El Watan

■ SKIKDA
Troubles à Toumiate P3
■ ANNABA
7 chômeurs se mutilent
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 8 février 2011 P5

N° 6170 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

PARAMÉDICAUX
MARCHE DU 12 FÉVRIER GRÈVE ILLIMITÉE À PARTIR
D'AUJOURD'HUI
Le pouvoir O
■ Le mépris et les promesses non tenues du
ministère de la Santé sont à l’origine de cette action
de protestation ■ Le SAP exige la promulgation
rapide du statut particulier des paramédicaux.
utré par les dérives injusti-
injusti d'aujourd'hui une grève illimitée.

se prépare
fiées du ministre de la Santé
Santé,
de la Population et de la Réforme
hospitalière, le Syndicat algérien
des paramédicaux (SAP) décide
de radicaliser son mouvement de
protestation. Après un débrayage
de deux jours observé les 1err eet
Ni la réunion de conciliation
et encore moins le préavis de
grève déposé par le SAP, il y a
une semaine, auprès des services
concernés, n'ont amené la tutelle
à prendre en charge les revendica-
tions du personnel paramédical.

à réprimer
2 février, le SAP entame à parti
partir (Suite page 3) Nabila Amir

RACHID TLEMÇA
TLEMÇANI. POLITOLOGUE
«L’ÉMEUTE DEVIENT UNE
EXPRESSIO POLITIQUE»
EXPRESSION
’effervescence qui gagne
gagn peuples arabes.
Là travers
plusieurs capitales arabes
arabes, Rachid Tlemçani,
des millions de pro
pro- politologue, ex-
testataires qui s’élèvent contre pert, tente dans
les dictatures et les répres- cet entretien de
sions dont ils sont victimes «percer» les se-
depuis des années, dessine crets de ces soulè-
une autre carte géopolitique vements populaires…
et démontre clairement les as- Lire l'interview de Hamid Tahri
pirations démocratiques des en pages 8 et 9

ÉGYPTE
POURSUITE DES MANIFESTATIONS
CONTRE MOUBARAK
Malgré l'amorce
du dialogue avec
l'opposition,
dont les
islamistes, les
manifestants
continuent
toujours à
réclamer le
départ de PHOTO : D. R.
■ A cinq jours de la tenue de la Moubarak.
manifestation du 12 février, le pouvoir se Lire en page 10
prépare à étouffer dans l'œuf toute velléité
d'expression démocratique ■ Un important CONTRIBUTION. YOUCEF TAHAR
PHOTO : M. SALIM

dispositif sécuritaire se met en place dans

cette perspective. Lire en pages 2 et 3
SI HAMROUCHE DISPOSAIT DE LA
MANNE FINANCIÈRE ACTUELLE ?
Lire en page 7
PUBLICITÉ

Le pouvoir se prépare à réprimer
ab El Oued par une journée
B printanière. La vie grouille
autour de l’obélisque des
Trois-Horloges et son marché aux
puces. A quatre jours de la marche
cruciale du 12, la température est
plutôt tiède, celle d’une «trêve»
avec la police après les émeutes de
début janvier qui ont violemment
secoué Bab El Oued, comme en
témoignent encore les édifices
badigeonnés au feu et au fiel par
la furie des jeunes. Hamza, 23 ans,
était justement parmi eux. Cas-
quette vissée à la tête et faux sur-
vêt’ Lacoste, Hamza se présente
d’emblée comme l’un des meneurs
des dernières émeutes : «Il n’y a ni
huile ni sucre dans l’histoire. On
était sortis du stade et j’ai dit aux
copains : au lieu de taper sur les
CRS comme d’habitude, pourquoi
ne pas s’en prendre au commis-
sariat du 5e qui passe son temps à
nous mater ? Et ils m’ont suivi, à
mon grand étonnement. Après, ils
m’ont arrêté et j’ai passé un mois
en prison. J’ai même fait Serkadji.
Ils m’ont sorti une liste comme ça
de charges : attroupement non
armé, outrage à policiers et j’en
passe. Je suis passé devant le juge
et tout, et ils m’ont heureusement
relâché.» A propos de la marche
du 12, il dira : «Oui, j’en ai entendu
parler. En général, moi je suis dans
tous les ‘mauvais coups’. De toute
façon, je n’ai que ça à faire. Je suis
au chômage et j’ai quitté préma-
turément l’école. Mais pas cette
fois-ci. Ils m’ont dit si on t’attrape
de nouveau, tu prendras 20 ans.
Donc samedi prochain, moi je vais
m’enrouler dans 4 couvertures et
je ferai la sourde oreille. Mainte-
nant, s’ils paient les manifestants,
je marche !» Hamza lance ensuite
d’un air taquin : «Dirouna massira
taâ el visa !» (qu’ils organisent plu-
tôt une marche pour le visa).
Pour cet opticien, le premier souci
est celui de la sécurité : «L’autre
jour, on a vécu l’enfer ici à Bab El
Oued. Nous avons dû vider toutes
les étagères. Personnellement, je
ne m’intéresse pas à la politique
et je ne sais rien à propos de
cette marche. Je n’attends rien du
gouvernement. Tout ce que j’ai à
dire c’est ‘haniouna bark !’, qu’on
nous laisse en paix ! Si jamais la
marche a lieu, il y aura certaine-
ment des casseurs et des voyous
qui vont tout gâcher et c’est bien
dommage.»
«NOUS SOMMES LOIN
DES ÉGYPTIENS»
Kader, 46 ans, a passé 30 ans à
bourlinguer en Europe avant de
se voir reconduit aux frontières
en 2008. Depuis, il ronge son
frein en attendant des lendemains
meilleurs. «Moi j’ai fait toutes les
marches des années 1990 : FFS,
RCD et même le FIS. Tout cela m’a
formé. Et je marcherai le 12, pour
MARCHE DU 12 FÉVRIER
Un imposant cordon sécuritaire est chaque fois déployé pour contrecarrer toute tentative de marche à Alger
la levée effective de l’état d’ur-
gence et pour que les choses chan-
gent», argue-t-il. Et de nous livrer
ce témoignage saisissant : «Vous
savez, les gens parlent du régime
algérien sans le connaître. Ils di-
sent ‘DRS’ sans savoir réellement
ce que c’est. Moi, j’ai été une vic-
time directe de ce pouvoir. J’ai été
arrêté par une armada d’hommes
cagoulés qui avaient débarqué en
meute dans le quartier. Ils m’ont
collé une affaire ‘qadiya islamiya’
(accointances avec les islamistes)
alors que je n’ai jamais été mili-
tant FIS. J’étais juste connu pour
être un peu politisé du fait que je
participais à toutes les manifs. Ils
m’ont emmené à la caserne du
DRS à Ben Aknoun. J’y ai passé
deux mois qui sont les pires mo-
ments que j’ai vécus de toute ma
vie. J’ai subi des tortures atroces
dont les séquelles me tourmentent
à ce jour. Ils m’ont même fait subir
la gégène. Voilà le vrai visage de
ce pouvoir et voilà pourquoi je
vais marcher le 12 !» Ce jeune en
qamis, gérant d’une parfumerie,
n’est guère chaud, quant à lui, pour
participer à la marche : «Qu’est-
ce que ça va changer ! Ce peuple
n’est pas un peuple de marches,
c’est un peuple de ‘houl’. C’est à
l’image des gens des stades. Nous
sommes très loin du niveau du
peuple égyptien qui a une grande
conscience politique. Et puis, il
faut dire que la situation en Algérie
n’est pas aussi déplorable que
celle de l’Egypte. D’un autre côté,
soyez certain que si le peuple sort
dans la rue comme les Egyptiens,
notre houkouma n’hésitera pas
une seconde à arroser les foules
de balles. Et ils le feront sans état
d’âme, je vous le jure ! Vous avez
vu le nombre de policiers qu’ils
ont sortis l’autre jour, juste pour
un petit parti... Ce régime ne chan-
gera pas par la politique. Il y a trop
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 2
L’ACTUALITÉ
d’intérêts en jeu. Les généraux ne
lâcheront jamais leurs privilèges.»
Pour sa part, Rachida, 30 ans,
diplômée en interprétariat, estime
que les gens ne sont pas suffisam-
ment informés sur la marche : «Il
n’y a qu’à voir sur Internet. Les
gens continuent à poser beaucoup
de questions sur les organisateurs,
sur le but de la marche, la date et
l’heure. L’info passe très mal.»
Et de charger la police en s’indi-
gnant sur l’interdiction des mar-
ches à Alger : «On a décidé de
lever l’état d’urgence dans tou-
tes les wilayas, sauf à Alger. Or,
toutes les grandes manifestations
se font dans les capitales.» «Je
partage entièrement les revendi-
cations de la Coordination pour le
changement. Je compte d’ailleurs
participer à la marche. J’espère
juste qu’il n’y aura pas de débor-
dements. Et je tiens à dire que les
débordements ont souvent pour
cause des provocations de la po-
lice. Je pense que le dispositif poli-
cier est excessif pour une manifes-
tation pacifique.»
LE CALME QUI PRÉCÈDE
LA TEMPÊTE ?
Un boulanger tenant un exem-
plaire d’Echourouk est surpris par
nos questions : «Quelle marche ?
Le samedi ? Je ne suis pas au
courant.» Nous hasardons une
question à propos des dernières
mesures de Bouteflika.
Pour lui, l’état d’urgence est une
pure abstraction. «Je n’ai rien en-
tendu de tel, je ne suis au courant
de rien», insiste-t-il, avant de lan-
cer : «Sincèrement, je n’aimerais
pas que cette manifestation ait
lieu. Natalbou el h’na, je préfère
personnellement que le calme per-
dure», laissant entendre qu’il bais-
sera son rideau au moindre gra-
buge. Lila, 27 ans, employée dans
une agence de marketing, vit cela
PHOTO: H. LYÈS
comme une affaire personnelle :
«Fondamentalement, j’en ai marre
qu’il n’y ait jamais de manif’ chez
nous, comme si tout allait bien.
A la maison déjà, personne ne
m’encourage à sortir manifester,
tout le monde me freine. Mon frère
me dissuade d’y aller en me disant
tu ne peux pas te retrouver avec
des gens que tu ne connais pas.
Quand je rentre à 19h, c’est déjà
un énorme progrès. Ma sœur me
dit attention, il va y avoir plein de
voyous. Je vais donc aller marcher
en cachette !»
Si les Algérois sont partagés entre
«pro» et «anti» marche, Alger,
elle, reste dans l’ensemble étran-
gement sereine. Sur le qui-vive.
Devant la DGSN, pas d’affolement
particulier. Dans le parking atte-
nant au Bastion 23, qui était bardé
de camions de police au lendemain
des émeutes du 5 janvier, seuls des
4x4 bleus sont visibles.
En revanche, plusieurs blindés et
camions antiémeute sont mobi-
lisés dans certaines artères de la
capitale, comme c’est le cas devant
le siège de l’UGTA ou encore
aux abords de la cour d’Alger. Le
général Hamel aurait donné ins-
truction à ses hommes de se mettre
d’ores et déjà en alerte maximum.
Un hélicoptère bourdonne dans le
ciel d’Alger tous les matins.
Des signes qui ne trompent pas.
Une inquiétude que vient corro-
borer le rejet catégorique de la
demande d’autorisation formulée
par la CNCD.
Il n’aura également pas échap-
pé aux observateurs que dans le
pack des dernières mesures, Alger
est exclue des marches et autres
manifestations publiques. «Rien
que pour cela, il faut marcher le
12», martèle un citoyen. Pour lui,
comme pour beaucoup d’Algérois,
c’est avant tout «une marche pour
la dignité». Mustapha Benfodil
ASSOCIATION NATIONALE
DES FAMILLES
DE DISPARUS
«Faire de la
marche un
moment d’espoir»
’Association nationale des familles de disparus
L (ANFD) appelle à une forte mobilisation à
l’occasion de la marche du 12 février. «Partie
prenante de la Coordination nationale pour le chan-
gement et la démocratie (CNCD), nous appelons les
Algériens et les Algériennes à faire de la marche paci-
fique du 12 février prochain un moment d’espoir et un
point de départ pour le changement démocratique et
pacifique», affirme l’organisation dans un communi-
qué rendu public hier.
L’organisation explique, en effet, que l’objectif de
cette action est d’œuvrer à garantir des conditions de
vie acceptables aux Algériens. «Nous ne nous achar-
nons pas à faire subir à Bouteflika une fin à la Ben Ali
ni à la Moubarak, mais à vivre dans un pays, le nôtre,
dans des conditions normales», souligne-t-on dans
cette déclaration. Commentant les dernières mesures
prises par les président Bouteflika, en particulier la
prochaine levée de l’état d’urgence, l’ANFD consi-
dère que les revendications de liberté, de vérité et
de justice ne sont pas négociables et que le combat
pacifique et unitaire pour le changement est la seule
voie viable. «Cela passe par le rétablissement de tou-
tes les libertés démocratiques, l’ouverture du champ
politique et médiatique, l’utilisation des recettes de la
nation pour le développement économique et social
du pays et l’arrêt de toute entrave à l’activité des
partis et associations», précisent les rédacteurs de ce
communiqué. Dans ce sens, ils rappellent également
au chef de l’Etat le texte de la charte pour la paix et la
réconciliation nationale qu’il a fait adopter en 2005
«pour consacrer l’impunité et renforcer la répression
et les intimidations contres les familles des victimes
des disparus». M. M.
Naissance
d’une Alliance
pour le changement
es personnalités politiques, dont l’ancien chef de
D gouvernement Ahmed Benbitour, lancent une
nouvelle initiative pour le changement. Ainsi, ils ont
créé samedi l’Alliance pour le changement (ANC) qui
regroupe des partis comme El Islah, le Mouvement de
la jeunesse pour le développement (MJD), El Infitah,
l’Association des oulémas algériens et des organisa-
tions syndicales à l’image de l’Unpef et du SNTE.
Cette Alliance compte élaborer dans les prochains
jours une charte d’honneur de l’opposition et une
plateforme de revendications politiques, comme elle
l’explique dans un communiqué rendu public hier. Son
programme d’action pour provoquer le changement
sera présenté dans les jours à venir lors d’une confé-
rence nationale. Parmi les principales revendications
de l’ANC, la refondation de l’Etat et l’instauration
d’un système démocratique. Les fondateurs de l’ANC
disent encourager toute autre initiative pour le chan-
gement démocratique. Ahmed Benbitour n’en est pas
à sa première initiative. Il a déjà lancé, il y a quelques
années, l’Initiative des forces du changement. L’ANC
s’ajoute à une multitude d’initiatives, dont la plus
importante est celle de la Coordination nationale pour
le changement qui a appelé à une marche pacifique le
12 février pour, entre autres, exiger la levée de l’état
d’urgence. M. A. O.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 3

L’ACTUALITÉ
UN NON-ÉVÉNEMENT POUR LA COORDINATION SKIKDA
NATIONALE POUR LE CHANGEMENT
Troubles
Le ministère de l’Intérieur à Toumiate
interdit la marche du 12 février T
● La wilaya d’Alger propose à la CNCD de tenir la manifestation dans une salle.
reize gendarmes et trois citoyens ont
été blessés hier lors des troubles qui
ont ébranlé l’agglomération de Tou-
miate dans la commune d’El Harrouch, à 30
km au sud de Skikda.
Les habitants, excédés par plusieurs man-
ques – AEP, transport et emploi – ont barri-
iet ! Les autorités rejettent Alger». Et d’ajouter : «Le maintien de

N officiellement la demande
d’autorisation de la marche
du 12 février à laquelle a appelé la
l’état d’urgence est anticonstitution-
nel.» Décrété le 9 février 1992, l’état
d’urgence devait être levé au bout
cadé, dès la matinée, la RN3 reliant Annaba
et Skikda à la wilaya de Constantine.
Des troncs d’arbres, des blocs et des pneus
brûlés ont été utilisés par les manifestants
Coordination nationale pour le chan- de 12 mois. La mesure est toujours qui ont refusé de dialoguer avec le P/APC et
gement et la démocratie (CNCD). maintenue. En tout cas, la décision le chef de daïra d’El Harrouch et ont exigé la
«En application des textes régle- des autorités ne semble pas influer sur venue du wali.
mentaires en vigueur, un refus a été la détermination des membres de la «Pourquoi parler encore avec ces deux per-
notifié aux auteurs de cette deman- CNCD. Contacté hier après-midi, le sonnes puisqu’elles sont au courant de nos
de», affirme la wilaya d’Alger dans chargé de communication du Syndi- doléances depuis des lustres déjà», a déclaré
un communiqué rendu public hier. cat national autonome des personnels un habitant de Toumiate.
Cette administration représentant le de l’administration publique (Sna- Des tentatives d’apaisement ont alors été
ministère de l’Intérieur innove cette pap), Mourad Tchicou, estime que la engagées, mais les manifestants campaient
fois-ci. Après avoir refusé, à maintes décision de la wilaya d’Alger n’est sur leur position et des échanges violents ont
reprises, des demandes d’autorisa- pas une surprise : «Nous n’avons

DESSIN MAZ
alors eu lieu,
tion pour l’organisation de colloques jamais reçu d’autorisation et nous vers 11h, en-
initiés par la Ligue algérienne pour savions que la demande sera rejetée. tre les forces Devant
la défense des droits de l’homme Nous l’avons formulée pour respec- antiémeute de l’obstination
(Laddh) et des syndicats, le wali ter les procédures réglementaires, la Gendarme- des jeunes
d’Alger invite les membres de la son document les références de ces aux incidents enregistrés après la sans plus.» Tout en formulant cette
«textes réglementaires» qui font de la marche des archs de Kabylie qui avait rie nationale manifestants qui
CNCD à tenir leur manifestation dans demande d’autorisation, explique-t- et les jeunes
la plus grande salle de la capitale, en capitale une citadelle fermée à toute drainé des milliers de personnes. il, les membres de la CNCD avaient refusaient de lever
manifestation publique ni la date de De quel texte parlent alors les respon- manifestants.
l’occurrence la Coupole. «La mani- déjà pris la décision de marcher. «La Des pierres les barricades, les
festation peut être tenue dans l’une leur entrée en vigueur. sables de la wilaya d’Alger ? S’agit-il notification de la wilaya d’Alger
Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould de l’état d’urgence ? Dans une récente ont été lan- gendarmes ont
des différentes salles de la capitale, y ne changera rien. Notre marche est cées contre alors usé d’engins
compris dans la coupole du complexe Kablia et le vice-Premier ministre, interview accordée à El Watan, le pré- maintenue», ajoute-t-il. Selon lui, les
Noureddine Yazid Zerhouni, ont mo- sident de la Laddh dénonce «l’inter- les gendarmes pour dégager la
olympique Mohamed Boudiaf, d’une représentants de la Coordination tien- qui ont usé de
tivé l’interdiction des marches à Al- diction arbitraire des marches dans
capacité de 10 000 places», précise
ger par «la malheureuse expérience la capitale». Selon lui, «il n’y a aucun
dront, aujourd’hui, une réunion pour bombes lacry- chaussée et forcé
encore ce communiqué. Toutefois, définir la marche à suivre. mogènes pour les manifestants
la wilaya d’Alger ne cite pas dans du 14 juin 2001» en faisant référence texte de loi qui interdit les marches à Madjid Makedhi disperser les à fuir vers leurs
manifestants. agglomérations
Cette situation
Grève illimitée à partir d’aujourd’hui a duré plus
d’une heure, engendrant une grande panique
Suite de la page 1 ou d’échéancier ? Nous estimons que les propos du de la Santé quant à leurs préoccupations. «Le statut dans le village. Des habitants rencontrés hier
ministre relèvent du stade des promesses ni plus ni particulier du PEPM a été finalisé en 2008, mais sur les lieux racontent qu’ils ont été obligés
imanche, le ministère nous a convoqués pour de faire évacuer les élèves d’un établisse-
D une réunion de conciliation. A notre éton-
nement, il n’y avait ni le ministre ni le secrétaire
moins», a indiqué Ghachi.
LE SYSTÈME LMD DEMANDÉ
il n’a pas été transmis à la DGFP ni nous n’avons
eu suites. Le régime indemnitaire qui, à cause de ment scolaire du primaire, mitoyen avec le
lieu des incidents, pour éviter d’éventuels
la non-promulgation du statut particulier, accuse
général, seulement le directeur des ressources hu- Les paramédicaux revendiquent la promulgation un retard par rapport aux fonctionnaires des autres risque d’asphyxie aux écoliers.
maines, qui était dans l’incapacité de répondre à de leur statut particulier et leur intégration dans le secteurs», a soutenu M. Hadji premier responsable Les mêmes sources ajoutent que devant
nos interrogations», a soutenu M. Ghachi, porte- tableau «A» catégorie «11». Ils demandent égale- du syndicat. Celui-ci fait remarquer, en outre, que l’obstination des jeunes manifestants qui
parole du SAP. Ce dernier qualifie la démarche du ment à être intégrés dans le système LMD (licence- le statut des établissements de formation paramédi- refusaient de lever les barricades, les gendar-
ministre de méprisante et la réunion en question master-doctorat) pour bénéficier d’une formation cale, qui a été finalisé en 2004, n’a pas été promul- mes ont alors usé d’engins pour dégager la
de non fructueuse. «M. Ould Abbès est le ministre (bac+4) afin d’être «plus performant» et de pro- gué à ce jour créant une situation anachronique : chaussée et forcé les manifestants à fuir vers
le plus médiatisé. Il multiplie des déclarations et diguer de «meilleurs soins» aux malades, comme «Le statut en vigueur date de 1973, ce qui pénalise leurs agglomérations.
s’engage verbalement à prendre en charge nos ils réclament de rendre effectives les décisions de les personnels de gestion pédagogique et adminis- La colère était très perceptible aussi bien
doléances, mais concrètement, rien ne se fait», réintégration des cadres syndicaux suspendus. trative (organigrammes dépassés) qui ne sont pas chez les jeunes que chez leurs parents. «Ils
affirme notre interlocuteur, précisant que les pa- De son côté, le Syndicat national des professeurs rémunérés pour les postes de responsabilité depuis ont interpellé plusieurs habitants et on exige
ramédicaux ont demandé au ministre un engage- d’enseignement paramédical (PEPM) appelle les 2008», explique M. Hadji. Le conseil exécutif na- leur libération immédiate», déclare un habi-
ment écrit par rapport à la prise en charge de leurs sections de base à se mobiliser, à tenir leur assem- tional du Syndicat lance un appel au président de la tant. La route a été rouverte à la circulation
revendications, notamment en ce qui concerne blée générale et à se prononcer pour une grève République, garant des lois et de la Constitution, et vers 14h30 et un calme précaire régnait dans
le statut ; ils ont essuyé un niet catégorique. «Si nationale dont le préavis sera déposé auprès des au Premier ministre, leur demandant d’intercéder le village. Le nombre de jeunes interpellés
le ministre parle d’augmentation de salaire et du administrations concernées. auprès du ministre de la Santé à l’effet de respecter n’a toujours pas été rendu public à l’heure où
dépôt du statut particulier au niveau de la Fonction Le Syndicat des professeurs d’enseignement para- et d’appliquer les engagements pris avec le syndi- nous mettons sous presse.
publique, pourquoi il ne donne-t-il pas de détails médical dénonce le mépris affiché par le ministère cat en 2010. N. A. Khider Ouahab
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 4

L’ACTUALITÉ
FACE À LA MONTÉE DU CHÔMAGE POINT DE VUE

Levée de l’état
Louh promet la création d’urgence : par
de 3 millions d’emplois
● La création de 3 millions de postes d’emploi est attendue durant le programme
ordonnance
présidentielle
quinquennal 2010-2014.
Par Maâmar Boudersa
e secteur de l’industrie fera plois en Algérie. L’absorption

L l’objet d’une attention sou-

tenue à travers la mise en
œuvre d’un programme de re-
lance de l’industrie nationale», a
déclaré, hier, Tayeb Louh, minis-
tre du Travail, de l’Emploi et de
la Sécurité sociale, à l’occasion
de l’ouverture de la première
session de la Commission natio-
nale de promotion de l’emploi
au siège du ministère. Cette
orientation vise à «porter à l’ho-
rizon 2014 la part de l’industrie
dans la production intérieure
brute à 10% contre moins de
6% actuellement», a précisé le
ministre, rappelant que le rôle
de son ministère consiste à coor-
donner la politique de l’emploi
en Algérie par le biais de cette
commission installée en août
2010. A cet effet, la création de
3 millions de postes d’emploi est
attendue durant le programme
quinquennal 2010-2014.
«La coordination dans le secteur
de l’emploi était insuffisante. Il
n’y avait pas d’appareil coor-
donnant les différents interve-
nants dans le secteur de l’em-
ploi», a reconnu M. Louh qui
Rassemblement de chômeurs avant-hier devant le ministère du Travail
revient en détail sur la problé-
matique de l’emploi, expliquant
la crise par l’augmentation des
produits importés au détriment
de la production nationale. Ce
qui s’est répercuté sur le marché
de l’emploi en Algérie. «La prio-
rité est pour les investissements
qui créent de l’emploi et non
pas le commerce extérieur. Des
REPÈRES
du chômage est étroitement liée
à la croissance économique»,
a conclu le ministre. A ce titre,
le rôle des entreprises économi-
ques a été évoqué. «Le président
de la République a donné des
instructions claires à l’occasion
du Conseil des ministres du 3 fé-
vrier 2011 pour la prise en char-
ge sans délai des attentes des
citoyens, notamment les jeunes
en matière d’emploi», a affirmé
le ministre. Parmi les mesures
prises lors de ce Conseil, le mi-
PHOTO : B. SOUHIL
nistre évoque le prolongement
de la durée de validité des dispo-
sitifs de pré-insertion dans la vie
professionnelle.
Toutefois, les jeunes chômeurs
qui expriment leur colère dans la
rue, parfois d’une manière dra-
mesures qui donnent la priorité matique, se plaignent en premier
au secteur de l’investissement», lieu du népotisme et de l’injus-
a indiqué le ministre, appuyant tice qui règnent sur les agences
son argumentaire sur la situation de l’emploi dans les différentes
du marché de l’automobile en régions du pays.
Algérie et celui de l’industrie Les chômeurs de Ouargla ont
pharmaceutique. «Il faut qu’il même exigé une commission
ait des investissements dans l’in- d’enquête. Sur ces questions pré-
dustrie mécanique permettant la occupantes, le ministre a gardé le
création de richesses et d’em- silence. Djedjiga Rahmani
B
outeflika a convoqué
un Conseil des mi-
nistres ce jeudi pour
communiquer sa dernière
décision.
Sa dernière décision est
qu’il a instruit le gouverne-
ment de préparer un projet
de loi levant l’état d’urgen-
ce. Cette décision est reprise
par les médias du monde
entier. En effet, selon cette
information, le Président
a instruit le gouvernement
sans préciser quel est le
ministre qui en est chargé.
Celui de l’Intérieur ? Celui
de la Défense ? Donc lui-
même ? Celui de la Justice
? Le chef du gouvernement
lui-même ?
En ne précisant pas la partie
chargée, la levée de l’état
d’urgence n’est pas pour
demain.
Un autre point qui confirme
cela est le fait que Boutefli-
ka n’a pas fixé un délai
pour présenter un tel projet
de loi.
Il peut donc durer éter-
nellement. Aucun délai n’a
été fixé. A supposer que
ce projet est terminé, il ne
sera adopté qu’en Conseil
délai n’a été fixé, ce Conseil
des ministres risque de ne
pas être convoqué.
A supposer que ce Conseil
des ministres est convoqué
et qu’il a adopté le projet de
loi, il faut ensuite le déposer
sur le bureau de l’Assem-
blée qui doit le programmer
pour une de ses sessions. Le
bureau de l’Assemblée peut
ne pas le programmer ou le
programmer dans une durée
indéterminée.
Au cas où le bureau de l’As-
semblée le programme, il y
a le vote de l’Assemblée el-
le-même qui peut le refuser
suite à un coup de fil.
Toute cette longue procé-
dure prouve que cela n’est
pas sérieux car si Bouteflika
voulait lever l’état d’ur-
gence, il lui faut signer un
décret présidentiel ou une
ordonnance avec un seul
article : «L’état d’urgence
est levé à partir de ce jour.»
Bouteflika aime beaucoup
légiférer par ordonnance.
Pourquoi a-t-il refusé cette
fois-ci ?
C’est qu’il ne veut nulle-
ment lever l’état d’urgence.
Le seul mot d’ordre est la

L’échec recommencé de l’Exécutif des ministres, lequel est

convoqué par Bouteflika
lui-même. Comme aucun
levée de l’état d’urgence
maintenant et par ordon-
nance présidentielle. M. B.

