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Ministère de l’enseignement supérieur et de la

recherche scientifique

Université Mouloud MAMMERI faculté des sciences économiques et de gestion


Département des sciences économiques

En vue de l’obtention d’une licence en sciences économiques


Option Monnaie Finance Banque (MFB)

Thème :

CAS : BDL

Présenté par : Dirigé par :


ALLAB Karima Mme BELKHAMSA Ouardia
HADDAD Sadia
HAMDAD Fadhila

Promotion 2005/2006

1
REMERCIMENTS

Nous remercions tous ceux qui ont


contribué à l’élaboration de ce présent
mémoire :

 Mme BELKHAMSA, notre


promotrice qui nous a guidé,
conseillé et surtout suivi.

 Mr CHALAH, notre encadreur à la


BDL de Tizi-ouzou ainsi que
l’ensemble de son personnel
(Mme GUERBAS, MR HAMEG, MR
BELAHECEN) pour leur accueil,
leur disponibilité et surtout leurs
conseils.

 Mr HADDAD pour nous avoir aidé


et poussé à terminer notre travail
dans les temps.

2
Je dédie ce modeste travail à :

 Mes parents MOULOUD et


FATIHA, Qui m’ont
beaucoup encouragé et soutenu durant
toute la durée de mes etudes.

 Mes grands parents ( paternels et


maternels).

 Ma chère et unique sœur : HAYAT.

 Mes adorables frères : MOHAMED


et MOURAD.

 Mes oncles et tantes ainsi que


leur famille.

 Mes cousins et cousines.

 Mes amis (es).

3
 Mon trinôme : KARIMA et LYDIA,
sans oublier leur famille.

RADIA

Je dédie ce travail :

 D’abord à mes parents qui mon


beaucoup aidé et
soutenu durant mes études.

 A ma sœur Hayat et mon frère


Nassim.

 A mon fiancé « TOUFIK » et toute


ma belle famille.

 A ma grand-mère, mes oncles et


mes tantes.

4
 A tout mes cousins et cousines.

 A tous mes amis (ies).

 Et enfin mon trinôme Karima et


Radia.

LYDIA

Je dédie ce travail :

 A mes chers parents Rabah et


Ouardia qui m’ont encouragé et
soutenu durant mes études.

 A mes frères Karim et Nacer, et à


mes sœurs Fadhila et Lamia.

 A mon mari «NACER », et à ma


belle-famille.

5
 A mes grands-parents maternelle,
et à la mémoires de ma Grand-mère
paternelle.

 A mes oncles et mes tantes.

 A mes cousins et cousines.

 A mes amis (es).

 A mon trinôme, Radia, et Lydia.

KARIMA

SOMMAIRE

Introduction générale…………………………………… 1

Partie 1 le crédits d’investissements et leurs financement

Introduction…………………………………………………3

Chapitre 1 Cadre théorique ……………………………………4

Introduction……………………………………………… 4

Section 1 l’investissement…………………………………..4

6
1.1 définition de l’investissement…………………… 4
♦ approche économique…………………………… 4
♦ approche comptable………………………………..4
♦ approche financière……………………………… 4

1.2 les types d’investissement…………………………5


♦ les investissements immatériels…………………….6
♦ les investissements matériels……………………….6
♦ les investissements financiers…………………… .6

1.3 la classification des investissements……………….6


♦ classification selon la finalité………………………. 6
♦ classification selon l’objectif……………………….. 7

Section 2 la banque………………………………………….. .8

2.1 définition de la banque…………………………….. 8

2.2 les fonctions (rôles) de la banque…………………...9


♦ la gestion de système de paiement…………………...9
♦ mission d’intermédiaire…………………………… 9
♦ mission d’assurance…………………………………10
♦ mission de conseil…………………………………. 10
♦ le contrôle politique……………………………… 11

Section 3 le financement……………………………………..11

3.1 définition du financement………………………….11

3.2 les types de financement………………………… 12


♦ l’autofinancement…………………………………..12
♦ la bourse (le marché financier)……………………..12
♦ l’emprunt bancaire (le financement des organismes
préteurs)……………………………………………..12

7
Conclusion……………………………………………………..13

Chapitre 2 le crédit d’investissement………………………….14

Introduction……………………………………………………14

Section 1 le crédit……………………………………………..14

1.1 définition du crédit…………………………………14

1.2 les contraintes du crédit…………………………… 15


A/ les contraintes liées a la banque……………………..15
B/ les contraintes liées aux entreprises…………………16
C/ les contraintes résultant de l’état d’esprit des clients à
l’égard des banques……………………………………..17
D/ les banques comme unique moyen de financement de
l’économie………………………………………………17

Section 2 le crédit d’investissement………………………… 18

2.1 définition du crédit d’investissement………………18

2.2 les types de crédit d’investissement……………….18


A/crédit à moyen terme………………………………...18
B/crédit à long terme………………………………….19
C/crédit-bail………………………………………… 20

Section 3 les risques et les garanties………………………… 22

3.1 les risques………………………………………….22


A/ définition du risque……………………………… 23
B/ les types de risques……………………………… 23
C/ limitation du risque……………………………… .25

3.2 les garanties……………………………………… 27


A/ définition des garanties bancaires…………………27
B/ les types des garanties bancaires………………… 27

8
Conclusion…………………………………………… 30

Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit


d’investissement………………………………………………… 31

Introduction………………………………………………… 31

Section 1 le montage et évolution d’un dossier


d’investissement…………………………………… 31

1.1 les documents constitutifs du dossier de crédit


d’investissement………………………………… 31
A/ la demande de crédit d’investissement………… 31
B/ documents administratifs…………………………32
C/ documents comptables et fiscaux……………… 32
D/ documents économiques et financiers……………32
E/ documents techniques…………………………….33

1.2 Étude technico-économique du projet …………. 33


A/ présentation de projet………………………….33
B/ structure de financement envisagée par le
Client…………………………………………. 34
C/ détail du coût de l’investissement par
rubrique………………………………………… 34

Section 2 Analyse de la rentabilité du projet……………… 36


A- La capacité de financement……………………… 37
B- Méthode de détermination de la rentabilité d’un
Projet…………………………………………… 38
C- La structure de financement………………………40

Section 3 Procédure de mise en place des crédits


d’investissement………………………………… 40

3.1 L’objet de crédit………………………………… 40


3.2 Période de différée ……………………………… 41
3.3 Les garanties…………………………………… .41
3.4 Les conditions…………………………………… 41

9
Conclusion……………………………………………………… 41

Conclusion……………………………………………………… 42

Partie 2 L’analyse financière


Introduction …………………………………………………… .43

Chapitre 1 : Diagnostic financier……………………………… 44

Introduction………………………………………………… 44

Section 1 : Etude des documents comptable………………………….44

1.1 Bilan………………………………………………… .44


A/ L’actif du bilan……………………………………… .44
B/ Le passif du bilan…………………………………… .45
1.2 les engagements hors bilan……………………………...46
1.2 Le tableau des comptes de résultats……………………46
A/ L’activité de l’entreprise……………………………….47
B/ La rentabilité de l’entreprise…………………………...47

Section 2 : Etudes de documents financiers…………………………..49

2.1 Le bilan financier……………………………………….49


A/ Définition du bilan financier…………………………..49
B/ Le principe de classement……………………………..49
C/ La structure du bilan financier…………………………49

2.2 Le passage du bilan comptable ou du bilan financier…..51

Chapitre 2 : Les méthodes de l’analyse financière …………….53

Section 1 : La méthode des masses financée …………………………53

1.1 L’équilibre financier ……………………………………53


A/ Le fond de roulement…………………………………..53

10
B/ Le besoin de fond de roulement………………………..55
C/ La trésorerie…………………………………………….56

1.2 La solvabilité……………………………………………57
1.3 La rentabilité……………………………………………57

Section 2 : La méthode des ratios……………………………………..58

2.1 Définition……………………………………………….58
2.2 Utilités………………………………………………….58
2.3 Les principaux ratios…………………………………...58

Section 3 : L’analyse prévisionnelle…………………………………..65

3.1 Le plan de financement…………………………………66


3.2 Le plan de trésorerie…………………………………….68

Conclusion…………………………………………………………70

Partie 3 Cas pratique

Introduction………………………………………….71

Chapitre 1 La présentation et l’organisation de la


BDL……………………………………….71

Section 1 Présentation générale de la BDL…………….72

1.1 Historique…………………………………..72
1.2 Fonctions de la BDL……………………….73

11
Section 2 L’organisation de la BDL………………… 75

2.1 Les directions centrales…………………….76


2.2 Les succursales……………………………..78
2.3 Les agences bancaires………………………78

Chapitre 2 Cas pratique…………………………………….80

Section 1 Identification de l’entreprise………………..80

1.1 présentation de projet………………………80


1.2 Fiche technique de l’entreprise…………….80
1.3 Les agrégats financiers du projet…………..81
1.4 Les modalités d’amortissement du projet …84
1.5 Les modalités d’exploitation du projet…….85
1.6 Bilans prévisionnels finaux………………..88

Section 2 L’analyse financière du projet……………….90

2.1 Présentation des bilans………………………90


A/ Le bilan financier………………………90
B/ Bilan en grande masse………………….92
C/ La structures financière des années…….93

2.2 L’analyse financier par les équilibres……… 93


A/ Fond de roulement…………………… 93
B/ Besoin de fond de roulement………….94
C/ La trésorerie…………………………. 94

2.3 L’analyse par les ratios……………………..95


A/ Les ratios de structure………………..95
B/ Les ratios de rentabilité………………98

2.4 Analyse d’autofinancement (cash-flow)…98

Conclusion…………………………………………..100

12
Conclusion générale……………………………….101

Bibliographie

Annexes

Introduction générale

Introduction générale

Le financement d’un investissement peut se faire par les propres


moyens de l’entreprise ou par les banques lorsque celles-ci sont sollicitées pour
l’octroi de crédit.

L’ouverture du marché algérien avec la communauté européenne (UE)


et sa propre adhésion à l’organisation mondiale du commerce (OMC), les
banques algériennes dans leurs totalités sont dans l’obligation de se réorganiser
en engageant d’importantes réformes, en réduisant les délais d’octroi de crédits
d’investissements.

A cet effet, les séminaires nationaux et internationaux sont organisés


par les parties concernées : association des banques et établissements financiers
(ABEF) et divers ministères pour essayer de trouver les voies et moyens
d’accorder aux sources de financement bancaire aux promoteurs qui permet leur
développement et projets d’investissement.

La loi 90-10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit est


promulguée à l’effet de redéfinir les statuts des banques et les établissements
financiers. Cette loi permet aux banques algériennes l’ouverture aux capitaux
nationaux et étrangers

La banque étant régie par les règles par la commercialité utilise l’argent
comme matière première qu’elle transforme en produit appelé crédit.
Accorder un crédit pour la banque c’est aussi réaliser un produit, cette rentabilité
est une nécessité pour assurer son développement.

Dans le travail que nous allons entreprendre auprès de banque de


développement locale (BDL) qui est présenté comme spécialisée dans le crédit

13
aux entreprises locales tous secteurs confondus, nous essayerons de trouver les
réponses aux questions suivantes :

♦ Quels sont les critères et les conditions d’octroi de crédits


d’investissement et son financement ?

Introduction générale

♦ Quels sont les types de crédits qu’accordent la BDL et quels sont


les critères et condition d’octroi ?

Pour répondre à ces interrogations, nous avons scindé notre travail en trois
parties :

La première partie concerne le crédit d’investissement et son financement qui


sera présentée en trois chapitres.

La deuxième partie portera sur l’analyse financière et qui sera présentée en


deux chapitres.

La troisième partie qui sera réservée au cas pratique de la banque de


développement locale (BDL) dont le projet consiste à la création d’une batterie
moderne, il contiendra deux chapitres.

14
Partie 1 Le crédit d’investissement et son financement

Introduction

L’investissement est un moyen pour l’entreprise d’exister, car c’est à son


travers que se développe la croissance économique.

Pour prendre une décision d’investissement, plusieurs options sont prises


en considération entre autre, la situation géographique du projet, son
environnement, son ampleur. . Cependant, il ne faut pas oublier qu’investir, c’est
faire un pas vers l’inconnu et que décider c’est risquer, mais il est inhérent à tout
acte économique, en particulier à toute décision d’investissement.

Le financement se fait le plus souvent en ayant recours au crédit bancaire.


Les banques peuvent financer les promoteurs qui veulent créer leur entreprise ou
l’extension des entreprises en activité pour la rénovation ou l’acquisition de
nouveaux équipements. Ainsi, la banque se trouve obligée de faire une étude
minutieuse sur l’entreprise et d’exiger certaines garanties qui permettent au
banquier de se prémunir d’éventuels risques.

15
Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

Chapitre 1 CADRE THEORIQUE

Introduction
Avant d’entamer notre travail de recherche, nous allons faire
recours aux quelques notions indispensables tels que l’investissement, la
banque et le financement, pour comprendre les techniques et les
méthodes que nous essayerons de développer ultérieurement.

Section 1 L’investissement

1.1 Définition
L’investissement peut être défini selon trois approches qui sont :
approche économique, comptable, et financière.

♦ Approche économique

Tout sacrifice des ressources fait aujourd’hui l’espoir d’obtenir dans


le futur des résultats certes, étalés dans le temps, mais d’un montant total
supérieur à la dépense initiale.
A travers cette définition, nous constatons que cette approche prend en
compte les éléments suivants :
- Le temps (durée) de la réalisation de l’investissement.
- Le rendement et l’efficacité de l’opération.
- Le risque lié au futur.

♦ Approche comptable

16
L’investissement constitue de tout bien meubles ou immeubles,
corporels ou incorporels, acquis ou crée par l’entreprise à rester durablement sous
la même forme dans l’entreprise.

♦ Approche financière

C’est un ensemble de dépenses génèrent sur une longue période de


revenu (ou économie), tels que les remboursements de la dépense initiale sont

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

assurés ; En d’autre terme, l’investissement est la décision d’immobiliser les


capitaux,
C’est-à-dire d’engager une dépense immédiate dans le but d’en retirer un gain
sur plusieurs périodes successives.
Elle concerne non seulement, les dépenses de création d’actifs physiques, mais
toutes les dépenses qui ne contribuent pas immédiatement et directement au
fonctionnement de l’entreprise.
Il en sera aussi la formation du personnel, de la recherche et de développement.

Comme nous pouvons trouver d’autres définitions qui concerne


l’investissement cité par plusieurs auteurs comme le professeur « GUITTON »
qui a défini l’investissement comme suit :

« L’investissement est un accroissement des outillages des énergies


disponibles. Investir est améliorer l’avenir en consentant un sacrifice. C’est ainsi
prélever à un arbitrage entre le présent et l’avenir » (1).

Et aussi :

« L’investissement est un accroissement du capital et le capital apparaît


comme un ensemble de biens matériels dont l’existence est déterminé par la
possibilité de produire des biens rapidement, de biens donnés par la nature » (2).

1-2- Les types d’investissements


Il existe trois (3) types d’investissements :

♦ Les investissements immatériels

Ils recouvrent toutes les dépenses à long terme, autres que l’achat
d’actifs fixes, que les entreprises utilise dans le but d’améliorer leurs résultats.

17
Ils concernent aussi les investissements dans la formation, dans les relations de
travail, dans les structures de gestion, dans l’organisation de la production,,
l’élaboration des relations commerciales et technologiques avec les autres firmes,
avec les fournisseurs et les consommateurs, investigation des marchés,
l’acquisition et l’exploitation des logiciels, achats de brevets…

(1) : J-Y. SAULQUIN & C.HD’ARCIMOLE : « gestion financière » édition.


VUIBERT.
(2) P.VIZZANOVA : « gestion financière » édition. BERTI 1992.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

♦ Les investissements mobiliers


Ils concernent les domaines industriels et commerciaux. Ils prennent la
forme d’actifs physiques, capitaux fixes ou circulant.

Exemple : Les investissements en stock, les investissements dans la


réalisation de nouvelles usines, d’acquisition de matériels et outillages…

♦ Les investissements financiers « épargne »

Ils se présentent sous la forme de prêt à long terme ou l’achat de titres


de participations.

1-3- La classification des investissements


Les investissements sont classés selon leurs finalités et leurs
objectifs :

A- Classification selon la finalité

Nous pouvons faire la différence entre les investissements productifs et


les investissements non productifs.

