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RAPPEL DIVERS - CHARGES ET UNITES

1. LES UNITES COURANTES............................................................................................ 2


1.1. LES BASES USUELLES ...................................................................................................................... 2
1.2. LES UNITES DE POIDS ET DE CHARGES........................................................................................ 2
1.3. LES UNITES DE PRESSION ............................................................................................................... 2
1.4. LES UNITES DE MOMENT ................................................................................................................ 3
1.5. LES UNITES DE VOLUME ET DE POIDS VOLUMIQUE ................................................................. 3

2. LES CHARGES SUR LE BATIMENT ..................................................................... 3


2.1. LES CHARGES REGLEMENTAIRES. ................................................................................................ 3
2.2. LES CHARGES D’EXPLOITATION ............................................................................................................... 4
2.3. LES CHARGES PERMANENTES. ................................................................................................................. 4
2.4. QUELQUES REMARQUES SUR LES CHARGES D'EXPLOITATION............................................... 4
2.5. LES CHARGES CLIMATIQUES ......................................................................................................... 5
2.6. LES CHARGES DUES AU POIDS DE LA NEIGE .............................................................................. 8
2.7. LES CHARGES SISMIQUES ............................................................................................................... 8
2.8. LES CHARGES DIVERSES................................................................................................................. 9

3. LA DESCENTE DE CHARGES ...................................................................................12


3.1. LE BUT RECHERCHE - LA NOTION DE CAS DE CHARGE...........................................................12
3.2. L'ORIENTATION DE LA DESCENTE DE CHARGES - LA NOTION DE CONTREVENTEMENT.12
3.3. LE CHOIX DU SYSTEME DE STABILITE........................................................................................13
3.4. LES BATIMENTS SANS PLANCHER............................................................................................................13
3.5. LES BATIMENTS AVEC PLANCHER - NOTION DE DIAPHRAGME...................................................................13
3.6. EXEMPLE TYPE D’UNE DESCENTE DE CHARGES. .......................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

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1. LES UNITES COURANTES
Devant les difficultés qu'engendrent le fait qu'il existe plusieurs systèmes de mesures, on
a créé le système international de mesure (S.I.), permettant d'uniformiser les calculs.

Le S.I. propose une série d'unités fondamentales, desquelles découlent ensuite les unités
composées.

1.1. LES BASES USUELLES


Les distances : mètre
Les forces : Newton
Les Masses : Kilogramme (expression de la quantité de matière)
Les temps : seconde

1.2. LES UNITES DE POIDS ET DE CHARGES


Il s'agit de grandeurs homogènes à des forces. On utilise donc, dans le système
international, les unités de forces classiques.

- Unité de base : Le Newton (N).

Cette unité étant relativement petite (équivalent à 0,1 kgf environ), on utilise
beaucoup ses multiples ; daN, kN, kdaN.

Toutes les charges sont exprimées en N.

Lorsqu'il s'agit de charges réparties (le poids d'une chape sur un toit terrasse, la charge
d'exploitation sur un plancher...), l'unité retenue est le N/m² ou un de ces multiples
(daN/m², kN/m²...).
3
Donc les poids volumiques sont exprimés en N/m . Plus fréquemment, par commodité, en
daN/m3 (par correspondance avec les "kg/m3") ou en KN/m3 qui vaut 100 daN/m3 (voir
paragraphe "volumes").

1.3. LES UNITES DE PRESSION


Une pression est l'expression de l'application d'une force sur une surface : P = F/S. Nous
retrouverons cette grandeur tout au long de l’année et, notamment lors des TD traitant
des fondations.

=> Unité de pression : N/m² autrement appelé le Pascal.

L'équivalence avec les anciennes unités donne :

1 Pa = 1 N/m² = 0,1 kgf / m² = soit 10-5 bar ou 0,00001 daN/cm².

Devant l'inadaptation de cette unité, on utilise le MPa qui vaut 106 Pa. Soit 10 daN/m².

Les contraintes, qui sont homogènes à des pressions, s'expriment donc également en Pa
et unités multiples.