Par Saïd Rabia

e ministre du Travail et de la Protection
L sociale, Tayeb Louh, promet la création de
3 millions d’emplois d’ici 2014.
Rien que ça ! Le dernier Conseil des ministres
présidé par Bouteflika n’en avait pas moins
fait en promettant monts et merveilles à une
jeunesse désemparée et sans perspectives. La
grogne est dans tous les secteurs et chez tou-
tes les franges de la société. Mais l’Exécutif
pourra-t-il réussir en un laps de temps ce qu’il
n’a pu faire en 12 ans ? C’est le cas de le dire,
le gouvernement n’est pas dans le défi mais
dans le délire pour la simple raison qu’on a
beau être magicien, on ne peut certainement
pas transformer l’échec en succès. C’est une
équation impossible. Au mépris de toutes les
lois économiques, on essaie donc de mon-
trer à l’opinion publique que les problèmes
sont désormais pris en charge et trouveront
comme par miracle une solution dans les tout
prochains jours ou mois. Quel aveu d’échec
pour un gouvernement qui n’a cessé pourtant
d’annoncer que le pays est définitivement
sorti de la crise. Que le taux de chômage a été
ramené à 10%, un chiffre flatteur pour le pou-
voir. D’aucuns savent que l’emploi est généré
par la croissance. Ce n’est pas le cas. Le tissu
industriel se réduit comme peau de chagrin.
Ce secteur ne contribue, selon les chiffres
présentés par le Premier ministre, qu’à hau-
teur de 5% au produit intérieur brut (PIB)
alors que nos revenus dépendent toujours des
recettes pétrolières. Ce qui veut dire que si
jamais celles-ci venaient à tarir, les Algériens
mourraient de faim. En réalité, à la lumière
des statistiques données par l’Exécutif lui-
même, l’on n’a pu maîtriser ni l’inflation au
détriment de l’emploi, ce qui aurait pu être
un choix économique délibéré, ni donner la
priorité à l’emploi en laissant volontairement
échapper l’inflation.
Visiblement, on n’est ni dans l’une ni dans
l’autre hypothèse. Navigant à vue, sans vision
ni perspective, le gouvernement a fini par
atteindre les deux mauvais bouts de l’équa-
tion. C’est-à-dire qu’on a, en même temps,
généré l’inflation sans régler le problème du
chômage. L’inflation a donné lieu, comme
on le sait, aux émeutes avec la flambée des
prix des produits de première nécessité. Et le
chômage endémique des jeunes qui ne cesse
de provoquer des immolations un peu partout
dans le pays. En d’autres termes, ceux qui
sont en charge des affaires économiques ont
parfaitement échoué. En démocratie, pareil
échec aurait été vite sanctionné par l’urne et
les électeurs n’auraient pas hésité à changer
d’équipe. Ce n’est malheureusement pas le
cas chez nous, l’Exécutif s’entête et tente
plusieurs subterfuges.
Pour calmer les jeunes émeutiers, il légalise
l’informel en retirant presque toutes les me-
sures prises pour le combattre et lance des
campagnes de recrutement tous azimuts.
L’essentiel, en fait, est de laisser passer la
tempête à travers l’annonce en grande pompe
de décisions visant à offrir, dans l’urgence, de
l’emploi aux chômeurs.
Cependant, l’échec est tel qu’il est à parier
que le gouvernement lui-même ne croit pas à
la pérennité ni à la justesse des solutions qu’il
propose, mais s’agite dans tous les sens pour
assurer la sienne. Pour cela, il n’hésite pas
à mettre la main dans la cagnotte pétrolière
pour financer de précaires emplois. Il fait du
social ni plus ni moins pour parer à une éven-
tuelle contestation de rue. Des replâtrages
dont le coût politique sera payé cash. S. R.
MISE AU POINT
Nous avons été invités à signer une pétition en faveur des
libertés ; ce que nous avons fait en toute bonne foi.
Nous apprenons après coup que quatre signataires se
sont saisis de cette initiative pour s’ériger en porte-
parole d’un mouvement structuré auquel nous aurions
été associés.
Nous tenons à informer I’opinion publique que nous
n’avons délégué personne pour parler en notre nom et
que la pétition que nous avons signée ne peut et ne doit
servir à aucun autre objectif que celui de revendiquer les
libertés et dénoncer l’arbitraire politique.
- Achab Ramdane, universitaire, éditeur.
- Azzi Abdelmadjid, syndicaliste, retraité.
- Bendjebbar Hizia, gérante d’entreprise (*)
- Boussad Ouadi, éditeur.
- Derridj Mourad : gestionnaire, ancien joueur de la JSK.
- Hamid Djernine, surveillant médical (*)
- Issad Mohand : universitaire, professeur agrégé de
droit, ancien président de la commission de
réforme de la justice.
-Si Ouali Aït-Ahmed : ancien officier de l’ALN.
(*) Des signataires ont découvert leur nom dans la
pétition sans avoir été consultés.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 5

L’ACTUALITÉ

LES SANS-EMPLOI DE PLUS EN PLUS EXASPÉRÉS MORT SUSPECTE

D’UN HOMME
Une protestation qui À CONSTANTINE
Plainte contre
se radicalise
● Des chômeurs n’ont pas hésité pas à menacer de s’immoler par le feu dans le bureau du P/APC de Constantine.
la gendarmerie
e jeune Sofiane Berrahal, 27 ans, est décédé au

I
l a suffi d’une petite annonce de
recrutement, colportée de bou-
che à oreille au mois de septem-
bre 2010, en vue d’embaucher des
défiant l’autorité de l’Etat.
L’exemple de la ville de Constantine
est édifiant : des chômeurs n’hé-
sitent pas à menacer de s’immoler
L CHU Ben Badis de Constantine dans la nuit de
dimanche, à 22h, après un coma de cinq jours.
Il a été enterré hier, au cimetière central, en présence
ouvriers pour le chantier du Trans- par le feu dans le bureau même du d’une foule impressionnante. Le défunt avait fait l’ob-
Rhummel de Constantine pour que président de l’APC de Constantine jet, mardi dernier, d’une garde à vue à la brigade de
des centaines de jeunes chômeurs, pour qu’on ne touche pas à leurs Zouaghi pour son implication dans une affaire de
qualifiés ou pas, prennent d’assaut charrettes de fruits et légumes, voiture volée, selon le rapport parvenu chez le com-
les bureaux de l’agence de l’emploi installées sur un lieu squatté. Une mandant du groupement de gendarmerie de Constan-
(ANEM) de la rue Chettab Allel. manière aussi d’exprimer leur dé- tine. Celui-ci explique les faits : «Dans la cellule de la
Le raz-de-marée de ces jeunes sans sarroi et qui a tendance à se géné- brigade, le jeune Sofiane a déchiré un pan du matelas
emploi, au bord du désespoir, qui raliser dans plusieurs villes de l’est et en a fait un nœud coulant puis, grimpant sur le ma-
s’agglutinent dès l’aube devant les algérien, depuis les incidents de Sidi telas plié pour accéder aux barreaux au-dessus de la
bureaux de main-d’œuvre est deve- Bouzid en Tunisie. porte de la cellule, il l’a mis autour de son cou ; c’est à
nu désormais un décor du quotidien Ils se disent prêts à tout rien que ce moment que le brigadier de permanence l’a aperçu.
constantinois. pour décrocher un poste d’em- Trois gendarmes sont alors intervenus pour le sauver
«La plupart de ces jeunes repartent ploi, comme cela a été le cas dans in extremis. C’est à l’hôpital qu’il est tombé dans le

PHOTO : B. SOUHIL
bredouilles car l’offre d’emploi dis- certaines communes de la wilaya coma». Une enquête a été ouverte, selon la gendarme-
ponible est loin de satisfaire une de- de Annaba où des centaines de rie, pour déterminer les responsabilités dans ce drame.
mande de plus en plus croissante», jeunes ont pris d’assaut le siège de Le frère de Sofiane, Amine, n’est pas convaincu de la
nous dit un responsable de la direc- la wilaya, menaçant de se suicider. version donnée au niveau de la brigade de Zouaghi, où
tion de l’emploi. Ce constat amer A Souk Ahras, c’est l’ANEM qui il a été invité samedi dernier «pour voir comment son
n’est en fait qu’une conséquence L’attente dure pour des milliers de demandeurs d’emploi a été assaillie, avant-hier, par des frère avait procédé pour tenter de se suicider». Quant à
de l’absence de stratégie claire pour depuis la mise en place des nou- ment que des chimères. Il y a plus dizaines de chômeurs demandant l’avocat de la partie civile, maître Keghida Mohamed-
la résorption du chômage dans une veaux dispositifs d’aide à l’insertion d’un mois, face à l’impuissance des des contrats de travail. A El Oued, Ramzi, il dira : «Le jeune Sofiane encourait tout au
wilaya où les entreprises créatrices professionnelle, il y a deux ans, plus autorités, le recours aux méthodes ce sont des centaines de sans-em- plus 6 mois avec cette affaire de véhicule volé, alors
d’emploi sont pratiquement introu- de 26 000 diplômés dans différentes radicales ont été la dernière issue ploi de la commune de Hamraya, pourquoi se serait-il donné la mort ? Quoi qu’il en soit,
vables. Un constat fait il y a deux spécialités ont déposé leur dossier choisie par des milliers de jeunes à 100 km du chef-lieu de wilaya, c’est le rapport d’autopsie qui décidera de l’évolution
jours par le wali de Constantine lors pour espérer décrocher un travail, qui, ne voyant rien venir, ont choisi qui ont observé un sit-in hier, pour des faits, mais la poursuite judiciaire est inévitable.»
d’une émission à la radio locale, où mais l’offre proposée à ces derniers d’investir la rue. protester contre la situation sociale Farida Hamadou
il a déploré l’absence, dans la wi- n’excédait pas les 2500 postes, ce Si certains ont choisi de protester alarmante dans laquelle ils vivent
laya, de véritables pôles industriels
capables d’absorber cette masse de
qui est insignifiant. Les projets
annoncés – le tramway, la nouvelle
devant les sièges de l’ANEM, com-
me cela a été le cas des jeunes de Bir
depuis des années. Tous les jeunes
qui ont manifesté leur colère dans
MOUVEMENT
demandeurs d’emploi, les universi-
taires surtout.
ville universitaire, le TransRhum-
mel, l’autoroute Est-Ouest et la gare
El Ater, dans la wilaya de Tébessa,
d’autres ont carrément exploité le
plusieurs villes ont un point com-
mun : ils sont fatigués par les pro-
DES JEUNES
Pour preuve, selon les chiffres de la multimodale – et qui sont en cours
de réalisation n’ont apporté finale-
créneau du commerce informel,
où ils occupent la voie publique en
messes non tenues par les autorités. ALGÉRIENS
direction de l’emploi de la wilaya, S. Arslan et R. S.Youcef
Appel à la levée
PORTRAIT D’UN CHÔMEUR DE SOUK AHRAS
«On en a marre des passe-droits !» de l’état d’urgence
près les partis et les syndicats autonomes, des
◗ Fayçal fait partie de cette catégorie de jeunes
gens qui parlent à profusion de leurs conditions
commencent par la direction de l’emploi et
aboutit à l’APC de Souk Ahras. Avant de décrocher
d’un recrutement au niveau du centre
d’enfouissement communal, il dépose une
A jeunes Algériens réclament, eux aussi, la levée
de l’état d’urgence. C’est la principale revendication
de vie et déceptions. Ayant juste le niveau du un contrat d’emploi comme agent de sécurité demande, sans résultat. Idem pour la direction de du Mouvement des jeunes et des étudiants algériens
cycle d’enseignement moyen, âgé de 28 ans, il dans le cadre du Dispositif d’assistance à l’éducation et le centre universitaire de Souk (MJEA) qui estime nécessaire de rouvrir les espaces
est capable de tenir allégrement une longue l’insertion professionnelle (DAIP), il avait Ahras, premiers secteurs pourvoyeurs de postes
publics à l’expression libre et aux manifestations paci-
discussion, ponctuée d’anecdotes, de vainement demandé un crédit par le biais de d’emploi à l’échelle de la wilaya. «Allez jeter un
fiques. Dressant un tableau noir de la situation du pays
commentaires et de proverbes en langue l’Angem. Il dira : «Des mesures bureaucratiques coup d’œil sur les listes des personnes admises et
et des dangers qui risquent d’hypothéquer son avenir, le
dialectale qui vous laissent hébété. «Je ne sais et surtout des réticences au niveau des banques sur la composante du personnel, et vous
m’en ont dissuadé. On exige un acte de location comprendrez pourquoi l’Anem a été prise
MJEA ira plus loin dans ses revendications politiques
pas pourquoi on éprouve du plaisir à faire souffrir
les gens de notre âge. Je n’ai jamais réussi à d’un local pour pouvoir ensuite procéder à d’assaut à deux reprises à Souk Ahras», explique-
en demandant la dissolution de toutes les assemblées
trouver un travail stable. Pourtant je ne manque l’attribution du crédit. Celui qui est capable de t-il. Fayçal fait aussi partie de ces jeunes gens de élues et l’organisation, dans six mois, des élections
pas de volonté et je suis titulaire d’un diplôme s’offrir le luxe de la location d’un local qui Souk Ahras qui, malgré le népotisme et les passe- anticipées. Enumérant une série de revendications à
d’agent de saisie», dira-t-il avant de nous dépasse dans tous les cas les 200 000 DA/an ne droits ne lésinent pas sur les moyens pour gagner caractère politique, ce mouvement exige l’ouverture
raconter ses pérégrinations à travers les peut pas faire partie de la catégorie des durement mais dignement leur croûte, en d’un dialogue avec la jeunesse algérienne pour écouter
différentes structures d’emploi. Celles-ci chômeurs, j’en suis persuadé.» Ayant eu vent exerçant des petits métiers. A. Djafri ses préoccupations. Comme il demande à ce que les
jeunes Algériens soient impliqués dans la gestion des
secteurs qui les concernent directement comme celui de
ANNABA la jeunesse et des sports. Le MJEA appelle également
à l’ouverture du champ audiovisuel à l’investissement

7 chômeurs se mutilent à Sidi Ammar

our la deuxième journée,
P le siège de la commune de
Sidi Ammar, distante de 12 km
du chef-lieu de wilaya de An-
naba, n’a pas désempli, hier, de
jeunes demandeurs d’emploi.
Ils étaient plusieurs centaines à
manifester, exigeant des auto-
rités locales un emploi pour
chacun d’entre eux. Sept jeunes,
torse nu, ont grimpé sur la bâ-
tisse, menaçant de se suicider
collectivement. A coups de cou-
teau, ils se sont mutilés le corps
jusqu’à giclement de sang. « Il
y a le complexe sidérurgique
ils menacé du haut du siège de
privé afin de mettre fin au monopole de l’Etat et per-
mettre à tous les Algériens de faire entendre leur voix
et d’exprimer librement leurs opinions. Le MJEA dit
l’APC. Les éléments de la Pro-
tection civile, après une longue
avoir remis sa plateforme de revendications aux plus
hautes autorités du pays qui ne lui ont donné, du moins
pour le moment, aucune suite favorable. «La situation
discussion, ont réussi à évacuer est inquiétante. Les jeunes sont marginalisés, livrés à
les sept jeunes à la polyclinique eux-mêmes, rongés par le chômage et la mal-vie, sans la
de Sidi Amar pour y être pris en moindre perspective. Ils en ont ras-le-bol et ne trouvent
charge. «Ils ont des blessures d’autres espaces pour s’exprimer que la rue», souligne
profondes au niveau de l’ab- Abdelghani Bouhchicha, membre du MJEA qui appelle
domen. Atteint gravement, l’un les jeunes à se mobiliser pour provoquer, eux-mêmes, le
d’eux a été évacué vers l’hôpital changement et sauver leur avenir. M. A. O.
Ibn Rochd de Annaba. Quant
aux autres, ils ont été suturés sur
place», a expliqué une source NETCOM NOUS ÉCRIT
médicale contactée sur place. Un article paru dans votre édition d’hier, en page 3,
Aussitôt évacués, d’autres jeu- sous le titre «Un employé de Netcom tente de
nes parmi les manifestants ont s’immoler», a rapporté qu’un agent de Netcom a
PHOTO : D. R.

d’ArcelorMittal qui est implanté
dans notre commune, mais nous
ne bénéficions d’aucun poste de
travail. Qu’on nous donne du
travail ou nous mourrons», ont-
pris leur place pour les mêmes
motifs. Ils ont menacé, égale-
ment, de passer à l’acte si leurs
préoccupations ne sont pas pri-
ses en charge. M.-F. G.
tenté de mettre fin à sa vie en s’immolant par le feu.
Après recherches et identification, nous portons à
votre connaissance et celle de vos lecteurs que la
personne en question ne figure pas dans les
Les protestataires juchés hier sur le toit du siège de l’APC effectifs de Netcom. La cellule de communication
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 6

L’ACTUALITÉ
AVANT-PROJET DE LOI SANITAIRE USINE DE PANNEAUX
SOLAIRES DE ROUIBA
La polémique s’installe Centrotherm
A
fin de mettre fin à tou-
tes les suspicions qui
entourent l’existence
en annonçant la présentation
d’un avant-projet de loi au
gouvernement pour examen
de ces trois journées, qui sera
présentée au gouvernement
ou allons encore en élaborer
500 articles serait présentée au
gouvernement à la fin du mois
de décembre. Contrairement à
remporte
de l’avant-projet de loi sani-
taire élaboré depuis plus de six
mois, divulgué par le ministre
fin février. «Pourquoi veut-on
à tout prix nier l’existence de
ce texte qui devait pourtant
une nouvelle ?», s’interroge un
praticien syndicaliste.
D’aucuns estiment qu’un autre
cela, il a déclaré, à l’issue des
travaux de la conférence na-
tionale de santé et de réforme
le marché
de la Santé il y a quelque mois, être remis aux partenaires so- document que celui du minis- hospitalière que, finalement, e groupement allemand Centrotherm a remporté, hier à Alger,
l’Intersyndicale du secteur de
la santé, qui s’est retirée des
travaux de la conférence na-
ciaux lors des travaux de cette
conférence comme cela nous a
été expliqué», se demande le
tère de la Santé est également
en préparation par un comité
d’experts et commandé par
un avant-projet de loi sani-
taire 2011-2030 sera soumis,
fin février, au gouvernement
L le contrat de réalisation d’une usine de fabrication de modu-
les photovoltaïques à Rouiba (Alger) pour un investissement
de 29,8 milliards de dinars (298,2 millions d’euros). Centrotherm
tionale de santé et de réforme professeur Djidjli, président du la président de la Républi- pour examen et approbation, a été choisi provisoirement à l’issue de l’ouverture des offres com-
hospitalière tenue du 3 au Syndicat national des profes- que. Sera-t-il question d’un a-t-il précisé. «Ce texte devra, merciales pour avoir avancé l’offre la moins disante, comparée à
5 février, a rendu publique, seurs et docents. complément qui constituera auparavant, être enrichi par celle des deux autres groupes allemands, Schmid et Roth & Rau,
pour une large diffusion, la Les professionnels de la santé, enfin la nouvelle loi sani- les recommandations émanant qui ont offert respectivement 647,3 millions d’euros et 326,5 mil-
copie de ce texte qui lui a été toutes activités confondues, taire ? Autant de questions qui de la conférence qui a re- lions d’euros. Le coût du watt-crete proposé par ce leader mondial
remise par des parlementaires s’interrogent ainsi sur l’objec- restent encore sans réponses groupé quelque 1200 partici- de l’industrie photovoltaïque est de 168,4 DA.
et dont nous disposons d’un tif réel de la démarche adoptée puisque la communication et pants, ainsi que par celles qui L’usine sera réalisée à Rouiba sur une superficie de 43 000 m2,
exemplaire. par le ministère de la Santé à la transparence promises par devraient provenir des prati- dont 30 000 m2 bâtis, et produira, à l’horizon 2013, entre 116 et
Une action que les syndicalis- propos de ce texte, qui n’est, en Djamel Ould Abbès semblent ciens et autres partenaires des 120 MW-crete. Le coût de cette usine – la première du genre en
tes tiennent à médiatiser, en fait, qu’un texte de loi comme être omises. A noter que le 48 wilayas du pays qui n’ont Afrique – comprend tous les intrants pour sa réalisation, y compris
réponse aux déclarations de tous les autres. «Est-ce cette ministre de la Santé a déclaré, pas pu participer à cette mani- le coût de la main-d’œuvre, les équipements et même leurs droits
Djamel Ould Abbès lors de la même mouture, enrichie par les en novembre 2010, que la nou- festation», a-t-il dit. de douanes à l’importation, a précisé le PDG de Sonelgaz, Nou-
clôture de cette conférence, recommandations des travaux velle loi sanitaire de près de Djamila Kourta reddine Bouterfa, à l’issue de l’ouverture des offres. «Ce niveau de
prix obtenu avec Centrotherm est très compétitif et il est presque au
même niveau que celui pratiqué en Chine», a souligné M. Bouterfa.
COUVERTURE DES DÉFICITS BUDGÉTAIRES L’Algérie avait lancé, en 2010, un large programme de développe-
ment des énergies renouvelables pour produire, d’ici à 2030, envi-
Le Fonds de régulation ron 22 000 MW d’électricité à partir d’énergies renouvelables, soit
plus du double des capacités actuelles par le recours au gaz naturel.
La moitié de ces quantités d’électricité seront produites à partir de
n’est que partiellement sollicité l’énergie éolienne et photovoltaïque, alors que le reste sera tiré de
l’énergie thermique, a précisé à la presse M. Bouterfa. (APS)
e Fonds de régulation des recettes mière du FRR étant de parer à d’éventuels garantissant ainsi la viabilité de la dépense
L (FRR) n’est que partiellement sollicité chocs extérieurs et de soutenir par la même publique sur le moyen terme et, donc, la
pour couvrir les déficits induits dans la loi
de finances, a affirmé hier le directeur
la dépense publique. Basée sur un prix de
référence de 37 dollars le baril de pétrole,
conduite des immenses plans d’équipe-
ment engagés dans le cadre du programme
L’UNEP se félicite
général de la prévision et des politique la loi de finances 2011 induit un déficit quinquennal 2010-2014.
au ministère des Finances, A. Zoubeidi.
Intervenant lors d’une rencontre à Alger
budgétaire de 1300 milliards de dinars.
Le FRR, qui sert en partie à combler ce
Ceci étant, de l’aveu même de M. Zoubeidi,
le gros de la dépense publique va dans l’in-
de la dépénalisation
avec les opérateurs économiques sur les
dispositions de la loi de finances 2011,
M. Zoubeidi a souligné qu’il y a également
déficit, accumule actuellement des dis-
ponibilités évaluées à 4842 milliards de
dinars. Ce niveau d’encours, précise le
frastructure et la croissance économique
reste tirée par les ressources de l’Etat. «La
croissance doit être le fait de l’entreprise»,
de l’acte de gestion
e bureau de l’Union nationale des entrepreneurs publics
des recours aux financements bancaires
pour financer ces déficits, la vocation pre-
cadre du ministère des Finances, permet de
couvrir trois années de déficits du Trésor,
a-t-il conclu, sachant que la viabilité de la
ressource publique reste vulnérable aux
aléas du marché pétrolier.
L (UNEP) se félicite de la décision des pouvoirs publics de dépé-
naliser l’acte de gestion prise lors du dernier Conseil des ministres
présidé par le chef de l’Etat. Dans un communiqué rendu public
ISSAD REBRAB : «DES RAFFINERIES RELANCE DU CONSEIL DE LA FISCALITÉ hier, l’UNEP estime que cette mesure, souhaitée depuis plusieurs
Interpellé par certains opérateurs écono- années, «va être un élément majeur pour conforter les gestionnai-
DE SUCRE RISQUENT DE FERMER» miques au sujet du Conseil national de la res du secteur public et, partant, libérera leurs initiatives pour le
renforcement de la stratégie de relance de l’outil de production».
fiscalité, qui reste inopérant depuis sa créa-
◗ Les mesures décidées par les pouvoirs publics pour soutenir le prix du sucre, suite aux Le bureau de l’UNEP exprime sa volonté de permettre à l’entre-
tion il y a une dizaine d’années, le directeur
émeutes de janvier dernier, risquent d’entraîner la fermeture de certaines unités de général des impôts, Abderrahmane Raouia, prise publique d’être un moyen efficace de relance de la croissance
raffinage de sucre, a averti hier le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab. Intervenant a annoncé qu’il sera relancé dans les mois et du développement industriel et technologique.
lors d’une rencontre avec les cadres du ministère des Finances, M. Rebrab a estimé que à venir. Il relève que les décisions prises lors du dernier Conseil des minis-
les mesures en question favorisent davantage les importateurs et peuvent conduire, A la question de savoir si les mesures de tres sont de nature à permettre une plus grande implication de l’en-
dans les deux mois à venir, à la faillite de certaines unités de raffinage de sucre roux. soutien des prix du sucre et de l’huile pour- treprise algérienne d’une part dans la satisfaction des besoins des
«Ce n’est pas Cevital qui risque quelque chose, mais les autres producteurs», a-t-il tenu raient être reconduites au-delà du mois citoyens, d’autre part pour une participation plus importante des
à préciser, avant d’ajouter que si le nouveau dispositif de soutien au prix du sucre est d’août, le DGI s’est contenté de répondre capacités nationales aux plans de l’engineering et de la réalisation
maintenu jusqu’au mois d’août prochain, beaucoup d’emplois risquent d’être perdus que la décision sera prise à point nommé. des programmes de développement. L’UNEP estime que la mise
au sein de certaines raffineries. Le patron de Cevital explique par ailleurs qu’il n’y a pas Quant à la question du contentieux fiscal en œuvre effective des mesures décidées par les pouvoirs publics,
eu de concertation avec les opérateurs concernés avant la mise en place de ces lié au cas de l’opérateur de téléphonie en vue de réhabiliter les entreprises publiques, permettra la relance
mesures, alors que la production locale était suffisante et économisait à l’Algérie Djezzy, M. Raouia a répondu que l’affaire de l’outil de production, notamment par l’investissement et le par-
quelque 235 millions de dollars sur sa facture d’importation. A. R. suit normalement son cours. Akli R. tenariat national et international. R. E.

RAPT DE LA TOURISTE ITALIENNE À DJANET

Protestation des familles

des trois personnes gardées à vue
es familles des trois accompagna-
L teurs de la touriste italienne enlevée
mercredi dernier à Djanet ont protesté,
hier, contre le maintien en garde à
vue de leurs proches, depuis samedi
dernier. L’association des agences de
tourisme de Tamanrasset a dénoncé
l’enlèvement et exprimé sa solidarité
à l’agence Ténéré, dont la touriste était
cliente. Le maintien en garde à vue des
trois personnes témoins de l’enlève-
ment de la touriste italienne, mercredi
dernier à Djanet, a suscité la colère des
familles. Celles-ci ont interpellé, hier,
les responsables de la brigade de gen-
darmerie de Djanet pour demander la
libération des leurs, qui sont le gardien
du site d’Alidena, d’où la touriste a été
enlevée, du guide de cette dernière et
d’un berger, qui était de passage. Les
familles n’arrivent pas à comprendre
les raisons qui ont poussé les gen-
darmes à garder à la brigade les trois
hommes alors qu’«ils ont fait état de
tous les détails du rapt».
Des promesses leur ont été données
pour que les trois témoins soient re-
lâchés rapidement. D’un autre côté,
l’association des agences de tourisme
de Tamanrasset a condamné, hier, le
rapt, qualifié «d’ignoble et criminel» à
travers lequel «ses auteurs veulent ter-
nir l’image de l’Algérie et du tourisme
saharien» et exprimé sa solidarité
avec l’agence Ténéré, «pionnière dans
le domaine du tourisme et qui s’est
toujours caractérisée par son sérieux
et sa haute compétence tant sur le
terrain que sur la qualité de ses pres-
tations et au choix de son personnel».
L’association s’est déclarée «mobilisée
pour apporter sa contribution quant
au bon dénouement de cette doulou-
reuse situation» tout en exprimant son
«soutien total à la famille de l’otage en
espérant son retour dans les meilleurs
conditions et délais». Les mêmes
propos ont été tenus par le bureau de
l’association des agences de tourisme
de Djanet, qui a, lui aussi, fait état de
sa solidarité avec Ahmed Kheirani,
le directeur de Ténéré. Hier, faut-il
le rappeler, aucune nouvelle n’a été
donnée quant à la situation des trois
personnes gardées en détention au
niveau de la brigade de gendarmerie,
alors que les recherches pour retrouver
la touriste italienne, âgée de 53 ans, et
mère d’un enfant, entre les frontières
algéro-nigérienne et algéro-malienne
se poursuivaient toujours. Elle avait été
enlevée par un groupe de 13 à 14 hom-
mes armés qui se sont présentés, selon
le guide, comme étant des éléments
d’AQMI, alors qu’elle se trouvait dans
un site d’hébergement, avant d’être
conduite vers une destination incon-
nue, probablement le Niger. A ce jour,
aucune revendication de ce rapt n’a
encore été faite. Salima Tlemçani

