d'astronomie à partir de l'Almageste de Ptolémée (90-168).

En tant que juriste.

• De la même époque que le "Kitab Al-Kulliyat", date le "Bidayat al-Mujtahid wa-Nihayat-al-


Muqtasid", ouvrage consacré à des questions discutées en matière de fiqh (droit, au sens
musulman, selon lequel le religieux et le juridique ne se dissocient pas), ce qui lui valut une
certaine réputation en ce domaine.

En tant que philosophe.

Ce n'est ni comme juriste ni comme médecin qu'Averroes fut connu du monde latin mais
comme "Commentateur" d'Aristote, tout comme Aristote est le "Philosophe".

Les sources de la pensée d'Averroes sont de deux ordres:


- le philosophe Aristote dont il veut retrouver la philosophie dans sa pureté, en éliminant les
interprétations passées faites par les musulmans ou les grecs.
- l'Islam et son livre saint le Coran.

AVICENNE
MÉ DE CI N

7 A O ÛT 98 0 - JUIN 1 0 37

B I O GRA PH IE

Abu Ali Huceine ibne Abdala ibne Sina, connu sous sa forme latinisée comme Avicenne, est
né aux environs du 7 août 980 à Afshéna, dans l'actuel Ouzbékistan, et mort en juin 1037 à
Hamadan en Iran. Il a vécu dans l'époque généralement connue comme « l'âge d'or de
l'Islam ». Il était un médecin persan, également politicien et philosophe.

Ibn Sina, connu sous le nom d'Avicenne en Occident était perse, il est l'un des plus grand
savants à l'époque médiévale, il fut à la fois philosophe, médecin, mathématicien et
astronome. Il est peut-être le meilleur représentant de l'universalité des connaissances,
l'élévation de sa pensée ainsi que la qualité de ses écrits furent parmi les plus remarquables du
génie humain.
Son ouvrage al-Qanun fi al-Tibb, connu comme le "Canon" a été le manuel de reference des
écoles Européennes jusqu'au 17ème siècle.

"Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ;
alors le passé est comme s'il n'eût jamais existé." Avicenne
La biographie d'Avicenne est connue grâce au récit que laissa son élève Al-Djourdjani.

BIOGRAPHIE

- 980 : Ibn Sînâ (Avicenne pour les Occidentaux) naît près de Boukhara (aujourd’hui en
Ouzbékistan) d’un père fonctionnaire de l’administration samanide. Sa langue maternelle est
le persan.

- À 14 ans, il étudie seul les sciences naturelles et la médecine. Il rencontre des difficultés
avec la Métaphysique d’Aristote, mais parvient à la comprendre grâce à un traité d’al-
Farabi (mort en 950, surnommé « le Second Maître », après Aristote).

- À 16 ans, il a déjà sous sa direction des médecins célèbres.

- Ayant guéri un prince samanide d’une grave maladie, il est autorisé à fréquenter la très riche
bibliothèque du palais.

- À 18 ans, il possède toutes les sciences connues.

- À 21 ans, il écrit son premier livre de philosophie.

- À 22 ans, il entre dans l’administration, contraint par la mort de son père de gagner sa vie.

- Il travaille la nuit à ses grands ouvrages, le jour aux affaires de l’État, où il acquiert une
solide réputation. Plusieurs fois ministre, il jouit d’une telle influence qu’il devient l’objet de
pressions, sollicitations, jalousies, tantôt poursuivi par ses ennemis, tantôt convoité par des
princes adversaires de ceux auxquels il veut rester fidèle.

- Il est obligé de se cacher à maintes reprises, vivant alors de ses seules consultations
médicales. Il mène une vie itinérante et mouvementée, parsemée de fuites,
d’emprisonnements et d’évasions.

- 1023 : il se réfugie auprès de l’émir d’Ispahan et trouve là une certaine paix durant quatorze
ans.

