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La Voix de la Vieille Radio

Schchsssschschhschhsc ssssss
(le poète est entrain d’allumer sa radio)….Scchcchshshshhhsssschsschssssschscchsssss

Parlons-en
Parlons zen

76 voix des femmes


Qu’on emmène
De force
Dans un vieux wagon
Des bestiaux
De bétail sur les rails
De bataille

76 femmes
Qui n’ont commis aucun crime
Sauf suivre leurs idées

They had of the time

Qu’elles ont disparu


Vers minuit, sans être vu
Car les voisins avaient trop peur
Il y avait la traque
Of the mid-night Knock

La stupéfaction à l’aube
L’incompréhension
Devant l’absurde

76 femmes qui partent


Vers un voyage in the dark

Sans papier ni plumes


Six mots par jour
Et un verre d’écume
Pour boire
Un vers par jour
Pour un voyage si noir

Qu’elles chantaient
Pour faire passer le temps
Que certaines d’entre-elles
Trouvaient trop longe
Dans les wagons à bestiaux sur les rails
Qui traversait l’histoire

We know not why

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Elles chantaient
Malgré les souvenirs
D’un autre temps ou les rires
Rempliaient les photos
Des familles détruites
Dans un nettoyage ethnique
Des clans
Où le pouvoir
Rimait avec politique

76 femmes
Ecoutaient le rythme
De leurs destins
Sur les rails le train
Traversait la steppe
L’Agronomiste regardait
L’envol des graines
Les littéraires comptaient
Les histoires des scènes

76 femmes
Dans un wagon qui les emmène
Vers le goulag, le camp
De concentration
L’isolement
Pendant des années à venir

76 femmes
Un verre par jour pour tenir
Un vers pour tout dire
Un vers pour tenir

Debout
Sans masque
Ni persona
Dans un wagon de bestiaux
Qui traversait l’esprit
De l’auteur
Du délit

D’une histoire qui se répète


Mais d’une façon plus directe

Car la technologie
Remplie toujours sa tache
Même si l’assassin
Ne laissait aucune trace
Lady Macbeth

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Emboite le pas….

…………….Sage
Elle fut
D’une parole
Déchirante
Pour décrire
La guerre
En Chechenya

La souffrance humaine
Le carnage, la haine

Car les 76 chantaient


Pouchkine
Akhmatova
Créant les liens
Qui traversaient l’espace et le temps
Dans une toile mentale
Qu’elles tissaient
D’un tableau sombre
Où les Chechens résistaient
Sous les bombes
Où Natacha écrivait
Au monde
Anna Politovskaya
Répondait
Sur les mêmes ondes
De ma vieille radio
D’un autre monde
Immonde
De milliardaires russe
Où le sang d’Anna
Coulait douce…………ment
Comme l’encre
De son arme de choix
Dans le grand fleuve
Qui s’arrêtait
Si brutalement
Que les voisins avaient le temps
De l’entendre
Avant que la tête coupé
Sur les rails
D’une chaude soirée de printemps
Devienne la sienne
Couverte de sang
Froid
La voix de Poutine
Faisant l’écho de Staline
Invitant les barbares

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A venir…………………………………………………………………………………….

Sachant que la mort t’attendait


Au coin de la rue
Une balle d’un sniper
Perdu ( )

Tu continuais d’écrire
Coûte que coûte
Sachant ton sang allais couler
Goute par goute

Sur la feuille sous ta plume


Tu continuais d’écrire
Sous la pleine lune
D’une folie sans fin
Pour illuminer l’histoire
D’un peuple sans voix
Tu donnais ta vie
Ma chère Anna

Je t’ai vu écrouler
Le sang à tes pieds
Les pages de tes carnets
Documented the tears

De souffrance
Les pleurs qui devinaient muet
L’enfer des autres
En deuil
Enfants, mères abandonnaient
Laissaient sur le seuil

D’une traversée inconnue


Où ni le temps ni la matière
N’a jamais été vu

Tu voyais les visages


Tu entendais les pleurs
De tous tes frères et sœurs
Qui n’avaient d’autre choix
Que de rester là
Parmi les ruines de la guerre
Où le fruit de la victoire
Se vendait ailleurs
Dans les marchés noirs
De pétrole et gaz

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Le prix à payer
D’une révolution sans sang

Sauf celle des victimes


Prisent dans le guet-apens
D’une ère nouvelle
Où les fleurs de Chelsea
Etaient bleue et belles

Oh Anna, ton sang coulait de tes veines


Comme l’or noir de Kazakhstan
Tes mots étaient effacés
Sous l’ombre des Titans
Qui disputaient ta couronne

Car la victoire
Emporte le dernier mot
Comme toi tu fus emportée
Par le flot

The flow of feeling


Which welled up in grief
When the world saw in horror
Your life stolen by a thief.

