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Micro-ondes
1. Lignes, guides et cavités
Cours et exercices
Micro-ondes
1. Lignes, guides et cavités
Cours et exercices
Micro-ondes
1. Lignes, guides et cavités
Cours et exercices
Paul François
9 Combes
Professeur d'université
Docteur ès sciences
Avant-propos
Les micro-ondes se sont beaucoup développées depuis les années 1940 et elles
ont actuellement des applications nombreuses et très importantes pour les télé
communications tant terrestres que spatiales, pour le radar et les systèmes de
radionavigation, pour l’observation et la télédétection de la Terre ainsi que pour
le chauffage industriel et domestique. Elles présentent aussi une grande utilité en
médecine où l’hyperthermie micro-onde est étudiée pour le traitement des
tumeurs cancéreuses, en radioastronomie où les grands radiotélescopes micro
ondes ont permis des progrès décisifs dans la connaissance de l’Univers, en
recherche physique aussi bien en spectroscopie que pour le traitement et la
caractérisation des matériaux. Par ailleurs, les très grandes puissances fournies
par des tubes micro-ondes comme les klystrons sont indispensables dans les
accélérateurs de particules, les dispositifs étudiés pour la fusion thermonucléaire
contrôlée ou même le projet très ambitieux de satellite de puissance solaire.
L’enseignement des micro-ondes a suscité beaucoup d’ouvrages en langue
anglaise mais relativement peu en langue française. Pourtant les chercheurs fran
çais se sont intéressés très sérieusement aux micro-ondes dès les années 1930 et,
après la coupure de la Seconde Guerre mondiale, un nouvel élan, surtout indus
triel, a été pris dans les années 1950.
Mais il aura fallu attendre les années 1970 pour que la recherche universitaire
micro-ondes devienne très active en France, comme en témoigne, depuis lors,
l’organisation régulière de Journées nationales de Micro-ondes présentant les
travaux de nombreux centres de recherches dynamiques. Cependant, cette acti
vité a donné lieu à des publications très spécialisées et à des ouvrages de syn
thèse d’un niveau trop élevé pour nos étudiants d’IUT, de licence et de maîtrise,
d’IUP et de formation continue ainsi que pour la plupart des élèves des Écoles
d’ingénieurs.
Afin que ce livre soit un outil d’étude et de travail complet, des énoncés d’exer
cices sont proposés à la fin de la plupart des chapitres, avec indication du para
graphe auquel se rapporte chaque exercice. En général, il s’agit d’exercices qui
doivent pouvoir être traités en quinze à trente minutes maximum pour un étu
diant qui a bien appris son cours. La solution complète de chacun des 82 exer
cices est donnée à la fin du livre. En faisant lui-même ces exercices, en étudiant
ensuite la solution proposée, le lecteur de ce livre dispose d’une réelle possibilité
d’approfondissement et d’assimilation du sujet étudié.
Je tiens à remercier très vivement les collègues qui m’ont fait l’amitié de vérifier
l’exactitude des solutions fournies, et simultanément, d’effectuer la relecture des
chapitres correspondants : Messieurs Michel Aubès et Gabriel Soum tout parti
culièrement ; Mesdames Isabelle Chênerie et Christine Galy ; Messieurs Jean-
Louis Amalric, Jacques David et Roger Kété.
Le second volume de cet ouvrage sur les micro-ondes devrait être publié en 1997 ;
il traitera, en trois parties, des sujets importants que sont :
• les circuits passifs réciproques et non réciproques,
• la propagation des ondes électromagnétiques en espace libre,
• les antennes,
et il inclura, de même, des exercices avec solutions complètes.
Comme il faut beaucoup de persévérance pour mener à bien une telle œuvre et
que les encouragements de ma famille ont été essentiels, je veux dire, en termi
nant, que je dédie cet ouvrage à la mémoire de mes chers parents, à mes filles
Marie-Christine et Florence et à Claude, ma femme.
1re partie
Lignes pour la transmission et les circuits 25
2e partie
Guides d'ondes et cavités 175
Les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques dont la fréquence est com
prise entre 300 MHz et 300 GHz (MHz = Mégahertz = 106 Hz et GHz = Giga-
hertz = 109 Hz).
La fréquence/d’une onde est reliée à sa longueur d’onde X0 dans l’air ou le vide
par X0 = c /fo ù c = 3 • 108 m/s. C’est la vitesse (ou célérité) des ondes électro
magnétiques dans l’air ou le vide.
• À 300 MHz, la longueur d’onde est X0 = 1 m,
• à 300 GHz, la longueur d’onde est X0 = 1 mm.
Les micro-ondes sont donc situées plutôt dans la moitié inférieure, si l’on rai
sonne en fréquences, du spectre des ondes électromagnétiques tandis que les
ondes visibles de l’optique sont situées plutôt dans la moitié supérieure.
Une vingtaine d’années plus tard, en 1888, Heinrich Hertz fut le premier à pro
duire expérimentalement et à détecter des ondes électromagnétiques à une fré
quence de l’ordre de 1 GHz. C’est pourquoi, on appelle souvent ondes hert
ziennes, les ondes décimétriques. Lord Rayleigh, pour sa part, démontra théori
quement en 1897, la possibilité de faire propager des ondes dans des tuyaux
métalliques creux à section rectangulaire ou circulaire, que l’on appelle guides
d’ondes.
À la suite des travaux de Hertz, la radioélectricité connut un développement très
important. Les expériences de Marconi, dans les années 1890, montrèrent qu’il
était possible d’établir une liaison entre deux points de la Terre par propagation
d’ondes radioélectriques en espace libre. Kennelly et Heaviside, au début du
xxe siècle, découvrirent les propriétés réfléchissantes, vis-à-vis d’ondes décamé-
triques, de certaines couches de l’ionosphère vers 100 km de hauteur. Les radio
ou télécommunications modernes (la TSF, « télégraphie sans fil », comme l’on
disait alors) étaient nées [1 ].
Les ondes radioélectriques nécessaires pour ces liaisons de télécommunications
étaient produites par des tubes électroniques inventés en 1907 par Lee de Forest.
Pendant 50 ans, jusqu’à l’avènement des transistors et des dispositifs à l’état
solide, ces tubes - triodes et tétrodes - furent universellement utilisés.
Médecine
L’hyperthermie micro-ondes est étudiée pour le traitement de tumeurs can
céreuses. Le problème étant de n'irradier à une température précise, que la
zone occupée par la tumeur. Inversement, une exposition prolongée (plu
sieurs heures) aux micro-ondes peut cire dangereuse, de même d’ailleurs qu’à
n’importe quel type de rayonnement électromagnétique (celui du soleil, par
exemple). Le seuil à ne pas dépasser est de 1 m W /cnr soit 10 W /nr.
Radioastronomie [4]
On a découvert que le rayonnement des étoiles et des galaxies est très riche
dans le domaine des micro-ondes et que l’on peut en retirer des informa-
tions complémentaires de celles recueillies dans ie domaine du visible.
C ’est ainsi qu’on été mis au point des radiotélescopes munis d’une grande
antenne parabolique, de 100 m de diamètre ou plus (vol. 2, chap. 13 « Les
antennes à réflecteurs »), et d ’amplificateurs à très faible bruit (Masers),
refroidis si nécessaire, à la température de l’hélium liquide (4 K). La radio
astronomie a permis de faire de grands progrès dans la connaissance de
l’univers, notamment par l’observation à plusieurs centaines de millions,
voire à plusieurs milliards d’années-lumière, de galaxies ou de sources nou
velles telles que les pulsars et les quasars.
Électronique
On sait maintenant réaliser des circuits et des dispositifs très performants
qui accomplissent en micro-ondes les grandes fonctions de l’électronique
classique : oscillation, am plification, mélange et m ultiplication de fré
quence [5], Cela a été possible grâce à la conception et à l’élaboration de
composants actifs tels que diodes et transistors spécifiques, et de compo
sants passifs appropriés (vol. 1, chap. 10 et vol. 2, chap. 1). La miniaturisa
tion de ces circuits, grâce à l’utilisation d’une technologie d ’intégration
hybride ou monolithique, les rend particulièrement aptes à être utilisés dans
les techniques spatiales.
■O- Radionavigation
Outre le radar [7], plusieurs systèmes [8] permettent d’assurer le repérage
et le guidage des avions : le V.O.R. ( VHF Omnidirectionnal Range) pour
indiquer la direction, le D.M.E. (Distance Measurement Ecjuipment) et le
T.A.C.A.N. (militaire) pour indiquer la distance ainsi que l’I.L.S. (Instru
ment Landing System) et bientôt le M.L.S. (Microwave Landing System)
pour l’atterrissage automatique.
Accélérateurs de particules
Ce sont des klystfons (tubes spécifiquement micro-ondes) de très fortes
puissances (100 kW en régime permanent) qui fournissent aux particules
l’énergie nécessaire
o
pour les accélérer à des vitesses relativistes (vitesses
proches de 3 - 10 m/s). De même, dans les dispositifs étudiés pour la fusion
thermonucléaire contrôlée, on compte sur des superklystrons pour produire,
dans un espace confiné, la température de plusieurs dizaines de millions de
degrés, qui est nécessaire pour produire la fusion des atomes d’hydrogène.
Recherche physique
Les micro-ondes sont très utilisées aussi bien en speclroscopie que pour le
traitement (par polymérisation) et la caractérisation (mesure de la permitti
vité diélectrique) des matériaux, notamment les matériaux composites. Des
mesures à l’aide de guides d’ondes (chap. 12 et 13) ou cavités résonnantes
(chap. 15) sont particulièrement performantes.
Citons, enfin, le projet très ambitieux de Satellite de puissance solaire
(S.P.S., Solar Power Satellite) [9] qui a pour but de placer en orbite une
gigantesque station spatiale (20 000 tonnes) transformant l’énergie solaire
en micro-ondes et la rayonnant vers la Terre grâce à un faisceau produit par
une antenne de plus d’un kilomètre de diamètre.
1.3 L e s l ig n e s p o u r l a t r a n s m is s io n
ET LES CIRCUITS
b) La ligne coaxiale
Les lignes coaxiales présentent des bandes passantes importantes, ce qui permet
d’acheminer simultanément plusieurs centaines de communications télépho
niques préalablement échelonnées en fréquences, grâce au procédé de multi
plexage.
Figure 3.
a. Ligne microbande,
b. Ligne à fente,
c. Ligne coplanaire.
Ces lignes qui peuvent être fabriquées en mettant en œuvre la technique très pré
cise et bon marché des circuits imprimés, se prêtent particulièrement bien à la
réalisation et à la miniaturisation des circuits actifs micro-onde* pour les faibles
puissances.
Figure 4.
Guides d’ondes
métalliques à section
rectangulaire et
circulaire.
Leur construction est relativement facile et ils offrent aux ondes qu’ils transmet
tent un blindage total.
Figure 7.
Câble interurbain à
4 paires coaxiales,
12 quartes en étoile
et une paire centrale,
d’après [10, p. 12].
Figure 8,
Câble à 28 paires
coaxiales réparties
en 7 torons
de 4 paires chacun,
d’après [11, p. 139].
Les fibres optiques sont de plus en plus utilisées pour les télécommunications.
Parmi les diverses techniques utilisées pour l’élaboration de câbles réunissant
plusieurs dizaines de fibres, nous décrirons la technique dite « à jonc cylindrique
rainuré ».
Prenons l’exemple d’un câble à 70 fibres (fig. 9). Ce câble rassemble 7 joncs en
plastique (fig. 9b) qui servent de support. Chaque jonc (fig. 9a) supporte
10 fibres qui sont déposées dans des rainures gravées à la surface du jonc.
L’ensemble des joncs est protégé par une enveloppe en aluminium et une
gaine plastique de 22 mm de diamètre. Le raccordement de deux tronçons de
câble pose de délicats problèmes de connectique qui sont aujourd’hui bien
résolus.
Figure 9.
Câble à fibres
optiques,
a. Câble à 10 fibres,
b. Câble à 70 fibres,
d’après /I2, p. I 024].
Depuis 1986, les câbles sous-marins posés utilisent la technologie fibre optique
monomode, en modulation numérique, qui offre une qualité de transmission
et un nombre de voies bien supérieurs à ceux des câbles coaxiaux. En 1988 a
été posé le câble TAT 8 constitué de deux paires de fibres par liaison, avec des
répéteurs espacés de 60 km (affaiblissement de 0,35 dB/km). Chaque paire de
fibres permet un débit numérique de 280 Mbit/s, correspondant à la transmission
de 23 000 com m unications téléphoniques (ou l’équivalent, en transm ission
de données et en canaux de télévision). Le TAT 9, posé en 1991, offre un débit
de 560 Mbit/s par paire de fibres avec des répéteurs espacés de 120 km (affai
blissement de 0,22 dB/km). La durée de vie prévue de ces systèmes est de
25 ans.
Les nouveaux systèmes TAT 12 (1995) et TAT 13 (1996) utiliseront deux câbles
comportant chacun deux paires de fibres optiques dopées à l ’erbium et des
amplificateurs optiques distants de 45 km. Chaque paire de fibres pourra trans
mettre un débit de 2,5 Gbit/s. Les performances auront donc été multipliées par
un facteur de 10 en 10 ans, ce qui est remarquable.
La mise en place de ces câbles pose de délicats problèmes. D ’une part, ils sont
soumis à des tractions très importantes lors de la pose, d’où la mise au point de
structures spécifiques (câble à minitube en acier avec armature double - fig. 10).
D ’autre part, afin de les protéger des chaluts traînés par les bateaux de pêche
jusqu’à de très grandes profondeurs (plus de 1 000 m), ils sont enfouis au fond
d’une tranchée par une charrue sous-marine télécommandée depuis le navire
câblier.
structure à fibres avec conducteur
composite (diamètre extérieur : 8 mm)
gaine isolante
(diamètre extérieur : 14 mm)
Figure 10.
a. Coupe transversale
gel thixotropique
d’un câble à minitube
en acier avec armure fibres optiques
double,
b. Partie centrale
(sans armure double) tube d’acier
du câble, (épaisseur : 0,2 mm
d’après [13, p. 8). diamètre extérieur : 2,3 mm)
câbles toronnés
conducteur composite
(diamètre extérieur : 8 mm)
U gaine isolante
(diamètre extérieur : 14 mm)
b)
1 -4 L es s y s t è m e s t e r r e s t r e s
DE TRANSMISSION EN ESPACE LIBRE
Puisque le faisceau hertzien utilise la propagation des ondes, une liaison doit
comporter dans chaque sens de transmission (fig. 11):
• un émetteur E et un récepteur R,
• un modulateur M et un démodulateur D,
• des antennes.
