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DICTIONNAIRE

DES

PHILOSOPHES ANTIQUES
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

DICTIONNAIRE
DES
PHILOSOPHES ANTIQUES

publié sous la direction de


RICHARD GOULET
Chercheur au C.N.R.S.

Supplément

préparé par RICHARD GOULET


avec la collaboration de
JEAN-MARIE FLAMAND et MAROUN AOUAD

C.N.R.S. ÉDITIONS
15, rue Malebranche, 75005 PARIS

2003
© CNRS Éditions, Paris, 2003

ISBN 0-000-00000-0

!
LA RHÉTORIQUE. TRADITION SYRIAQUE ET ARABE (COMPLÉMENTS)

Les informations qui suivent s’ajoutent, pour la plupart, à celles apparaissant


sous des rubriques identiques dans la notice sur «!La Rhétorique. Tradition
syriaque et arabe!» (DPhA, vol. I, p.!455-472).
Version syriaque
On sait, par la notice d’Ibn al-SamÌ, qu’il existait une version syriaque de Rhét,
mais il n’y en a pas de manuscrit actuellement conservé (voir DPhA, vol.!I,
p.!456). Le seul commentaire syriaque dont on dispose est celui de Bar Hebraeus
(† 1286) dans La Crème de la Sagesse. 103 J.!W. Watt en prépare une édition et
une traduction pour la série Aristoteles Semitico-Latinus. Bar Hebraeus a utilisé le
commentaire d’Avicenne (dans le Ωifæ’#: voir Salem 9), mais aussi une version
syriaque de Rhét [même procédure dans Poét!: voir, dans ce supplément, la notice
de H. Hugonnard-Roche sur «!La Poétique. Tradition syriaque et arabe!»]. La
version de Bar Hebraeus est proche de la traduction arabe ancienne (voir, sur celle-
ci, DPhA, vol. I, p.!457-459). Par exemple, au niveau de Rhét 1365a24-30, Bar
Hebraeus et l’ancienne traduction arabe (Lyons 12, vol.!I, p.!38-39 et 263-264)
ont, tous les deux, l’addition «!le troisième homme armé, Iphicrates, étendu sur la
terre, louant et décrivant!», alors qu’Avicenne remarque seulement que le Premier
Enseignement (c.-à-d. celui d’Aristote) donne des exemples que, lui, Avicenne ne
comprend pas. Il est aussi évident que la version de Rhét utilisée par Bar Hebraeus
ne se confond pas avec la traduction arabe ancienne, mais est une version syriaque
proche de cette dernière, comme le montrent les nombreuses translittérations de
termes grecs, termes que l’on ne trouve pas dans la traduction arabe ancienne. Par
exemple, pour 1360a12 dapane, Bar Hebraeus a d’p’ny, la traduction arabe
ancienne nzl ou bdl!; pour 1372a33 Diosis, Bar Hebraeus a dywsys, la traduction
arabe finf ou hyf. On discerne donc, dans le commentaire de Bar Hebraeus, le
profil de la version syriaque, et il apparaît que l’ancienne traduction arabe a été
traduite soit du syriaque, soit – avec l’aide de la traduction syriaque – d’un
manuscrit grec semblable au manuscrit grec du traducteur syriaque. [Pour une
présentation plus détaillée de cet argument, voir l’introduction de Watt 103].
JOHN WATT.

Tradition arabe
1) Question de la survie de textes anciens. Une enquête en trois parties est en
cours. Les deux premières parties ont déjà été publiées!: 104 M. Aouad et M.
Rashed, «!L’exégèse de la Rhétorique d’Aristote!: recherches sur quelques com-
mentateurs grecs, arabes et byzantins. Première partie!», Medioevo 23, 1997, p.!43-
189!; 105 M. Aouad et M. Rashed, «! L’exégèse de la Rhétorique d’Aristote!:
recherches sur quelques commentateurs grecs, arabes et byzantins. Deuxième
partie!», Medioevo 25, 1999-2000, p. !!551-649.
220 ARISTOTE DE STAGIRE