♦ Les investissements productifs

Ce sont les acquisitions de biens de productions amortissables dont


l’usage est de modifier les conditions d’exploitation, en terme de chiffre d’affaire
de rentabilité, en terme de gestion du cycle productif et de besoin de
financement ; En d’autre terme, ce sont tous les projets dont la production est
destinée à être commercialisée (vendu) sur le marché. Parmi les projets
productifs, on distingue :

18
- Ceux relatifs à la substitution aux importations.
- Ceux concernant la modernisation de l’outil de production.
- Ceux orientés vers l’exploitation.
- Ceux destinés à la mise en valeur des ressources naturelles.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

♦ Les investissements non productifs

Ce sont les dépenses de biens durables amortissant pour la plus part, autres que
les équipements productifs mais conditionnent en général le bon fonctionnement
et déroulement du processus de fabrication et de commercialisation.
Ce sont les investissements qui ont une relation avec :
- Les projets sociaux, enseignements, santé…
- Les projets de réalisation d’infrastructures, routes, ponts, barrages,… -
Les projets d’appui à la production, formations, assistance, encadrement
technique,…

B- Classification selon l’objectif


Les investissements se différent selon leurs objectifs, on peut citer :

♦ Les investissements de remplacement et modernisation

Ces investissements visent à remplacer les équipements anciens par de


nouveaux.

♦ Les investissements d’expansion

Il s’agit de tous les investissements qui contribuent au développement de


l’activité d’une entreprise, il peut s’agir de lancement de nouveaux produits
d’investissements visant à augmenter la capacité de production de l’entreprise,
d’acquisition des petites sociétés extérieures possédant des unités de production
nécessaires à l’augmentation de l’entreprise.

19
♦ Les investissements stratégiques

Ce sont les investissements qui ont un aspect stratégique pour l’entreprise,


ils peuvent être des investissements destinés à la recherche et le développement
sur un secteur ou pour des produits particuliers, une décision de protection de la
part du marché de l’entreprise sur certains produits, une décision d’implantation
de filiale à l’étranger ou d’acquisition de société, ou bien d’autres types
d’investissements qui reflètent les grands choix stratégiques de l’entreprise.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

♦ Les investissements humains et sociaux

Ils correspondent au recrutement de dirigeants, de cadres employés,…, de


dépenses de formation et de perfectionnement, de l’amélioration de conditions de
travail, d’investissements d’intérêts publics (participation à des activités sociales
et d’éducation…), des investissements anti-pollution.

Section 2 Généralité sur la banque

Dans toute économie, la banque joue un rôle important. Elle est l’une des
premières ressources de financement de l’activité économique, son intervention
dans la création d’entreprise lorsqu’elle est sollicitée.
Le système bancaire actuel algérien ne répond pas aux normes
internationales, c’est un système qui, en dépit de quelques semblants de reformes,
n’arrive toujours pas à attirer l’investissement.
Pour que la banque joue pleinement son rôle, les reformes à engager doivent
impérativement libérer l’esprit d’initiative des banquiers et raccourcir les délais
dans les études des dossiers.

2-1 Définition de la banque

La banque est une entreprise particulière qui reçoit les dépôts et les fonds
de ses clients (entreprises ou particuliers), elle gère leurs moyens de paiements
(cartes de crédit, chèque…), et leur accorde de prêts.
La banque joue un rôle économique fondamental dans la mesure où elle finance
l’activité à travers la création monétaire. En d’autre terme, c’est une entreprise
qui a un statut juridique, une organisation, un système de pilotage et une
stratégie. Elle a des activités spécifiques et contribue au financement du secteur

20
public et du secteur privé, elle collecte l’épargne qu’elle mis à la disposition des
agents économiques sous forme de crédit.
La banque a pour objet de fournir des produits et des services financiers variés.
Elle forme un réseau qui est constitué de banque à statut commercial, de banque
d’affaire, de dépôt, de banque généraliste.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

2-2 Les fonctions (rôles) de la banque


En Algérie, le rôle des banques se limite principalement à collecter des
dépôts et accorder des crédits. Sous la pression de la concurrence, les banques
ont dû élargir leur champ de compétences si bien qu’aujourd’hui, il est possible
de dénombrer cinq (5) missions qui sont :

♦ La gestion du système de paiement

L’organisation du système de paiement est une fonction très présente.


Les banques gèrent en effet tout le système comptable permettant
l’enregistrement des flux monétaires entre agents économiques.
A l’intérieur de ce concept très général de gestion de système de paiement, il se
trouve des fonctions plus précises parmi lesquelles :
- La gestion des opérations de change qui, historiquement fût une des
premières missions assumées par l’Etat.
- La gestion de dépôts à vue enregistrés en compte courent et permettant aux
titulaires des comptes de payer par chèque et cartes de crédit les achats de biens
et services en rendant les transactions par ce biais, plus aisés, plus rapides et plus
sûres, les banques ont permis un accroissement de l’activité économique et c’est
là un service considérable qu’elles rendent à la société depuis la révolution
industrielle.
- La garde de valeurs (or, titres), pour le compte du tiers, a cet égard, il n’est
pas inutile de rappeler que les premières banques assurèrent la garde de valeurs
contre remise d’un certificat de dépôt qui ne tarde pas à circuler comme moyen
de paiement.

♦ Mission d’intermédiaire

21
Elle est essentielle et s’avère directement liée à la transformation des
ressources collectées (dépôts reçus) en crédit. En effet, c’est avec les fonds
collectés au près des ménages que les banques financent les projets
d’investissements et d’exploitation, tout en prenant la précaution de fixer les
échéances. Ce procédé permet aux banques de mobiliser des capitaux très
importants.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

♦ Mission d’assurance

Cette mission s’exerce vis-à-vis des clients de la banque et du risque


d’insolvabilité de ceux-ci.
Lorsque ce risque est matérialisé, la banque peut intervenir en fournissant les
liquidités sans lesquelles le client serait défaut, cette assurance implicite peut
prendre plusieurs formes allant de l’autorisation de découvert à l’escompte
d’effets en passant par la signature d’un accord de substitution pour les
entreprises engagées dans un programme d’émission des titres.
Si cette mission d’assurance est assumée par le biais d’un crédit accordé, elle
diffère fondamentalement de la mission d’intermédiation dans la mesure où celle
qui fond la demande de liquidation qui, s’il n’est pas contourné, peut entraîner la
rupture de la relation commerciale entre banque et son client.

♦ Mission de conseil

Cette mission est extrêmement large et de plus en plus valorisée pour


deux raisons :
-
*D’une part, la complexité des opérations financières (notamment en
matière de gestion des risques) et de la tendance observée de faire des directions
financières des centres de profits incitent les entreprises a solliciter l’avis
d’experts financiers que les banques, par leurs tailles et leurs positions
privilégiées sont les mieux à même d’employer.

*D’autre part, la standardisation de certaines activités autorisées une


migration naturelle de ces activités des organisations (bancaires) vers les marchés
(financiers) imposant aux premières une spécialisation dans les conseil et l’offre

22
de produits sur mesure sous peine de marginalisation ou de disparition pure et
simple.

Cette mission de conseil est devenue très large touchant de nombreux


domaines tel que ceux de la fiscalité, de la gestion du patrimoine de la trésorerie
des opérations de haut de bilans de l’assurance.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

♦ Mission de politique

Les banques sont ainsi le levier essentiel de la politique monétaire, que


celle-ci soit axée sur un contrôle quantitatif, ou sur un contrôle par les taux
d’intérêts.
Par ailleurs, le système bancaire intervient de façon directe en souscrivant les
titres émis par l’Etat.
Par les ressources qu’il mobilise, il a cette capacité de financer l’Etat que ne
peuvent avoir les agents économiques pris individuellement.

Les banques se limitent au financement des plans d’investissement et de


production des entreprises arrêtées par l’Etat.
Mais le passage à l’économie du marché, le système bancaire Algérien a connu
des reformes qui l’ont mené progressivement vers l’ouverture des marchés de
l’offre et de la demande, en l’occurrence une augmentation des mouvements de la
banque qui a dû dès lors, se doter d’une structure lui permettant de répondre aux
exigences de sa clientèle afin de la satisfaire.

Section 3 Le financement

Le financement constitue une condition nécessaire pour le


fonctionnement et le développement d’une économie qu’elle soit libérale ou
planifiée, le secteur bancaire a un rôle important à jouer du fait qu’il constitue
l’une des premières sources de financement.

3-1- Définition du financement

23
Le financement peut être défini comme étant la mise en disposition des
ressources par un agent économique en capacité en faveur d’un autre agent se
trouvant en besoin de financement et ce pour objectif de réalisation d’un projet
d’investissement ou d’exploitation.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

3-2- Les types du financement des investissements

Le financement d’un investissement nécessite la mise en place de


capitaux souvent importante que l’entreprise peut se procurer de plusieurs
manières :
- L’autofinancement.
- Le recours au marché financier (Bourse).
- Le financement par les organismes préteurs (emprunt bancaire, marché
monétaire).

♦ L’autofinancement

L’explication courante doit dégager des profits suffisants pour assurer


la pérennité de l’entreprise. La partie non distribuée de ces profits viendra
s’ajouter au capital financier déjà existant. L’autofinancement présente
l’avantage d’être un financement gratuit.

Toutes fois, il est en général d’un faible montant alors que les
investissements à réaliser sont fort coûteux d’où la nécessiter de recourir aux
ressources externes de financement.

♦ Le marché financier (Bourse)

La bourse permet aux entreprises d’obtenir des financements à long


terme, grâce à l’épargne des ménages qui effectuent des placements en valeurs
mobilière.

24
♦ Le financement des organismes préteurs (l’emprunt bancaire,
marché monétaire)

L’entreprise peut avoir recours à un emprunt bancaire à moyen ou à long


terme pour financer son projet par rapport à l’augmentation de capital. L’emprunt
à un coût à priori, quelque soit les résultats obtenus.
L’entreprise sera tenue de payer les frais financiers et que ces frais sont
fiscalement déductibles.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

Conclusion

Tout investissement nécessite un apport financier. Nous avons fais ci-


dessus allusion aux différents types de financement de l’investissement. Dans la
plupart des cas, il se fait en partie par la banque.

25
Partie 1 Chpitre2 le crédit d’investissement

Chapitre 2 Le crédit d’investissement


Introduction

L’entreprise n’a pas seulement besoin d’un volant de trésorerie pour


assurer des dépenses rapprochées destinées à être couvertes par des rentrées
éminentes, mais elle doit aussi définir et promouvoir une politique
d’investissement ; ce qui implique la disposition de capitaux plus importants
immobilisés dans l’entreprise pour une durée beaucoup plus longue .
Dans ce domaine, les banques et les établissements financiers apportent à
l’entreprise une aide précieuse et cela dans l’utilisation des trois procédés qui
permettent le financement des crédits. Les banques interviennent tout d’abord
dans la réalisation des opérations financières intéressant l’entreprise ; elles
fournissent en outre à cette dernière une forme de crédit à moyen ou à long
terme ; enfin une technique plus récente permet également à l’entreprise
d’effectuer des investissements ; c'est la location du matériel ou d’immeuble
sous forme de crédit-bail.

Section 1 Les crédits

Le crédit d’investissement (CMLT) finance les immobilisations qui


permettent la création ou le développement d’une entreprise.
Le crédit d’investissement est en règle générale octroyé pour une durée
supposée raisonnable, c'est-à-dire que la durée des amortissements est égale à la

26
durée de remboursement de ce crédit. Pour la banque, octroyer un crédit c’est
s’inscrire dans une relation durable avec l’entreprise.

1.1 Définition de crédit

« Faire crédit, c’est faire confiance ; c’est donner librement la


disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat contre
la promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un
certain délai souvent avec rémunération du service rendu et du change couru,
danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même du service ».
(G.PETIT DUTALLIS)

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

Un autre éminent spécialiste en la matière (EMMANUEL DE SEGE) définit le


crédit comme étant une force incorporelle, c’est le levier essentiel des affaires ;
sans lui les entreprises se traîneraient misérablement, incapables de se
développer ; avec lui les possibilités de la production et des échanges deviennent
infinis, c’est le principal facteur du progrès de l’humanité.

C’est deux définitions permettent de mieux situer au sens large du terme le


crédit, son utilité dans la vie économique, tant il constitue un vecteur important
de croissance et de la création de richesses.
Néanmoins, le financement de l’investissement par la banque présente certaines
contraintes.

1.2 Les contraintes de crédit

A / Les contraintes liées à la banque

Les contraintes rencontrées dans ce domaine ne peuvent être


entièrement imputées à la responsabilité unique de la banque, tant elles relèvent
les insuffisances aussi bien de celle-ci que des entreprises elles même ou de leur
environnement commun.

♦ Délais de traitement des dossiers de crédit.

Ils ont toujours constitué l’objet de réclamation de la clientèle à


l’encontre de la banque.
Cela s’explique essentiellement par l’insuffisance en nombre et en qualité de
personnel qualifié en matière d’appréciation et d’évaluation du risque de crédit

27
au niveau local, ce qui justifie les décisions de la centralisation des dossiers au
niveau de la direction générale.

♦ autres contraintes.

Parmi les causes essentielles ayant une incidence négative sur les délais
de traitement des dossiers de crédit, nous citerons la non fiabilité de plusieurs
documents pouvant constituer la base même de la décision du banquier à
octroyer ou non les crédits notamment les pièces comptables, documents
financiers, expertise, technique, … qui ne reflètent guère la réalité des
entreprises étudiées.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

B / Les contraintes liées aux entreprises.

Les conditions de crédit ne sont pas toujours respectées du fait que les
besoins exprimés par les entreprises sont mal apprécier.
Le financement bancaire des investissements étant soumis à des règles
prudentielles universelles, il est donc subordonné et octroyé sur la base d’un
dossier qui fera l’objet d’une analyse financière et de rentabilité afin de
déterminer la viabilité et la remboursabilité des concours à octroyé pour le projet
et le promoteur.
Cependant, dans son analyse critique du risque bancaire, la banque est souvent
confrontée aux problèmes ci après :

♦ L’insuffisance des fonds propres du promoteurs (aux moins 30% du


montant globale des investissements) résultant entre autre de la forme
juridique des entreprises (SARL) souvent avec un capital social faible
( dérisoire) de 100 000 DA.

♦ Difficulté à mesurer le marché où évolue l’entreprise, caractérisée par


un environnement concurrentiel. L’absence de données statistiques
fiables à ce propos est ressentie par beaucoup de charges d’études de
crédit.

♦ Rentabilité financière incertaine à même d’assurer le remboursement du


crédit (capital et intérêt), une rémunération des fonds propres engagés.
♦ L’absence de justificatifs liant les promoteurs à leurs projets
(qualificatif, expérience…..).

28
♦ Les données relatives à l’honorabilité, la moralité, le sérieux et le
comportement exemplaire en affaire des promoteurs sont un critère
essentiel dans la décision d’octroi de crédit, mais cet aspect est difficile à
maîtriser.

♦ Le choix des projets est souvent fortuit, il ne résulte pas d’une réflexion
objective, c’est pour cela qu il faut des garanties pour mesurer la volonté
des promoteurs de faire aboutir leurs projets.

♦ Les garanties proposées en couverture des crédits que l’usage et la


réglementation prudentielle imposent aux banques, exerçant sur les
promoteurs une action psychologique qui les poussent au respect de leurs

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

engagements, mais qui sont de fait inopérantes par absence de contrôle et de


suivi effectifs.

C/ Les contraintes résultant de l’état d’esprit des clients à l’égard des


banques

Certain investisseurs accusent souvent les banques de ne pas prendre de


risque pour financer leur projet d’investissement, d’autre considèrent que le
crédit est un droit parce qu’il s’inscrit dans le cadre de programme national.

Il faut comme même rappeler qu’une banque (publique, privée) est une
entreprise commerciale qui opère sur un secteur de l’économie nationale d’une
extrême sensibilité et dont la raison principale est la rentabilité financière.
La raison d’être de la banque est de faire du crédit aux ménages (particuliers),
entreprises, elle ne peut de se faire avoir une mauvaise volonté de faire des
crédits.