S S Figure II.
Schéma structurel
d’une liaison
S S hertzienne.
Les antennes sont des dispositifs de couplage entre des lignes de transmission
reliées à l’émetteur ou au récepteur et l’espace libre où se propage l’onde élec
tromagnétique.
En revanche, si la distance entre les deux points est trop grande, la liaison doit
être établie en plusieurs bonds en utilisant des stations relais (fig. 12) qui ampli
fient les ondes reçues avant de les réémettre.
Figure 13.
Liaison hertzienne
avec un relais passif.
b) Modulations utilisées
C ’est la raison pour laquelle la très grande majorité des faisceaux hertziens ana
logiques utilise la modulation angulaire. Ils sont employés pour transmettre :
• des multiplex analogiques de téléphonie dont la capacité peut aller jusqu’à
2 700 voies téléphoniques,
• du télex ou des transmissions de données à moyenne et grande vitesse,
• les signaux vidéo de la télévision.
Il existe, par exemple, des réseaux à 7 fréquences (fig. 14). Cet ensemble de
fréquences peut être réutilisé en dehors de la région couverte par le réseau multi
cellulaire. Évidemment, la puissance de chaque émetteur doit rester moyenne
(< 10 watts) pour que sa portée ne déborde pas des limites du réseau, tout en res
tant suffisamment efficace à l’intérieur de la cellule desservie.
Figure 14.
Exemple
de réutilisation
des fréquences
d’un réseau
multicellulaire
à 7 fréquences.
a) Les télécommunications
Les satellites qui assurent ce genre de liaisons sont principalement les satellites
géostationnaires Intelsat au niveau international, Eutelsat au niveau européen
ainsi que des satellites nationaux comme, par exemple, Telecom en France. Le
tableau de la page suivante donne les principales caractéristiques de ces satel
lites.
b) La radiodiffusion
c) La radiolocalisation et la radionavigation
Actuellement, la sonde spatiale Galilée fait route vers Jupiter qu’elle devrait
atteindre en décembre 1995. En 1997 sera lancée la sonde spatiale Cassini qui
devrait atteindre Saturne et son satellite Titan en 2004.
e) L'observation de la Terre
a) Liaisons de télécommunications
Le satellite doit permettre la liaison simultanée entre plusieurs couples de sta
tions à la surface de la Terre (fig. 15). Le répéteur du satellite assure l’amplifica
tion et la régénération des signaux.
Figura 15.
Organisation
d’une liaison de
télécommunications
par satellite.
La capacité d’un répéteur (1 000 voies téléphoniques pour une largeur de bande
de 36 MHz sur Intelsat ou Eutelsat) permet d’écouler le trafic entre plusieurs
couples de stations, à condition d’utiliser une technique d’accès multiple pour
répartir :
• en fréquence, des liaisons se faisant sim ultaném ent (A ccès M ultiple par
Répartition en Fréquence, AMRF ; en anglais : Frequency Division Multiple
Access, FDMA) ;
• dans le temps, des liaisons se faisant dans la même bande de fréquences (Accès
Multiple par Répartition dans le Temps, AMRT ; en anglais : Time Division
Multiple Access, TDMA).
Les antennes utilisées sont des réflecteurs (vol. 2, chap. 13 « Les antennes à
réflecteur ») alimentés par un réseau de sources primaires. Leur rayonnement
qui est à faisceaux multiples ou à faisceau conformé, permet de s’adapter au
mieux au type de couverture qui doit être assuré.
répéteur
Figure 16.
Organisation
d’une liaison
de radiodiffusion
par satellite.
Des bandes de fréquences ont été attribuées aux divers systèmes de radiodiffu
sion. Chaque bande de fréquence est partagée en un certain nombre de canaux,
chaque canal étant réservé à un programme de TV ou de radio FM. Par exemple,
la bande 11,7-12,5 GHz a été partagée en 20 canaux émis en polarisation circu
laire gauche et 20 autres en polarisation circulaire droite. Les fréquences cen
trales de deux canaux émis dans la même polarisation sont séparées de 40 MHz
environ et celles de deux canaux émis en polarisations orthogonales sont sépa
rées de 20 MHz environ. En Europe, chacun des 8 pays utilisateurs de cette
bande s’est vu allouer 5 canaux.
Le satellite d’un pays utilisateur (tel que TDF1 pour la France ou TVSAT pour
l’Allemagne) va donc émettre ces 5 canaux sur sa zone de couverture. Ce satel
lite a 5 répéteurs qui amplifient chacun 1 canal. Un multiplexeur d ’émission
permet de rassembler ces canaux, sans les mélanger, pour les envoyer vers l’an
tenne d’émission.
1.6 A t t r ib u t io n d e s b a n d e s
DE FRÉQUENCES MICRO-ONDES
Les micro-ondes sont surtout utilisées pour les télécommunications par fais
ceaux hertziens et par satellites artificiels ainsi que pour l’aviation civile.
• Les p rin cip ales bandes u tilisées po u r les faisceau x h ertzien s sont les
suivantes : 3,8 à 4,2 GHz ; 4,4 à 4,99 GHz (armées) ; 5,4 à 7,1 GHz ; 7,4 à
7,9 GHz (armées) ; 8,2 à 8,5 GHz ; 10,7 à 11,7 GHz ; 12,7 à 13,2 GHz ; 14,4 à
15,35 GHz ; 17,7 à 19,7 GHz.
• Les principales bandes utilisées pour l’aviation civile sont : 4,2 à 4,4 GHz
(systèmes d’altimétrie); 5 à 5,1 GHz (MLS, microwave landing System) ; 5,35 à
5,47 GHz (radars de bord).
• Les principales bandes utilisées pour les liaisons par satellite (Région I) sont
les suivantes :
- de 3,4 à 4,2 et de 5,725 à 7,075 GHz pour les télécommunications civiles,
- de 7,25 à 7,75 et de 7,9 à 8,4 GHz pour les télécommunications militaires,
- de 10,7 à 11,7 GHz pour les télécommunications civiles et la radiodiffusion,
- de 11,7 à 12,7 GHz et de 14 à 14,8 GHz pour la radiodiffusion,
- de 17,3 à 19,7 GHz pour les télécommunications civiles.
Comme on le remarque, certaines de ces bandes sont utilisées en partage avec
les faisceaux hertziens, selon des conventions d’exploitation très précises.
LIGNES POUR
LA TRANSMISSION
ET LES CIRCUITS
Chapitre 2
Propagation
sur une lig n e
en h au te fré q u e n c e
2 .H M o d é l is a t io n d e l a l ig n e
2.1.1 Le modèle
Figure 1.
Ligne de longueur €.
G, générateur ;
Z R, impédance de
charge.
O X
Il faut d’ailleurs noter que les lignes T.E.M. pourraient aussi être considérées et
étudiées comme des guides d’ondes électromagnétiques, les champs se propa
geant dans le diélectrique où les conducteurs sont plongés. Ce fut le point de vue
des premiers théoriciens de la radio-électricité (Hertz et Poincaré notamment).
Malheureusement, l’exposé de cette méthode est assez ardu et peu explicite
tandis que l’utilisation des concepts tension et courant permet, tout en restant
correct, de donner un exposé simple et significatif.
2 .2 É q u a t io n d e p r o p a g a t io n
3v di
Soit : — Ri i —L i — ( 1)
dx 1' 1 dt
d2i d2i di
L x C, - ^ - ( R x C x + L, G,) — - / ? , G, / = 0 (4)
dx2 ~ dt2 dt
Dans le cas où le régime est sinusoïdal, (1), (2), (3) et (4) deviennent :
av
— —-(/?! + j L x co)Z (5)
ar
a/
T- = —(G, + j Gi co) V (6)
dx
a 2v
= (/?, + jL , co) (Gj + j Cj Cü) V (7)
dx
a 2/
~ — = {Rx + jL , co)(G| + j Cj co)/ (8)
dx
C’est une quantité complexe que l’on appelle la constante de propagation et dont
nous ferons l’étude plus loin. (7) et (8) s’écrivent donc :
d2V 2 d2I 2
~ ^-= y 2 V (10a) — y = y2 1 (10b)
a*2 àr2
Ce sont les équations de propagation de la tension et du courant le long de la
ligne.
(10a) et (10b) admettent des solutions de la forme :
V(x) = V i c 1x + V r eyx (H a)
Vj, [j7 Vr, Lr sont des constantes d’intégration. Il est évident d’après (5) ou (6)
qu’elles sont liées deux à deux puisque l’on a en effet :
Y.i _ + '}L\ Cû
-/ \ J Gj + j Cj CO
2 -3 Étude d e s s o l u t i o n s d e l ' é q u a t io n
DE PROPAGATION
V et / ayant la même forme, il suffit de faire cette étude uniquement pour V, par
exemple.
(17)
(18)
Enfin, cette onde se déplace vers les ,v croissants avec la vitesse constante
v = co. (3, appelée « vitesse de phase ». Il suffit en effet pour trouver la vitesse
de l’onde, d’écrire que co/ + <p - pj. = cte.
De telles ondes sont appelées des ondes progressives amorties. Leur superposi
tion donne naissance à un phénomène d’ondes semi-stationnaires, qui est le
régime général de fonctionnement d’une ligne. Nous l’étudierons en détail dans
le prochain chapitre pour le cas d’une ligne sans perle et dans le chapitre VI
pour le cas d’une ligne avec pertes.
->ot = 0, p = m v'L , C, et vp =
Les ondes se propagent sans affaiblissement et l’on peut montrer que leur vitesse
de propagation v est égale à la vitesse de propagation des ondes électromagné
tiques dans le diéleelrique dont est constituée la ligne.
2 .4 E x p r e s s io n s d e l a t e n s io n ,
DU COURANT ET DE L'iMPÉDANŒ
Le quantités connues son! V0, / (), y et Zc. Nous voulons calculer V(.v) et / ( a ) en
fonction de ces quantités dans le cas où la ligne est terminée sur une charge
quelconque. D’après ( 11a) et ( 11b) :
Y0 = Y,- + Yr = Z, ( / , - / , )
Y ,- Y r
lü = li + lr= —7 —
'-c
f 'o Y0
( 22 )
2 + 2 Z,.
lu Jit)
1 = (23)
2 _ 2 Z,
Dans le cas des lignes sans perte, les relations (24), (25) et (26) s’écrivent
Y( v) = Yy cos p.v - j Zt. Z0 sin Pa
/(a) = /o cos (il - j si n pA (28)
A
Z(A) = Z (. Z - J Z ‘ 1^ (29)
Zt--jZ o lg |iv
2. 5. C a s p a r t ic u lie r : lig n e t e r m in é e
par ZR = Zc - O n d e s p r o g r e s s iv e s
Si Z.R = Zc, il vient d’après (30) : Z() = Z(..
11 apparaît donc que l’impédance d ’entrée de la ligne est Z(.. Tout se passe
comme si le générateur était directement fermé sur Z(.. D’après (26) nous voyons
que dans ces conditions :
Z (a ) = Z(. (32)
En tout point de la ligne, l’impédance est donc l’impédance caractéristique.
Comme :
z0+ z( Zo , zn)
Y/ = *0 -, Li- 0 1+z
Z(, ~ ZC I- r.= !.n(, Z»\
—r - 0 9 2 —
il en résulte que :
Y, = Y0 ; Y r = 0 et Z,. = / 0 et / , = 0 (33)
d’où: YC*) = Y0 e _Y'v (34)
et: /( a) = Z(, e _Yl (35)
Lorsqu’une ligne est terminée sur son impédance caractéristique, il n’y a pas
d’onde réfléchie. Le régime qui s’établit sur cette ligne est appelé régime
d’ondes progressives.
■ Passons aux valeurs instantanées complexes :
v{x, t) = V0 e “ °-ve J(“ ' - P-v) (36)
Nous retrouvons dans ces expressions les caractéristiques d’une onde progres
sive, déjà signalées au paragraphe 2.3.2 « Caractéristiques de ces ondes » :
• l’amplitude décroît exponentiellement lorsque x augmente ;
• la phase se déplace avec une vitesse « de phase » G), p.
Notons en outre que r et / sont en phase dans le temps et dans l’espace : donc
toute la puissance transportée par une onde progressive l’est sous forme de puis
sance active. Ce régime d’ondes progressives est le régime de fonctionnement
d’une ligne le plus favorable pour le transport de l’énergie.
(38)
Kr=
Figure 4.
Décroissance
exponentielle de la
tension, le long d’une
ligne à pertes.
(39)
a NiVm x2 ~ Xl V2
ch y(€ —Jt)
(42)
ly e
^ ^ Ü \y (€ -x )
(43)
0 th-yf
Z0 = Zc lh y t (44)
m = i 0— (46)
cos p€
_ ^ tg p ( € - x )
Z(x) = Zn ------------- (47)
0 tg p€
Z0 = j Z £.tg P€ (48)
2.6.2 Ligne en circuit ouvert (ZR = oo)
Cela signifie que pour x —€, Z = °° et / = 0. Ecrivons donc que pour x — t,
/(€) = 0. D’après (25) :
v0
0 = 70 ch y t - sh yf (49)
z c
D’où :
ch y (€ - x)
(50)
(51)
thyC
Z(x) = Z()------- ----- (52)
0 th y (€ - JC)
z - ^
thye (53)
sin P>{€ - x )
/(x) = / 0 ---- ------ — (55)
"° sin 3€
tg Pf
Z (X ) = Z n ------------- (56)
° tg p (€ -jr)
Zc
Z0 = (57)
jtg p €
2 .7 C a s p a r t ic u l ie r : lig n e q u a r t d ' o n d e
- LIGNE DEMI-ONDE
Nous avons vu que dans le cas où une ligne sans pertes est fermée sur une impé
dance terminale impédance d’entrée est :
Z r +Î Z c tg p i
0 c Y,c + j tg P>€
• Si Pf = (2n + 1) n/2 c’est-à-dire si E - (2/i + 1) A/4 :
a ..? - (59)
• Si Pf = un c’est-à-dire si € - nn/2 :
ZÜ= ZR ■Une ligne n'est X/ a
(60)
ou A/2 que pour une
Une ligne demi-onde a une impédance d’entrée égale à son impédance de fréquence. Ce sont
charge. Ceci est utilisé pour ramener en un endroit donné une impédance égale à donc des dispositifs à
très faible largeur de
une impédance de charge (antenne par exemple) sur laquelle on ne peut nas faire bande.
directement des mesures.