2) Question du rattachement de la rhétorique et de la poétique à la logique, ses


antécédents grecs et ses développements dans les commentaires arabes!: 106!D.!L.
Black, Logic and Aristotle’s “Rhetoric” and “Poetics” in Medieval Arabic Philo-
sophy, Leiden 1990!; comptes rendus par 107 O. Leaman, dans Asian Philosophy
2, 1992, p. 102-104!; 108 E.!L. Ormsby, dans The Middle East Journal 46, 1992,
p. 704-705!; 109 J. Lameer, «! Aristotelian Rhetoric and Poetics as Logical Arts in
Medieval Islamic Philosophy!», BO 50, 1993, col. 563-582, et 110!R. Würsch,
dans ZDMG 144, 1994, p.!380-388.
3) Traduction arabe de Rhét. Compte rendu critique des éditions Lyons 12 et
Badawi 7 par 111 E.!Panoussi, «!The Unique Arabic Manuscript of Aristotle’s Ars
Rhetorica and its two Editions published to date by ‘AbdrraÌmæn Badawî and by
M[alcolm] C. Lyons ! », dans S.!J. Æshtiyænî, H. Matsubara, T. Iwami,
A.!Matsumoto (édit.), Consciousness and Reality. Studies in Memory of Toshihiko
Izutsu, Tokyo 1998, p.!233-250. Revue des fragments conservés dans al-‘Æmirî 47,
al-Sa‘æda wa-l-is‘æd par 112 St. Pohl, « !Die Aristotelische Ethik im Kitæb as-
Sa‘æda wa-l-is‘æd des Abº l-Îasan al-‘Æmirî! », dans G.!Endress et R. Kruk (édit.),
The Ancient Tradition in Christian and Islamic Hellenism. Studies on the
Transmission of Greek Philosophy and Sciences dedicated to H.! J. Drossaart
Lulofs, Leiden 1997, p.!201-238. Analyse des citations empruntées à la poésie
grecque dans 113 M.!C. Lyons, « !Poetic quotations in the Arabic Version of
Aristotle’s Rhetoric!», ASPh 12, 2002, 197-216.
4) flæbir b. Îayyæn. Précisions dans Aouad 130 (cité plus loin), vol.!I, p.!4.
5) Al-Færæbî. De nombreux fragments arabes correspondant à des passages en
latin de la Didascalia in Rethoricam Aristotelis ex glosa Alpharabii ont été trouvés
dans Le Livre sur ce qui est utilisé, de la logique, dans les sciences et les arts du
médecin Ibn Ri≈wæn († 1061 ou 1068). Ils ont été publiés et identifiés dans
114!M.!Aouad, «! La doctrine rhétorique d’Ibn Ri≈wæn et la Didascalia in
Rhetoricam Aristotelis ex glosa Alpharabii!», ASPh 7, 1997, p.!163-245!; 115!Id.,
«!La doctrine rhétorique d’Ibn Ri≈wæn et la Didascalia in Rhetoricam Aristotelis
ex glosa Alpharabii (suite)!», ASPh 8, 1998, p.!131-160!; 116 Id., « !Le texte arabe
du chapitre sur la rhétorique d’Ibn Ri≈wæn et ses correspondants dans la
Didascalia in Rhetoricam Aristotelis ex glosa Alpharabii!: fragments du Grand
commentaire à la Rhétorique d’al-Færæbî!», dans 117 G. Dahan et I. Rosier-Catach
(édit.), La Rhétorique d’Aristote!: traditions et commentaires, de l’Antiquité au
XVIIe siècle, Paris 1998, p.!169-225. Les fragments attestent de l’authenticité de la
Didascalia et constituent une preuve de plus de l’existence du Grand Commen-
taire à la Rhétorique par al-Færæbî, aujourd’hui perdu. Par ailleurs, aux éditions
déjà disponibles du Kitæb al-Ía†æba on ajoutera!: 118!M.!T. Daneche Pajuh (édit.),
Al-Man†iqiyyæt li-l-Færæbî, t."I !: Al-NuÒºÒ al-man†iqiyya, Qom 1408 !H., Kitæb al-
Ía†æba, p.!456-492. Différents points de doctrine propres à al-Færæbî sont
examinés dans 119 M. Aouad, «!Les fondements de la Rhétorique d’Aristote
reconsidérés par Al-Færæbî, ou le concept de point de vue immédiat et commun!»,
ASPh 2, 1992, p.!133-180!; Aouad 115 et 116.
6) Al-‘Æmirî. Précisions dans Pohl 112.
LA RHÉTORIQUE – TRADITION SYRIAQUE ET ARABE 221