- 1037 : il meurt brutalement d’une affection intestinale, alors qu’il accompagne son prince
dans une expédition contre Hamadan.. Le plus grand médecin disparaît ainsi, laissant derrière
lui près de 150 ouvrages.
Contributions scientifiques
Médecine

Ibn Sina s'est particulièrement distingué en médecine où il fit de nouvelles découvertes. Il est
le premier à parler, en détail, d'un ver circulaire, connu aujourd'hui comme l'Ancylostoma. Il a
étudié les troubles nerveux et débouché sur certaines réalités psychologiques et pathologiques
par le biais de la psychanalyse. Il estimait que les facteurs psychiques et cérébraux influent
énormément sur les organes du corps et leurs fonctions. Il a décrit, en outre, l'apoplexie,
causée par l’hypertension sanguine.

Son apport en médecine est immense, fondé sur ses propres observations. Car c'est grâce à
l'expérimentation, à laquelle il accordait une place de premier ordre, qu'il parvint à des
observations fiables. Citons, à titre d'exemple, sa perception de la nature contagieuse de la
tuberculose, la propagation des maladies à travers l'eau et le sol, sa description minutieuse des
maladies de la peau, ainsi que les maladies vénériennes. Sans oublier sa description
pharmaceutique pour la préparation d'un certain nombre de remèdes.

Ibn Sina fut aussi le premier à découvrir les infections contagieuses de la membrane cérébrale,
qu'il distingua des autres infections chroniques. Il établit le premier diagnostic explicite de la
sclérose du cou et de la méningite. Il traita également la paralysie faciale et ses causes,
distinguant entre la paralysie provoquée par une cause cérébrale et celle d'origine locale.

Physique

Dans le domaine de la physique, Ibn Sina a contribué à l'étude d'un certain nombre de
phénomènes naturels tels que le mouvement, la force, le vide, l'infini, la lumière et la chaleur.
Il a constaté, en outre, que si la perception de la lumière provenait de la projection d'un certain
type de corpuscules par une source lumineuse, la vitesse de la lumière devrait être
obligatoirement limitée.

Géologie

Ibn Sina a contribué, d'autre part, à la géologie par sa thèse sur la constitution des montagnes,
des pierres précieuses et des minéraux. Dans cette thèse, il a discuté de l'influence des
séismes, de l'eau, de la température, des sédiments, de la fossilisation et du déboisement.

Mathématiques et astronomie

Il est passé également maître en mathématiques et en astronomie, traitant religieusement,


physiquement, et mathématiquement, de questions portant sur les corps infinitésimaux, ce qui
permit à Newton et à Leibniz, au XVIIe siècle, de mettre au point le calcul infinitésimal.

Ainsi, au moment où les chrétiens d'Europe traversent la Méditerranée pour partir en croisade
contre les infidèles et brûlent les hérétiques sur la place publique, en Europe les médecins
chrétiens tirent quotidiennement parti, pour soigner les maux du corps, de la sagesse des
médecins arabo-musulmans.
Fatima el Fihriya :
Fatima el Fihriya, surnommée Oum al Banine (La mère des deux fils) est la fondatrice de
la mosquée el-Qaraouiyyîn, plus ancienne université du monde encore en activité.

Née au 9e siècle, Fatima est originaire de Kairouan en Tunisie. Très jeune, elle émigre avec sa
famille à Fès, au nord du Maroc. Son père, Muhammad Al-Fihri, est un riche commerçant.
Lorsque sa sœur Maryam et elle héritent de sa fortune, elles décident de dépenser leur
héritage au service de la communauté pour honorer la mémoire de leur père.

En 859, Maryam dirige la construction de la Mosquée des Andalous, tandis que Fatima el
Fihriya entreprend d’agrandir la mosquée el-Qaraouiyyîn, qui sera la plus grande d’Afrique
du nord. Elle fait extraire tous les matériaux de construction d’un terrain voisin et fait le vœu
de jeûner tous les jours jusqu’à la fin des travaux.
Au sein du pôle religieux et culturel de Fès, la mosquée el-Qaraouiyyîn fait aussi fonction
d’université et devient la première de l’histoire. Elle enseigne entre autres la religion, la
grammaire, la médecine, les mathématiques, et produit de grands penseurs, théologiens,
philosophes ou astronomes.