Néanmoins ,ces concours vont évidemment aux entreprises ayant des


débouches ,donc un marche viable ,rentable et capable de soutenir une
compétition commerciale ,étant donné que la banque opère désormais dans un
nouvel espace bancaire très fortement concurrentiel.

D / Les banques comme unique moyen de financement de l’économie

Le financement des entreprises se fait quasiment par le biais des crédits


bancaires, ce qui constitue un frein pour la prise en charge de tous les projets, le

29
crédit bancaire ayant des limites qui sont fixées à travers, entre autre, les ratios
de solvabilité, de liquidités et de division des risques, il est clair que les banques
algérienne ne pourront supporter seules indéfiniment tous poids de
Financement des entreprises. Pour y remédier, il y a lieu de développer d’autres
moyens de financement tel que le leasing la création de société de capital risque
Création de banque d’investissement, le développement de la bourse des valeurs,
Le partenariat (ouverture de leur capital social, émission d’emprunts obligatoire
Pour le financement de développement.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

Section 2 Les crédits d’investissements


2.1 / Définition de crédit d’investissement

Le crédit d’investissement appelé aussi crédit à moyen et long terme,


finance les immobilisations qui représentent l’outil de travail de l’entreprise ;
parmi les quelles nous retrouveront bâtiments, équipements…

Il peut également s’agir en agriculture du financement de cheptels ou


de plantation, les crédits d’investissements sont acquis pour une longue durée au
cours de laquelle leur utilisation permettra de dégager un chiffre d’affaire et un
bénéfice dont une partie servira au remboursement de crédit.

Les crédits d’investissements se subdiviser en crédits à moyen terme et


en crédits à long terme, ainsi il existe une autre forme de crédit permettra à
l’entreprise d’acquérir des investissements ; c’est le crédit-bail ou LEASING.

2.2 / Les types de crédit d’investissement

A- Les crédits à moyen terme

Les crédits d’investissements à moyen terme sont par définition des


crédits dont la durée se situe environs entre Deux (2) à sept (7) ans.

30
Ces crédits sont généralement destines à financer l’acquisition d’équipement
légers, c'est-à-dire ceux dont la durée d’amortissement est égale à la durée de
remboursement de ces crédits.

♦ /Crédit à long et moyen termes mobilisable

Pour récupéré la trésorerie engagée dans une opération de crédit à


moyen terme, la banque pourrait mobiliser sa créance sur le marché monétaire
mais cette possibilité n’existe pas en cours en Algérie (facilité sa circulation en
la constatant par un titre négociable).

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

♦ /Crédit à moyen terme non mobilisable

Ce sont des crédits à moyen terme ordinaire, distribués par la banque


.sous l’appui de la banque centrale, ils sont plus simple, coûteux que crédit à
long et moyen terme mobilisables car ils impliquent pour la banque des prises de
garanties.

B- Les crédits à long terme

Le crédit à long terme s’inscrit dans la fourchette de Sept (7) à Vingt


(20) ans, il finance les immobilisations lourdes notamment les constructions.
Le crédit à long terme se distribue généralement sous forme de prêt mis
intégralement à la disposition des emprunteurs par des établissements spécialisés
(banques d’affaires …).
Les crédits en général sont distribués par les banques de dépôts, les banques
d’affaires ou encore les banques de crédit à long et moyen terme.
Cette forme de crédit a des avantages et des inconvénients.

♦ Les avantages des crédits à long terme

** L’existence de sûretés réelles et d’assurances variées qui


sécurisent sur le sort des crédits en cas de sinistre ou en cas de force majeur.

31
**La possibilité pour la banque d’obtenir de la part de l’Etat des
bonifications, dans le but d’encourager les projets à caractère prioritaire.

** La possibilité d’effectuer un réescompte auprès de la banque


d’Algérie.

♦ Les inconvénients des crédits à long terme

**Les sûretés réelles peuvent s’avérer insuffisante, surtout si l’actif


n’est pas réalisé.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

**Le décalage ou prolongement des échéances des crédits peuvent


engendrer une évaluation des montants accordés, surtout en présence d’un taux
d’inflation élevé en Algérie.

**Le remboursement des anuités est conditionné par la réalisation


de bénéfice par l’entreprise, ce qui n’est pas évident, la productivité étant otage
d’une économie et d’une monnaie instable.

C- Le crédit-bail (Leasing)

♦ Définition

Il est une technique de financement d’une immobilisation par


laquelle une banque ou une société financière acquiert un bien meuble ou
immeuble pour le louer à l’entreprise, cette dernière ayant la possibilité de
racheter le bien loué pour une valeur résiduelle généralement faible en fin du
contrat.
Ce n’est une vente à tempérament car l’utilisateur n’est pas propriétaire du
bien financé.

♦ Mécanismes

**L’entreprise choisie son équipement.

32
**Le fournisseur est réglé par la société de crédit-bail.

**La durée du contrat doit correspondre à la vie économique du


bien loué.

**A la fin du contrat, le locataire peut acquérir le bien loué, le


restituer ou dans certains cas renouveler le contrat sur des nouvelles bases.

♦ Les formes de crédit-bail


Il existe deux formes :

a- Le crédit-bail mobilier

Il porte sur les équipements qui doivent être utiliser pour les besoins
de l’entreprise ou à titres mixtes et participer à la production de l’entreprise ; il

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

ne peut s’appliquer aux fonds du commerce et aux logiciels informatique, il est


distribué par des sociétés filiales de banques.

b- Le crédit-bail immobilier

Il concerne des biens immobiliers professionnels déjà construits ou à


construire. Il est distribué par des sociétés spécialisées ou des banques pouvant
adopter le statut de sociétés immobilières pour le commerce et l’industrie
(SICOMI).

Les SICOMI bénéficient de la transparence fiscale et leur locataire peuvent


récupérer eux même la TVA

Les SICOMI ne peuvent intervenir que si le locataire est imposable dans la


catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.

♦ Les avantages du crédit-bail

**Le crédit-bail est d’une grande souplesse d’utilisation.

**Il n’exige aucun autofinancement.

33
**L’utilisation étant locataire du bien financé n’a pas à fournir des
garanties réelles.

**Il n’y a pas d’immobilisation au bien puisqu’il s’agit de location.

**Les loyers sont passés en frais généraux à conditions que la durée de


location correspondante à la vie économique du bien loué.

♦ Les inconvénients du crédit-bail

**Il s’agit d’une technique de financement d’un coût élevé, surtout


pour les petits investissements.

**Les biens financés ne peuvent être donnés en garanties.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

**Le locataire en rachetant le bien, même pour une valeur résiduelle


faible doit l’amortir à l’issue du contrat.

Les reformes économiques ont rendu les banques algériennes rigides


dans la procédure de financement des investissements.
De ce fait, elles exigent aux clients la possession d’un pourcentage important du
capital pour leur accorder la fraction restante pour financer leurs projets
d’investissement et elles ne permettent en tout état de cause, un financement
total.

Section 3 Les risques et les garanties

Le recourt au crédit est indispensable pour le fonctionnement de la


machine économique. En effet, le crédit permet de maintenir et d’augmenter la
production, et aussi lorsque les investisseurs projetés dépassent les possibilités
financières .Cependant, les crédits présentent plusieurs risques pour les banques,
celles-ci prennent des précautions en utilisant des moyens réglementaires pour
les minimiser.
De cela, il convient de dire que toutes opérations d’octroi de crédit doivent
répondre au double souci :

34
♦ La sécurité pour préserver contre les différents risques qui seront
engendrés par ces opérations.

♦ De la rentabilité en faisant un meilleur usage des emplois de la


banque. Alors, on constate qu’un simple retard de remboursement
peut être préjudiciable pour la banque qui travail avec les fonds des
déposants.

3.1 Les risques bancaires

Les risques et les crédits sont deux termes qui sont fréquemment
utilisés dans le langage bancaire parce que l’activité bancaire se trouve dominée
par la notion du risque.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

A- Définition du risque

Le risque bancaire est un fait imprévisible ou du moins incertain et le


risque du crédit est cette imprévisibilité de banquier à récupérer ou pas la
créance à échéance.
D’autre terme :
Le risque du crédit est le risque auquel s’expose un créancier dans le
cas ou le débiteur se révèle incapable de respecter ces engagements, c'est-à-dire
de rembourser sa dette ou de payer les intérêts de cette dette.

B- Les types de risque

Il existe plusieurs risques bancaires à savoir :

♦ Le risque de non remboursement

Il existe trois catégories de risque de non remboursement qui sont les


suivants :

**La dégradation de la situation financière du client c'est-à-dire,


l’incapacité ou l’insolvabilité d’un débiteur de rembourser sa dette dans des
délais prévus.

35
**La mauvaise fois, c'est-à-dire quand le débiteur est capable d’effectuer
les remboursements à l’échéance, mais par la mauvaise fois, il ne rembourse
pas.

**Le refus de rembourser, c'est-à-dire que le débiteur ne rembourse pas,


donc il est décidé de ne pas rembourser sa dette.

♦ Le risque d’immobilisation

Cette situation se présente lorsque le banquier ne peut pas récupérer


ses créances dans les délais convenus dans la convention de crédit. Elle peut
causer des perturbations et des préjudices à la banque comme par exemple, son
incapacité à assumer les engagements envers les autres, compte tenu de
l’absence momentanée de fonds.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

On peut aussi définir le risque d’immobilisation comme étant l’impossibilité à


la banque de mobiliser ses créances auprès d’institut d’émission(la banque
centrale) ,c'est-à-dire qu’elle ne peut pas réescompter les créances sur les
clientèles sous forme de prêts auprès de la banque.

♦ Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est le risque couru par une banque, celui de
voir ses revenus et sa valeur marchande influencée d’une façon négative par une
variation imprévu des taux d’intérêts.
EXEMPLE : une banque octroi un crédit à une personne en début de l’année
1996 à un taux d’intérêt de 08%.
Cette personne va rembourser dans un délai de 05 ans et ce taux d’intérêt a été
changé en 2002 ; alors ici les recettes récupérées par la banque vont être
échangées au fur et à mesure que le taux d’intérêt changera.
Mais aujourd’hui ce risque n’a pas une raison d’existence parce que les banques
appliquent un taux d’intérêt variable.

♦ Le risque de taux de change

36
C’est le risque lié à la variation future des taux de change, un
banquier qui s’engage dans une transaction internationale peut être amener et
accorder des prêts en devises pour son client.
EXEMPLE : le banquier qui octroi un crédit en devise(euro) à la date de
l’échéance, la valeur de cette devise a diminué, alors le banquier va prendre la
différence entre la date de l’octroi et la date de l’échéance de crédit.
Aujourd’hui même, le risque n’a pas été pris en considération parce que les
banques appliquent le régime de la devise variable.

♦ Le risque sectoriel

Il est appelé aussi risque professionnel ou encore corporatif, il est lié à


la branche d’activité.
Il réside essentiellement dans les brusques changements qui peuvent se produire
dans les conditions d’exploitation commerciale ou industrielle d’une activité
donnée, suite à des événements précis ; pénuries des matières premières,
effondrement des prix, modification profondes dans les procédés de fabrication,
apparition de produits équivalents et moins chers, évolution de la mode ou
désaffection de la clientèle.
Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

Ces engagements peuvent entraîner un dysfonctionnement de l’entreprise, et


compromettre le remboursement des crédits.
Ce risque menace les banques trop engagées financièrement dans un secteur
d’activité donné. il suffit que ce secteur soit durement frappé par une forte crise
(situation, contraction du marché, concurrence de produits étrangers de
meilleure qualité et prix) pour que la banque connaitra de graves difficultés.

♦ Le risque général

Ce risque est lié à la survenance de crise politique ou économique


interne ou encore d’événements naturels tels que les inondations , la sécheresse,
les épidémies, qui peuvent causer des préjudices importants aux entreprises.
Les crises de grande ampleur peuvent même amener des entreprises à déposer
leurs bilans.

C- Limitation de risque

La limitation du risque est liée à la nature de crédits accordés en


passant par le respect des procédures et des étapes d’octroi d’un crédit.
En effet, l’analyse de l’octroi du crédit est soumise à un certain nombre de
règles et procédures à savoir :

37
La division des risques, respect des règles prudentielles, la mise en place d’une
politique sélective de crédit et le contrôle rigoureux de la commission bancaire.

♦ Limitation du risque par la division des risques

La banque limite ses risques en répartissant ses emplois sur le plus


grand nombre possible d’entreprises de secteur d’activité et de région.
La division du risque constitue l’un des principes de base de la distribution du
crédit. Il s’agit d’un principe universel, consacré d’ailleurs par les ratios
prudentiels, le rôle de cette division est de limiter le volume des crédits qui
peuvent être accordés à un seul client.
..
♦ Limitation du risque par le respect des règles prudentielles

Les banques sont tenues de respecter les règles prudentielles de la


gestion bancaire.

*d’éviter le risque de concentration des engagements sur un même


bénéficiaire où groupe de bénéficiaire.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

*interrompre la détérioration du ratio de solvabilité de la banque et de


garantir les dépôts de sa clientèle en assurant une couverture minimale
permanente de crédit distribuer par ces fonds propres.

*harmoniser les pratiques du secteurs bancaire et financier national et de


les rapprocher des normes et pratiques internationales.

♦ Limitation du risque par le contrôle de la commission bancaire

La commission bancaire est chargée de :

*examiner les conditions d’exploitation et la situation financière des


banques et établissements financiers.

*contrôler la bonne application de la réglementation bancaire.

*sanctionner les manquements constater.

*veiller au respect des règles de bonne conduite de la profession.

38
La banque recours à la commission bancaire lorsque le crédit demandé est d’un
montant trop élevé.

♦ Limitation du risque par une politique sélective du crédit

La banque centrale procède à un contrôle quantitatif et qualitatif de


crédits consentis par les banques commerciales en posant des limites de
réescompte pour réduire la masse des crédits.
En effet, la création monétaire oblige les banques à suivre une politique
sélective de crédit.
A la suite de l’analyse des différentes mesures de réduction des risques liés
aux crédits ; le banquier est amené à décider :

*de ne pas soutenir financièrement l’entreprise si elle présente des risques


importants.
*d’accorder les crédits s’il juge que l’entreprise est capable de
rembourser.
Le banquier gère ses risques avant l’octroi d’un crédit et durant la
période de son utilisation. Malgré les précautions prises, les risques ne sont pas
totalement limités ce qui pousse le banquier à faire appel à d’autres mesures de

Partie 1 Chpitre2 le crédit d’investissement

réduction des risques, en l’occurrence assurer des garanties consenties par les
clients en contre partie des créances.

3.2 Les garanties bancaires

Lorsque le banquier accorde des crédits, il le fait en grande partie avec


des fonds qui ne lui appartiennent pas.
Il doit de ce fait être prudent dans la gestion des fonds qui lui sont confiés, il doit
confronter sa position de créancier en prenant des garanties.

A- Définition des garanties bancaires

Une garantie bancaire est une neutralisation d’une promesse de


payer faite au créancier par le débiteur principal ou par une autre personne sous
la forme d’un engagement effectuant à son profit.

B- Les types de garanties bancaires


On distingue deux types de garanties qui sont :
***les garanties personnelles.

39
***les garanties réelles.

♦ Les garanties personnelles

Elles sont constituées par l’engagement d’une ou de plusieurs


personnes à rembourser le créancier.
Il existe deux types de garanties personnelles qui sont :
-le cautionnement et l’aval.

1- le cautionnement

C’est un engagement pris par un tiers appelé « caution », en cas de


défaillance du débiteur.
Selon l’article 644 du code civil, le cautionnement est définit comme
étant : « un contrat par lequel une personne garanties l’exécution d’une
Obligation en s’engageant envers les créanciers à satisfaire a cette
Obligation, si le débiteur n’y satisfait pas lui-même. »

Dans le cas de cautionnement, il y a lieu de prendre certaines


précautions juridiques qui sont :

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

**La vérification de la capacité juridique de la personne physique qui


donne caution.

**La caution doit toujours être limitée dans son étendu et sa durée.
La personne qui se propose pour être caution doit avoir la capacité de jouissance
qui se définit comme étant l’aptitude d’avoir des droits, des obligations et la
capacité d’exercer le pouvoir de mettre en œuvre soit même ces droits et ces
obligations.
S’il s’agit d’une personne morale, le banquier doit vérifier préalablement si les
statuts de l’entreprise qui cautionne lui permettent de se porter caution.