A ce moment l’alentour du visage du poète et visé par un point rouge d’une lumière laser qui
bouge, tournant autour de sa tête….

J’entends les snipers


Je vois qu’ils sont loin
Mais je les entends qu’a même
Car je dépose mon témoigne
Je dénonce ce crime
Car j’ai entendu the scream
Déchirant l’univers
Le cri de toutes les mères
Déferlant comme un vague
Sur l’ile du cyclops
Content dans sa grotte
Toujours à la fut
For that which he has not

Pour alimenter ses rêves


Aveuglé par le choix
Qui le mettre dans l’embarras

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La schizophrénie is silent
Comme le verbe intérieur
De la conscience
D’être et de voir

Natacha
Juillet 2009
Encore a ghostly knock
En plein jour
Pour montrer l’absurde
Déploiement de force
Dans la création d’une fiction
Qui deviens une farce

Quand les âmes transcendent la peur


De mourir
Aux mains d’un dictateur
Un tyran
Qui écoute la voix du peuple
Pour l’écraser sous sa botte

Je ne pèse pas les victimes


Je ne pèse pas non plus les âmes
Mais j’entends les voix
De ces soixante-seize femmes

Mélangé
Dans l’orchestre des aires
De Berlioz et Chostakovitch
Et le cri des crimes des guerres
Qui traverse les sphères
De l’inconnu étrange
Sentiment d’être
Parmi les anges
Sur un nuage
Où chaque goute
Est celle d’un individu
Qui a tombé sur la route
Vers un lendemain
Sans sang
Qui tombe avec les pleurs
Où chaque pétale des fleurs
S’exprime sa joie en vers
Son créateur

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Car la création divine
Est un acte humain
Car comme disait Héroclite
‘les dieux et les hommes sont un
C’est la même Logos’

Lui, il l’entendait autrement


Sans doute
Mais j’entends le chant de toutes ces dames
Que j’ai croisé sur ma route
Où la souffrance mène
Moi de raconter cette histoire
Ici sur cette scène

Parlons en
Parlons zen

Sous les bombes


Sous les ondes
Le gaz coule à flot

J’allume mon chauffe-eau


Pour faire mon p’tit noire
Mais je ne lis pas demain
Dans son marre
Car ce café vient
De la côte d’Ivoire

Je ne sais pas d’où viens


Tous les produits que j’achète
Mais il y’en a pas mal
Qui vont à la ‘déchète’
Où je décharge
Ma responsabilité
Pour la marée noire au large
De Louisiana
Où fait surface
L’impacte écologique de ma race

Car je cours contre le temps


Acheter, consommer à l’abandon
Des marques de lessive
Quand je fais mes courses
C’est à la dérive
Car le choix à tué son but

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Juste comme trop
A tué le foot

Car les bluets de Chelsea


Sont toujours en fleure

Et les femmes de Grozny


Continuent en pleurs
Et en prières
De gagner la coupe
Dans un monde absorbait
Par le foot

Balle perdue

Game set and match


La dance se relance
Les acquis s’accroître
Les enjeux grandissent
Comme le blé
Le vent se lève

Anna, Natacha
A qui le tour
Le monde attend
Le levé du jour

Mais le rideau reste fermé


Le nu se cache
Derrière la feuille
Qui constitue son masque

Too big to fail


Ces banques, ces états
D’âme qui mènent à
A heart attaque

Où la peur règne suprême


Car l’homme a perdu le contrôle
De sa propre machine
Pris dans l’engrenage
Qui tourne dans la Valse
Il faut simplement chercher
Qui mène la dance

Car l’homme n’est qu’un mari-honnête


Sans fil
Où est le wifi, où est la pile ?