Fatima el Fihriya meurt en 880. L’Université Al Quaraouiyine, qu’elle a fondée, est encore en
activité aujourd’hui.
Mina Kleiche-Dray
Docteure en épistémologie, histoire des sciences et des techniques, Mina Kleiche-Dray est
également biochimiste.
Ses travaux sont centrés sur les dynamiques collectives et les
dispositifs institutionnels dans la construction des savoirs
scientifiques sur le temps long : production des savoirs,
communautés scientifiques, évaluation de la recherche et politiques
de science. Elle a été chercheuse invitée à l’Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II au Maroc de 2001 à 2004, et à l’Université
nationale autonome du Mexique de 2005 à 2010. Ses recherches
actuelles portent sur les reconfigurations des rapports entre
globalisation, technosciences et savoirs dans un contexte de
mondialisation et d’écologisation des pratiques agroalimentaires, et
d’émancipation des savoirs autochtones et académiques en Amérique latine et dans les
Caraïbes.
Directrice de recherche à l’IRD au sein de l’UMR CEPED, Mina Kleiche-Dray est également
membre du Conseil et du Bureau de l’ED « Savoirs, sciences et éducation » de l’ Université
de Paris, professeure associée au Centre de recherche et d’études avancées (CINVESTAV) de
l’Institut national polytechnique (IPN) du Mexique, et est représentante pour l’IRD auprès du
Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales (Clacso).
Latifa Elouadrhiri :
Latifa Elouadrhiri est une physicienne expérimentale
marocaine et chercheuse au Thomas Jefferson
National Accelerator Facility, où elle étudie la
physique des particules élémentaires et la physique
nucléaire. Elle travaille de manière significative avec
la collaboration CLAS dans le Hall B du Jefferson
Lab, effectuant l'imagerie 3D des nucléons. En outre,
elle est le porte-parole de l'expérience Deeply Virtual
Compton Scattering (DVCS), qui étudie les
distributions de partons généralisées.

Latifa Elouadrhiri est membre de la Société américaine de physique, et est membre du Comité
consultatif des sciences nucléaires (NSAC) du Département de l'énergie (DOE) et du Comité
des visiteurs (COV) de la physique nucléaire (NP) du DOE1 .

Éducation :
Latifa Elouadrhiri obtient une licence en physique à l'Université Mohammed V en 1984, puis
continue à compléter une maîtrise en physique théorique en 1987 intitulée Groupe de Poincaré
et Lorentz (Théorie des groupes). Elle continue à compléter un Diplôme des Etudes
Approfondies à l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand en physique des particules en
1987 intitulé Development of Drift Chamber tracking Program. Elle a ensuite passé son
doctorat en 1991 en physique, également à l'Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand en
physique hadronique expérimentale avec des sondes électromagnétiques, produisant
une thèse intitulée Measurement of the Nucleon Axial Form Factor from Low Energy Pion
Electroproduction (Saclay nuclear physics experiment).

Carrière :
En 1994, Latifa Elouadrhiri a choisi de venir au Jefferson Laboratory pour une nomination
conjointe avec le CNU, rejoignant le laboratoire en tant que membre du
personnel scientifique en 2001 comme l'une des premières femmes scientifiques de la division
de physique1 Ici, elle dirige la première observation des asymétries du faisceau d'électrons
dans la diffusion Compton polarisée, exclusive et profondément virtuelle1 De 2006 à 2015,
Elouadrhiri est le chef de projet pour la mise à niveau du Hall B 12 GeV, y compris tous les
détecteurs, les aimants et l'infrastructure pour le système CLAS12.

Autres :
En 2015, Latifa Elouadrhiri est interviewée pour un article du Chicago Tribune sur l'impact
des femmes dans les sciences et l'ingénierie4.

En 2018, elle est personnellement reconnue par l'ambassade des États-Unis à Rabat pour ses
contributions à la physique nucléaire sur les pages officielles Twitter et Facebook de
l'ambassade.
Mariam al-Astrulabi, de l’astrolabe au GPS
Mariam al-Jili al-Astrulabi vécut au Xe siècle de notre ère, au pays du Levant. En
développant ses recherches dans les ateliers de ses parents, cette grande savante inventa
l’astrolabe. Son nom fut pourtant peu évoqué à travers l’histoire.