2 .3 La vitesse de groupe
Nous avons vu au paragraphe 2.5 qu’une onde progressive de pulsation (ù se
propage avec une vitesse v = (ü, P, appelée vitesse de phase :
ü(A .r) = V0 e - cw eJ(CÜ,- P l) (61)
En fait, les ondes qui se propagent sur les lignes de télécommunications ne sont
jamais monochromatiques. Elles sont modulées par des signaux représentant les
informations à transmettre et ces ondes modulées occupent une bande de fréquence
utile d’étendue 2Af autour d’une fréquence centralef 0 : 2Af = (J0 + AJ) - (f0 - AJ).
y(x. t)= V 0 e -€U [e j[(cüo+ At”>' - <P„+ aP,a| + e j[(% - Aù,)f " (P0- AP)fl]
Figure S.
Représentation d’une
onde porteuse (traits
pleins) dont les ampli
tudes sont modulées
(enveloppe en traits
pointillés).
Aux nœuds indiqués par A i et A2, v et i (et, par conséquent, les champs E et H)
sont nuis. Il semble donc impossible que l’énergie électromagnétique soit trans
férée dans l’une ou l’autre direction à travers ces points. L’énergie emmagasinée
dans le paquet compris entre A, et A2, doit se déplacer avec la même vitesse que
l’enveloppe : Aco/Ap. La vitesse de groupe apparaît donc comme la vitesse de
propagation de l ’énergie.
Supposons que dans toute la bande de fréquences, P(co) diffère peu de sa valeur
pour co = (0q et que nous puissions écrire, avec une bonne approximation :
P -P Q
= P’(co0) = p ’ (64)
CO CÙq
En fait, l’approximation qui conduit à la relation (64f est rarement vérifiée dans
toute la bande de fréquences occupée par l’onde modulée. Il en résulte que la
vitesse de groupe ne garde pas dans toute cette bande la valeur constante résul
tant de la relation ci-dessus.
Dans le cas général, la vitesse de groupe dépend donc de la fréquence :
dco
(67)
Vg~ dp
La variation de vg( f) a des conséquences que nous allons étudier maintenant sur
la qualité de la transmission.
( 68)
Lorsque c’est une impulsion qui se propage, soient (vjk^ et (v )m les vitesses
extrêmes du spectre de fréquences que l’on transmet.
Exemnte-
AT = (t ) - ( t ) =€ (71) % $&&& - /V " *
SM S m
<Vm SUr Mon Je.,
d^hit numériijue théo
AT est appelé l’élargissement d’impulsion pour une longueur t. Dans les tech rique mcucimuin sera
niques de transmission numérique, ce temps doit rester inférieur à l’intervalle de de 1U0 Mbit/km, soit
temps séparant deux impulsions successives. C ’est lui qui limite le débit numé (100/rs) M bit pour
n km. â
rique d’une liaison p )ur une transmission sur une longueur £.
E X E R C IC E 2 .1 E X E R C IC E 2 . 4
(Paragraphe 2 .2 - Équation de propagation) * (Paragraphe 2.4 - Expression de la tension,
du courant et de l ’impédance)
Démontrer la relation (12) : V-//-= - Vr/ / r =Zc.
Un générateur de force électromotrice 100 volts,
d ’impédance interne Zc - 50 Q alimente une
ligne d’impédance caractéristique Zc — 100 D
N # 7* E X E R C I C E 2 . 2 sur laquelle la longueur d’onde À = 1,5 m. Cette
ligne qui a une longueur € = 10 m, est fermée
(Paragraphe 2.2 - Équation de propagation) sur une impédance ZR inconnue. L’impédance
ramenée à l’entrée de la ligne (interface ligne-
Les paramètres primaires d’une ligne télépho générateur) est Zq = (125 - j 120) £L
nique d’abonné (fréquences vocales de l’ordre
1) Calculer les amplitudes complexes de la ten
de 1 kHz) sont les suivants :
sion V0 et du courant 70, à l’entrée de la
R x =1 ■ 10~3 D /m Lj = 3,1 ■ 1CT6 H /m ligne.
Gj = 3,8 • 10" 9 S /m Cx = 5,8 • 1(T 12 F /m
2) Calculer les amplitudes complexes de la ten
1) À la féquence de 1 kHz, calculer : sion VR et du courant I R, à l’extrémité de la
ligne.
R x + j Lj œ sous la forme P[ e JtfV
G j + j C | (à sous la forme p2 e-'<p2. 3) En déduire Z* et vérifier la valeur ainsi
trouvée par un calcul direct à partir de Z q.
2) En déduire Zc = R + jX et y - a. + j(3.
■ '< & E X E R C IC E 2 . 5
E X E R C IC E 2 . 3 (Paragraphe 2.5 - Ondes progressives)
(Paragraphe 2.3 - Étude des solutions
de l'équation de propagation) Les paramètres secondaires d’une ligne de lon
gueur € = 100 m sont les suivants :
Même ligne téléphonique qu’à l’exercice 2.2. z c = 800 - j 200 n et Y= 0,00775 + j 2,55 (m - ').
1) À 1 kHz, calculer la longueur d’onde et la Cette ligne est ferm ée sur une im pédance
vitesse de propagation. ZR = Zc et elle est alimentée par un générateur
2) Cette ligne est supposée sans perte. À 1 kHz, dont les caractéristiques sont / = 100 MHz,
calculer la vitesse de propagation et |3. E = 100 volts et ZG = 75 Q.
1) Calculer le courant / 0 et la tension Vf0 à à l’entrée d’un tuner dont l’impédance est de
l’entrée de la ligne. 75 £2.
2) En déduire le courant l R et la tension VR sur 1) D éterm iner l ’im pédance caractéristique
la charge. d ’une ligne d’adaptation X/4.
3) Q uelle est la puissance moyenne active 2) On veut effectuer cette adaptation en deux
absorbée par l’impédance de charge ZR 1 fois en utilisant deux lignes X/4 en série,
sachant que l’impédance intermédiaire est
de 150 £2. Quelle sera l’impédance caracté
ristique de ces deux lignes ?
EX ER C SC E 2 .6
(Paragraphes 2.2 et 2.6 - Équation de propagation
et Cas particulier où Z R = 0 et Z R = « j
E X E R C IC E 2 . S
Une ligne téléphonique de longueur € = 100 km (Paragraphe 2.8 —Lu vitesse de groupe)
est alimentée par un générateur de fréquence /
= 1 kHz. On mesure son impédance d’entrée La longueur d’onde Xd sur une ligne dispersive
Zq lorsque son autre extrémité est : est reliée à la longueur d’onde X de propaga
• en court-circuit : (Z q)cc = 530 e “ J 35 , tion en espace libre par la relation :
• en circuit ouvert : (Zq)cO~ 1 070 e ^21 .
1) Calculer les paramètres secondaires de la
ligne : Zc et y = oc + j(3.
2) Déduire des résultats précédents les valeurs Xc est appelée longueur d’onde de coupure de
des paramètres primaires de la ligne : R v Lj, la ligne considérée. Elle ne dépend que des
Gj, Cj. dimensions de cette ligne. On notera :
Etude d e la réfleMion
à l'extréeiïté
d'une ligne
3 .1 É q u a t io n s c o r r e s p o n d a n t
AUX NOUVELLES HYPOTHÈSES
Au contraire des hypothèses qui avaient été prises au chapitre précédent, nous
supposerons que les valeurs connues sont la tension et le courant en bout de
ligne, côté charge.
Figure 1.
Ligne de longueur €
(origine de l’axe
des a: à la charge),
G, générateur,
ZH, impédance de
charge.
d/
— = (G[ + j Ci (à) V db)
dx
a 2/ 2
(2b)
Z r -Z cI r
(4b)
ZR + Zc th yx
Z(x) = Z (7)
z c + z r üi y*
3 .2 C oefficient de réflexion
Le coefficient de réflexion en un point d ’abscisse x quelconque est défini
comme le rapport de l’amplitude de l’onde réfléchie à l’amplitude de l’onde
incidente en ce point :
V r e~Vx V rr - 2yx
EM TT e ( 8)
V,.e^ y.i
V r ~ Z c '- r Z R -Z ,
Comme :
Y.R + Z c I r ZR + z t.
ZR ~ Zc
il vient : EM = e~ 2yx (9)
Z R +Z c
3.3 C as particulier o ù Tr = 1
R égime d' ondes stationnaires
Les valeurs absolues de sin [Iv et de eos (3a expliquent le fait que l'on observe
une périodicité de À 2 et non de X.
Puisque Z(.r) —j Z(. tg p.v, les variations de l’impédance d’entrée d’une ligne en
court-circuit sont les mêmes que celles de tg p.v. C’est pourquoi nous avons
représenté ces variations en fonction de p.v sur la figure 3.
F ig u re 3.
Variations de la
tg p.v : si tg p.v > 0,
ZL,est inductive ;
si tg p.v < 0,
ZL, est capacitive.
• Pour 0 < Px < 7c/2 , Z.e est inductive. Une ligne court-circuitée de longueur
comprise entre 0 et A/4 est équivalente à une inductance.•
• Pour Px = jt/2, Z(. = oo. Une ligne court-circuitée de longueur X 4 est équiva
lente à un circuit résonnant parallèle à la résonance.
• Pour k/ 2 < \ix < K, Ze est capacitive. Une ligne court-circuitée de longueur
comprise entre X /4 et À./2 est équivalente à une capacitance.
• Pour P* = n, Ze = 0. Une ligne court-circuitée de longueur X/2 est équivalente
à un circuit résonnant série à la résonance.
Le stub constitue une application directe de ces propriétés. Le stub est un élé
ment de ligne court-circuitée, de longueur variable. Il sert à réaliser une impé
dance d’entrée variable simplement en agissant sur sa longueur. Le stub X/4 est
utilisé comme isolateur (propriété déjà vue au 2.7).
( 22)
(24)
(25)
Soit :
(26)
(27)
Z c- Î X r
Dans les cas où Zc est réel :
-R Zc + j X r
La variation de la tension et du courant est donc la même que dans le cas d’une
ligne en court-circuit ou en circuit ouvert, mais les maxima et les minima nuis
sont tous décalés d’une longueur identique dépendant de la valeur de la charge.
Dans le cas des lignes sans perte et en tenant compte du fait que e-’*1’ :
V(x) = JA e®x [1 + r R e “ 2^x)] (36)
Z(jc) = / 1 ej(k [ 1 - e i(* “ 2P^] (37)
1 - H ^ e - i^ - 2^
Z(x) = Zc (38)
1- r . e W - w
Intéressons-nous aux valeurs efficaces (que l’on observe avec les appareils de
mesures). Il suffit pour les avoir de prendre le module des amplitudes complexes
et de diviser par ^ 2 ■
l m= l , d - r R) ou
lm \y/2
(i - rR) (43)
Deux maxima ou deux minima étant séparés par X/2, nous pouvons en conclure
que les variations de toutes ces quantités se font avec une périodicité de X/2.
Pour mettre en évidence qu’il s’agit d ’une variation sinusoïdale, il suffit de
considérer l’expression de la tension, par exemple :
Zp
Figure 4.
Variations des valeurs
efficaces de la tension,
et du courant
en régime d’ondes
semi-stationnaires.
• La tension oscille entre et Vm.
• Le courant oscille entre 7M et 7m.
• L’impédance oscille entre etZ m.
Ces variations se font avec une périodicité de X/2, la tension et le courant étant
en quadrature. Si l’on considère, par exemple, les variations de la tension, nous
pouvons décomposer ce régime en la superposition :
• d’un régime d’ondes progressives d’amplitude Vm ;
• à un régime d’ondes stationnaires d ’amplitude variant de 0 à
J +1*
P 1 “ rtf (49)
Lorsque p est voisin de 1, on peut dire que le régime qui est établi sur la ligne
étudiée est proche du régime d’ondes progressives. Dès que p vaut quelques
unités, c’est qu’il y a une désadaptation ligne-charge assez sérieuse. Enfin, des
valeurs de p supérieures à 10 caractérisent un régime qui se rapproche du régime
d’ondes stationnaires.
Le R.O.S. est parfois appelé T.O.S. (Taux d’Ondes Stationnaires) ce qui n’est
pas une appellation très judicieuse pour une quantité qui n’est pas comprise
entre 0 et 1 .
7 _ - M- 7 (50)
T P 1c
-m
V m _ Zc
_ —
—j (51)
'M p
3-5 M e s u r e s d e t e n s io n s s u r u n e lig n e
Figure S.
Ligne de mesures à
fente longitudinale. t t t t t t t t
Figure 6.
Schéma équivalent
d’un indicateur
d’ondes stationnaires.
£ .6 M e s u r e d e l' im p é d a n c e d e c h a r g e
d ' u n e lig n e
z^ zc T T r- (54)
1 -R
Mais, dans certains cas, la graduation portée par la ligne de mesure ne donne pas
la distance du point où se trouve la sonde à la charge : soit que cette graduation
n’ait pas été positionnée de telle sorte que son zéro coïncide avec l’extrémité de
la ligne de mesure où l’on place les charges à mesurer, soit que la charge n’ait
pas été insérée en bout de ligne mais plus loin (fig. 7).
La méthode de mesure de jem sera alors la suivante (fig. 8 a et 8 b) :
a) Placer la charge étudiée et pointer sur la ligne de mesure la position x l d’un
minimum de tension.
b) Remplacer la charge par un court-circuit et pointer la position x 2 d ’un
minimum nul de tension. Nous savons dans ce cas que : x2 = n ’k /'l.
c) sera enfin déterminé par :
x m = x \ ~ x2 + n \ (57)
ce qui donnera toujours à 2 krc près :
([) = 2[3(jtj - x2) + tc (58)
Zp charge
Figure 8.
Position
d’un minimum
de tension sur
la ligne terminée :
a. par la charge à
mesurer,
b. par un court-circuit.
court
circuit
2) Sachant que VR = 143,2 V, calculer Vi et Vr.
