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Mesures tridimensionnelles
et états de surface
III
Cet ouvrage fait par tie de
Mesures mécaniques et dimensionnelles
(Réf. Internet ti673)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Mesures mécaniques et dimensionnelles
(Réf. Internet ti673)
Hervé GILLES
Professeur des Universités, ENSICAEN, laboratoire CIMAP
Marc PRIEL
Directeur honoraire du Centre de métrologie scientifique et industrielle, LNE
(Laboratoire national de métrologie et d'essais)
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Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
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VI
Mesures tridimensionnelles et états de surface
(Réf. Internet 42409)
SOMMAIRE
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VII
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Mesures tridimensionnelles et états de surface
(Réf. Internet 42409)
Q
1– Forme et position Réf. Internet page
2– Mesures tridimensionnelles
3– États de surface
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© Techniques de l’Ingénieur R 1 220v2 − 1
QQ
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1. Éléments géométriques
constitutifs d’une pièce
Point
■ Le point
■ La droite
Le cas le plus fréquent sur les pièces mécaniques est l’intersection
La droite est une ligne particulière qui résulte de l’intersection de d’un cylindre et d’un plan, l’axe du cylindre étant confondu avec un
deux plans. Pour les mêmes raisons que la ligne, la droite est un élé- axe normal au plan (voir figure 1).
ment fictif. La droite peut aussi être une représentation immatérielle
de l’élément médian d’une pièce de révolution (cylindre, cône, ■ Le plan
sphère) (voir figure 1).
Exemple : glissière en vé d’une machine outil, arête d’un prisme, Le plan qui est très présent dans les pièces mécaniques est un élé-
etc. ment réel obtenu par divers moyens d’élaboration : fraisage, dres-
sage, rectification, rodage, etc.
■ Le cercle
Le marbre en est une représentation la plus parfaite ; il est réalisé
Le cercle est un élément fictif qui résulte de l’intersection d’une le plus souvent en granit rodé et poli.
surface de révolution (cylindre, cône, sphère) avec un plan perpen-
diculaire à l’axe, ou avec une autre surface de révolution de même axe. Exemples : table de machine, plans de joints, etc.
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R 1 220v2 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
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1. Défauts de forme
– 0,02
20 h7
Q
(0)
ø 20 h7
Comme cela a été vu précédemment, pour ce type de défaut il
n’est pas besoin d’indiquer de référence (sauf exceptions que nous
verrons par la suite).
Figure 2 – Défaut de rectitude des génératrices d’un cylindre
ø 30 h7
ø 15 h7
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par exemple).
Interprétation : le cylindre réel doit pouvoir être placé entre deux Figure 6 – Défaut de circularité
cylindres coaxiaux dont la différence de rayon est t = 0,02 mm.
Remarque : la tolérance de cylindricité permet de limiter les
défauts de circularité des sections mais aussi la rectitude des géné-
ratrices de la surface tolérancée. Elle s’applique à la qualité géomé- 0,02
trique de la surface indépendamment de son diamètre ∅ et de son
orientation par rapport à d’autres surfaces.
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QU
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Q
R 15 R 15
A t A
35
A-A
t
A øt
øt
1.3 Méthodes et moyens de contrôle
Profil théorique des erreurs de forme
Figure 8 – Ligne quelconque : défaut
1.3.1 Rectitude
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rQRRR
Q
Comme nous allons le voir, ce positionnement se fera avec plus
ou moins de contraintes.
0,02 0,02
■ Tolérance de forme
Exemple : planéité d’une surface (figure 1)
Interprétation : comme il a été vu précédemment, et comme la b c
figure 1b le montre, la surface réelle doit être comprise à l’intérieur
de la zone définie par deux plans parallèles, distants de t = 0,02 mm.
Figure 1 – Tolérance de planéité.
Position de la zone de tolérance : si la surface réelle présente un Positionnement de la zone de tolérance
défaut de position et d’orientation par rapport à la définition nomi-
nale de la pièce (voir figure 1c), la zone de tolérance pourra être
positionnée et orientée de façon à contenir au mieux la surface
réelle à contrôler. y
t A
Conclusion : pour les tolérances de forme, la zone de tolérance
n’est ni contrainte en position ni contrainte en orientation. Les tolé-
rances de ligne quelconque et de forme quelconque, lorsqu’elles
15˚ y
s’expriment par rapport à un système de référence font exception à
cette règle. x
x
■ Tolérance d’orientation
A
Exemple : inclinaison d’une surface plane (figure 2)
a
Interprétation : comme il a été vu précédemment, et comme la
figure 2b le montre, la surface réelle doit être comprise à l’intérieur t
de la zone définie par deux plans parallèles, distants de t et inclinés t
d’un angle de 15° par rapport à la surface de référence A.
Position de la zone de tolérance : si la surface réelle présente un 15˚
15˚
défaut de position par rapport à la définition nominale de la pièce
(figure 2c), la zone de tolérance sera positionnée de façon à se
superposer à la surface réelle à contrôler.
A A
Conclusion : pour les tolérances d’orientation, la zone de tolérance
est contrainte en orientation, par contre elle n’est pas contrainte en b c
position.
■ Tolérance de position Figure 2 – Tolérance d’inclinaison.
Positionnement de la zone de tolérance
Exemple : position d’un alésage (figure 3)
Interprétation : comme il a été vu précédemment, et comme la
— une hiérarchisation correcte des intervalles de tolérance ti.
figure 3b le montre, l’axe du cylindre réel doit être compris à l’inté-
rieur de la zone cylindrique de ∅ 0,1 mm (limitée en hauteur par la Interprétation : le système de référence B/A/C permet de définir
distance ᐉ ). un référentiel à l’intérieur duquel doit se trouver la zone de tolérance
Position de la zone de tolérance : la position de la zone de tolé- (figure 4b) :
rance est entièrement définie par le système de référence A, B et C
mais aussi par les cotes encadrées (figure 3c). Contrairement aux • B est la référence primaire, c’est l’axe parfait (DRB) associé au
zones de tolérances relatives aux défauts de forme et d’orientation, plus petit cylindre circonscrit à la surface réelle ;
la zone de tolérance pour un défaut de position ne possède aucun • A est la référence secondaire, c’est le plan tangent extérieur
degré de liberté. matière qui minimise les écarts (PLA). Ce plan est aussi contraint
Remarque : pour une tolérance de position, le système de réfé- perpendiculaire à l’axe défini par la référence primaire B ;
rence utilisé peut laisser subsister un flottement possible de la zone • C est la référence tertiaire, c’est l’axe parfait associé au plus
de tolérance. Pour l’exemple précédent, si le système de référence grand cylindre inscrit à l’intérieur de la surface réelle (DRC) contraint
n’utilise pas la référence tertiaire C, la zone de tolérance n’est pas perpendiculaire à l’axe défini par la référence primaire B et parallèle
contrainte par la cote de 22 mm. au plan défini par la référence secondaire A.
■ Hiérarchisation des défauts
Position de la zone de tolérance : le référentiel de positionnement
Sur le dessin de définition de la figure 4, suite à une analyse fonc- de la zone de tolérance de localisation est défini de la façon
tionnelle, le bureau d’études chargé de son élaboration a fait appa- suivante :
raître sur la surface en biseau des spécifications de forme (planéité),
d’orientation (inclinaison) et de position (localisation). — la droite DRB donne l’axe x ;
La pertinence de cette surabondance de spécifications attachées à — l’intersection de la droite DRB et du plan PLA donne
un même élément est conditionnée par : l’origine O ;
— la justification fonctionnelle des défauts tolérables ; — la droite DRC donne l’axe y.