2- L’aval

L’aval est une variété de cautionnement propre aux effets de commerce.


Il est définit par l’article 409 du code du commerce comme suit :
« L’aval est l’engagement d’une personne de payer tout ou partie d’un
montant d’une créance généralement un effet de commerce. »
L’aval est assimilé à la caution solidaire ; l’avaliseur est tenu d’exécuter
l’obligation de la même manière que le débiteur principal. En cas de défaillance

40
du débiteur principal, l’avaliseur ne bénéficie ni de droit de discussion ni de
celui de division.

♦ Les garanties réelles

Les garanties réelles constituent en l’affectation d’un bien mobilier en


garantie d’une créance. Cette affectation est irrévocable, jusqu’au
remboursement intégral du créancier.
Avant tout recueil de garantie,il est nécessaire au banquier de vérifier sur place
que le client est propriétaire des biens qu’il donne en garantie, et que le
représentant qui agit au nom de client est bien habilité de donner gage de tels
biens. Les garanties immobilières sont généralement constituées sous forme de :
-hypothèque.
-nantissement.

Partie 1 Chapitre2 le crédit d’investissement

1- -L’hypothèque

C’est une opération qui consiste à conférer au créancier un droit réel sur
les immeubles que le débiteur affectes en garantie de ses obligations ;
l’hypothèque doit être inscrite à la conservation des hypothécaires, a le droit de
faire saisir et vendre le bien grevé et de se faire payer sur le prix par référence
aux créanciers ; dans les sûretés immobilières, le banquier à intérêt à s’assurer
que la valeur du bien offert, en garantis est suffisante par rapport à son
engagement et que ce bien ne soit pas déjà hypothèque, c'est-à-dire que le client
doit présenter un certificat négatif délivré par le service d’hypothèque.

2- Nantissement

Le nantissement est une garantie offerte par l’emprunteur à un


créancier afin de garantir le remboursement d’un prêt. Cette garantie peut
correspondre à une hypothèque sur un immeuble à un bien corporel prenant la
forme de biens de consommation et de stock de l’entreprise, d’actions et
obligations, des effets négociables connaissement au certains biens incorporels
comme des brevets et de droit d’auteur.

41
Généralement, il est nécessaire de prévoir un nantissement lors des transactions
commerciales particulièrement lorsque des prêts sont consentis par des banques
ou tout autre organisme financier. Si l’emprunteur ne fait pas face à des
engagements, c'est-à-dire s’il ne rembourse pas le prêt à l’échéance, le créancier
peut réaliser la gage pour récupérer l’argent qui lui est du.
Il existe plusieurs types de nantissement :
**Nantissement de fonds de commerce.
**Nantissement du matériel et outillage.
** Nantissement sur véhicule automobile.

Malgré la multitude de garantie qu’un client peut présenter pour un


financement d’un crédit, cette dernière est soumise aux risques de non
remboursement qui peuvent être engendrés par les situations liées à l’entreprise
tel que l’environnement économique global de l’entreprise. A cet effet, le
banquier doit être prudent dans le financement d’un crédit bancaire.

Partie 1 Chapitre1 Cadre théorique

Conclusion

Il n’est pas aisé à un banquier d’accorder un crédit d’investissement, sur


seulement la demande. Il est tenu de mener une enquête rigoureuse en vérifiant
la consistance et la viabilité du projet. Il doit obligatoirement s’entourer d’un
maximum de sécurité (garanties) afin de parer aux éventuels risques au sens
large du terme.

42
Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit


d’investissement

L’octroi d’un crédit d’investissement par la banque doit impérativement


répondre a des critères que celle-ci est un droit d’exiger afin de se prémunir
contre d’éventuels risques.
Des formalités qui permettent à la banque une étude approfondie du projet à
financer, à titre d’exemple la situation financière du demandeur de crédit, son
implantation, son environnement, ses moyens humains et matériels, son activité
si l’entreprise est opérationnelle ou l’activité projetée.
A travers les informations que nous avons pu recueillir auprès de différents
acteurs exerçant au niveau des différentes banques implantées (BNA, BADR,
CPA, BDL,…), les procédures d’octroi de crédit d’investissement pour
l’ensemble de ces banques sont presque identiques.

43
Nous essayerons de rapporter et de développer de mieux que nous pouvons, les
processus mis en œuvre par le demandeur et la banque et aussi d’expliquer
l’utilité de tons les documents fournis au dossier.

Section1 le montage et évaluation d’un dossier


d’investissement
L’examen d’une demande de crédit d’investissement se fait sur la
base d’un dossier que le promoteur est tenu de déposer au niveau de l’agence
domiciliataire.

1-1 Les documents constitutifs du dossier de crédit


d’investissement

A / La demande de l’investissement

Etablie conformément au canevas joint en annexe X et, est signé par la


personne habilitée à engager la société. L’agence devra s’assurer que toutes les
rubriques prévues dans le canevas suscité ont été correctement renseignées.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

B / Documents administratifs

♦ Copie légalisée des statuts pour les personnes morale.


♦ délibération des associés autorisant le gérant à contracter des
emprunts bancaires si cette disposition n’est pas prévue dans les
statuts.
♦ Copie légalisée du registre du commerce ou toute autre
autorisation ou agrément d’exercer.
♦ Copie légalisée du BOAL (Bulletin Officiel des Annonces
Légales).
♦ Copie légalisée du titre de propriété, acte administratif, bail de
location du terrain et/ou du local d’exploitation.
♦ Délibération du conseil d’administration autorisant
l’investissement pour les entreprises publiques économiques
(EPE).

C / Documents comptables

44
♦ Bilan définitif et TCR y compris les annexes réglementaires des
trois (3) derniers exercices clos à réclamer dans les mêmes
conditions que pour une demande de crédit d’exploitation.
♦ Bilans et TCR prévisionnels étalés sur la durée du crédit sollicité et
dument signés par un responsable habilité.

♦ Pièces fiscales et parafiscales récentes (-3 ans) et apurées pour les


marchandises en activité et déclaration d’existence pour les
entreprises n’ayant pas encore exercé.

D / Documents économiques et financiers

Une étude technico-économique du projet comprenant :

♦ Une note sur l’opportunité du projet.


♦ La fiche technique.
♦ La structure des coûts.
♦ La nature des crédits.
♦ La structure de financement.
♦ La structure des coûts de production et des pris de vente.
♦ L’évolution des TCR étalée sur la durée du crédit sollicité.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

♦ Factures pro forma et/ou contrats commerciaux récents pour les


équipements à acquérir.
♦ Etat descriptif et estimatif des travaux de Génie Civil et Bâtiment
restant à réaliser établi par un bureau d’architecture agrée.
♦ Tout justificatifs des dépenses déjà réalisées dans le cadre du
projet.

E / Documents techniques

♦ Permis de construire en cours de validité.


♦ Plan de masse et de situation du projet à réaliser.
♦ Plan d’architecture et charpente.
♦ Etude géologique du site et l’autorisation de concession délivrée
par l’autorité compétente pour les projets de carrière.
♦ Etude d’analyse de la qualité du gisement pour les projets de
production de matériaux de construction et autres.

45
Ces documents concernent les projets de construction.

1-2 Etudes technico-économique

Sur la base des documents remis par le promoteur, l’agence aura à


procéder à une étude destinée notamment à :
-Identifier avec précision le projet.
-estimer sa rentabilité prévisionnelle.
-dégager la structure de financement la plus appropriée.

A- Présentation du projet

Cette première phase consistera en une présentation générale du


programme d’investissement envisagé et ce à la fois au plan physique et au
plan financier.

• Identification du projet

Il s’agit de préciser la nature exacte de l’investissement envisagé à


travers les rubriques ci-après :

-la nature de l’investissement (projet neuf, renouvellement ou extension)


Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

- implantation.
-branche d’activité.
-nature des produits et capacité de production.
-coût de l’investissement en dinars et en devises.
-nombre d’emplois à créer.
-avantages fiscaux et parafiscaux.

B- Structure de financement envisagée par le client

Montant Pourcentage Déjà réalisée


Part d’autofinancement
Crédit interne
Crédit externe

C- Détail du coût de l’investissement par rubrique

46
Le détail du programme d’investissement présenté par le promoteur
dans le canevas de demande de crédit doit faire l’objet d’un examen
minutieux rubrique par rubrique, pour assurer notamment que les coûts sont
correctement évaluées (factures définitives ou pro forme, contrat).

♦ Frais préliminaire : cette rubrique englobe toutes les dépenses


engagées par le promoteur pendant la phase de maturation du
projet et avant le lancement des travaux de réalisation de l’usine.

Ces dépenses portent essentiellement sur :


-les frais d’étude et engineering (architecture, béton armé,
étude de sol et topographie).
-les frais d’installation du chantier.
-les frais d’analyse des gisements de matière première.
-les frais de prospection et prise de contrat avec les différents
fournisseurs potentiels et entreprises de réalisation.
-les frais de constitution de la société (statut, registre de commerce).

♦ Terrain : indique le coût d’acquisition de terrain ou sa valeur


vénale

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

♦ Génie civil et bâtiment : cette rubrique comprend toutes les


dépenses destinées à la construction de l’usine et à son
aménagement à savoir :
-terrassement.
-gros œuvres et corps d’état secondaires.
-voiries et réseaux divers (VRD)
-autres.

♦ Equipement et production : comprend les équipements et


matériels de production acquis ou à acquérir dont le coût en dinar
et en devises, doit être justifier par des factures pro forma
définitives ou contrats retenus dans le cadre du projet
d’investissement.

♦ Equipement auxiliaire : cette rubrique est composée de dépenses


liée aux équipements d’appoint tels que :
- groupes électrogènes.

47
-forage des puits et taches d’eau.
-poste transformateur.
-équipements de sécurité (extincteurs).

♦ Matériel de transport et de manutention :


-camion et semi-remorque.
-véhicule utilitaires.
-véhicule de transport de personnel.
-chariot élévateur, monte, charge.

♦ Matériel et mobilier de bureau :


-Mobilier.
-machine à écrire et à calculer.
-équipement informatique,…

♦ Frais d’approche : cette rubrique comprend les frais et


commissions inhérents au matériel à importer.
-assurance de transport (maritime, aérien et terrestre)
-droits de douane et taxes.
-frais d’emmagasinage, de manutention et transport jusqu’au
site
-frais de transit.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

♦ Montage, essais et mise en route : il s’agit des frais montage des


équipements et leur mise en route par le fournisseur et/ou tout
autre intervenant qualifié. ces frais concernent :
-le coût des prestations.
-les frais de séjour des techniciens étrangers.
-la valeur des matières premières et consommable ayant servis
aux différents essais techniques.

♦ Formations : frais de formation à l’étranger ou à l’intérieur du


pays du personnel d’encadrement appelé à faire fonctionner
l’usine.

♦ Intérêt interbancaires : il s’agit d’intérêt se rapportant à la


période différée.

♦ Fonds de roulement de démarrage : toutes les dépenses


d’exploitations (frais de personnel, matière premières et

48
consommable,…) nécessaire pour un cycle de production qui est
généralement de deux (2) à trois (3) mois.

Section 2 analyse de la rentabilité du projet

Le souci majeur du banquier consiste à s’assurer de la rentabilité du


projet et par la même de la capacité de l’entreprise à faire face au
remboursement des crédits à mettre en place. Pour ce faire, il se basera
essentiellement sur les précisions d’activités et de chiffre d’affaire. Il aura donc
à examiner les tableaux des comptes des résultats prévisionnels étalés sur la
durée du crédit sollicité.

A travers les tableaux de compte de résultat prévisionnel, le banquier


cherchera essentiellement à déterminer le cash-flow ou la capacité
d’autofinancement, élément fondamental dans l’appréciation du risque lié au
crédit d’investissement.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

A- La capacité d’autofinancement

Destinée à la couverture des échéances de remboursement de crédit


bancaire, elle se calcule comme suit :

Capacité d’autofinancement = résultat net +dotation aux amortissement

L’évolution de la capacité d’autofinancement au cours du période


considéré est à mettre en parallèle avec le tableau d’amortissement des crédits
bancaires.
Ce tableau d’amortissement établi en tenant compte :
-du montant du crédit.
-de la durée du crédit.
-de la période de différé.
-du taux d’intérêt.

Années/Rubriques 1 2 3 4 5

49
Principal
Intérêt
Total annuité de remboursement

Le tableau ci-après permet de déterminer le taux de couverture du service


de la dette par le cash-flow.

Tableau de détermination du taux de couverture, du service de la dette

Rubrique/années 1 2 3 4 5
Capacité d’autofinancement
Annuité de remboursement
Ecart (positif ou négatif)

Ce tableau indique dans quelles conditions et à partir de quel moment


l’entreprise sera en mesure de faire place aux échéances du crédit
d’investissement.
Généralement, compte tenu de la montée en cadence, l’équilibre n’est atteint
qu’au bout de la deuxième année

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

B- Méthode de détermination de la rentabilité d’un projet

Pour déterminer la rentabilité d’un projet, plusieurs méthodes peuvent


être utilisées, nous citeront principalement :
-Le délai de récupération.
-La valeur actuelle nette (VAN).
-L’indice de rentabilité (IR).

Les méthodes utilisent des données actualisées, c'est-à-dire des valeurs


prévisionnelles affectées d’un cœfficient d’actualisation de manière à les rendre
comparable à la date de l’étude.
La formule permettant d’obtenir le coefficient d’actualisation (An) est la
suivante

An = 1/ (1+T) = (1+T)

50
a Nombre d’année.
T Le taux d’actualisation qui dans l’option bancaire est assimilé aux taux
d’intérêt débiteur.

♦ Le délai de récupération

Le tableau de détermination du délai de récupération peut se


Présenter comme suit :
Années 1 2 3 4 5
Cash-flow
Cash-flows
cumulés

Le délai de récupération peut être déterminé :

• A partir des cash-flows simples, s’appelle le délai de récupération


simple. Il correspond dans ce cas au temps nécessaire pour que le
calcule des cash-flows simple soit égal au coût de l’investissement.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

• A partir des cash-flows actualisés, on l’appellera le délai de


récupération actualisé. Il correspond au temps nécessaire pour que le
cumul des cash-flows actualisés à un taux préalablement choisi soit
égal au coût de l’investissement.
Pour le banquier, ce délai est apprécié favorablement s’il est inférieur à la
durée du crédit.

♦ La valeur actuelle nette (VAN)

C’est la différence entre les cumuls des cash-flows actualisés et le


coût de l’investissement.

Si la VAN est positive, le projet est rentable.


Si la VAN est négative, le projet n’est pas rentable.

♦ L’indice de rentabilité (IR)

51
Il s’agit d’un ratio permettant de mesure le rendement du projet
envisagé sur la base du dinar investi.

Cumul des cash-flows actualisés


IR =
Coût de l’investissement

Si IR est inférieur à 1 le projet n’est pas rentable.

Le taux de rendement interne

C’est le taux d’actualisation qui rend nulle la VAN.


Autrement dit, c’est le taux auquel le cumul des cash-flows actualisés est
exactement égal au coût de l’investissement.

Si le TRI est supérieur au taux d’actualisation, le projet est rentable dans la


mesure ou les cash-flow dégagés.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

C- la structure de financement

L’entreprise qui sollicite un crédit d’investissement propose la


structure de financement du projet envisagé.
Cette structure est précise dans la demande de crédit.
L’étude faite par l’agence dans les conditions développées ci-dessus
débouche sur une structure de financement jugé la plus adéquate au regard
notamment :

• De la rentabilité prévisionnelle du projet.


• De la capacité de remboursement de l’entreprise.
Des risques liés au financement à mettre en place.

Cette structure de financement peut se présenter comme suit :

52
montant Pourcentage (%) Déjà réalisé
Part
d’autofinancement
CLMT internes
CLMT externes

Section 3 Procédure de mise en place des crédits


d’investissement

A l’instar des crédits d’exploitation, la mise en place d’un crédit


d’investissement est subordonnée à l’accord préalable du comité de crédit
habilité.
Cet accord doit obligatoirement être matérialisé par une lettre d’autorisation de
crédit régulier sur le formulaire et notifier dans les mêmes conditions que pour
les d’exploitation.