7) Avicenne. Traduction en allemand du premier livre de la Rhétorique du Ωifæ’
(Salem 9, p.!1-49) dans 120 R. Würsch (édit. et trad.), Avicennas Bearbeitungen
der aristotelischen “Rhetorik” !: ein Beitrag zum Fortleben antiken Bildungsgutes
in der islamischen Welt, Berlin 1991 [introduction doctrinale, p.!1-139!;
traduction, p.!140-174!; annotation, p.!175-212!; conclusion synthétique, p.!213-
217!; concordance entre les livres II-IV de la Rhétorique du Ωifæ’ (non traduit) et
Rhét, p.!218-219!; collation du texte du livre I dans deux manuscrits de Leiden
avec l’édition Salem 9, qui ne les avait pas pris en considération, p.!220-234!;
plusieurs index (général, des concepts arabes et des concepts grecs), p.!235-247!;
bibliographie, p.!248-260]. Compte rendu par 121!M.!Aouad, BCAI, 10, 1993,
p.!106-121, à rectifier par 122 Id., «!Définition du concept de loué selon le point de
vue immédiat dans la Rhétorique du Ωifæ’!», dans 123 A.!Hasnawi, A.!Elamrani-
Jamal et M. Aouad (édit.), Perspectives arabes et médiévales sur la tradition
scientifique et philosophique grecque. Actes du Colloque de la S.!I.!H. !S. !P.!A.! I.
Paris 29 mars-3 avril 1993, Paris 1997, p.!420, n.!21!; 446, n.!70. Analyse de
différents points de doctrine dans!: 124!R.!Würsch, «!Die Lehre vom Enthymem in
der Rhetorik des Aristoteles und ihre Weiterentwicklung bei Avicenna und
Averroes !», dans K.!Jacobi (édit.), Argumentationstheorie. Scholastische
Forschungen zu den logischen und semantischen Regeln korrekten Folgerns,
Leiden 1993, p.!589-606!; 125!M.!Aouad, «!Les prémisses rhétoriques selon les
I‡æræt d’Avicenne!», dans Ph. Büttgen, St. Diebler et M.!Rashed (édit.), Théories
de la phrase et de la proposition de Platon à Averroès, Paris 1999, p.!281-304!;
Aouad 122, p.!409-451.
8) Ibn al-HayÚam. Il ne s’agirait pas du grand mathématicien (Alhazen)!: voir
126 R. Rashed (édit. et trad.), Les Mathématiques infinitésimales du IX!e au XI!e s.
Ibn al-Haytham, vol. II, London 1993, p.!1-19, qui soutient que 127 A.!Müller
(édit.), Ibn Abî UÒaybi‘a, ‘Uyºn al-anbæ’ fî †abaqæt al-a†ibbæ’, 3!vol., Le Caire/
Leipzig 1882-1884, vol. II, p.!90-99, a confondu deux personnages!: Abº ‘Alî al-
Îasan b. al-Îasan b. al-HayÚam († après 1040), le célèbre mathématicien, physi-
cien et astronome, et MuÌammad b. al-Îasan b. al-HayÚam (naissance vers 965),
philosophe et médecin ayant accessoirement composé des ouvrages d’astronomie,
d’optique et de mathématiques à visée plutôt didactique. Ce dernier aurait été en
rapport «!avec Ibn al-SamÌ et Ibn al-™ayyib, c’est-à-dire avec l’école de Bagdad!»
(Rashed 126, p.!19). Cette thèse a été contestée par 128!A.!I. Sabra, « !One Ibn al-
Haytham or Two! ?!: An Exercise in Reading the Bio-Bibliographical Sources!»,
ZGIW 12, 1998, p.!1-50.
9) Ibn al-™ayyib. Précisions dans 104 Aouad-Rashed.
10) Ibn Ri≈wæn († 1061 ou 1068). Tous les passages concernant la rhétorique
du Livre sur ce qui est utilisé, de la logique, dans les sciences et les arts, ceux
empruntés à Al-Færæbî et ceux du cru d’Ibn Ri≈wæn, sont publiés, traduits et
analysés dans Aouad 114 et 115.
11) Le livre qu’Abº al-Barakæt Hibatallæh b. Malkæ al-Baƒdædî (†!après 1165)
consacre aux «!syllogismes rhétoriques, qui sont ceux que l’on appelle en grec
rrîqæ"» dans Al-Kitæb al-mu‘tabar (129 Abº al-Barakæt Hibatallæh b."‘Alî b.
222 ARISTOTE DE STAGIRE