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1.4. LES UNITES DE MOMENT
Le moment par rapport à un point ou un axe est l'effet que produit une force agissant avec
un certain bras de levier par rapport à ce point ou cet axe. Cette notion est vue en
première année avec l'analyse des machines simples.

Par application directe, les moments s'expriment en N.m et multiples.

1 N.m = 0,1 m.kgf

1 MN.m = 100 T.m

1.5. LES UNITES DE VOLUME ET DE POIDS VOLUMIQUE


L'unité de base de volume est le m3. Il vaut 1000 l ou 1000 dm3.

Le poids volumique s'exprime donc en N/m3, ou daN/m3 ou MN/dm3 ...

On se rappelle que le poids varie légèrement en fonction du lieu de mesure (variation de


distance entre l'objet mesuré et le centre de la terre). Par contre, le rapport entre les
poids volumiques de deux matériaux demeure constant quel que soit le lieu. Cette
propriété du rapport est importante dans le cadre de la notion de densité.

- Attention à la différence en poids volumique et densité :

La densité est exprimée par le rapport du poids volumique du matériau considéré


au poids volumique de l'eau (1000 daN/m3).

En exprimant l'équation aux dimensions correspondante, on obtient des N/m3 / N/m3 . Il


s'agit donc d'un nombre sans dimension, facilement utilisable, et indépendant de la
variation du poids des éléments en fonction du lieu. La densité d'un corps est donc
indépendante du lieu. Ceci explique qu’elle soit frequemment préférée au poids
volumique.

ex : l'acier, dont la densité est 7,8, pèse 7800 daN/m3 au niveau du sol à Paris. En
un lieu où l'intensité du champ de pesanteur est 2 fois plus faible que sur terre, il pèsera 3
900 daN/m3, mais sa densité sera toujours de 7,8.

2. LES CHARGES SUR LE BATIMENT

2.1. LES CHARGES REGLEMENTAIRES.


Il faut distinguer deux types de charges : Les charges d'exploitation et les charges
permanentes

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2.2. Les charges d’exploitation
Tout bâtiment entre dans une catégorie réglementaire et doit être capable de supporter
les charges et sollicitations correspondant à une utilisation "normale". On comprend
aisément que le plancher d'une chambre à coucher sera, a priori, moins chargé qu'un
plancher de bibliothèque.

Pour faciliter la prise en compte de ces chargements, sans avoir à les recalculer
systématiquement, le législateur a choisi de définir des charges réglementaires. Celles-ci
sont présentées dans la norme NFP 06-001.

2.3. Les charges permanentes.


Il s'agit de prendre en compte le poids réel des éléments mis en oeuvre pour construire le
bâtiment. Là encore, afin d'uniformiser et de faciliter les procédures de calcul, le
législateur fourni des listes de poids volumiques en fonction des matériaux utilisés.

Ces listes sont disponibles dans la norme NFP06-004.

Les documents distribués en marge du cours reprennent, de façon non exhaustive, les
informations fournies par ces documents.

2.4. QUELQUES REMARQUES SUR LES CHARGES D'EXPLOITATION.


2.4.1. Valeurs les plus courantes.

On notera quelques valeurs classiques :

- Local d'habitation : 150 daN/m² (remarquer qu'une CP de 100 daN/m² est


également prévue de façon forfaitaire dans ces locaux).

- Local à usage de bureau : 250 daN/m²

- Circulation : dito locaux desservis sauf risque d'accumulation de personnes ou de


matériel.

- Amphi : 350 daN/m²

2.4.2. Dégressions.

La norme prévoit dans certains cas, que l'on puisse opérer une minoration de la charge
d'exploitation en fonction de la surface de la pièce considérée ou du nombre d'étages
pour certains types de locaux.

Ces dispositions sont présentées dans la norme. La minoration maximum est de 20%
dans le cadre des grandes surfaces. Le calcul de la minoration pour la prise en compte
d'un nombre d'étages élevé est plus complexe et prend en compte de nombreux
paramètres. De ce fait, elle est assez rarement invoquée.

Les deux types de minorations ne sont pas cumulables.

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2.4.3. Les charges spécifiques.

L'intervention du législateur ne peut évidemment couvrir la totalité des charges possibles.