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Mesures tridimensionnelles et états de surface
(Réf. Internet 42409)
1– Forme et position R
2– Mesures tridimensionnelles Réf. Internet page
3– États de surface
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 316 − 1
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1. Principe de la saisie Coulisseau
En cours de mesure le palpeur est animé, par rapport au bâti de la Portique Sphère du stylet
machine, de trois translations orthogonales dont les valeurs des P de centre ω
déplacements sont mesurées par des règles. À partir d’une origine
machine, définie par exemple par les origines de chacune des règles Sphère étalon y
de mesure, les trois déplacements sont les coordonnées d’un point de centre S
Objet à mesurer
P du coulisseau de la machine à mesurer (figure 1). O
L’objectif est d’exprimer tous les points saisis ωi dans un même Le choix d’une sphère de référence pour matérialiser l’origine du
repère de mesure s’est imposé par l’accessibilité qu’offre cette
repère et ceci quelle que soit la configuration du palpeur utilisé. forme à toutes les orientations possibles du palpeur. Par contre,
Pour cela une sphère de référence, de forme quasiment parfaite, est l’orientation et l’étendue de la calotte de la sphère de référence varie
fixée sur le marbre de la machine, elle matérialise par son centre S avec la configuration du palpeur (figure 3). L’étendue est imposée
l’origine du repère de mesure. Pour chaque configuration j du pal- par le diamètre de la sphère du stylet et sera dans le meilleur des cas
peur correspondant à une nouvelle orientation ou un nouveau sty- légèrement supérieure à une demi-sphère. La position calculée par
let, on vient mesurer la sphère de référence en quelques points et les moindres carrés du centre S de chaque calotte sphérique sera
par un calcul des moindres carrés, on détermine dans le repère de la sensible à la répartition des points mesurés sur la sphère de réfé-
MMT, les coordonnées (uj, vj, wj) du point S. Le centre ω de la sphère rence, et à tout écart de position sur la mesure de l’un de ses points.
du stylet est dans ce cas confondu avec le centre S de la sphère de La dispersion sur le calcul des coordonnées du centre S a une
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le repère de mesure et le rayon de compensation du palpeur.
2. Structure générale
d’un logiciel de mesure
sur MMT
Figure 2 – Exemples d’orientations du palpeur
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Palpeur Palpeur
Surface idéale associée localement
à l'ensemble des points saisis
(critère des moindres carrés)
ni ni Point saisi
Point
mesuré ω3 ω2
Point saisi
ω4 ω1
ωi ωi
R
Mi
Mi
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RT
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Les normes de spécification ISO donnent des indications sur la Cercle associé 3 4
« meilleure représentation » d’une surface réelle par une surface Plan associé 3 4
idéale. On peut distinguer deux critères, l’un est relatif à la forme de
l’élément, l’autre à la fonction d’assemblage. C’est ainsi que la Sphère associée 4 9
R
forme d’un élément peut être caractérisé par un défaut de forme t, Cylindre associé 5 8
caractérisant la distance minimale entre deux enveloppes, centrées
sur l’élément géométrique idéal, et contenant l’ensemble des points Cône associé 6 8
mesurés. La fonction d’assemblage se traduit par un élément géo-
métrique idéal tangent du côté libre de la matière avec, soit une
condition de défaut de forme minimal pour les plans et les cônes,
soit une condition du plus grand élément inscrit ou du plus petit élé- La mesure d’un « vrai » défaut de forme est cependant réalisable
ment circonscrit pour les cercles, sphères et cylindres. Dans le cas en laboratoire sur des machines à mesurer de haute précision. Dans
où il existe plusieurs solutions, la norme (ISO 5459) préconise de ce cas le nombre de points de mesure est important, et le critère
choisir l’élément géométrique correspondant au « débattement d’optimisation minimise l’écart maximal à la surface tangente exté-
moyen » de l’élément idéal. rieure à la matière.
Le tableau 2 résume les différentes possibilités proposées par les Les critères de plus grand élément tangent intérieur et de plus
normes ISO. petit élément tangent extérieur, ne s’appliquent qu’à des éléments
géométriques ayant de la matière sur plus de la moitié de leur pour-
tour. En effet, les résultats obtenus dans le cas contraire sont aber-
rants. Par exemple, dans le cas du plus grand cylindre inscrit, on
Tableau 2 – Critères d’association obtient un cylindre de rayon infini (figure 6), et dans le cas du plus
petit cylindre circonscrit on obtient un cylindre dont le rayon est
Type d’élément Défaut de forme t Assemblage d’un élément déterminé par la seule étendue des points mesurés (figure 7). Dans
géométrique avec t minimal géométrique idéal ces deux cas, il est souhaitable de prendre un critère des moindres
carrés (en imposant si possible le rayon du cylindre associé), ou un
Plan 2 plans parallèles Plan tangent extérieur
distants de t matière avec l’écart critère minimisant la distance entre deux cylindres coaxiaux.
maximal t au plan réel,
minimal
Sphère 2 sphères Plus grande sphère inscrite
concentriques ou plus petite sphère
distantes de t circonscrite
Cylindre 2 cylindres Plus grand cylindre inscrit
coaxiaux distants ou plus petit cylindre
de t circonscrit
Plus grand
Cône 2 cônes coaxiaux Cône tangent extérieur cylindre inscrit
distants de t matière avec l’écart maximal
t au cône réel, minimal
Cercle 2 cercles Plus grand cercle inscrit ou
(dans un plan) concentriques plus petit cercle circonscrit Cylindre nominal
distants de t
Figure 6 – Plus grand cylindre inscrit
Droite 2 droites parallèles Droite tangente extérieure
(dans un plan) distantes de t matière avec l’écart maximal
t à la droite réelle, minimal
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RU
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RV
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du Laboratoire National d’Essais (LNE)
P our les machines à mesurer, comme pour tout autre moyen de mesure, il
a été élaboré progressivement des méthodes et des moyens permettant d’en
déterminer les erreurs géométriques et d’en vérifier le performances métro-
logiques.
L’ensemble de cet article est orienté sur les machines à mesurer par
coordonnées (MMT, machines à mesurer tridimensionnelles). Les méthodes et
les moyens décrits pourront être également appliqués aux machines de mesure
uni- et bidirectionnelles.
Les paragraphes 2 et 3 s’adressent particulièrement aux utilisateurs de MMT.
Ils développent l’état de l’art pour vérifier les performances métrologiques de
la machine (contrôle de réception et surveillance périodique).
À l’inverse, le paragraphe 4 permet aux constructeurs et aux services de mainte-
nance de faire le point sur l’ensemble des moyens à leur disposition pour déter-
miner les diverses erreurs géométriques.
p。イオエゥッョ@Z@ェ。ョカゥ・イ@QYYU
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1. Remarque préliminaire : — une autre MMT pouvait se trouver à l’extérieur des spécifi-
cations géométriques mais être corrigée par logiciel et néanmoins
les dilatations mesurer avec des incertitudes compatibles.
Actuellement, il est généralement admis que ces caractéristiques
ne présentent pas d’intérêt pour l’utilisateur, si ce n’est qu’elles
La MMT et le produit que l’on mesure subissent des dilatations doivent présenter une bonne répétabilité pour que le logiciel de
et des déformations lorsque leur température évolue. correction soit efficace.
Si la forme du produit est simple, il se dilate lorsque sa température L’ensemble des normes et recommandations mentionnées
augmente, avec une inertie variable selon sa surface d’échange. ci-après stipulent d’évaluer les performances des MMT en termes
La MMT, dont la construction est souvent faite de l’assemblage de mesure de longueur sur des étalons matérialisés raccordés aux
d’éléments en matériaux divers, se dilate, d’une part avec une inertie étalons nationaux, ce qui permet en particulier d’avoir une traçabilité
différente de celle du produit et d’autre part se dilate en se déformant par rapport au mètre.
R
car une variation thermique est rarement homogène dans
l’ensemble du volume de la machine.
Lorsque la régulation thermique de la salle où est implantée la
machine n’est pas compatible avec les performances attendues, cela 2.2 Norme CMMA
induit des phénomènes dont le plus grave semble être la dégradation
rapide et importante des qualités géométriques de la MMT, pouvant
CMMA : Coordinate Measuring Machine Manufacturers
conduire à éliminer des pièces correctes ou à accepter des pièces
Association.
mauvaises.
Ces recommandations du CMMA, rédigées par l’association des
Rappelons qu’une pièce en acier de 1 m de longueur se dilate de
constructeurs, ne présentent pas le caractère officiel d’une norme
11,5 µm lorsque sa température augmente de 1 oC.
nationale ou internationale.
Les conditions thermiques minimales de la salle sont souvent
Citons, pour mémoire, l’édition de 1982 de cette norme.
indiquées par le constructeur.
L’édition de 1989 de cette norme est présentée dans les
Exemples paragraphes 2.2.1, 2.2.2, 2.2.3 et 2.2.4.
