Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Resolution Problemes
Resolution Problemes
PROBLÈMES
Sandrine Quesnel
Consultante européenne en déploiement et
en management de la qualité
Gérard Casanova
Enseignant à l'Institut d'Administration des
Entreprises (Université Nancy 2)
SOMMAIRE
1. Introduction ________________________________________________________ 3
2. Le PDCA ____________________________________________________________ 4
3.4 Mesurer la situation actuelle grâce à la définition d’indicateurs représentatifs du problème ___8
7. Etape n°5 : Mesurer les résultats des solutions mises en place et les comparer à la
situation initiale ______________________________________________________ 20
8.1 Formaliser les solutions et si possible mettre en place des systèmes anti-erreurs__________20
8.3 Valoriser le groupe de travail et les personnes ayant mis en œuvre les actions ___________21
Nous avons tous été confrontés dans notre vie personnelle ou professionnelle à des problèmes
répétitifs.
Prenons l’exemple d’une conduite de réunion où on peut retrouver plusieurs problèmes :
- Les participants arrivent en retard, certains n’ont pas été prévenus
- La salle est trop petite, trop froide, trop chaude, etc.
- L’objectif de la réunion n’est pas clair, etc.
La première réaction face à un problème est souvent celle du "Y a qu’à…", "Faut qu’on…", où nous
proposons des solutions sans prendre en compte les véritables causes du problème.
Ces solutions restent bien souvent à l’état de vœu pieu car elles ne sont pas formalisées.
Les solutions mises en œuvre mais qui n’arrivent toujours pas à résoudre le problème sont vite
abandonnées.
La démarche de résolution de problèmes (PDCA) permet d'éviter tout cela et de résoudre un problème
de façon définitive.
Comment se situe le PDCA dans la démarche qualité :
Détection Audit
GESTION DE LA QUALITÉ 3
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
2. Le PDCA
GESTION DE LA QUALITÉ 4
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Mots clefs Etapes
2ème mot clef : DÉROULER * Etape n°4 : Mettre en œuvre la solution retenue
Objectifs : Cette étape est constituée de trois phases :
Etablir le plan d’action, - Définir la zone d’expérimentation,
mettre en place toutes les - Rédiger un plan d’action,
actions indiquées dans le plan - Réaliser toutes les actions définies.
d’action.
3ème mot clef : CONTRÔLER * Etape n°5 : Mesurer les résultats des solutions mises en place et les
Objectifs : comparer à la situation initiale.
Vérifier que les actions mises en
place sont efficaces et atteignent
l’objectif défini.
GESTION DE LA QUALITÉ 5
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
3. Etape n°1 : Poser le problème
Afin d’illustrer les différentes étapes, nous allons utiliser un cas pratique de la vie quotidienne.
Lors de cette phase, on constate un décalage entre la situation souhaitée et la situation réelle ; cela
peut provenir de l’expression d’une insatisfaction due à un dysfonctionnement ou à une dégradation.
L’identification peut survenir lors d’un audit, mais peut aussi venir de constatations telles que :
- certains clients nous paient en retard,
- la communication entre les services fonctionne mal…
Constitution du groupe :
Le groupe ne doit pas être trop important (jusqu’à six ou sept personnes) car sinon cela ralentit
considérablement la résolution de problèmes. Il doit posséder :
- suffisamment de compétences techniques sur le sujet,
- un pouvoir de décision suffisant pour pouvoir réaliser la mise en œuvre des actions décidées,
- un animateur de groupe. Cet animateur est garant de la méthode, de la participation de tous, du
respect des idées de chacun, il doit être directif sur la forme (bonne utilisation des outils) et non sur le
fond (idées, opinions).
La phase de formulation du problème est une phase importante car on ne peut résoudre un problème
que s’il est bien défini.
La tendance naturelle étant, une fois le problème posé, de vouloir apporter aussitôt des solutions.
Le problème sera d’autant mieux défini si on peut le chiffrer à l’aide d’indicateurs le synthétisant.
Une méthode couramment utilisée pour définir le problème est le PQQOQCC ce qui signifie
POURQUOI ? QUOI ? QUI ? OU ? QUAND ? COMMENT ? COMBIEN ?
Le fait de répondre à ces questions permet de cerner le problème et de le formaliser pour l’ensemble
du groupe.