A-L’objet du crédit
Les crédits octroyés par la banque sont destines exclusivement à
financer la part du projet qu’elle a pris en charge.
Il ne doivent en aucun cas être détournés de l’objet au quel ils sont destines.
Pour ce faire le principe du paiement direct au fournisseur doit être
rigoureusement respecté.

Partie 1 Chapitre 3 les procédures d’octroi d’un crédit d’investissement

B- Période de différée

Si une période de différée est prévue dans la lettre d’autorisation de


crédit, elle commence à couvrir à partir de la première utilisation du crédit.

C-Les garanties

La décision de la banque de participer au financement d’un projet


d’investissement est prise sur la base d’une étude globale sur l’entreprise et sur
la rentabilité financière du projet, autrement dit, avant de marquer son accord, la
banque s’assure que la surface financière de l’entreprise est correcte et à travers
la réalisation du projet envisagé, l’entreprise concernée sera en mesure de faire
face au remboursement du crédit à mettre en place.

53
Néanmoins, il est sécurisant pour la banque de se prémunir contre les alias en
prenant des garanties adéquate facile à recueillir et à réaliser en cas de
contentieux les garanties seront précisent dans la lettre d’autorisation de crédit.

D-Les conditions

La mise en place des crédits d’investissement est généralement


subordonnée à la réalisation de conditions qui seront détaillés, au même titre que
les garanties ; dans la lettre d’autorisation du crédit.

Parmi les conditions figure la signature d’une convention de crédit précisant


notamment les modalités d’utilisation crédit et son remboursement.

En conclusion, les agences doivent s’en tenir strictement au terme et


précision de la lettre d’autorisation du crédit et saisir en cas de difficulté selon le
cas de la succursale de rattachement, la direction des affaires juridiques,…

Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre toutes les procédures d’octroi d’un
crédit d’investissement à commencer par le montage du dossier, son évaluation,
l’étude et l’analyse du projet et la mise en place de celui-ci, si le client obtient
l’accord de sa banque et demare l’activité. Mais, il y a des cas ou la banque
refuse de financer son client, et dans ce cas le client peut faire un recours qui
met 15 jours généralement pour avoir une réponse.
Il faut préciser aussi que dans le recours il y a des changements qui peuvent
concernés les taux d’intérêt, le montant demandé,…

Partie 1 conclusion

Conclusion

Les investissements sont nécessaire à l’entreprise pour réaliser la


production de ses biens, dans le but de réaliser l’accroissement de la richesse des
propriétaire de l’entreprise et par conséquent la valeur de cette dernière,
l’opération d’investissement peut avoir des buts spécifiques : augmentation de la
productivité, diversification des activités, amélioration des conditions de travail.

54
Chaque investissement induit l’élaboration d’un projet qui devra être
concrètement financé, cela en utilisant des différents modes de financement, le
moyen le plus utilise par les entreprises, est l’emprunt, à travers des crédits
octroyés par les banques.
Le banquier dans son étude, recherche la rentabilité du projet et proposera par
conséquent le montant du crédit et la durée de son remboursement, sachant que
toute décision de crédit doit être prise en fonction de l’appréciation des risques
et sa rentabilité.
Cependant, la confiance n’est pas le critère le plus pertinent, en matière de
décision de financement, il faut qu’il y ait une large connaissance des
solliciteurs, et une documentation complète concernant l’objet de ce crédit.

Partie 2 Introduction

Introduction

Les destinataires potentiels d’une analyse sont très varies


actionnaires, investisseurs, économistes, banquiers fournisseurs. Or chacun
d’entre eux est guidé par préoccupations sensiblement différentes (vente ou
achats de titres, octrois des crédits…etc.) mais au cours du raisonnement par une
pondération différente des divers critères d’appréciation.

55
Les opérations bancaires (distribution de crédits octrois de
garantie….etc.) doivent être analysées comme des services rendus à l’entreprise.
Comme toute prestation des services, elles ont un coût, fonction de rémunération
et des charges de la collecte des ressources, mais également de divers risques
pris par le banquier.

Si statistiquement ces risques pèsent un général moins lourd dans le


compte d’exploitation de la banque que les autres charges de gestion (intérêts
versés aux déposant, charge de personnel.....) ils représentent pour un, crédit
donné au premier rang des préoccupations de l’exploitation de base .or ces
risques sont largement en fonction de la situation financière ders emprunteurs.

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

Chapitre 1 Le diagnostic financier

Pour le faire, le banquier utilise un certain nombre de documents et de


concepts. Il fera alors un diagnostic général ouis un diagnostic particulier et
enfin il calculera et appréciera un certain nombre de ratios. Ces derniers
permettent au banquier de prendre la décision adéquate.

56
Section 1 Etudes de documents comptables
Chaque entreprise doit obligatoirement éditer en fin d’exercice les
documents comptable (le bilan, le TCR) que nous essayons d’explicités leurs
rubriques et voir les indications qu’ils peuvent lui fournir.

1.1 Le bilan

Le bilan est un tableau qui récapitule à une date précise l’ensemble du


patrimoine de l’entreprise, c’est à dire les biens mis en exploitation et les
capitaux qui ont financé l’acquisition de cet effet. Le bilan donne un inventaire
de tous ce que l’entreprise possède (actif) et les capitaux dont elle dispose
(passif).

L’analyse du bilan comptable permet d’avoir une idée sur la structure


du capital de l’entreprise et l’évaluation des éléments qu’il contient nous permet
de connaître la valeur de l’entreprise .Le bilan est constitué de deux (2)
colonnes égales – l’actif et le passif).

A. L’actif du bilan

Il contient les investissements, les stocks et les créances.

• Les investissements
Ce sont les biens et les valeurs achetées ou crées par l’entreprise
pendant plusieurs années

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

• Les investissements incorporels


On peut ni les voir ni les toucher, ce sont des investissements
immatériels (fonds de commerce, les brevets ….)

• Les investissements corporels


Ils se composent de l’ensemble des moyens de production (bâtiments,
matériel de transport…...)

57
• Les immobilisations financières
Constitués essentiellement de titres de participation titre de placement,
prêt à long terme.

• Les stocks
Ce sont des biens acquis ou crées nécessitent leur mis en magasin ; ils
sont destines à être revendus ou être consommés pour les besoins de la
fabrication ou de l’exploitation
Exp. => marchandises, matières première.

• Les créances :
Ce sont les droits acquis par l’entreprise à la suite de ses relations avec
les tiers
Exp. : les clients, l’achat de titre, les avances ……….etc.

B. Le passif du bilan

On peut regrouper les postes du passif sous deux grandes rubriques :


les fonds propre et les dettes.

• Fonds propres
Ce sont les fonds apportés par l’exploitant ou les associés lors de la
création de l’entreprise, ou à l’occasion d’augmentation du capital, ainsi que
les fonds laissés à la disposition de l’entreprise (bénéfices non distribués,
réserves….)

• Dettes
Représente l’ensemble des obligations contractées par l’entreprise à
l’occasion de ses relations avec les tiers
Exp. : fournisseurs….

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

Remarque

♦ Les postes de l’actif sont placés en fonction de leurs liquidités


croissantes.

♦ Les postes du passif sont classés selon leurs exigibilités croissantes.

ACTIFS (emplois) PASSIFS (ressources)

58
Tous ce que l’entreprise possède : Tous ce que l’entreprise doit :
terrains, constructions stocks, -à ses actionnaires (capital social et
matériels, créances, dépôts bancaire, réserves)
caisse. -à ses préteurs (emprunt à long, moyen
et court terme)

1. 2 Les engagements hors bilan

En dessous du bilan apposait, parfois un tableau des engagements hors


bilan :
♦ au dessous de l’actif sont inscrit les engagements reçus par l’entreprise
(aval, cautions, garanties) qui sont des opérations dont l’exécution
éventuelle pourrait modifier le montant ou la consistance des dettes de
l’entreprise.

♦ au dessus du passif sont inscrit les engagements données peuvent ne pas


correspondre aux engagements reçus. (il n y a pas l’obligation
d’équilibre entre les deux rubriques)

1. 3 Le tableau des compte de résultat (TCR)

Il fait apparaître en valeur toutes les charges de l’entreprise (achat, frais


personnel, dépenses d’énergie et de transport impôts frais financier …….) et
toutes les recettes perçues (industrielles ou financières) et par différence, le
bénéfice ou la perte résultant le tableau des comptes de résultat reprend
l’ensemble des produits et charge de l’exercice.
Il permet d’apprécier :
- le niveau et l’évolution de l’activité.
- Le niveau et l’évolution de la rentabilité.

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

 L’activité de l’entreprise

La première partie du tableau représente les instruments de mesure


d’activité :

• Le chiffre d’affaire

59
C’est le montant des marchandises des productions vendues, données
en valeur nette, après déduction des remises et restournes accordées aux
clients

• Marge brute
C’est le résultat brut réalisé sur l’opération de vents ou de
marchandises.
• Valeur ajoutée
Elle est égale à la valeur des biens et de services incorporés dans le
processus de production (consommation interbancaire). Elle est l’indicateur
de la richesse que l’entreprise apporte à l’économie.

 La rentabilité de l’entreprise

• Le résultat d’exploitation
Il exprime le surplus dégagé par l’exploitation après rémunération des
facteurs économiques privilégies (personnel et Etat) et prise en compte de
l’amortissement, c’est le revenu avant impôt laissé par l’exploitation courante
aux différents actionnaire et banquiers.

• Le résultat hors exploitation


C’est un résultat dégagé par les opérations hors exploitation.

• Le résultat de l’exercice
C’est le calcul de l’impôt (IRG ou IBS)

• Impôts sur les bénéfices


C’est un impôt qui frappe les bénéfices des commerçants selon la
forme juridique de l’entreprise et les règles de la fiscalité (IRG / IBS)

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

• Le résultat de l’exercice
Il représente le résultat net de l’entreprise et qui exprime le solde
résiduel du résultat après prise en compte des opérations de réparation
(participation des salaries, impôts……)

Le TCR (tableau des compte de résultat) présentation)

60
N° LIBELLE M.DEBIT M.CREDIT
70 Marchandises vendues **
60 Marchandises consommées **
80 Marge brute
80 Marge brute **
71 Productions vendue **
72 Productions stockées **
73 Production de l’entreprise pour elle même **
74 Prestations fournies **
75 Transfert de charges de production **
61 Matières et fournitures consommées **
62 services **
81 Valeur ajoutée
81 Valeur ajoutée
77 Produits divers **
78 Transfert de charge d’exploitation **
63 Frais de personnel **
64 Impôts et taxes **
65 Frais financiers **
66 Frais divers **
68 Dotations aux amortissements et provisions **
83 Résultats d’exploitation
79 Résultats hors exploitation **
69 Charges hors exploitation **
84 Résultats hors exploitation
83 Résultats d’exploitation
84 Résultats hors exploitation
88 Résultats brut de l’exercice
0
88 Participation des travailleurs au bénéfice de
8 l’entreprise
88 Impôts sur le bénéfice
9
88 Résultat de l’exercice

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

Section 2 l’étude de documents financiers


Le bilan présenté par l’entreprise doit faire l’objet d’un reclassement
suivant des considérations financières et non seulement comptables.

61
2. 1 Définition

Le bilan financier peut être défini comme étant le bilan comptable


retraité en fonction de certain critères qui intéressent particulièrement les
banques.
L’objectif du bilan financier consiste a savoir si l’entreprise serait solvable en
cas de cessation d’activité.

2. 2 Le principe de classement

Les comptes du bilan financier sont classés selon des principes leur
degré de liquidité et les comptes du passif sont classés selon leur degré
d’exigibilité.

2 .3 La structure du bilan financier

On désigne par la structure l’ensemble des relations qui caractérisent les


éléments constitutifs du bilan financier

 Structure de l’actif

L’actif du bilan financier est classé par ordre de liquidité croissante, il


contient (4) catégories financière.

♦ Les valeurs immobilisées (actif fixe)

On trouve dans cette catégorie tous les biens qui ont un caractère durable
(à plus d’une année) .l’entreprise les a acquis dans le but de les conserver
longtemps, car leur vente risque de perturber le fonctionnement de l’entreprise.

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

♦ Les valeurs d’exploitation

Cette catégorie concerne tous les stocks de l’entreprise .Elle fait


constamment l’objet de transformation en rapport avec le cycle de production.

62
Les valeurs d’exploitations sont classées selon leur degré de finition. De ce fait
le degré de liquidité des valeurs d’exploitation est très variable en raison de leurs
diversités mais ils sont plus liquides que actif immobilisé.

♦ Les valeurs réalisables

Ce sont les créances que l’entreprise détient et qui sont dans l’attente
d’être reconverties.

♦ Les valeurs disponibles

Ce sont les valeurs liquides de l’actif, en résumé, les valeurs


d’exploitation, les valeurs réalisables et les valeurs disponibles sont appelées
« actif circulant » par opposition a l’actif fixe.

 Structure du passif

Les éléments qui composent le passif du bilan financier sont classés par
ordre d’exigibilité croissante.
Le passif du bilan financier fait apparaître deux grandes rubriques :
- les capitaux permanents
- le passif circulant.

♦ Les capitaux permanents

Ils constituent en sous rubriques qui sont les fonds propres et les DLMT
(dettes long et moyen terme).

• Les fonds propres

Ce sont des fonds mis à la disposition de l’entreprise à titre permanent


c'est-à-dire jusqu'à liquidation. Ces fonds provisoirement des apports des
associes, des réserves, des subventions des investissements.

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

• Les dettes a long terme

Ce sont des sommes que l’entreprise doit rembourser dans un délai qui
dépasse une année. Ces dettes à long et moyen terme sont classées dans « dettes

63
d’investissement » cependant le la quotte part des dettes à long et moyen terme
exigible dans les prochains mois et reclassées dans les dettes à court terme.

♦ Le passif circulant

Il représente les dettes à court terme

• Les dettes à court terme

Ce sont des sommes que l’entreprise doit rembourser dans un délai qui
ne dépasse pas une année.
Enfin il faut noter que la dette à long et moyen terme et les dettes à court terme
représentent les capitaux étrangers (ressources externes)

La représentation du bilan financier

ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT


-Actif immobilisé -capitaux permanents
-Actif circulant * fonds propres
* valeurs * DLMT
d’exploitation -passif circulant
* valeurs réalisables * DCT
* valeurs disponibles
TOTAL TOTAL

2.2 Le passager du bilan comptable au bilan financier

L’utilisation du bilan comptable pour un diagnostic n’est pas pratique.


Aussi il est nécessaire d’effectuer un certain nombre d’opération pour adopter le
bilan comptable aux impératifs du diagnostic.
Plusieurs modifications doivent être opérée sur le bilan comptable pour
obtenir le bilan financier, ces modifications concernent :

Partie 2 Chapitre 1 le diagnostic financier

- les retraitements
- les reclassements
- les retraitements des actifs sans valeurs

64
 Les retraitements

Cette opération s’applique uniquement à l’actif du bilan pour dégager la


valeur vénale de ses éléments après la réévaluation de ces derniers, cette
réévaluation est fluctueuse puisqu’elle peut aboutir :
• Aux moins valeurs : lorsque la valeur vénale est inférieure à la
valeur nette comptable.
• Aux plus values : lorsque la valeur vénale est supérieure à la
valeur nette comptable.

Les plus values et les moins values sont englobées dans le compte 15 «
écarts de réévaluation » qui sont ajoutées fonds propres dans le cas ou les plus
values sont supérieures aux moins values, et dans le cas contraire, elle sont
déduites.

 Les reclassements

Pour effectuer des reclassement il faut tenir compte des échéances, c'est-
à-dire le reclassement de l’actif selon le degré de liquidité croissante, par contre
le passif selon le degré d’exigibilité croissante.

 Les retraitements des actifs sans valeur

Ce sont des actifs qui n’ont aucune valeur marchande parmi eux nous
retrouvons :
- les frais préliminaires
- les pertes de l’exercice
- les créances irrécouvrables.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

Chapitre 2 Les méthodes de l’analyse


Financière

65
Le but essentiel de l’analyse financière est la recherche et le maintien
des conditions de l’équilibre financier, la solvabilité et la rentabilité de
l’entreprise pour faire face, trois méthodes complémentaires sont utilisés :
- La méthode des masses financières.
- La méthode des ratios.
- L’analyse prévisionnelle.