— Une MMT dont les erreurs maximales d’indication sont de l’ordre
de ± (4 µm + 4 · 10–6 · L ) nécessite une salle avec les spécifications
suivantes : 2.2.1 Mesures volumétriques et axiales.
20 oC ± 2 oC Erreurs G et M
• variation de la température dans le temps : 0,5 oC/h
et 0,8 oC/8 h, Sauf accord particulier, la norme recommande l’utilisation de trois
• gradient thermique dans l’espace : 0,5 oC/m. cales étalons de longueur égale à environ 1/3, 1/2 et 3/4 de la capacité
— Une MMT de métrologie dont les erreurs maximales d’indication du plus grand axe. Longueur maximale : 1 000 mm.
sont de l’ordre de ± (1 µm + 1,5 · 10–6 · L ) nécessite une salle avec On effectue une mesure de ces 3 cales dans 4 directions. Le docu-
les spécifications suivantes : ment CMMA préconise les 4 diagonales (figure 1a), mais on peut
20oC ± 1 oC opter pour des mesures parallèles aux axes (figure 1b). Le nombre
• variation de la température dans le temps : 0,2 oC/h de positions volumétriques et (ou) axiales ne doit pas excéder 4.
et 0,5 oC/8 h,
Chaque mesure de cale est répétée 3 fois. On obtient donc
• gradient thermique dans l’espace : 0,3 oC/m.
36 résultats de mesure, mais seulement 12 sont indépendants.
La configuration du palpeur doit être conforme aux spécifications
du constructeur, ce qui peut être limitatif et non représentatif de
2. Vérification certaines applications.
Les erreurs maximales d’indication sont de la forme :
des performances G ou M = K + H · L
métrologiques avec G erreur maximale d’indication parallèle aux axes,
M erreur maximale d’indication dans le volume,
2.1 Évolution de la normalisation K et H constantes spécifiées par le constructeur,
L longueur mesurée.
Durant les premières années qui ont suivi l’apparition des MMT,
les cahiers des charges ne spécifiaient que des tolérances partielles
sur les paramètres géométriques. Les caractéristiques le plus fré-
quemment spécifiées étaient :
— orthogonalités,
— écarts de rectitude,
— erreurs de justesse du positionnement.
Le contrôle de réception et les opérations de maintenance ne
portaient, la plupart du temps, que sur ces paramètres.
Progressivement et parallèlement à l’arrivée des logiciels de
correction des erreurs géométriques, le manque d’intérêt de ces
spécifications est apparu.
On pouvait en effet se trouver confronté aux deux cas de figure
suivants :
— une MMT à l’intérieur des spécifications géométriques pouvait
mesurer avec des incertitudes de mesure incompatibles avec les tolé- Figure 1 – Mesures volumétriques et axiales
rances des produits à contrôler ;
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R 1 318 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
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Le GPS : utilisation
en positionnement et surveillance
par Michel KASSER
Professeur de géodésie à la HEIG-VD (Yverdon, Suisse),
ancien directeur de l’ESGT et de l’ENSG
1.
1.1
Système GPS....................................................................................
Principes généraux .............................................................................
R 1 384v2 – 2
— 2
R
1.2 Différents types de récepteurs et de modes de réception ................ — 3
1.3 Méthodes de calcul des observations GPS ....................................... — 3
2. Systèmes de référence employés ................................................ — 4
2.1 Réseaux anciens ................................................................................. — 4
2.2 WGS 84 et référentiels modernes de la géodésie ............................. — 4
2.3 Stations GPS permanentes ................................................................ — 4
3. Contraintes opérationnelles pour les usagers .......................... — 5
4. Autres GNSS : GLONASS, EGNOS, Galileo, Baidou/Compass — 5
4.1 GLONASS ........................................................................................... — 5
4.2 EGNOS ................................................................................................ — 5
4.3 Galileo ................................................................................................ — 6
4.4 Baidou/Compass ................................................................................ — 6
5. Exemples d’utilisation.................................................................... — 6
5.1 Surveillance d’ouvrages d’art et mesure de déformations du sol ... — 6
5.2 Chantier typique : test en charge par GPS d’un pont de grande
taille .................................................................................................... — 7
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc R 1 384v2
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R
temps des satellites. On observe donc simultanément au moins
d’horloges atomiques. Ces bits, par ailleurs, décrivent la position quatre satellites, ce qui permet de calculer la position du récepteur
du satellite concerné, superposés à divers niveaux de codes dès que l’on connaı̂t celle des satellites. Ce type de fonctionne-
pseudo-aléatoires (certains sont d’accès public : le code C/A, les ment, compte tenu des différentes limites physiques du système,
codes I5 et Q5, et d’autres sont cryptés et donc confidentiels : les peut donner en temps réel une exactitude de l’ordre de quelques
codes Y et M), avec un débit élevé (de l’ordre de 10 Mbit/s), ce qui mètres dans un système de référence absolu et unique pour toute
conduit à une émission à spectre très large et donc à une grande la Terre, ce qui est sans doute primordial pour les applications mili-
insensibilité aux émissions parasites. taires ainsi que divers usages de positionnement civil grand public,
Au niveau du sol, l’usager emploie un récepteur dont le travail mais assez peu utile en topographie où on recherche presque tou-
consiste à observer avec exactitude la date de réception de ces jours une exactitude de l’ordre du cm.
mêmes bits, et à décoder ceux-ci. Pour ce faire, le récepteur effec-
Pour les applications qui nécessitent une grande exactitude, c’est
tue une corrélation entre les signaux reçus et les codes pseudo-
donc une application dérivée qui a été mise sur pied, en partant du
aléatoires qu’il connaı̂t. Lorsque la corrélation maximale est obte-
savoir-faire des radioastronomes, en utilisant ce système en mode
nue, l’écart entre le code théorique et le code observé produit direc-
différentiel : si deux récepteurs (ou plus) reçoivent les mêmes satel-
tement les messages transmis par le satellite (n du satellite, para-
lites au même moment et s’ils sont capables de faire les mesures
mètres de l’orbite et de l’horloge de bord, modèle grossier de l’état
de manière continue (par un asservissement sur la phase du signal
de l’ionosphère, paramètres d’orbite de tous les autres satellites).
émis) pendant de longues durées (de quelques minutes pour une
Cette corrélation maximale est ensuite maintenue par un asservis-
distance de quelques kilomètres à, par exemple, plusieurs heures
sement qui permet, si on le souhaite, de mesurer en continu la
pour de longues distances), le vecteur orienté joignant les deux
phase de l’onde porteuse de L1 et éventuellement de L2 et de L5.
antennes peut être calculé avec une fidélité qui peut être de l’ordre
Si cet asservissement se fait avec une bande passante étroite, le
du centimètre. Les sources d’erreurs résiduelles sont les suivantes :
temps d’initialisation du verrouillage sera long mais le rapport
signal/bruit sera élevé, alors que si le temps d’initialisation est très – la connaissance de la position des satellites, dont les paramè-
bref, ce sera souvent au prix d’une moindre exactitude. La mesure tres d’orbites font partie des informations émises par les satellites
élémentaire peut donc se faire pour chaque fréquence à deux eux-mêmes. Cette position est imprécise au niveau de quelques
niveaux, soit uniquement par datation des bits formant les codes mètres, mais l’observation différentielle élimine la plus grosse par-
(par exemple C/A), soit en y rajoutant la mesure du nombre de tie de cette erreur compte tenu de la grande distance à laquelle
sont les satellites. Lorsque l’on recherche l’exactitude maximale,
on est amené à utiliser les mesures obtenues par des récepteurs
installés en des points connus avec une extrême justesse (centimè-
tre) dans le monde entier (coordonnées elles-mêmes obtenues par
d’autres méthodes spatiales). On recalcule alors a posteriori la
position des satellites avec une incertitude de quelques cm. Depuis
1992, un service international basé sur un groupe de laboratoires
scientifiques volontaires (IGS, pour International GNSS Service)
fournit de telles orbites à des fins scientifiques et en temps différé ;
– la connaissance de l’indice de réfraction des derniers kilomè-
tres de l’atmosphère : cette erreur, difficile à modéliser (la vapeur
d’eau, dont la teneur des basses couches de l’atmosphère est très
imprévisible, en est un facteur prépondérant), s’élimine en partie
lorsque les deux récepteurs sont à la même altitude et dans des
conditions climatiques proches, car l’observation différentielle
soustrait l’un de l’autre deux facteurs mal connus mais presque
égaux, ce qui n’est plus le cas si les altitudes des antennes sont
très différentes (montagne). On note donc sans surprise que la
détermination de la coordonnée verticale (altitude ellipsoı̈dique)
est toujours moins bonne que celle des coordonnées horizontales
(d’un facteur significatif, par exemple de deux dans les meilleurs
cas, jusqu’à cinq et plus dans des configurations de réception
médiocres) ;
– la connaissance du contenu électronique de l’ionosphère. Pour
les ondes radio, l’ionosphère (couche de l’atmosphère allant de 30
à 200 km de hauteur) est une couche très perturbatrice, le signal qui
24 satellites dans 6 orbites planes se propage y est ralenti en fonction de la teneur locale en charges
(4 satellites par orbite) libres (qui varie parfois très rapidement avec le flux de particules
20 200 km d'altitude et 55° d'inclinaison
venant du soleil et de l’espace) et de la fréquence du signal.