Si Mouloud Hamrouche avait disposé
de la manne financière actuelle ?
Par Youcef Tahar (*)
ar les temps qui courent et ils courent
P vite, je ne dois pas être le seul à avoir
lu avec beaucoup d’intérêt, ces derniers
jours, dans les colonnes d’El Watan, les extraits
de l’intervention de l’ancien Premier ministre
Mouloud Hamrouche à Paris, devant l’Aca-
démie diplomatique internationale. En effet,
la crédibilité de cet homme est telle que ses
sorties sont guettées par tous. Une crédibilité et
une considération que l’opinion publique algé-
rienne, plus prompte en général à dénigrer qu’à
louer, accorde à peu de dignitaires algériens. Il
faut dire que le courant passait très bien alors
entre cet ancien chef de gouvernement et les
Algériens qui, avec lui, découvraient l’équipe
qui l’entourait, un vrai programme national et
une vraie volonté de changer et de faire évoluer
la situation en faveur de la population et du
développement. Un chef de gouvernement aux
accents de sincérité qui ne trompaient pas et qui
se mettait réellement et humblement à l’écoute
du peuple, avec un véritable sens du respect
de l’autre, un réel fort et sincère engagement
à construire un Etat de droit, la démocratie et
une paix sociale durable et à associer toutes les
forces nationales à cette construction. Respect
des cadres avec lesquels il avait su travailler et
communiquer et respect des citoyens avec les-
quels il avait commencé à établir des rapports
de confiance d’une rare qualité, autant de va-
leurs qui ne pouvaient que susciter l’adhésion.
Depuis l’indépendance du pays à ce jour, ce
n’est du reste que sous son gouvernement
que l’Algérie avait pu faire quelques progrès
sur la voie démocratique, qu’on ne lui a mal-
heureusement pas permis de poursuivre et que
d’aucuns, bien tapis dans les appareils, n’atten-
daient que l’occasion pour les détruire.
Et dire qu’à cette époque les caisses de l’Etat
étaient vides, effroyablement vides, à peine 8
milliards de dollars de recettes annuelles (le
prix du baril de pétrole était au plus bas) quand
les services de la dette s’élevaient à 3 milliards,
la facture alimentaire à 3 autres milliards et
le coût de fonctionnement des entreprises du
secteur public à 3 milliards encore, soit un
besoin vital pour le pays de 9 milliards au total.
Il manquait donc au pays 1 milliard de dollars
pour survivre, mais, n’empêche, il tenait quand
même debout. Nous étions financièrement
étranglés, mais nous n’avions pas autant
d’émeutes. Les cadres, les travailleurs, les jeu-
nes n’étaient pas aussi déprimés et aussi déses-
pérés qu’aujourd’hui. Nos jeunes ne risquaient
pas autant leur vie pour fuir le pays. Pourquoi ?
Parce qu’on y croyait tout simplement ! Parce
que le discours officiel était crédible. Parce
que ce discours était cohérent et porteur d’un
projet de société mobilisateur. Parce qu’il
répondait aux attentes des citoyens, des ci-
toyens qui étaient considérés et écoutés comme
tels. Tout n’était pas parfait, non. Tout n’était
pas réglé, non. Mais on y croyait. On avait de
l’espoir. Nos horizons n’étaient pas bouchés,
les lendemains n’étaient pas aussi incertains.
Il n’y avait pas autant d’inégalités ni autant de
frustrations qu’aujourd’hui. Imaginons un seul
instant ce qu’une gouvernance pareille aurait
pu réussir dans le pays si elle avait disposé de la
manne financière de maintenant ! Si on l’avait
seulement laissée en place !
Indéniablement, il y a aussi dans l’équipe
gouvernementale actuelle et au sein d’autres
institutions de l’Etat algérien des hommes in-
tègres et compétents, des hommes et des fem-
mes soucieux eux aussi de l’intérêt général,
désireux, eux aussi, de réussir et de nous faire
réussir. Mais où est le projet de société ? Où est
la stratégie de développement mise en place ?
Où est le programme global, clair, cohérent qui
convainc et mobilise ? Où sont, là-dedans, les
citoyens, les travailleurs, les cadres ? Qui les
écoute ? Les Algériens, sont-ils vraiment consi-
dérés comme citoyens ou comme de simples
habitants en détresse d’un territoire grouillant
et bruyant, où la principale activité consiste à
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 7
CONTRIBUTION
acheter et à vendre, à construire tout le temps et
partout des routes, tout le temps et partout des
maisons, tout le temps et partout des bâtiments,
et moches de surcroît ? Où sont les espaces
publics ? Où sont les espaces de vie ? Où est la
vie ? Considère-t-on les Algériens comme des
citoyens avec tous les attributs dus à ce statut,
ou comme de simples habitants surveillés,
à qui on procure de la semoule et de l’huile,
comme le ferait une quelconque ONG pour un
quelconque groupe de réfugiés ?
Il fallait, certes, des maisons et il en faut en-
core. Il fallait des immeubles, c’est bien de les
avoir construits et il en faut encore. Mais des
amas de maisons serrées les unes contre les
autres, avec toutes des petits commerces en
dessous, des ensembles d’immeubles collés les
uns aux autres, tous aussi hauts et laids les uns
que les autres font-ils une cité ? Avec quelle
qualité de vie ? Quel cadre de vie ?
Des urgences, il y en avait et il y en a encore
dans le pays. Des pressions de toutes sortes,
économiques et sociales en particulier, le pays,
il est vrai, n’en a pas manquées ces dernières
années et n’en manque pas aujourd’hui. Mais,
toutes ces actions, aussi nombreuses et coûteu-
ses soient-elles, menées de cette façon, sur tous
les fronts et dans tous les sens, peuvent-elle fai-
re office de vrai programme de gouvernement
? Correspondent-elles à une démarche bien
réfléchie, bien concertée et bien planifiée ? A
une vision d’avenir, juste, claire et cohérente
? Laquelle ? Elle n’est pas visible en tout cas,
et rien ne semble indiquer qu’il y a là un pro-
On n’oubliera pas non plus la mise à la retraite
inexplicable d’hommes compétents et très expérimentés qui étaient
encore capables de servir le pays mieux et plus que jamais, pendant
que d’autres, qui n’avaient jamais brillé dans aucun domaine et
apparaissaient plutôt usés par les ans, se voyaient rappelés ou
maintenus à des postes importants, quelquefois à des niveaux bien
élevés. Copinage, clanisme, clientélisme... autant de cancers qui ont
causé, depuis l’indépendance, le plus grand tort à l’Algérie
gramme digne de ce nom. Un programme
digne d’un pays qui a de l’ambition pour lui et
pour sa population.
Certes, la décennie noire a causé au pays des
dommages considérables qui ont trauma-
tisé sa population, destructuré la société et son
économie, affaibli les capacités et les marges
de manœuvre de l’Etat. Certes, cette dure et
dramatique réalité a longtemps imposé ses
priorités aux autorités dont la première, et pas
des moindres, fut de sauver le pays du péril, ce
qui a été accompli, non sans de lourds sacrifi-
ces. De sécuriser le territoire national, ce qui
n’était pas facile du tout à réaliser. De remettre
en marche un train que le terrorisme a failli
faire dérailler pour toujours, but qui a été plutôt
atteint.
ASSOCIER LES FORCES DU PAYS
L’argent est bien rentré entre-temps, mais
reconnaissons également à la décharge des
responsables en place qu’il ne suffit pas de
bander une blessure avec une liasse de billets
pour la guérir. Reconnaissons que le mal causé
a été d’une telle profondeur que ses séquelles
n’ont pu que peser, pèsent et pèseront encore
longtemps et lourdement sur tout ce qui a été,
est ou sera entrepris.
Que ce mal a été tel que ses effets ne pouvaient
que réduire et retarder les résultats de tout ef-
fort, de tout investissement, de toute action de
redressement et d’assainissement. Qu’en par-
tie donc, plus ou moins grande, des problèmes
d’aujourd’hui ont bien leur origine dans la
tragique tempête que le pays a traversée durant
plus d’une décennie. Ne pas le reconnaître,
c’est être injuste envers ceux qui ont exercé des
responsabilités dans ce contexte bien difficile.
Ne pas le comptabiliser, c’est aussi fausser
toute approche qui se voudrait productive.
Cela dit, la décennie noire n’explique et ne
justifie pas tout, car, comment comprendre, par
exemple, pourquoi, et vu précisément l’am-
pleur et la complexité de la charge, l’acuité des
problèmes, l’immensité des besoins, les uns
plus pressants que les autres, on ne s’y est pas
pris autrement pour mieux réussir. Pourquoi on
n’a pas cherché à rassembler les énergies natio-
nales et les associer autour de ces tâches ?
Les pouvoirs publics, durant ces dernières
années, ont commis l’erreur de ne pas avoir
associé toutes les forces du pays à l’action et
à la réflexion. Ils ont commis l’erreur d’avoir
fermé le jeu. Fermé le dialogue national et em-
pêché tout débat contradictoire.
La situation exigeait le rassemblement national,
le partage des responsabilités. Pourquoi ont-ils
privé le pays de l’apport précieux d’hommes et
de femmes compétents et expérimentés sous le
seul prétexte qu’ils n’appartenaient pas à leurs
réseaux ou à leur clan ? Pourquoi ont-ils tenté
d’empêcher l’émergence et le développement
de nouveaux partenaires sociaux représenta-
tifs et indépendants, pourtant indispensables
acteurs dans toute construction viable et du-
rable ?
LES ANNÉES NOIRES
Comment, à notre époque, ont-ils pu ignorer
que réprimer les contre-pouvoirs et les empê-
cher d’exister et de s’exprimer notamment à
la radio et à la télévision d’Etat, c’était priver
le pays d’une partie de ses forces ? C’était
condamner l’Etat lui-même à être boiteux.
Comment le pouvoir a-t-il pu croire encore,
à notre époque, qu’un béni oui-oui qui se
goinfre, sans rien donner en échange, était
plus rentable, plus profitable au pays qu’un
adversaire politique de qualité ? Et comment
ose-t-on se plaindre aujourd’hui de ne pas
trouver de contradicteur de qualité alors qu’on
s’est employé et appliqué, avec tous les moyens
possibles et imaginables, à empêcher son ap-
parition et son existence ? Tous nos pouvoirs
successifs (certains diront c’est la même nature
de pouvoir depuis 1962,) ont agi ainsi, depuis
l’indépendance du pays, au point que cette
tendance maladive à éliminer autour de soi
tout contradicteur a fini par gagner les partis
d’opposition, eux-mêmes, contaminant toute
la société que l’on voit dans tous les forums
sur la Toile faire preuve d’un sectarisme, d’un
subjectivisme et d’une violence verbale inouïs,
signe d’un grave déficit national de culture
politique dont nous souffrons tous et qui hypo-
thèque dangereusement nos chances de nous
en sortir et d’avancer.
Non, les années noires n’expliquent et ne
justifient pas tout. La pertinence de certains
choix opérés ces dernières années a souvent été
discutable, autant que la qualité d’une gouver-
nance régulièrement critiquée par les médias
privés et les citoyens, et mise en cause dans
de nombreux rapports et enquêtes nationales
et internationales, au même titre, d’ailleurs,
que l’absence de transparence et l’absence de
dialogue social, auxquelles le pouvoir en place
a préféré le «confort» d’arrangements à huis
clos à la portée forcément très limitée, avec un
syndicat maison digne des années de plomb.
Le non-respect de l’indépendance de la jus-
tice, le rétrécissement organisé du champ des
libertés individuelles et collectives et le retour
dans les médias lourds à des pratiques éculées
du temps du parti unique sont également pour
beaucoup dans les problèmes actuels du pays.
On n’oubliera pas non plus la mise à la retraite,
inexplicable, d’hommes compétents et très
expérimentés qui étaient encore capables de
servir le pays mieux et plus que jamais, pen-
dant que d’autres, qui n’avaient jamais brillé
dans aucun domaine et apparaissaient plutôt
usés par les ans, se voyaient rappelés ou main-
tenus à des postes importants, quelquefois à
des niveaux bien élevés. Copinage, clanisme,
clientélisme... autant de cancers qui ont causé,
depuis l’indépendance, le plus grand tort à
l’Algérie.
Dans un tel contexte, et nous l’avons vu récem-
ment avec les mesures prises pour lutter contre
l’économie informelle et assainir le commerce,
mêmes les actions les plus justes et à terme les
plus bénéfiques au pays perdent de leur sens et
ne trouvent aucun appui dans la société.
L’Algérie, disent les Algériens, est un pays
qui dévore et jette ses meilleurs hommes et
femmes, les mieux formés, les plus droits et les
plus utiles et dévoués à leur peuple. Un pays qui
préfère et choie les larbins, les «faisant fonc-
tion» et les usurpateurs de fonctions, dont la
force de nuisance est d’autant plus grande que
le pays ne capitalise pas ses expériences. Une
génération entière de dirigeants, de cadres, de
salariés, de syndicalistes, d’associatifs, de
politiques disparaît en effet à chaque fois, sans
avoir le temps de transmettre à la suivante son
expérience, sa mémoire, ses traditions. Pour-
quoi ? Parce qu’elle est détruite avant d’avoir
le temps de le faire. Des fournées entières de
cadres sont ainsi régulièrement décimées.
Des hommes et des femmes de qualité
sont marginalisés, meurent de peine avant
l’âge de maladies du cœur ou du sang, quand
ils ne sont pas emprisonnés, poussés à l’exil
ou franchement tués. Une première génération
a ainsi été effacée dès 1963. Une deuxième
en 1965. Une troisième en 1969. Une 4e en
1981. Une cinquième par le terrorisme à partir
de 1994. Les premières fois, on a rempli les
prisons et les bateaux. La dernière fois, c’est
un autre faucheur qui s’en est occupé, en
remplissant les cimetières et les avions. Pério-
diquement, on aura donc fait le vide. Cela fait
le bonheur de certains qui en profitent alors
pour occuper les postes laissés vacants, mais
cela fait, en même temps, le malheur de tout
un pays.
Aux éléments aguerris et vertébrés, le système
a toujours préféré les soumis, les dociles, les
malléables à qui il ajoute, par vagues entières,
des débutants d’autant plus «formatables»
qu’ils ont faim et se montrent zélés et empres-
sés. Un tel gaspillage de ressources humaines
est sans pareil au monde. Alors, n’accusons pas
le peuple de ne pas avoir de culture politique,
de ne pas être organisé.
Cessons d’accuser les partis politiques, les
syndicats et les associations d’être faibles. Ac-
ceptons d’entendre que les peuples tunisien et
égyptien sont «éduqués et civilisés» sans qu’on
le pense des Algériens.
Les faucheurs sont passés par-là ! Les fau-
cheurs ont semé d’autres graines. Cela dit, ne
sous-estimons pas trop la société algérienne.
Elle aussi, peut-être, nous réservera-t-elle
ses surprises. Et pourquoi pas le pouvoir lui-
même ? Le pouvoir, qui vient d’annoncer
quelques petites concessions et qui peut-être
après avoir passé une nouvelle nuit à suivre
l’actualité sur El Jazeera se réveillerait de-
main mieux inspiré, ne se plairait pas dans
la glace et déciderait de lui même de secouer
ce tapis bien poussiéreux pour ouvrir dessus
un jeu tout neuf, en acceptant cette fois au
moins que les cartes soient équitablement re-
distribuées. Ne sommes-nous pas «fi bilad el
mouâdjizattes ?» Y. T.
(*) Journaliste
al
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 8
t
INTERVIEW
a
RACHID TLEMÇANI. Politologue
«La culture de l’émeute est la seule
expression politique audible»
Propos recueillis par
Hamid Tahri
Des manifestations se sont propagées rapi-
dement dans plusieurs pays arabes : Tunisie,
Algérie, Egypte, Jordanie, Yémen et Soudan.
Quel est votre éclairage sur cette onde de choc
qui a surpris tout le monde ?
Rappelons tout d’abord qu’au début des an-
nées 1990, l’empire communiste, sous la houlette
de l’URSS, s’était brutalement effondré sous la
pression de la rue. En quelques mois, des régimes
honnis et usés jusqu’à la corde disparaissaient
les uns après les autres. L’effondrement du Mur
de Berlin avait surpris tout le monde, à l’Est
comme à l’Ouest. Même les experts, animés par
un anti-stalinisme viscéral, ont été pris de court
par ce vent de liberté. Personne n’avait pensé
que la rue pourrait un jour faire tomber le sys-
tème totalitaire. La succession de révolutions en
Europe de l’Est, survenue après la chute de dic-
tatures militaires sud-américaines, avait conduit
à conclure hâtivement que la région du MENA
(Moyen-Orient et Afrique du Nord) ne connaîtra
pas de mouvement démocratique. Les sociétés
arabes sont trop archaïques et amorphes pour se
révolter contre l’ordre autoritaire des maréchaux,
généraux militaires, rois, princes et darwiches.
Le changement politique ne pourrait venir donc
que de la communauté internationale. Dans cette C’est la première fois dans l’histoire qu’une révolution
perspective, le président George Bush a mis en
place, au lendemain des attentats du 11 septembre
sociale est en marche dans le monde arabe et dans
2001, une politique «tout sécuritaire» pour démo- l’ensemble du monde musulman.
cratiser les pays arabes. Comme premier bilan en
Irak, un million de personnes tuées, 3 à 4 millions
onde de choc n’est ni une colère ni une révolte,
de déplacés et un pays ruiné par une guerre asy-
c’est un mouvement révolutionnaire qui s’est mis
métrique de plusieurs années. L’exception arabe
en branle ces dernières années. On est objective-
est rapidement devenue un élément fort dans la
ment devant un processus dans le sens classique
théorie de la transition démocratique. Cette théo-
du terme. C’est la première fois dans l’histoire
rie faite d’un tissu de présomptions et de données
qu’une révolution sociale est en marche dans
statistiques erronées fut rapidement adoptée par
le monde arabe et dans l’ensemble du monde
les élites arabes, elles ont même amplifié son dis-
musulman. Ce mouvement spontanément initié
cours idéologique. par les jeunes, les exclus, les marginaux et les
Comment expliquez-vous que les popu-
laissés-pour-compte de l’économie de bazar a ra-
lations sortent soudainement dans les rues
pidement fédéré les couches moyennes citadines
en bravant l’état de siège et le couvre-feu ?
en un élan patriotique. Ce mouvement conduira
Le mur de la peur n’est-il pas tombé brutale-
inéluctablement les pays arabes à la modernité, en
ment ? opposition aux tenants qui prédisaient «le choc de
Ces derniers temps, des milliers de manifes-
civilisations». Comme revendication immédiate,
tants envahissent spontanément chaque jour les
ce profond mouvement réclame, tout simplement,
rues dans les pays arabes. Ces événements ne
le départ des chefs d’Etat élus pourtant «démocra-
sont, selon Noam Chomsky, comparables nulle
tiquement» à la suite de scrutins supervisés par la
part ailleurs. Ils revendiquent clairement une jus-
communauté internationale. Comme en Tunisie, il
tice sociale, des libertés, de la dignité, la fin du
n’y a pas eu de slogans anti-occidentaux et anti-
règne de la hogra. Le pouvoir des kleptomanes
Israéliens en Egypte et ailleurs. Le slogan mobi-
est de plus en plus contesté et rejeté dans sa tota-
lisateur de la révolution tunisienne, «Dégage»,
lité. Marginalisée, représentant plus de 70% de la
en s’adressant au président Zinedine Ben Ali, fut
population, la jeune génération s’est accaparée de
spontanément adopté par la rue arabe. Comme
l’espace public sans demander l’autorisation aux
Emmanuel Todd le soutient, la Tunisie contribue-
bureaucrates. Les populations n’ont plus peur du
ra à faire passer le monde arabe de l’autre côté du
régime policier et corrompu, l’abus d’obéissance
miroir et rendre caduc le sempiternel discours sur
à un pouvoir arbitraire s’est transformé soudai-
l’incapacité structurelle des pays arabes à devenir
nement en révolte. La peur a changé de camp, la
des démocraties. La refondation des relations
nomenklatura a commencé en catimini à évacuer
internationales est mise en place avec la participa-
sa progéniture à l’étranger. Ce mouvement démo-
tion cette fois-ci des pays arabes.
cratique fera tomber inéluctablement ces régimes
Quels sont les facteurs externes et internes
un à un plus tôt que l’on ne l’avait imaginé. Cette
qui ont contribué à ce mouvement de protesta-
tion ? Sont-ils
A nderson
d’ordre socio-
économique
ou d’ordre
politique ?
Quelles ont été
National Express les réactions
des gouver-
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PHOTO : D. R.
néolibérales sous la houlette des institutions
internationales (Banque mondiale et FMI) a fini
par accentuer la structuration sociale et à mar-
ginaliser la société active. Les règles de jeu ont
même changé dans l’économie de bazar une fois
que les lobbies de l’import-import et les Tycoons
ont fait main basse sur l’économie nationale. «Le
droit d’entrée» dans l’économie nationale a atteint
jusqu’à 50% du capital des investissements, pro-
jets industriels ou containers. D’année en année,
on a vu des investissements productifs, créateurs
de valeur ajoutée et richesse nationale fondre
comme neige au soleil ou se diriger vers d’autres
ensembles géo-politiques. Lorsque la crise des
subprimes en 2008 se déplaça sur l’économie
réelle, la crise économique mondiale a rapide-
ment secoué les économies spéculatives et ren-
tières. Les denrées alimentaires que ces pays sont
contraints d’importer ont vu leurs prix flamber.
Au lieu de répondre politiquement aux modèles
de développement économique en place, les
gouvernements répondent dans la précipitation
par des mesures technico-financières. Ils subven-
tionnent les produits alimentaires en violant les
élémentaires règles de la commercialité. Ils ont
même trouvé, comme par enchantement, les fonds
nécessaires pour faire des stocks de céréales pour
parer éventuellement aux «émeutes de la faim».
Mais ces mesures se sont révélées rapidement très
insuffisantes au regard d’une demande sociale
grandissante. Le pacte sécuritaire reposant sur la
militarisation de la société contre la croissance
économique et la consommation contre l’isla-
misme radical n’est plus en mesure d’embrigader
la jeunesse, notamment la génération des réseaux
sociaux. Sur la crise de légitimité, à laquelle les
pouvoirs prétoriens n’ont pas cessé d’en endurer
depuis l’indépendance nationale, s’est greffée la
crise du pacte sécuritaire. Le modèle de prédation
imposé par la kalachnikov, le kamis et l’urne tru-
quée a atteint ses limites congénitales.
L’immolation par le feu de
Mohamed Bouazizi a provoqué un mouvement
de protestation en Tunisie qui a conduit à la
fuite du président Ben Ali. Depuis cet acte, le
suicide par immolation s’est répandu dans
plusieurs pays arabes, alors que l’Islam inter-
dit les suicides. Que représente pour vous le
phénomène des harraga, l’immolation par le
feu ou des autres formes de suicide ? Quelle est
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 9
INTERVIEW
●●●
En effet, Internet et les réseaux sociaux
commencé à changer, l’opinion internationale n’a
pas pour autant évolué sur cette question. L’Egyp-
en place, devenus par ailleurs encombrants,
mais c’est bien la radicalisation du mouvement
tous les pays arabes. La grande particularité algé-
rienne, c’est que c’est l’armée qui a créé l’Etat
(Facebook, Twitter, Youtube et Skype), les sites te n’est plus un allié stratégique d’une grande populaire. Les Etats-Unis ont une solide tradition dans ce pays, ce n’est pas l’Etat qui a créé l’armée
d’information on line et les blogs sont en train de importance. La campagne antiterrorisme sous la d’hostilité envers tout ce qui est populaire. Ben nationale.
jouer un rôle important dans la mobilisation de houlette du président George Bush a bouleversé Ali a réussi à fuir parce que les Américains en col- Où va conduire ce mouvement de révolte, à
la jeune génération qui a grandi paradoxalement les enjeux des relations internationales, elle a mis lusion avec la hiérarchie des forces sécuritaires lui l’incertitude, au chaos, à un changement radi-
dans une société fermée politiquement. Les ré- en place un nouvel ordre sécuritaire. Cette straté- ont laissé une issue de sortie en prenant de vitesse cal du régime en place ou à un remplacement
seaux sociaux ont rapidement supplanté les partis gie a coïncidé avec la fin du terrorisme en Algérie. tous les acteurs extérieurs, y compris les Fran- d’un clan par un autre ?
politiques, ils n’ont pas donné le temps aux élites
politiques de s’adapter à la nouvelle donne. De-
main, la mobilisation citoyenne se fera via la Toile
dans les pays du Golfe persique, où le taux de
pénétration d’Internet est déjà élevé par rapport
Le centre de gravité du nouvel ordre régional tend
à se déplacer dans la région du Sahel. L’assistance
militaire américaine vise beaucoup plus à renfor-
cer et moderniser l’appareil sécuritaire, le pivot de
l’Etat pharaon, que la stratégie de paix avec Is-
çais. La pression des Américains, des Français
et d’autres acteurs internationaux ne s’était pas
relâchée tant que la constitution du gouvernement
d’union nationale ne s’était pas faite. Cette ingé-
rence extérieure a réussi à maintenir en fonction
La question fondamentale à laquelle il est très
difficile aujourd’hui de répondre avec exactitude
est associée à la nature réelle du changement po-
litique en perspective. Ce mouvement sera-t-il
seulement en mesure de remplacer une clique par
la réaction des gouvernements face à ces nou- raël. La question palestinienne est résolue depuis deux figures-clefs de l’ancien régime, le Premier une autre ou bien sera-t-il en mesure de mettre en
aux autres pays arabes. Le taux de pénétration
veaux phénomènes ? que les Palestiniens sont réduits à des «groupes ministre et le ministre de la Justice. Le jugement place une nouvelle transition politique dont ses
d’Internet varie énormément d’un pays à un
Ces dernières années, les tentatives de suicide terroristes». du régime de Ben Ali n’aura pas lieu en dépit de grands enjeux doivent être clairement définis ? Je
autre. Ce taux est de l’ordre de 50% dans les Etats
sous diverses formes se sont multipliées dans les Au niveau diplomatique, l’Egypte ne joue la pression de la rue. Peut-on imaginer pour un pense que le fait que la tête du régime autoritaire
du Golfe persique, 17% en Syrie et de 1 à 2% au
pays arabes. Chaque année, des milliers de jeunes plus un rôle diplomatique influent. C’est l’Arabie bref moment un tribunal populaire juger le couple tombe à la suite seulement de quelques semaines
Yémen et en Somalie.
Maghrébins tentent de traverser la Méditerranée saoudite et le Qatar, rehaussé par la chaîne satel- Zine El Abidine et Leïla Ben Ali, comme ce fut de protestation est en soi une grande victoire po-
La plupart des gouvernements arabes ont
dans des embarcations de fortune. Dans la plupart litaire El Jazzeera qui s’est imposée par effraction cas pour le couple Nicolae et Elena Ceausescu de litique pour la génération montante. La révolution
promulgué une réglementation sur l’utilisation
des cas, ces jeunes hommes n’atteignent pas le dans tous les foyers arabes, qui sont devenus Roumanie en 1989 ? Le politiquement correct ne tunisienne a remporté déjà, en moins de deux
d’Internet. Quel est l’objectif de ces mesures
rivage, ils sont repêchés comme des épaves par les acteurs influents de la diplomatie arabe. Au tient pas à soulever cette question qui fâche. mois dans un contexte régional et international
dans un contexte politique verrouillé ?
les gardes maritimes. Sous la pression des gouver- niveau sécuritaire, c’est l’Algérie qui occupe La question qui taraude les esprits ici et très hostile, un succès mondial. A ce titre, elle
Les régimes arabes ont en effet rapidement
nements européens, les autorités locales tentent désormais cette position depuis précisément que ailleurs est le rôle de l’armée algérienne en cas pourrait être comparée à la Révolution française
saisi l’importance de la technologie numérique
de freiner ce phénomène. Très cyniques, elles ont l’AQMI parvient à sillonner librement à travers de soulèvement populaire ? L’armée va-t-elle qui a duré 10 longues années, de 1789-1799, la
dans le nouvel environnement international. La
concocté des mesures administratives pour péna- la région du Sahel. Washington a en effet recentré s’interposer entre les manifestants et la police, Révolution américaine, sept ans, de 1756-1763,
Ligue des Etats arabes, sous la houlette de Amr
liser ce comportement qu’on appelle en Algérie la depuis ces dernières années sa lutte antiterroriste comme c’est le cas en Tunisie et en Egypte ? ou la Révolution bolchevique 5 ans, de 1917 à
Moussa, s’est même intéressée à cette question
harga. A ce suicide collectif vient se greffer ces pour nuire aux nouvelles menaces provenant de Sans surprise, l’armée tunisienne a refusé de 1922. Chaque révolution fait face à une contre-
brûlante. Sous sa recommandation, les Parle-
dernières années un autre phénomène, le suicide cette région. A cette fin, le nouveau concept tirer sur les manifestants. L’armée tunisienne avec révolution qui plonge à un moment donné le pays
ments arabes ont voté des lois pour superviser
individuel. Brisé, à 26 ans, par les difficultés à as- stratégique est reformulé au dernier sommet de à peine 35 000 hommes a été de tout temps mise dans l’incertitude.
cette nouvelle technologie et mettre de l’ordre
surer sa survie, Mohamed Bouazizi s’est immolé l’OTAN tenu à Lisbon- à l’écart de la politi- Quels sont les scénarii possibles ?
dans la Toile. En juillet 2009, une loi sur la cy-
par le feu le 17 décembre dernier. Ce geste sacri- ne. Le Sahel est perçu que, contrairement à Jusqu’à aujourd’hui, il est très difficile de
bercriminalité avait été adoptée en Algérie. Elle
ficiel, qui a mis l’étincelle à un mouvement de comme ayant une gran- l’armée algérienne ou spéculer sur l’évolution de la situation politique,
protestation en gestation depuis les événements
donne aux autorités les moyens légaux d’ordonner
des blocages de sites. En vertu de l’article 12, de profondeur stratégi-
Si le mouvement social égyptienne. Une fois l’on assiste à une accélération des événements. Le
de Gafsa en 2008, est considéré comme l’instant
fondateur de la révolution tunisienne. Depuis, les
«les fournisseurs d’accès sont tenus d’intervenir, que pour la pénétration algérien implosait au pouvoir, Ben Ali a processus révolutionnaire est à la croisée des che-
sans délais, pour retirer les contenus dont ils US dans la région des continué sa dépoliti- mins. Il faut attendre l’apparition d’autres cas de
tentatives de suicide se multiplient un peu partout
dans la région. En Algérie, l’immolation par le
autorisent l’accès en cas d’infraction aux lois, Grands Lacs et en Afri- dans le contexte sation en développant figure pour se faire une idée assez précise. Dans
les stocker ou les rendre inaccessibles dès qu’ils que noire. Washington la police et les servi- cette perspective, comme je viens de l’examiner,
feu ne date pas de cette année. Déjà, en 2005,
en ont connaissance. (…) Ils sont tenus de mettre a même imposé sa régional actuel, il sera ces secrets. La grande l’Algérie est au centre du nouvel ordre régional
la presse privée a rapporté des cas d’immolation
par le feu. On a comptabilisé ces derniers temps
en place des dispositifs techniques permettant de logique sécuritaire aux
Européens, notamment
plus radical que les surprise est venue de
l’Egypte. Après la dé-
en gestation. Toujours est-il, je vois 3 scénarios
plausibles. Pour faire court, le scénario islamiste,
limiter l’accessibilité aux distributeurs contenant
une dizaine de cas. Tout récemment, le 30 janvier autres.
2011, un agent de sécurité a tenté de s’immoler
des informations contraires à l’ordre public ou aux Français. Les en- route d’un appareil po- le scénario militaire et le scénario hybride. Tout le
aux bonnes mœurs et d’en informer les abonnés». jeux énergétiques sont licier désuet, l’armée monde redoute le premier scénario. Comme par
par le feu avec sa fille, handicapée moteur, devant
l’entrée de l’agence de la BDL à Staouéli, la
Contrairement aux autres pays, comme la énormes pour la relance a investi les rues pour le passé, la presse occidentale agite «l’épouvantail
Tunisie ou l’Algérie, le gouvernement égyptien du Complexe militaro-industriel. sécuriser les édifices publics sous l’assaut des islamiste» pour soutenir la mise en application du
banlieue ouest d’Alger. Par ce geste de désespoir,
ne peut pas appuyer sur un «bouton» pour couper Peut-on voir d’autres facteurs mettant en «baltagyya» et des casseurs. Même si l’ordre de second scénario.
il a tenté de protester contre son licenciement exergue l’Algérie comme un acteur stratégique tirer sur les foules aurait été donné, il n’aurait pas Rappelons, même au plus fort moment de l’is-
Internet. Le raïs Hosni Moubarak a réussi néan-
après plus d’une dizaine d’années de service et dans le nouvel ordre moyen-oriental ? été exécuté par l’ensemble des soldats. Les hom- lamisme radical, ce scénario n’était pas «naturel»
moins à bloquer quasiment tout le système de
le refus de la direction de la banque de l’assister L’autre facteur mettant en exergue l’Algérie mes de troupes tiennent coûte que coûte à préser- ni en Egypte ni en Algérie.
communications, sans mesurer les conséquences
dans la prise en charge de sa fille. Ces actes, très comme un acteur stratégique dans le nouvel ordre ver le symbole de l’unité nationale. Personne ne Des circonstances bien particulières qui res-
économiques en faisant pression sur les 4 opéra-
symboliques de l’échec des programmes de dé- sécuritaire est la question politique. Si le mouve- souhaite un bain de sang sauf probablement les tent à élucider ont fait que les islamistes pouvaient
teurs. La communauté internationale, sous la hou-
veloppement mis en application sous la direction ment social algérien imploserait dans le contexte protagonistes de la partition nationale. Dans une prendre le pouvoir par les urnes. Cette période de
lette des Etats-Unis, a rapidement condamné ce
des institutions internationales, ne semblent pas régional actuel, il sera plus radical que les autres. telle éventualité, un plan militaire américain, pré- confusion émaillée par des conflits armés pour le
blocage. Sans grande surprise, Washington n’est
émouvoir outre mesure les pouvoirs publics. Plus La communauté internationale craint beaucoup paré depuis la fin de la guerre en Irak, sera mis en contrôle de rentes de situation tout en favorisant
pas intervenue, contrairement à ce qu’elle avait
révoltant encore, un ministre algérien accuse sur plus la radicalisation de ce mouvement que le place pour évacuer les ressortissants de ce pays. la modernisation de l’appareil sécuritaire au dé-
fait en Iran en 2009, pour «ouvrir» un réseau de
les ondes de la chaîne publique que les parents changement de régime. L’Algérie donnera, selon Comment se présente aujourd’hui la situa- triment de la promotion de la liberté de la presse
communication. En Algérie, les réseaux sociaux
des harraga instrumentalisent leurs enfants pour toute vraisemblance, une nouvelle dimension à la tion politique en Algérie ? a produit néanmoins un esprit conservateur
ne sont pas développés, à l’instar de l’Egypte, la
bénéficier du système social européen. dynamique sociale en cours. Prises de vitesse par Dans notre pays, l’armée investira la rue si préjudiciable pour la justice sociale et la démo-
Tunisie et encore moins des Etats pétroliers du
L’immolation est-elle en soi un acte de les couches plébéiennes, les élites politiques en l’appareil policier s’effondre brutalement. Bien cratie. Plus dangereusement, la société arabe s’est
Golfe. Aujourd’hui, il est très difficile de parler
désespoir ? Lorsque le système politique Tunisie et en Egypte sont finalement parvenues que la police algérienne soit mieux équipée que islamisée culturellement sans être sous influence
de réseaux sociaux pour la simple raison que le
est fermé à toute forme d’expression, le sui- tant bien que mal à encadrer le mouvement de la police égyptienne, son appareil collapserait directe des partis islamistes. Le second scénario
nombre d’abonnés à Internet est très faible. Il ne
cide peut-il être interprété comme un acte protestation. Cette situation ne se produira pas rapidement sous une forte pression populaire. semble prendre forme en Egypte au regard de la
doit pas dépasser un demi-million d’abonnés pour
politique ? facilement en Algérie. Plus important, la police algérienne, à l’instar nomination de militaires à des postes-clefs. La
une population de plus de 34 millions, alors qu’il
L’immolation par le feu, apparu au IVe siècle Faibles et atomisées, les élites politiques al- des autres polices arabes, n’est pas convaincue de communauté internationale sous la houlette des
est de 3,6 millions en Tunisie pour une population
av. J.-C. en Inde, ne prend une dimension politique gériennes ont abdiqué depuis particulièrement le la légitimité de faire régner un ordre sécuritaire Etats-Unis et d’Israël, pris de court par les événe-
de moins de 11 millions. Le débit d’Internet est
qu’à partir des années 1960. L’immolation, le 16 début des années 2000 les luttes sociales au profit militarisé. Donc, l’armée sera appelée à venir en ments, semblent soutenir ce scénario. Par contre,
en outre dans l’ensemble très faible lorsqu’il n’est
janvier 1969 à Prague, de l’étudiant Jan Palach des luttes de sérail. Aujourd’hui, elles ont perdu aide à la police. Je ne pense pas que l’armée la Tunisie s’achemine vers le troisième scénario
pas perturbé pour des raisons d’ordre technique.
pour protester contre l’occupation soviétique de la toute forme de crédibilité au sein de le jeunesse et algérienne tirait sur «un chahut de gamins» pour par lequel de nouveaux acteurs participeront à
Un SMS, supposé arriver instantanément, peut
Tchécoslovaquie est devenue le symbole de cette dans l’Algérie profonde. La culture de l’émeute faire 500 victimes en quelques jours. L’état-major la mise en place de mécanismes institutionnels
prendre des heures pour arriver à destination.
forme de contestation. Quant au Tunisien Boua- est devenue dans une société fermée la seule ex- l’a fait impliquer dans une lutte de clans pour devant déboucher sur une transition politique. La
Tout compte fait, la blogosphère algérienne
zizi, un jeune universitaire en chômage, il sou- pression politique audible. En 2010, plus de 9000 laquelle elle n’était pas préparée. Elle avait ainsi grande inconnue dans ce nouvel échiquier régio-
n’existe pas encore. La fracture numérique par
haitait, par son acte de désespoir, faire honte au émeutes ont été recensées à travers le territoire perdu brutalement la légitimité révolutionnaire nal reste bien entendu l’Algérie. Le monde a les
rapport à nos voisins est énorme, l’Etat dort pour-
régime qui se targuait d’avoir réussi son décollage national. Si la grosse casse a été limitée en Tunisie dont elle se prévalait. L’armée d’aujourd’hui n’est yeux rivés sur notre pays.
tant sur un matelas de billets de banque.
économique. Ce geste hyper douloureux qui est et en Egypte, il est fort à craindre que la situation pas celle des années 80 et 90. L’armée a déjà fait Le silence du pouvoir, en dépit d’un activisme
Le mouvement de protestation égyptien
interdit par l’Islam est plus influent que l’acte du évoluera différemment en Algérie. Plus dangereu- sa mue, la professionnalisation des forces armées factice comme réponse aux émeutes du 5 janvier
a fait rapidement réagir les Etats-Unis, les
kamikaze. Cette vague d’immolations est en effet sement, l’animosité à l’égard du système de hogra est bien avancée aujourd’hui. 20011, inquiète tout le monde. Mais lorsque le
gouvernements européens et toute la commu-
le reflet d’une tension sociale à son comble. Ces est très profonde, très peu d’Algériens n’ont pas En plus, la lutte antiterroriste a permis aux ministre de l’Intérieur, au pouvoir depuis l’indé-
nauté internationale. Cette réaction n’est-elle
personnes ne se suicident pas en tant que musul- souffert de ce système. En bref, le dragon de la ré- soldats d’acquérir une plus grande maîtrise sur la pendance nationale, déclare qu’il n’autorise aucu-
pas associée à l’importance géostratégique de
mans à l’instar des kamikazes palestiniens, mais gion n’est plus l’Egypte mais c’est bien l’Algérie. gâchette. La grande inconnue dans ce puzzle reste ne manifestation pacifiste initiée par la société
l’Egypte ? Y a-t-il une grande crainte de perdre
en tant que citoyens auxquels les kleptomanes ont Le réveil de l’animal immonde serait terrible. néanmoins la réaction de la police politique. Au civile, c’est que la puissance publique ne semble
un allié stratégique d’une grande importance
refusé le droit à une existence décente. Elles com- La communauté internationale craint-elle fil de la crise sécuritaire, la police politique en se pas entendre ni la grogne populaire et ni la chute
au profit d’un autre ?
mettent un acte moderne qui leur donne immé- un changement de régime en place ? Un chan- redéployant horizontalement et verticalement est du mur de la peur. Une fois encore, le pouvoir
Pivot entre l’Afrique et le Proche-Orient,
diatement accès à la mondialisation par l’image. gement du système politique est-il souhaité ? devenue la plus grande force politique, une force rate définitivement sa rencontre avec l’histoire,
l’Egypte constituait en effet un pôle de stabilité
La rue arabe n’est plus dans l’instrumentalisation Ce que la communauté internationale craint au-dessus de la mêlée. Si le raïs Moubarak reste comme c’est le cas avec le raïs Hosni Moubarak
particulièrement rassurant pour les Occidentaux,
des revendications islamiques que le slogan creux le plus, ce n’est pas un changement des régimes le chef de cette institution, ce n’est pas le cas pour et avant lui le général Ben Ali. H. T.
notamment pour les Etats-Unis. Cette donne a
«l’Islam est la solution» avait fait vibrer durant les
années 80 et 90. Elle est entrée de plain-pied dans
une nouvelle logique, par ailleurs difficilement
manipulable, c’est la logique des revendications
sociales et politiques. Cette logique citoyenne est
en effet totalement déconnectée de la religion.
Internet et les réseaux sociaux sont en train
de jouer un rôle important dans la mobilisa-
tion des manifestants en Tunisie et en Egypte
et ailleurs. Ces réseaux occupent-ils une telle
place en Algérie ?
●●●
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 10