GESTION DE LA QUALITÉ 6
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Les réponses aux questions sont données par le groupe. L’ordre des questions n’est pas imposé et
l’on peut revenir à une question pour la compléter.
Les réponses à la question "qui ?" vont peut-être révéler le fait que de nouvelles personnes doivent
être intégrées au groupe de travail actuel.
La question "quoi ? " est certainement la plus difficile, mais il faut y répondre le plus précisément
possible.
GESTION DE LA QUALITÉ 7
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Le groupe peut être amené à restreindre le périmètre du problème de façon à ce qu’il puisse le régler
dans un délai raisonnable et veiller à ce qu’il reste un problème à taille humaine.
Si le problème est, par exemple, l’apparition d’un cas de maladie infectieuse dans un collège, il faudra
résoudre le problème concernant la maladie infectieuse dans le collège où il est apparu et non pas
essayer de le résoudre pour tous les collèges de France ou du monde et pour toutes les maladies
infectieuses.
Afin de mieux cerner le problème, nous pouvons être amenés à effectuer des mesures ou des relevés
sur le terrain.
PQQOQCC
Dans l’étape Préparer
Règles et objectifs Formaliser le problème en répondant aux questions quoi, qui, où, quand,
comment, combien, pourquoi.
Rôle de l’animateur Ecrire toutes les réponses à toutes les questions sans prendre parti.
Regrouper éventuellement et avec l’accord des participants, les réponses
du même type.
Erreurs à éviter Trop étendre ou restreindre le problème.
Oublier des personnes concernées.
Rôle du participant Ne pas critiquer les réponses des autres participants.
Copier leurs idées.
Il est nécessaire de définir un ou plusieurs indicateurs représentatifs du problème car dans la partie
"contrôle de la démarche", il faudra comparer la valeur des indicateurs à celle de la situation initiale.
Cela permettra de vérifier que le problème a été correctement résolu.
Certains indicateurs sont très simples du type 0 ou 1 ; par exemple, si le problème est "la panne de la
machine à laver", alors l’indicateur est évident.
Mais souvent il faut définir des indicateurs moins triviaux ; par exemple, si le problème est : "certains
clients nous paient en retard", il faudra définir un indicateur sur le nombre ou le pourcentage de
clients payant en retard et peut-être un autre, indiquant la durée du retard, qui permettront de
mesurer la situation actuelle.
GESTION DE LA QUALITÉ 8
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Même si le problème est d’ordre qualitatif, il faut trouver un indicateur permettant de le quantifier. Par
exemple, si le problème est la qualité de la surface d’un capot, il faut essayer de définir le type de
défauts (coulures, rayures...) et leur fréquence d’apparition (nombre de défauts par capot).
L’objectif doit être décrit par une phrase compréhensible de tous définissant le problème et son
périmètre ou ses limites, ainsi que les valeurs des indicateurs que nous voulons atteindre.
Cela permet à l’animateur de dire à un membre du groupe qui aurait tendance, par exemple, à
contester une idée, qu’il doit accepter toutes les idées sans qu’il se sente personnellement attaqué.
Brainstorming
Dans l’étape rechercher les causes
Règles et objectifs - Produire le plus grand nombre d’idées dans un minimum de temps,
- Tout dire : émettre ses idées sans contraintes, sans se soucier de
leur valeur,
- Emettre le plus d’idées possibles, copier les idées des autres,
- Ne pas critiquer les idées des autres.
Rôle de l’animateur - Ecrire toutes les idées au tableau,
- Faire respecter les règles,
- Faire participer tous les membres du groupe,
- Regrouper éventuellement et avec l’accord des participants les
idées identiques.
Erreurs à éviter - Porter un jugement sur les idées exprimées,
- Arrêter le brainstorming avant que toutes les idées soient
exprimées.
Rôle du participant - Ne pas critiquer les réponses des autres participants,
- Copier leurs idées.
L’outil utilisé pour visualiser les causes est le diagramme "causes effets" appelé diagramme
d’ISHIKAWA ou diagramme en arête de poisson.
Il permet de représenter toutes les idées émises lors du brainstorming.