Lorsque l’on recherche l’exactitude maximale, en recevant les
Figure 1 – Satellites GPS en orbite deux fréquences émises et en comparant les temps de propagation
SP
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R
1. Structure d’un système de mesure..................................................... R 1 392 - 2
1.1 Éclairage ....................................................................................................... — 2
1.2 Objectif ......................................................................................................... — 2
1.3 Caméra à capteur CCD ................................................................................ — 4
1.4 Carte d’acquisition....................................................................................... — 4
1.5 Analyse du contenu d’une image............................................................... — 4
1.5.1 Indices visuels..................................................................................... — 4
1.5.2 Extraction de paramètres................................................................... — 4
2. Étalonnage de caméra ............................................................................ — 5
2.1 Modèle géométrique de caméra ................................................................ — 5
2.1.1 Projection perspective........................................................................ — 5
2.1.2 Transformation capteur / image ......................................................... — 5
2.1.3 Modélisation des distorsions............................................................. — 6
2.1.4 Transformation objet / caméra ........................................................... — 6
2.1.5 Transformation objet / image ............................................................. — 6
2.2 Calibrage de caméra sans distorsion......................................................... — 7
2.3 Méthode de calibrage de caméra............................................................... — 7
2.4 Calibrage 2D - 2D ......................................................................................... — 7
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. R 1 392
L a vision industrielle est une technologie utile et souvent nécessaire dont les
performances répondent aux exigences et aux contraintes industrielles. Son
développement a bénéficié des progrès rapides et continus des détecteurs
solides ponctuels, linéaires ou matriciels, ainsi que de la micro-informatique et
de l’électronique de traitement d’images. La vision industrielle peut être définie
comme suit : un ensemble autonome implémenté dans un environnement
industriel et regroupant une caméra ou tout autre capteur optoélectronique sen-
sible aux longueurs d’onde lumineuses ainsi qu’une unité de traitement d’ima-
ges, ces deux systèmes permettant de prendre éventuellement une décision
automatique.
Un secteur particulièrement concerné par la vision industrielle est la métro-
logie 2D ou 3D sans contact. De nombreux systèmes de mesure de positions,
de formes et de distances sans contact sont utilisés dans l’industrie automo-
bile, l’aéronautique, et surtout en milieu hostile (sous-marin, centrale nucléaire,
chaudronnerie, etc.). Un tel système de mesurage est plus compact par rapport
à une machine à mesurer tridimensionnelle (palpeur) pour la même résolution.
En effet, la précision de mesure obtenue en utilisant des caméras industrielles
étalonnées est en général comparable à une machine à mesurer tridimension-
nelle.
Le présent article a pour objet de faire le point sur les systèmes de vision 2D
pour le positionnement, l’identification et la mesure. En se limitant à un sys-
tème de mesure 2D (aspect en surface) dans le domaine du visible, l’objet à
contrôler possède trois dimensions, dont une sera forcément négligée par
rapport aux autres. Cette troisième dimension pourra être contrôlée en
p。イオエゥッョ@Z@ュ。イウ@RPPQ
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 392 − 1
SQ
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rQSYR
R Les techniques de vision 3D, qui apportent la possibilité de résoudre des pro-
blèmes spécifiques que l’approche 2D ne permet pas de solutionner de façon
simple (notamment la détermination des cotes de surfaces gauches) ne seront
pas abordées ici. Le lecteur intéressé pourra se reporter à l’article « Perception
géométrique tridimensionnelle en robotique » [R 7 750] dans le traité Informa-
tique industrielle.
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R 1 392 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
SR
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Caméras plénoptiques
pour l’imagerie tridimensionnelle
par Kevin COSSU
Ingénieur SupOptique, doctorant 3e année
Thales Optronique SA, Onera, Laboratoire Hubert Curien
Guillaume DRUART
Ingénieur SupOptique, docteur en physique
Onera, the French Aerospace Lab
et Marie-Thérèse VELLUET
Ingénieur SupOptique
Onera, the French Aerospace Lab
SS
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R rapproche des longueurs d’onde du spectre visible (0,4 à 0,8 mm) pour atteindre
bientôt une limite physique. Afin d’augmenter la valeur ajoutée de leurs pro-
duits, les industriels se tournent donc vers plus de fonctionnalisation de ces
caméras. Le développement de caméraphones avec imagerie 3D ou autofocus
numérique prend donc tout son sens. On estime que, d’ici à 2021, le marché
mondial des caméras 3D engrangera près de 10,8 milliards de dollars.
Nota : dans l’article on désignera par « caméra » tout système d’acquisition d’images composé d’un module optique et
d’un module de détection.
Les instruments mis en œuvre pour l’imagerie 3D peuvent être passifs (plé-
noptique, stéréoscopie) ou actifs (triangulation laser, temps de vol).
La caméra plénoptique qui nous intéresse ici est un système permettant de
faire des images stéréoscopiques mais à partir d’une seule caméra. Ce système
intègre une matrice de microlentilles qui peut être située dans le plan image de
la lentille principale ou bien dans un plan intermédiaire. Suivant la configura-
tion optique de l’instrument, les résolutions spatiale et en profondeur ainsi que
la profondeur de champ du système sont différentes. La définition du besoin
permettra donc de choisir la configuration à privilégier.
Nota : un tableau des symboles et abréviations est présenté en fin d’article.
ST
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rQSYS
typiquement quelques km pour une source de quelques dizaines nécessite de mesurer D avec une précision dD égale à :
de millijoules. Quant à la distance minimale qu’il est possible de 2
1⎛ h⎞
mesurer, elle est liée à la durée du pulse et à la sophistication des δ∆ = ⎜ ⎟ δ z ;
2⎝ z ⎠
traitements mis en œuvre : pour un laser avec une durée d’impul-
sion de l’ordre de la nanoseconde, on peut considérer qu’elle est – la triangulation. Cette technique peut être active ou passive.
de l’ordre de quelques m ; Son principe (cf. figure 3a) repose sur la détermination de la posi-
– l’holographie numérique. Il s’agit d’une technique active. Elle a tion longitudinale d’un point (le bateau ici) par la mesure des
pour objectif de mesurer la phase de l’objet, en particulier le terme angles entre ce point et deux autres points de référence (A et B)
de courbure qui permet de remonter à la distance entre l’objet et le de position connue. Ce principe est très ancien et a été proposé
récepteur. La source lumineuse est un laser qui envoie un signal par Thalès au VIe siècle av. J.-C. Dans cette classe, nous trouvons
sur une cible diffusante. Le signal rétrodiffusé engendre un dépha- toutes les techniques utilisant des illuminations structurées telles
sage lié à la distance parcourue, ce signal est comparé par que des barres ou des points, la triangulation par laser, la goniomé-
méthode interférométrique à un signal de référence. Le déphasage trie ou encore la stéréoscopie. La caméra plénoptique est une déri-
entre les deux permet de remonter à l’information de distance. vée de cette dernière. La portée de ces systèmes varie entre quel-
R
Dans cette famille, nous retrouvons l’interférométrie, la conosco- ques dizaines de centimètres et la centaine de mètres. La
pie. Le principe de l’holographie est présenté figure 2. La résolu- résolution en profondeur dépend de l’écartement entre les deux
tion en profondeur d’une telle méthode peut être donnée par la dif- axes au niveau de l’observateur (la distance B sur la figure 3).
férence de marche qu’il est possible de mesurer avec un tel
concept. Considérons une surface d’onde sphérique de rayon z. À Résolution en profondeur de la triangulation
la hauteur h (rayon du faisceau par exemple), l’écart, noté D, entre
une onde plane et cette onde sphérique est donnée par la relation : En première approximation, la résolution en profondeur est
D = h2/2z. L’estimation de la distance z avec une précision dz δd ⋅ z 2
donnée par la relation : δ z = , avec z la distance
B ⋅f
moyenne d’observation, B l’écartement entre deux caméras
(aussi appelé « base »), f la longueur focale du système
Hologramme optique et dd le décalage minimum mesurable entre l’image
Image virtuelle de deux objets situés à des distances différentes (cf. figure 3b).
