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Question de synthèse 2B/I n°4

I. Dossier documentaire

Document 1 :

Proportion de salariés qui


déclarent aborder collectivement dont en réunions organisées
les questions d'organisation du (en%)
travail (en %):
CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

3. Cadres et prof.intellectuelles sup. 1998 86,5 -


2005 84,8 79,7
4. Professions intermédiaires 1998 83,4 -
2005 83,1 72,2
5. Employés 1998 61,6 -
2005 64,8 61,2
2005 38,7 59,8
6. Ouvriers 1998 58,8 -
2005 63,6 48,6
Ensemble 1998 69,1 -
2005 72,2 64,8

Proportion de salariés qui déclarent (en%) :

CATEGORIE dont ** : chaque série de gestes dure moins


SOCIOPROFESSIONNELLE que leur travail est répétitif d'une minute
3. Cadres et prof.intellectuelles sup. 1984 2,5 23,2
1991 5,6 12,1
1998 4,7 12,6
2005 4,5 13,3
4. Professions intermédiaires 1984 7,5 13,9
1991 15,7 17,4
1998 14,5 14,8
2005 15,3 22,4
5. Employés 1984 18,4 21,8
1991 32,7 20,4
1998 32,3 24,3
2005 33,3 21,0
6. Ouvriers 1984 34,7 32,0
1991 44,4 29,8
1998 46,4 28,6
2005 47,4 29,4
Ensemble 1984 20,1 27,3
1991 29,6 24,6
1998 28,7 25,0
2005 28,0 24,8

Source : Dares, http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76/statistiques,78/conditions-de-


travail,80/enquetes-conditions-de-travail,189/b-l-organisation-du-travail,1279/1-contraintes-organisationnelles,1287/le-travail-
repetitif,9098.html
Document 2 :

Taïchi Ohno, qui était l'un de ces cadres, prit son bâton de pèlerin et partit aux États-Unis pour étudier les secrets des méthodes
de production américaines. [...]. Il conclut que la philosophie "antigaspi" élaborée par Henry Ford était mal appliquée par ses
successeurs. La meilleure preuve en était, tout au long du processus de production et, en aval, du processus commercial,
l'accumulation de stocks parfois gigantesques. Ne serait-il pas préférable de produire par petits lots en ajustant la production au
plus près de la demande ?

Dans un monde utopique où toute l'économie fonctionnerait rigoureusement en juste-à-temps, toute commande passée par un
particulier à partir de son terminal privé serait honorée immédiatement : la voiture flambant neuve avec la couleur voulue et les
options désirées, arriverait aussitôt dans votre jardin. [...]

Il est donc naturel de viser le zéro-stock, puisque tout stock signifie des informations, des pièces ou des produits finis en attente
d'être traités, usinés, vendus. Parce qu'il immobilise du travail, du temps, le plus souvent de l'espace, et parce qu'il mobilise de
l'énergie pour le gérer, le stock est une nuisance qui coûte cher : il faut l'éliminer. Telle est l'origine de ces fameux zéros
olympiques qui hantent les manuels de management occidentaux depuis quelques années : zéro stock, zéro délai, zéro défaut,
zéro panne, zéro papier.

Source : Olivier Postel-Vinay, Dynasteurs, Janvier 1989, J.F.Freu, ses massena

Document 3 :

A:

La qualité est devenue, durant les années 1980, un enjeu central pour tous les producteurs de biens, mais aussi de services, un
critère de différenciation essentiel dans un monde en excédent structurel d'offre. Mais qualité ne peut rimer qu'avec
répétitivité : pour pouvoir garantir la qualité d'un produit ou d'une prestation, il faut être sûr qu'aucune opération, dans la
chaîne de production ne puisse engendrer de défaut ou de dysfonctionnement. Il faut donc connaître dans le détail ce que
chacun fait et spécifier ce que chacun doit faire. Pour pouvoir garantir une qualité élevée et stable, pas question de laisser les
salariés agir à leur humeur. C'est le fondement même du taylorisme. Les politiques de qualité totale, la norme ISO 9 000 en
particulier, ont été des accélérateurs formidables de la taylorisation ces dernières années, notamment dans les activités de
service, au sein des sociétés industrielles comme dans la banque, l'assurance ou la distribution. [...]
Avec la qualité, c'est tout autre chose, ce n'est plus le patron qui impose la taylorisation pour augmenter ses profits, c'est le
marché qui exige une organisation taylorisée comme garantie de la capacité à produire des biens ou des services de qualité.
Source : Guillaume Duval, © Alternatives économiques n° 132, décembre 1995.

B:

Vider les poubelles, et les laver, les cendriers et les laver, faire les lits, la poussière, les boiseries derrière les voilages,l'abat-
jour, la suspension, le radiateur, la penderie intérieure et extérieure, la gravure, les miroirs, vérifier le bon fonctionnement
del'éclairage...Pour exécuter ces 54 tâches, les femmes de chambre de la chaîne Campanile ne gagneront même pas le SMIC.
Elles sont payées au nombre de chambres faites à l'heure. Pour un trois étoiles, la norme est de 3 chambres à l'heure ; pour un
deux étoiles, 4 ou plus souvent 5.

Source : Lucien Delwasse, Le Monde, 4 décembre 1991)

I. Travail préparatoire

1. Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre en gras (document 1)


2. Présentez les caractéristiques du toyotisme (document 2 plus connaissances personnelles)

3. En quoi les méthodes toyotistes répondent aux limites du tayloro-fordisme ? (document 2)

4. Quelles sont les données qui montrent que les méthodes toyotistes se développent ? (document 1)

5. Quelles sont les données qui infirment ce constat ? (document1)

6. Le toyotisme a-t-il remplacé le tayloro-fordisme ? Pourquoi ?

II. Question de synthèse

Dans une première partie vous présenterez le totytisme. Dans une deuxième partie, vous constaterez
que les méthodes toyotistes se développent en France et vous en donnerez les déterminants. Dans une
troisième partie, vous relativiserez cette tendance en opérant des constats puis en expliquant.

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