Il convient que le concepteur intègre, dans son calcul, toutes les charges susceptibles de
s'appliquer au bâtiment. On retiendra, par exemple, que l'installation d'une machine
spécialement lourde ou d'un pont roulant, doit faire l'objet d'une prise en compte
spécifique lors du calcul des éléments porteurs et de la descente de charges.

Il faut également penser à des chargements particuliers en cours de chantier résultant du


fonctionnement du bâtiment dans une configuration provisoire. L’exemple classique étant
la charge spéciale sur un plancher imposée par le stockage des palettes d’agglos ou la
nécessité de mettre en œ uvre des éléments de contreventement spécifiques lors de
l’édification d’un voile particulièrement haut.

2.4.4. Les changements de destination du bâtiment.

Conséquence directe des éléments vus précédemment, un changement de destination


d'un bâtiment entraîne un changement dans les surcharges à prendre en compte pour le
calcul. Il convient alors de vérifier que les structures porteuses sont capables de
supporter les nouvelles charges.

Dans le sens allant de l'utilisation industrielle vers l'habitat, le problème ne se pose pas,
puisque les surcharges d'habitation sont plus faibles que les surcharges de type bureau
par exemple (il surgit dans ce cas d'autres problèmes, notamment en terme d'isolation
phonique).

Par contre, lorsqu'on transforme un bâtiment en vue d'une utilisation réglementairement


plus sévère, la vérification est primordiale.

Il convient dans ce cas d'effectuer un bilan complet des charges (comparer les anciens
chargements aux nouveaux) afin de vérifier la stabilité de la structure, des fondations à
l'ossature du bâtiment.

2.5. LES CHARGES CLIMATIQUES


Les bâtiments sont exposés aux actions naturelles. Ces actions engendrent des
sollicitations qui sont regroupées dans la catégories des charges climatiques.

Là encore, le législateur a fait oeuvre de standardisation en fixant la valeur des charges à


prendre en compte en fonction de la situation géographique du bâtiment. Les directives
sont regroupées dans le document Neige et Vent (aujourd’hui partie intégrante du DTU).

Les charges climatiques sont de deux types : Les charges dues au vent et les charges
dues à la neige.

2.5.1. Les charges dues à l'action du vent

Le vent agit de façon complexe sur les bâtiments. Pour approcher de façon simple l'action
du vent dans le cadre de ce cours, on se place dans le cadre simplificateur d'un bâtiment
paralellépipédique rectangle à toiture à deux pentes.

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2.5.1.1. Notion de Maître Couple :

La section du bâtiment prise perpendiculairement au lit du vent est appelée maître-


couple.

Dans notre cas, selon que le vent souffle sur le


pignon ou sur le long pan, la surface considérée
varie. Dans le cas du vent sur long pan, le Maître
Couple est égal à LxH. Il s'exprime en m².

Le vent exerce sur le maître couple, une pression


positive correspondant à l'action des filets de vent
qui viennent buter sur la paroi.

2.5.1.2. L'effet de dépression :

Lorsque le vent passe au-dessus du bâtiment, sa section de passage est réduite de la


hauteur du bâtiment. Cette réduction induit une accélération locale. Une fois passée le
faîte du bâtiment, la section disponible augmente et la vitesse diminue. Il y a là une
analogie directe avec le phénomène de foehn en montagne. Ce phénomène
d'accélération suivi par une décélération engendre une surpression sur les versants au
vent, et une dépression sur les versants sous le vent. Les parties du bâtiment situées au-
delà du faîtage sont donc "aspirées".

2.5.1.3. La surpression intérieure :

Le bâtiment n'étant jamais parfaitement étanche, l'action du vent créé une surpression à
l'intérieur. Celle-ci s'exerce de façon homogène sur toutes les surfaces offertes. Elle
s'exerce de l'intérieur vers l'extérieur. Suivant la paroi considérée, elle s'additionne à
l'action extérieure ou elle s'oppose à l'action extérieure.

2.5.1.4. Le calcul Ce + Ci :

Le partage entre les actions extérieures et intérieures est exprimé par deux coefficients :
Ce et Ci (e pour extérieur et i pour intérieur).