E X E R C IC E 3 .1
3) Si la phase de V- est prise pour référence,
(Paragraphe 3.1 —Équations correspondant déterminer V,-, Vr f i et / r.
aux nouvelles hypothèses)
4) En déduire V R, I R et la puissance active
Une ligne de longueur t = 10 m a les caracté absorbée par la charge.
ristiques suivantes :
Zc = 500 Q. ; a = 0 ; p = 2,856 rad/m.
* E X E R C IC E 3 . 2
E X E R C IC E 3 . 4
(Paragraphes 3.1 et 3.2 - Coefficient de réflexion)
(Paragraphes 3.2 et 3.4 - Cas get éral des lignes
à coefficient de réflexion quelconque)
Une ligne d’impédance caractéristique Z C = 7 5 Q .
est term inée par une im pédance de charge
Une ligne coaxiale d’impédance caractéristique
Z R = 125 + j 100 n .
50 Q alimente une antenne dont l’impédance
1) Calculer les valeurs de T R en coordonnées d ’entrée est de 300 Q.. Les pertes sont de
polaires et en cartésiennes. 0,3 dB/m et la longueur d’onde de 0,3125 m.
1) Calculer a (Np/m) et P (rad/m).
E X E R C IC E 2 . S
2) À une distance € = 1 m de l’antenne, déter
(Paragraphe 3.4 - Cas général des lignes
miner : à coefficient de réflexion quelconque)
a) le coefficient de réflexion,
Soit une ligne sans perte transportant une puis
b) l’impédance. sance active de 100 W. Zc. = 100 O ; R.O.S. :
P = 2.
Diagramme de Smith
4.1 In tér êt
Nous avons vu. au chapitre précédent, qu’il y avait une relation simple (formule
35) entre le coefficient de réflexion r(.v) = F w e~ 2^ ' et l’impédance Z(x) en un
point d’une ligne :
1 + ri.v)
A x )~ Z( i - r(x) (1)
Comme dans tous les cas un cercle de rayon unité comprendra toutes les
valeurs possibles de l’impédance.
b) En coordonnées À Imaginaires
cartésiennes (fig. 1b)
Figure Ib.
Représentation
de E(x) dans le plan
complexe
- ► Réels en coordonnées
cartésiennes :
£(■*) = p +}q .
r R eW = p + iq ( 10)
Dans ce cas, il suffit de rapporter le plan aux deux axes réel et imaginaire. Un
point représentatif M est alors repéré de façon unique par :
• son abscisse complexe p qui est la projection de M sur l’axe des réels :
P = r^cosvj; (11)
• son ordonnée complexe q qui est la projection de M sur l’axe des imaginaires :
9 = r wsinvj/ (12)
4.2.2 Représentation de z = r + jx
Le coefficient de réflexion est connu (déterminé par les mesures). Nous venons
d’en indiquer quelles en sont les deux représentations ; il s’agit maintenant de
trouver l’impédance correspondante. Autrement dit, connaissant p et q, déter
miner r et x. Pour cela, nous allons utiliser la relation :
( r - l)+ jx
p+]q = (13)
(r+ l)+ j*
déduite de (9) et (10) et qui lie le couple de valeurs (p, q) au couple (r, x). En
égalant parties réelles et parties imaginaires, nous obtenons deux équations à
deux inconnues r et x.
■ Éliminons x entre ces deux équations ; il vient :
(14)
grand cercle
du diagramme
axe p =1
\ 0,6
x> 0
'0 ,3
point p = 1.
Figure 2. q=0
Construction des
cercles du diagramme 0 0,2 l 0,5 1 ongine
axe
de Smith. d es des phases
réels
7-5
s - 0.3 x<0
- 0.6 -1 ___
l Éliminons r entre les deux équations ; il vient :
n2 m 2
(p -ir+ k - (15)
4-3 P r o p r iét és du d ia g r a m m e
4 .3 .3 Diagramme d'admittance
Nous avons placé z = r + ]x (r, résistance, x réactance) et nous voulons trouver
y - g + j£> (g, conductance, b, susceptance). 11 suffit pour cela de remarquer que :
1 +r*e->v
(19)
V • s,
( 20) .Les cercles à x = cte
1 + r ffeJV et â x ■- cte devien
nent alors les cercla
On passe d’une formule à l’autre en ajoutant n à vj/. à. g '}0,cte et b = cte.
Les. signes pom b
Donc, le diagramme d ’admittance se déduira du diagramme d ’impédance par pont te s .mêmes que■
ceux pour x sur
une symétrie par rapport au centre. Il suffira pour représenter une admittance de
diagramme.
prendre le symétrique de r + jx.
, ZR Zc
Base Z’. : (2 2 )
z ~ / C’ ~ z 7 c’
Une autre échelle donne directement les angles de déphasage par rapport à l’ori
gine de 0 à + 180°.
Figure 4.
Diagramme de Smith. Abaque extraite de « Electronic applications of the Smith chart » par P.H. Smith.
Éditions Mac Graw Hill, New York, USA (1969).
1. Une échelle marquée S.W.R. et une autre marquée Reflection coefficient don
nent respectivement les valeurs du R.O.S. et du coefficient de réflexion d’une
charge correspondant à un rayon vecteur OP.
2. L’échelle Return Im s in dB donne le rapport, calculé en dB, entre la puis
sance arrivant sur un plan de désadaptation d’une ligne ou sur une charge et la
puissance réfléchie sur ce plan ou sur cette charge. La valeur de ce rapport est
exprimée en fonction du coefficient de réflexion T sur ce plan ou sur cette
charge par : - 10 log F2.
3. L’échelle Reflected Loss in dB donne le rapport, calculé en dB, entre la puis
sance arrivant sur un plan de désadaptation d’une ligne ou sur une charge, et
la puissance transmise au-delà de ce plan ou de cette charge. La valeur de ce
rapport est exprimée en fonction de T par - 10 log ( 1 - F2).
4 .4 D é t e r m in a t io n d e l' im p é d a n c e
D’abord, il faut tracer le cercle à R.O.S. = cte sur lequel se trouve l’impédance
recherchée. Pour cela il suffit de repérer sur l’axe horizontal à droite, le point M
correspondant au R.O.S. et par lequel passe ce cercle.
Ensuite, il suffit de constater que le point N, diamétralement opposé qui repré
sente l’impédance minimale de la ligne, représente aussi un minimum de ten
sion.
Soit, enfin xm la distance mesurée entre ce minimum de tension et la charge. En
tournant à partir de N, vers la change, de xm/X nous obtenons le point P repré
sentatif de l’impédance Z* recherchée.
Une petite difficulté survient lorsque la distance xm doit être mesurée indirecte
ment d’après : xm (jtj - x 2> + h X./2. ' ■
Les dispositifs
d'adaptation
Figure 1. Générateur,
ligne et récepteur.
Figure 2.
Schéma équivalent.
P ^ [ y . e C \ =\ ^ e L e C \ ^ R e Q (1 )
Or: / = - « (2 )
ZG + Ze (Rc + Re) +}(XG+Xe)
1 E2
Donc : P = n Re ------------ 2---------------7 (3)
2 (RG + Re)2 + (XG + Xe)2
(5)
Figure 3.
Principe de
l’adaptation du
récepteur à la ligne
(dispositif A [) et de la
ligne au générateur
(dispositif Ai)-
Afin d’avoir Z'c réel, une autre possibilité est de placer la sortie de la ligne X/4
directement sur la charge, et de compenser la partie imaginaire de l’impédance
de charge en mettant en parallèle sur celle-ci un tronçon de ligne court-circuité
dont l’impédance est imaginaire pure.
5.3.3 Adaptation à large bande passante
Les dispositifs d’adaptation que nous venons d’étudier ne sont valables qu’à la
fréquence pour laquelle la longueur de la ligne est égale à À 4 : ce sont donc des
dispositifs d’adaptation à bande étroite. Pour obtenir une adaptation à large
bande, on peut fractionner l'adaptation en un certain nombre de tronçons X 4
(fig. 5) tels que les impédances d’entrée successives de ces différents tronçons
soient : Zc > Zi > Z| > ZH, et pour n tronçons : Z(. > Zn > ... > Z t > Zj(.
Z2
1_ Zmc Figure 5.
Z" Zr Adaptation à large
J bande.
y (d - e) = (17)
1 + J J 7 e tg [5 ( < / - £ )
Pour que l’adaptation soit réalisée à partir de la distance [d + £), il faut que :
y (d + £) = 1 + j O (22)
On déduit de cette condition les deux équations qui vont fournir les deux incon
nues cl et s :
gKd + tg 2 (y)
© g(cl-E)= 1 (23)
(I ~ bR tg$d)2 +g% tg2 pJ
C’est une équation du second degré en tg Pcl qui fournit deux solutions : cl et cF à
À 2 prés.
bR + (-1 - ^ - ^ ) t g P ^ -
© b (d - 1') = cotg p.v —» - = cotg p.s (24)
( l - fc/?tgPûr) 2 + g | t g 2 p j
Il y a donc deux couples de solutions : (d, s) et (d \ s7). On choisit celui qui cor
respond à la plus faible valeur de d afin que le tronçon de ligne qui ne fonc
tionne pas en ondes progressives soit le plus réduit possible.
Figure 7.
Adaptation à l’aide
de deux stubs.
Données : Z / Æ M i et d2.
Inconnues : 5 , et s2.
Nous pouvons écrire, puisque e est pris aussi petit que l’on veut :
,, , y/t+jtgp^i
y {cl| - e) = ----------------- (27)
1 + j V/ftgp^i
y (d, + e) + j tg fk/2
• à la distance d - e : >’ (d - e) (31)
1 + jy (r/, +e)tg(W 2
—» Dans cette expression, l’inconnue est s t ; nous écrirons :
v (d - e) = g (d - e) + j b (d - e) (32)
• à la distance (d + e) : y (d + e) = y (d - e) + y (s2) (33)
y (r/ + e) = g { d - e ) +j [b ( d - e ) - cotg Ps2] (34)
—» Dans cette expression, les inconnues sont s, et s2.
L’explicitation de cette relation fournit une équation du second degré en cotg Pj'|
à partir de laquelle on calcule, si son déterminant est > 0 , deux solutions s\
et s[\
(D b ( d - é ) = cotg Pj'2 (36)
C’est une équation du premier degré en cotg ps2. Donc, aux deux valeurs .v’| et
s’j de correspondent les deux valeurs .s2 et s2 de s2.
Figure 8.
' Adaptation à un stub.
a) Point 3
Le stub doit être placé à une distance d/X de la charge qui est lue sur le bord du
diagramme. (Dans l’exemple choisi : d/X = 0,042 + 0,170 = 0,212.)
Soit l + j fc3 l’admittance à y (d - £) ; le stub doit avoir une longueur s telle que :
y (s) = - j /»3 (ici = - j 1,3). Comme le stub est un tronçon de ligne court-circuité,
s est déterminé en lisant sur le bord du diagramme de combien il faut tourner
(vers le générateur) pour passer du point A (y = °°) au point B {y = - j fc3). Ici
s/ X = 0,354 - 0,250 = 0,104.
b) Point 3'
Le stub doit être placé à une distance d'/X. (Ici d '/X = 0,042 + 0,33 = 0,372).
L’admittance à y (d' - e) étant 1 - j 6 3, le stub doit avoir une longueur s’ telle
que v (.v’) = + j i >3 (ici + j 1,3). s’ est déterminé en lisant sur le bord du dia
gramme de combien il faut tourner (vers le générateur) pour passer du point A au
point /?’(<=> 0 + j i>3). Ici s'/X = 0,250 + 0,146 = 0,396.
Figure J0.
Adaptation par réseau
d’impédances
et tronçon de ligne.
<
Dans les cas que nous avons traités aux paragraphes précédents, il s’agissait
d’adapter une charge d’impédance ZH complexe à un générateur d’impédance
interne ZG réelle et égale à l'impédance caractéristique de la ligne qui le relie à la
charge.
Le cas le plus général est celui où l’on veut adapter une charge d’impédance Zr
complexe à un générateur d’impédance interne Zc complexe (Fig. lOy
Pour effectuer cette adaptation, on peut placer en série avec le générateur une
impédance imaginaire pure ZA = j X afin de compenser la partie imaginaire de
l’impédance interne du générateur. Cette réactance peut être obtenue en plaçant
en série avec le générateur soit un stub soit un composant passif inductif ou
capacitif. Ainsi, l’impédance ramenée aux bornes du réseau ! est Rc .
Notons enfin que lorsque la distance £ entre Z-; et ZR est imposée, il est toujours
possible d’utiliser, conformément au schéma de la figure 3, deux dispositifs
d’adaptation l’un placé entre la charge et la ligne, l’autre placé entre le généra
teur et la ligne.
«ûsiÊ
z>2 Z 'c z \ *1 Zc Zn
<2 : f, :
---------------- ----------------- ► î-*-----*
--J------
Figure JJ.
& E X E R C IC E 5 . 3 & E X E R C IC E 5 . 5
(Paragraphes 5.4 et 5.6.1 - Adaptation (Paragraphes 5.5 et 5.6.2 - Adaptation
à l'aide d'un stub) à l ’aide de 2 stubs)
Déterminer les caractéristiques de cette adapta Déterminer les longueurs a' j et s2 de ces deux
tion. stubs qui conduisent à l’adaptation.
transmission de puissance optimale, on utilise
& E X E R C IC E 5 . 7
un circuit d’adaptation (fig. 13) constitué d’une
(Paragraphe 5.7 - Adaptation par réseau capacité Cs série et d’une capacité parallèle Cp.
d ’impédances et tronçon de ligne)
Entre ce circuit et l’amplificateur, il y a une
Un générateur d’impédance interne Zc = 50 Cl ligne microbande d’impédance caractéristique
doit alimenter un amplificateur à transistor dont Zc = 40 Q, de longueur £ = 2 cm sur laquelle
l’impédance d’entrée est Ze = (4 + j 2) Q, à la X = 25 cm. Trouver les valeurs de Cv et de Cp
fréquence de 600 MHz. Afin de permettre une pour que l’adaptation soit réalisée.
• ------------ ! !
cs
i i
4 + j 2 îî
i i
i i
i i
Figure 13.
Chapitre 6
Lignes awec pertes
6 /1 E t u d e du p a r a m ètr e
DE PROPAGATION ET DE L'IMPÉDANCE
CARACTÉRISTIQUE
C’est une quantité complexe que nous avons écrite sous la forme : y = a + j p.