Laser illuminateur
Hologramme La résolution angulaire peut également être déduite de la rela-
f ⋅B
tion précédente sous la forme : δα = 2 .
z
B
C1 C2
δd f
A x 1 = y1
y2 x2
A
L1
D
z
L2
B
Y
B
δz
a b
SU
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– Pour la technique holographique, la résolution dépend à la fois Suivant l’application visée, on privilégiera une méthode par rap-
de la distance de l’objet d’intérêt et du diamètre du faisceau. Avec port aux autres, typiquement :
cette méthode on peut espérer des précisions de l’ordre du dixième – pour des applications de type aéroportées, aide à la navigation
de la longueur d’onde. Par exemple, pour un objet à 1 m et un diamè- par exemple, nécessitant une résolution décimétrique à une dis-
tre de faisceau typique de 10 cm, si l’on considère une précision de tance de l’ordre de quelques km, les techniques temps de vol sont
l/20 (soit dD = 30 nm dans le visible), on trouve une résolution en les mieux adaptées ;
profondeur de 25 mm. – pour des distances plus courtes de l’ordre de la dizaine de
– La résolution en profondeur d’un système optique utilisant la mètres au mètre et des résolutions de l’ordre du mm comme le
triangulation dépend de la distance de l’objet d’intérêt et de l’écar- contrôle industriel par exemple, la triangulation est la méthode la
tement entre les deux voies de mesure. Par exemple, pour un objet à mieux adaptée ;
1 m avec une base de 10 cm, une distance focale de 500 mm et une – pour la microscopie 3D, on privilégiera les méthodes interféro-
taille de pixel de 5 mm, si on considère une résolution dd égale au métriques assurant des précisions micrométriques et inférieures.
dixième du pixel (valeur typique), on obtient une résolution en profon-
Une analyse comparée des différentes techniques est synthétisée
R
deur de 500 mm (cf. encadré « Résolution en profondeur de la
triangulation »). sur le tableau 1.
Temps de vol L’information 3D étant donnée par comparaison des deux images,
tio
n il est important que celles-ci soient enregistrées dans les mêmes
1 mm gu
la
n conditions : objet fixe, pas de vibrations différentielles, même
Tria
repère… Dans le cas où les deux images ne sont pas simultanées
ou que les capteurs ne sont pas sur le même support, un traitement
rie relativement sophistiqué est à prendre en compte pour réduire tous
1 µm mét
rféro les effets différentiels ; mesure sur des amers, recalage des images…
Inte
Temps de vol – Précision longitudinale indépendante de la distance – Utilisation d’une source laser synchronisée avec le
– Source lumineuse maı̂trisée détecteur
– Fonctionnement jour/nuit – Nécessité de scanner la scène pour faire une image
– Fréquence d’acquisition rapide – Distance minimale d’utilisation
– Adaptée pour des applications moyennes et longues – Portée limitée par la puissance du laser
portées (> km) – Complexité accrue pour résolution en profondeur fine
Holographie – Mesures permettant des précisions inférieures au mm – Utilisation source laser cohérente
(interférométrique) – Faible distance
– Adaptée pour des applications de microscopie – Traitement des données lourd
SV
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rQSYS
a
Zone de recouvrement
b
Figure 5 – (a) Appareil photo stéréoscopique des années 1930 et (b) principe de la stéréoscopie aéroportée
& Ouverture
On appelle nombre d’ouverture (F-Number ou F#) d’un système Objectif
optique le rapport entre la focale f ′ de ce dernier et le diamètre de
sa pupille d’entrée FPE. Pour une focale donnée, l’augmentation du
nombre d’ouverture correspond à une réduction du diamètre de la
pupille (fermeture du diaphragme dans le cas d’un objectif photo- θ α
graphique), entraı̂nant une augmentation de la profondeur de Φobj
champ du système (définie plus bas), une réduction de l’éclaire-
ment au niveau du détecteur ou encore une réduction des aberra-
tions géométriques. Les rayons rouges représentés sur la figure 6
définissent le cône d’ouverture du système : plus l’angle a est
grand, plus le système est ouvert.
De par sa définition, le nombre d’ouverture correspond toujours
au cas d’un objet à l’infini, c’est-à-dire le cas où le détecteur est f’
placé à une distance de l’objectif égale à sa distance focale. Dans
le cas d’un objet situé à distance finie, on définit le nombre d’ouver-
Figure 6 – Schéma représentant l’ouverture et le champ d’une caméra
ture de travail (Working F-Number ou WF#) du système comme
étant le rapport entre la distance qui sépare la pupille du plan de
détection et le diamètre de la pupille. débordement. Pour le définir, il faut comprendre que chaque voie
optique va générer une image qui lui est propre sur un même
& Condition de stéréoscopie – le recouvrement détecteur matriciel. Dès lors, il faut éviter que les images des diffé-
La première notion qui intervient lorsqu’on cherche à faire de rentes voies optiques débordent les unes sur les autres et donc
l’imagerie 3D par stéréoscopie est la notion de recouvrement. délimiter convenablement la zone d’image allouée à chaque voie
C’est-à-dire le pourcentage de la scène vu conjointement par deux optique. Le débordement d’une voie sur l’autre réduit les perfor-
voies optiques différentes. Cette notion est importante car c’est mances d’estimation de profondeur du système. Il peut être limité
seulement dans cette « zone de recouvrement » que l’extraction physiquement en ajoutant par exemple des murets entre les diffé-
d’informations sur la distance des objets va pouvoir être possible. rentes voies optiques lorsque c’est possible ou bien il peut être
Par exemple, dans le cas de l’imagerie aéroportée ou aérospatiale anticipé et limité dès l’étape de conception du système en jouant
où on acquiert en continu et on déduit l’information stéréo de deux sur ses paramètres tels que la focale ou la taille de la pupille.