Quand on considère une paroi donnée, l'action globale du vent est donnée par
l'application de la pression de vent normalisée multipliée par la somme Ce+Ci.

On a alors :

- Pour une paroi au vent : Ce positif (surpression) et Ci négatif (surpression intérieure


équivalent à une dépression extérieure). L'action globale est, dans ce cas, minorée.

- Pour une paroi sous le vent : Ce négatif (dépression) et Ci négatif (surpression


intérieure équivalent à une dépression extérieure). L'action globale est, dans ce cas,
majorée.

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Pour ordre de grandeur, la pression de vent dans notre région étant de 157,5 daN/m² en
régime extrême, la pression exercée sur une paroi verticale est d'environ 78 daN/m²
(dirigés vers l'intérieur) au vent pour 205 daN/m² (dirigés vers l'extérieur) sous le vent.

On retiendra également que le cas de charge "vent" peut engendrer, pour des bâtiments
légers, des efforts de soulèvement qui doivent pouvoir être équilibrés par les fondations.

2.5.1.5. Les effets dynamiques du vent

Le vent a une action spécifique sur les ouvrages du fait qu’il peut générer des
phénomènes à caractère vibratoires. Il peut apparaître une mise en résonnace des
structures sous l’action du vent. La survenance de cet état dépend de la fréquence propre
du bâtiment (c’est à dire de la fréquence de vibration pour laquelle se produit une
amplification des amplitudes de vibrations sans augmentation de la sollicitation). Dans ce
cas, les vibrations générées par l’action des filets d’air sur le l’ouvrage peuvent amèner la
ruine pour une sollicitation de départ de faible importance. Ces effets dévastateurs se
produisent surtout pour des ouvrages légers et de module d’Young relativement bas
(charpente métallique notamment).

Toutefois, on a vu en 2eme année que les séïsmes peuvent également engendrer des
effets de même type lorsqu’il y a concordance entre la fréquence de vibration du terrain et
la fréquence propre du bâtiment.

Les deux phénomènes sont très voisins en terme de principe d’apparition.

D’une manière générale, les éléments légers et/ou élancés type ponts, IGH, structure
métallique, sont étudiés en tenant compte de ce point. Il convient d’éviter que la
fréquence propre de l’ouvrage ne se situe dans le spectre vibratoire de la sollicitation.

On voit donc que l’approche statique (comme vu plus haut) des effets du vent ne couvre
pas la totalité de la réalité. Elle demeure néamoins le parcours quotidien du calculateur
pour tous les dimensionnements d’ouvrages courants.

2.5.1.6. Remarques :

? Sur le calcul de la pression de base : Ce calcul introduit de nombreux facteurs minorant


ou majorant suivant le cas. Il n'entre pas dans le cadre de ce cours de traiter de façon
complète l'action du vent sur les bâtiments. On retiendra seulement les points suivants qui
sont à la base d'un calcul au vent :

- Zone d'édification (carte nationale).

- Hauteur du bâtiment au-dessus du sol.

- Dimensions du bâtiment

- Forme du bâtiment et de sa toiture.

Pour une information plus complète on pourra se reporter au document traitant de l'action
du vent sur les bâtiments (éditions eyrolles).

? Sur la détermination des valeurs dans les cas complexes : Lorsque le bâtiment n'entre
pas dans la forme simple que nous avons évoquée plus haut, le seul moyen d'en

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déterminer le comportement au vent est de l'étudier en soufflerie au moyen d'une
maquette. A cet égard, on notera que la gare de l'Arbois a été étudiée de cette manière.

Quelques programmes de modélisation sont maintenant opérationnels mais ils n'ont pas
reçu réellement l'agrément des pairs de la profession et je n'en connais pas la réelle
fiabilité.

2.6. LES CHARGES DUES AU POIDS DE LA NEIGE


2.6.1. Généralités

Les effets de la neige sur les bâtiments sont beaucoup plus faciles à appréhender que
ceux du vent, essentiellement parce qu'il s'agit d'une sollicitation statique et parce qu'ils
sont toujours orientés verticalement et vers le bas.

La norme fixe les valeurs à prendre en compte en fonction de la position géographique du


projet, aggravées, s'il y a lieu, par un facteur prenant en compte l'altitude du lieu.