Section 1 La méthode des masses financières.


Elle répond aux trois objectifs de l’analyse.

1.1 L’équilibre financier

L’équilibre financier du bilan est atteint lorsque les emplois durables


sont financés par des ressources stables.
L’étude de cet équilibre utilise trois indicateurs de base qui sont les suivant :
- Le fond de roulement (FR).
- Le besoin en fond de roulement (BFR).
- La trésorerie (T).

A. Le fond de roulement

Le fond de roulement est l’excédent des capitaux permanents sur les


valeurs immobilisées dédiées au financement du cycle d’exploitation.
En d’autre terme ; Le fond de roulement (FR) est un outil essentiel dans
l’analyse financière, il permet de mesurer les conditions de l’équilibre financier,
il est ainsi associé à l’examen du problème posé par le maintient d’un certain
niveau de liquidité.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

- Calcul du fond de roulement

66
La détermination de l’équilibre financier peu être abordé de deux
façons, qui se rattachent aux deux pôles traditionnels de l’analyse financière à
savoir :
- La question de financement à long terme.
- La question de la trésorerie à court terme.

Le « FR » peut être calculé par deux méthodes :

- Par le haut du bilan.


- Par le bas bilan.

*Par le haut du bilan

Le « FR » représente dans ce cas l’excédent des capitaux permanents


par rapport aux immobilisations, cette méthode met l’accent sur l’équilibre des
emplois à long terme et les fonds permanents ; On reteint ainsi le fond de
roulement par l’égalité suivante :

FR = Capitaux permanents - Les immobilisations

IMMOBILISATION FONDS PROPRES


Capitaux
Permanents
FR DLMT

*par le bas du bilan

Le fond du roulement représente ici l’excèdent des capitaux circulants


par rapport aux dettes à court terme.
Cette méthode met l’accent sur l’équilibre des emplois à court terme et les
dettes à court terme.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

FR = Capitaux circulants - DCT


67
Actifs FR
Circulants
DCT

Le fond de roulement se compose de deux parties :

• Fonds de Roulements Propres (FRP)

Il est constitué de la fraction des fonds propres qui ont servi le


financement des immobilisations.

FRP = Fonds propres - Immobilisations

• Fonds de Roulements Etrangers (FRE)

Il représente la différence entre le « FR » total (FRT) et le fonds de


roulements propres (FRP).

FRE = FRT - FRP = DLMT

B. Le Besoin de Fonds de Roulements (BFR)

Le « BFR » peut être défini comme étant la partie des valeurs


d’exploitation (VE) et les valeurs réalisables (VR) non financées par les DCT.
Le « BFR » permet de maintenir un certain niveau de liquidité suffisant en
fonction de volume des biens qui participent au cycle d’exploitation et de
volume de crédit qui finance ce cycle.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

BFR = Valeurs Réalisables (VR) + Valeurs d’Exploitation (VE)


-68 Passif Circulant (DCT)
Le « BFR » est indisponible pour réaliser une harmonie entre le degré de
liquidité de biens et le degré d’exigibilité des fonds qui ont financé l’acquisition
de ces biens.

C. La Trésorerie (T)

L’étude de la trésorerie est importante dans la mesure où, elle


représente l’une des parties les plus sensibles du bilan est qui est souvent
examinée en première position dans l’analyse financière.
L’étude de la trésorerie permet aussi de savoir si l’entreprise est en mesure
d’honorer des engagements.
On peut définir la trésorerie comme étant le montant des disponibilités à vue
possède par l’entreprise de manière à pouvoir courir sans difficulté des dettes
qui arrivent à l’échéance.
Son calcul se fait de la façon suivante :

T = Valeurs Disponibles - Découvert Bancaire

En cas de découvert bancaire :

Ou
T = Valeurs Disponibles T = FR - BFR

La trésorerie peut être :


-Nulle, si le FR = BFR.

-Positive, si FR est supérieur au BFR.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

-Négative, si FE est inférieur au BFR

69
2.2 La solvabilité

La solvabilité se définit comme la capacité de l’entreprise à


assurer le règlement de ses dettes en fin d’échéance, la solvabilité de
l’entreprise est aussi la capacité à supporter les pertes.
Elle est appréciée par la notion de la surface net comptable, c'est-à-dire de
l’actif net réel. Cette méthode retrace le passage de bilan comptable au
bilan financier, ou il est enregistré les moins values et les plus values.
L’actif net réel se calcule selon la formule suivante :

Actif net réel =actif net comptable + (les plus values + les autres
réserves) – (les moins values + autres dettes) –actif sans valeur.

D’ou

L’actif net comptable = capital social + reports à nouveau + résultat


de l’exercice

2.3 La rentabilité

La rentabilité est un concept qui permet de comparer au moyen


mis en œuvre. Son étude consiste à voir si l’activité dégage des bénéfices ;
s’il y a de l’autofinancement et comment se forme le résultat.
La mesure de la rentabilité des investissements repose essentiellement sur
le concept de cash-flow.

Le cash-flow est un solde des flux de trésorerie engendrés par un


investissement à la clôture d’une période. Il se calcule comme suit :

Cash-flow = Bénéfice net comptable + Dotation aux amortissements


+ Dotation aux provisions à caractère de réserves.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

Section 2 La méthode des ratios

70
2-1 Définition

Un ratio est rapprochement entre deux données chiffrées, (deux


grandeurs significatives de l’activité de l’entreprise), aptes à rendre compte de
la situation d’une entreprise sans l’un ou l’autre de ses aspects : activité,
structure financière, rendement économique, rentabilité, ….

2-2 L’utilités des ratios


Un ratio n’a pas de signification par lui-même, il n’a qu’une valeur
relative et sert à établir des comparaisons :
- Soit de l’entreprise par rapport à son passée.
- Soit de l’entreprise par rapport à sa branche d’activité.
- Soit de l’entreprise par rapport à des ratios de référence (analyse du
banquier).

En matière de crédit d’investissement, les ratios utilisés, renseignent sur


l’aptitude de l’entreprise à faire des bénéfices, en même temps qu’ils retracent
sa gestion et sa rentabilité au travers de son activité et des capitaux investis.

La banque a tendance, en matière de financement des crédits


d’investissement, à se servir des ratios suivants :
- L’autofinancement.
- Les fonds propres sur endettement à terme d’investissement.
- L’autofinancement sur endettement à terme d’investissement.

2-3 Les principaux ratios

On se limitera dans cette étude aux ratios financiers les plus important
qu’on puisse classé en trois catégories :
- Les ratios de structure.
- Les ratios de gestion.
- Les ratios de rentabilité.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

A. Les ratios de structure

71
Ce sont les ratios qui caractérisent la situation financière de l’entreprise à
un moment donné et qui expriment les relations qui existent entre les éléments
de l’actif et de passif, ils sont les suivants :

 Autonomie financière : Ce ratio exprime le degré d’indépendance


financière de l’entreprise. Un ratio ≥ 1 est un ratio convenable, s’il est > 0,66 la
situation est acceptable, il se calcule ainsi :

Fonds propres
Autonomie financière =
Total des dettes

 Endettement à long terme : Ce ratio qui fait ressortir dans les capitaux
permanents la part des emprunts doit être ≥ 2, il se calcule ainsi :

Endettement à long terme = Capitaux permanents


DLMT

 Equilibre financier : Ce ratio vérifie si la règle de l’équilibre financier


est respectée, il se calcule ainsi :

Equilibre financier = Capitaux permanents


Immobilisations nettes

- Si ratio =1 Fond de roulement = 0 ; c’est l’équilibre financier


minimum.
- Si ratio >1 Les ressources stables financent non seulement les actifs
immobilisés mais également une partie des actifs circulant.
- Si ratio < 1 Le fond de roulement net est négatif, cela signifie qu’une
partie des actifs immobilisés est financé par les DCT.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

72
 Financement stable des capitaux circulants

Ce ratio exprime la part des capitaux circulants financés par une


partie des capitaux permanents. Il faut surveiller l’évolution de ce ratio, il
se calcule ainsi :

Financement stable des capitaux circulants = Fonds Propres


Actif circulant

 Financement Propres des Immobilisations

Ce ratio indique la part des fonds propres dans le financement des


immobilisations. Il nous renseigne sur l’existence d’un fond de roulement
propre, il faut surveiller l’évolution de ce ratio, il se calcule ainsi :

Fonds propre
Financement propre des immobilisations =
Valeur immobilisée nette

 Capacité de remboursement

Ce ratio mesure l’aptitude de l’entreprise à couvrir ses DLMT


grâce à la ressource interne généré par son activité. Le banquier
considère que trois années constituent la durée maximale de
remboursement, il se calcule ainsi :
DLMT
Capacité de remboursement =
CAF
 Liquidité générale

Il permet de mesurer la solvabilité de l’entreprise à court terme.


Compte tenu du délai, moyens de transformation des stocks et des
créances en liquidité, il se calcule ainsi :

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

Actif circulant

73
Liquidité générale =
DCT

- Si il est <1 Le fond de roulement est négatif, c’est à dire que les DCT
financent la totalité des stocks et des créances et même une partie des
immobilisations.

 Liquidité réduite

Ce ratio indique si les valeurs réalisables et les valeurs disponibles


sont suffisantes pour couvrir le remboursement des DCT, ainsi la grande
distribution peut fonctionner avec, un ratio < 1 car on vend en comptant
des produits qu’on payera plus tard, il se calcule ainsi :

Valeurs Réalisables + Valeurs disponibles


Liquidité réduite =
DCT

 Liquidité immédiate

Ce ratio est généralement < 1, dans le cas contraire la trésorerie


certainement excessive et donc mal géré, il se calcule ainsi :

Valeurs disponibles
Liquidité immédiate =
DCT

B. Les ratios de gestion (rotation)

Ils viennent compléter les ratios de structure en prenant en


considération le volume d’activité de l’entreprise et en particulier en mesurant
la vitesse de rotation des flux réels (stocks) et des flux financiers (créance et
dette).

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

 Vitesse de rotation des marchandises

74
Ce ratio exprime le nombre de fois de renouvellement de stock de
marchandise durant la période de renouvellement, il se calcule ainsi :

Marchandise consommée
Vitesse de ratio des marchandises =
Stock moyen de
Marchandise

 La durée de stockage des matières et fournitures

Il indique la durée moyenne de stockage de matière et fourniture, il


se calcule ainsi :

La durée moyenne de stockage des matières et fournitures =

Stock moyen des matières et fournitures


×360 = n jours.
Matières et fournitures consommées

 Durée de stockage de produits finis

Il exprime la durée moyenne de stockage de produits finis, il se


calcule ainsi :

Durée moyenne de stockage de produits finis =

Stock moyen de produits finis


× 360 = n jours.
Coût de production des produits finis

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

 Durée moyenne de crédit fournisseur

75
Il indique le nombre moyen le jour de crédit obtenu des
fournisseurs.
Il doit être en harmonie avec le ratio (durée moyenne de crédit client) car
l’entreprise doit obtenir de ses fournisseurs un niveau de facilité de
payement qui correspond à celui accordé à ses clients, il se calcule ainsi :

Durée moyenne du crédit fournisseur =

Fournisseur + Effet à payer


×360 = n jours.
Achat TTC

 Durée moyenne du crédit client

Il indique le nombre de jour accordé par l’entreprise à ses clients,


il se calcule ainsi :

Client + Effet à recouvrer


Durée moyenne du crédit client = ×360 = n
jours.
CATTC

D. Les ratios de rentabilité

Les exigences de rentabilité sont plus que jamais en effet avec le


durcissement de la contrainte monétaire, les entreprises sont tenues de dégager
les excédents financiers pour financer une partie de leur politique
d’investissement.
La rentabilité représente de ce fait une dimension essentielle de l’activité de
l’entreprise.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

 Marge nette

76
Ce ratio mesure la rentabilité commerciale de l’entreprise. Il nous
renseigne sur le bénéfice net réalisé par l’entreprise pour chaque Dinars de
vente.

Résultat net
Marge nette =
CAHT

 Le résultat d’exploitation

Il permet de suivre la rentabilité de l’activité sans être influencé par les


charges et les produits hors exploitation.

Bénéfice d’exploitation
Résultat d’exploitation =
CAHT

 Rentabilité des fonds propres

Ce ratio qui mesure la rentabilité financière exprime la rémunération des


capitaux appartenant aux actionnaires. Du point de vue des propriétaires ce ratio
doit se situer entre 15 et 20% dans les entreprises bien gérées.

Résultat net
Rentabilité des fonds propres =
Fonds propres

 Taux de rendement des fonds propres

Il mesure la capacité d’autofinancement dégagée par l’activité de


l’entreprise pour 1 Dinars de fons propres engagé.

CAF
Taux de rendement des fonds propres =
Fonds propres

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

 Rendement de l’activité

77
Il permet de mesurer le rendement de l’activité de l’entreprise.

CAF
Rendement de l’activité =
Valeur ajoutée

 Productivité du personnel

Il exprime le rendement du facteur humain quand la valeur ajoutée


augmente plus vite que l’effectif. Cela signifie que la contribution économique
de l’entreprise est croissante et par conséquent il y’a enrichissement.

Valeur ajoutée
Productivité du personnel =
Effectif

Section 3 L’Analyse prévisionnelle

C’est beaucoup plus la situation financière future de l’entreprise qui


importe au banquier que sa situation financière actuelle, lorsqu’il consent un
crédit c’est en effet la capacité de remboursement de l’affaire à l’échéance qui
est déterminante et non pas celle qui ressort des derniers comptes sociaux.

Or dans la plus part des cas, le banquier ne dispose que de comptes


parfois assez anciens par rapport à la date où le dossier de crédit est instruit. Il
est donc amené à demander des prévisions.

L’analyse prévisionnelle porte sur budget d’exploitation ou le plan de


financement, et le plan de trésorerie.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

3-1 Le plan de financement

78
Le plan de financement s’inscrit dans une démarche de gestion
prévisionnelle. Il est outil de quantification sur plusieurs années (05 années en
moyenne). « Il stimule l’ensemble des emplois durable des ressources stables
dont elle pourra bénéficier ».

Le plan de financement est un tableau prévisionnel le plus important de


la vie de l’entreprise pour deux raisons :
A- Le plan de financement est le seul moyen, qu’a l’entreprise de vérifier
à priori que sa politique d’investissement et de financement est cohérente.

B- La plus part des banquiers exigent un plan de financement de la part


des entreprises qui leur réclament un emprunt.

L’élaboration du plan de financement de déroule en deux phases distincts :

♦ Une étude préliminaire au terme de laquelle la direction financière


détermine le profil des besoins de financement non couvert par des ressources.

♦ Le montage du plan effectif. Il prend en compte les modes de


financement choisis, tant au niveau des ressources nouvelles qu’ils induisent.

Le plan définitif doit être équilibré (cumul positif) la première année, et


présenté une marge suffisante pour les années suivantes, afin de parer aux aléas
dus aux prévisions d’activité.

L’analyse de cet instrument de gestion prévisionnelle permet au banquier


de connaître les intentions des dépenses de l’entreprise et son déséquilibre
(insuffisance de recettes) et l’inciter à mettre en place son concours.

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

Le plan de financement

79
Besoins. Périodes

1
Investissement. 2 3 4 5
Investissements corporels
Investissements incorporels.
Investissements financiers liés à
l’exploitation.
Augmentation du fond de
roulement lié au financement.
Remboursement du capital dans
l’emprunt antérieur.
Remboursement du capital des
emprunts nouveaux.
Dividendes.

Total des besoins (B).


Ressources.
Ressources internes.
Capitaux d’autofinancement
cession d’actif.
Ressources externes.
Augmentation du capital.
Subvention.
Emprunt.

Total ressources (R).


R-B
Cumul

Partie 2 Chapitre 2 les méthode de l’analyse financière

3-2 Le plan de la trésorerie

80
Plan de la trésorerie

Du au
En
Mois

a- Situation de trésorerie en fin de


mois précédent.

b- Total décaissements
Achat de marchandises +
matières premières.
Sous traitants.
Services extérieurs.
Salaires diverses chargés.

TVA à régler.
Impôts et taxes.
Investissements
Remboursement des emprunts +
crédit- bail.
AGIOCT + LMT.
c- Total encaissements.
Vente France production.
Vente export production.
Vente France négoce.
Ventes export.