L’ÉVÉNEMENT
MALGRÉ L’AMORCE DU DIALOGUE EN ÉGYPTE UNE FORTUNE DE PLUS DE
40 MILLIARDS DE DOLLARS
Poursuite Le clan Moubarak aussi
riche que Bill Gates !
des manifestations L
e Mexicain Carlos Slim et les Américains Bill Gates et Waren
Buffet seraient sérieusement bousculés dans le jardin des riches
par la famille Moubarak. Le journal britannique The Guardian,
réputé pour son sérieux, a estimé, dans une récente édition, la fortune
du clan du dictateur égyptien à 40, voire à 70 milliards de dollars. Cela
fait plus que la fortune du patron de Microsoft qui est de 54 milliards
de dollars. Pour certains, ces estimations sont exagérées, pour d’autres,
les avoirs des Moubarak seraient plus importants, car souvent enregis-
trés sous d’autres noms, y compris dans les paradis fiscaux tels que
les îles Caïman ou le Luxembourg. Il y a d’abord, Gamel Moubarak,
celui qui devait hériter «le trône» de l’Egypte. D’après The Sun, un
autre journal britannique, le fils aîné du maître du Caire possède un
luxueux palais au quartier de Knightsbridge, à côté du célèbre magasin
Harrods, à Londres. La valeur du Wilton Place est estimée à 13,5 mil-
liards de dollars. Gamel Moubarak a, d’après une enquête de la chaîne
américaine ABC News, fait fortune dans la spéculation sur la dette
souveraine de l’Egypte depuis le milieu des années 1980. Tout cela est
géré par la société Medinvest basée à Londres, toujours au quartier de
Knightsbridge. Le fils aîné de Hosni Moubarak a gagné énormément
d’argent dans la revente de terrains rachetés à l’armée et cédés ensuite
à des industriels. Les avoirs de Gamel Moubarak, estimés à 17 mil-

PHOTO : DR
liards de dollars, sont placés dans des banques en Grande-Bretagne,
aux Etats-Unis, en Allemagne et en Suisse. Comme son frère, Alaa,
Des protestataires sur la place Tahrir arboraient symboliquement, hier, un carton rouge contre Moubarak Gamel a placé de l’argent dans des fonds d’investissement en Améri-
que du Nord, en Europe et en Asie.
es manifestations contre le régime 1954 ? Membre de ce courant isla- L’état d’urgence en vigueur en Egypte a La fortune de Alaa Moubarak serait de 8 milliards de dollars. Il pos-

L du président Moubarak se sont

poursuivies, hier en Egypte. Selon
l’AFP, des manifestants ont bloqué
l’accès des fonctionnaires à un édifice
public situé sur la place Tahrir, au Caire.
Ainsi, malgré l’amorce du dialogue
national dimanche par le vice-président
Omar Souleïmane entre les tenants
du système et l’opposition, dont les
islamistes, les manifestants continuent
à réclamer le départ du président Mou-
barak. Lequel continue à s’accrocher au
pouvoir. Ainsi, les groupes de jeunes qui
ont initié le soulèvement se sont orga-
nisés en coalition et restent déterminés
à poursuivre leur contestation jusqu’au
départ de Hosni Moubarak.
De son côté, le président américain,
Barack Obama, a déclaré, hier, que le
processus politique amorcé en Egypte a
effectué des «progrès». «Evidemment,
l’Egypte doit négocier un chemine-
ment» politique. «Et ils font des pro-
grès», a-t-il relevé.
Cependant, le mouvement des Frères
musulmans ne compte-t-il pas tirer des
dividendes de ce dialogue ? Sachant
qu’il est officiellement interdit depuis
miste, Salah Mohamad a indiqué, hier :
«Personnellement, je regrette l’idée de
ce dialogue national.» Et de poursui-
vre : «Mais je comprends le besoin de
reconnaissance de certains dirigeants.»
Membre du mouvement d’opposition
Kifaya, Abdelhalim Qandil a relevé
qu’«il y a une vague de colère dans les
rues appelant à la démission de Mou-
barak et elle ne peut être ignorée. Les
gens, à cette table, parlent dans le vide.»
Cela dit, des divergences sont apparues
lors de la séance de dialogue national.
Le porte-parole du gouvernement, Ma-
gdi Radi, a relevé que les participants
à cette rencontre se sont mis d’accord
sur «une transition pacifique du pouvoir
basée sur la Constitution». Cependant,
les Frères musulmans, par la voix d’un
de leurs hauts responsables, Mohamed
Mursi, ont dénoncé l’insuffisance des
réformes proposées. Les propositions
consistent, entre autres, en l’ouverture
d’un bureau destiné à recevoir les plain-
tes concernant les prisonniers politiques
et la levée des restrictions imposées aux
médias, ainsi que la levée de l’état d’ur-
gence «selon la situation sécuritaire».
été décrété en 1981 suite à l’assassinat
du président Anouar Al Sadate. Il est ré-
gulièrement reconduit. Dimanche der-
nier, le ministre des Affaires étrangères,
Ahmed Aboul Gheit, a indiqué que son
pays refusait le «diktat» de l’étranger.
Il a accusé par ailleurs des diplomates
étrangers d’avoir «tenté de faire entrer
des armes et des appareils de télécom-
munications dans des valises diploma-
tiques». Le même jour, l’opposant Mo-
hamed El Baradei a assuré ne pas avoir
été invité au dialogue pouvoir-Frères
musulmans, qualifiant ces discussions
d’«opaques». Le vice-président Omar
Souleïmane a refusé d’assumer les
pouvoirs de Moubarak, comme le lui a
demandé l’opposition.
Depuis le 3 février, les manifestations
se déroulent le plus souvent dans le
calme. Des heurts entre policiers et ma-
nifestants durant les premiers jours de
la contestation, puis entre militants pro
et anti-Moubarak le 2 février, ont fait
au moins 300 morts, selon un bilan non
confirmé de l’ONU, et des milliers de
blessés selon des sources officielles et
médicales. Amnay I.
sède deux avions privés, un yacht royal, des magasins à Rodeo Road à
Los Angeles et à la 5e avenue à New York, ces deux rues commerçantes
sont les plus chères au monde. La spécialité du «papa» est, selon les
experts, la prise de commission sur les nombreux contrats d’armement
que l’Egypte est forcée de signer, compte tenu de la sensibilité de sa
situation géographique entre le Moyen-Orient et l’Afrique. D’après
The Guardian, la famille Moubarak exigeait, au mépris de la loi, à tout
investisseur étranger, qui s’installe en Egypte, une joint-venture avec
un partenaire local à hauteur de 20%. A travers ce moyen, les Mouba-
rak s’engouffrent dans le capital de toutes les entreprises étrangères
qui activent dans le pays. Le clan Trabelsi-Ben Ali n’a visiblement fait
que copier le modèle en Tunisie ! Hosni Moubarak et son fils ont éga-
lement des intérêts dans les sociétés militaires, car en Egypte, l’armée
est un acteur économique. Elle a investi dans tous les secteurs, y com-
pris le tourisme et l’agriculture. Une grande partie de l’infrastructure
hôtelière de la côte de la mer Rouge est la propriété des Moubarak,
dont les célèbres Nâama Bay et Charm El Cheikh. Les Moubarak ont
de nombreuses propriétés (villas, appartements) en Allemagne, en
France, en Suisse, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et aux Emi-
rats arabes unis. Une partie importante de leurs avoirs sont déposés
dans les banques suisse et britannique, UBS et Bank of Scotland. La
fortune est éparpillée pour compliquer une éventuelle traque par les
mécanismes internationaux en cas de chute de la dictature au Caire.
«Ce mode d’accumulation de richesses est un modèle appliqué par
d’autres dictateurs du Moyen-Orient afin que leur fortune ne soit pas
saisie au cours d’un changement de pouvoir. Ces dirigeants prévoient
ce cas», a estimé Amaney Jamal, professeur de sciences politiques à la
Princeton University, citée par The Guardian. Fayçal Métaoui

SUR DÉCISION DES DÉPUTÉS EN TUNISIE INSTABILITÉ DANS LE MONDE ARABE

Le président autorisé
à prendre des décrets-lois
ne très large majorité des députés tunisiens
U a approuvé hier une loi permettant au prési-
dent intérimaire, Foued Mebazaâ, de gouverner
par décrets-lois et de contourner ainsi leur
assemblée dominée par l’ex-parti au pouvoir,
selon l’AFP.
Sur les 195 députés présents, 177 ont voté pour,
16 contre (des représentants des petits partis
d’opposition légaux), et 2 élus du Rassemble-
ment constitutionnel démocratique (RCD),
de l’ex-président Ben Ali, se sont abstenus, a
indiqué Lazhar Dhifi, le rapporteur de la com-
mission des affaires sociales et des droits de
l’homme, qui a présenté le texte.
L’Assemblée nationale compte au total 214 dé-
putés. Le Sénat (chambre des conseillers) doit
se prononcer mercredi (bien mercredi) sur le
même texte avant d’être ratifié par le président
Foued Mebazaâ puis publié au Journal officiel.
«Ce projet de loi va permettre au président inté-
rimaire de prendre des décrets-lois, conformé-
ment à l’article 28 de la Constitution», a déclaré
Mohammed Ghannouchi devant les députés en
session plénière au palais du Bardo, le siège du
Parlement, pour leur première réunion depuis la
chute du président Ben Ali le 14 janvier dernier.
Une fois adoptée définitivement par le Parle-
ment bicaméral, cette loi permettra, entre autres,
au chef de l’Etat par intérim de prendre des
décrets concernant notamment l’amnistie géné-
rale, les textes internationaux relatifs aux droits
de l’homme, l’organisation des partis politiques,
le terrorisme et le blanchiment, a précisé la com-
mission rapporteuse du texte. «Le temps est pré-
cieux. Ces décrets-lois, la Tunisie en a vraiment
besoin pour écarter les dangers» qui menacent
les acquis de la révolution populaire, a martelé
le Premier ministre. «La Tunisie est confrontée
à des dangers. Il y a des personnes qui veulent
faire revenir la Tunisie en arrière, mais nous
devons honorer nos martyrs qui se sont battus
pour la liberté», a-t-il insisté.
Alors que les députés débattaient du texte, des
centaines de manifestants se sont regroupés à
l’extérieur du palais du Bardo pour réclamer la
«dissolution du Parlement», dominé à 80% par
le RCD, toujours légal mais suspendu dimanche
de toute activité par les autorités de transition.
L’OTAN prévoit un regain
de l’immigration clandestine
’instabilité dans le monde
L arabe ne constitue pas une
menace militaire pour l’OTAN
mais pourrait provoquer un
regain de l’immigration illé-
gale en Europe, a estimé hier
le secrétaire général de l’Al-
liance atlantique, Anders Fogh
Rasmussen, selon l’AFP. «Je
ne considère pas la situation
dans le sud de la Méditerranée
comme représentant directe-
ment un danger pour l’OTAN
ou pour ses membres», a-t-il
observé à propos du vent de
fronde en Egypte et Tunisie.
Toutefois, «l’évolution au
Moyen-Orient et en Afrique du
Nord peut avoir un impact sur
le processus de paix au Moyen-
Orient et l’instabilité dans la
région aussi avoir, sur le plus
long terme, un impact négatif
sur l’économie de cette région,
entraînant de l’immigration il-
légale, en Europe» entre autres,
a-t-il estimé. «L’OTAN n’a
aucune intention de s’ingérer
dans les événements en Egyp-
te» mais «au sein de l’Alliance,
nous pouvons discuter de tous
les sujets qui intéresseraient
l’un ou l’autre allié, y compris
de l’Egypte et de l’Afrique du
Nord», a noté M. Rasmussen.
«D’autant que les pays concer-
nés sont nos partenaires dans
le cadre du Dialogue méditer-
ranéen», a-t-il rappelé. Six pays
arabes participent à ce dialogue
institutionnel avec l’OTAN, à
savoir l’Egypte, la Jordanie, la
Tunisie, l’Algérie, le Maroc,
la Mauritanie ainsi qu’Israël.
Aussi, a souligné M. Rasmus-
sen, «est-il assez naturel que
nous suivions avec grand in-
térêt la situation en Egypte et
dans d’autres pays». Le secré-
taire général de l’OTAN a indi-
qué que les ambassadeurs des
28 pays membres constituant le
Conseil de l’Atlantique-Nord
se rendraient avec lui au Qatar
du 14 au 16 février pour une
réunion avec les pays du Golfe
et a dit «supposer que nos par-
tenaires trouveront intéressant
d’échanger les points de vue
sur la situation» régionale.
En résumé, a-t-il souligné,
«permettez-moi de vous rappe-
ler que l’OTAN ne prend aucu-
ne part active dans le proces-
sus de paix ou la tournure des
événements au Moyen-Orient
et en Afrique du Nord», mais
que des discussions en son sein
ne sont pas exclues «sur tel ou
tel sujet» qu’un des alliés serait
susceptible de soulever.
R. I.

LE 10e FSM DÉDIÉ À LA GLOIRE DE LA PROPAGANDE MAROCAINE
La voix des Sahraouis étouffée à Dakar
Dakar ( Sénégal)
De notre envoyé spécial
a dixième édition du Forum social
L mondial (FSM) 2011 a commen-
cé ses travaux dimanche après-
midi à Dakar (Sénégal). Ils étaient près
de 60 000 militants alter+mondialistes
à battre le pavé dans les grandes artères
de la capitale sénégalaise pour dire aux
dirigeants de la planète qu’un autre
monde, plus juste voire meilleur, est
encore possible. Quoi de plus normal
que d’entamer cette 10e édition par une
marche de protestation qui s’est ébran-
lée du siège de la Radio Télévision du
Sénégal (RTS) vers l’université Cheikh
Anta Diop, qui accueille le forum,
sur près d’une dizaine de kilomètre.
Couleurs bigarrées, slogans hostiles
au monde capitaliste et aux multina-
tionales, ces milliers de participants
ont bravé un soleil de plomb pour crier
leur colère d’un monde injuste dans
toutes les langues. L’ambiance festive
et carnavalesque par endroits ajouter
au rythme des chants et danses auront
rythmé ce grand moment de commu-
nion mondiale de ceux qui se sentent à
l’écart du développement. Et pour une
telle démonstration de force, les alter-
mondialistes ont accueilli en guest-star,
le président colombien Evo-Morales,
qui, chaussé de trainings marrons, a
lui aussi sué comme toute la foule tout
au long du parcours. Pas loin de lui, on
pouvait apercevoir le porte- parole du
Parti socialiste français, Benoît Ha-
mon, marcher l’air plutôt joyeux. Sa
patronne, Martine Aubry, elle, a aban-
donné l’épreuve juste après les premiè-
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 11
L’ÉVÉNEMENT
res centaines de mètres. La chaleur était
en effet telle qu’il était difficile pour
les habitués des salons parisiens et des
plateaux télé de tenir. Mais le FSM est
un rendez-vous social annuel vital à
honorer pour les politiques qui veulent
montrer leur ancrage à gauche pour
subjuguer les «masses». Mais depuis
la première édition à Porto Alegre, au
Brésil en 2001, le FSM semble tomber
dans le spectacle et le ronron. A Dakar
en tout cas, on a pas l’impression que la
ou les causes défendues sont partagées
par tous les déçus de la planète. Pis en-
core, on assiste même à une répression
de ceux qui ne partagent pas les com-
bats douteux de certaines parties.
EN TERRITOIRE CONQUIS
Tout le monde a vu, en effet, comment
une grappe de militants sahraouis qui
a pu passer entre les mailles de la po-
lice marocaine pour venir ici à Dakar,
se faire encercler par les envoyés spé-
ciaux de sa majesté, en pleine marche
pour «éteindre» leurs voix et cacher
leurs drapeaux. Ce fut un comporte-
ment odieux à voir dans une manifes-
tation censée rassembler tout le monde
quelle que soient leurs couleurs ou
leurs origines. Mais «l’armée» de 600
personnes dépêchée par les autorités
marocaines ici à Dakar a tout fait
pour étouffer la voix des sans-voix
sahraouis. A eux seuls, ils constituent
un bon pourcentage de l’ensemble
de participants au 10e forum alter
mondialiste. Conscient de l’impor-
tance d’une telle tribune mondiale
pour prêcher la «bonne parole» du
Sahara «marocain», le Maroc a investi
Harlem Désir, Martine Aubry et Lula da Silva, au Forum social mondial, à Dakar
en force ce royaume de la protesta.
Drapeaux diffus, pancartes, affiches
et autres banderoles sont bruyamment
agités par des centaines de Marocains,
tout au long de la célèbre avenue
Malick, au centre de Dakar. Et pour
mettre un peu d’ambiance, et bien sûr
narguer les Sahraouis, ces militants
associatifs «makhzenisés» entonnent
à tue-tête des chants à la gloire du roi.
Il est du reste facile à deviner que les
Marocains se sentent ici au Sénégal
parfaitement chez eux, en ce sens
que ce pays, pour des raisons écono-
miques, épouse leur «cause». Et cet
alignement trop marocain du forum se
voit aussi au niveau des stands d’ex-
position où les drapeaux du royaume
trônent quasiment partout dans les
coins et recoins de l’université Cheikh
Anta Diop. Cela frise carrément l’en-
PHOTO : DR
vahissement et la récupération d’un
événement censé être une tribune
internationale pour les causes consen-
suelles. Et pour cause, même dans les
ateliers, il est difficile pour les 60 000
autres participants venus du Brésil,
de Cuba, d’Europe, d’Asie et même
d’Australie, de pouvoir placer un
«mot» face à la déferlante thématique
marocaine.
ALGÉRIE, LES SECONDS RÔLES...
Tout se passe comme si les maux de
l’humanité se résumaient aux Sa-
hraouis, et qu’il suffirait aux alter-
mondialistes de soutenir la coloni-
sation marocaine pour que le monde
soit meilleur. C’est pousser jusqu’à la
caricature l’idée répandue ici à Dakar
y compris dans les travaux des ateliers
où l’on croirait que les thèmes ont
été choisis à Rabat ou à Casablanca.
Morceaux choisis : «Dynamisme de
la femme sahraouie, leader dans le do-
maine associatif, économique et poli-
tique pour conforter l’attachement des
femmes marocaines du Sud à la patrie,
le Maroc». Ou encore, «La femme
sahraouie depuis la marche verte»
et le «Rôle des conseils municipaux
dans le développement humain dans
la région du Sahara et au Maroc». Un
«rôle» qu’on a pu voir de près lors des
événements de Gdeim Izik. Cela étant
dit, et pour apporter la contradiction à
cette propagande marocaine, un atelier
devait se pencher hier après-midi sur
le thème : «Le Sahara occidental : la
dernière colonie africaine». La petite
délégation sahraouie d’une trentaine
de militants compte bien exploiter
cette occasion pour se faire entendre
en compagnie des acteurs associatifs
algériens, présents ici à Dakar. Mais
il y a visiblement un déséquilibre
des forces en présence. Les quelque
30 participants algériens ramenés
par le CNES ne pourront même pas
croiser les mots avec cette mysté-
rieuse association des Marocains vic-
times d’expulsion arbitraire en Algérie
(AMVAA) qui répand sa littérature
dans le journal officiel du forum. C’est
dire qu’en matière de lobbying dans ce
genre de forum, l’Algérie est très loin
du compte. Si le Maroc a pratiquement
conquis l’Afrique noire, l’Algérie pa-
raît ici dans un continent étranger, loin
des salons du NEPAD et de l’Union
africaine que le Maroc ignore depuis
longtemps. Cela veut tout dire.
Hassan Moali

BARAKI : RAMASSAGE
DES ORDURES
DÉFAILLANT
Des tas d’ordures
ménagères se sont
amoncelés devant les
blocs de la cité urbaine
des 2004 Logements et
dans plusieurs quartiers
de la commune de Baraki.
Les habitants, indignés
par cette situation qui
n’est jamais réglée,
affirment que le nombre
de camions de ramassage
d’ordures reste
insuffisant, malgré les
assurances des autorités
locales.
A raison de 3 véhicules à
benne qui passent chaque
jour, «le ramassage ne se
fait pas entièrement, en
raison des grosses
quantités d’ordures
entassées sur les
trottoirs», se plaignent
des habitants des
immeubles situés à
proximité de la poste.
Certains d’entre eux se
désolent, également, de la
détérioration des niches
pour les déchets et
proposent la construction
de nouveaux dépotoirs.
PROTECTION CIVILE :
FORMATION EN
SECOURISME DE MASSE
Une formation en
secourisme de masse est
organisée au niveau de
quatre unités de la
Protection civile (Chéraga,
Birtouta, Aïn Taya et El
Harrach). C’est la
deuxième session de ce
genre, après celle
organisée l’an dernier à
travers quelques
communes de la wilaya
d’Alger. Elle est destinée
au grand public et
s’étalera sur trois
semaines.
«Les personnes formées
seront imprégnées des
gestes utiles et vitaux pour
la réanimation et
l’assistance à un blessé
avant l’arrivée des secours
professionnels», explique-
t-on au niveau de la cellule
de communication de la
Protection civile de la
wilaya d’Alger.
Assurée par des médecins
et des officiers formateurs
de la Protection civile,
cette formation sera
sanctionnée d’un diplôme
en secourisme.
D’autres sessions seront
programmées au courant
de l’année, «vu le succès
connu à travers les
premières expériences
dans le domaine».
HORAIRES
DES PRIERES
Fedjr 06h16
Dohr 12h02
Asser 15h58
Maghreb 18h23
Icha 19h43
El Watan - Mar di 8 février 2011 - 12
ALGER INFO
INSÉCURITÉ ET BANDITISME À AÏN TAYA
La ville sous l’emprise
des cambrioleurs
● La commune de Aïn Taya connaît une montée alarmante des actes de délinquance, notamment les cambriolages
de maisons.
’insécurité qui règne dans la
L ville de Aïn Taya, à l’est d’Alger,
relève du déconcertant, tant le
phénomène a pris des proportions
alarmantes ces derniers temps. De la
petite délinquance à commencer par les
petits larcins dans les quartiers, la ville
est passée à un stade supérieur, celui
du grand banditisme. Cette situation
a engendré une véritable psychose
parmi la population, et a fini par don-
ner à l’agglomération des allures de
morbidité. Cette hausse en terme de
criminalité a été amorcée par des vols
de voitures, particulièrement des gros-
ses cylindrées. Plusieurs habitants de la
commune en ont fait les frais.
PHOTO : M.S ALIM
«Des voitures de type tout-terrain ont
été la cible de voleurs professionnels
ces derniers temps. Ainsi, certains ha-
bitants du centre-ville ont été délestés
de leurs voitures non loin de chez eux et
ce en plein jour», affirme un habitant.
Les actes de banditisme à Aïn Taya Le siège de l’APC de Aïn Taya
ne se sont pas limités aux seuls vols somme d’argent. Les services de sécu- ainsi que des bijoux appartenant à la délinquance, du moins pas au centre-
rité ont pu néanmoins arrêter le gang, le défunte épouse du commerçant. Cinq ville. Les plus graves faits en matière
de voitures. Le phénomène est monté
crescendo en quelques mois seulement, 24 du même mois. Sept des malfaiteurs jours après, les services de sécurité, de banditisme ne dépassaient pas quel-
ont été placés sous mandat de dépôt, après enquête, ont arrêté les cambrio- ques petits vols commis çà et là», nous
en passant cette fois-ci aux cambriola-
ges. Des maisons et des commerces un sous contrôl judiciaire et un pistolet leurs. Cinq ont été mis sous mandat affirme-t-on sur place.
automatique a été récupéré. de dépôt et un placé sous contrôle La ville de Aïn Taya, qui est connue
ont été, il y a peu de temps, la cible de
cambrioleurs professionnels, à l’instar Quelques jours après cet événement judiciaire. Selon les habitants de la depuis toujours pour sa tranquillité
qui a secoué la ville, une autre bande de commune, bien que ces actes ne soient exemplaire, tend ces derniers temps à
du domicile du propriétaire d’établis-
sement hôtelier Le Chalet normand, malfrats s’est attaquée au propriétaire aucunement l’apanage de la seule devenir un véritable foyer de la grande
du Gourbi, un restaurant à Aïn El Beïda ville de Aïn Taya, il n’en demeure pas délinquance, d’où la nécessité de ren-
qui a été assailli par un groupe de
malfaiteurs la nuit du 19 décembre. Les (Suffren), à l’entrée de Aïn Taya. moins que leur gravité réside dans forcer la présence policière en vue de
Les six cambrioleurs, qui se sont intro- le fait qu’ils soient commis non pas rassurer les habitants, qui subissent de
cambrioleurs, munis d’armes à feu,
n’ont pas hésité à séquestrer le proprié- duits dans la maison, ont ligoté leurs dans les quartiers périphériques, mais plein fouet cette montée de la crimina-
victimes, un septuagénaire et son fils, en plein centre-ville. «Nous n’avons lité. K. Saci
taire pour lui dérober une importante
et pris une importante somme d’argent, pas connu de par le passé ce genre de
INSTANTANÉ SITE AADL (OULED FAYET)
M. Tchoubane
BATAILLES RANGÉES
Qui est Louis Paysant ? U ne bagarre a opposé, dans la nuit
de dimanche, des jeunes venus de
sa connaissance pour qu’ils daignent
venir, mais une heure après le début des
la cité des logements sociaux de Ouled hostilités. Une fois sur place, les darkis
P rès de cinquante ans après le recouvrement de notre indépendance, cer-
taines institutions continuent d’ignorer la mémoire collective, voire font
perdurer l’absurdité insensée dans la conscience de l’altérité. Quoi de plus
Fayet à des résidants, à l’entrée du site
AADL. «Des jeunes de l’oued sont
venus, vers 21h, prêter main forte à un
n’ont rien fait. Les jeunes, assurés de
l’impunité, sont partis d’eux-mêmes.
Aucun d’eux n’a été interpellé alors
cynique lorsqu’elles lèguent à la postérité des personnages qui n’ont rien à des leurs qui aurait été brutalisé par des qu’ils sont connus des services de sé-
voir avec notre histoire. En clair, des noms qui s’opposent effrontément à habitants originaires de Ouled Fayet. curité», s’étonnent des habitants. Une
l’opinion commune. Après la plaque toponymique portant le nom d’une rue Ces jeunes étaient munis de sabres et pétition a pourtant été signée pour faire
— à Bab El Oued — de Montagnac, sinistre alter ego de Pélissier et Ran- d’autres objets contondants. Les habi- réagir les autorités, en vain. «Le site
don, ou celle apposée à El Biar au nom de Louis Rouget, homme analphabè- tants de l’AADL, habitués à ces scènes, AADL a connu des actes de banditisme.
te, ayant défrayé la chronique au milieu du XIXe siècle, dans le monde rural sont restés calfeutrés chez eux», raconte, En mars dernier, 23 voitures ont été
de l’Hexagone, voilà que la commission de dénomination des rues cumule toujours sous le choc, un résidant du saccagées. Des habitants sont molestés
une autre bourde qu’elle inscrit au panthéon de son inintelligence. Oui. Im- site. Les habitants assurent qu’ils sont sans qu’aucune autorité n’intervienne.
pudente plaque que celle collée, alors par le défunt GGA, sur l’angle d’une abandonnés par les services de sécurité. Nous avions réclamé dans nos diffé-
des rues de la commune de Bab El Oued, rebaptisée, comble de l’absurde et «La police n’est pas intervenue, prétex- rentes requêtes au DGSN l’installation
du cynisme, au nom de Louis Paysant. Ni le ministère de l’Intérieur ni celui tant que le site ne relève pas de ses com- d’un poste de police de proximité. Il n’en
des Moudjahiddine, encore moins le premier magistrat de la commune, ne pétences. Les gendarmes appelés sur est rien. Les autorités laissent faire sans
daignent bon de nous éclairer sur le bien-fondé de cette désignation somme le numéro vert (10 55) ne répondaient intervenir», relèvent les habitants dont
toute ridicule. Moi, votre serviteur, je me suis trituré les méninges pour pas. Ca sonnait dans le vide. Il a fallu certains envisagent déjà de quitter le site
saisir l’énigme de cette «légitimité». J’ai fait l’effort de parcourir quelques qu’un habitant appelle un gendarme de . Nadir Iddir
archives sur la personnalité et le parcours de Louis Paysant. Résultat de mon
humble recherche ? Aucun attribut du personnage digne d’être pérennisé
dans notre conscience, sinon un soldat distingué et décoré du titre de Légion CINQ MAISONS (MOHAMMADIA) : LES TRAVAUX DU TRAMWAY
d’honneur par l’armée française durant la guerre de 1914-1918, donc un PÉNALISENT LES HABITANTS
valeureux bidasse qui a servi sa république et serait tout indiqué à être porté Les habitants des Cinq Maisons dans la commune de Mohammadia n’en
dans la mémoire des siens, dans l’Ardèche ou en Champagne. Si le médaillé finissent pas de subir les désagréments engendrés par les travaux du
militaire que l’administration coloniale avait jugé opportun de perpétuer tramway, «depuis le lancement de ces travaux, notre quartier ne cesse de se
— à l’époque — sa mémoire le long d’une rue à Bab El Oued, notre admi- dégrader», nous affirme-t-on sur place. La rue, qui était l’une des artères les
plus commerçantes de la commune, est plongée, depuis le lancement du
nistration a fait mieux en tenant à sceller honteusement une nouvelle plaque
chantier, dans une longue léthargie, pénalisant ainsi les commerçants qui ont
en 1997. Ingénieuse idée de la part de la commission algéro-algérienne
chargée de cette mission a fortiori lorsqu’on sait que nombre de nos chou- dû, pour la plupart d’entre eux, mettre la clé sous le paillasson. Quant aux
hada sont mis aux oubliettes. Et je me fais l’économie de bourdes constatées résidants du quartier, ils continuent à subir au quotidien une multitude de
ici et là, pour ne citer que quelques noms de chouhada portés sur des îlots nuisances. Par ailleurs, nous apprendrons des habitants que lors de la
d’immeubles, de manière éculée ou encore le père du scoutisme, Mohamed réalisation des travaux de fouilles, ils ont dû mettre à contribution leurs
Bouras qui n’a mérité qu’un passage pas plus long que cinq mètres. connaissances dans les travaux, afin d’éviter aux intervenants sur le chantier
de détériorer les installations souterraines.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 12

RÉGION EST
UN HIVER RUDE À JIJEL MILA
Débrayage des
La bouteille de gaz, transporteurs privés
e transport urbain desservant le centre-ville de Mila et le quar-

un produit convoité L tier populaire dit cité DNC, a été paralysé, hier, à partir de 11h.
Des centaines d’usagers ont été pris de court par cette action
de protestation inopinée. «Une quarantaine de J9 et J5 activant sur
cet axe se sont immobilisés au niveau de l’arrêt, laissant en rade les
clients », a indiqué un chauffeur de J9.
● Une grande tension est perceptible au niveau de deux points de distribution de gaz butane, A travers cette montée au créneau, les transporteurs privés inter-
assaillis par les demandes des citoyens et des revendeurs. pellent les pouvoirs publics pour procéder à leur réaffectation au
niveau de l’arrêt initial. M. Boumelih
epuis les dernières intempéries,

D le gaz butane est aléatoirement

distribué dans la ville d’El Milia
et ses environs. De nombreux citoyens se
OUM EL BOUAGHI
Deux accidents font 3 morts
sont plaints de cette situation qui les prive
de la précieuse bonbonne en cette période
de froid. Les habitants des localités rurales et 9 blessés
sont les plus touchés par cette pénurie ;
endredi et samedi derniers, deux accidents ont été signalés sur
ceux des quartiers de la ville non alimentés
en gaz de ville, ne sont pas en reste, et la
situation dure depuis plus d’une semaine.
V les routes de la wilaya. Le premier est survenu, vendredi, sur
le CW48, entre Souk Naâmane et Bir Chouhada, dans la daïra de
Une grande tension, a-t-on constaté sur Aïn M’Lila, quand une Renault 12 est entrée en collision avec un
les lieux, est d’ailleurs perceptible au camion. Bilan: 3 morts. Ils étaient de la même famille, le père, la

PHOTO : EL WATAN
niveau de deux points de distribution de mère et une fillette de 2 ans, alors qu’une quatrième personne a été
gaz butane, assaillis par les demandes des grièvement blessée. Le second accident s’est produit dans la mechta
citoyens et des revendeurs. Attendant leur d’El Taref, au niveau d’un virage dangereux, où un véhicule léger a
tour dans des camionnettes, certains disent été percuté par un camion. On y a dénombré huit blessés, dont un
être contraints à cette attente depuis les pre- enfant. L. B.
mières heures de la matinée. «Une quantité La pénurie dure depuis plus d’une semaine
de 290 bonbonnes, déchargée ce matin, a
déjà été épuisée», signale un agent de la seul après-midi entre 15 et 17h», assure-t- l’arrivée du camion de gaz en provenance BORDJ BOU ARRÉRIDJ
station Naftal. Ce dernier affirme que 1000 il. La même tension est visible à la station de Skikda. Un pompiste, au fait de cette
bouteilles de gaz peuvent être facilement d’essence appartenant à un privé, à la sortie pénurie, affirme, quant à lui, que toutes les 18 mois de prison ferme
écoulées en une seule journée. « Avant- sud de la ville d’El Milia, où de nombreux quantités de bouteilles de gaz déchargées
hier, 410 bonbonnes ont été vendues en un revendeurs guettent d’un œil impatient s’écoulent rapidement. Zouikri A. pour vol de voiture
ier après-midi, le tribunal de Bordj Bou Arréridj a condamné
MANIFESTATION DES GARDES COMMUNAUX H la jeune prostituée et le chauffeur de la Peugeot 307 volée à 18
DEVANT LE SIÈGE DE LA WILAYA DE ANNABA mois de prison ferme assortie d’une amende de 30 000 DA pour vol
de voiture et abus de confiance.
Un autre complice, en état de fuite, a été condamné par contumace
«L’Etat nous a lâchés »
u lendemain de la manifestation des jeunes sans-emploi, plus plus forts du terrorisme – les années 1990- nous avions répondu
à 5 ans de prison ferme.Pour rappel, la voiture a été volée, mercredi
dernier, à un client de ces deux prostituées à Sidi M’Barek, 12 km
A de deux cents gardes communaux représentant les 820 acti-
vant à travers 22 casernes à Annaba, ont manifesté, hier, devant le
présent. Aujourd’hui nous ne faisons plus affaire», se sont insur-
gés plusieurs membres de ce corps paramilitaire qui revendiquent
du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Avec d’autres amis,
ces filles décident d’aller finir la journée dans une discothèque
d’Akbou (Bejaia). Sur le chemin de retour, ils ont eu un accident de
siège de la wilaya. La dissolution imminente de ce corps a suscité le règlement de leur situation professionnelle. En réaction, le wali voiture. La police qui a été alertée par la victime du vol, a neutralisé
parmi eux des inquiétudes. D’autant plus qu’ils seront réaffectés, de Annaba a reçu plusieurs de leurs représentants. «Nous allons les coupables. A. B.
selon les nouvelles dispositions de la loi de finance 2010, en transmettre vos doléances à la tutelle pour qu’elles soient prises
qualité de simples agents de sécurité à travers les entreprises et en charge » leur a-t-il promis. Les nouvelles dispositions énon-
institutions publiques de la wilaya. «L’Etat nous a lâché avec la
décision prise par la direction générale de la garde communale de
cées dans la loi de finance 2010 portent, selon cette dernière, sur
la création d’un fonds spécial pour le financement du redéploie-
GUELMA
nous réaffecter en qualité d’agents de sécurité. Aux moments les ment des agents de la garde communale. M. -F. G. Cambriolage en plein jour
Le P/APC D’El Eulma condamné à deux ans de prison à la cité du 8 Mars
n appartement de la cité du 8 Mars, dont le mur est mitoyen
P our attribution douteuse de marchés publics, abus de pouvoir
et octroi d’indus avantages à autrui, l’ex-président de la com-
te affaire. Cette dernière remonte au mois de mai 2010 lorsque les
membres du conseil communal d’El Eulma -à majorité FLN- lui U avec le siège de la wilaya a été cambriolé dans l’après-midi de
dimanche entre 15h et 16h. Les malfaiteurs ont dérobé des bijoux
mune de El Eulma (Annaba) a été condamné hier par le tribunal avaient retiré leur confiance. Cette démarche coercitive avait été
correctionnel de Berrahal à deux ans de prison dont un ferme avec suivie par un dépôt de plainte auprès des services de sécurité dont d’une valeur de plus de 3,5 MDA (millions). «L’intervalle horaire
le versement d’une amende de 300 000 DA. Le représentant du l’objet principal est l’attribution douteuse de plusieurs marchés de cet après-midi était le seul moment où l’appartement demeurait
ministère public près le même tribunal a requis à son encontre, il publics. Celui qui avait suscité le plus de doutes porte sur la réa- vide», nous déclare le propriétaire. Et d’ajouter: « J’ai déposé plain-
y a deux semaines, une peine de 6 ans de prison ferme assortie de lisation des bassins dont l’attributaire est le consortium japonais te, mais ce qui m’inquiète le plus c’est l’insécurité inquiétante dans
la même amende. La défense qui a tout tenté pour disculper son COJAAL en charge d’un tronçon de l’autoroute EST/OUEST un quartier résidentiel tel que le nôtre.» Karim Dadci
mandant n’a pas réussi à convaincre le magistrat en charge de cet- dans la wilaya de Annaba. M. -F. G.