Il est, dès lors, facile de calculer les expressions de a et P en remarquant que :
• d’une part : y2 - a 2 - P2 + 2 j ap
• d’autre part : ^ = (7?! G, - L , C, (û2) + j to (Lj G, + /?, C,).
Ea identifiant :
et2 —p2 —
: , G, - L j C, co2
Les expressions trouvées pour a , (i et Zt. sont générales, mais difficilement utili
sables. Elles se simplifient beaucoup dans le cas des lignes à faibles pertes qui
est très important pour les applications, notamment en télécommunications.
2cxP = co (L , G , + Rt C ,) .
(5)
et : ( 6)
De plus, si les pertes dans le diélectrique sont négligeables par rapport aux
pertes dans les conducteurs, on pourra supprimer dans (6 ) et (7) le terme en G|.
G? + C? co2
Soit : L| co2 — C j co2 — 0
R \ +L \ co2
De ceue relation, on déduit la célèbre condition de Heaviside :
L\ C, = Ri C, ( 8)
alors : a = yj R i G, (9)
3 = < ù jL x Cx (4) et
Figure I.
Courbe amplitude-
fréquence d’un signal,
appelée « spectre de
fréquences ».
a) La « pupinisation »
Elle est d’un usage courant sur les lignes téléphoniques terrestres, urbaines et
interurbaines. Elle consiste à augmenter L l en moyenne en intercalant à inter-
valles réguliers des inductances en série avec la ligne ; en France, l’espace est de
955 m ou 1 830 m. Tant que l’on n’approche pas trop des fréquences pour les
quelles X serait de l’ordre de l’espacement d des bobines de charge, tout se passe
comme si l’on avait augmenté L { de manière continue. En fait, la théorie montre
que la condition de validité de ce procédé est : X > nd.
b) La « krarupisation »
Elle est utilisée pour les câbles téléphoniques intercontinentaux ; elle consiste à
enrouler autour du ou des conducteurs de la ligne, un ruban de permalloy de 0 ,2
à 0,3 mm d’épaisseur en une spirale aussi serrée que possible.
Nous avons donc mis z(x) sous une forme particulièrement simple. Il en est de
même pour V(x) et I(x) lorsque l’on remplace E R par - e
V(x) = Vj (eyx - e " 2e e _YX) (16)
L(x) = Ij (eyx + e “ 26 e ~ Yx) (17)
MlCRO-ONDfS
et en valeurs efficaces :
VCx) = v/2 Vf | e —®| | sh (0 -t- yx) | = A | sh (0 + yx) | (22)
6 -4 Étude d e s v a r ia t io n s d e l a t e n s io n
ET DU COURANT
Nous mènerons cette étude à partir des expressions (22) et (23) et prendrons
comme exemple pour le calcul, la tension. En nous rappelant que : 0 = G’ + j G”
et y = a + j P, nous avons successivement :
sh (0 + yx) = sh [(G’ + ou) + j (0 ” + P*)]
= sh (G’ + ou) ch j (0 ” + Px) + ch (G’ + ou) sh j (0” + Px)
= sh (G’ + eu) cos (0 ” + Px) + j ch (G’ + eu) sin (G” + Px)
|sh (G + yx)| = [sh2 (0’ + eu) cos2 (G” + Px) + ch2 (G’ + eu) sin2 (0 ” + px) ] 1 2
= [ {sh2 (G’ + ou)} {1 - sin2 (0” + Px)} + ch2 (0 ’ + eu) sin2 (G” + Px)]1- 2
= [sh2(0’ + eu) + sin2 (G” + px) ] 1/2
Figure 2.
Courbe des variations
de la tension le long
d’une ligne avec
pertes : les enveloppes
des maxima et des
minima sont en
A ch (0’ + eu) et
A sh (0’ + eu).
Pour /(x), le problème est identique. Les seules différences dans les résultats
consistent en ce que :
• les amplitudes sont divisées par Zc ;
• les variations sont en opposition de phase, puisque dans (25), cos2 (0” + px)
remplace le sin“ (0 ” + Px) de (24).
'S?
sr
X
(24) (30)
II
T
,
4 *1*
(25) /s h 2 a x + cos2 (kn + (3*) = y j sh 2 a x + cos2 [3x (31)
ii
È
i zc
Il
A u (34) / s— (35)
~ -- ch eux y sh ax
V (x = 0 ) = 0 (36) (37)
Donc e 26 = 1 => e 26 _ - i .
TC
(24) —» V(x)=A\ / sh2 ax + sin 2 (2k + 1 ) j + Px
S)| S
■?
j sh 2 ax + cos2 (2k
h
(25)
à,
—>
+
■+
2 4
Figure 4.
Courbe dej variations
de la tension le long
d’une ligne avec
pertes en circuit
ouvert.
Les courbes ci-dessus montrent les variations des amplitudes de la tension pour
une ligne en court-circuit (fig. 3) et pour une ligne en circuit ouvert (fig. 4).
Dans les deux cas, les variations de la tension sont comprises entre des courbes
en ch eue et sh ouc. Pour ce qui est des variations du courant, la figure 3 corres
pondrait au cas d’un circuit ouvert et la figure 4 au cas d’un court-circuit.
Figure 5.
Courbe des variations
de l’impédance le long
d’une ligne avec
pertes : les enveloppes
des maxima et des
minima sont en
Z(. coth (0’ + ou)
et Zc th (0’ + eu).
6 .6 P u is s a n c e t r a n s p o r t é e par u n e lig n e
V2
D’où : (50)
P{X)=2V (e2aX- r « e_20W)
6.6.2 Étude de la perte de puissance
par transmission
À l’entrée de la ligne où * = t , la puissance fournie par le générateur est :
Par exemple, nous allons calculer la perte totale d’une ligne de 20 m, d’affaiblis
sement linéique a = 0,05 dB/m, d’impédance caractéristique 320 £2, fermée sur
une résistance de 40 £2. Nous avons oc€ = 0,05 ■20 = 1 dB et p = 320/40 = 8 . Le
point d’abscisse 8 et d’ordonnée 1 est situé sur la courbe 2. Cela signifie que la
désadaptation de la ligne fait perdre 2 dB. Comme les pertes propres à la ligne
sont de 1 dB (ocf? = 1 dB), il en résulte que la perte totale sera de 3 dB.
Figure 7.
Abaque donnant
la perte par
désadaptation d’une
ligne à pertes
désadaptée ; a f (dB)
est la perte propre de
cette ligne et p est le
R.O.S. de la ligne.
D ’après Roubine 125]
« Lignes et antennes »
p. 136, Editions de la
Revue d'Optique,
Paris (1954).
& E X E R C IC E 6 .1 & E X E R C I C E 6 . 3 __________ ___
(Paragraphe 6.1.1 - Étude du paramètre (Paragraphe 6.6.2 - Étude de la perte de puissance
de propagation) par transmission)
& E X E R C IC E 6 . 2
E X E R C I C E 6 .-4
(Paragraphe 6.1.2 - Cas des lignes
à faibles pertes) (Paragraphe 6.6.3 - Étude de la perte de puissance
par désadaptation)
1) Dans l’hypothèse des lignes à faibles pertes, Calculer la perte totale d ’une ligne de lon
démontrer l’expression de Zt. en fonction de gueur £ = 10 m, d’affaiblissement linéique a =
É\>Éj, Gj, Cj. 0,1 dB/m, d'impédance caractéristique Zc =
300 D, fermée sur une antenne d’impédance
2) Si de plus G, = 0, montrer qu’il est possible
d’entrée ZR = 75 Q.
d’exprimer Zt en fonction de LJt C, et a,
P- Même question si Zc = 15 Q. et ZR - 300 £2.
Chapitre 7
Lignes
en régim e impulsionnel
7 /1 I n t r o d u c t io n
Dans les précédents chapitres, nous avons toujours fait l’étude des lignes en
régime sinusoïdal. Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser aux phéno
mènes qui se produisent sur une ligne avec ou sans pertes en régime impul
sionnel, c’est-à-dire lorsque la tension appliquée à l’entrée de la ligne varie de
façon quasi instantanée de 0 à une valeur constante E, avant de revenir après un
intervalle de temps T, également de façon quasi instantanée, à la valeur 0. Si X
est nettement plus petit que le temps de propagation sur la ligne étudiée, nous
dirons qu’il s’agit d’une impulsion de tension et, dans le cas contraire, d’un
échelon de tension.
Cette étude est très utile car l’emploi des impulsions en hyperfréquences, en UHF
et en VHF permet beaucoup d’applications pratiques dont les principales sont :
• la radionavigation, avec la plupart des radars ;
- les télécommunications où l’on utilise de plus en plus des systèmes de modu
lation par impulsion ;
• les méthodes de mesure des caractéristiques d’une ligne.
Cette étude est également très intéressante d’un point de vue pédagogique. La
compréhension physique des phénomènes est, en effet, beaucoup plus aisée en
régime impulsionnel où l’on peut distinguer (et au besoin visualiser) facilement
les ondes incidentes et les ondes réfléchies qu’en régime sinusoïdal où l’on ne
peut séparer Fonde incidente de Fonde réfléchie que par la pensée.
7 -2 É t u d e en r é g im e d ' im p u lsio n
d e t e n s io n
Figure 2.
Générateur
d ’im pulsions, ligne de
longueur £ et
im pédance de charge.
Figure 4.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
de la ligne dans le cas
où le générateur est
adapté.
£ ’ est ici différent de E /2 puisque ZG est différent de Zc.. Si ZG > Zc, E' < E/2 et
si ZG < z ,, e: > E / 2. Cette impulsion se réfléchit sur la charge à l’instant t - T t t
revient à l’entrée de la ligne avec une amplitude Tr E' ; à l’instant t - 2T, elle se
réfléchit sur le générateur et repart vers la charge avec une amplitude r * r G fr
et ainsi de suite...
Remarque
Dans le cas où Ton a une ligne avec pertes, la décroissance est plus rapide
puisque le facteur multiplicatif qui permet de passer d'une impulsion à la sui
vante n 'est plus r R Tq mais f R CG e ~ 2a^.
Figure 5.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
de la ligne dans le cas
où le générateur est
désadapté
<r*rc >o).
Kk
^flrG> o (- —0 ,8 )
Figure 6.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
de la ligne dans le cas
2T où le générateur est
4T désadapté
(r*rc <oj.
Or, ces deux conditions ne peuvent être exactement réalisées dans la pratique :
• on utilise des impulsions qui, si courtes soient-elles, ont une durée x non négli
geable ;
• la mesure de Ve se fera le plus souvent à une petite distance de la jonction
ligne-générateur, côté ligne.
La conséquence en est qu’une partie de l’impulsion « incidente » (celle qui vient
de la charge) et de l’impulsion « réfléchie » (celle qui repart vers la charge) peu
vent se superposer.
T Le schéma de la figure 7 montre, en effet, que l’impul
sion « réfléchie » arrive au point de mesure alors que
l’impulsion « incidente » n’est pas encore terminée. Il
suffit, pour cela, que la durée T de l’impulsion « inci
Figure 7. dente » soit supérieure au temps t ’ que met le front
+
Décalage, au niveau avant de celte impulsion à effectuer l’aller-retour entre
du point de mesure, le point de mesure et le point où s’effectue la réflexion.
entre l’impulsion
incidente et Dans ces conditions, nous observerons à l’oscillo
l’impulsion réfléchie scope :
sur le générateur.
• À t = 0, une impulsion « simple » d’amplitude £".
• k t-2 T , une impulsion « double » d ’amplitude
E r /f ( 1 + r c ), résultant de la superposi
tion de l’impulsion « incidente » d’ampli
f= 0 tude E" r * et de l’impulsion « réfléchie »
d’amplitude E’ ER TC.
v q
• A t = AT une impulsion « double » d’amplitude E' r c ( I + r c ) ; etc.
Figures 8 à 11.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
de la ligne dans
différents cas :
r c etr^>(H fig. 8),
rc > 0 et
r*<o (fig. 9),
. rc < 0 et
r^>0 (fig. io),
r c et r /e< 0( f i g . il).
Cela dépend des valeurs de VR et de r c . Il ne faudra donc pas s’étonner si la
première impulsion observée est plus petite que la suivante. Les différents cas
possibles sont représentés aux figures 8 à 1 1 .
7 -3 É t u d e en r é g im e d ' é c h e lo n
DE TENSION
Un échelon de tension peut être considéré comme une impulsion dont la durée
est beaucoup plus grande que le temps de propagation aller-retour sur la ligne de
longueur f à laquelle elle est appliquée (fig. 1 2 ).
eÀ
E
Figure 12.
Échelon de tension,
d’amplitude E.
t
0
Figure 13.
Générateur d’échelons
de tension, ligne de
longueur t et
impédance de charge.
Zc E
V. = E (3)
Z.. + Zn 2
Figure 15.
Propagation de
l’échelon de tension
sur la ligne pour
0< t< T.
Figure 16.
Propagation de
l’échelon de tension
sur la ligne pour
T <t < 2T.
Figure 17.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
de la ligne dans le cas
où le générateur est
adapté.
Arrivée à l’entrée de la ligne, l’onde réfléchie ne pourra pas, à son tour, se réflé
chir puisque r G = 0. À partir de l’instant 2T, la ligne sera donc chargée à la ten
sion (fig. 17) :
-+- 1r £ E
- 2
Les cas particuliers intéressants sont ceux où :
a) ZR = °° Alors = 1 : l’onde réfléchie double la charge prise sur la ligne.
b) ZR = 0 Alors = - 1 : l’onde réfléchie annule la charge prise par la
li g n e .
Figures 18 et 19.
Réseau équivalent et
variation de la tension
en fonction du temps
aux bornes d’une
charge capacitive
soumise à un échelon
de tension.
Figure 20.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée E
d’une ligne pour un 2
générateur adapté et
une charge capacitive.
À l’instant 27’, il arrive une onde d’amplitude - E /2, ce qui fait que la tension
s’annule comme si la ligne était court-circuitée. Mais, au fur et à mesure que t
augmente, VR passe de - I à + 1 avec une constante de temps égale à celle du
condensateur. Dans ces conditions, l’amplitude de l’onde réfléchie croît avec la
même constante de temps de - E j2 à + £ /2 donc Ve croît de 0 à + E.
Figures 21 et 22.
Réseau équivalent et
variation de la tension
en fonction du temps
aux bornes d’une
charge capacitive
soumise à un échelon
de tension.
Figure 23.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
d’une ligne pour un
générateur adapté et
une charge inductive.