Malkæ al-Baƒdædî, Al-Kitæb al-mu‘tabar fî al-Ìikma, 3 vol., Haydarabad 1357-


1358!H, vol. I, p.!269-276.) dépend manifestement de Fî ma‘ænî kitæb Rrîqæ
d’Avicenne (voir Würsch 120, p.!11!; 63!; 77!; 79! ; 217), dont il reprend souvent la
formulation elle-même. Seulement, il m’est apparu qu’il en diverge aussi sur
quelques points fondamentaux. Ainsi, curieusement, la ‘umda devient les procédés
extérieurs au discours (al-Baƒdædî 129, vol. I, p.!269, 21-270, 1), alors que, selon
la plupart des commentateurs arabes, le pilier (‘amºd) de la rhétorique est
constitué de l’enthymème et de l’exemple.
12) Averroès. Avec 130 M. Aouad (édit. et trad.), Averroès (Ibn Ru‡d),
Commentaire moyen à la Rhétorique d’Aristote. Édition critique du texte arabe et
traduction française par M. !A. = Union Académique Internationale, Corpus
Philosophorum Medii Aevi, Averrois Opera, Series A !: Averroes Arabicus, XVII,
coll. «!Textes et traditions!» 5, Paris 2002, 3 vol., X-501 p., VI-450 p., V-705 p., on
dispose maintenant de la première traduction en langue moderne de la totalité d’un
commentaire continu médiéval de la Rhétorique d’Aristote.
Cette traduction est accompagnée d’une édition critique du texte arabe!: vol. I!: Panorama de
la tradition arabe de la Rhétorique. Méthodes et dates du Commentaire moyen à la Rhétorique,
p.!1-50!; Le fil directeur, p.!51-126!; Résumé analytique, principales articulations et points forts,
p.!127-188!; Hiérarchie des idées du Commentaire moyen à la Rhétorique, p.!189-204!; L’édition
et la traduction!: Sources et méthodes, p.!205-222!; Signes et remarques marginales dans les
manuscrits, p.!223-264!; Lecture des éditions antérieures, p.!265-277!; Index des notions du texte
arabe du Commentaire moyen à la Rhétorique, p.!281-411!; Index des notions de la traduction
française, p.!413-434!; Index des proverbes et adages arabes, p.!435-436!; Index des noms
figurant dans le texte arabe du Commentaire moyen à la Rhétorique, p.!437-443!; Index des
noms figurant dans la traduction française, p.!445-446!; Index des noms et des termes de
civilisation de l’Introduction générale et du Commentaire du Commentaire, p.!447-462!; Titres
abrégés, p.!463-493!; vol. II!: Édition critique du texte arabe et, en vis-à-vis, traduction
française!; vol.!III!: Commentaire du Commentaire. Quelques rectifications!: vol. I, p.!8, n.!3, au
lieu de!: « !217!», lire!: «!216!»!; au lieu de!: «!223-4!», lire!: «!211-12!»!; vol. I, p.!473, au lieu de!:
« !122!», lire!: «!1223!»!; vol. I, p.!478, ajouter!: «!Heinrichs, “ ! Rhetoric and poetics! ”!:
W.!Heinrichs, “!Rhétoric and poetics! ”, dans Encyclopedia of Arabic Literature, éd. J. Scott
Meisami et P. Starkey, 2 vol., London/New York, 1998, vol. II, p. 651-6!»!; vol.!I, p.!483, 25,
ajouter!: « !p. 233-250!»!; vol. I, p.!492, dernière ligne, ajouter!: «! p.!589-606!»!; vol.!II, p.!255,
19, au lieu de!: «!ifilihi#», lire!: «"afilihi#»!; vol. II, p.!292, n.!2, au lieu de!: «! TAL I, 180, 5!», lire!:
«!TAL I, 188, 5!».
Comparaison de la méthode du Commentaire moyen à la Rhétorique avec celle
de l’Abrégé de la rhétorique dans!: 131 M. Aouad, «!Manæhifi Ibn Ru‡d fî Al-Qawl
fî al-aqæwîl al-Ïu†abiyya wa-TalÏîÒ Al-Íi†æba"! » (La méthode d’Averroès dans