2.6.2. Surfaces à prendre en compte

On considère que la neige exerce son action sur toute surface présentant une pente
inférieure à 60° (sauf dispositif de rétention de la neige qui relève le seuil) en appliquant
des coefficients minorateurs lorsque la pente augmente.

Des dispositions majorantes sont prévues dans les cas où des accumulations sont
possibles (noues, toitures à dispositif de retenue...).

2.6.3. Valeurs des charges dans les BdR.

La charge de neige à prendre en compte dans les Bouches du Rhône est de 45 daN/m²
en chargement normal (sans coefficient majorateur). Divers cas de charges doivent être
étudiés et le plus défavorable est retenu pour le calcul.

Une seconde vérification doit être effectuée avec une charge exceptionnelle de 100
daN/m² pour répondre aux chutes de neiges très lourdes constatées ces dernières
années. Dans ce cas on vérifie un cas de charges très simple où la neige est également
répartie sur toute la surface, sans accumulations dues au vent ou autre phénomène
parasite.

On constate que la valeur de neigne est suffisamment importante pour être significative,
voire prépondérante, dans un calcul de résistance de toiture.

2.7. LES CHARGES SISMIQUES


Les effets des séismes sur les bâtiments ont été vus avec M. Zaceck et nous ne
reviendrons pas sur ce sujet. On se bornera à rappeler quelques éléments fondamentaux.

2.7.1. Efforts dus aux séismes.

De façon similaire à ce qui a été fait pour les actions climatiques, le législateur fournit aux
constructeurs un cadre réglementaire par l'intermédiaire des règlements PS 92 et PSMI.

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Le territoire français métropolitain est divisé en 4 zones de séismicité allant la zone 0 où
le risque est nul à la zone II où le risque est le plus élevé.

En fonction de la situation de l'ouvrage en projet, la réglementation fournit les éléments


pour calculer l'intensité des charges auxquelles le bâtiment doit résister.

On notera que les efforts augmentent, entre autres facteurs, avec la hauteur par rapport
au sol, l'importance des descentes de charges, l'excentrement des éléments de stabilité.

2.7.2. Zone d'application des efforts dus aux séismes.

Dans le cadre du calcul, les charges obtenues sont appliquées aux noeuds de la
construction. Elles transitent vers les éléments de stabilité (palées de stabilité) à
l'intérieur de la structure qui doit pouvoir supporter ces efforts.

La structure du bâtiment est donc éprouvée dans sa capacité à résister à des efforts
importants pouvant s'appliquer suivant une direction horizontale ou verticale.

Dans le premier cas (verticalement), ces efforts viennent s'ajouter aux descentes de
charges normales (positivement ou négativement) et sollicitent doublement l'ossature de
la construction.

Dans le second cas (horizontalement), la structure est sollicitée hors de sa direction de


résistance principale. L'ossature de la construction doit donc être conçue pour faciliter le
transit des efforts vers les palées de stabilité qui seront disposées de manière à minimiser
les moments (tout particulièrement la torsion générale du bâtiment).

2.7.3. Calcul des structures.

Pour les structures simples, des formules de charges statiques équivalentes permettent
une approche du comportement de la structure face aux sollicitations d'origine sismique.

Lorsque la structure devient complexe, on a recours à la modélisation informatique pour


évaluer les efforts à prendre en compte.

Ces calculs, souvent lourds, ne dispensent pas du respect des règles de base vu avec M.
Zacek (disposition judicieuse des palées de stabilité, bonne gestion des ouvertures,
disposition judicieuse des diaphragmes...).

2.8. LES CHARGES DIVERSES


2.8.1. Les charges spécifiques

Certains chargements correspondent à des usages spécifiques des bâtiments. On


prendra pour exemple un local transformateur ou une chambre forte. Le cadre législatif ne
peut pas couvrir la totalité des cas envisageables et le concepteur doit prendre en compte
les sujétions particulières intervenant sur son projet.

L'analyse programmatique doit mettre au jour les particularités du bâtiment qui


influenceront les calculs de résistance. L'architecte est l'interlocuteur principal du Maître
d’Ouvrage et il est de sa compétence de lister les caractéristiques de l'ouvrage en projet.