La différence entre ce régime et celui d’impulsions de tension est que nous nous
intéressons ici à la propagation d’ondes qui se superposent les unes aux autres
alors que nous avions à faire précédemment à des impulsions qui étaient bien
séparées les unes des autres. Pour faire une étude mathématique du phénomène,
appelons en les affectant d’un numéro d’ordre :
• OI, les ondes qui se déplacent vers la charge,
• OR, les ondes qui se déplacent vers l’entrée de la ligne.
5“
II
O R \ = t r E '
O I2 - r R r G £ ’ o r 2 = r% r c £ ’
O f3 = ( r H r c ) 2 E ' O K 3 = r * T * E '
N
Z,.
l
«
O r: et F - ZC" ^
L
1
Nous trouvons :
Zr
S =E ( 6)
Z r + Zq
Avec un oscilloscope, nous observerions aux instants 2T, 47, 67... les variations
de la tension à l’entrée de la ligne résultant de la superposition à la tension déjà
existante d’une onde de tension venant de la charge et de Tonde réfléchie à l’en
trée de la ligne à laquelle elle donne naissance. Nous aurons ainsi successive
ment (fig. 24) :
• deO à 2 7 - £ : £ ’
• de 27 à 4 7 - e : E' + TR E' + VR Tc £ ’ = £ ’ + r ^ d + Tc ) £ ’
• d e 4 7 à 6 7 - e : £ ’ + r ^ ( l + Tc ) £ ’ + T ^ r G £ ’ + r ^ r 2G£ ’
= ET + r R (1 + r c ) £ ’ + r 2 r G (1 + r G) £ ’
= £ ’ + r* (i + r G) £* [i + r R r c i
etc.
Figure 24.
Phénomènes
observables avec un
oscilloscope à l’entrée
d’une ligne pour un
générateur désadapté
dans le cas où TG et
r* > o .
Remarque
Tous les raisonnements de ce paragraphe ont été faits en supposant que l ’on avait
une ligne sans perte. Dans le cas d ’une ligne avec pertes, ils restent qualitative
ment valables ; dans les relations écrites, on tiendra compte des pertes en ajou
tant un facteur multiplicatif e n< chaque fois qu'une longueur de ligne ( a été
parcourue par une des ondes considérées.
Chapitre 8
Lignes bifilaires
et c®asôa!es
8 .1 Pa r a m è t r e s p r im a ir es
Nous avons expliqué au chapitre « Propagation sur une ligne en haute
fréquence - Modélisation de la ligne », l’importance et le rôle des paramètres
dits primaires /?j, L x, G 1 et C, dans la modélisation d’une ligne. Pour les lignes
T.E.M. comme les lignes bifilaires et coaxiales - où les notions de tension et de
-» —t
courant conservent un sens, car les champs E et H sont transversaux - ces
paramètres ont une signification physique et peuvent être déterminés par des for
mules analytiques simples.
Pour ce qui est de A’j et Gj, on doit tenir compte des phénomènes liés aux hautes
fréquences : pour R {, il s’agit de la localisation superficielle des courants dans
les conducteurs (effet de peau) et pour G x des pertes de nature conductrice dans
le diélectrique.
Divers ouvrages [22, 24, 26, 32] détaillent les méthodes de détermination de ces
paramètres et l’exercice 8. 1 traite le cas important de la ligne coaxiale.
8.1.1 La ligne coaxiale
Figure J.
Ligne coaxiale :
géométrie et éléments
constitutifs.
1 1
* ■='
n d2
1
= 0,632 • 10- y / " (Q/m) U)
2 ;
li 0 d
L , = — ln - - = 0,2 • 10 “ 6 ln - - (H/m; ( 2)
2 71 d,
Ef tg ô n e ,/ 6
Cj = A%2 — J— = 0,349 • 10 “ 9 -----— (S/m) (3)
do
ln In
Ho, 2D jr)
L, = — ln = 0,40 • 10 _6 ln —r (H/m) ( 6)
n à
e rf tg 8
9 —------- (S/m) (7)
c ' = 2 ,t2 ïZ l r = 0-1 7 5 1 0 2d
ln —r ln —-
d d
ne
C, = = 0,028 • 10 - 9 — (F/m) ( 8)
1 , 2D 2D
ln —— ln
8.2.1 Affaiblissement
Nous nous plaçons dans-le cas des lignes à faibles pertes qui est évidemment le
seul intéressant en pratique. L’affaiblissement doit alors se calculer d’après la
formule (5) du chapitre 6 « Lignes avec pertes » et l’on obtient :
n f tgô
a (Np/m) = y je fn ( 1 , 1 ( 1 (9)
d2 \T < h J In
V d \j
Dans cette formule, il est facile de reconnaître que le premier terme représente
les pertes 0.c. dans les conducteurs et que le second représente les pertes O.j dans
le diélectrique. En explicitant numériquement e et v = 1/ \fe \x , nous obtenons :
1 i i )
a f (dB/m) = 45,8 • 10 ( 1 ( 10)
do
U n/ O, d2 \ j G 2 j ln - -
l d\/
( 12)
d2
et log — (LJ) (14)
a\
Figure 3.
UllllOUC <x i i I
isolant semi-aere. y.
i
Afin de réduire les pertes, on a intérêt à utiliser l’air comme diélectrique, d’où
l’emploi d’isolants dits semi-aérés (notamment dans les lignes rigides) où le
centrage des conducteurs est obtenu au moyen de disques de permittivité er et
d’épaisseur e espacés d’une périodicité Z (flg. 3) ; alors :
60 î dl (15)
zc= =
e ln drj
1 + ( e - 1)
V di)
Dans le cas particulier, important en pratique, où a , = a 2 = a, nous avons :
^j= f"2+il ( 1d j \
a=K — —
U J ln -p
Il est intéressant de
noter q u ’au voisi
nage du minimum,
otc varie re la tiv e Figure 4.
ment peu en fonc Variation de
tion de d2/ d i (fig. l’affaiblissement
4). Ceci laisse donc relatif d’une ligne
coaxiale en fonction
une m arge pour
du rapport d2j dy
choisir d2/d y afin cfe
que la valeur corres
pondante de Zc soit 2 3 4 6 ^
adaptée au problème à traiter ou à la normalisation établie.
Exemples
1. Avec du téflon dont er = 2,Z C= 50 £2, si :
d2 _ 50 v/2 d2
1,178 3,25
'<*1 di
B .4 - P u is s a n c e t r a n s p o r t a b l e
PAR UNE LIGNE COAXIALE
Soit un point M(p, <)>) de la section droite
d’un coaxial dont la distance radiale à l’axe
Figure 5. est OM = p. Les champs E et H en ce
Champs E et H en un point sont définis respectivement par leurs
point M du diélec composantes radiale et tangentielle (fig. 5).
trique d’une ligne
coaxiale. OM = p ;
Pi et p2 sont les rayons
des conducteurs
intérieur et extérieur.
d’où: —p ” (18)
La puissance moyenne active transportée par le coaxial est donnée par le flux de
P , à travers la section droite :
Nous voyons que cette puissance dépend des dimensions du coaxial. Pour un
coaxial de diamètre extérieur d2 donné, nous voyons que P max dépend de la
fonction ( l / x 2) In x avec x = J 2A V Cette fonction passe par un maximum
pour x = \[ë = 1,65.
S .S Pa r a m è t r e s s e c o n d a ir e s
DE LA LIGNE BIFILAIRE
8.5.1 L'affaiblissement
Dans l’hypothèse des lignes à faibles pertes, nous savons que l’affaiblissement
doit se calculer d’après la formule (5) du chapitre 6 « Lignes avec pertes ».
Compte tenu des valeurs des paramètres primaires donnés au paragraphe 8.1.2,
nous obtenons :
n f tgô
a (Np/m) - (22)
2D
d In —r
d
Comme pour la ligne coaxiale, le premier terme représente les pertes a c dans les
conducteurs et le second les pertes a d dans le diélectrique. En explicitant numé-
riquement £ et v = 1/ il vient :
1
~2
6 \ // ----
£rf • - ë ) 1
a c (dB/m) = 45,8 - 10 ~6 (23)
d..ln ——
20
d
(dB/m) = 91 ■10~9 f tgS (24)
S’il s’agit d’une ligne bifilaire sous écran (fig. 6), l’impédance caractéristique
est donnée par :
(26)
Enfin, pour une ligne bifilaire à diélectrique air dont l’écartement entre les deux
conducteurs en cuivre est maintenu constant au moyen d’entretoises isolantes de
permittivité £r d’épaisseur e et d’espacement f (fig. 7) :
276 . 2D
zc= iog — (27)
1 + ( £ - 1)-7
Figure 6.
Ligne bifilaire sous
écran en coupe
transversale :
géométrie et éléments
constitutifs
(
Figure 7.
Ligne bifilaire avec
entretoises isolantes.
(chlorure de polyvinyle)
8 .6 Pa r a m è t r e s s e c o n d a ir e s d e s l ig n e s
/ Rl Ci tù
D’où : (28)
« = P= V 2
co / 2co
et : (29)
V * iC ,
8 -7 Exem ples d e l ig n e s u t il is é e s
EN TÉLÉCOMMUNICATIONS
b) Paramètres secondaires
En BF, par exemple à 1 KHz, où Ljto h 4 Q/km <§ R { ces paramètres doivent se
calculer à l’aide des formules (28), (29) et (30).
R i Cj to
a- = 0,1265 Np/km s 1 dB/km
2co
vp = 4,962 • 104 km/s
/?7c7
Ri _ i*
A- e J 4 = 5 5 8 Q Z -4 5 °
to
En HF, par exemple à 1 MHz, où L,to s 3 1 4 0 Q s> /?,, ces paramètres doivent
se calculer à l’aide des formules (23), (13) et (25).
/ ____ 2D 1
a = 45,8 \ / — yJTviHz ’ d ln dB/km
-H> Zr = - ^ L l n ^ = 93,2£2
'p d
Figure 10.
f (MHz)
Variation fréquentielle
de | Zc | et arg Z(. de la
ligne bifilaire caracté
risée à la figure 9.
Figures 11 et 12.
Variation fréquentielle
des paramètres a
et vp de la ligne
bifilaire caractérisée à
la figure 9.
f (MHz)
Les figures 9 à 12 sont extraites du livre de K.F. Sonder et C.A.L. Reed
« Transmission and propagation of electromagnetic waves » (Chap. VI, p. 223 à
225). Éditeur Cambridge University Press ( 1978).
a) Paramètres primaires
D’après (1), (2), (3) et (4), nous avons :
—» R { =41 yjf QJ km (/e n MHz)
—» Lj = 0,26 mH/kin
G, = 0 car, à 10 MHz, tg ô = l,5 - 1 0 ~ 4 => G ,< 1 0 - 3 S/km
—» Cj = 0,046 pF/ km
b) Paramètres secondaires
Ils se déterminent d’après (10), (13) et (14) :
8 .8 A b a q u e d ' im p é d a n c e s c a r a c t é r is t iq u e s
& E X E R C IC E 8 . 4
& E X E R C IC E 8 . 2
(Paragraphe 8.4 - Puissance transportable
(Paragraphe 8.2.1 - Affaiblissement sur une ligne coaxiale)
d ’une ligne coaxiale)
Le paramètre d’affaiblissement a d’une ligne La puissance transportée par un câble coaxial
coaxiale est la somme de deux termes a (. et o.(! est donnée par la formule (20) où : E l est le
qui représentent respectivement les pertes dans champ électrique à la surface du conducteur
les conducteurs et dans le diélectrique. intérieur, de rayon Pj ; p2 est le rayon du
Démontrer les expressions (9), (10) et (11) de conducteur extérieur ; £r est la permittivité
tt(Np/m), a c(dB/m) et a^fdB/m) dans l’ap relative du diélectrique.
proximation des lignes à faibles pertes.
1) Quelle est la valeur optimale du rapport
p2/p j = x pour que la puissance transportée
soit maximale pour E j et p2 donnés ?
& E X E R C IC E 8 . 3
2) On donne : E i = 103 V/cm, p2 = 1 cm et
(Paragraphe 8.2.3 - Impédance caractéristique
d'une ligne coaxiale) er~ !■
Calculer la puissance maximale transpor
L’impédance caractéristique d’une ligne à faibles table.
Chapitre 9
9 .1 L es pr in c ipa u x t y p e s d e lig n es
Il y a une grande variété de lignes à structure bidimensionnelle, appelées parfois
lignes planaires, qui ont été étudiées et ont fait l’objet d’applications pour la réa
lisation des circuits passifs et aussi des circuits actifs hyperfréquences. Nous les
avons classifiées en deux catégories : les lignes à bandes et les lignes à fente.
Elle est constituée par deux plaques métalliques séparées par un substrat de
diélectrique au sein duquel se trouve une bande métallique (fig. 2).
C’est, en quelque sorte, une ligne microbande rendue symétrique par l’adjonc
tion d’un plan métallique supérieur, image du plan métallique inférieur par rap
port au plan où se trouve la bande centrale.
//////SS/S//////////////.'* :. Y////// " S
Figure 1. Ef
Ligne microbande.
Figure 2.
Ligne triplaque. er
/zw/7//////////////////////;////;////////// /7//y/sz77////z//////y///////////////////////
Figure 6.
Lignes à ailettes.
a. unilatérale,
h. bilatérale.
a) b)
C’est une ligne à fente unilatérale (fig. 6a) ou bilatérale (fig. 6b) enfermée (pour
éviter des pertes par rayonnement) dans le plan E d’un guide d’ondes à la cou
pure pour la bande de fréquences utilisée.
9 -2 P e r m it t iv it é e f f e c t iv e d e s l ig n e s
Figure 7.
Paramètres
caractéristiques de la
ligne microbande.
Figure 9.
a. Microbande réelle.
b. Microbande
équivalente.
b)
ee = ^ ( e r + 0 + ^ (e , - D 1 + 12— ] 2 + ( 2)
W H '- x )3
Ces relations donnent une approximation meilleure que 1 % lorsque 0,05 < w/h < 20
et Zr < 16. Le graphique de la figure 10 permet de calculer, d ’après ces rela
tions, Z en fonction de w/h pour diverses valeurs de £r.
•g : a
Figure 10.
Abaque pour le calcul
de t e en fonction de
w/h pour diverses
valeurs de er D’après
Gardiol [37, p. 83J.