l’Abrégé de la rhétorique et dans le Commentaire moyen à la Rhétorique), dans
M."‘Arfa Mansia (édit.), Symposium international. Actualité d’Averroès. Ibn Ru‡d,
faylasºf al-Ωarq wa-al-·arb fî al-∂ikræ al-mi’awiyya al-Úæmina li-wafætihi, 2!vol.,
Dar al-Gharb al-Islami, Tunis 1999, vol. II, p.!41-55. Question de la datation, de la
révision et des sources arabes du Commentaire moyen à la Rhétorique dans
132!M. Aouad et M. Rashed, «!Commentateurs “satisfaisants” et “non satisfaisants”
de la Rhétorique selon Averroès!», dans G. Endress (édit.), Proceedings of the 4!th
Symposium Averroïcum, Köln, 7-10 Septembre, 1996, Leiden 1999, p.!83-124.
Analyse de différents points de doctrine dans 133 M.!Blaustein, « !The Scope and
Methods of Rhetoric in Averroes’ Middle Commentary on Aristotle’s Rhetoric,! »
LA RHÉTORIQUE – TRADITION SYRIAQUE ET ARABE 223
dans Ch.!E. Butterworth (édit.), The Political Aspects of Islamic Philosophy.
Essays in Honor of Muhsin S. Mahdi, Cambridge (Mass.) 1992, p.!262-303!;
134!Ch. !E. Butterworth, «!Political Teaching of Averroes!», ASPh 2, 1992, p.!187-
202!; 135!M.!Aouad, «!Les fondements de la Rhétorique d’Aristote reconsidérés
par Averroès dans L’Abrégé de la rhétorique, ou le développement du concept de
“!point de vue immédiat! ”!», dans W.!W. Fortenbaugh et D. !C. Mirhady (édit.), Peri-
patetic Rhetoric After Aristotle, coll. RUSCH 6, New Brunswick/London 1994,
p.!261-313!; 136 Id., «!Les fondements de la Rhétorique d’Aristote reconsidérés
par Averroès dans le Commentaire moyen de la Rhétorique, ou le développement
du concept de “point de vue immédiat”! », BEO 48, 1996, p.!113-128!; 137 Ch.!E.
Butterworth, «!Averroes’ Platonization of Aristotle’s Art of Rhetoric !», dans Dahan
et Rosier-Catach 117, p.!227-240. Sur la tradition hébraïque, on peut maintenant
consulter 138!J.-P. Rothschild, «!La Réception de la Rhétorique dans la littérature
hébraïque du moyen-âge!», dans Dahan et Rosier-Catach 117, p.!257-282.
13) Ibn ™umlºs († 1223). La plus grande partie de son Introduction à l’art de la
logique (MadÏal ilæ Òinæ‘at al-man†iq) est constituée du Livre de la Rhétorique.
Sur Ibn ™umlºs en général et son Introduction à l’art de la logique, voir
139!A.!Elamrani-Jamal, « !Éléments nouveaux pour l’étude de l’Introduction à l’art
de la logique d’Ibn ™umlºs († 620 H.!/! 122)! », dans 123, p.!465-483. Quant au
Livre de la Rhétorique, il m’est apparu comme un ample abrégé constituant sans
doute la seule synthèse conservée entre la tradition antérieure des abrégés arabes
de la rhétorique et celle des commentaires continus de cet ouvrage!: Kitæb al-
Ía†æba d’al-Færæbî!; Abrégé de la Rhétorique par Averroès!; Rhétorique du Ωifæ’
par Avicenne et surtout Commentaire moyen à la Rhétorique par Averroès. Ce
dernier ouvrage constitue d’ailleurs la source principale du Livre de la Rhétorique
d’Ibn ™umlºs, qui en reprend souvent littéralement les mots. L e Livre de la
Rhétorique sera édité avec une traduction en vis-à-vis et une présentation
historique et doctrinale dans un ouvrage à paraître prochainement!: 140!M. Aouad
(édit. et trad.), Ibn ™umlºs’ Book on Rhetoric, critical edition, translation and
notes. Voir aussi Aouad 130, vol.!I, p.!8!; 211-212!; 216-218.
MAROUN AOUAD.

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