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2.8.2. Les charges de type hydrostatiques

Ce type de chargement est classiquement réalisé dans deux cas :

- Les ouvrages sous nappe

- Les fouilles de grande profondeur

a) Les Ouvrages sous nappe.

Il s'agit le plus souvent de sous-sols réalisés dans un contexte de nappe à faible


profondeur.

Le schéma de fonctionnement découle directement de la définition de la pression


hydrostatique.

Pression hydro = Poids volumique de l'eau x hauteur d'eau.

Celle-ci s'exerce perpendiculairement sur toute surface offerte.

Dans le cas ci-dessus, elle s'exerce donc sur les murs de soubassement en dessous de
la cote de la nappe suivant une direction horizontale vers l'intérieur de la construction et
sur la sous-face du radier suivant une direction verticale et vers le haut.

Les pressions sur les murs de soubassement sollicitent ceux-ci (qui doivent être
dimensionnés pour résister à cette sollicitation. Toutefois, elle n'influe pas sur l'équilibre
général de la construction.

L'effort de soulèvement global engendré par la sous-pression sur le radier


s'exprime par le produit de la surface par valeur de la pression hydrostatique. Soit, en
s’exprimant pour une tranche de 1 ml de construction :

Fs = L x Pvol eau x h

Pour ordre de grandeur, et en prenant 3 m de hauteur d'eau, la sous-pression est de 0,03


MPa. Soit pour un radier de 10 m de large, un soulèvement de 30 tonnes.
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Pour que la construction soit en équilibre, il convient donc que les charges
descendantes (poids superstructure + poids infrastructure) soient supérieures à la force
engendrée par la sous-pression.

Dans le cas contraire, il convient d'alourdir la construction pour obtenir l'équilibre. On


peut éventuellement, lorsque les sous-pressions sont importantes, ancrer le radier par
des tirants verticaux reliés directement à un horizon profond et résistant.

b) Les fouilles de grande profondeur.

Lors de la réalisation de grandes excavations, le sol réagit au déconfinement par


l'apparition d'un soulèvement du fond de la fouille dû à la suppression de la pression des
terres sur la zone de la fouille, alors que le reste du massif conserve une pression
constante (pression de type hydrostatique).

On se retrouve dans un schéma exactement similaire à celui évoqué au paragraphe


précédent et les sollicitations sous radier sont identiques.

Selon le type de sol, les sous-pressions peuvent être très importantes et les solutions
retenues dans le cas des grandes fouilles font fréquemment appel à la technique du
radier ancré.

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3. LA DESCENTE DE CHARGES

3.1. LE BUT RECHERCHE - LA NOTION DE CAS DE CHARGE


La détermination des éléments que nous avons évoqués a pour objectif final le calcul de
stabilité de la construction. Les éléments de chargements fournissent les données
nécessaires au calcul de la sollicitation globale du bâtiment.

Ces valeurs sont rassemblées suivant des combinaisons précises que l'on appelle "cas
de charges". Ces cas représentent la réalité de la sollicitation du bâtiment durant son
fonctionnement. La construction doit être capable de résister à tous les cas de charges
possibles.

Pour chaque cas, un certain nombre de chargements unitaires sont considérés, affectés
d'un coefficient de pondération.

La liste des cas de charges réglementaires est fournie par les documents normatifs. Ils
sont évidemment complétés par les configurations de charges spécifiques au projet
considéré.

Les cas de charges sont très nombreux. Ils reflètent la réelle diversité des sollicitations du
bâtiment.

On mentionnera les plus connus :

- Neige + CP + CE où l'on considère la conjonction de toutes les charges verticales


descendantes.

- Vent + CP où l'on considère au contraire le maximum de charges ascendantes ou


horizontales avec le minimum de charges verticales descendantes.

- Lorsque que le bâtiment se trouve sismique, la sollicitation sismique est introduite


dans les combinaisons comme une action de base. Par exemple :

S + CP + V où l'on maximise les actions horizontales avec des charges verticales


descendantes ramenées à leur niveau minimum.