Apport fonds propres.


Variation c/c + subvention
d’investissement.
Divers produits + subvention
d’exploitation.
Emprunts contractés.

d- Variations mensuelles de la
trésorerie (C.B).

81
Trésorerie en fin du mois (A.D)

Ce plan enregistre les recettes et les dépenses mensuelles de


l’entreprise, son élaboration consistent à chiffrer, les dépenses au moment du
décaissement et les recettes au moment d’encaissement ; Ceci permet alors de
déterminer les besoins de financement.

Partie 2 Conclusion

Conclusion

82
L’analyse économique et financière, nous permet de mesurer
suffisamment l’aptitude du projet à s’adapter au marché. Cette analyse est
primordiale dans ce sens que les entreprises évoluent maintenant dans un
environnement concurrentiel et générateur de menaces. D’autre part l’étude de
la documentation présentée démontre parfois l’insuffisance de la rentabilité
financière du projet et son aptitude d’assurer les services de la dette, consistant
en principal et intérêt ainsi que la difficulté à asseoir en rendement aux capitaux
engagés.

Les problèmes liés au financement des investissements se rencontrent


ainsi auprès du promoteur au stade de la mauvaise compréhension du rôle et du
mode d’intervention de la banque.

Partie 3 Introduction

83
Introduction

Pour mieux comprendre comment se déroule l’opération de


financement d’un crédit d’investissement, son importance dans l’économie
nationale. Et pour compléter notre travail, la BDL, pour nous faciliter la tache,
a mis à notre disposition un exemple pratique ou les condition ainsi que les
procédures suivies au niveau de la banque pour l’octroi d’un crédit
d’investissement.

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisation de la BDL

84
Chapitre 1 Présentation et organisation de la BDL

Dans ce chapitre, nous allons présenter la BDL et connaître ses


missions et fonctions ainsi que son organisation.

Section 1 Présentation de la BDL

1.1/ Historique
La BDL, banque de dépôt et d’investissement crée par le décret N85-85
du 30Avril 1985 publié au journal officiel n 19.

Elle est issue de la restructuration du crédit populaire Algérien (CPA).


Elle a hérité de 39 agences, d’un siége social et un effectif de 700 agences. Elle
a hérité également en 1986 des caisses de crédit municipal d’Alger, d’Oran, du
Constantine et de Annaba.

Le passage à l’autonomie le 20 Février 1989 sur la base de la loi 88-04


portant sur l’autonomie des entreprises.

A sa création, son objet portait principalement sur :

♦ Le financement des activités d’exploitation et d’investissement des


entreprises publiques locales (EPL).

♦ Le financement projets à caractère économique des collectivités


locales.

♦ Le financement de toutes les activités économiques industrielles et


commerciales ainsi que l’agriculture.

♦ La collecte des ressources.

♦ Toutes autres opérations de banque.

♦ les opérations de prêts sur gage.


Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisation de la BDL

La BDL est une banque polyvalente dans la mesure où elle assure une
double mission :

85
LA BANQUE DE DEPOT : c’est une banque qui peut recevoir des
dépôts à vue et à terme de toutes personnes physiques ou morales, elle traite
toutes les opérations de la banque de crédit, de change ainsi que celle de
trésorerie.

LA BANQUE DE DEVELOPPEMENT, qui finance des crédits à moyen


et à long terme des divers projets planifie, elle détient le monopole des prêts sur
gage aux particuliers.

La BDL fait une profession habituelle de recevoir des fonds du public


et verses pour leur propre compte, donc elle joue le rôle d’intermédiaire
financier entre les offreurs et les demandeurs de capitaux.

1.2 Les fonctions de la BDL


Il existe 6 principales fonctions :

A / FONCTION CAISSE : elle engobe 4 notions fondamentales qui sont :

-la notion d’exploitation

-la notion d’engagement.

-La notion de trésorerie.

-la notion de sécurité.

B / FONCTION EFEUILLEPORT : elle repose sur 4 notions :

-notion d’exploitation.

-notion de risque et d’engagement.

-notion de trésorerie.

-notion de sécurité.

La fonction de portefeuille comporte les activités suivantes :

-la section remise.

-la section encaissement.

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisation de la BDL

C / FONCTION CONTROLE : elle a pour but de :

86
-contrôler l’activité bancaire

-améliorer les procédures et la fiabilité de l’information au sein de la


banque.

Dans ce cadre, sont réalisées les opérations suivantes :

-contrôle comptable.

-contrôle des engagements.

-contrôle de la trésorerie.

D / FONCTION ADMINISTRATIVE : elle englobe toutes les taches liées au


soutien logistique de l’agence (l’élaboration du budget, gestion des dossiers du
personnel, la maintenance du matériel,…).

E / FONCTION COMMERCE EXTERIEUR : dans la réglementation des


échanges en vigueur, la fonction commerce extérieur (domiciliation et
apurement des opérations d’importation et d’exploitation, les crédits et remises
documentaires,…).

F / FONCTION EXPLOITATION : elle cumule la prospection et la démarche


commerciale, l’assistance et conseil, l’évaluation du risque clientèle et les
conditions de mise en place et d’utilisation des crédits bancaires.

Section 2 Organisation de la BDL

L’organisation de la BDL est régie par des textes organiques qui


définissent les organigrammes et les attributions de toutes ses structures

87
Président directeur général
Conseillers attaché(s)
de direction

Direction de
l’inspection générale

Division
(au nombre de 4) Directions des inspec-
-tions régionales
(au nombre de 5)

Direction centrale du
Direction des affaires
réseau prêt sur
juridiques et du contentieux
gage

Agences prêt sur gage


(au nombre de 6)
Cellule audit

Directions centrales
(au nombre de 20)
Secrétariat général

Direction du réseau
d’exploitation

Direction de groupe d’exploi-


-tation (au nombre de16)

Agences
(au nombre de 140)

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisationnel de la BDL

88
Cette organisation nous montre la hiérarchie du réseau de distribution,
celui-ci est composé d’une direction générale, elle-même comprend du conseil
d’administration, le président directeur général (PDG) et de trois directeurs
générales adjointes.
On trouve la direction d’inspection générale (DIP) repartie en cinq (05)
directions régionales.
Par contre la direction d’exploitation (DRE) repartie sur les succursales en
quinze (15) diverses wilayas, ces dernières assistent les agences qui sont la base
d’activité d’exploitation.

2.1 / Les directions centrales

Les directions centrales sont placées sous l’autorité de la direction


générale, elles ont pour taches : La conception, l’animation, l’organisation et le
contrôle des structures du réseau d’agences. Actuellement elles sont au nombre
de 14.

1- Direction d’inspection générale : elle constitue l’organe de contrôle de


toutes les structures de la banque.

2- Direction des ressources humaines et de la formation : elle a pour mission


de pouvoir la banque en moyens humains nécessaires à son fonctionnement
ainsi que veiller sur leur formation continue en vue de les adapter aux
nouvelles commandes de la profession bancaire.

3- Direction des moyens matériels : elle a pour principale mission ; gérer les
biens, meubles de l’établissement et de développer l’infrastructure de la
banque.

4- Direction de l’étranger : cette direction anime, développe et coordonne


l’activité bancaire de la BDL avec l’étranger.

5- Direction de la comptabilité générale : elle s’occupe de la conception,


l’organisation, l’animation, la tenue et l’établissement de la comptabilité
clientèle et générale de la banque.

6- Direction de l’organisation des systèmes informatiques : elle organise,


conçoit, gère et développe les technologies de l’informatique.

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisationnel de la BDL

89
7- Direction des affaires juridiques et du contentieux : elle veille sur la
gestion et le suivi des aspects juridiques concernant la BDL du coté de ses
engagements litigieux et contentieux, ainsi que du coté de sa représentation
auprès des instances juridiques.

8- Direction du marché des capitaux : elle est chargée de mener l’activité


bancaire de la BDL orientée vers le marché financier national.

9- Direction au réseau d’exploitation : elle anime, assiste, coordonne et


supervise le fonctionnement des groupes d’exploitation intermédiaire entre
les autorités centrales de la banque et les agences de son réseau commercial,
elle veille également sur une répartition stratégique et meilleure de ses
directions régionales sur le territoire national.

10- Direction au financement de l’habitation et des crédits spécifiques :


c’est la direction qui a été mise en marche lorsque la BDL a mis sur le
marche sa nouvelle gamme de produits. Ces derniers sont destinés dans la
plupart des cas aux particuliers et il s’agit du crédit immobilier hypothécaire
et le crédit de la consommation.

11- Direction du budget de la provision et du contrôle de gestion : cette


direction a pour charge la préparation et l’étude du budget de la banque en
tenant compte des évaluations, des prévisions et des statistiques établies.
Comme elle veille sur une utilisation rationnelle et une gestion des fonds de
la BDL.

12- Direction du crédit aux entreprises locales : elle est chargée de


financement et suivi des investissements et de l’activité des entreprises sous
tutelle de ministère de l’intérieur et des collectivités locales.

13- Direction du crédit au secteur privé : c’est une structure centrale de


contrôle, d’étude, d’encadrement, de conception et de suivi statique de
l’évolution de la collecte des ressources, de l’octroi de tout crédit.

14- Direction de contrôle des engagements : l’application des institutions


organiques, en la matière doit se traduire avec rigueur et sérénité dans toutes
les relations de la banque avec sa clientèle de risque quelque soit son statut
juridique.

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisationnel de la BDL

90
2.2 Direction de groupes d’exploitation (succursales)

Les succursales sont les organes intermédiaires entre les agences et les
services centraux. Elles relèvent hiérarchiquement de la direction du réseau et
des affaires juridiques et entretiennent des relations fonctionnelles avec la
direction centrale.
C’est ainsi que plusieurs taches sont confiées, à savoir :

♦ L’animation, l’assistance, la coordination et le contrôle des activités


du réseau d’agences relevant de sa circonscription géographique.

♦ La coordination de l’activité bancaire au niveau des agences avec


celle des agences centrales.

Et pour mener à bien ses missions, la direction de groupe d’exploitation


est structurée en deux (2) départements :

-département de l’exploitation et de l’activité commerciale.

-département des affaires administratives, du contrôle et des affaires


juridiques.

Sur le plan organique, la direction générale est composée de plusieurs


agences et peut rayonner sur plusieurs wilayas qui sont au nombre de 153 sur le
territoire national.

2.3 Agences bancaires

C’est la circulaire n 027/ 2001 du 25 Février 2001 qui fixe les attributions
et l’organisation de l’agence bancaire de la BDL telle qu’elle est au niveau
actuel de son développement. L’agence constitue la cellule de base
d’exploitation et le centre de production de la banque, au même titre que les
autres banques.

L’activité de toute agence se dénonce dans le cadre d’une constante


perspective de développement tracée par la direction générale et la stratégie de
la banque, car le fonds de commerce mis à la disposition de l’agence doit être
géré rigoureusement et fructifié.

Partie 3 Chapitre 1 présentation et organisationnel de la BDL

91
L’agence est la structure fondamentale d’exploitation, de traitement et
suivie des opérations de banques de dépôt et de crédit. C’est ainsi qu’elle est
engagée soit directement, soit à travers les différents services la compensant à
savoir :

♦ Animer, coordonner, suivre et contrôler l’activité de l’agence.

♦ Exécuter les opérations de sa clientèle, assurer la journalisation


des écritures comptables et appliquer la réglementation en vigueur.

♦ veiller à une meilleure connaissance de son environnement


économique et au développement de sa part du marché et par
conséquent celui de sa banque.

Toute agence est dirigée par un directeur général (DG) nommé par le
président directeur général (PDG) de la BDL, qui entretient des relations
fonctionnelles avec les agences de son groupe d’exploitation et avec l’ensemble
des structures de la banque.

Six (6) fonctions constituent l’activité de l’agence :


*fonction caisse.
*fonction portefeuille.
*fonction contrôle.
*fonction administrative.
*fonction de commerce extérieur.
*fonction exportation.

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

92
Chapitre 2 Cas pratique
Le cas pratique nous est suomis par la BDL pour une étude afin d’en tirer
les commentaires appropriés.
La demande de crédit formulée par le demandeur consiste à financer un projet
d’extension d’une batterie pour poules pondeuses.
Le coût global de l’investissement est de l’ordre de 20072000 DA, le crédit
sollicité est de 8972000 DA qui représente 45% du coût global.

Section 1 Identification de l’entreprise


1.1 Présentation du projet
♦ Identification de projet

Branche d’activité Avicole


Institut du projet Elevage de poules pondeuses
pour production d’œufs
Localisation et implantation Tizi-Ouzou

• Présentation et motivation du projet

Le projet porte sur la création d’une batterie moderne destinée


exclusivement à la production d’œufs dotée d’une capacité de 15000 poules
pondeuses d’où la production journalière est de 15000 œufs.
Le projet sera incontestablement rentable.

1.2 Fiche technique de l’entreprise

♦ Présentation de l’entreprise

Statut juridique Affaire individuelle


Capital social 1 11 00 000
Gérant et propriétaire Mr X
Domination sociale
Raison sociale Unité avicole

Siége social Tizi-Ouzou


Gérant et dirigeant Mr X

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

93
♦ Présentation du promoteur et gérant

Nom :
Prénom :
Date et lieu de naissance :
Situation de famille :
Adresse personnelle :

1.3 Les agrégats financiers du projet

♦ Consistance et coût de projet

Rubrique Parts Total exprimé en


d’investissement En devise En dinars dinars
1. Frais 100 000 100 00
préliminaires
Etude faisabilité 50 000
Frais de 50 000
constitution de la
SARL

2. Bâtiments 3200 000 3200 000

3. Equipement de 7800 000 7800 000


production

4. Matière de 3272 000 3272 000


transport

5. Cheptel
(poulettes 5700 000 5700 000
demarées)

Total 200 72 000 200 72 000

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

94
 Explication de chaque rubrique de l’investissement

 Frais préliminaires = 100 000 DA.


Frais d’étude de recherche et de faisabilité = 50 000 DA.
Frais de constitution du SNC = 50 000 DA.

100 000 DA.

 Bâtiments = 3200 000 DA.


Construction d’hangar : 400 m x 8000 DA = 3200 000 DA.

 Equipements de production = 7800 000 DA.

Elle est composée de batterie de poules pondeuses d’une capacité de


15000 poules.

 Matériels de transport = 3272 000 DA.

Comprend :
Un camion H 100 s/c plateau 1044 000 DA.
Un camion H D 65 Frigo 2228 000 DA.

3272 000 DA.

 Cheptel = 5700 000 DA.

Comprend 1000 poulettes demarées.


15000 x 380 = 5700 000 DA.

 Echéancier de réalisation du programme

Novembre 2005 Décembre 2005

• Négociation avec la banque.


• Obtention de l’accord du financement.
• Commande des équipements.

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

95
Janvier 2006 Février 2006

 Réception des équipements.


 Montage, essais, mise, en route.

Mars 2006 Avril 2006

 Entrée en activité

♦ Structure du mode de financement du projet

 Financement par banque

Rubrique Montant Pourcentage % Forme de crédit


d’investissement sollicité
Matériel de 3272 000 100 % Crédit à moyen
transport. 5700 000 100 % terme
Cheptel.
8972 000 45 % Par rapport au
projet

 Financement promoteur

Rubrique Montant Pourcentage %


d’investissement
Frais
préliminaires 100 000 100 %
Bâtiments 3200 000 100 %
Equipements de 7800 000 100 %
production
1 11 00 000 55 % Par rapport au
projet

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

96
 Tableau de financement global du projet

Source de financement Banque Promoteur


Montant 8972 000 1 11 00 000
Pourcentage % 45 % 55 %
Coût global du projet 200 72 000

Ce tableau ressort que la participation de promoteur (Mr X) dans le


projet représente 55 % du coût global du projet soit un montant de 1 11 00 000
DA et souhaite d’obtenir un crédit à moyen terme d’un montant de 8972 000 DA
qui représente 45 % du coût global du projet et qui sera remboursable sur 5 ans
dont une année différée.

1.4 Les modalités d’amortissement du prêt bancaires

Montant 8972 000 DA.


Durée 5 ans.
Différée 1 ans.
Taux d’intérêt 5,25 %.
TVA 17 %.