0 -- —i------->--------►
0,1 10 20 w/h
U)
9 -3 Im p é d a n c e c a r a c t é r is t iq u e
Figure 11.
Abaque pour le calcul
Figure 12.
Abaque pour le calcul
de Zm en fonction de
w/h pour diverses
valeurs de £r. D’après
Gardiol f37, p. 83].
9.3.3 Facteurs de correction
Bien que très faible, l’épaisseur de la bande n’est pas nulle. On peut en tenir
compte, dans les relations précédentes, en substituant à la largeur réelle w du
ruban, une largeur équivalente we un peu plus grande, donnée par :
Par ailleurs, les formules (8), (9) et (10) sont indépendantes de la fréquence. Il
est possible d’en tenir compte de façon approchée en remplaçant eg dans ces for-
mules
par : £r ~ £e (12)
£ / / ) = £r , ,2
l + c fé)
107
avec : (13)
S d ~ 8tc ' h
£ - 1 o.i n
avec : A - n J l (e + 1) + — r f 0,23 (16)
v z o e +1 r y
9 .4 A f f a ib l is s e m e n t
d ' u n e l ig n e m i c r o b a n d e
Il y a trois types de pertes dans les lignes microbandes : dans les conducteurs,
dans le diélectrique et par rayonnement. Le calcul étant assez long et complexe,
nous ne donnons ici que les résultats, d’après j34j.
32-
Rs
Si w/h Si 1 : a (dB/m) = 1,38 A t - ~ (19)
w*
32 +
RS Zm £ »v °-667T
Si w /h ë 1 : a (dB/m) = 6,1 • 10 5z\
h + re
( 20)
+ 1 ,4 4 4
1,25 , 2B\
avec : A = 1+ 1+ ( 21 )
w,, — lnT j
et : B = h si vv/h = l / 1 k et B —2n w si w /h â 1/ 27t.
Ces valeurs théoriques sont valables pour des conducteurs dont la surface est
plane. Mais si la surface présente des rugosités, l’affaiblissement est nettement
plus grand. En pratique, on obtient une limite supérieure de a (. en utilisant la for
mule approchée suivante :
Rs
a (dB/m) = 8,686 —--
c VI’ /.
9.4.2 Pertes dans le diélectrique
e e - 1 te S
ou :
er-1 ^0
ot . (dB/m) = 27,3----------- - j = • —
\ f ze
(24)
Figure 13.
Graphique donnant les
pertes conductrices ac
et diélectriques ad
pour différents
substrats.
D ’après Gupta
[34, p. 75].
9.5 La l ig n e t r i p l a q u e
La ligne triplaque (fig. 14) est constituée par trois conducteurs - une bande cen
trale et deux plans de masse - et elle est remplie par un diélectrique homogène.
Elle fonctionne donc en mode T.E.M. tant que sa hauteur b est suffisamment
petite pour qu’il n’y apparaisse pas de modes d’ordre supérieur, c’est-à-dire tant
que : b < ’k j 2 ^ V r .
Figure 14.
Coupe transversale
d’une ligne triplaque
avec les lignes de
champ E (-...... ►)
et de champ
H ( ------ ►)-
Dans ces conditions, les champs E et H sont contenus dans un plan de section
transversale (fig. 14) où ils sont concentrés autour de la bande centrale si bien
qu’il est possible de limiter la largeur des deux plaques inférieure et supérieure à
5w.
K(u) = J2
TC
sJ 1 —w2 sin (p dtp (27)
Pour les cas où l’épaisseur de la bande centrale n’est pas négligeable, Wheeler
[40] a calculé les formules suivantes :
t
b -t 8 b -t 8
+ 6,27 (30)
w ’ TC w 7C
ou : w’ = w + Aw (31)
Aw x m
av ec. , — * f | ( 0,0796* ^ (32)
b - t n (l-x ) '4 '" 2 -x)
T +
\b J
- I
in = 2 (33)
et : (34)
Hr = - H \'H kc r) (37)
k} dr
1-
W
<X0J
yz, est le paramètre de propagation selon l’axe de la fente (axe des z).
Xs, est la longueur d’onde selon l’axe de la fente.
[y \ 2
1- (39)
\ XSI
Pour que la ligne à fente ait peu de pertes par rayonnement, il convient que ces
champs soient concentrés à son voisinage et diminuent donc rapidement avec la
&
‘ «. aa^'M
H ftjfM
• %£%
w ry rtih ir
distance r. 11 faut, pour cela, que l’argument kc r des fonctions de Hankel inter
venant dans les expressions de //,, / / (.et soit imaginaire En effet, le compor
tement asymptotique de telles fonctions est donné par :
<<K
Notons enfin que, d’après la formule asymptotique de *(j.v) donnée ci-dessus,
les deux composantes en Hr et IL du champ magnétique sont en quadrature de
phase. Il en résulte que ce champ est polarisé elliptiquement. Cette propriété
pourra être utilisée pour réaliser des dispositifs non réciproques, en plaçant au
voisinage de la ligne à fente des barreaux de ferrite convenablement polarisés.
W
Z5 = 113,19 - 53,55 log e r + 1,25 - ( 114,59 - 51,88 log e#r)
+2° ( ? - a2)('-ï)
- 0, 15 + 0,23 log e r + j (- 0,79 + 2,07 log e r )
E X E R C I C E 9 . 5 *123
& E X E R C IC E 9 . 2
(Paragraphe 9.4 - Affaiblissement d’une ligne
(Paragraphe 9.3.1 - Résultat de Wheeler) microbande)
Les données sont les mêmes qu’à l’exercice 2) Pour / = 1 GHz, faire le calcul des pertes
9.1 et Zm = 70 fi. dans les “conducteurs, sachant que la
résistivité de la métallisation est p = 0,18 •
Déterminer la fréquence à partir de laquelle on
10 “ 7 fi • m et son épaisseur b = 0,01 mm.
peut considérer que le terme de correction ffé-
quentielle a une importance inférieure à 1 % 3) Calculer enfin les pertes dans le diélec
dans la formule donnant £e (J). trique.
de 50 Q avec une ligne triplaque dont le
<#" E X E R C IC E 9 . 6
diélectrique a une permittivité er = 2,26
(Paragraphe 9.5 - La ligne triplaque)
2) Dans le cas où w /b = 0,6 et b = 1 cm, quelle
1) Calculer les rapports w /b et t/b (fig. 15) est la fréquence limite pour un fonctionne
pour obtenir une impédance caractéristique ment en mode T.E.M. ?
Chapitre 10
Réalisation
impédances
e t des
circuits résonnants
Dans une première partie de ce chapitre, nous allons voir comment il est possible
de tirer parti du comportement de tronçons de ligne pour réaliser des inductances
et des condensateurs (§ 10.1 et § 10.2) ou des circuits résonnants (§ 10.3 et
§ 10.4). Ces tronçons de ligne, qui ont des dimensions très petites devant la lon
gueur d’onde, peuvent être considérés comme des éléments à constantes « semi-
localisées » puisque leurs caractéristiques sont à bande relativement étroite.
10-1 É q u iv a l e n c e en tr e un t r o n ç o n
DE LIGNE ET UNE INDUCTANCE
OU UN CONDENSATEUR
Nous savons qu’un tronçon de ligne d’impédance caractéristique Zc, fermé sur
une impédance ZR, présente, à une distance x de cette dernière (fig. 1), une
impédance Z(x) donnée par :
ZR + '}Zc \.g$x
Z(x) = Zc ( 1)
Zc + jZ R tgpc
X-
Z(x)
Figure J.
Notations et
conventions utilisées
pour un tronçon X-
de ligne. XO
Les tronçons utilisés ont une longueur x telle que : tg Pjc — P*, à 10 % près
=> P* < 7t/ 6 ou x < X / 1 2 .
Dans ces conditions, (1) peut s’écrire :
z R + j Z c frx
Z(x) = Zc (2)
Z c + } Z R $x
a) Cas où ZR <ê Zc px
La réalisation technologique de cette condition peut se faire avec une ligne dont
l’impédance caractéristique Zc est très grande devant son impédance de charge Z-R-
Pour avoir Zc élevée avec une ligne microbande, nous voyons, d’après la figure
6 (chap. 9), qu’il faut un rapport w /h inférieur à 1 et une permittivité er faible.
co
Z(x) —jZ c p * = jZ c —x
Un tel tronçon de ligne se comporte donc comme une impédance inductive jLco
et l’on peut dire qu’il est équivalent à l’inductance
L = ZC- (3)
cv
Un cas particulier de la condition ZR < Z CP* est Le cas où la ligne est en court-
circuit (ZR = 0). Dans ce cas, Z(jc) = j Zc tg px et nous savons (chap. 3, § 3.3.1.b)
que cette impédance est inductive pour 0 < x < %/A.
b) Cas où ZR px > Zc
La réalisation technologique de cette condition peut se faire avec une ligne dont
l’impédance caractéristique Zc est très petite devant son impédance de charge ZR.
Pour avoir Zc faible avec une ligne microbande, nous voyons toujours d’après la
figure 6 (chap. 9), qu’il faut un rapport w /h supérieur à 1 et une permittivité zr
élevée ; en fait, au-delà de w/h = 6 et t r = 6 , la diminution de Zc est très lente.
Z(x) —- j
x
Figure 2.
Représentation
quadripolaire d’un
tronçon de ligne.
Si nous nous plaçons dans l’approximation des lignes sans perte (qui est utilisée a. Avec pertes.
dans le raisonnement précédent), le quadripôle se réduit à celui représenté sur la b. Sans perte.
figure 2b. Pour un tel quadripôle, nous pouvons écrire, d’après la théorie des lignes :
(û
P - t Ü\JL \ c \ ou = \ 7 ( L , œ ) ( C ! où)
V
/ L, <o
D’autre part :
V C l©
CO CO
D’où : L, (0 = — Z„ et C i (0 = -
1 V 1 V
1 0 .2 R é a lis a t io n d ' in d u c t a n c es
ET CONDENSATEURS
De tout ce qui vient d’être expliqué découle la réalisation d’inductances et
condensateurs avec des tronçons de ligne. Cette réalisation est particulièrement
aisée en technologie microbande puisque l’impédance caractéristique d’une telle
ligne est inversement proportionnelle à la largeur de la bande.
• Une inductance série (fig. 3) s’obtient par un fort rétrécissement de la
bande métallique ; en effet, le tronçon de faible largeur, qui présente donc une
forte impédance caractéristique, se trouve chargé à ses extrémités par des
lignes dont l’impédance caractéristique est plus faible (condition du cas où
Z * « Z CPa).
• ----------------- >------------------•
Figure 5.
2c, Réalisation d’une
IL
CO
O
2c*® ^C,,2
3
il
capacité parallèle en
e ligne microbande.
• ----------------- - >------------------•
• Une capacité série est plus délicate à réaliser car elle nécessite de couper la
ligne sur une très petite longueur (quelques microns ou dizaines de microns).
Quantitativement, la valeur de la capacité ainsi obtenue ne peut se calculer
qu’avec une approximation grossière et qualitativement, le schéma équivalent
d’une telle discontinuité comporte non seulement une capacité en série, mais
aussi des capacités parasites en parallèle. Aussi préfère-t-on utiliser des capa
cités sous forme d’éléments localisés telles que celles qui sont décrites au
paragraphe 10.5.3 « Réalisation des condensateurs ».
^w2
et ( 6)
L l = Lw
V
V’j + l w2
w
tVi \ Wi w,
L s (nU) = h 40,5 I —- - 1 - 75 log — + 0,2 - 1 (7)
'w 2 w2 w2
z m \je e
L w (H/m) = (8)
3 • 108
Wi
Cs (pF) = sJ w l w2 (10,1 loge + 2,33)------12,6 lo g e - 3 ,1 7 (9)
w2
Dans le cas d’un substrat d’alumine (e,. = 9,6), Cs est fourni avec une précision
de l’ordre de 0,5 % par :
( w l) w\
Cs (pF) = w2 130 log| — - 4 4 pour 1,5 gi — g 10 ( 10)
w2
10.2.2 Cas particulier d'un circuit ouvert
Si l’on raisonne selon les concepts des circuits à constantes distribuées, cette
capacité Cs a le même effet qu’une augmentation AL de la longueur de la ligne
la plus large (fig. 6 a), compensée par une diminution de la même longueur de la
ligne la plus étroite. Une expression approchée de AL est :
10.3 R é a l is a t io n d e c ir c u it s r é s o n n a n t s
Nous avons signalé au paragraphe précédent la difficulté qu’il y avait à réaliser des
capacités série avec des tronçons de ligne. Il en résulte que les seuls circuits réson
nants que l’on puisse réaliser en lignes microbandes sont des circuits série (fig. 7)
ou des circuits parallèle (fig. 8 ) placés en dérivation sur la ligne principale.
Figure 7.
Réalisation d’un
Z’ Z' circuit résonnant série
mis en dérivation sur
une ligne microbande.
‘-Cl Figue 8.
Réalisation d’un
Z’ circuit résonnant
parallèle mis en
dérivation sur une
ligne microbande.
■ Pour ce qui est des circuits résonnants série ou parallèle placés en série sur la
ligne principale, ils ne peuvent être obtenus, à partir des précédents, qu’en utili
sant la propriété qu’ont les lignes quart d’onde d’inverser les impédances. Nous
savons, en effet, que l’impédance d’entrée Ze d’une ligne X/4, d’impédance
caractéristique Zt„ chargée par une impédance Zs est : Ze = Z^/Zs.
Xl4 i X/4
Figure 9.
Réseau équivalent à
un circuit résonnant C' B
série (Z,’, C’) mis en •— -IF —•
série sur une ligne.
I I
Z= 0
Ainsi, un circuit résonnant parallèle mis en dérivation entré deux lignes quart-
d’onde est équivalent à un circuit résonnant série mis sur la ligne principale
(ftg. 9). Pour que les deux circuits soient équivalents, il faut que les impédances
vues à leurs bornes A et B soient les mêmes pour co = to0 (Z = 0) et pour tù ^ 0)0.
Les conditions d’équivalence (exercice 10.2) sont :13
Zz
(13)
Y1
et (14)
0
■ De même, un circuit résonnant série mis en dérivation entre deux lignes quan
ti’onde est équivalent à un circuit résonnant parallèle mis en série sur la ligne
principale (fîg. 10 ).
X/4 Xl 4
Figure JO.