ÉVOCATION
Nabil Lalmi, deux ans déjà
imanche 8 février 2009, aux environs
D de 17 h, un inconscient et irrespon-
sable chauffard de poids lourd percute, à
la sortie ouest de Bordj Bou Arréridj, le
véhicule de notre ami et confrère Nabil
Lalmi, alors que ce dernier était de retour
d’Alger, où il était parti chercher, pour une
énième fois, un implant cochléaire pour
son petit Akram, la première victime de
cet homicide involontaire. Akram quitte
ce bas monde sans l’implant, lequel fait
toujours défaut aux enfants des Hauts-Pla-
teaux sétifiens. Grièvement blessés, Nabil
et son épouse sont évacués d’urgence à
l’hôpital de Bordj Bou Arréridj où tout
est entrepris pour les sauver. Conscient
de la gravité de son état, Nabil dira au Dr
Mammeri : « Docteur, je sais que je vais
mourir, mais faites ce que vous pouvez.»
Ce sont là ses derniers mots. Son courage
galvanise le praticien qui, après quelques
instants, s’avouera vaincu. La pénible nou-
velle tombe tel un couperet aux environs
de 21h. Le terrorisme routier vient à cet
instant de commettre un autre crime qui
brise la vie de toute une famille. Si l’auteur
de ce forfait a retrouvé, après une période
d’incarcération, les siens, Nabil et Akram
manquent cruellement à leur famille.
L’absence de Nabil se fait de plus en plus
sentir du côté du bureau d’El Watan de Sé-
tif. Intraitable sur les principes, rigoureux
dans le traitement des sujets, il abordait
d’épineux dossiers, et il avait même ap-
porté sa pierre à l’édifice de Dar Essabr,
gîte pour les proches de malades atteints
du cancer. Au fil du temps, le journaliste
ayant horreur de la complaisance et de la
duplicité, s’est imposé comme le porte-
parole du petit peuple à la quête d’une
bonne couverture sanitaire et sociale, d’un
bus scolaire et ce, dans bien des localités
isolées. Pointilleux, très attaché à l’objecti-
vité, le propre des grands échotiers, Nabil
avait forcé le respect de tous. Sa probité et
son sens de l’amitié étaient les autres traits
de la forte personnalité de ce rebelle. Deux
années après, l’équipe d’El Watan de Sétif
a du mal à trouver un digne remplaçant
à une telle plume. La presse locale des
hautes plaines en général, et d’El Watan
en particulier, perdent en lui une belle et
acerbe plume, un confrère loyal et un ami
fidèle. Kamel Beniaiche
INSTITUT DE MÉDECINE
DE BATNA
Durcissement du mouvement
de grève
es étudiants de médecine, tous niveaux confondus, en grève de-
L puis une semaine déjà, se sont déplacés par centaines hier matin
au rectorat situé au centre universitaire de Batna (CUB), augmen-
tant ainsi l’intensité de leur protestation d’un cran. Ils brandissaient
des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire: «Le mépris, c’est fini»,
«Ben Abbes dégage (vice-doyen de la faculté, ndlr)», et autant
d’autres slogans hostiles à l’administration de l’institut.
Cette grève, pour rappel, est observée depuis mardi pour dénoncer
la mauvaise qualité de la formation destinée aux futurs médecins,
comme elle pointe du doigt la célérité de l’administration à appli-
quer à la lettre les nouveaux règlements relatifs aux rattrapages, ou
encore l’absence de stages pratiques.
Reçus ce dimanche par le doyen dans le but de trouver des solu-
tions à leurs problèmes, ils seront déçus, puisque, nous déclare un
délégué des protestataires, «les responsables et les enseignants font
la sourde oreille et ne veulent rien entendre. Ils ont monopolisé la
parole et ne nous ont pas permis de nous exprimer».
Lounes Gribissa
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 12

MOSTAGANEM
Découverte
d’un cadavre
à Ouled Baroudi
Une personne, de sexe
féminin et âgée entre 35 et
39 ans, a été retrouvée avant-
hier dans la forêt d’Ouled
médecins privés abrogée
Baroudi (daïra de Sidi
Lakhdar), à 67 kilomètres du
chef-lieu de la wilaya de
Mostaganem. Selon des
sources sécuritaires, la
dépouille a été découverte
par un passant qui a
remarqué la présence du
corps inerte à quelques
centimètres seulement sous
terre. Ce corps portait, selon
les mêmes sources, des
traces de coups et blessures.
Aussitôt alertés, la
gendarmerie, les pompiers et
les services de la santé, se
sont rendus sur place. Le
corps a été placé à la morgue
de l’hôpital de Sidi Ali et une
enquête judiciaire ouverte au
niveau de la gendarmerie
pour connaître les
RÉGION OUEST
BÉCHAR TIARET/ SONELGAZ
La convention hôpital- Enquête sur le
décès d’un agent
par électrocution
● La convention permettait à des médecins de pratiquer e décès par électrocution, jeudi dernier à 12h25, du jeune
des consultations médicales dans leur cabinet et, en même temps,
d’orienter les patientes vers les structures hospitalières de l’État L Maachi Abdelkader, 27 ans, à la cité des 504 logements (Du-
baï) à Tiaret alors qu’il se trouvait sur un pylône électrique
pour rétablir le courant, est qualifié, par la direction de distribu-
tion de Sonelgaz-Tiaret, comme «une agression et une atteinte
aux ouvrages du fait de l’absence d’une autorisation de travail
de la part du sous-traitant» qui employait la victime. Selon la
chargée de communication de Sonelgaz, Mme Rimone, «une
commission d’enquête a été installée pour déterminer les cir-
constances exactes de cet accident» sur un support de moyenne
tension dont le départ est situé au lieudit «Sonitex» au niveau
de la zone industrielle. Selon notre interlocutrice, «l’entreprise
continue de subir continuellement les conséquences de centaines
d’agressions sur les équipements alors que 39 cas de fraude ont
valu la saisine de la justice». A. F.
SAÏDA
Un père de famille tente

circonstances du crime. A. T.
NAÂMA
200 places
pour la formation
à la carte
1435 nouvelles places
seront disponibles pour la
formation résidentielle,
l’apprentissage, les cours
du soir et la formation de la
femme au foyer. Dans le
cadre de la formation à la
carte, 200 places seront
ouvertes en cours du soir au
profit des travailleurs
désirant perfectionner leur
niveau en informatique
ainsi qu’à d’autres filières
liées au suivi des chantiers
de bâtiment,
l’environnement et
l’hygiène.
Le secteur accueillera un
effectif global de 3803
inscrits, dont 574 sans
niveau scolaire et 54
détenus.
Pour l’insertion
professionnelle des jeunes
de la région, le secteur a
retenu 13 filières réparties
sur 41 sections pour la
promotion de la main-
d’œuvre dans les créneaux
de l’agriculture, de la
maçonnerie, des travaux
publics et de l’artisanat. De
nouvelles structures de la
formation professionnelle
seront réceptionnées à la
localité d’Abdelmoula et
aux zones rurales de Galoul,
Touadjer et Harchia. B. K.
Bureau
Les praticiens de la santé les plus touchés sont les gynécologues
a convention signée entre
L l’hôpital et les médecins
spécialistes privés dans
le but d’assurer les gardes de
nuit et les urgences pour com-
bler le déficit en spécialistes
à l’hôpital Boudiaf «Mère et
enfant» vient d’être abrogée
par une commission du mi-
nistère de la Santé en visite
récemment à Béchar. L’abro-
gation de ladite convention
était inéluctable, affirme-t-
on, tant les praticiens privés
exerçaient dans un cadre ca-
ractérisé par un vide juridique
manifeste. Les praticiens de la
santé les plus touchés sont les
gynécologues. La convention
permettait jusqu’ici à ces mé-
decins spécialistes privés des
consultations médicales dans
leur cabinet et, même temps,
ils étaient autorisés à orienter
les patientes vers les struc-
tures hospitalières de l’État
pour des accouchements et
autres traitements des pa-
thologies gynécologiques
avec utilisation du plateau
technique, des instruments
sanitaires et la mobilisation
du personnel paramédical de
La ville nouvelle attaquée
ne commission de la wilaya s’est rendue,
U hier, sur le site de la ville nouvelle de Chet-
tia à 7 km au nord de Chlef, pour constater les
tia,
dé
dégâts matériels causés aux 2300 logements
l’établissement. La conven-
tion prévoyait, également,
qu’un spécialiste exerçant à
titre privé pouvait être ap-
pelé à toute heure pour une
urgence. On relève ici que, si
ces médecins ont consenti des
efforts vis-à-vis de la popula-
tion, il est tout à fait normal et
légitime qu’ils reçoivent en
contrepartie une rétribution
juste à ces efforts qui est
controversée car non prévue
par la convention, soutient un
gynécologue conventionné
installé en ville.
UNE RÉVISION COMPLÈTE
DE LA CONVENTION
Par ailleurs, l’hôpital était
tenu de mettre à la disposition
des praticiens les moyens pour
effectuer des actes opératoires
programmés. En revanche, ils
étaient rémunérés pour des
actes médicaux accessoires
liés à des changements de
pansements, du suivi médical
ultérieur et des gardes de nuit.
Ladite convention ouvrait les
voies à toutes sortes d’in-
terprétations individuelles
souvent abusives. Mais, avec
CHLEF
Le bilan des dégâts n’a toujours pas été évalué
avec exactitude mais l’on parle de plusieurs
milliards de dinars de pertes.
Les auteurs, qui seraient activement recher-
PHOTO : DR
cette abrogation décidée de
façon unilatérale par le mi-
nistère de la Santé, l’incer-
titude plane de nouveau sur
les urgences obstétricales et
le grand perdant entre les
deux parties reste le patient.
Sera-t-il alors obligé, doréna-
vant, de quitter Béchar pour
aller se faire opérer dans les
hôpitaux ou cliniques privées
dans les régions du Nord ?
Pour remédier à une situation
déplorable qui se dégrade da-
vantage, deux solutions sont
alors envisageables, indique-
t-on. Soit une révision com-
plète de la convention avec
l’adoption de dispositions
claires et transparentes qui
prendront réellement en char-
ge l’intérêt des deux parties,
soit le lancement d’un appel
en direction des spécialistes
du secteur public travaillant
dans le Nord. Mais cette op-
tion est peu probable, affir-
ment certains, compte tenu
des conditions d’accueil non
avantageuses et de l’absence
de mesures incitatives pour le
maintien des praticiens dans
le Sud. M. Nadjah
de s’immoler
N e pouvant supporter les mauvaises conditions de vie aux-
quelles il est exposé, un père de famille, employé au filet so-
cial et résidant dans un logement exigu au quartier populaire de
Daoudi Moussa, a tenté de mettre fin à ses jours, ce lundi à 9h30.
Le malheureux s’est aspergé avec de l’essence devant le bureau
de la réception du secrétariat général de la wilaya.
Les flammes ont été maîtrisées grâce aux agents de sécurité
qui ont utilisé des extincteurs. Le chef de famille a été admis en
urgence à l’hôpital Ahmed Medeghri. Notons que deux de ses
quatre enfants sont hospitalisés à la maternité de Saïda pour un
problème d’asthme. S. A.
MASCARA
Ouverture de 2 classes
d’initiation en secourisme
fin de faire face à la demande croissante de citoyens désireux
A d’acquérir des connaissances en matière de secourisme et
autres soins d’urgence, deux classes supplémentaires dans les
unités secondaires des localités de Ghriss et Sig, situées respecti-
vement à 20 et 45 km du chef-lieu de la wilaya, ont été ouvertes
par la protection civile, a-t-on appris lundi du chargé de commu-
nication, l’officier Mehenni Tahar.
«L’opération de formation du geste qui sauve, d’une durée de
quinze jours, est ouverte à tous les citoyens âgés entre 18 et 50
ans et qui peuvent lire et écrire. Les intéressés par la forma-
tion en secourisme dans la wilaya de Mascara sont invités à se
rapprocher de l’unité de la Protection civile la plus proche», a
annoncé notre interlocuteur.
Encadrée par des médecins et des officiers-formateurs de la
protection civile de Mascara, l’opération de formation en secou-
risme, ajoute notre source, «entre dans le cadre de la promotion
du secourisme de masse, de la diffusion et de la généralisation
de la culture du secourisme et des pratiques des premiers soins
au sein de la population». Chacun des vingt stagiaires de la troi-
sième promotion obtiendra, à la fin du stage, une attestation en
secourisme. A. Souag
TISSEMSILT
Mise en service d’un CET
n centre d’enfouissement technique a été mis en service, il y

Oran so
sociaux
Co
Composée
par des individus le 31 janvier dernier.
des responsables de l’habitat, de
chés, ont profité de l’occupation illégale des
lieux par des familles de l’agglomération pour
U a quelques jours, au niveau de la sortie sud-est du chef-lieu
de la wilaya pour un coût de 250 millions de dinars. Selon l’en-
l’O
l’OPGI et des différents intervenants (entre- commettre un tel ravage. L’intervention rapide treprise en charge du projet, le centre, dont la durée de vie est de
pre
preneurs et maîtres de l’œuvre), elle a procédé des unités de la gendarmerie et de la police a 20 ans permettra de traiter 45 tonnes de déchets quotidienne-
Pour toutes vos u évaluation précise des dommages occa-
à une permis d’éviter le pire. Les indus-occupants ment et de générer 30 postes d’emploi.
sio
sionnés aux nouvelles habitations dont les por- ont fini par libérer les lieux après l’interven- Pour ce qui est de l’impact économique, le CET a pour mission
El Watan

annonces
publicitaires tes installations en cuivre, produits sanitaires
tes, tion des autorités locales. À noter que ces de récupérer plusieurs matériaux recyclables tels que le bois,
contactez et autres accessoires ont été systématiquement logements devaient être attribués après l’achè- le fer, le plastique et le verre dont l’opération de ramassage
arr
arrachés. Les entreprises de réalisation, enga- vement total de la cité dont les travaux sont au garantira, à son tour, au moins une dizaine de postes d’emploi.
38 boulevard gé sur le site, n’ont pas été en reste puisqu’el-
gées stade de la finition. Celle-ci, pour rappel, fait Notons que la wilaya de Tissemsilt est sur le point de mettre
Dr Benzerdjeb, (Plateau) les ont subi, elles aussi, une attaque en règle. partie des trois villes nouvelles en construction en service six décharges contrôlées au niveau des communes
Tél : 041 41 23 62 Ce
Celle-ci a touché aussi bien les logements à Chettia et Chlef avec un total de 6300 loge- de Theniet El Had, Bordj Bounaâma, Ammari et Bordj l’Émir
réc
réceptionnés que ceux en voie d’achèvement. ments sociaux. A.Yechkour Abdelkader. B. E. H.

LEISCHMANIOSE CUTANÉE À M’SILA
Plus de 10 000 cas
enregistrés en 2010
e nombre de victimes at-
L teintes de la leishmaniose
cutanée a dépassé du-
rant l’année 2010 le chiffre de
10 000 cas au niveau de la wi-
laya de M’sila. C’est un véritable
tsunami qui s’est produit l’année
dernière et se poursuit encore
cette année.
Le record de victimes n’est ja-
mais allé au-delà de 4000 cas.
Cette poussée exceptionnelle de
la maladie a été enregistrée prin-
cipalement au niveau de la ville
de M’sila, où 4130 cas ont été
recensés. Plus de 2800 cas ont été
identifiés par l’annexe de M’sila
de l’Institut Pasteur d’Algérie
(IPA) pour l’année 2010. Pour le
seul mois de janvier 2011, 650 cas
ont été enregistrés à M’sila et 240
à Bou Saâda.
Le plus grave n’est pas tant la
recrudescence de la leishmaniose
cutanée que l’indisponibilité du
glucantime, médicament destiné
au traitement de cette maladie.
L’opération de traitement n’a
malheureusement pas connu
un début d’exécution du fait
de l’indisponibilité en quantité
suffisante de ce médicament.
Les besoins de la wilaya en ce
médicament, qui s’élèvent à
21 000 unités, n’ont été satisfaits
qu’à concurrence de 2000 unités,
soit une proportion de 9,5%.
Les services de prévention des
différents EPSP de la wilaya, qui
ne désemplissent pas, ne parvien-
nent plus à répondre aux besoins
des malades, affreusement affec-
tés et livrés à eux-mêmes et dont
la colère est proportionnelle au
degré de disponibilité de cet in-
dispensable produit.
Face à cette épidémie, les ma-
lades atteints de leishmaniose
cutanée et ne pouvant être traités
représentent plus de 90%. Autant
cette maladie est une zoonose
à déclaration obligatoire, autant
l’information la concernant est
INSFP SIDI ABDELKADER (BLIDA)
Des formations d’avenir pour les jeunes
’Institut national de la forma-
L tion professionnelle (INSFP)
de Sidi Abdelkader, spécialisé no-
tamment dans l’agroalimentaire,
la cosmétologie et les métiers de
l’eau, offre des formations d’ave-
nir aux jeunes sans diplômes.
D’ailleurs, plusieurs entreprises
sollicitent cet institut afin d’avoir
les noms et les coordonnées des
sortants dans le but de les em-
baucher par la suite. «La société
des eaux et de l’assainissement
d’Alger, Seaal, nous a contactés
dernièrement afin de lui commu-
niquer les coordonnées de nos
anciens stagiaires ayant poursui-
vi des formations dans le domaine
de l’eau. Pourquoi nous ? Tout
simplement parce qu’on figure
parmi les rares établissements de
la formation professionnelle qui
formons dans ce domaine», insis-
te M. Yousfi, directeur de l’INSFP
Sidi Abdelkader de Blida. Notre
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 13
RÉGION CENTRE
AÏN DEFLA
Routes
dégradées
E n dépit des enveloppes financières allouées au
secteur des travaux publics et aux communes pour
aménager la voirie et réhabiliter les routes, force est de
constater que beaucoup reste à faire dans ce domaine
au niveau de la wilaya de Aïn Defla. Aussi, la moindre
averse dans la région contribue à dévoiler les limites de
la gestion de ce volet par les pouvoirs publics compé-
tents. Suite aux dernières précipitations, de nombreuses
routes et chemins à travers plusieurs communes ont été
rendus impraticables.
Au chef-lieu de wilaya de Aïn Defla, à Miliana, El Attaf
ou Khemis Miliana, le spectacle de flaques d’eau im-
menses et des chemins où du gravier fraîchement posé
pour colmater les brèches ont étés inondés au grand dam
des automobilistes. Les trottoirs dans ces agglomérations
dégagent des eaux noirâtres des égouts qui éclaboussent
les passants. Il en est ainsi des trottoirs de l’avenue du 20
Août 1955 qui mène à la gare routière de Khemis Mi-
liana. Par ailleurs, les larges trottoirs de la cité Essalam et
les espaces de promenades sont endommagés à plusieurs
endroits par des commerçants-livreurs qui empruntent
cette esplanade à bord de leurs camions afin de livrer
leurs marchandises plus facilement.
Dans ce sillage, d’aucuns ont déploré l’absence d’allées
aménagées à cet effet et regrettent que les lieux subissent
une telle dégradation sans susciter la moindre réaction
des riverains ou des autorités locales. Sur le même site,
plusieurs routes transformées en nids-de-poule provo-
quent à chaque fois la colère des passants et automobi-
listes. A cela vient s’ajouter l’accaparement au niveau
tenue sous le boisseau. Preuve de l’annexe IPA de M’sila, cette travers la rurbanisation de la cité, de plusieurs quartiers des trottoirs par les marchandises
en est, lors du dernier conseil de recrudescence s’explique par la elle fait des ravages en milieu ur- de commerçants nullement inquiétés par les pouvoirs
l’exécutif de la wilaya, tenu la dégradation de l’environnement bain, nous nous trouvons donc de- publics. Certains citoyens pratiquent en toute tranquillité
semaine passée sur la sensibili- dans les villes, c’est une détério- vant une situation par le fait qu’il leur métier de mécanicien dans leur quartier, réparant
sation à cette horrible maladie, la ration sans précédent au milieu est devenu impératif de changer les véhicules en pleine rue et polluant l’atmosphère.
presse a été royalement ignorée. urbain. Maladie d’essence rurale de stratégie dans la lutte contre Des comportements qu’il est difficile de bousculer ac-
Pour M. Boudrissa, responsable et qui s’est déplacée vers la ville à cette maladie. S. Ghellab tuellement à la lumière de la conjoncture, estiment des
citoyens résignés et impuissants face à cette situation.
LA POSTE DE SIDI AISSA NAVIGUE À VUE Faut-il enfin rappeler que l’aménagement des routes et
Rien ne va plus au niveau des bureaux de poste 2500DA. leur réhabilitation figurent en pole position dans la liste
de Sidi Aïssa, où le service public minimum n’est Cette anarchie règne depuis six mois, date qui des revendications des citoyens particulièrement ces der-
pas assuré. Outre le phénomène de manque de correspond à l’affectation à la wilaya de Tizi niers temps dans la wilaya de Aïn Defla dans les zones
liquidités, l’anarchie qui y règne a engendré un Ouzou du receveur de la poste de Sidi Aïssa. Son reculées où des protestataires ont recours au blocage des
comportement pour le moins indigne de remplacement a été opéré, mais le chargé de routes pour exprimer leur ras-le-bol à l’égard de l’admi-
fonctionnaires prestataires de service public. Il cette fonction aurait refusé de rejoindre son nistration. A. L.
nous été rapporté par des citoyens de la poste et serait présentement en situation de
commune de Sidi Aïssa que certains maladie. Celui qui dirige la poste ces jours-ci est
fonctionnaires ne s’acquittant aucunement des un simple agent qui ne semble pas avoir
tâches qui leur sont dévolues envers les usagers
de la poste affichent un mépris total envers eux,
l’envergure pour assurer le fonctionnement de
cette agence selon les normes requises. L’autre
LE CNAPEST RADICALISE
et ne s’embarrassent pas, le plus souvent, pour
les réprimander. Le cas de cette dame diabétique
bureau de Sidi Aïssa qui devrait atténuer les
prestations de l’agence principale ne règle
SON MOUVEMENT
et hypertendue, nous a-t-on rapporté, qui a été même pas l’opération de retrait d’argent du fait
vigoureusement molestée et ballottée d’un
guichet à un autre pendant une demi-heure par
du manque de liquidités. Ce bureau, pour cette
prestation, est mis au «vert» à partir de 10h. Deux jours de grève
un fonctionnaire pour la modique somme de S. G.
onsidérant que la tutelle, en l’occurrence la direction
C de l’académie de Aïn Defla a failli à ses engage-
ments pris en date du 12/01/2011 relatifs au règlement
de toutes les revendications financières des enseignants
(primes de scolarité, indemnités de promotions diverses,
interlocuteur nous fera savoir ce domaine auront donc une forte kader, qui est doté d’un inter-
arriérés des cours de soutien et heures supplémentaires
…), le syndicat autonome du Cnapest a mis hier à exé-
cution la menace de radicaliser le mouvement de grève
également qu’un grand meunier
à Blida a recruté la quasi-totalité
chance d’être recrutés dans cette
entreprise et même d’autres spé-
nat, propose des formations de
technicien supérieur en contrôle
d’une journée observé mercredi dernier. Aussi, dans un
communiqué dont une copie nous a été transmise, ce
des diplômés en transformation cialisés dans le même créneau. de qualité, en transformation cé- syndicat débraye durant deux jours (lundi et mardi). Le
céréalière, qui ont suivi un stage Il faut dire que nous sommes les réalière, en production des corps coordinateur de wilaya, Brahim Abdelbaki, appelle dans
au niveau de l’établissement en seuls, à l’échelle nationale, à gras, en traitement des eaux et le même communiqué l’ensemble des enseignants à se
question. «Nous avons établi aus- former dans la cosmétologie», a en gestion et économie de l’eau. mobiliser autour de ces revendications légitimes, peut-on
si une convention avec une gran- ajouté M. Yousfi. Les inscriptions sont nationales et encore lire, jusqu’à l’assainissement de toute la situation
de entreprise spécialisée dans la Signalons que pour la rentrée de sont ouvertes jusqu’au 10 février. sous peine de reconduire le mouvement de grève voire
cosmétologie. Nos diplômés dans février, l’INSFP de Sidi Abdel- Mohamed Benzerga de le durcir a conclu la même source. Aziza L.
CFPA DE BOUFARIK : ENGOUEMENT POUR LA FILIÈRE MÉCANIQUE BUREAU DE
Le centre de formation professionnelle et de apprentissage offre, quant à elle, des spécialités
l’apprentissage Aït Ali Khaled de Boufarik offre
de réelles opportunités aux stagiaires et
très convoitées dans le marché du travail pour
lesquelles les jeunes manifestent un TIPAZA
EL WATAN
apprentis qui tirent profit d’un matériel et engouement : mécatronique, maintenance des Pour toutes vos
équipement sophistiqués. véhicules légers, électronique et mécanique annonces publicitaires
Pour la session de février 2011, la seule auto.
nouveauté réside dans l’introduction d’une A signaler la louable initiative personnelle de la
nouvelle spécialité, «Automatisme et responsable de la formation qui aide les Cité 50 Logements
régulation». Il faut souligner aussi la rénovation apprentis dans leur quête d’un employeur Porte «F 6»
du matériel relatif aux deux spécialités qui sont susceptible de les prendre en charge tout au long Tél.
la soudure et la garniture auto. La formation par de la période d’apprentissage. Anis B 024.47.93.67.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 13

CONSTANTINE INFO
LOTISSEMENT DE SIDI AMEUR À BENBADIS RETRAIT DU CERTIFICAT
DE NATIONALITÉ,
Des habitants victimes de L LA GALÈRE
e tribunal de Constantine obtient largement la palme
quant au dispositif mis en place pour l’obtention du

l’anarchie administrative certificat de nationalité. Une véritable galère, et c’est

peu dire ! Une fois les documents requis déposés auprès
du guichet compétent, il vous faudra vous armer d’une
sacrée dose de patience pour parvenir au bout du « par-
cours du combattant » mis en place pour tester votre degré
● Partagé entre deux communes voisines, le hameau n’a bénéficié d’aucun projet d’aménagement. d’endurance et vote pugnacité. L’attente sera interminable
et improbable dans une salle archi bondée où un greffier
es habitants de la petite localité de se présentera à intervalle régulier pour égrener les noms

L Sidi Ameur souffrent depuis plusieurs

années d’une véritable anarchie admi-
nistrative après le transfert d’une partie du
des heureux bénéficiaires. Un manège qui peut durer
un après-midi, voire plusieurs. A partir de ce constat, le
citoyen a du mal à admettre le pourquoi d’un tel dispositif
et a fortiori en cette période où l’informatisation des bases
lotissement vers la commune de Benbadis,
alors qu’elle dépendait de la commune de données devrait au contraire favoriser une démarche
d’El Khroub. «Nous avons acheté des lots plus fluide et moins contraignante. Rencontrés sur place,
de terrain en 1987 auprès de la commune plusieurs citoyens, dont deux enseignantes, manifestent
d’El Khroub, mais en 1995 une décision ouvertement leur colère. Elles affirment même avoir été
administrative, dont nous ignorons les contraintes de rater deux demi-journées de travail et sans
causes, a fini par transférer une partie du pour autant être assurées d’obtenir le sésame indispensa-
lotissement vers la commune de Benbadis; ble à l’obtention du passeport. A. B.
cette mesure nous a fortement pénalisés
surtout lorsqu’on sollicite l’administration
concernée pour le raccordement au gaz, ou HANDISPORT
à l’AEP, ou pour des travaux de viabilisa-
tion», ont déclaré les résidants qui se disent CRITÉRIUM NATIONAL
outrés par le comportement de certains res-
ponsables. «On ne cesse de nous ballotter D’HALTÉROPHILIE
entre la commune de Benbadis et celle d’El

PHOTO: EL WATAN
Khroub même pour une simple demande», AU VIEUX ROCHER
déplorent-ils. Un problème qui a fini par
elon un communiqué de la ligue handisport de la
retarder tous les projets d’assainissement
et d’aménagement programmés. «Nous S wilaya de Constantine, la ville des Ponts accueillera
le week-end prochain l’un des quatre critériums natio-
souffrons beaucoup dans ces lieux car nous Les habitations sont privées de la plus simple des commodités
n’avons ni gaz, ni eau potable, alors que la naux d’haltérophilie inscrits au compte du championnat
route, impraticable, a dissuadé les transpor- chemin de l’école vers El Khroub. Informé réintégrer le lotissement de Sidi Ameur dans national de cette discipline connue également sous le
teurs», affirment-ils. Selon le représentant de cette situation lors de sa récente visite ef- le secteur administratif de la nouvelle ville nom de power lifting. Abritée à la salle omnisports de
des riverains, les familles craignent en plus fectuée dans la daïra de Benbadis, le wali de Massinissa, dans la commune d’El Khroub. l’INFS-CJS, cette importante rencontre réunira, outre
pour leurs enfants, exposés chaque jour aux Constantine a instruit les services de la com- Une décision accueillie avec soulagement les représentants des wilayas d’Oum El Bouaghi, Alger,
dangers de l’autoroute lorsqu’ils prennent le mune de se pencher sur ce problème afin de par la population. Ratiba B. Oran, Mostaganem et Tighenif, les associations locales de
Massinissa, le club dit des champions et celui de Numidia
qui compte pas moins de dix internationaux dont trois ont
EL HAMBLI participé l’été dernier au championnat du monde d’hal-
térophilie handisport organisé en Malaisie. Composé de
Bouali Hamza, Almi Zaïdi et Naïma Saïdi, ce fameux
Une localité isolée
es habitants de la localité d’El Hambli, dans la commune de Ben- sommes en grande partie des agriculteurs aux faibles revenus et
trio participera à ce critérium national, selon Abdelhamid
Makhmoukh, entraîneur du Numidia club, et en même
temps celui de l’équipe nationale. A. B.
L badis, réclament leur part des projets de logements ruraux dont
ils n’ont pas bénéficié à ce jour, contrairement aux autres localités
nous souffrons de l’isolement, surtout que la route menant vers notre
localité est en mauvais état», affirment les habitants d’El Hambli.
de vocation rurale. Selon le représentant des habitants, El Hambli est Selon le P/APC de Benbadis, plusieurs projets ont été programmés DEUX GROUPES DE
toujours marginalisée par rapport à tous les secteurs. «Nous habitons pour cette région dans le cadre du plan communal de développe-
depuis des années dans des bidonvilles ; il y a même des familles qui ment. L’on retiendra surtout la réalisation d’un tronçon routier de MALFAITEURS ARRÊTÉS
vivent, à ce jour, dans des baraques construites avec des matériaux 4 km reliant El Hambli à Béni Yagoub et qui aura à atténuer un tant
archaïques comme le chaume (diss)», a-t- il déclaré. L’alimentation soit peu le problème de l’isolement. L’on saura aussi que 70 dossiers eux des quatre éléments d’un gang qui semait la
en eau potable à partir de certaines sources par tous les moyens
disponibles dans cette région montagneuse est le souci quotidien
déposés dans le cadre de l’aide au logement rural sont en étude au
niveau de l’APC. Selon le responsable de cette dernière, les travaux
D terreur sur la RN3, à Aïn Smara, ont été arrêtés par
les gendarmes ce samedi, alors que les deux autres sont
d’une population qui demeure privée encore de gaz de ville. « Nous d’assainissement seront lancés prochainement. R. B. activement recherchés, selon la cellule de communication
du groupement de la gendarmerie du Coudiat. Le groupe
opérait en barrant la route à l’aide de blocs de pierre dans
CONCERT CARITATIF DE L’ASSOCIATION BESMA le but de racketter les automobilistes. Ceux qui ont le
courage de refuser de s’arrêter sont carrément lapidés.
Ils ont sévi quelque temps avant de tomber sur un citoyen
Baâziz a fait un tabac qui a eu la présence d’esprit d’appeler la gendarmerie par
le biais du numéro vert. Une section de ce corps, dont le
barrage n’était pas loin, est aussitôt arrivée pour cueillir