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J’achète, j’achète
Même si je sais que demain
Je jette
L’encre sur la feuille
En témoignage d’Anna
Natacha
Un monde en deuil

Car soixante seize femmes


Peuvent sembler fort peu
Sauf si vous êtes
En train de partager leur peau
Sur les rails du destin
Dans un wagon de bestiaux
Avec soixante dix-huîtres...Dame..

Oui Dam

Dam Oui

Vert

Vertécum

Nom de Deuce..Van Duue… Van Dieu


Nom de Zeus

Dame
Echec
Matte

Yes, I will, yes, Stately Buck Mulligan, intoned softly in the mild mourning mist
En attendant Godot, another game of whist

Ler, Turner, Monet ????

Schshwshchschsssssssssssschsschsssch-(le poète tourne le bouton et la radio s’éteigne)


Silence

Le poète s’endort, épuisait

Seulement la lumière rouge d’un laser circule, lentement autour de sa tête….


Il rêve…..

Entre acte

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Rêvant des bombes
Nucléaires

Des bateaux d’aide


Alimentaire

Pour aider un peuple


Survivre

L’horreur de la guerre
La dérive

De l’homme
Prit dans sa machine

A coudre en pièce
Du rafistolage

Sans cesse
Envoyer des secours

Pour une race en détresse

Car il ne reste plus rien


De sa noblesse

D’aider autrui
Quand on entend
Le voisinage cri

On envoie les militaires


Car on a envahie
Leurs terres
Il y a bien longtemps

Il faut empêcher
Tout ravitaillement
D’eau potable

Pour tenir
Le blocus il faut revenir

Sur nos pas


Faire mourir de faim

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Le lendemain
D’une guerre sans fin

Crée dans le propre


De l’homme, son image…..in…..nation

Où l’indig…..nation règne
Rule Britannia, God Save The Queen

Sending military force


The Falklands, the Afghans, the Pagans and worse

Fondent du bon petit noir


Qu’on peut acheter
A un prix dérisoire
Made in China c’est bon
Surtout si on regarde pas
Ce qu’il y a dedans

Quand on l’envoie au camp


Des réfugiées
Au Vietnam

Où le paysage brule
D’agent orange
For propaganda’s a tool

Like a snake
Un serpent venimeux
Hamlet Awake

Car le serpent morde


Le poisson rentre
Par la darde

De la parole qui déchire


Pour décrire
La guerre
En Chechenya

Oh Anna, Natacha
Vous êtes tombées en vain
L’image…in …nation de l’homme
Est rempli de haine

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Parlons en
Parlons zen

Souviens-toi
Des soixante seize femmes qu’on emmène

Car la seule victoire


C’est de rester zazen

Car le Tao c’est la voie


De la Virtue, la voix
Pour chanter
Pouchkine, Akhmatova
Vous êtes toujours là

Dans une toile mentale


Qui s’étend au fil
Des années qui défilent le temps
Vers un trou noir
D’un en campement
Où les toiles sont les tentes
Rafistoler, avec un fil anglais
Envoyer par les peintres
Les poètes, les artistes de toute trempe

Car les bombes rain


Down on the poor, the homeless, afamished the lame
Who on the road limp

Sous le soleil du Satan


Les hélicos traversent
Pour tuer les enfants, massacrer and worse

The news is shown on T.V.


C.N.N. live 4 all 2 C

The suffering, the blood


Shed
For the wood

Of the cross is a myth


Dedalus, Stephen
Died with a kiss

As Prometheus flew
Too close to the wind

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Telimac blew

Bon Dew
Vin dew

Car les soixante seize chantaient


Nothing new

Sauf le packaging, l’uni-form du désire


De s’approprier de l’autre
The fire

Of the snipers
Commandos at dawn
A knock in the dark, a yawn
Of amazement, stupor, disbelief
As the bullets target ships bringing relief
From the hunger, the thirst
Of an endless story where the worst
Is yet to unfold
With the passage of time
Man’s tail will be told
In the telling
Which will yet grow old

With the wisdom of lore


Carved in the imagination
Man’s or

His ingot
His awe
Some story of yore
Soul and its sense
For none can say with certainty whence