images successives (figure 5), un recouvrement d’au moins 50 % & Qualité image – le vignettage
est nécessaire afin de s’assurer que chaque point de la scène obser-
vée est vu au minimum dans deux images. Typiquement, un recou- Bien connu dans le milieu de la photographie, le vignettage est
vrement supérieur à 55 % est choisi. un effet qui tend à assombrir la périphérie d’une image par rapport
au centre de celle-ci. Il est dû la plupart du temps aux paramètres
& Condition d’isolation des voies optiques – le débordement de la caméra mais est parfois utilisé délibérément par les artistes
Le second facteur qu’il est important de maı̂triser dans le cas des pour rehausser le centre de l’image. Dans le cas de systèmes
caméras multivoies telles que les caméras plénoptiques est le d’imagerie multivoies tels que ceux que nous présentons ici, le
SW
R
SX
Mesures tridimensionnelles et états de surface
(Réf. Internet 42409)
1– Forme et position
2– Mesures tridimensionnelles
S
3– États de surface Réf. Internet page
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SY
S
TP
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États de surface
Caractérisation
par Bernard RAPHET
Responsable Qualité et responsable Formation d’ANNECY MÉTROLOGIE
Ancien responsable du service métrologie du CTDEC
(Centre technique de l’industrie du décolletage)
1. Introduction............................................................................................... R 1 230 - 2
S
1.1 Pourquoi faut-il caractériser la microgéométrie des surfaces ? .............. — 2
1.2 Normalisation et GPS (spécification géométrique des produits) ............ — 2
1.3 Normes d’états de surface et GPS ............................................................. — 3
2. Différents écarts géométriques de l’état de surface..................... — 4
3. Spécifications des états de surface.................................................... — 6
3.1 Indications des exigences d’états de surface ............................................ — 6
3.2 Exemples ...................................................................................................... — 8
4. Paramètres d’états de surface ............................................................. — 10
4.1 Séparation des écarts géométriques ......................................................... — 10
4.2 Paramètres définis par rapport à la ligne moyenne ................................. — 10
4.3 Paramètres définis par rapport aux motifs................................................ — 12
4.4 Paramètres définis par rapport à la courbe de portance.......................... — 18
4.5 Synthèse....................................................................................................... — 21
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. R 1 232
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©Techniques de l’Ingénieur R 1 230 − 1
TQ
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R 1 230 − 2 ©Techniques de l’Ingénieur
TR
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No du maillon 1 2 3 4 5 6
Caractéristique Indication dans la Définition des tolé- Définition des des écarts – Exigences pour Exigences d’éta-
documentation rances – Définitions caractéristiques Évaluation
géométrique de du produit – théoriques et
Comparaison avec les
ou paramètres de limites de la tolérance
l’équipement de lonnage – Étalons
l’élément Codification valeurs l’élément extrait
mesure d’étalonnage
● Il traite des caractéristiques des pièces résultant de différents pro- — NF EN ISO XXXX en France, XXXX étant le numéro de la
cédés de fabrication et des caractéristiques de produits spécifiques. norme ISO ;
● Il intervient aux différentes étapes de développement d’un — DIN EN ISO XXXX en Allemagne, XXXX étant le numéro de la
produit. norme ISO ;
— etc. (0)
■ La normalisation internationale (normes ISO) a créé un comité Les normes ISO ont été toutes révisées ou créées entre 1996 et
technique ISO/ TC 213 « Spécification et vérification dimension- 2002. Leur adoption par les pays européens date de 1997 à 2003.
nelles et géométriques des produits » qui a mis au point, en 1995, Les principales évolutions de la normalisation concernent :
un outil d’analyse et de programmation de la normalisation : la
matrice GPS. Elle permet de visualiser pour chaque caractéristique — les instruments :
dimensionnelle et géométrique les normes existantes, les manques, • les palpeurs à patin ne sont plus normalisés,
les contradictions, les doublons. Chaque étude doit trouver sa place • la valeur vraie d’un paramètre d’état de surface est définie par
dans cette matrice (tableau 1). un instrument de mesure absolue,
• obligation de retirer la forme nominale avant l’application des
■ Les anciennes normes sont donc révisées dans le triple but : systèmes de séparation des écarts géométriques,
— les rendre compatibles avec les définitions GPS ; • le filtre gaussien à phase correcte numérique, défini par la nor-
— prendre en compte les évolutions technologiques ; malisation allemande DIN, remplace le filtre analogique 2 RC.
— uniformiser l’ensemble des normes nationales, à l’heure de la Dans la plupart des cas, le changement de filtre entraîne des diffé-
mondialisation des échanges. rences de l’ordre de – 5 à – 10 % ;
— les paramètres :
• la normalisation du système de séparation par motifs et des
1.3 Normes d’états de surface et GPS paramètres associés R et W (défini par la normalisation française
NF après travaux et définitions des constructeurs automobiles
Les états de surface ont été l’un des premiers sujets à être traité français),
suivant le concept GPS avec l’utilisation de la matrice. Le tableau 2
• le changement de noms pour certains critères,
positionne les différentes normes ISO concernant les états de sur-
face dans la matrice GPS. Cette classification sert également de • la définition de deux nouveaux profils d’état de surface (profil
support à ce dossier. W et profil P ),
• la normalisation ISO d’un système de caractérisation de surfa-
Il existe aujourd’hui une collection de normes ISO (normes inter- ces particulières obtenues par des procédés d’usinage différents
nationales) reconnues par le CEN (normes européennes) et donc par utilisés successivement, surfaces « multiprocess » (défini par la
les comités nationaux des États membres de l’Union européenne. normalisation allemande DIN),
Leur identification, basée sur la normalisation ISO, est la suivante : • la modification de la manière de spécifier les états de surface
— ISO XXXX pour la normalisation internationale ; sur un dessin technique ;
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©Techniques de l’Ingénieur R 1 230 − 3
TS
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No du maillon 1 2 3 4 5 6
NF EN ISO 4287
NF EN ISO 11562 NF EN ISO 4288
NF EN ISO 5436-1
NF EN ISO 12085 NF EN ISO 11562 NF EN ISO 4288 NF EN ISO 3274
Profil de rugosité NF EN ISO 1302 NF EN ISO 5436-2
NF EN ISO 13565-1 NF EN ISO 12085 NF EN ISO 12085 NF EN ISO 11562
NF EN ISO 12179
NF EN ISO 13565-2 NF EN ISO 13565-2
S
NF EN ISO 13565-3
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R 1 230 − 4 ©Techniques de l’Ingénieur
TT
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(µm) (µm)
0,8 4
2
0,4
0
0 –2
–4
– 0,4 –6
–8
– 0,8 – 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Longueur d'évaluation (mm) Longueur d'évaluation (mm)
c écart de rugosité périodique d écart de rugosité apériodique
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©Techniques de l’Ingénieur R 1 230 − 5
TU
S
TV
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États de surface
Mesure
par Bernard RAPHET
Responsable Qualité et responsable Formation d’ANNECY MÉTROLOGIE
Ancien responsable du service métrologie du CTDEC
(Centre technique de l’industrie du décolletage)
S
1.1 Estimation des paramètres ......................................................................... — 2
1.2 Règles et procédures de vérification.......................................................... — 2
1.3 Comparaison des valeurs mesurées des paramètres aux limites
de tolérance.................................................................................................. — 3
1.4 Expression du résultat................................................................................. — 4
2. Équipements de mesure d’états de surface ..................................... — 5
2.1 Appareils à palpeur ..................................................................................... — 5
2.2 Évaluation par comparaison viso-tactile ................................................... — 7
3. Raccordement des résultats de mesure d’états de surface......... — 8
3.1 Étalons .......................................................................................................... — 8
3.2 Étalonnage de l’équipement....................................................................... — 8
4. Topographie ............................................................................................... — 11
4.1 Introduction.................................................................................................. — 11
4.2 Paramètres de surface................................................................................. — 12
4.3 Méthodes de mesure................................................................................... — 13
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©Techniques de l’Ingénieur R 1 231 − 1
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S
1. Mesures des états Tableau 1 – Estimation du paramètre
de surface Paramètre
Calcul Calcul
intermédiaire du paramètre
1.1 Estimation des paramètres Moyenne
Calcul du paramètre,
arithmétique des
L’élément à mesurer présente : Paramètre défini avec les données de estimateurs du
par la longueur mesurage obtenues
— des zones homogènes : les valeurs déterminées sur la surface paramètre obtenus
de base sur chaque longueur
entière doivent être utilisées pour la comparaison avec les de base sur toutes les
exigences ; longueurs de base
— des zones non homogènes : les valeurs des paramètres déter- Calcul du paramètre,
minées sur chacune de ces zones doivent être utilisées séparément Paramètre défini avec les données de
pour la comparaison avec les exigences. par la longueur mesurage obtenues
d’évaluation sur la longueur
Lorsque les exigences sont spécifiés par la limite supérieure du d’évaluation
paramètre, il faut utiliser la ou les zones de la surface qui semblent
présenter la valeur maximale du paramètre.
Si la direction n’est pas spécifiée, la pièce doit être positionnée
de sorte que la direction de la section corresponde aux valeurs
maximales des paramètres de hauteurs de rugosité de surface. Tableau 2 – Valeurs par défaut de la longueur d’évaluation
Les paramètres sont estimés sur une longueur d’évaluation. Ils Longueur d’évaluation
sont définis (tableau 1) : Paramètres
par défaut
— soit sur une longueur de base ;
— soit sur la longueur d’évaluation. Il est donc nécessaire pour Paramètres définis par rapport à la ligne moyenne
effectuer une mesure de connaître la longueur d’évaluation. Elle
peut être imposée : Profil de rugosité R longueur
d’évaluation = 5 × longueur de base
— par la spécification (longueur d’évaluation ou longueur de
base) ; Profil d’ondulation W aucune
— par la longueur de l’élément à mesurer ; Profil primaire P longueur totale de l’élément
— ou par défaut.