La connaissance des sollicitations appliquées au bâtiment participe du processus de


conception et influe sur les formes de la construction, sur le choix de la matière utilisée et
sur le positionnement de la matière.

3.2. L'ORIENTATION DE LA DESCENTE DE CHARGES - LA NOTION DE


CONTREVENTEMENT
Il découle directement des points évoqués ci-dessus, que les combinaisons d'actions
considérées sur le bâtiment engendrent des efforts dans toutes les directions.

Il ressort de la descente de charges complète aussi bien des efforts verticaux


(ascendants ou descendants) que des efforts horizontaux. Lorsque la combinaison des

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actions est oblique par rapport aux axes principaux, on sait la décomposer en trois
actions parallèles aux axes principaux du repère général.

Les actions orientées verticalement nous sont familières (surtout lorsqu'elles sont, comme
le poids, orientées vers le bas).

Les actions orientées horizontalement sont plus difficiles à conceptualiser. Les cas de
charges évoqués au § précédent montrent qu'il s'agit principalement des charges de vent
et sismiques.

Ces charges sont importantes et ne peuvent pas être négligées. Elles sont équilibrées par
les dispositifs de contreventement du bâtiment (on dit aussi palées de stabilité). La
conception de ce type d’ouvrage a été abordée en 2eme année. Elle est primordiale dans
le processus de construction.

Le système de contreventement est un dispositif mécanique destiné à convertir les


efforts horizontaux circulant dans la structure en efforts verticaux (ascendants ou
descendants) susceptibles d'être encaissés par l'ossature du bâtiment.

3.3. LE CHOIX DU SYSTEME DE STABILITE


Diverses techniques de contreventement sont envisageables. Elles sont bien sûr
associées à la technique constructive retenue pour le bâtiment dans son ensemble. Nous
les évoquerons dans le cadre des châpitres consacrés aux grandes catégories de mode
de construction.

3.4. Les bâtiments sans plancher.


Il s'agit principalement des bâtiments industriels ou événementiels, réalisés en large
majorité en charpente métallique.

Ces bâtiments offrent une structure simple qui permet une expression limpide du système
de contreventement.

On trouve en général des système de portiques ou d'arc, supports de couvrement et qui


collectent les efforts, reliés entre eux par des éléments de transfert de charges de type
poutre sablière avec dispositif de poutre au vent et stabilisés localement par des palées
de contreventement (croix de saint andré).

Les déclinaisons de ce principe sont infinie et favorisent une expression architecturale


actuellement assez appréciée.

Les bâtiments avec plancher - Notion de diaphragme.

Lorsque le bâtiment comprend des planchers, ceux-ci présentent, dans leur plan, une
rigidité extrêmement importante. Ils sont pratiquement indéformables dans leur plan
(dans la mesure où ils ne sont pas percés de trémies trop importantes) et transmettent, à
l'ensemble de leurs appuis, les sollicitations horizontales qu'ils recueillent.

Cet effet de transmission simultanée à tous les appuis est appelé effet de diaphragme.

On a vu que les efforts pouvant être très importants, il convient donc que le
système retenu offre une résistance mécanique suffisante en regard des charges à
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reprendre (une cloison de briques plâtrières ne peut pas être considérée dans le système
de CTV).

Il faut également respecter quelques règles simples :

- Les palées de ctv doivent présenter la plus grande dimension possible dans le
sens des efforts (éviter les palées étroites qui engendrent des efforts importants en base
de construction).

- Elles doivent être implantées en plan de façon à réduire les excentricités entre le
centre de gravité des diaphragmes et le centre de torsion du bâtiment.

- Elles peuvent ne pas se superposer entre les étages, mais il convient dans ce cas
de prévoir une ossature susceptible de transmettre les efforts entre les modules de
stabilité.

Le système de ctv des bâtiments autres que les bâtiments en charpente métallique est en
général constitué par des travées pleines utilisant la technique constructive du bâtiment.
Aujourd'hui, Il s'agit souvent de murs en béton armé. Autrefois on réalisait des stabilités
avec des murs en pierres. Pour l'habitat de petite envergure, on met en place des travées
de maçonneries en agglos, chaînées en bordures.

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