The Big Bang imploded with time


Setting forth the storyboard told in rhyme

For the storyboard splintered, fell apart


With the solitude of silence in the human heart

Whilst the word in the ear


Whispered the snake in the tail spelling fear

For the future to which we hold dear

Sur les rails


Le train sur les voies
De soixante seize femmes qui chantaient, hélas

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Il n y avait rien d’autre à faire
Que d’envoyer par bateau de l’aide humani-terre

Les surplus, les prévisions, les stocks


Qui restent entassé dans les docks
Car les bateaux sont rares

Comme le Titanic et le Roi de Navarre


Derrière le Mûre
De lamentations car rien n’est pure

Hasard, coïncidence, non


La toile est mentale est on est tous prisent dedans
Qu’on veuille ou bon

Sense,Vin Dieu, Vin Dew Vin Dew


Nom de Deuce Vin de Zeus Vin Dew Vin Dew

Le rêve c’est le mythe


Envoyer en paradis
Pré cuite

Dans l’enfer
Des autres sur les rails
Les soixante seize chantaient
This side of paradise

Disait le Christ
A l’autre
Larron sur la croix
Car Dieu c’est l’hôte
Qui rempli la voie dans le verre
Pour boire ou chanter no matter how

For Howl sang Ginsberg


As Euvgéna Guinsberg did 2

As did Bulgarkov
If only he knew

Tout est dans le ver


La terre

Qu’on occupe
Vaux bien qu’on s’en occupe

Avec quelques belles plages


Publi-site-terre

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Avant que le prochain conflit foutre tout en l’aire
Des chansons des soixante seize femmes
Qu’on emmène
Sur les rails
Du destin
Qui fontes sauter les voix
Car la marche elle est longue mais elle commence par un pas
Vers l’avant
Un verre
Un vers
Offert!

……………………………………………

Offert
La gratuité
En ligne
De mire
La liberté super imposée de revenir

Par le même chemin


De la voie intérieure
De l’homme

Descendre dans la cave


De ‘L’Aleph’ de Borgès
Pour voir le Pearl
De Steinbeck within
Oneself as part of a whole
Universe of dreams where all play a role
In weaving the tissue with the thread which we chose
On selecting the words which we use

La route de la soie
La rencontre de l’autre
Là bas
Le carrefour des chemins
L’échange des histoires
De main en main

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Qui reflète le propre de L’Homme
A chercher à traverser
Three score years and ten

Le temps d’un vol d’oiseau


Une hirondelle
Un bateau qui part vers le large
Avec soixante seize âmes
Dans l’équipage
Pour traverser les mers
Les dunes qui déferlent
Comme les vagues sur les ondes qui s’en vont
Dans un wagon des bestiaux remplit de soixante-seize femmes

Anna, Natacha
Boulgakov, les autres
Peut-on parler des nôtres sans exclure
Ceux qui résistent
Derrière un mur
Construit sur les fictions reçues
Transmis sur les ondes par un tel inconnu

Aux artistes envoyer vos bombes


Dans la forme des pétales
Qui ne font pas les tombes
Envoyer vos fleurs
Et vos dons
Pour faire surgir la lumière
De l’amour et la raison
Envoyer vos cœurs
Envoyer votre sang
Se donner à l’autrui
Dans une chaine humaine
D’entraide pour escalader le mur
Des fictions du sable
Effaçaient chaque jour
Par la mer sur la plage
De l’instant qui s’en va
Avec l’écume d’un verre
Pour boire

Un vers pour tenir


Dans l’instant, le moment
A venir

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Soyez prêt
Dans l’attente
Vigilante
Cultivant la culture des semis des plantes

Car l’agronomiste regardait


Bien leurs envol
Traversant la steppe
Les littéraires comptaient
L’infini des recettes
Sur le chemin
De fer sur les rails
Chercher la sagesse
Be wise

For he that’s the winner is the one that just tries


To do the best that he can
Playing the cards which he fashions
By his own hand
Forgiving
Not supposing
Telling no lies
Yet wondering wise
Whys and wherefores
As his craft he plies
Traversing his cries
In silence, in vain
Searching for the meaning
To the word with no name
Known to all men in deed
Speaking louder than words
From which he be freed
Understanding, embracing with zen
The present in the instant flowing again
Finn Again Awake by the Shore
Upon which we wander alone evermore
By the sea
Sagesse d’Athena
Wait and see!

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