à Malek Hadad
l’initiative le l’association Besma pour Amo amo, ou encore Anaya Roméo wantia
deux des malfrats en flagrant délit de rançonnage sur
l’automobiliste. Ils ont été placés en garde-à-vue. Les
deux autres, qui ont pu prendre la fuite, sont activement
A l’aide et la promotion de l’enfant ma-
lade, le chanteur Baâziz a animé samedi
Juliette. Au cours de cette fête, Baâziz a dé-
dié la chanson Djbel mabine djbel aux 900
recherchés. Les premiers mis en cause ont comparu hier
devant le parquet. Selon la même source, dans la même
journée, trois autres individus ayant cambriolé un domi-
dernier un concert caritatif pour les enfants cadavres des harraga qui attendent toujours cile dans la daïra de Hamma Bouziane, où ils ont en outre
malades au palais de la culture Malek Ha- d’être rapatriés en Algérie. Pour conclure, volé des bijoux d’une valeur de 20 MDA (millions), ont
dad. L’organisation a fait défaut, puisque le Baâziz a chanté sa fameuse chanson Algé- été également appréhendés après une enquête menée par
nombre de places qui avait été fixé à 610, a rie, mon amour. Les enfants malades ainsi les éléments de la gendarmerie nationale. F. H.
été réduit à 450. Les membres de l’associa- que les bienfaiteurs de l’association ont
tion ont été obligés de récupérer une cen- occupé les places d’honneur; la salle était
PHOTO :D.R.

taine de billets après les avoir vendus. «J’ai

eu honte de reprendre les billets vendus,
malheureusement, on n’avait pas le choix»,
a clamé un membre. Le président de l’asso-
ciation a résumé le parcours de sa structure,
ses missions et autres travaux. Par la suite le
secrétaire a fait l’éloge du chanteur Baâziz
en le sollicitant de se présenter sur scène.
Baâziz et ses coéquipiers étaient accompa-
gnés du grand musicien Mohamed Rouane.
L’ancien ami du chanteur a accueilli l’idée
de partager la scène à bras ouverts «Baâziz
est mon ami et je suis engagé dans son style
musical», a déclaré M. Rouane. Baâziz a fait
son entrée avec un nouveau titre Matabkiche
ya benti dork nachrileke maruti, une chan-
son dans laquelle il faisait allusion au népo-
tisme et à la corruption, laquelle sera suivie
par ses éternels Anaya lyoum je m’en fous,
pleine, et plusieurs spectateurs étaient de-
bout. Tous ont dansé, chanté, imprégnés par
UN NUMÉRO VERT
le chant satirique de leur idole.
Ce dernier, malgré son expulsion de l’Al-
DE LA GENDARMERIE
gérie ces trois dernières années, a été fidèle
à ses chansons et à sa poésie populaire. Les
NATIONALE
deux artistes n’ont pas manqué d’exprimer e groupement de gendarmerie du Coudiat a mis un
leur joie face à ce public merveilleux, ac-
quis. «Vous êtes formidables», répétait Baâ-
L n° vert, le 1055 en l’occurrence, à la disposition des
citoyens. Regroupant 11 lignes, il est opérationnel H/24.
ziz. «J’ai eu les larmes aux yeux sur scène», Les appels englobent toutes les préoccupations d’ordre
a déclaré Rouane. O. S. Merrouche sécuritaire à travers le territoire de la wilaya. F. H.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 13

ORAN INFO
UNE ÉTUDE TECHNIQUE POUR LE TRAITEMENT PLAN D’AMÉNAGEMENT
DES ASSIETTES RÉCUPÉRÉES DU LITTORAL
33 PLAGES CONCERNÉES
Quatre décharges seront L a direction du tourisme entreprend actuellement un program-
me d’aménagement concernant dix-huit plans de plages du
littoral oranais ouest, avons-nous appris de source crédible.
transformées en forêts urbaines Cette initiative entre dans le cadre des préparatifs de la pro-
chaine saison estivale, apprend-on de même source. Selon cette
dernière, l’élaboration des plans permettront le réaménagement
● La décharge, qui se trouve au milieu du tissu urbain de la commune d’El Kerma des plages sur la base des critères fixés dans ce domaine, ceci
afin de favoriser l’émergence d’un cadre de vie et d’un espace
et de la Sebkha, prévue auparavant pour une réserve naturelle, a fait l’objet de plusieurs appropriés au profit des estivants, explique-t-on. Ces plans mis
plaintes de citoyens. en œuvre par des instances spécialisées incluent la majorité des
plages situées dans les communes de Aïn El-Turck et de Bous-
onstituant une vraie menace pour

C la santé des citoyens et pour

l’environnement depuis des an-
nées, quatre décharges, implantées dans
fer. Ces opérations d’aménagement portent essentiellement sur
la valorisation, l’assainissement et l’aménagement d’espaces
réservés aux familles et sur la création de structures de loisirs
destinées aux enfants.
différentes communes de la wilaya Dans le même contexte, il est prévu, également, l’ouverture et
d’Oran, seront éradiquées. Il s’agit des l’aménagement de pistes donnant accès aux plages. Le même
décharges de Cap Falcon, de celles d’El programme concernera la préparation de plans d’aménagement
Kerma, de Hassi Bounif et d’Oran. Ces des quinze plages restantes situées dans la région Est de la wi-
points noirs vont être éliminés après la laya. Enfin, deux nouvelles plages sont prévues pour la saison
mise en service des centres d’enfouisse- prochaine, portant ainsi le nombre des espaces autorisés à la
ment technique dont a bénéficiés la wi- baignade à 35 plages. B. Alami
laya d’Oran. Ces décharges seront ainsi
éradiquées au fur et à mesure au cours
de cette année et les assiettes récupérées
devront abriter des forêts urbaines. La
DÉTOURNEMENT D’UN
décharge de Cap Falcon sera la pre-
mière à être touchée par cette mesure.
CHEMIN A HAÏ KHEMISTI
Cette décharge, située sur l’autoroute
reliant Aïn El Turck et les Andalouses
LES RIVERAINS
et qui est à l’origine d’énormes désa-
gréments pour les riverains et l’envi-
INTERPELLENT LE WALI
ronnement, sera fermée durant le mois es habitants de la cité des enseignants, à Haï Khemisti,
de mars prochain, selon une source de
la direction de l’environnement. Une
L lancent un appel pressant aux pouvoirs publics à l’effet de
mettre un terme aux agissements d’un promoteur privé qui s’est
étude technique, visant à trouver une arrogé le droit, selon les riverains, de détourner une partie du
solution pour traiter le site et éliminer rond-point. Les résidants ont observé un sit-in de protestation
PHOTO : DR

les déches de cette décharge, est prévue. pour dénoncer «l’attitude d’un promoteur» qui a, selon les dires
Il en est de même pour la décharge d’El des contestataires, «grignoté» sur une large partie du chemin
Kerma. Cette décharge, qui se trouve au menant à leurs logements. «Nous sommes enserrés dans un
milieu du tissu urbain de la commune ghetto», ont tenu à dénoncer les habitants. B. A.
d’El Kerma et de la Sebkha, prévue
auparavant pour une réserve naturelle, La forêt urbaine, une solution pour que les décharges éradiquées ne soient pas
a fait l’objet de plusieurs plaintes de
citoyens face au problème de la fumée
réinvesties par les détritus
SOLIDARITÉ HUMANITAIRE
et des odeurs qui s’en dégagent. Un avis
d’appel d’offres a été lancé pour une
vers le centre d’enfouissement techni-
que d’El Ançor et celle d’El Kerma vers
tion et de nuisance importante. Sans le
tri des déchets à la source et sans des UNE PRISE EN CHARGE
étude des terres abritant les décharges
publiques de la wilaya, surtout que les
le CET de Boufatis. Un nouveau centre
d’enfouissement technique sera réalisé
décharges réellement contrôlées, les
méthodes d’enlèvement et d’évacuation OU UNE AIDE FINANCIÈRE
deux sites de la décharge d’El Kerma et
de Cap Falcon sont devenus totalement
dans la daïra d’Arzew. Cette structure,
d’une superficie de 25 hectares, va
des ordures restent archaïques. Pour-
tant, la récupération et le recyclage des POUR LE NOURRISSON
toxiques au point où ils ne serviront
pas à l’agriculture et encore moins à
contribuer à éradiquer de nombreuses
décharges sauvages. Problème majeur à
matières permettraient un gain écono-
mique énorme. C’est ainsi que les CET YACINE
la construction avant d’être traités. La Oran, les déchets ménagers constituent, seront très bénéfiques pour la capitale
es parents du
décharge de Cap Falcon sera transférée à l’heure actuelle, une source de pollu- de l’ouest. Cherifa K.
L nourrisson Be-
goug Yacine Rafik,
âgé de 6 mois, qui ont
EN BREF frappé à toutes les
portes, surtout auprès
MAWLID : LA DIRECTION DES proximité seront réalisées GAZ NATUREL : 15000 selon elle, des dégâts des responsables des
AFFAIRES RELIGIEUSES dans la wilaya d’Oran. FOYERS SERONT matériels relativement structures de santé
PRÉPARE LES FESTIVITÉS Il s’agit de nouvelles RACCORDÉS importants et un préjudice publique, viennent de
La direction locale des structures qui seront 15000 foyers des localités de moral chez sa famille, fait lancer un appel pour
affaires religieuses prépare implantées dans les localités Boufatis, El Kerma, El Ançor suite aux évènements qu’a une action de solidari-
activement le Mouloud de Akid Ottman (Trouville), et Tafraoui, seront raccordés, connus la commune de té humanitaire. Le cas
Ennabaoui, qui sera célébré, Sidi Chami, El Kerma, Aïn El dans le courant de cette Misserghin, samedi dernier, de leur bébé nécessi-
cette année, le 12 février Beïda ainsi que dans les année, au réseau national du et qui se sont soldés par une te, à présent, une prise
prochain. quartiers Daya et Nour à gaz naturel. Le plus grand l’opération de délogement en charge médicale
Une rencontre de Oran. nombre de foyers, qui seront de près de quatre-vingts ou une aide financiè-
sensibilisation a groupé, Parmi ces nouvelles alimentés en gaz naturel, squatteurs d’une cité en re pour des soins à
lundi, les imans et hommes structures, certaines seront sont situés à Boufatis (2400) cours de réalisation. l’étranger. Yacine Rafik, selon un rapport médical établi par le
de culte exerçant au niveau réceptionnées dans le et Tafraoui (1900). L’on saura Opération que le président service de pédiatrie de la clinique infantile «Amiral Cabral»,
de la wilaya. courant de cette année. T. K. que la wilaya d’Oran dispose de l’APC avait supervisée, dès sa naissance, présente un syndrome poly malformatif avec
Cette rencontre a eu pour d’un taux de couverture en rappelle-t-on. accès de cyanose qui pose des problèmes lors de la prise des
cadre la mosquée Abou Bakr PÈLERINAGE 2011 : LES gaz naturel de l’ordre de Juste après cette attaque biberons. Il a des difficultés d’alimentation et de respiration. Et
Esseddik. INSCRIPTIONS ENTAMÉES À 66,61%. T. K. nocturne du logement il est très perturbé durant toute la journée. Depuis sa naissance,
Pour la journée du 12 février, PARTIR DE CETTE SEMAINE personnel de ce dernier, les le 25 juillet 2010, il se trouve sous allaitement artificiel. Il a été
les festivités programmées Les inscriptions pour DÉLOGEMENTS À éléments de la police admis à plusieurs reprises au service de réanimation «Marfan»
auront lieu au sein de la l’opération de pèlerinage MISSERGHINE : LA MAISON judiciaire, relevant de la du CHUO pour des problèmes respiratoires à la suite d’une
Zaouia Belkaidia à Sidi 2011 ont débuté cette DU P/APC CIBLÉE PAR DES sureté de daïra de Boutlélis, infection pulmonaire, en plus des crises de vésicule et abdo-
Maârouf. T. K. semaine au niveau de JETS DE PIERRES se sont rendus sur les lieux minales. Devant cette situation, les parents - surtout le père qui
l’ensemble des secteurs La maison du P/APC de et ont ouvert une enquête. Il a quitté son travail - font face à une situation de précarité qui
POLICE DE PROXIMITÉ : SIX urbains de l’Assemblée Misserghine a été attaquée faut rappeler que la cité les pousse à aller quotidiennement de service en service, sans
NOUVELLES SÛRETÉS Populaire Communale par un groupe d’individus comprend 170 logements aucun résultat. La malformation de leur enfant au niveau de la
URBAINES PROGRAMMÉES d’Oran. durant la nuit de samedi à dont le taux d’avancement fente palatine, de l’avis de certains professeurs et praticiens qui
Six nouvelles sûretés Cette opération, indique-t- dimanche, a-t-on appris des travaux de réalisation est ont eu à examiner Yacine Rafik, ne peut être traitée que dans
urbaines pour le on, s’étalera jusqu’au 31 auprès de la victime. Le de 50%, selon le président des hôpitaux spécialisés à l’étranger, d’où la nécessité d’une
renforcement de la police de mars prochain. T. K. caillassage, qui a causé, de l’APC. A. Bel. prise en charge. Tegguer Kaddour
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 15

KABYLIE INFO
DAÏRA DE THÉNIA CHABET EL AMEUR
LES ROUTES EN
L’insalubrité gagne ATTENTE DE RÉFECTION
du terrain
● En l’absence d’un centre d’enfouissement technique dans la localité, les décharges
Lbesoinedégradé.
réseau routier de la commune de Chabet El Ameur est
Presque toutes les routes de la commune ont
d’être réhabilitées. La RN68 dont on a entamé la
«modernisation» depuis deux ans, est presque coupée à l’entrée
ouest de la ville. Un glissement de terrain qui s’y est produit il
sauvages se multiplient et portent atteinte gravement l’environnement. y a trois ans, a provoqué un affaissement qu’on a colmaté à
l’aide de quelques chargements de tuf. «En arrivant à cet
outes les communes de

T la daïra de Thénia sont

confrontées au problème
de la prolifération de déchar-
endroit, les usagers doivent rouler avec beaucoup de prudence,
notamment les automobilistes ne connaissant pas cette voie ou
qui l’empruntent pour la première fois, car ils risquent d’y
subir l’irréparable. La dégradation est tellement profonde que
ges sauvages. En villes ou certains châssis de véhicules frottent le sol en passant», s’est
dans la campagne, des amas plaint un chauffeur de taxi. Au centre-ville, toutes les rues sont
d’ordures se dressent en divers pratiquement dans le même état. L’unique chemin menant vers
endroits, polluant ainsi le le stade n’est même pas aménagé. Ce qui fait dire à un habitant
cadre de vie de la population. : « Hiver, comme été, on ne peut même pas se rendre au stade
Il y a une année, à Béni à l’aise». Les habitants d’Imouthas (Matoussa), se plaignent,
Amrane, les autorités munici- eux aussi, de l’impraticabilité de la route desservant leur villa-
pales avaient initié une cam- ge, si dangereuse à certains endroits. «C’est d’autant plus
pagne de nettoyage en mettant révoltant, sachant que cela ne fait pas très longtemps que cette
à la disposition de chaque

quartier des bacs à ordures
installés en tout coin de rue.
L’opération avait donné des
résultats probants, comme, par
exemple, à la «Cité Une» où la
décharge publique, qui enva-
hissait tout le cimetière local,
avait été éradiquée.
Néanmoins, une année plus
tard, c’est le retour à la case de
départ, puisque ces moyens
offerts pour permettre de pré-
server l’environnement et le
cadre de vie des citoyens ont
fait l’objet d’un déplorable
vandalisme.
De plus, sur la piste forestière
menant vers le lieudit
«Taverget», un coin paradisia-
que, situé à 200 mètres de la
ville, très fréquenté par les
habitants, une décharge sau-
vage y est en train de prendre
dangereusement du volume,
avec des jets pêle-mêle de
toutes sortes de déchets.
Le comble, tout près, existe
une fontaine publique appro-
visionnant en eau potable de
nombreux habitants. Or,
actuellement, cette source de
Des subventions pour les
Les ordures se répandent dans tous les quartiers
vie risque d’être contaminée.
Sur le CW26, au lieudit
«Ivohren», dans le village
d’Ait Khalifa, une décharge
similaire prend des propor-
tions alarmantes.
Des automobilistes, insou-
ciants pour la chose environ-
nementale, ont la néfaste habi-
tude d’y jeter leurs sacs d’or-
dures ménagères. Toujours sur
le même CW, un autre cas
quasi identique a été signalé
par la population d’Ait
Bourdjouane, entre Ammal,
Béni Amrane et Tidjalabine. A
Tiza, dans la commune d’Am-
mal, une autre décharge sau-
vage s’est formée sur les bords
de la route d’Issohan. Dans la
commune de Souk El Had, la
décharge communale, qui
envahissait jusqu’aux gradins
du stade communal, a été
déplacée de quelques centai-
nes de mètres par les autorités
municipales. Mais l’incinéra-
tion des déchets, tout près du
stade et des habitations,
incommode fortement les
résidants du quartier.
Au centre ville de Thenia,
malgré les efforts consentis
par les pouvoirs publics pour
débarrasser régulièrement les
bacs à ordures de leurs conte-
nus, rien n’empêche que des
odeurs nauséabondes polluent
l’environnement, notamment
aux alentours du marché de la
ville. Ce problème est à la fois
la conséquence de l’incivisme
de la population et du manque
de moyens nécessaires. «Il
existe des habitants qui lan-
cent leurs ordures à travers la
fenêtre et d’autres qui vont les
déposer juste à côté des bacs
PHOTO: EL WATAN
installés à cet effet», regrette
un citoyen. Mais il y a aussi
l’inefficacité des services de
la voirie des APC. Ces servi-
ces ne sont pas dotés suffi-
samment en moyens humains
et matériels pour pouvoir
assainir convenablement.
Aussi, les pouvoirs publics
doivent d’abord doter la région
d’un centre d’enfouissement
technique (CET), ensuite
équiper les régions rurales en
bacs à ordures et assurer une
rotation régulière de ramassa-
ge des déchets ménagers, tout
en interdisant le moindre jet
de déchets dans la nature.
Sans quoi, l’on ne pourra
jamais éradiquer la pollution
et de l’environnement et du
cadre de vie sociale, estime-t-
on au sein de quartiers de cette
localité. H. Dahmani
route avait reçu un revêtement bitumineux». Toujours concer-
nant l’état des routes, les citoyens de la région soulèvent le cas
du tronçon reliant Chabet à Souk El Had, réhabilité récemment
certes, mais il garde encore des dégradations très dangereuses,
notamment celle que l’on constate quotidiennement non loin
du barrage de l’ANP, au carrefour du village Aït Ali. Y. O.
OULED HEDDADJ
TRANSPORT SCOLAIRE
DÉFAILLANT
es collégiens et lycéens d’Ouled Heddadj, dans la daïra de
Lscolaire.
Boudouaou, font face à un sérieux problème de transport
Ce manque touche particulièrement les élèves habi-
tant Haouch El Makhfi. Devant l’insuffisance de bus de ramas-
sage scolaire et l’absence d’une ligne de transport directe entre
leur village et le chef-lieu communal, ou le chef-lieu de daïra
(Boudouaou), les lycéens scolarisés à Boudouaou doivent faire
le détour par Reghaia.
«Nous perdons beaucoup de temps à attendre les bus de trans-
port de voyageurs. Pour rejoindre le lycée à Boudouaou, il
nous faut passer par Reghaïa. Les bus de transport de voya-
geurs ne quittent l’arrêt qu’une fois remplis et font de nom-
breux arrêts sur tout le parcours», se plaint un lycéen. Ainsi à
la perte de temps engendrée par l’absence d’une ligne directe,
s’ajoutent des dépenses supplémentaires. Y. O.
DELLYS
DEUX PROVISEURS
SUSPENDUS
a direction de l’éducation de la wilaya de Boumerdès a

communes de boumerdès L suspendu, à la fin de la semaine dernière, les deux premiers

es communes de la wilaya de
L Boumerdès ont bénéficié récemment
d’importantes enveloppes financières
sur le budget de la wilaya. Ces aides sont
destinées pour la réalisation de divers
projets et pour répondre aux besoins les
plus urgents des habitants.
Ainsi, la daïra de Khemis El Khechna a
bénéficié d’une enveloppe de 40,6 mil-
lions de dinars répartis sur quatre com-
munes.
Un montant de 9 millions de dinars a été
attribué au chef-lieu de daïra pour l’achat
notamment d’un engin de collecte d’or-
dures et l’aménagement de la route du
quartier El-Louze, 6,2 MDA à la com-
mune de Hammadi, pour notamment la
réalisation de l’éclairage public au
niveau d’El Samadia, ainsi que sur les
abords de la route menant vers Rouiba.
Les deux autres communes relevant de
cette daïra, à savoir Ouled Moussa et El
Arbatache, ont eu droit, elles, respecti-
vement à 7,5 et à 9 MDA. De ces enve-
loppes, il sera financé l’aménagement
du quartier des 200 logements et la réno-
vation du réseau des eaux usées de la
localité de Haouch El Makhfi où la
population souffre particulièrement de
la dégradation de son cadre de vie.
D’ailleurs, la semaine dernière, les habi-
tants de ces localités ont protesté devant
le siège de la wilaya contre l’indifféren-
ce des responsables locaux quant à la
prise en charge de leurs doléances.
De leur côté, les communes de la daïra
des Issers ont bénéficié d’un montant
global de 41 MDA, dont une grande part
est destinée au revêtement des routes
desservant les localités enclavées. C’est
le cas notamment de l’axe reliant Ouled
Said à Ouled Ben Tafat, dans la com-
mune de Chabet El Ameur, et de celui
allant vers Ouled Bellil, à Timezrit, aux-
quels 10 MDA chacun sont prévus. La
commune des Issers a eu 11 MDA pour
l’achèvement de la stèle de Chouhada.
Le montant restant servira pour l’amé-
nagement de la rue Bida Ali et la vieille
citée, ainsi que la rénovation du réseau
d’évacuation des eaux usées en divers
quartiers de la commune de Si Mustapha.
Les routes du village agricole de Naciria
et celle menant vers la localité de Aïn
Assila, dans la commune de Ouled
Aïssa, seront également touchées inces-
samment par des revêtements dont les
coûts seront respectivement de 5 et 7
MDA. La daïra de Baghlia a bénéficié
quant à elle d’une enveloppe globale de
27 MDA, dont 6,3 MDA ont été affectés
au profit de Sidi Daoud, 10 MDA pour
Taouarga et 11 MDA pour la commune
chef-lieu de daïra.
Cependant, avec ces ambitieux chiffres,
l’on relève quand même l’absence de
projets à caractère culturel et sportif,
puisque seule une aire de jeux est ins-
crite pour la commune de Baghlia. Le
secteur sanitaire, lui, se verra renforcé
par une salle de soin à Ben Hachlaff,
dans la commune de Keddara.
Aussi, l’on s’interroge si ces secteurs,
vitaux pour la jeunesse, sont bien lotis
en matière d’infrastructures ou sont-ils
oubliés par les responsables concernés.
Pour le moment, ces derniers arguent,
comme pour se justifier, de la réalisation
de nombreux projets, prévus dans le
cadre du programme quinquennal 2010-
2014. R. Koubabi
responsables des deux lycées de Dellys.
La décision a été prise à la suite du rapport établi par la com-
mission d’enquête dépêchée sur les lieux à la suite d’une
journée de grève observée par les enseignants des deux établis-
sements scolaires. Selon nos sources, cette commission a
conclu à une «mauvaise gestion» des deux proviseurs, une
«gestion», précise-t-on de même source, qui a fini par mécon-
tenter le personnel. Cependant, non contents de cette sanction,
des élèves du lycée des frères Drif, appelé aussi "nouveau
lycée", ont réagi aussitôt par le saccage du mobilier scolaire
dans plusieurs salles de classes, exprimant ainsi leur colère et
leur refus quant à la sanction infligée à l’encontre des direc-
teurs de leurs établissements. S. B.
El Watan
Recherche pour son bureau de Boumerdès des corres-
pondants pigistes pour les localités de Dellys, Khemis
El Khechna, Hammadi, Thenia, Zemmouri, Les Issers,
Bordj Menaiel, Ammal, Beni Amrane, Cap Djinet, Baghlia,
Taourga, Afir, Kedara et Larbatache.
Conditions :
- Maîtrise du Français
- Résider dans la localité
(Expérience souhaitée et téléphone indispensable)
Déposer une demande manuscrite, un CV
et 2 articles inédits
traitant de sujets d’information de proximité au bureau
de Boumer dès sis à : Cité des 1200 lgts, Bt 86, cage C,
N° 04, Boumerdès. Tél : 024 81 72 49
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 15

SKIKDA INFO
INONDATIONS À ZARDEZAS LE COMPLEXE
HISTORIQUE LIVRÉ
La population habitant CETTE ANNÉE
T out porte à croire que le complexe historique de
Skikda, actuellement en phase d’achèvement, devra

près du barrage en danger être réceptionné avant la fin de l’année. L’information a

été confirmée par un cadre de la direction du logement
et des équipements publics (DLEP). Le complexe érigé
sur l’esplanade, communément appelée «la guillotine», à
l’entrée est de la ville, comprend plusieurs espaces, dont
● Les riverains sinistrés dénoncent les lenteurs dans leur prise en charge un théâtre de verdure, deux salles (une pour spectacles
après les dernières intempéries. et l’autre pour conférences), une bibliothèque ainsi que
plusieurs salles d’expositions thématiques. Le complexe
lus de 40 familles du englobera aussi le premier musée régional du Moudjahid

P quartier Belmekaâbi
(Cité Djebabla), dans la
commune de Zardezas, conti-
qui aura à abriter un ensemble de documents, de photos
et d’autres témoignages matériels de la guerre de Libé-
ration. Le musée ne se limitera pas à la seule wilaya de
Skikda, il accueillera les témoignages historiques de sept
nuent de vivre dans la peur à
chaque goutte de pluie et tien- autres wilayas de l’est du pays. Pour accéder à cet édifice,
nent à dénoncer «les promesses vu son emplacement sur les hauteurs, les visiteurs dis-
vaines que les autorités locales poseront de deux itinéraires: le premier à partir du mont
ne cessent de (nous) faire depuis Bouabbaz et le second à partir de la RN44, juste en face
1987». Le quartier dont une par- de la future gare en construction sur l’ancien parc com-
tie est mitoyenne au barrage des munal. K. O.
Zardezas, reste très vulnérable
aux fréquentes inondations.
D’ailleurs, lors des dernières PARATIANIS SERA
intempéries, la montée des eaux
due à des lâchers du barrage, PRÉSERVÉE
opérés dans la nuit de mer-

credi dernier, a failli emporter
la partie basse de la cité, celle
longeant l’oued Saf-Saf. «Nous
avons tous quitté nos demeures
pour nous abriter chez des pa-
rents. Tous nos biens ont subi
des dégradations énormes et
nos maisons, très anciennes,
risquent aujourd’hui de s’ef-
fondrer» ont déclaré certains
habitants. Et d’ajouter: «Devant
cette situation, ne sachant où
aller, une partie des familles
sinistrées a fini par squatter
des logements vides pour s’y
abriter avant d’être finalement
délogée. Nous demandons plus
LES MOYENS D’INTERVENTION INEXISTANTS
La commune est souvent exposée aux crues de l’oued Saf-Saf
de considération des autorités
locales pour bénéficier d’un
logement décent, soit dans la
cadre de la formule du rural ou
celle du social.» Les habitants
ont surtout tenu à dénoncer les
lenteurs relevées dans la prise
en charge du sinistre et accusent
les pouvoirs publics de les avoir
marginalisés dans de précéden-
tes distributions de logements.
Contacté, le P/APC de Zardezas
a tenu à apporter sa version des
faits en soutenant qu’une grande
partie des familles du quartier
Djebabla a été concernée par des
attributions dans diverses for-
mules. A ce propos, il précise:
«La commune abrite deux quar-
tiers qui s’étalent sur les deux ri-
PHOTO : EL WATAN
ves de l’oued Saf-Saf, et nous
n’avons jamais cherché à pri-
vilégier une partie des citoyens
par rapport à une autre, pour la
simple raison que nous ne dis-
posons pas encore de program-
mes conséquents de logements.
Nous n’avons bénéficié que de
10 logements sociaux. Alors
comment satisfaire les besoins
d’une population qui dépasse
les 15 000 âmes? Néanmoins,
sur les 10 logements distribués,
6 l’ont été à des familles sinis-
es vestiges romaines de «Lemsajed», l’antique
L Paratianis, dans les limites côtières de la commune
de Guerbès, viennent de bénéficier d’une attention
particulière du ministère de la Culture, lequel a inclus
le site dans son programme national pour la protection
du patrimoine culturel. Un avis d’appel d’offres pour
l’élaboration d’un plan de protection et de mise en valeur
du site vient, d’ailleurs, d’être lancé par la direction de
la culture. Selon un cadre de cette direction, le choix de
Guerbès obéit en fait à l’importance archéologique des
lieux qui ont abrité l’antique Paratianis, une prospère cité
romaine dépendant de la Numidie orientale. «Dans un
premier temps, nous avons retenu Lemsajed, à Guerbès,
et Kalaat El Kolla, à Ouled Hbaba. Plus tard, d’autres
sites seront programmés», a rapporté le même cadre.
L’étude devrait comprendre d’abord une délimitation
du périmètre du site qui s’étale sur plus de 6 ha, lequel
sera aussi clôturé et protégé. L’engagement d’éventuelles
fouilles et d’opérations de mise en valeur sont également
retenues. K. O.