8972 000
Annuité = = 2 243 000 DA
4
An Annuité Intérêt Taxe Total à Reste
payer
1 - 471030 80075,1 471030 8972 000
2 2243 000 471030 80075,1 2714030 6729 000
3 2234 000 353272,5 60056,33 2596272,5 4486 000
4 2243 000 235515 40037,55 2478515 2243 000
5 2243 000 117757,5 20018,78 2360757,5 -

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

97
1.5 Les modalités d’exploitation du projet

• Le chiffre d’affaire
L’activité porte sur l’exploitation d’une unité avicole pour la
production d’œufs de consommation à partir d’élevage de poules
Pondeuses
Désignatio Unité Capacité de Taux Production Prix de Recettes
n de la mesurée production/jour de effective vente annuelle
production perte unitaire
Œufs à la
consomma oeuf 15000 750. 14250 5 19237500
--ation
15000 750 14250 19237500

Le chiffre d’affaire a été déterminé en tenant compte des paramètres suivants :

-le cheptel aura une production de 9 mois et sera ensuite reformé et


remplacé.
-le prix de l’œuf est fixé à 5 DA pour toute la durée de production.

Chiffre d’affaire annuel H T 192375 00 DA.


TVA (17 %) 3270375 DA.
Chiffre d’affaire annuel TTC 22507875 DA.

• Les charges

 Consommation de matières

Désignation des matières Consommation/moi Consommation/an


s
Cheptel (poulettes demarées) 5700 000
Aliments de volailles 180 000 1620 000
Produits phytosanitaires 20 000 180 000
Produits vétérinaires 25 000 225 000
Eau-gaz-electricité 65 000 585 000
Petit outillage 12 000 108 000
Pièces de rechange 65 000 585 000
Fournitures de fonctionnement 65 000 585 000
autres 40 000 360 000
Total 247 000 9 948 000

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

98
 Services

Entretiens et réparations 500 000 DA/an.


Documentation technique 45 000 DA/an.
Commissions et honoraires 112 000 DA/an.

Total services 657 000 DA/an.

 Les frais de personnel

Personnel Nombre Salaire mensuel


Ouvriers spécialisés (en 2 équipes) 2 24 000
Ouvriers polyvalents (en 2 équipes) 2 24 000
Techniciens en maintenance 1 22 000
Vétérinaire 1 30 000
Total mensuel 6 100 000

Soit un total annuel de 100 000 x 12 mois = 1200 000 DA.


Sécurité sociale (35 %) 420 000 DA.
Masse salariale annuelle y compris charges sociales 1620 000 DA.

 Impôts et taxes

Taxes sur l’activité professionnelle (TAP) soit 2% du chiffre d’affaire.


Versement forfaitaire (VF) soit 3%) de la masse salariale.

192375 00 x 2% = 384750 DA.


1620 000 x 3% = 48600 DA.

Total impôts et taxes 433350 DA.

 Les frais financiers

Première année 471030


Deuxième année 471030
Troisième année 353272,5
Quatrième année 235515
Cinquième année 117757,5

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

99
 Les frais divers
Ils sont estimés à :

-assurances multirisque (vole, incendie, explosion, y compris l’assurance


moralité des volailles) 478886,49 DA.
-autres frais divers 50000 DA.

Total des frais divers 528886,49 DA.

 Les dotations aux amortissements

Désignation des Valeurs Durée amortis Annuités


investissements vénales (année)
Frais préliminaires 100 000 5 20 000
Bâtiments 3200 000 25 128 000
Equipements 7800 000 10 780 000
Matériels de transport 3272 000 5 654400
Cheptel 5700 000 - -
Total 20072 000 - 1582400

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

100
1.6 Bilans provisionnels finaux
-clients 1900000 1990000 2050000 2100000 2250000
-disponibilités 3188000 3464000 4797000 5657000 6825000
(banque + caisse)

Total créances 5088000 5454000 6847000 7757000 9075000

Total actif 23038000 22415000 22095000 21799000 2169000

101
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

passif 1 2 3 4 5
Fonds propre 11100000 1110000 1110000 1110000 11100000
Subventions reçues - 0 0 0
Résultats en - 5849000
instances 1295000 2681000 4197000
d’affectation
Résultat de 2590000 3584000
l’exercice 2772000 3033000 3304000

Total FP 13690000 6729000 1681400 1860100 20533000


0 0
CMT 8972000 6729000 4486000 2243000 -
CPT courant - - - - -
associé
Total DMT 8972000 6729000 4486000 2243000
FOURNISSEUR 160000 345000 570000 625000 750000
Détention p/cpt 116000 174000 225000 330000 415000
Dettes 100000 - - - -
d’exploitation
Autres dettes - - - - -
Avances bancaires
Total DCT 376000 519000 795000 955000 1165000
Total passif 23038000 2241500 2209500 2179900 21698000
0 0 0

La banque, après réception d’une demande de crédit d’investissement à


laquelle sont joints tous les documents relatifs au projet à financer, délègue son
représentant pour un contrôle sur le site. Le représentant a pour mission de
constater, de viser d’en établir un compte rendu de visite ou figurera un certain
nombre d’informations telles que :
-la situation géographique du projet (localisation).
-les biens immobiliers (hangar et autres…).
-les équipements.
-d’effectif prévue pour le fonctionnement et l’entretien du projet.
-le plan de charge.
-estimation de la production.
-le chiffre d’affaire prévisionnel.
La conclusion et appréciation.

102
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

Section 2 l’analyse financière du projet

2.1 présentation du bilan

♦ bilan financier

Actif 1 2 3 4 5
VI
-Terrains et 3072 000 3200 000 2816 000 2688 000 2560 000
bâtiments
-Matériel et 7020 000 6240 000 5460 000 4680 000 3900 000
outillage
-Matériel de 2618 000 1963 000 1309 000 654 000 -
transport

Total des 1271000 11403 000 9585 000 8022 000 6460 000
immobilisations 0
VE
-marchandises 4500 000 4650 000 4800 000 5000 000 5400 000

Total des VE 4500 000 4650 000 4800 000 5000 000 5400 000

VR
-Clients et 1900 000 1990 000 2050 000 2100 000 2250 000
factures à
établir
-avances 495 000 500 000 575 000 610 000 628 000
précompte
-avances 165 000 348 000 248 000 390 000 135 000
d’exploitations

Total des VR 2560 000 2838 0000 2873 000 3100 000 3013 000
-valeurs 3188 000 3464 000 4797 000 5657 000 6825 000
disponibles
(banque +
caisse)
Total des VD 3188 000 3464 000 4797 000 5657 000 6825000

103
2295800 22355000 22055000 21779000 21698000
Total d’actif 0

Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

Passif 1 2 3 4 5
Fonds propre
-fonds social 111 00000 111 00000 111 00000 111 00000 11100000
-réserves et - - - - -
provisions
-bénéfices -
antérieurs
-bénéfice de 2590 000 1295 000 2681 000 4197 000 5849000
l’exercice
-frais 80 000 60 000 40 000 20 000 -
préliminaires
(n/on valeurs)

Total FP 13610000 15107000 16774000 18251000 20533000


DLMT 8972 000 6729000 4486000 2243000 -
Total DLMT 8972 000 6729000 4486000 2243000 -
DCT
Fournisseur 160 000 345 000 570 000 625 000 750 000
Dettes en 116 000 174 000 225 000 330 000 415 000
précompte
Autres dettes 100 000 - - - -

Total DCT 376 000 519 000 795 000 955 000 1165 000
Total passif 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000

104
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

♦ Bilan en grande masse

Actif 1 2 3 4 5
Immobilisation 12710 000 11403000 9585 000 8022000 6460 000

Valeur 4500 000 4650 000 4800 000 5000 000 5400 000
d’exploitation

Valeur 2560 000 2838 000 2873 000 3100 000 3013 000
réalisable

Valeur 3188 000 3464 000 4797 000 5657 000 6825 000
disponible

Total 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000

Passif 1 2 3 4 5
Fonds propre 13610 000 15107000 16774000 18581000 20533000

Dette à moyen
terme
8972000 6729 000 4486 000 2243 000 -
Dette à court
terme

376 000 519 000 795 000 955 000 1165 000

Total 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000

105
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

♦ structure financière des années (%)

Actif 1 2 3 4 5
Immobilisation 55,36 51 43,45 36,83 29,77

VE 19,6 20,80 21,76 22,95 24,88

VR 11,15 12,69 13,02 14,23 13,88

VD 13,88 15,49 21,75 25,97 31,45

Total 100 100 100 100 100

Passif 1 2 3 4 5
Fonds propre 59,28 67,57 76,05 85,31 94,63

DMT 39,08 30,10 20,34 10,29 -

DCT 1,63 2,32 3,60 4,38 5,36

Total 100 100 100 100 100

2.1 l’analyse financière par équilibre

• fond de roulement (FR)

FR = (FP + DLMT) - VI

Désignation 1 2 3 4 5
(FP+DLMT) 22582000 21836000 21260000 20824000 20533000
VI 12710000 11403000 9585000 8022000 6460000
FR 9872000 10433000 11675000 12802000 14073000

106
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

D’après ces résultats, on constate que cette unité va réaliser son équilibre
financier à long terme, le FR enregistre une hausse pendant les 5 années par la
baisse des VI suite à leurs amortissements.
Le crédit octroyé ne présente aucun risque pour honorer son remboursement
donc la capacité de remboursement est favorable.

• Besoin de fond de roulement (BFR)

BFR = (VE + VR) - DCT – commission bancaire (CB).

Désignation 1 2 3 4 5
VE+VR 7060 000 7488 000 7673 000 8100 000 8413 000
DCT 376 000 519 000 795 000 955 000 116 5000
CB - - - - -
BFR 6684 000 6969 000 6878 000 7145 000 7248 000

Cette unité va réaliser son équilibre financier à court terme pour toutes les
années considérées puisque le BFR est positif.
Les dettes à court terme (DCT) sont entièrement couvertes par les valeurs
réalisables (VR).

• La trésorerie (T)

T = FR - BFR

Désignation 1 2 3 4 5
FR 9872 000 10433 000 11675 000 12802 000 14073 000
BFR 6684 000 6969 000 6878 000 7145 000 7248 000
T 3188 000 3464 000 4797 000 5657 000 6825 000

On remarque que l’unité réalise son équilibre financier immédiat


puisque la trésorerie est positive dans les 5 années.
Aussi, on remarque que la liquidité augmente d’année en année.
La trésorerie est excédentaire donc le client va mobiliser trop de ressources à
l’égard de ses besoins.
La trésorerie est favorable pour répondre à toute engagement immédiat.

107
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

2.2 analyse par ratios

A-les ratios de structure

 ratio de financement
♦ ratio de financement des immobilisations

FP + DLMT
Ratio =
VI

Désignation 1 2 3 4 5
FP+DLMT 22582000 21836000 21260000 20824000 20533000
VI 12710000 11403000 9585000 8022000 6460000
RATIO 1,77 1,91 2,21 2,59 3,17

On remarque que ce ratio est positif et il est croissant d’année en année,


cela implique que les immobilisations sont financées largement par les capitaux
permanents.

♦ Ratio de financement externe

Dettes
Ratio =
Total d’actif

Désignation 1 2 3 4 5
Dettes 9348000 7248000 5281000 3198000 1165000
Total 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000
d’actif
ratio 0,40 0,32 0,23 0,14 0,05

Ce ratio diminue d’année en année, cela veut dire que l’entreprise va


commencer de rembourser ses dettes.

108
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

 Ratios de liquidités

Actif circulant
Ratio de liquidité générale =
DCT

VR + VD
Ratio de liquidité réduite =
DCT

Désignation 1 2 3 4 5
Actif 10248000 10952000 12470000 13757000 15238000
circulant
DCT 376000 519000 795000 955000 1165000
Liquidité 27,25 21,10 15,68 14,40 13,07
générale
VR + VD 5748000 6302000 7670000 8757000 9838000
Liquidité 15,28 12,14 9,64 9,16 8,44
réduite

Ces ratios dépassent 100% dans les 5 années donc, avec l’actif
circulant l’entreprise pouvait faire face à plus que la totalité de DCT.
Ces ratios dépassent largement la norme. On constate également que les DCT
sont couvertes par les valeurs réalisables et disponibles.

VD
Ratio de liquidité immédiate =
DCT

Désignation 1 2 3 4 5
VD 3188000 3464000 4797000 5657000 6825000
DCT 376000 519000 795000 955000 1165000
Ratio 8,47 6,67 6,03 5,92 5,85

D’après ces résultats, les DCT sont couvertes par les valeurs disponibles
puisque le ratio dépasse la norme (100%).

109
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

 Ratios de solvabilité
♦ Ratio de solvabilité générale

Total actif
Ratio =
Dettes

Désignation 1 2 3 4 5
Total 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000
d’actif
Dettes 9348000 7248000 5281000 3198000 1165000
Ratio 2,45 3,08 4,17 6,81 18,62

Ce ratio est supérieur à 100% ce qui montre la crédibilité de l’entreprise


vis-à-vis de tous ses créanciers, ceci signifie que la solvabilité de l’entreprise est
assurée.

♦ Ratio d’endettement (autofinancement)

Fonds propre
Ratio =
Dettes

Désignation 1 2 3 4 5
Fonds 13610000 15107000 16774000 18581000 20533000
propre
Dettes 9348000 7248000 5281000 3198000 1165000
Ratio 1,45 2,08 3,17 5,81 17,62

Ce ratio est supérieur à 100%, donc l’entreprise est indépendante


financièrement.

110
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

B- Ratio de rentabilité
 Ratio de rentabilité financière

Bénéfice net
Ratio =
FP + DLMT

Désignation 1 2 3 4 5
FP + 22582000 21836000 21260000 20824000 20533000
DLMT
Bénéfice 2590000 2772000 3033000 3304000 3584000
net
Ratio 0,11 0,13 0,14 0,15 0,17

 Ratio de rentabilité économique

Bénéfice net
Ratio =
Total d’actif

Désignation 1 2 3 4 5
Bénéfice 2590000 2772000 3033000 3304000 3584000
net
Total 22958000 22355000 22055000 21779000 21698000
d’actif
Ratio 0,11 0,12 0,13 0,15 0,16

2.3 analyse d’autofinancement (cash-flow) (CF)

CF Brut = résultat brut + dotation aux amortissement


+ Dotation aux provisions à caractère de réserves.

CF Net = CFB

111
Partie 3 Chapitre 2 Cas pratique

Désignation 1 2 3 4 5
Résultat brut 2590000 2772000 3033000 3304000 3584000
Dotation aux 1582400 1582400 1582400 1582400 1582400
amortissement
s
Dotation aux
provisions à - - - - -
caractère
réserves
CFB 4172400 4354400 4615400 4886400 5166400

Ces résultats montre que l’autofinancement dégagé par l’entreprise est


appréciable et en progression durant les 5 années

112
Partie 3 Conclusion

Conclusion

Le cas pratique que nous a proposé la banque pour étude (projet de


batterie pour poules pondeuses) est un créneau porteur. Le projet développera
une activité intensive génératrice d’une valeur ajoutée.

Au vue des éléments mis à notre disposition (enquête préliminaire


effectuée sur site), l’étude relative au projet, basée sur des données concrètes
et objectives prévoit une rentabilité incontestable.

Le promoteur disposera d’une capacité suffisante pour honorer ses


engagements par l’accumulation des cash-flows générés par l’activité.

Sur le plan utilité, le projet est très important. Il interviendra pour


satisfaire la population à l’échelle régionale en matière d’œufs de
consommation, le produit étant considéré de première nécessité.

En considération de tous ses éléments favorables, nous pensons à une


décision positive de la banque en octroyant les financements nécessaires au
lancement de pareils projets.

113
Conclusion générale

Conclusion générale

Tout au long de ce modeste travail, nous avons essayé de montrer l’utilité


des crédits pour le développement économique, pour la relance et l’extension
des activités en exploitation, aussi pour la création de nouvelles entreprises.

Cette manière de faire, fait de la banque à travers les crédits qu’elles


accordent un partenaire incontournable. Elle permet ainsi la création de
richesses et l’emploi.

Le cas pratique que nous avons étudié, en est l’exemple parfait et,
à notre avis des projets pareils doivent rencontrer un écho favorable de la
banque (créditeur).

114
115

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