L’astrolabe fut cet outil


mathématique et
astronomique qui permit
de connaître l’heure, de
définir les quatre points
cardinaux, mais aussi de
situer la qibla pour les
musulmans. En d’autres
termes, il révolutionna
l’histoire de la recherche
scientifique. Sans une
femme née à Alep, ces
innovations auraient pu rester considérablement limitées.
Mais Mariam al-Jili al-Astrulabi envisagea les choses autrement, permettant de grandes
avancées scientifiques qui permirent ensuite de développer le système mondial de la
navigation par satellite. C’était au temps des Abbassides (750 – 1258) et de leurs califes qui
portaient un intérêt particulier aux sciences et aux savoirs.
Hébergée par Sayf al-Dawla en tant que savante entre l’an 332 et 365 de l’hégire (944 à 976
ap. J.-C.), cette savante se fit connaître parmi les chercheurs qui émergèrent à Alep (au nord
de la Syrie). Elle se distingua par son savoir pointu dans les sciences exactes, particulièrement
les mathématiques et l’astronomie qu’elle apprit assidument auprès de son père, Kushyar
Jilani (al-Jili). Ce dernier était considéré comme l’un des astronomes les plus importants de
son temps. C’était sur la base du prototype de l’astrolabe qu’elle créa que d’autres chercheurs
parvinrent des années plus tard à créer la boussole, puis le GPS.
Un outil scientifique majeur pour connaître les directions
Mais avant cela, l’astrolabe de Mariam fut employé pour situer les corps célestes. «Cet
instrument astronomique similaire aux appareils de cartographie modernes fut un appareil qui
poussa l’humanité à découvrir encore plus la Terre, à connaître le système solaire et à situer
les étoiles. Il permit aussi de grandes avancées dans l’aviation et les voyages», nota Majid Al-
Hamdan dans son ouvrage «Histoire des idées» (premiers cercles de pensées).
La même source rapporta que «la conception de l’astrolabe fut l’une des plus importantes
innovations arabes». En effet et avant Mariam al-Astrulabi, le mathématicie Abū Sahl al-Qūhī
avait tenté de créer un instrument scientifique qui resta pourtant modeste.
«Quant à Mariam (…) son existence fut ignorée par les historiens. Mais cette fille de Kushyar
Jilani [Al-Jili] qui vécut à Alep, en Syrie, innova considérablement dans le domaine de
l’astronomie», rappela le livre, notant que «c’était dans les usines et les ateliers hérités de ses
parents qu’elle développa l’astrolabe, même que plusieurs affirmèrent qu’elle en était
l’inventrice».
Un outil qui inspira plusieurs autres innovations
Ainsi l’astrolabe constitua pendant des siècles l’outil de base de tout chercheur, savant,
mathématicien et astronome, s’exportant en dehors du monde arabe et bénéficiant d’un franc
succès partout ailleurs, vu son efficacité à définir l’heure avec exactitude, ou même les
horaires de prières.
L’outil qu’inventa Mariam al-Astrulabi ne fut détrôné que plusieurs siècles après lorsque des
chercheurs inventèrent l’horloge avec un système mécanique qui suivit le développement
scientifique.
Ceci étant, l’astrolabe constitua un tournant historique dans l’histoire de l’humanité, puisqu’il
tenta de donner des réponses scientifiques à ce large questionnement sur le rapport de
l’humain à l’espace-temps.
Kamal Aloudghiri :
Kamel Oudghiri est un ingénieur en communication et
un scientifique de l’espace originaire de Figuig qui
travaille pour la NASA. Oudghiri faisait partie de
l’équipage supervisant l’atterrissage des vaisseaux
spatiaux Spirit et Opportunity sur Mars, et a également
participé à l’atterrissage du Mars Science Laboratory, et
sa mission dans cette dernière mission était de suivre les
signaux émis par le rover Curiosity lors de son
atterrissage sur Mars, il a déménagé à Los Angeles, aux

États-Unis la fin des années 1980 pour terminer ses études supérieures en communications
à l’Université de Californie du Sud. ]4[ Une fois de plus, le scientifique marocain Kamel
Oudghiri a marqué un nouvel exploit en se voyant décerner la médaille du « service
exceptionnel » par la NASA.