Les dernières intempéries qui ont touché la ville de Skikda, la plongeant carrément dans un
véritable sinistre, ont mis à nu de graves carences en matière de gestion des catastrophes
trées. Nous espérons qu’avec
le nouveau programme de 200 UN MOIS DE PRISON
naturelles. Ainsi, on apprend de source officielle qu’en dépit de plus de 10 milliards de dinars,
dont regorgent les caisses de la commune, cette dernière ne dispose que d’un rétrochargeur,
logements, nous pourrons sa-
tisfaire d’autres besoins». En POUR L’ADJOINT AU
un chargeur en panne et une niveleuse sans conducteur ! Cette situation a emmené, d’ailleurs,
les pouvoirs publics à faire appel à des entreprises privées pour apporter, bénévolement, leur
ce qui concerne la gestion des
inondations qui ont touché la MAIRE DE AÏN KECHRA
soutien dans la gestion du sinistre. Néanmoins, un élu de l’APC a tenu à faire part des travaux commune, le maire dira: «Nous
e tribunal de Tamalous a condamné, hier, le premier
engagés par la commune en vue de rouvrir les établissements scolaires sinistrés. « Je ne
voudrais pas jeter des fleurs à l’APC, mais nous avons tout de même mobilisé nos moyens
étions sur place et nous avons
même procédé à l’évacuation L vice-président de la commune de Aïn Kechra, à un
mois de prison avec sursis.
matériels et humains pour prendre en charge le sinistre. L’urgence, pour nous, était de venir en en urgence de 5 familles que
nous avons installées au CEM L’élu comparaissait pour coups et blessures, suite à une
aide aux familles bloquées dans plusieurs cités inondées et surtout permettre la réouverture plainte déposée par le P/APC, qui l’a accusé de l’avoir
des établissements atteints. D’ailleurs, 5 écoles accueilleront, dès mardi, les élèves après les Latrèche. Nous les avons assis-
tées pendant plus de 48 heures, agressé verbalement et physiquement dans le siège même
opérations de nettoyage que nous avons effectuées.» Cependant, trois jours après les graves de la commune. L’affaire remonte au mois de décembre
inondations, la ville de Skikda continue de vivre alternativement dans la gadoue et la et une fois la situation devenue
normale, elles ont pu regagner dernier quand, suite à une altercation verbale au sujet de
poussière. K. O. la gestion des affaires de la commune, le vice-président
leurs domiciles.» Ayoube S.
s’était emporté et a asséné des coups à son président
avant que des personnes présentes n’interviennent pour

8 JOURS EL HARROUCH mettre fin à la bagarre. K. O.

SANS EAU Le pont de Oued N’sa LA ROUTE

À BOUABBAZ sera réhabilité DE AÏN ZOUIT MENACÉE
es manifestations ont ébranlé, ven- carrossable. Le P/APC d’El Harrouch D’ÉBOULEMENT
sans eau. Nous avons, maintes fois, contacté D dredi dernier, la localité de Ali Mos- a tenu, en marge de ces événements, à
ela fait exactement huit jours que nous sommes
C es habitants de Boulekroud ont fait part, hier, de la
les responsables pour demander des explications, bah, dans la commune d’El Harrouch, rassurer la population de Bousbaâ en D situation dangereuse dans laquelle se trouve le che-
mais nous n’avons reçu que des promesses», c’est poussant des jeunes à bloquer la RN3 du- affirmant que la réparation du pont est min de wilaya N° 20, passant par leur agglomération pour
ce que rapportent des habitants de la cité EPLF de rant plus de trois heures. Cette colère était officiellement prise en charge. Il dira à
essentiellement motivée par l’état délabré cet effet: «L’initiative de rétablir, un tant relier Skikda à la commune de Aïn Zouit. Ils demandent
Bouabbaz. «La cité Borj Hmam vit également la l’intervention rapide des autorités pour éviter une véritable
même situation, bien que les étages du dessous par- de la route qui relie l’agglomération à El soit peu, la route, n’est qu’une première
Harrouch, surtout au niveau du pont de mesure, prise dans le cadre de l’urgence, catastrophe. «Lors des dernières intempéries, une grande
viennent, à recevoir quelques gouttes du précieux fissuration a été occasionnée, et si des travaux de réfection
liquide», ont-ils soutenu. Contacté, le directeur de Oued N’sa. Les dernières pluies avaient en attendant la réhabilitation du pont qui
totalement isolé la localité, incitant les sera lancée au courant de cette année. ne sont pas engagés rapidement, l’éboulement de cette
l’Algérienne des eaux (ADE) dira: «Effectivement partie de la route risque d’emporter au moins quatre habi-
ces localités ont enregistré quelques perturbations habitants à réagir et dénoncer les vaines D’ailleurs, nous venons de bénéficier
promesses faites par les autorités locales. d’une enveloppe de 16 MDA (millions) tations», a rapporté un de ces habitants. Et d’ajouter: «Pour
ces derniers temps, mais cela est exceptionnel et pouvoir utiliser cette route, des usagers ont empiété sur les
conjoncturel vu les grandes inondations qui ont Le jour même, des travaux de réfection pour sa réalisation et nous allons en
ont alors été engagés par des entreprises engager les procédures d’usage, d’autant bordures pour disposer d’une piste de passage, mais devant
concerné notre ville. Néanmoins, le retour graduel le trafic intense des poids lourds, la route ne tiendra pas
à la normal est en cours et la situation devra être volontaires pour permettre aux résidants plus que l’étude relative à ce projet a été
de disposer, au moins, d’un chemin achevée en 2010.» A. S. longtemps.» K. O.
rétablie mardi.» K. O.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 15

TLEMCEN INFO
NEDROMA KHIRA TALEB. Consultante et psy-
chologue en relations humaines
El Mouahidia prépare son 6e «L’IMMOLATION PAR LE FEU
N’EST PAS INÉDITE !»
colloque sur la ville historique Consultante et experte en sciences de
la communication, Mme Khira Taleb réa-
● 20 expositions sur le patrimoine de la ville et de sa région sont au menu d’un riche programme git au phénomène de l’immolation par le
culturel et artistique concocté pour la circonstance. feu qui affecte, ces derniers temps, les
jeunes.
es grandes lignes de la préparation

L du 6ème colloque international sur

l’histoire de Nedroma et sa région
et qui aura lieu les 24, 25 et 26 mars
Propos recueillis par C. Berriah

S’immoler par le feu !!! Peut-on en connaître l’origine et

2011, ont été présentées par le président le pourquoi ?
d’Elmouahidia pour la sauvegarde du S’immoler par le feu, c’est offrir sa vie en sacrifice à une
patrimoine historique et culturel de la ville divinité, une cause, pour quelqu’un. Immoler, tuer rituellement
de Nedroma et de sa région, M.Azzedine un animal, un être humain en offrande à un dieu. L’immolation
Midoun, lors d’un point de presse qu’il a se fait par le feu, l’eau, la terre et le bois.
animé au siège de l’association (la mai- Pourtant, c’est une pratique inédite aux pays arabes, sur-
son du patrimoine) située au centre-ville. tout maghrébins ?
Cette maison constitue en elle-même un La pratique de l’immolation par le feu n’est pas inédite
patrimoine historique puisqu’il s’agit comme mode d’expression dans les pays arabes, maghrébins,
d’une ancienne maison récupérée et res- surtout. Ces pratiques ne sont pas nouvelles. Depuis les années
taurée par l’association. «Organiser un 1960, l’immolation est souvent utilisée par les contestataires des
tel colloque à Nedroma constitue un défi gouvernements en place.
de taille que nous nous sommes lancé sa- Pourriez-vous nous citer quelques cas?
chant que notre ville manque cruellement En Juin 1963, un bonze bouddhiste s’immole par le feu à
d’infrastructures d’accueil et de lieux Saïgon pour protester contre le régime du président vietnamien
culturels mais nous croyons dur comme Ngô Dinh Diem. Toujours pour protester contre l’invasion de
fer en la motivation et en la volonté des son pays par l’URSS, en Août 1968, l’étudiant en philosophie
membres de l’association, de toute la tchécoslovaque Jan Palach s’immole sur la place Wenceslas

PHOTO : DR
population de Nedroma, de faire de ce à Prague. En 1983, sur la Place Rouge à Moscou, un citoyen
colloque un évènement planétaire», lance russe s’immole pour protester contre le régime soviétique. En
d’emblé le président de l’association. novembre 2007, au Luxembourg, afin de dénoncer le racisme et
Après une brève présentation de diffé- l’ostracisme dont elle fut victime comme beaucoup d’Africains
rents projets et activités de l’association La casbah de Nedroma dans les sociétés dites «occidentales», Maggy Delvaux-Mufu
qui convergent vers un seul et unique Mpie, mère de trois enfants, s’est immolée par le feu. Pour
objectif: la protection et la sauvegarde et des Français. «Je suis persuadé que ce d’El Mouahidia et de Biskra enchanteront conclure, je dirais que l’usage de l’immolation ne date pas donc
du patrimoine matériel et immatériel, colloque apportera de nouveaux éléments les mélomanes de la musique andalouse du 17 Décembre 2010 et n’est pas une «spécificité arabe». Les
M.Azzedine Midoun a abordé le côté d’importance sur l’histoire de Nedroma à l’ouverture et à la clôture de la cette Japonais se faisaient «harakiri»: c’était un ultime geste de cou-
organisationnel du colloque. Sous le thè- et de sa région. Des professeurs cher- manifestation. Pour ce qui est du volet rage lié à la honte d’avoir échoué.
me «Nedroma, ville d’Abdelmoumène : cheurs marocains et qataris, qui nous ont touristique, une visite guidée des sites et L’échec étant considéré, par la société japonaise, comme un
société, anthropologie et mémoire», ce déjà fait parvenir une copie de leur confé- monuments historiques de toute la région manque de courage et de bravoure, n’était pas pardonné, sur-
colloque, qui réunira d’éminents profes- rence, détiennent des manuscrits dont est également prévue au programme de tout chez les samouraïs. Malheureusement, avec les mutations
seurs et chercheurs algériens et étrangers, nous ignorions l’existence», annonce le cet évènement. Toutefois, notre interlo- profondes que subissent les sociétés, le fait de s’immoler n’est
sera organisé sous forme de conférences président d’Elmouahidia. Parallèlement à cuteur n’omet pas d’exprimer certaines pas un geste de bravoure mais de désespoir qui nous laisse un
réparties sur 12 ateliers. Parmi les cher- ces conférences, 20 expositions sur le pa- inquiétudes qui risquent de porter préju- goût amer et qui donne à réfléchir. C. B.
cheurs étrangers qui ont confirmé leur trimoine de la ville et de sa région sont au dices à cet évènement, notamment la salle
participation à ce rendez-vous culturel et menu d’un riche programme culturel et des conférences actuellement en réno-
historique, figurent des Marocains, des artistique concocté pour la circonstance. vation et dont les travaux n’avancent pas LAOUEDJ AHMED.
Tunisiens, des Irakiens, des Yéménites Du côté artistique, les troupes musicales beaucoup. O. E. B. Adjoint au maire
«FAVORISER LES LIENS
GHAZAOUET À L’ÉCHELLE HUMAINE»
Formation sur la fiscalité au profit Laouedj Ahmed, chargé de la vie asso-
ciative, de la coopération décentralisée
des pêcheurs et des relations internationales de la
ville d’Aulnay-Sous-Bois, a bien voulu
ne journée de formation tions déclaratives tout en expli- impôts éclaira l’assistante de aux instances concernées. Les répondre à nos questions.
U et de vulgarisation portant
sur la réglementation fiscale
quant clairement les différents
critères d’imposition. Aux ar-
la possibilité de la remise gra-
cieuse d’impôts pour certains
professionnels de la pêche réi-
tèrent aussi leur souhait portant Propos recueillis par O. El Bachir
en relation avec les activités de mateurs infortunés, présents cas particuliers. Concernant la sur la détaxation du gasoil et la
la pêche a eu lieu ce mercredi à la rencontre, qui ont évoqué demande de la suppression de levée de l’interdiction de l’im- Le mois de novembre dernier vous vous êtes rendu à Gha-
matin à l’hôtel Ziri. Organisée les aléas du métier en citant les la TAP (taxe sur l’activité pro- portation du matériel rénové zaouet. Quels ont été les objectifs de cette visite ?
conjointement par la direction périodes de mauvais temps, les fessionnelle), comme c’est le ainsi que le réexamen des taxes Notre visite à Ghazaouet nous a permis, dans un premier
et la chambre de pêche et frais et charges induits ainsi cas pour le secteur de l’agricul- et redevances requises par l’en- temps, de relancer ce projet de coopération entre les deux villes,
d’aquaculture de Tlemcen cette que la prolifération de plus teur, le directeur des imports a treprise gestionnaire du port d’examiner les propositions de partenariats et d’identifier les
journée, selon le directeur de la en plus régulière de diverses pris acte de cette revendication (l’EGPP) et, ce, en fonction opportunités de développement. Nous sommes partis de Gha-
chambre de pêche, M.Khaled méduses (du printemps à la qu’il considère légitime et pro- de la qualité des prestations zaouet avec l’envie de mettre en place une «mini» coopération
Fliti, devrait permettre un mi-octobre), le directeur des met de remonter l’information qu’elle leur fournirait. O. E. B. décentralisée, parce qu’on va y aller à petit pas pour expliquer
échange de débats et d’idées surtout ce qu’est une coopération décentralisée. D’ailleurs, dans
à même d’aboutir à renforcer les discussions avec le maire de Ghazaouet, nous avons évoqué
davantage le dialogue entre les la possibilité de la venue de l’administration aulnésienne à Gha-
différentes parties concernées :
les représentants des produc-
teurs /armateurs, mandataires,
Pénurie des imprimés 12 S zaouet pour effectuer une présentation du dispositif d’accord de
coopération décentralisée qui peut se faire entre deux communes,
une commune française et une commune algérienne.
gestionnaire du port, services Le passage aux documents biométriques de l’extrait de naissance 12S, un document Où en est le projet Aujourd’hui ?
des impôts ainsi que l’admi- n’est pas de toute simplicité à Ghazaouet. Et nécessaire dans les dossiers à constituer Nos attendons maintenant un signe fort de la part des autorités
nistration de la pêche. Pour sa pour cause, les imprimés spéciaux destinés à pour l’obtention du passeport et de la carte de Ghazaouet pour pouvoir commencer à travailler. J’espère que
part, le directeur des impôts, l’établissement de l’extrait de naissance 12S d’identité nationale. Certains demandeurs cela va se concrétiser. Nous avons toujours l’ambition et l’envie,
relayé par ses collaborateurs, se font de plus en plus rares. Les services de attendent ce fameux document depuis plus avec les associations locales, comme l’association des amis des
rappelle que l’activité de pêche l’état civil peinent à satisfaire la demande de de 3 mois. «On ne reçoit pas un nombre deux frères, qui sont en attente de voir se réaliser ce projet de coo-
relève du secteur primaire. Dès la population et continuent à subir suffisant d’imprimés de la wilaya. On est pération. Une coopération, comme je l’ai déjà dit, qui s’articule
lors, elle est soumise, au même quotidiennement la colère des citoyens. Ces servi au compte-goutte, seulement cinquante autour de trois axes d’échanges à savoir la jeunesse, la culture et
titre que les autres personnes derniers accusent les agents chargés de ce 12S par mois, ce qui représente environ le le sport. Nous ne sommes pas là pour organiser de grands projets
physiques exerçant des activi- service d’être à l’origine de ce retard. La liste dixième de la demande» explique un mais, surtout, pour avoir des liens privilégiés à l’échelle humaine
tés économiques, aux obliga- d’attente compte plus de 1300 demandeurs employé de l’état civil. O. E. B. entre les Ghazaouetis et les Aulnésiens. O. E. B.
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 17

AUTOMOBILE
AVEC UN PRIX DE LANCEMENT DE 990 000 DA EN BREF
Nouvelle Micra : un
La Sandero Stepway niveau de sécurité
«sans précédent»
débarque en Algérie
a Dacia Sandero Stepway
La sécurité
constitue un
aspect essentiel
du

L vient de faire son entrée

sur le marché national de
l’automobile. Le lancement s’est
développement
de la nouvelle
Micra,
déroulé, jeudi dernier, au Kiffan prochainement
club de Bordj El Kiffan (Alger). commercialisée
C’est dans un climat convivial que en Algérie. En
la présentation de ce nouveau vé- effet, cette
hicule s’est faite par une nouvelle dernière a été conçue et équipée pour protéger au
venue chez Renault Algérie en la maximum son conducteur ainsi que ses passagers.
personne de Mme Ouardia Medahi, Parmi les équipements de sécurité fournis en
chef produit Dacia. Avec sa décli- série, figure un système de freinage mixte disques
naison de baroudeur, la Sandero avant / tambours arrières avec ABS, EBD
Stepway vient renforcer le succès (répartiteur électronique de freinage) et NBAS
de la berline compacte et habitable (Nissan Brake Assist System - assistance au
de Dacia qui s’est vendue à plus de freinage d’urgence). En outre, la nouvelle Micra est
60 000 exemplaires en Europe dotée de certains équipements que l’on ne trouve
et au Maghreb et à plus de 6000 généralement que sur des berlines. C’est le cas des
exemplaires en Algérie depuis son cinq appuie-têtes, qui offrent sécurité et confort au
lancement en juillet 2008, nous conducteur et à tous ses passagers. De même, la
apprend la conférencière. Cette nouvelle Micra est équipée de quatre airbags en

dernière ajoute que ce nouveau
véhicule séduira à coup sûr, «une
clientèle plutôt jeune, à la recher-
che d’un véhicule à petit prix et
à forte personnalité». Avec son
look baroudeur, Dacia Sandero
Stepway est née pour l’aventure.
Une garde au sol rehaussée de
20mm par rapport à la berline San-
dero, des boucliers avant/arrière
bi-tons dans lesquels s’insèrent des
skis avant/arrière chrome satiné,
des projecteurs antibrouillard ainsi
que des barres de toit longitudina-
les font de Dacia Sandero Stepway
un véhicule confortable sur tout
type de routes. Bref, de quoi satis-
faire une clientèle avide de véhicu-
les sûrs et pouvant faire face aux
conditions de roulage difficiles en
Algérie. Sur ce véhicule, on peut
y trouver également, pour les trois
teintes métallisées disponibles, à
savoir gris platine, gris comète
et rouge de feu, des masques de
phares noirs, un bandeau de calan-
Les femmes devraient se réjouir de ce
nouveau venu
dre chromé, des jantes aluminium, Avec une consommation de 7.6
rétroviseurs, poignées de portes et l/100 km en cycle mixte. Pour la
bavolets chrome satiné, ou encore sécurité, la Dacia Sandero Stepway
canule d’échappement chromée et dotée en série de l’ABS, de l’air-
concourent à la forte personnalité bag conducteur ainsi que d’une pa-
du véhicule. A l’intérieur, une sel- noplie d’équipements de confort et
lerie noire spécifique avec des sur- de sécurité comme la climatisation
piqûres blanches ainsi que divers manuelle, la direction assistée, la
éléments font de Dacia Sandero radio CD MP3 ou encore les lève-
Stepway une «aventurière pleine vitres avant éclectiques. Le prix de
d’élégance». Le nouveau venu lancement de la Dacia, Sandero
de la marque roumaine reçoit un Stepway est proposé à 990 000 DA
marquage «Stepway» sur les por- (hors taxe véhicules neufs).
tes avant ainsi que sur les seuils Très satisfait des résultats obte-
des portes avant chromés et, ac- nus par la filiale algérienne de la
cessoirement, sur les ailes arrière marque au Losange, son directeur
latérales, de strippings décoratifs. général, Stéphane Galoustian, dira
Quant à la motorisation, la San- que ses «éléments» ont reçu des
dero Stepway, reçoit le légendaire promotions. C’est ainsi que Ha-
1.6 Mpi de 90ch, une motorisation kim Boutehra est promu directeur
à essence qui a fait ses preuves sur régional de la Bretagne, l’une des
d’autres véhicules de la gamme. sept régions de la firme automobile
PEUGEOT ALGÉRIE
PHOTO : D. R.
en France. Zineb Ghout est élevée
au rang de directrice du marketing
alors que son compatriote Nacer
Bey Hichem est promu en qualité
de directeur du réseau Renault Al-
gérie. Enfin, Selma Brahimi est
désignée chef de gamme Dacia.
Le DG de Renault Algérie s’est
félicité du taux d’intégration au
sein de son entreprise qui dépasse
les 75% de cadres locaux ou bien
des 100% de femmes au niveau
de sa direction de communication.
«C’est ce qui explique le succès
de notre marque», conclut-il. In-
terrogé sur la disponibilité du
véhicule, Zineb Ghout dira qu’un
stock de lancement a été constitué
et qu’un arrivage est prévu pour les
prochaines semaines. «Nos clients
peuvent d’ores et déjà comman-
der.» Nadir Kerri
série, situés à l’avant et sur les côtés, pour
protéger le conducteur et les passagers. En cas de
collision, les capteurs déclenchent instantanément
les airbags frontaux et latéraux formant un cocon
pour assurer une protection optimale aux endroits
cruciaux. Les ceintures de sécurité 3 points 6HP,
solides et ajustables, retiennent le conducteur en
cas de choc violent. Quant au pare-brise et au toit
vitré, ils sont conçus afin de garantir une meilleure
visibilité. Enfin, grâce à la zone sophistiquée de
déformation à l’avant, la voiture est conçue pour
absorber les forces d’un choc frontal, tout en
préservant l’intégrité de l’habitacle en raison
d’une structure de caisse hautement renforcée et
de sa V-Platform.
Les Journées utilitaires
chez Peugeot
La série spéciale Zénith est de retour chez Peugeot
Algérie. Elle se décline sur trois véhicules
utilitaires : le Bipper 1.4 Hdi 70 ch, le nouveau
Partner 1.6 Hdi 75 ch, l’Expert 1.6 Hdi 90 ch et le
Boxer L1H1 2.2 Hdi 100 ch. En plus des
équipements inclus en série, à savoir l’ ABS,
l’airbag conducteur, la direction assistée, la porte
latérale coulissante, les vitres avant électriques, la
condamnation centralisée des portes, la série
spéciale Zénith est aussi dotée d’équipements

Plusieurs nouveautés pour 2011 supplémentaires tels que la climatisation,

eugeot Algérie vient de se hisser à la
P troisième marche du podium des conces-
sionnaires automobiles en Algérie, en réalisant
de réaliser une très bonne année 2011 et nous
comptons, avec le restiling de la 308, rebondir
sur ce segment et faire de bons résultats. Le
la cloison de cabine, les phares anti-brouillard et la
radio CD. Des remises de plus de 100 000 DA sont
pick-up dans leur gamme». Abordant le sujet
du magasin central de la pièce de rechange de
4500m² de superficie, le DG de Peugeot Al-
accordées.

22 838 ventes durant l’exercice 2010 sur un

marché global de 228 224 unités vendues. Se-
lon les chiffres de la filiale algérienne, Peugeot
a vendu 19393 VP et 3445 VUL au cours de
l’année dernière. Lors d’un point de presse or-
ganisé dimanche au nouveau siège de la filiale,
sis à la zone industrielle de Oued Smar (Alger),
Marc Bergeretti, directeur général de Peugeot
Algérie, est revenu sur les performances de
sa marque. C’est ainsi que la 207 maintient
sa suprématie sur son segment, avec 9465
immatriculations en 2010, alors que sa sœur
aînée, la 308, enregistre un léger recul du fait
de la rude concurrence dans son segment (nou-
velle Mégane et Golf 6) ainsi que des soucis
de production suite à une forte demande sur ce
produit au quatrième trimestre. Le conférencier
précisera que la Peugeot 107 a été victime de la
suppression du crédit automobile et de la taxe
sur les véhicules neufs. «En dépit des taxes et
autres textes de loi introduits par les pouvoirs
publics, le marché de l’automobile a connu
une baisse d’à peine 10% entre 2008 et 2010.
Cela dénote que les besoins en automobile sont
grandioses chez les Algériens. Si en Europe,
on venait à supprimer le crédit automobile, le
marché baisserait de 30 à 40% en un laps de
temps très court», dira Marc Bergeretti. «Nous
allons essayer avec notre produit phare, la 207,
Partner Origin bénéficie toujours d’une très
bonne image et a toute sa place en Algérie»,
affirmera-t-il. Pour cette année 2011, il est
prévu chez Peugeot Algérie, l’introduction
de plusieurs nouveautés, à l’instar de la fami-
liale 5008 confort Pack 1.6 Hdi 112cv BVM6,
la 207 Premium Pack 1.6 Hdi 112cv FAP, le
3008 Premium Pack 2.0 Hdi 163cv BVA6 et la
308 GTI 1.6 THP 200cv BVM6. Cette dernière
devra remplacer la 308 THP 175 cv. La 308
sera passée au relifting et devra être présen-
tée au second semestre de l’année en cours.
Mais le must des lancements concernera, sans
le moindre doute, la berline haut de gamme
508, présentée au Salon de l’automobile de
Paris en octobre dernier, et qui sera présente au
stand de la marque au lion au prochain Salon
de l’automobile d’Alger, prévu du 17 au 27
mars. «L’année 2011 sera caractérisée par le
retour du Salon de l’auto d’Alger, qui devrait
permettre de doper les ventes au 1er semestre
2011 ainsi que par le maintien d’un contexte
concurrentiel agressif, avec des promotions
fortes et continues (remises de 100 000 à 200
000 DA) pour compenser les taxes imposées
depuis 2 ans et l’arrêt du crédit», précisera le
conférencier qui ambitionne, pour sa marque,
de «conserver et renforcer notre 3e place sur le
marché en dépit de l’absence de B Sedan et de
gérie dira que le stock actuel est de l’ordre de
250 millions de dinars et un stock en remorque
Volvo inaugure un
de 190 millions de dinars. Ce magasin dispose
de 15 000 références pour un chiffre d’affaires
nouveau siège pour la
de 2400 millions de dinars en 2010. «Le ma-
gasin a desservi plus de 230 000 lignes l’an-
Chine à Shanghaï
née passée. Il est approvisionné une fois par Le constructeur automobile
suédois Volvo, racheté
semaine par le magasin central de Vesoul de
l’été dernier par Geely
Automobile Peugeot. Les 35 distributeurs de Holding Group, a
Peugeot sont desservis deux fois par semaine
ouvert un nouveau
et même une fois par jour pour ceux habitant siège pour la Chine
l’Algérois.» Quant aux contraintes liées à la à Shanghaï, à partir
pièce de rechange, le conférencier affirmera duquel il compte
que la moyenne de séjour d’une remorque au développer ses
port est de un mois et demi. «Nous avons des ventes sur le premier
stocks de triangle de sécurité qui sont toujours marché automobile
suspendus au niveau du port d’Alger du fait des mondial. La Chine a vu ses ventes
tracasseries administratives.» Peugeot Algérie automobiles battre un record en 2010. 13,8
compte inaugurer cette année deux showrooms millions de voitures ont été livrées aux
à Béjaïa ainsi que d’autres. «Chez Peugeot concessionnaires. Le nouveau siège, qui a été
Algérie, nous sommes assez exigeants pour inauguré en présence du PDG de Volvo, Stefan
approuver un nouvel agent, surtout sur l’aspect Jacoby, comprendra un centre de développement
financier et sur la marque et son image.» Pour technologique. Geely Holding Group a racheté
les véhicules utilitaires transformés, un contrat Volvo à l’Américain Ford pour 1,5 milliard de dollars
avec Sonelgaz a été signé pour l’acquisition (1,2 milliard d’euros) et le groupe automobile a
de 392 Parnter Origin en GPL ainsi que 185 affiché l’ambition de vendre 800 000 Volvo en
ambulances à destination du ministère de la 2020 dans le monde, dont 300 000 en Chine.
Défense nationale. Nadir Kerri

GÉNÉRALE DE LA PIÈCE HOUMA MASKOUNA AU TNA
Planches… de salut
● Les planches ont résonné, jeudi soir, au Théâtre national algérien à Alger. Et pour cause ! C’est le théâtre
mascaréen qui est l’auteur d’un «tapage nocturne». Et ce n’est pas une blague. Les tréteaux de la ville de
Mascara sont entrés dans… l’art, le 4e Art !
Les comédiens Sayam Ouarda, Mohamed Meddah et Mohamed Frimehdi dans Houma maskouna
E
t ce n’est pas pour faire de la figura-
tion. Au contraire ! Sans complexe,
ni fard ou encore, sans jeu de mots, ni
mascara ! La générale de la pièce Hou-
ma maskouna (cité ou quartier hanté) du Théâtre
régional de Mascara a été étrennée au TNA, au
grand bonheur d’un public qui n’a pas été déçu
du «voyage». Une pièce écrite par le journaliste,
auteur et homme de théâtre, Sid-Ahmed Sahla
et mise en scène par Mohamed Frimehdi ayant
déjà eu des succès d’estime avec les adaptations
du Chant du cygne d’Anton Tchékov, Le Portrait
de Dorian Gray d’Oscar Wilde, Mousafir Eleil ou
encore Hob Wa Dmouaâ de Fouad Enadjar ainsi
que des récompenses notamment 13 distinctions
en Jordanie pour Mousafer Eleil. Houma mas-
kouna décline un texte d’une grande élévation
cursive et orale et une charge émotionnelle. Il y a
beaucoup de poésie et de générosité dans Houma
maskouna. L’histoire d’un huis clos existentiel et
existentialiste de quatre comparses se donnant la
réplique entre ambition, voire cupidité et valeurs
cardinales. Bouhaous (Mohamed Meddah) est un
maquignion analphabète voulant entrer en politi-
que. Il veut être élu coûte que coûte et à n’importe
quel prix. Bouazza (Abdellaziz Abdelmoudjib)
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 18
C U LT U R E
est gardien d’immeuble ayant une petite vie
anodine. El Haiel (Mohamed Frimehdi) est un
vétérinaire et «goual» de la raison éprouvant des
sentiments pour la belle Maha Khladouni (Sayam
Ouarda) qui assurera l’opération de «marketing
et de relookage politique» de Bouhaous pour son
éligibilité électorale. Aussi, ces comédiens crée-
ront un maelström où cela déménage à tous les
étages de «la cité hantée». Où lyrisme, rhétorique
populaire et autre répartie «mascarienne» le dis-
putent à la langue de bois et son cynisme.
COUP... DE THÉÂTRE
Sous son aspect hilarant, cette pièce est un
réquisitoire subtil contre la fraude électorale,
l’arrivisme politique et la démocratie de façade et
où le vocable «élection» ne signifie pas la même
chose. Bouhaous voudrait être l’élu d’un système
et El Hail voudrait être l’heureux élu du cœur de
Maha. Et là, il n’y a pas de fraude ! C’est le triom-
phe de l’amour ! «Au début, je voulais rédiger un
dictionnaire sur la crise algérienne. J’habite un
vrai douar. Moualda près de Zahana (Sig). J’ai
choisi la langue (populaire) de ma mère et ma
grand-mère pour la pièce Houma maskouna. J’ai
essayé de montrer aux gens la mesure du génie et
PHOTO : D. R.
de l’immense intelligence des Algériens… Parmi
les thèmes abordés figure celui de la presse. Dans
les années 1990, la presse était le seul canal me
rattachant avec mes amis. El Wakt, El Watan,
Rupture, La Tribune… Un acte social contre le
quarteron de la bêtise humaine. Je rends hom-
mage à la presse.
Ainsi qu’à Rachid Djourourou, directeur du
Théâtre régional de Mascara pour la relance du
théâtre et pour son engagement quant au mon-
tage des projets et aux comédiens et notamment
la jeune comédienne et Kassam…», indiquera
l’auteur du texte, Sid-Ahmed Sahla. Le metteur
en scène, Mohamed Frimehdi, dira à propos de
Houma maskouna : «Le texte de Sid-Ahmed Sa-
hla m’a tout de suite séduit. C’est une nouvelle et
belle expérience. Moi qui est habitué au registre
universel où j’avais une liberté illimitée. L’auteur
était tout le temps avec nous, présent et assistant
aux répétitions… C’est un texte local. Mais c’est
l’histoire des Etats du monde arabe. Un grand
manque de crédibilité, la manipulation, le to-
talitarisme… On n’exerce pas l’alternance…»
Houma maskouna, sans flagornerie, mérite d’être
soutenue et distribuée à travers le pays. Car elle le
vaut bien… le détour ! K. Smaïl
FORMATION MUSICALE
ACROJAM
Fusion créative
I ls sont quatre jeunes musiciens algériens
bourrés de talent et portés sur la chose mu-
sicale. Partageant la même passion pour la
musique, ils se sont rencontrés, il y a quelques
mois, pour concrétiser un rêve commun, celui
de sortir de l’anonymat en se faisant connaître
publiquement. Le pari est réussi, puisqu’en l’es-
pace de sept mois, ce groupe a réussi à s’imposer
qualitativement sur la scène artistique algérienne.
AcroJam est un groupe de Jam, porté à outrance
sur la fusion et l’universalité de la musique, avec
un zeste de jazzy, de rock et de groove. Après
avoir animé un concert dans un hôtel prestigieux
de la capitale et à la salle Ibn Zeydoun, le quatuor
s’est produit, le week-end dernier, au niveau
du centre commercial de Bab Ezzouar, devant
une assistance nombreuse. D’emblée, le batteur
du groupe, Mehdi, étudiant en première année
percussion à l’Ecole supérieure de musique, tient
à indiquer qu’AcroJam n’est autre qu’une pe-
tite mais ingénieuse idée du saxophoniste Arezki
Bouzid. AcroJam est un genre de beuf, exécuté
par ces jeunes musiciens. Ces jeunes se rencon-
trent chaque vendredi au CFF d’Alger pour des
cours de jazz, sous la houlette du talentueux mu-
sicien algérien Azzeddine Tebibel. Les musiciens
d’AcroJam appartiennent au groupe Caravane
Sérail, existant depuis une année déjà. Un groupe,
explique Mehdi, qui s’inspire du répertoire éner-
gique et mélodique du jazz, du gnawi et du reg-
PHOTO : D. R.
gae, influencé par le jazz sous toutes ses formes
dont, entre autres, le classique et le contemporain.
Ces musiciens en herbe sont inspirés par les plus
grands noms du jazz, tels que Chick Corea, Steve
Coleman, Karim Ziad, Marcus Miller, Miles
Davis, Chris Isaak, Justine Timberlake ou encore,
Space Cow Boy… Mehdi à la batterie, Malek à
la guitare (médecin), Anis à la basse (étudiant en
chirurgie dentaire) et Arezki au saxophone (étu-
diant à Bab Ezzouar) ont revisité, jeudi dernier,
avec l’élégance des musicalités de chaque instant,
des standards du jazz, de gnawi et de reggae. Ce
jeune orchestre a su distiller dans ces instants
particuliers, un savant mélange de distinction et
de raffinement où les compositions personnelles
du groupe étaient à l’honneur. Feel Like That,
Smook, Smiles to Chick, 11 :06, Dej et Leila…
sont autant de titres qui ont charmé l’assistance.
Qu’ils se produisent au niveau d’AcroJam ou de
Caravane Sérail, les quatre comparses sont des
musiciens à suivre de près et à encourager de par
le talent qu’ils recèlent Nacima Chabani