GESTION DE LA QUALITÉ 10
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
On peut classer les causes selon les 5M :
- Matière : tout ce qui est consommable (matière première, énergie, information…),
- Méthodes : tout ce qui est lié au savoir-faire ou à l’organisation (gammes, procédures, modes
d’emploi…),
- Matériels : tout ce qui résulte d’investissements (machines, locaux, outillages….),
- Main d’œuvre : tout ce qui est relatif à l’action humaine (compétence, comportement, formation,
communication…),
- Milieu : tout ce qui est lié à l’environnement physique et humain (température, bruit, conditions de
travail, ergonomie…).
Exemple : le diagramme en "arête de poisson " pour le problème "accidents de la route au carrefour
de la RN 18 et de RD 119" pourrait commencer par les éléments suivants :
brouillard météo
accidents de la
pluie
route au
carrefour de la
RN 18 et de RD
119
GESTION DE LA QUALITÉ 11
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
4.3 Hiérarchiser les causes
Lorsque les causes sont identifiées et classées, il faut les hiérarchiser c’est-à-dire les trier par ordre
d’importance.
Un outil couramment utilisé pour hiérarchiser les causes est le vote pondéré, il présente plusieurs
avantages :
- permet le consensus entre les personnes du groupe de travail,
- et est simple à mettre en œuvre.
Plusieurs procédés existent, nous vous en proposons un :
- Associer à chaque cause identifiée une lettre (ou deux suivant le nombre),
- Dire à chaque participant :
* qu’il dispose de 10 points pour voter,
* qu’il doit attribuer ces points ou une partie de ces points aux causes qui lui semblent les plus
importantes,
* qu’il ne peut donner au maximum que cinq points par cause,
* qu’il doit écrire sur un papier les lettres associées aux causes ainsi que les points attribués afin de
respecter l’anonymat.
Puis nous ramassons les papiers et on comptabilise les votes pour chaque cause.
Les causes sont classées en fonction du nombre total de points obtenus.
Reprenons le problème des accidents de la route et supposons, pour simplifier, que les causes soient :
- L’alcool,
- La vitesse,
- La météo,
- Le mauvais état de la route,
- Le mauvais état de la voiture.
GESTION DE LA QUALITÉ 12
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Reportons les votes au tableau :
A : L’alcool 14 2
B : La vitesse 16 1
C : La météo 0 0
Après avoir hiérarchisé les causes, il faut choisir celles que nous allons valider sur le terrain. Pour cela,
nous disposons d’un outil graphique : "Le diagramme de Pareto".
Il permet de visualiser l’importance relative des différentes causes d’un problème et ainsi de
sélectionner celles qu’il faudra résoudre en premier.
De plus, il permet d’afficher dans le temps l’évolution de l’impact des actions mises en place sur les
causes du problème.
Prenons comme problème : le nombre de pièces non conformes produites par un atelier.
Les causes pressenties de non-conformité peuvent être différentes :
Dimensions de la pièce : longueur, diamètre,
Etat de surface : rugosité, rayures, "coulures de peintures".
En définissant une période de temps, par exemple un mois, nous pouvons faire le relevé des pièces
non conformes en fonction des différentes causes.
Nous obtenons un tableau de ce type :
Coulures de
Causes Longueur Diamètre Rugosité Rayures
peintures
Nombre de non
119 75 50 30 26
conformes
Pourcentage de
39,67% 25% 16,67% 10% 8,67%
non conformes
Pourcentage de
non conformes 39,67% 64,67% 81,34% 91,34% 100%
cumulés
GESTION DE LA QUALITÉ 13
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Et si nous reportons les résultats sur un diagramme de Pareto, nous remarquons que 80% des pièces
non conformes sont dues à trois causes principales sur lesquelles il faudra agir en premier.
Nombre de
pièces non
conformes
100%
91 ,34%
81,34%
64,67%
39,67%
119
75
50
30
26
GESTION DE LA QUALITÉ 14
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Le diagramme de Pareto nous a donc permis de valider les causes principales sur le terrain. Mais il
peut nous permettre d'afficher les progrès réalisés, après avoir mis en œuvre les différentes solutions
pour remédier au problème.
d’amélioration
Effet global
100%
119
75
45
50
30
26
Longueur Diamètre Rugosité Rayures Coulures Longueur Diamètre Rugosité Rayures Coulures
GESTION DE LA QUALITÉ 15
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
5. Etape n°3 : Choisir des solutions optimums
Pour la recherche des solutions, nous allons utiliser le même outil que pour rechercher les causes : "le
remue-méninges" ou brainstorming.