Agence spatiale internationale


L’Agence spatiale internationale (ISA) a décidé de couronner la longue trajectoire d’Oudghiri
en reconnaissance de ses réalisations continues et de ses multiples contributions aux projets et
programmes pionniers de l’Agence dans le domaine de l’exploration spatiale.

Le scientifique marocain a accumulé deux décennies d’expérience au sein de l’agence


spatiale, et cette année, il a remporté cinq prix d’excellence selon les équipes, que l’agence
décerne en gage de l’importance du travail d’équipe dans le succès des missions spatiales.

Le Marocain Oudghiri est sur les plates-formes de l’Agence spatiale internationale avec de
nombreuses réalisations pour la NASA, y compris le Cold Atom Laboratory (CIL), et son rôle
dans de nombreuses missions spatiales, en particulier celles liées aux équipements
d’exploration de Mars, Curiosity, Rovers, Spirit et Opportunity, la mission internationale
Cassini qui a ciblé Saturne, la mission lunaire Grayle et la mission Juno sur Jupiter.

Le scientifique marocain supervise actuellement le radar planétaire et le réseau radio au Jet


Propulsion Laboratory de la NASA, et ses recherches portent sur la caractérisation de
l’atmosphère mondiale.

Le fils de la capitale scientifique de Fès, dont le rêve de rejoindre l’agence spatiale américaine
a commencé dès son enfance, compte aujourd’hui plus de 39 prix d’excellence, ce qui fait de
lui l’un des plus décorés par la NASA au cours des vingt dernières années. Ses exploits lui ont
valu, sans hésitation, d’être à nouveau couronné à la tête de la Bourse d’Hesperis du Talain
Club. En 1993, après une série de concours et d’entretiens, il est l’une des 6 recrues
sélectionnées parmi 5 000 candidats par le JPL le Jet Propulsion Laboratory de
Pasadena, l’un des plus importants centres de recherche de la NASA.
Adnane Remmal

Adnane Remmal, l'inventeur marocain de


l'antibiotique aux huiles essentielles
Le Prix de l’inventeur européen a été remis le 15
juin 2017 à Venise au Français Laurent Lestarquit
et son équipe pour leurs travaux sur le système de
navigation Galiléo. Le Prix a distingué aussi un
scientifique marocain pour un antibiotique d’un
nouveau genre.

«Le simple fait d’être nommé est un miracle pour un petit chercheur marocain comme
moi», affirmait Adnane Remmal au HuffPost Maghreb en avril 2017. Le voilà aujourd’hui
lauréat du Prix de l’inventeur européen dans la catégorie des chercheurs non-européens. C’est
le premier finaliste venu du continent africain.

Un antibiotique aux huiles essentielles


Adnane Remmal a inventé le super antibiotique. L’antibiotique «dopé» aux huiles
essentielles, selon l’Office Européen des brevets (OEB). Son petit plus, c’est le cavracol, une
substance contenue dans la marjolaine, le thym et l'origan.

En mélangeant les propriétés médicinales naturelles des plantes aux antibiotiques, il a obtenu
un médicament beaucoup plus résistant aux microbes et bactéries. «Les plantes aromatiques
et les épices font partie de la culture marocaine pour leurs vertus médicinales (...). Avant de
devenir scientifique, j'étais convaincu que dans nos plantes aromatiques il y a des principes
actifs interessants», souligne le pharmacologue dans la vidéo mise en ligne sur le site du Prix
de l'inventeur européen.

Des années de recherches


Après des années de recherches, le biologiste formé en France, obtient en 2014 le brevet de
l’Office européen. L’antibiotique mélangé aux huiles essentielles est aujourd’hui au stade des
essais cliniques et devrait être commercialisé fin 2017. Le nouveau médicament à base de
molécules naturelles sera fabriqué au Maroc et devrait être vendu à un prix abordable.

En plus de son médicament, qui stimule de façon naturelle l'action des antibiotiques, Adnane
Remmal a inventé un supplément tiré d'huiles essentielles qui remplace les antibiotiques et les
autres produits chimiques dans l'alimentation animale.

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