Les valeurs par défaut, en fonction des familles de paramètres, Paramètres définis par rapport aux motifs
sont précisées dans le tableau 2. (0) Profil de rugosité R 16 mm
Profil d’ondulation W 16 mm
1.2 Règles et procédures de vérification Paramètres définis par rapport à la courbe de portance
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R 1 231 − 2 ©Techniques de l’Ingénieur
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(0)
Tableau 4 – Conditions de mesure recommandées pour les paramètres liés aux motifs
Rayon maximal
A B Longueur d’exploration Longueur d’évaluation rs
de la pointe du palpeur
(mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (µm)
0,02 0,1 0,64 0,64 0,002 5 2 ± 0,5
0,1 0,5 3,2 3,2 0,002 5 2 ± 0,5
0,5 2,5 16 16 0,008 5±1
2,5 12,5 80 80 0,025 10 ± 2
Sauf spécifications particulières, les valeurs par défauts sont : A = 0,5 mm et B = 2,5 mm (en gras).
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effectuer la mesure.
maximum 16 % de toutes les valeurs mesurées du paramètre
Dans notre cas, le nombre de longueur de base est
considéré obtenues sur une longueur d’évaluation sont dépassées
3 (3 × 0,8 = 2,4 mm). La longueur de palpage sera égale à 3,2 mm
par la valeur spécifiée.
(2,4 mm + 0,8 mm), 1 longueur de base étant nécessaire pour le
16 % correspond à une valeur mesurée sur 6, hors de la limite fonctionnement correct de l’appareil.
spécifiée, ou 2 valeurs sur 12, etc. La solution la plus utilisée dans l’industrie est le choix d’une longueur
de base plus petite (0,25 mm par exemple), qui réduit ainsi la longueur
1.3.2 Règle de la valeur maximale de palpage à 1,5 mm. Ce choix n’est pas conseillé, une longueur
d’onde de coupure trop petite risque de réduire l’amplitude du signal
Lorsque les exigences sont spécifiées par la valeur maximale du caractérisant l’amplitude des stries de rugosité de façon importante,
paramètre, aucune des valeurs mesurées du paramètre de rugosité réduisant ainsi la valeur du paramètre spécifié.
sur l’ensemble de la surface à contrôler ne doit dépasser la valeur • Recalculer la limite en appliquant la formule suivante :
spécifiée.
Pour désigner la valeur maximale admissible du paramètre, le 3
Ra = ------ × 1,6 = 1,24 µm
suffixe « max. » doit être ajouté au symbole du paramètre. 5
Exemple : Rzmax 10. avec 1,6 la valeur du paramètre spécifié sur le plan (1,6 µm),
1,24 µm la valeur recalculée en fonction des conditions de
palpage utilisées.
1.3.3 Règles applicables pour chaque famille
de paramètres
La règle à appliquer par défaut est la règle des 16 %. L’appli-
1.4 Expression du résultat
cation de ces règles pour les différentes familles de paramètres est La mesure est un résultat de mesure et une incertitude de mesure.
précisée dans le tableau 6. Le compte-rendu de la mesure devrait indiquer au minimum :
— le type d’instrument utilisé ;
1.3.4 Évaluation du paramètre — le type de palpeur et la valeur du rayon ;
Les paramètres d’état de surface ne servent pas à la description — le type de filtre ;
des défauts de surface. Les défauts de surface tels que rayures et — la longueur de base ;
pores ne doivent pas être pris en considération lors de la véri- — la longueur d’évaluation ou le nombre de longueur de base ;
fication de l’état de surface. — l’incertitude de mesure.
Pour décider si une surface est conforme ou non à la spécification, Dans le domaine de l’état de surface l’incertitude est exprimée
une série de valeurs du paramètre d’état de surface doit être utilisée, en pour-cent. Elle est évaluée à partir des composantes suivantes :
chacune déterminée à partir d’une longueur d’évaluation. — écart-type de répétabilité, obtenu sur une série de mesures ;
La fiabilité de la décision de conformité et la précision de la valeur — incertitude-type sur la valeur des étalons de référence, cal-
moyenne obtenue dépendent du nombre de longueurs de base, à culée à partir de l’incertitude donnée sur le certificat d’étalonnage ;
l’intérieur de la longueur d’évaluation sur lesquelles la valeur du — erreur de justesse, écart entre la valeur de l’étalon et la
paramètre d’état de surface est obtenue et aussi du nombre de moyenne d’une série de mesures de l’étalon sur l’appareil.
longueurs d’évaluation, c’est-à-dire du nombre de mesurages le Des exemples d’incertitude de mesure sont donnés dans le
long de la surface. tableau 7. (0)
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S Nous analyserons dans cet article diverses méthodes qui permettent de carac-
tériser les surfaces par leurs propriétés géométriques macroscopiques (forme :
rectitude, planéité ou circularité), et microscopiques (rugosité). Nous décrirons
quelques instruments permettant d'accéder à ces propriétés et nous en citerons
d'autres comme les microscopes en champ proche ou les microscopes à force
atomique.
Nota : nous ne parlerons pas de toute une catégorie d'analyses physico-chimiques des surfaces que l'on trouvera décrites
en particulier dans le volume « Analyse et Caractérisation » :
— Microscopie optique ;
— Microscopies électroniques ;
— Microscopie ionique à effet de champ ;
— Analyse par émission ionique secondaire (SIMS) ;
— Spectroscopie des électrons Auger ;
— Spectroscopie de photo électrons : XPS ou ESCA et UPS.
On trouvera ailleurs une description plus complète des microscopes à effet tunnel (Techniques de l'Ingénieur, [P 895]).
1. États de surface (en anglais « waviness ») qui rassemble les défauts dont les
périodes spatiales sont comprises entre quelques centaines de
et écarts de forme micromètres et quelques millimètres.
Rugosité et ondulation traduisent ce que l’on appelle l’état de
surface.
■ Pour caractériser la géométrie d’une surface, on s’intéres- ■ Ces notions sont illustrées sur les enregistrements de la
sera aux variations de la cote z (x, y ) localement normale à la sur- figure 1. Sur la figure 1a on trouve le profil de surface enregistré par
face moyenne en fonction des paramètres x et y de position sur la palpeur mécanique suivant une ligne droite. On y décèle bien des
surface, et ce, à différentes échelles. défauts de natures diverses, mais il n’est pas possible d’y définir
● À l’échelle de la globalité de la pièce, on s’intéresse aux écarts quantitativement et séparément rugosité, ondulation et écarts de
de la surface moyenne par rapport à une surface idéale de forme forme. On sent bien intuitivement que la rugosité se manifeste loca-
simple : plan, sphère, cylindre ou cône par exemple. Dans cette lement à courte échelle, qu’une tendance à des courbures se des-
étude des écarts de forme, on fera abstraction de la rugosité en défi- sine sur l’ensemble de la pièce, et que des courbures locales
nissant une surface moyenne locale. apparaissent indépendamment.
À une échelle microscopique (quelques micromètres ou quelques ● Les écarts de forme par rapport à une droite sont donnés par
dizaines de micromètres en x et y ), il s’agira de ce que l’on appelle l’enregistrement de la figure 1b. On y a supprimé toutes les fré-
la rugosité, que l’on n’étudiera généralement pas sur toute la quences spatiales supérieures à 0,5 mm–1, c’est-à-dire toutes les
surface, mais sur quelques échantillons judicieusement distribués. périodes spatiales inférieures à 2 mm.