Ces solutions sont bien sûr censées éliminer les causes du problème.
Il s’agit de choisir, parmi la liste des solutions proposées, les solutions optimums.
Qu’est-ce qu’une solution optimum ?
C’est une solution qui va répondre au mieux à certains critères.
Oui mais quels critères ?
Ce sont des critères d’évaluation de la solution, on retrouve souvent l’efficacité, le coût, la rapidité, la
facilité de mise en œuvre, etc.…
Pour déterminer les critères, nous pouvons utiliser le brainstorming, puis les classer grâce à un vote
pondéré.
Bien sûr, le classement des critères va varier suivant le type de solution à mettre en œuvre.
Par exemple, si vous avez à transporter un organe à greffer de Nancy à Toulouse, le critère le plus
important sera la rapidité.
Mais si vous avez à transporter du sable, alors là, le critère le plus important ne sera plus la rapidité
mais peut-être le coût…
GESTION DE LA QUALITÉ 16
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Critères Résultats du vote pondéré
efficacité 39
coût 31
facilité de réalisation 11
Dans un premier temps, réalisons un tableau où nous allons répartir par colonne, c’est-à-dire pour
chaque critère, 10 points (maximum cinq points par solution). La solution qui correspond le mieux au
critère étant celle qui a le plus grand nombre de points.
CRITERES
efficacité coût facilité de réalisation
installer un feu 3 3 1
rouge
installer un 3 1 3
SOLUTIONS
rond-point
installer un 4 5 5
ralentisseur
Puis nous allons affecter une pondération à chaque critère, de façon à ce que le critère le plus
important ait la pondération la plus grande.
Nous pouvons, par exemple, utiliser le vote pondéré et remarquer que les résultats donnent des
valeurs d’environ 40 (39), 30 (31), et 10 (11) pour chaque critère ; en divisant par 10, nous obtenons
les coefficients de pondération respectifs :
Coefficients de
CRITERES
pondération
efficacité 4
coût 3
facilité de réalisation 1
Nous avons divisé par 10 tout simplement pour ne pas avoir des nombres trop importants à manipuler
tout en conservant l’importance relative des critères.
GESTION DE LA QUALITÉ 17
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
CRITERES
Efficacité (4) Coût (3) Facilité de Sommes
réalisation (1)
installer un feu 3 x 4=12 3 x 3=9 1 x 1=1 22
rouge
installer un 3 x 4=12 1 x 3=3 3 x 1=3 18
SOLUTIONS
rond point
installer un 4 x 4=16 5 x 3=15 5 x 1=5 36
ralentisseur
La solution optimum est celle qui obtient la plus grande somme ; dans notre cas, c’est installer un
ralentisseur car c’est celle qui répond au mieux aux différents critères.
Si le problème à résoudre est général à toute l’entreprise, il peut être intéressant de limiter la zone
d’expérimentation à un service, un atelier, un type de produit de façon à ne pas dépenser d’énergie
inutile si la solution n’était pas aussi bonne que prévue.
De plus, il vaut mieux éviter les secteurs où doivent intervenir des changements importants tels que
restructuration, déménagement.
Diagramme de Gantt :
actions
contacter la DDE
appel d’offres
sélectionner l’entreprise
temps
semaine 1 semaine 2
Lorsque toutes les actions sont planifiées, que les pilotes et les ressources associées sont définies,
nous passons à l’acte et réalisons concrètement toutes les actions.
Afin d’avoir des bonnes chances de réussite, il est recommandé d’expliquer à l’ensemble du personnel
comment l’opération va se dérouler, pourquoi ce secteur a été choisi…
GESTION DE LA QUALITÉ 19
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
7. Etape n°5 : Mesurer les résultats des solutions mises en place et les
comparer à la situation initiale
Avant de passer aux étapes suivantes, il est indispensable de contrôler c’est-à-dire de vérifier que les
actions mises en place sont efficaces et atteignent l’objectif défini.
Dans certains cas, il est nécessaire d’attendre quelques mois, de suivre l’indicateur et de vérifier qu’il
atteint bien la valeur définie dans l’objectif.