ON VOUS LE DIT
Le préscolaire face à la rumeur
L’information ou la rumeur, c’est selon, concernant
l’éventualité de la suppression, dès la prochaine
rentrée, du préscolaire, tend à se confirmer au grand
dam des parents. L’idée d’une révision du système
scolaire au niveau du primaire, qui pourrait revenir
au cycle de six années, est derrière cette information.
En effet, selon certaines sources, le ministère de
l’Education nationale plancherait sur le retour d’une
scolarité de six années au niveau du cycle primaire
afin de faire face à la charge du programme scolaire
jugée trop contraignante. Si cette décision venait à
être appliquée, cela annulerait de fait le préscolaire,
ce que les parents redoutent.
Sixième Semaine anticoloniale
en France
Une semaine anticoloniale devant impliquer une
soixantaine d’associations se tiendra du 18 au
27 février en France. Devant être inauguré par un
premier Salon anticolonial à la Bellevilloise, à Paris,
le programme de cette manifestation comprend
également un Festival culturel anticolonial des
quartiers dans une quinzaine de villes d’Île-de-
France, une Assemblée des peuples sans Etat et une
soirée sur «la Gauche et le colonialisme» prévue au
théâtre de l’Est parisien. Selon un organisateur, cette
semaine donnera aussi lieu à la présentation d’un
Guide pratique d’anticolonialisme et au lancement
d’un appel à une grande manifestation, le 26 février,
«contre la politique étrangère de la France, la
xénophobie de l’Etat, la guerre et le colonialisme».
Stationnement payant au
centre sportif Ghermoul
Une première au niveau des infrastructures
sportives en Algérie. Les parents de jeunes sportifs
accompagnant leur progéniture aux séances
d’entraînement au niveau du centre Ghermoul,
à Alger, sont désormais obligés de s’acquitter
du droit de stationnement exigé dorénavant par
l’administration de cette structure. Des cartes
d’abonnement sont mises en vente, alors que
les parents rejettent cette décision qui n’est pas
appliquée à d’autres structures du même secteur.
Macabre découverte dans
la forêt d’Ouled Baroudi
Le cadavre d’une femme a été découvert par un
citoyen dans la forêt qui jouxte le douar Ouled
Baroudi. Agée d’une trentaine d’années, la jeune
femme serait étrangère à la région. Probablement
morte depuis environ deux semaines, son corps sans
vie avait été sommairement enterré dans cette forêt
récréative située à 60 km à l’est de Mostaganem.
La brigade de gendarmerie de Sidi Lakhdar a été
chargée d’ouvrir une enquête afin de déterminer
les circonstances de la mort de cette femme, dont le
corps portait des traces de coups. Le cadavre a été
déposé au niveau de la morgue de l’hôpital de Sidi
Ali qui couvre toute la région du Dahra. Son autopsie,
par le service médico-légal, devrait donner quelques
éclaircissements sur les circonstances de sa mort.
Les sangliers menacent les
riverains de l’oued Cheliff
Les riverains de l’oued Cheliff au niveau du quartier
Carmela, à la périphérie nord de la Ville de Chlef, sont
exposés à un danger certain du fait de la prolifération
des sangliers ayant fui les crues de cette rivière.
Ils ont peur d’une attaque meurtrière de ces bêtes
qui pullulent le long de ce cours, faute de battues ou
d’autres moyens de lutte.
S’attaquant par groupes aux personnes et aux biens,
cet animal a déjà, selon eux, ravagé des centaines
d’hectares de cultures et menace femmes et enfants.
Ces bêtes représentent aussi une menace pour les
usagers de la route nationale Alger-Oran, qui passe
non loin de là.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
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Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
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El Watan - Mardi 8 février 2011 - 25
L’ÉPOQUE
UNE SAINT-VALENTIN À 600 000 DA À ORAN BLOC-NOTES
❒◗ EXPOSITION
Qui dit mieux ! Centre culturel français
d’Oran : exposition
picturale «Elan de vie
VS élan de vie» de Karim
Sergoua
❒◗ CINÉMA
*L’Office national de
culture et d’information
(ONCI) met à l’affiche
à la salle El Mougar, le
film Salt jusqu’au 10
février 2011, à raison de
3 séances par jour (14h,
17h, 20h)
*Salle Algeria, rue
Didouche Mourad-
Alger : tous les jours
à 12h et 14h30, à
l’affiche le film The
Social Network de
David Fincher, avec
Jesse Eisenberg, Justin
Timberlake, Andrew
Garfield
*Salle Cosmos, Riadh
El Feth-Alger : tous les
jours à 13h,15h et 18h, à
l’affiche le film Very Bad
Cops de Adam McKay,
êtée le 14 février, la Saint-Va- l’arrivée du couple potentiellement doux» ou «la douceur d’un soir» ou avec Mark Wahlberg,
F
lentin s’est installée en Algérie acheteur (normal à ce prix-là) qui alors cette «passion sauvage» pour Samuel L. Jackson, Will
depuis déjà quelques années. aura la possibilité de bénéficier la partie du menu proposant un «dos Ferrell…
Elle ne fait pas l’unanimité, mais d’une suite tout aussi «royale» avec de dorade de ligne rôti et une mon- *Cycle «Musique et
ses adeptes sont nombreux. La majordome à la clef ainsi que tous tagne de légumes de cœur». Mais cinéma, la musique
preuve en est les offres commercia- les soins dont il peut rêver. Boissons il y a un prix à payer : 3500 DA par de film dans tous ses
les développées par les structures au choix, mais aussi musiciens et personne le jour, et 5500 DA par états» par Gilles Tinayre,
hôtelières et les restaurants. Extra- maîtres d’hôtel à sa disposition pen- personne le soir. Il y a des modèles compositeur de musique
de film. Ciné-conférence
ordinaire est, par contre, le produit
exceptionnel proposé cette année
dant le dîner. «Ce produit est uni-
que, c’est-à-dire qu’il n’est vendu
où même l’amour a un prix. «Il faut
bien faire vivre le personnel de l’hô- autour de «L’homme
à la caméra» de Dziga
par l’hôtel Royal et son package du qu’une seule fois», prévient Fella tel», estime le nouveau directeur de Vertov - mercredi 9
même «rang». L’exception concerne Sersab, commerciale de l’hôtel qui l’établissement, initiateur de l’idée. février 2011 de 18h30 à
d’abord le prix : 600 000 DA ! Non, propose également des déjeuners ou S’il y a preneur, pourquoi pas ? 20h30 au Centre culturel
ce n’est pas une blague, les gestion- des dîners habituels, mais frappés Après tout, pour beaucoup moins français d’Alger
naires de l’hôtel proposent bien un du sceau de la Saint-Valentin avec que cela, des sommes faramineuses
tête-à-tête «valentinien» à ce prix- des intitulés gastronomiques com- (relativement) sont claquées dans
là. Un tapis rouge sera déroulé à me «prélude amoureux», «les yeux les cabarets de la corniche. D. B. ❒◗ MUSIQUE
DES TAXIEURS EN GRÈVE À MOSTAGANEM
Des usagers laissés sur le carreau
es habitants de l’ensemble des quartiers situés à l’ouest jours après l’ouverture du chantier, les rues et ruelles seront
L du centre-ville de Mostaganem ont été privés de
moyens de transport que sont les taxis.
tout simplement abandonnées dans un piteux état. Ce qui
poussera les usagers, dont l’ensemble des taxis qui relient
C’est à l’initiative de cette corporation qu’un arrêt de travail le centre-ville aux quartiers populeux de Salamandre, la
a été observé durant la journée de lundi dernier afin de pro- CIA, l’Orolait, Cheikh Hamada et Lakhdar Benkhlouf. Ce
tester contre la lenteur des travaux de réfection de la chaus- sont des milliers d’usagers qui seront laissés sur le carreau.
sée entamés il y a de cela deux semaines et qui sont en arrêt Car, les quelques vieux bus qui servent d’appoint au trans-
complet depuis 7 jours. Ce sont essentiellement les rues et port du public ne peuvent absorber l’ensemble du trafic. Il
ruelles du quartier de la Pépinière qui sont concernées par semblerait que la suspension des travaux de goudronnage Jazz : Quartet Diego
cette opération de réfection qui tardait à venir. Mais une serait due à un manque de coordination avec les services de Imbert - Avec Diego
fois les opérations d’excavation de l’ancienne chaussée Sonelgaz qui voudrait profiter de l’ouverture de ce chantier Imbert (contrebasse);
Airelle Besson
entamées à travers la plupart des voies, mettant à mal les pour moderniser ses propres canalisations dont la pose re-
(trompette) : Franck
véhicules et les piétons, l’opération de revêtement à l’aide monte aux dernières années de la colonisation. Ce qui jus- Agulhon (batterie) :
d’un nouveau tapis de goudron aggloméré sera stoppée tifiait amplement l’opération de réfection, à condition que Sylvain Beuf (sax) –
sans que personne ne daigne prévenir la population, ni a cela ne prenne pas en otage la population du quartier ainsi Concert jeudi 10 février
fortiori proposer des solutions de déviations. Si bien que 15 que celle des autres cités environnantes. Yacine Alim de 19h à 21h au Centre
culturel français d’Alger
ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS À REGGANE Diego Imbert est depuis
quelques années un des
Caravane de solidarité contrebassistes français
les plus demandés. Il
a acquis une profonde
ne caravane de solidarité Plusieurs activités sont prévues à février, correspondant à la date du
U vers Reggane dans la wilaya
d’Adrar, en commémoration du
Adrar, dont une journée de sensibi-
lisation et d’information sur les can-
premier essai nucléaire de Reggane
(le 13 février 1960), des communi-
connaissance de
la scène grâce aux
nombreux concerts
e donnés depuis une
51 anniversaire du premier essai cers du sein et du col utérin, le 11 fé- cations sont prévues notamment sur
nucléaire français en Algérie, sera vrier, animée par des professeurs et les aspects juridiques de ces essais quinzaine d’années.
lancée aujourd’hui à partir d’Alger. des spécialistes. Une journée scien- ainsi que leurs effets sur le plan sa-
Organisée conjointement avec la tifique est prévue pour le 12 février nitaire. Une session consacrée aux ❒◗ PARUTION
Commission nationale consultative et sera dédiée aux effets des rayon- témoignages et à la projection d’un Le docteur Messaoud
de promotion et de protection des nements nucléaires, ainsi qu’aux pa- film documentaire sur les essais Djennas vient de publier
droits de l’homme (CNCPPDH), thologies radio-induites, animée par nucléaires français en Algérie est au un nouvel ouvrage, La
cette caravane s’ébranlera d’Alger des spécialistes algériens. S’agissant programme de cette journée com- Saga des rois numides,
vers Adrar cet après-midi. de la journée commémorative du 13 mémorative. aux éditions Casbah.
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Le Doyen dans le brouillard
e poste du directeur général
L de la SSPA/MC Alger est
vacant notamment après la
démission de Ahmed Gaceb. A ce
propos, Ahmed Tafat a quelque
peu éclairé notre lanterne en révé-
lant que «la démission de Gaceb
est liée essentiellement au fait
qu’il s’est attaqué à Maârif, l’ex-
président d’honneur du MCA par
des propos désobligeants dans
une déclaration à un quotidien
sportif. Je lui fait savoir que je
n’étais pas d’accord avec lui et
que son intervention médiatique
était hors de propos et qu’il ne fal-
lait pas mélanger entre politique
et sport et que moi et les membres
du conseil nous nous démarquons
totalement. Celà ne lui a pas plu
MOULOUDIA D’ALGER
Au sein du MCA, la situation est loin d’être stabilisée
et il a préféré prendre la porte
de sortie. Son remplacement ne
pose pas problème et nous comp-
tons désigner Amrous président
El Watan - Mardi 8 février 2011 - 26
SPORTS
PHOTO : D. R.
du CSA Mouloudia à sa place.
Par ailleurs, l’ex-président, Bou-
hraoua, qui signe toujours au nom
de la SSPA du fait qu’il n’y a pas
eu de passation de pouvoir, nous
dira que : «Il est peu probable que
je revienne si l’on me sollicite,
d’abord en plus, je suis fatigué
et que mon retour compliquera
une situation déjà burlesque.» No
comment !
Par ailleurs, c’est confirmé les
Mouloudéens seront de retour ce
jeudi en début d’après -midi en
provenance de Barcelone d’où
ils embarqueront à 11h10. Ils se
dirigeront immédiatement au lieu
de la mise au vert en attendant le
match qu’ils disputeront le lende-
main vendredi à 16h au stade de
Rouiba face au Réal de Bangui en
match retour des 32es de finale de
la champion’s league africaine.
Abdelmadjid Riad
JUDO - TOUNOI
PARIS-BERCY
Soraya Haddad
en argent
B
elle performance que celle que vient de réaliser
Soraya Haddad à l’occasion de l’étape du
tournoi de Paris (France) qui vient de s’achever
dimanche. L’Algérienne, qui revient d’une longue ab-
sence pour cause de blessure, a remporté une méritoire
médaille d’argent dans la catégorie des 52 kg. C’est
une grande avancée dans le classement mondial que
vient d’effectuer l’Algérienne. Classée avant le tour-
noi à la 28e place avec 264 points, Soraya devra ainsi
figurer dans la zone verte, celle qui est favorable à une
qualification directe aux prochains jeux Olympiques
de Londres en 2012. 22 judokas et 14 judokates seront
ainsi retenus aux jeux sur la Ranking-list de la Fédéra-
tion internationale de judo (FIJ) classant la crème du
judo mondial.
Dans la même catégorie de poids, l’autre Algérienne
alignée, Meriem Moussa, a été éliminée dès le pre-
mier tour. Il en est de même pour Youcef Nouari qui
concourra dans la catégorie des 66 kg. Bonne per-
formance aussi de Lies Bouyacoub qui s’est classé
5e dans la catégorie des 90 kg. Lui aussi devra bien
avancer dans son classement de 47e (166 points).
Après avoir passé un tour, Amar Benyekhlef n’a pu
faire mieux par la suite face au Japonais Daiki Nishya-
ma, vice champion du monde 2010 et vainqueur du
tournoi. Deux autres Algériens, initialement engagés
et figurant sur les tableaux de la compétition, n’ont
pas foulé les tatamis parisiens. Enigme ? Il s’agit de
Abderrahmane Benamadi (81 kg) et Kahina Haddid.
Si pour le premier cité la participation n’était pas cer-
taine en raison d’une blessure contractée récemment
lors des derniers championnats d’Algérie, il n’en est
pas de même pour la championne d’Algérie sortante,
Kahina Haddid. S. M. S.
BOULES
Les gestionnaires
en formation
Là quoiadération
formation est l’un des axes primordiaux d’une fé-
pour assurer son développement. C’est ce
s’attelle celle des sports de boules, en organisant
un cycle de formation du 10 au 12 février, réservé aux
secrétaires généraux et gestionnaires des ligues. Une
trentaine de personnes seront regroupées, à cet effet, au
centre de l’ANALJ à Zéralda, pour suivre des cours sur
la règlementation, la gestion financière, l’outil infor-
matique et la communication. Avec de telles initiatives
notre sport ne se portera que mieux sur le plan de son
organisation et de sa gestion. S. R. O.
JOSÉ MOURINHO.
ENTRAÎNEUR
DE REAL MADRID
«Terminer premier»
’entraîneur du Real Madrid, José Mourinho, a dé-
Lpe face
claré dimanche, après la belle victoire de son équi-
à la Real Sociedad (4-1), qu’il était venu «pour
terminer premier» du Championnat d’Espagne. «De
tous les championnats que j’ai disputés, les saisons
complètes avec mes équipes (FC Porto, Chelsea et In-
ter Milan), je n’ai terminé deuxième qu’une seule fois,
lors de ma troisième saison à Chelsea. Je suis ici (à
Madrid) pour terminer premier», a déclaré Mourinho
en conférence de presse. «Mais si je termine deuxième,
que se passe-t-il ? Rien. Pour moi, rien.
Le plus important est de ne pas faire cadeau du Cham-
pionnat», a-t-il ajouté alors que son équipe est à sept
points du leader de la Liga, le FC Barcelone, après 22
journées. Ce dernier a battu samedi le record de victoi-
res consécutives en Championnat d’Espagne, signant
au Camp Nou face à l’Atletico Madrid (3-0) un 16e
succès d’affilée. Le Barça de Messi, auteur d’un «hat-
trick» (17e, 28e et 79e), fait mieux que le Real Madrid
de Di Stefano, qui avait enchaîné 15 succès lors de la
saison 1960-1961. Après son succès de samedi, le Bar-
ça possédait en tête du classement 10 points d’avance
sur son premier poursuivant, le Real Madrid, qui reçoit
dimanche la Real Sociedad. Agences
 El Watan - Mardi 8 février 2011 - 27

SPORTS
LAÏFAOUI. CHAN 2011 ALGÉRIE – GABON À 15H30 PAC
DÉFENSEUR DE L’EN Domiciliation
«C’est un match
piège»
La qualification à Baraki
Les dirigeants du Paradou

en point de mire
AC ont reçu un avis
favorable à leur demande
e capitaine de la sélection algérienne, Abdel- de domiciliation au stade de

L kader Laïfaoui a indiqué que le match face au

Gabon, sera une rencontre «piège et difficile».
«C’est un match piège, qu’il faudrait aborder soi- a sélection nationale
Baraki, avec deux créneaux
d’entraînement par semaine.
La LNF avait dépêché jeudi
gneusement et avec la même détermination affichée
contre l’Ouganda.
Le Gabon va tout
donner lors de
L des locaux entamera
cet après-midi à
15h30 (heure algérienne),
dernier deux membres pour
homologation du stade. Ce
changement est intervenu
suite à la décision de la LNF de
au stade international de faire jouer tous les matches
cette rencontre Khartoum, sa deuxième
pour se ressaisir retour le même jour. K. T.
sortie du premier tour du
de son premier Championnat d’Afrique
PHOTO : H. LYES

échec. De notre
côté, nous allons
des nations CHAN 2011
en affrontant la jeune for- LIRF
faire le maximum mation du Gabon.
pour remporter Les poulains de Abdelhak Match perdu
un second succès Benchikha, premiers du
dans le tournoi». Le défenseur de l’ESS, qui se groupe A, suite à leur pour le MB
remet d’une «grosse brûlure» au pied, contractée succès de samedi dernier
lors de la première rencontre face à l’Ouganda, face à l’Ouganda (2-0), Constantine
s’attend à un match difficile contre les Panthères comptant pour la pre-

PHOTO : D. R.
du Gabon. «Ce sera un match difficile pour les deux mière journée des élimi- La rencontre devant
équipes. Le Gabon possède une bonne équipe avec natoires, à la faveur d’un opposer samedi dernier le
un milieu du terrain entreprenant et un attaquant meilleur goal-average sur MB Constantine au NRB
de pointe qui travaille beaucoup. Mais je pense que le Soudan, pays organi- Touggourt comptant pour la
nous avons les arguments pour nous imposer», dira sateur, seront opposés à Messaoud et ses camarades sont décidés à battre les Panthères du Gabon 12e journée du championnat
Laïfaoui, qui estime que l’équipe d’Algérie est la une équipe du Gabon, qui interrégions (groupe Est),
en enchaînant avec une ne nous fait peur. Nous rer de changement dans n’a pas eu lieu, en raison
meilleure du groupe A. «Il faut confirmer face au est dos au mur et qui ten- seconde victoire face au sommes bien en jambes et le onze de départ, notam-
Gabon et fournir un grand match. Lors de notre de l’absence du service
tera de surprendre les Al- Gabon, synonyme de j’espère que nous allons ment du fait que les deux d’ordre. L’arbitre du match
première sortie, nous n’avons pas réalisé un match gériens pour se racheter qualification en quarts de confirmer contre le Ga- joueurs blessés lors de la a mentionné «insuffisance
de haute facture à cause des conditions climatiques après sa défaite en match finale. La détermination bon pour assurer la quali- première confrontation, à du service de sécurité (deux
difficiles, mais le plus important c’était la victoire», d’ouverture face au pays est d’ailleurs grande chez fication aux quarts de fi- savoir Djabou et Laïfaoui, policiers seulement)».
a-t-il estimé. D’autre part, le défenseur central des organisateur (0-1), dans les poulains de Abdelhak nale.» Une confiance que sont aptes à reprendre du La Ligue interrégions (LIRF)
Verts se dit prêt à prendre part à la rencontre de l’espoir de rester en cour- Benchikha, à l’image du le coach devra gérer face service. A noter, enfin, dans sa dernière réunion a
mardi contre le Gabon après les examens rassurants se pour une qualification meneur de jeu de la sé- à une équipe du Gabon que la rencontre Algérie donné match perdu à l’équipe
passés à l’hôpital de Khartoum. «Je commence à en quarts de finale, qui lection nationale, Abdel- qui n’a plus rien à perdre - Gabon, sera dirigée par hôte (MBC). Les dirigeants du
récupérer de ma grosse brûlure à la jambe. J’ai pourrait être compromise moumène Djabou, qui af- et qui jouera son va-tout le Mauritanien Lenghai- club constantinois, n’ayant
passé une radio qui n’a rien décelé de grave. Je ne en cas d’un second revers firme : «Nous possédons pour espérer rester en fry Ali, qui sera assisté à pas accepté la décision
ressens plus de douleurs, Dieu merci. Je suis à la face aux Verts. L’EN, qui une équipe homogène, course. Par ailleurs, le l’occasion par Angessom de la LIRF, ont introduit un
disposition de l’entraîneur». APS a bien entamé la compé- capable de s’imposer face coach national, Abdelhak Ogbamariam (Erythrée) recours estimant qu’ils ne
tition, devra confirmer à n’importe quel adver- Benchikha, et sauf sur- et Dirra Balla (Mali). sont pas responsables de
JSK son statut de prétendant saire. Aucune formation prise, ne devrait pas opé- T. A. S. l’organisation sécuritaire.K. T.

Hannachi charge BENCHIKHA

Raouraoua
omme il était attendu, la réplique, à la dernière
C sortie médiatique du président de la FAF à par-
tir de Khartoum, ne s’est pas faite attendre. En effet
attaqué sans qu’il soit nommément cité, le prési-
dent de la JSK a tenu lui aussi à dire ses « vérités ».
Pour lui, la JSK fera tout pour barrer la route de la
FIFA au président de la FAF du fait qu’une plainte
pour détournement a été déposée à son encontre
au niveau du tribunal de Tizi Ouzou allusion faite
à cette fameuse somme de 160 000 dollars que la
FAF aurait imputée de la quote-part de la CAF de
la JSK lors de sa dernière aventure continentale. Il
est aussi revenu sur la précipitation dans laquelle
a été mis en place le professionnalisme en Algérie
PHOTO : M. SALIM
«Il faut jouer sans faire de calculs»
cette seconde rencontre contre les Panthères du
Gabon avec le même état d’esprit pour assurer
estime que «le Gabon est une bonne équipe, qui
possède de belles individualités». APS
sa qualification aux quarts de finale. «J’ai lais-
sé mes joueurs décompresser après la première
rencontre, maintenant place au travail et à la
concentration pour bien préparer ce deuxième
match dans les meilleures conditions» a sou-
ligné le sélectionneur, qui estime que la belle
entame de la compétition a fait beaucoup de
bien au groupe. «La victoire contre l’Ouganda
était vitale pour nous, afin de préparer le
match du Gabon dans de meilleures conditions,
c’est encourageant, mais rien n’est encore

et que selon lui seule l’USMAl avec Haddad est
en voie d’être professionnelle. S’agissant de son
équipe, il a déclaré qu’elle jouera le podium et que
le recrutement hivernal a été très concluant, non
sans omettre de revenir sur ce triste épisode du
Camerounais Din-Din dont le dossier de licence a
été rejeté en raison de l’absence de son certificat
d’international. Comme il a indiqué que le joueur
Hamiti, pour son écart de conduite, sera traduit
devant la commission de discipline du club.
Notons enfin que la JSK disputera ce jeudi son troi-
sième match amical de préparation contre l’USMH
à Alger alors qu’initialement c’était le MOB qui
était programmé. R. S.
e sélectionneur national, Abdelhak Ben-
L chikha, a estimé qu’il faudra jouer «sur
sa réelle valeur» et «sans calculs» pour sortir
vainqueurs de la confrontation face au Gabon.
«Si nous jouons sur notre réelle valeur, sans fai-
re de calculs, on sortira vainqueurs. Je suis se-
rein et toujours positif à la veille d’une rencon-
tre», a-t-il déclaré. L’équipe algérienne abordera
joué. On a plus de confiance, l’ambiance est au
beau fixe», a-t-il dit. Pour Benchikha, le match
du Gabon est plus qu’important, et il faudrait
bien le négocier pour engranger les trois points,
ce qui est synonyme de qualification. Mais le
coach des Verts est conscient que la partie ne
sera pas facile face à un adversaire dos au mur,
après sa première sortie ratée devant le Soudan
(1-0). «L’adversaire est sous pression, une
défaite face à l’Algérie et c’est l’élimination.
Ils vont jouer le tout pour le tout. Il ne faut pas
s’attendre à un match facile, il faut se préparer
en conséquence», a-t-il averti. Interrogé sur les
qualités de l’adversaire de mardi, Benchikha
 7°
ALGER 14° 9°
ORAN 13° CONSTANTINE 14°
1° TEBESSA 10°
15°

El Watan
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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 8 février 2011

COMMENTAIRE

Cécité politique
Par Omar Berbiche
’importe quel régime au monde, fut-il

N démocratique ou autocratique, aurait montré

■ MOSTAGANEM
30 harraga interceptés
au large de Mostaganem
Un groupe de 30 migrants
clandestins a été intercepté
au large de Sidi Lakhdar, alors
qu’il tentait de rejoindre les
côtes espagnoles à bord de
deux embarcations de 4,60 m.
Ils avaient pris le large dans
la matinée d’hier à partir de
Kef Lasfer, non loin de la ville
de Sidi Lakhdar, à 60 km à
l’est de Mostaganem. Agés de
13 à 32 ans, les harraga sont
originaires de Sidi Lakhdar et
d’Aâchaâcha. Au moment de
leur interception, deux d’entre
eux, dont l’état de santé était
préoccupant, ont été confiés à la
Protection civile qui les a évacués
vers le service des urgences de
Mostaganem. L’interception par
les gardes-côtes a eu lieu hier en
milieu d’après-midi, alors que
POINT ZÉRO
Le principe du non publiable
’abord une phrase de DOK à propos de la marche du 12, mais
EN BREF…
les deux barques se trouvaient
au large de Mostaganem. Dès
qu’ils ont reçu l’information,
les gardes-côtes ont actionné
leur dispositif et ce n’est qu’au
bout de 7 heures d’intenses
recherches que les barques
ont été retrouvées. Parmi les
harraga se trouvaient pas moins
de 7 adolescents de 13 à 17 ans.
L’émigration des adolescents est
en train de prendre une ampleur
considérable parmi les jeunes de
la région. Yacine Alim
■ TÉBESSA
Plus de 30 kg de kif
traité saisis
Une importante quantité de kif
traité, estimée à plus de 30 kg,
a été saisie par les services de
sécurité dans la nuit de dimanche
à lundi à Tébessa, a indiqué hier
une source sécuritaire. La drogue
a été saisie dans un domicile
situé dans le quartier El Wiam,
à l’ouest du chef-lieu de wilaya,
a-t-on précisé de même source,
ajoutant que le propriétaire de
cet appartement a été arrêté en
même temps que son frère. Une
enquête a été diligentée par les
services de police afin d’établir
d’éventuelles complicités dans
cette affaire, a-t-on indiqué,
rappelant que plus de 1850 kg
de kif traité ont été saisis depuis
décembre 2010 dans cette wilaya
de l’extrême est du pays.
■ VISAS POUR L’ITALIE
Négociations de
facilitation en mars
prochain
L’Algérie et l’Italie ont convenu
hier de négocier, en mars
prochain, un projet de texte
portant sur la facilitation
des procédures de visa en
faveur des ressortissants des
où on veut qu’elles soient interdites. Cette insistance à se couvrir
deux pays. Les deux parties,
représentées par le secrétaire
d’Etat auprès du ministre des
Affaires étrangères, chargé de
la Communauté nationale à
l’étranger, Halim Benatallah, et
la secrétaire d’Etat auprès du
ministère italien des Affaires
étrangères, Mme Stefania
Gabriella Anastasia Craxi, ont
indiqué, lors d’un entretien à
Rome, que le phénomène de
l’immigration clandestine est
«en net déclin». Mme Craxi a
affirmé que la communauté
algérienne, établie en Italie,
est «bien intégrée», rappelant
que le gouvernement italien
a accordé «un quota de 1000
permis de travail, non encore
consommé, aux ressortissants
algériens déjà établis en Italie».
M. Benatallah et Mme Craxi se
disent «satisfaits» que l’accord
de réadmission signé entre les
deux pays «fonctionne bien».
Par Chawki Amari
des signes sinon de panique, du moins de forte
inquiétude face au mécontentement social
grandissant et au désespoir profond qui s’installent
durablement dans la société. Pour autant, rien dans les
expressions du président Bouteflika et des membres
du gouvernement, réunis lors du dernier Conseil
des ministres, ne laissait transparaître que la gravité
du moment avait franchi les portes capitonnées des
institutions du pays. Il ne manquait plus que les sourires
pour donner à cette rencontre, qui s’est tenue dans un
contexte extraordinaire, les apparences d’une réunion
ordinaire destinée à expédier des affaires courantes.
Ce Conseil des ministres aurait dû être un véritable conseil
de guerre tant la situation interne, sur tous les fronts,
politique, économique et social, est particulièrement
explosive et tant aussi les nouvelles des bouleversements
politiques historiques qu’a connu la Tunisie et que vit
actuellement l’Egypte n’avaient rien de réjouissant pour
des dirigeants véritablement en phase et à l’écoute de leur
peuple. Mais d’où diable nos dirigeants tiennent-ils donc
cette force de conviction, cette quiétude désarmante, ce
sang-froid à toute épreuve face aux situations les plus
précaires où tous les ingrédients d’une explosion sociale
sans précédent sont réunis ? Gouverner, c’est prévoir et
apporter à temps les solutions aux préoccupations des
citoyens ou, à tout le moins, prendre des engagements
fermes dans le sens de leur résolution. Le gouvernement
semble avoir opté pour une autre politique, celle de
l’autruche. Sinon comment expliquer qu’aucune instance
officielle ne se soit réunie – ni le gouvernement ni le
Parlement – face à l’urgence des dernières émeutes qui
ont failli faire basculer le pays dans le chaos ? L’Algérie
d’en haut, à sa tête le président de la République, avait
fait le dos rond au moment où le pays était à feu et à
sang, laissant les manifestants et les brigades antiémeute
dans un face-à-face aux conséquences dramatiques.
Le politique a déserté le terrain au profit de la gestion
policière de la contestation sociale. Il a fallu attendre
plusieurs jours après les émeutes pour que le Conseil
des ministres soit convoqué. Pour qu’une déclaration
officielle soit rendue publique, dans laquelle le Conseil
des ministres s’incline devant la mémoire des victimes,
«regrette» les incidents qui se sont produits et annonce
une série de mesures diversement appréciées par la classe
politique et l’opinion publique de manière générale.
Le temps est désormais compté pour Bouteflika avec les
changements de régime qui s’enchaînent à la vitesse du
son dans notre aire géographique. Il n’y a désormais plus

D dont personne n’est sûr qu’il l’a dite : «Nous ferons tout
pour empêcher cette marche.» Cette menace d’utilisation
d’armes non conventionnelles pour réprimer une marche est non
confirmée, elle est donc non publiable. Ensuite, la réponse de la
wilaya d’Alger aux organisateurs de la marche, refusée «en accord
avec la réglementation». De quelle réglementation s’agit-il ? Ce
n’est pas une loi, c’est un décret de 2001 signé à l’époque de Ali
Benflis. Un décret d’ailleurs non publiable puisqu’il n’est pas paru
au Journal officiel. Pour finir, Farouk Ksentini qui vient au secours
du régime en invoquant des raisons sécuritaires pour l’interdiction
des marches à Alger, «les conditions de sécurité dans la capitale
sont autres qu’ailleurs…» Bien dit mais pourquoi alors avoir
interdit la marche d’Oran prévue aussi pour le 12 ? Parce qu’il y a
une loi, non publiable, qui dit que les marches sont interdites là
de lois pour justifier ses décisions est louable sauf qu’il serait
temps d’être un WikiLeaks et d’avouer que des marches pourraient
engendrer des manifestations susceptibles de renverser le régime
à plus ou moins long terme. Simplement. Mais cette réponse est
non publiable, car la loi du secret est la seule loi, même si tout
le monde le sait, il ne faut pas le dire, le dialogue s’instaurant
entre les parties adverses ou amies sur de fausses invocations
de règlements. Il y a d’ailleurs plein de choses non publiables
en Algérie, comme cet article sur la Cour des comptes et l’actuel
président récemment sorti sur un site (non publiable ?) ou, plus
dangereux, exiger le départ du président, mais aussi du général
Toufik, du colonel Fawzi et du sergent qui sévit dans chaque tête
nationale. D’ailleurs, même cette chronique devrait être non
publiable.
de place pour les réformettes en trompe-l’œil destinées
à sauver le système.
Qu’est-ce qui explique cette réticence de Bouteflika à
approfondir le processus des réformes démocratiques
pour ne consentir que quelques petites ouvertures
distillées à doses homéopathiques ? Manœuvre ? Cécité
politique ? Même le soutien intéressé des capitales
occidentales et des Etats-Unis semble aujourd’hui remis
en question, plus nuancé, comme on l’a vu avec le régime
Moubarak, le meilleur allié arabe des Américains, qui
fait les frais de ce nouveau repositionnement face aux
régimes arabes.
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