Cela pourra être un élément de surface dont on donnera une image ● L’enregistrement de la figure 1d est au contraire celui d’où l’on
à deux dimensions ou une ligne analysée suivant une dimension. a éliminé toutes les variations dont la fréquence spatiale est infé-
On voit là une difficulté fondamentale dans l’étude des périodes rieure à 3 mm–1, c’est-à-dire toutes les périodes spatiales plus gran-
des défauts pris en compte. Les écarts à une surface simple idéale des que 333 µm. Il met en évidence la rugosité de la surface.
sont variables suivant que l’on prend ou non en compte des défauts ● L’ondulation est la courbe donnée par la figure 1c du profil de
de période spatiale particulière. On appellera écarts de forme les surface d’où sont éliminés par un filtre passe-bande entre 0,5 et
écarts de la surface réelle localement lissée, par rapport à la surface 2 mm–1 les écarts de forme et la rugosité.
idéale. On appellera rugosité les écarts par rapport à une surface Ces périodes et ces fréquences spatiales ont été choisies ici arbi-
lisse mais qui suit les écarts de forme de la surface réelle. Et entre trairement. Les valeurs limites des fréquences spatiales sont
les défauts de rugosité qui ne prennent en compte que les défauts susceptibles de changer en fonction des applications, mais le prin-
de courtes périodes spatiales, c’est-à-dire de grandes fréquences cipe de ces filtrages est fondamental pour comprendre et caracté-
spatiales, et les écarts de forme qui ne prennent en compte que les riser un profil de surface. Nous faisons dans le paragraphe suivant
défauts de grandes périodes spatiales, c’est-à-dire de petites quelques rappels sur ces notions, compliquées ici par le fait que
fréquences spatiales, on distingue ce que l’on appelle l’ondulation nous sommes dans un monde à deux dimensions.
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z (nm)
20
10
–10
–20
–30
0 5 10 15 20
x (mm)
a profil de surface
z (nm) S
0
–10
0 5 10 15 20
x (mm)
b écarts de forme
Figure 2 – Deux fréquences spatiales bidimensionnelles
de même période et de directions différentes. Toute fonction
z (nm) des paramètres x et y peut se décomposer en une superposition
de telles ondes qui est son spectre à deux dimensions
10
–10
0 5 10 15 20
représentation d’une fonction à deux dimensions par son spectre
x (mm) est moins intuitive que celle d’un signal temporel, mais le forma-
lisme mathématique de la transformation de Fourier est tout à fait
c ondulation comparable.
Les notions de fonction d’autocorrélation et de densité spectrale
de puissance, bien connues pour les signaux temporels à une
z (nm)
dimension, sont directement transposables à la caractérisation
10
géométrique d’une surface à deux dimensions. Une description
complète de la morphologie d’une surface passe donc par la densité
0 spectrale de puissance de ses écarts à la surface idéale, qui est
–10 donnée par la transformée de Fourier de sa fonction d’autocorréla-
tion. Nous verrons (§ 5.4) une méthode d’analyse des états de
0 5 10 15 20 surface par diffusion de la lumière qui, dans certaines conditions,
x (mm) donne directement la densité spectrale de puissance des rugosités
dans un domaine bien défini de fréquences spatiales.
d rugosité
Toute la difficulté dans l’évaluation des paramètres géométriques
d’une surface est de définir les domaines de fréquences spatiales
Figure 1 – Profil complet, écarts de forme, ondulation et rugosité attribués aux trois catégories de défauts que nous avons distin-
d’une surface enregistrés sur une ligne guées. Les exemples donnés sur la figure 1 sont obtenus par
filtrage numérique, c’est-à-dire que les fonctions de transfert sont
connues exactement (voir les valeurs données dans le paragraphe
précédent). Les signaux enregistrés dans la pratique sont traités par
des filtres analogiques, mécaniques ou électriques, dont les fonc-
tions de transfert ne sont pas bien connues, voire n’existent pas si le
2. Fréquences spatiales processus de lecture n’est pas linéaire. C’est, bien plus que l’étalon-
nage des capteurs utilisés pour mesurer les très petits écarts z (x,
à deux dimensions y ), la raison essentielle des désaccords dans les comparaisons sur
les états de surface et les écarts de forme.
Fonctions d’autocorrélation et transformations de Fourier à deux
dimensions sont tout à fait analogues à ce que l’on connaît à une
La notion de fréquences spatiales est très utile pour comprendre dimension. Lorsque la surface est isotrope, c’est-à-dire lorsque ses
la structure géométrique d’une surface. Cette notion est compliquée propriétés statistiques ne dépendent pas de la direction des
par le fait que nous sommes à deux dimensions, et deux fréquences fréquences spatiales, on peut ramener le problème à une dimension
de même période peuvent différer par leur direction (figure 2). La en analysant une ligne de la surface.
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3. Écarts de forme
Deux types de formes sont essentiellement contrôlés en optique Capteur submicrométrique
et en mécanique : les plans d’une part, les sphères et les cylindres
de révolution ou tampons et bagues d’autre part. Ces formes
donnent lieu à deux types de mesures : les mesures de rectitude et Échantillon
de planéité d’une part, les mesures de circularité d’autre part.
Les tampons et les bagues lisses utilisés comme références en
mécanique donnent lieu à des mesures de circularité autour de leur Table tournante sur coussin fluide
axe et à des mesures de rectitude le long de leurs génératrices.
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1. Instrumentation et modes de fonctionnement ............................... R 1 394 – 2
1.1 Microscope................................................................................................... — 2
1.2 Modes de fonctionnement.......................................................................... — 4
1.3 Analyse des modes de fonctionnement .................................................... — 6
2. Applications .............................................................................................. — 10
2.1 Propriétés locales ........................................................................................ — 10
2.2 Nanotechnologies........................................................................................ — 15
3. Conclusion ................................................................................................. — 17
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Dans une première partie, l’instrumentation est décrite et les différents modes
de fonctionnement (contact, résonnant, « tapping », frottement…) sont présen-
tés de façon générale. En insistant sur les potentialités de l’instrument, on expli-
cite les fondements des principales méthodes utilisées, sans être exhaustif. Dans
une seconde partie, des applications physiques dans divers domaines sont
présentées.
1. Instrumentation et modes environnements physiques tels que le vide, les fluides, les basses
températures et les champs magnétiques mais aussi aux applica-
de fonctionnement tions chimiques, optiques, biologiques et métrologiques.
Une illustration de ces différents modes, appliqués à la détection
S 1.1 Microscope
mécanique, physico-chimique, magnétique, etc., est représentée sur
la figure 3.
Un schéma typique des microscopes de force est présenté sur la 1.1.1 Cantilever et pointe
figure 1. Une pointe miniature, fixée à l’extrémité d’un cantilever,
est proche de la surface d’un échantillon placé sur une platine de Le cantilever et la pointe constituent une partie essentielle de
déplacement (balayage XYZ). Le déplacement relatif de la pointe l’instrument. En raison de la complexité de leur fabrication, les can-
par rapport à l’échantillon donne soit une cartographie de la gran- tilevers sont en général achetés auprès de sociétés commerciales,
deur mesurée, soit une surface d’« isograndeur », si une boucle bien que quelques équipes utilisent avec succès des fils de tungs-
d’asservissement ajuste la hauteur de l’échantillon pour maintenir tène recourbés et dont l’extrémité a subi une attaque chimique.
constante la grandeur mesurée.
Nota : le terme anglais cantilever désigne une pointe suspendue en porte à faux.
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A B
Reconnaissance
biomoléculaire
Biochimie Calorimètre
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Figure 3 – Modes de fonctionnement de l’AFM et applications
(d’après IBM)
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C, C ’
B Zéch
Adhérence
S
Figure 6 – Nanotube de carbone à l’extrémité d’une pointe
S’
plupart des fabricants. Elles sont plus ou moins faciles d’emploi sui- Aller Retour
vant les cas. Des difficultés peuvent apparaître pour des milieux
agressifs ou d’indice de réfraction élevé. Figure 7 – Courbe de force
1.2 Modes de fonctionnement L’adhésion se manifeste ici par une hystérésis sur la courbe de
force. Elle provient de nombreux facteurs : forces de Van der Waals,
bien sûr, mais aussi forces capillaires, électriques dans les liquides.
Elles sont alors affectées par le pH, la force ionique… La courbe de
Selon que la pointe est en contact avec la surface ou non, qu’elle force peut être considérée comme une mesure de l’adhérence. Il
travaille à la résonance du cantilever ou à fréquence nulle, ou bien s’agit de la manifestation de l’adhésion dans un cadre expérimental
que l’échantillon vibre ou non, on obtient des modes opératoires et donné. D’après ces remarques, on conçoit que l’AFM soit sensible
d’imagerie différents. aux propriétés physico-chimiques des surfaces.
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