Dans le cas contraire, il faut remonter à l’étape précédente, vérifier ce qui n’est pas correct (par
exemple, les actions réalisées ne l’ont pas été correctement).
Si tout est correct nous "remontons" ainsi les différentes étapes jusqu'à ce que nous trouvions une
erreur dans la méthode.
Nous corrigeons cette erreur puis nous "redescendons les étapes".
Cette étape est certainement l’étape la plus importante car celle où nous allons vérifier que les actions
mises en place sont efficaces dans le temps.
Cette étape est constituée de trois phases :
- Formaliser les solutions et dans certains cas mettre en place des systèmes anti-erreurs,
- Généraliser les solutions si possible,
- Valoriser le groupe de travail et les personnes ayant mis en œuvre les actions.
Formaliser les solutions, cela consiste à les écrire dans une procédure qualité, dans un mode d’emploi,
dans un mode opératoire de façon à ce qu’elles soient appliquées systématiquement de telle sorte
que le problème n’apparaisse plus.
Reprenons le cas où les clients paient leurs factures en retard et où l’établissement d’un rappel
constitue une solution.
Formaliser la solution consisterait, par exemple, à insérer dans le logiciel de traitement des factures
un système de rappel automatique, avec un premier rappel au bout de quinze jours puis un second
rappel au bout d’un mois. Sans aucun règlement au bout d’un mois et demi, décider alors de faire
une visite au mauvais payeur.
GESTION DE LA QUALITÉ 20
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
Autre exemple : si le problème était "certaines pièces sont percées du mauvais coté", la cause
principale serait que l’opérateur, avant la phase de perçage, installe la pièce dans le porte-pièces à
l’envers.
Placer sur le porte-pièces un "détrompeur" ne laissant qu’une seule possibilité à la mise en place de la
pièce serait la formalisation de la solution.
Si la solution mise en place dans la zone d’expérimentation permet d’atteindre l’objectif fixé, alors il
faut généraliser la solution aux autres secteurs ou services de l'entreprise qui ont le même problème.
Par exemple, si la méthode consiste à établir un rappel lorsque les clients paient leurs factures en
retard donne de bons résultats dans la filiale nancéenne du groupe, il faudrait l’étendre à toutes les
filiales du groupe.
8.3 Valoriser le groupe de travail et les personnes ayant mis en œuvre les
actions
Il est important pour l’évolution et la motivation du groupe de travail que leur travail soit reconnu et
apprécié.
La valorisation n’est pas forcément pécuniaire ; cela peut être une reconnaissance sous forme
d’information dans le bulletin de l’entreprise, par affichage des résultats obtenus…
Les personnes ayant mis en œuvre les actions doivent aussi être valorisées afin que les actions se
poursuivent correctement ; comme pour le groupe de travail elles seront plus motivées pour des
actions futures.
9. Récapituler la méthode
GESTION DE LA QUALITÉ 21
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova
10. Conclusion
Cette méthode permet de résoudre définitivement les problèmes en procédant étape par étape. Dans
chaque étape, il existe des points importants :
P:
La constitution du groupe est très importante ; il doit comporter des gens compétents, motivés et
ayant le pouvoir de décision.
Le périmètre du problème doit être bien défini, ni trop vaste afin de ne pas décourager le groupe et ni
trop étroit.
Il faut valider les causes principales avant de passer aux étapes suivantes.
Il est important de choisir les solutions optimums en fonction de critères définis.
D:
Il est essentiel d’avoir un plan d’actions avec un pilote identifié pour chaque action.
C:
Dans cette étape, il faut vérifier que les objectifs définis dans l’étape P sont bien atteints ; si ce n’était
pas le cas, il faudrait «remonter» à l’étape précédente pour corriger ce qui n’a pas fonctionné.
A:
Il faut vérifier que les résultats obtenus dans la phase "contrôler" sont efficaces dans le temps ; si
c’est le cas, formaliser les solutions et placer des systèmes anti-erreurs si possible.
De plus, il faut généraliser les solutions mises en place mais surtout valoriser les acteurs du groupe.
Si toutes les étapes de la méthode sont respectées en évitant les écueils, cela permet de résoudre les
problèmes de façon définitive.
GESTION DE LA QUALITÉ 22
Démarche de résolution de problèmes
Sandrine Quesnel – Gérard Casanova