Réseau équivalent à L'
un circuit résonnant
parallèle (L\ C’) mis
A -y r a s ü N- B
<=> •- —«
en série sur une ligne. C’
Z=.
— il— i
Les conditions d’équivalence sont exactement les mêmes que dans le cas précé
dent.
Réseaux inverseurs d'impédance ou d'admittance
Il serait également possible d’utiliser d’autres types de réseaux inverseurs que la
ligne X/A : réseaux quadripolaires ou longueurs de ligne, avec des éléments
réactifs en série ou en parallèle (fïg. 1la et 11b) [45, 52],
Figure 11.
a. Réseau inverseur,
d’impédances
b. Réseau inverseur
d’admittances.
K = ZCtg (16)
2n€
avec 0 =■ (17)
2X
0 est lié à X par : 0 = - arctg (18)
Z.
Si X > 0 —» 0 < 0 et i < 0. Il s’agit d’une longueur de ligne fictive qui devra
être déduite des longueurs des autres lignes se trouvant de part et d’autre de ce
réseau.
* 1 0 .4 É q u iv a l e n c e e n t r e u n e l ig n e a /4 o u
à /2 e t u n c ir c u it r é s o n n a n t
Figure 13.
Variation de la
susceptance B en
fonction de la
pulsation <x>.
Jt Aco
B =YC- ----- (24)
2 cü0
dB _
et : (25)
dto 4 / 0
Nous voyons qu’au voisinage de la fréquence d’accord, une ligne quart d’onde
en court-circuit présente la même variation de susceptance qu’un circuit réson
nant parallèle à condition que son admittance caractéristique satisfasse à la
relation :
Pt. = 8 C / 0 (26)
Notons toutefois que cette variation est une courbe en cotangente (en trait gras
sur la figure 13) alors qu’avec un circuit résonnant il s’agissait de la courbe en
pointillés. La représentation d’un circuit résonnant parallèle par une ligne
quart-d’onde en court-circuit ne sera donc valable qu’autant que les courbes
de variation de la susceptance peuvent être confondues avec leur tangente
commune, soit en pratique dans une bande relative de quelques pour cent.
Comme au cas précé Une ligne demi-onde en court circuit se comporte donc comme un circuit réson
dent, on remarquerait nant série, à condition que son impédance caractéristique satisfasse à la relation :
que cette équivalence
n ’est valable que Zc = 4 L f0 (31)
dans une bande de
fréquence réduite à
quelques pour cent.
iO - S R éalisation d e s im pédances p a r
DES ÉLÉMENTS À CONSTANTES LOCALISÉES
Aux fréquences inférieures à 3 GHz, les éléments passifs à constantes semi-
localisées que nous venons d’étudier, nécessitent beaucoup plus de place que les
composants actifs. Il est donc normal de chercher à élaborer des composants
passifs à constantes localisées dont les dimensions doivent être beaucoup plus
petites que la longueur d’onde (< X/10) afin de ne présenter que des variations
de phase négligeables. Vers les fréquences supérieures, la limite d’utilisation des
éléments localisés dépend des possibilités offertes par les techniques de miniatu
risation. En 1996, la frontière semble s’établir vers les 30 GHz.
La résistance d’un carré est donc égale à sa résistivité p divisée par son épais
seur t ; elle est indépendante des dimensions du carré. Nous exprimerons donc
Rs en ohms par carré. Pour calculer la résistance totale d’une bande, nous la
considérerons comme une succession de n carrés et sa résistance vaudra donc n
fois la résistance d’un carré. Pour réaliser des résistances assez grandes, on peut
replier la bande métallique en méandres ; le problème est alors de déterminer le
nombre de carrés équivalents à une telle structure.
En fait, une bande métallique n’est équivalente à une résistance pure que si elle
se trouve dans un circuit de polarisation, par exemple, découplée par une capa
cité et donc parcourue par un courant continu. En revanche, si cette bande est
utilisée comme résistance de charge d’un amplificateur ou d’un oscillateur, elle
se comportera comme une ligne à constantes réparties. Cela signifie qu’elle pré
sentera non seulement une partie réelle résistive dont la valeur est donnée par
(32) mais aussi une partie imaginaire inductive dont le comportement est étudié
ci-après (§ 10.5.2.a)
Figure 17.
Inductance ruban.
Figure 18.
Variation du facteur
de correction K de la
formule (36).
_K R s_
(36)
2(w + 1)
Rs est la résistance superficielle en D /carré ; K est un facteur de correction qui
tien compte de la coupure des ligner de courant sur les bords du ruban. Il dépend
dont de w /te t ses variations sont représentées sur la figure 18.
Dans ces conditions, le coefficient de surtension présenté par un ruban de cuivre
(pour lequel Rs = 2 ,6 1 • 10 ~ 7 J J ) e s t.
b) Inductance boucle
L’inductance boucle, qui présente un
encombrement plus réduit que la bande,
Figure 19. a la forme d’un oméga majuscule. Soit
Inductance boucle. a = («i + a2) / l son rayon moyen, w sa
largeur et t son épaisseur.
_É_
L (nH/cm) = 2 (39)
vv + 1
€ est la longueur de la circonférence de la boucle.
Lorsqu’elle est presque refermée, nous prendrons : € = 2na.
c) Inductance spirale
substrat
Figure 20.
Inductance spirale.
Figure 21.
Variation du facteur
de correction K’
de la formule (41).
(w+ s )/w
Les inductances obtenues avec une bande ou une boucle sont de l’ordre du
nanoHenry et leurs coefficients de surtension peuvent être de l’ordre de 100, ou
plus, pour des rapports €/w < 10. Pour avoir des inductances plus importantes, il
faut prendre des longueurs € plus grandes, ce qui conduit à utiliser des spirales
comportant un nombre n de spires.
Pour une spirale à n spires, dont les paramètres géométriques sont indiqués sur
la figure 2 0 , une expression approchée de l’inductance est :
Qs = 2 • 109f L \L (8 a + U c ) \ ~ l (42)
Il est possible d’obtenir des inductances plus grandes sur une même surface en
utilisant des « spirales » carrées. Bryan a donné une expression approchée de
leur inductance :
5/, 8 b
L (nH) = 0,24 b cm n /3 ln — (4 4 )
Toutes les valeurs de L qui ont été données dans ce paragraphe ne sont valables
que si les métallisations formant les inductances peuvent être considérées
comme isolées dans l’espace. Or, ces métallisations sont réalisées sur des lignes
microbandes comportant un plan de masse sur la face du diélectrique opposée à
la métallisation. On démontre [47, p. 159-160] que la condition précitée n’est
remplie que si le produit de \j~^r par l’impédance caractéristique de la ligne a
une valeur au moins égale à 300 fi.
Figure 23.
Représentations
tridimensionnelle
et en coupe d’un
condensateur en pavé.
Exemple
Ces capacités interdigitales sont une structure plane (fig. 24) de N minces
bandes conductrices parallèles, de longueur €, reliées alternativement à l’une ou
l’autre des deux bandes, de longueur w, qui leur sont perpendiculaires. Le tout
est déposé sur la surface d’un substrat qui est souvent de l’alumine (er = 10 ).
Alley / 49] a calculé sa capacité :
e +1
C (pF) = —---- € |( N - 3 ) A ,+ A 2| (51)
Figure 24.
Condensateur à
structure interdigitale.
MB
Ces formules ne sont valables que si l ’épaisseur du diélectrique est suffisamment
importante (> I mm) par rapport à l ’espacement des doigts (qui est de l ’ordre de
10 à 100 pm). Quant à l ’épaisseur de la métallisation, elle n’a qu’une impor
tance secondaire.
11/1 I n t r o d u c t io n
Dans ce chapitre, nous allons étudier la réflexion d’une onde électromagnétique
(O.E.M.) sur une plan conducteur ainsi que la réflexion et la réfraction d’une
O.E.M. sur une interface entre deux milieux diélectriques. Ces phénomènes phy
siques sont, en effet, à la base des études que nous effectuerons dans les cha
pitres suivants au sujet de la propagation des ondes en guides d’ondes métal
liques et diélectriques.
(i)
ou ( 2)
e et p. sont la permittivité et la perméabilité magnétique du milieu où
s’effectue la propagation. Dans le cas de l’air ou du vide :
e = e„ = (F/m) et p = p 0 = 4ît • 10 7 (H/m)
0 36ît • 109
( 11)
Ç=Ço= ( 12)
11.2 R é f l e x io n s u r un pla n c o n d u c t e u r
Figure 1.
Réflexion sous
incidence normale.
Cette onde incidente donne naissance à une onde réfléchie (Er , Hr ) qui se pro
page perpendiculairement à X- L’expression des champs Er et Hr est donnée, en
valeurs instantanées complexes, par :
Ÿr (z, t) = Er e •>to' +kz) (21)
Le trièdrc formé par les vecteurs (£•, //■, z ) ainsi que celui formé par les vec
teurs (iEr , Hr, - z) doivent être directs. Il en résulte donc que :
(E j, Hj ) et ( Er , Hr ) sont aussi liés par les conditions aux limites imposées par
le plan conducteur X : = 0 et HN = 0. Les champs incidents et réfléchis étant
parallèles à X, il n’y a pas de composantes normales et la seule condition que
—* —>
l’on doit écrire est : Ej + Er = 0
soit : Er = - E j (24)
(30)
(31)
E rx (32)
Puisque le conducteur n’est pas parfait, la réflexion n’est pas totale et il y a une
onde transmise de la forme :
E
—IX= —t
F e - Yz
(34)
(35)
(36)
(37)
(38)
( £ ,- £ ,) = £ ,ç ; 1 (40)
d’où: (41)
et : (42)
K- 1
1*1-3 R é fle x io n s u r un plan c o n d u c t e u r
SOUS INCIDENCE OBLIQUE
Figure 2.
Réflexion sous
incidence oblique
Géométrie du
problème.
Ces expressions ne nous donnent que l’amplitude et la phase des champs : reste
le problème de la polarisation. Il est particulièrement intéressant de traiter les
deux cas fondamentaux de polarisation suivants :
• champ électrique perpendiculaire au plan d’incidence (et alors le champ
magnétique se trouve dans le plan d’incidence) —» c’est le cas T.E. ;
• champ magnétique perpendiculaire au plan d’incidence (et alors le champ
électrique se trouve dans le plan d’incidence) —» c’est le cas T.M.
cidence, le champ réfléchi Er (ou Hr) est lui aussi perpendiculaire au plan
d’incidence. Le champ total électrique (ou magnétique) a donc une polarisa
tion uniforme dans tout l’espace.
C’est en fait une démarche qui est très générale pour traiter tous les problèmes
de réflexion, réfraction ou diffraction des ondes : plutôt que de résoudre ces pro
blèmes dans un cas de polarisation quelconque, ce qui nécessiterait des calculs
très lourds et dont la signification physique serait difficile à saisir, on préfère les
résoudre dans les deux cas fondamentaux de polarisation. Un cas de polarisation
quelconque peut ensuite être traité très facilement en superposant de façon
appropriée, les résultats obtenus dans les deux cas fondamentaux de polarisation.
Figure 3.-*
Champ E
perpendiculaire au
plan de la figure .
© dirigé de
l’arrière vers l’avant ;
© dirigé de
l’avant vers l’arrière.
a) Onde incidente
b) Onde réfléchie
Dans l’onde réfléchie, compte tenu des conditions de continuité, le champ élec
trique reste perpendiculaire au plan d’incidence yOz et il n’a donc qu’une seule
composante selon x ; le champ magnétique reste dans le plan d’incidence où il a
deux composantes, l’une selon >’ et l’autre selon z. Avant de donner les ampli
tudes complexes E rx, H iy et H n de ces composantes, nous devons déterminer
l’orientation des champs réfléchis.
Celle du champ Er s’obtient en écrivant la condition aux limites qui est imposée
sur X au champ électrique tangentiel Er = 0, soit ici : Ei + Er = 0, puisque les
champs Et et Er sont parallèles à X. Er est donc dirigé de l’avant vers l’arrière
de la figure 3 et puisque le trièdre formé par Er , Hr et la direction de propaga
tion, doit être direct, Hr est dirigé vers le haut.
Il est maintenant possible de savoir dans quel sens se propage l’énergie, en cal-
—
* J—
► —>♦
culant les trois composantes du vecteur de Poynting : £ = ~ —A —
Py =^ z K*x - E x H l) = - ^ E x H l (56)
Cette expression est imaginaire pure : la puissance qui se propage selon la direc
tion Oy est de la puissance réactive.
Cette expression est réelle : la puissance qui se propage selon la direction Oz est
de la puissance active.
La propagation est donc caractérisée par l’existence d’un régime d’ondes sta
tionnaires pures dans une direction perpendiculaire à X et d’un régime d’ondes
progressives dans la direction Oz. Dans une direction quelconque, on observerait
un régime d’ondes semi-stationnaires.
(60)
z tL y H cos y
Figure 4.
Champ H
perpendiculaire au
plan de la Figure :
® dirigé de
l’arrière vers l’avant
& de l’avant vers
l’arrière.
a) Onde incidente
b) Onde réfléchie
c) Champ total
Par un calcul tout à fait analogue à celui effectué dans le cas précédent, à partir
des composantes du vecteur de Poynting complexe, nous démontrerions que
P x est nulle, P y est imaginaire pure et P , réelle. Cela signifie qu’il n’y a propa
gation de puissance active que selon Oz et amène aux mêmes conclusions que
dans le cas T.E. quant à la nature des régimes d’ondes s’établissant dans le
diélectrique.
L’impédance d’onde dans la direction Oz est donnée par le quotient de E.y par
H x ; comme l’ordre des opérations est effectué en sens inverse de la permutation
circulaire directe sur (x, y, z) nous devons affecter ce quotient d’un signe moins :
Ky E
Wx = H C° ^
(71)
R éflexion et transmission
à l' interface de d eu x diélectriques
Nous nous proposons de déterminer les coefficients de réflexion R et de trans
mission T à la surface de séparation de deux milieux diélectriques. Comme pour
l’étude de la réflexion sur un plan conducteur, nous nous placerons dans les deux
cas fondamentaux de polarisation : les cas T.E. (T.M.) dans lesquels le champ
E(H) est perpendiculaire au plan d’incidence.
Nous ne ferons aucune hypothèse préliminaire sur l’orientation relative des
champs incidents, réfléchis et transmis. En effet, si nous avons toujours le droit de
donner une orientation à Ei (et, par conséquent, à H;), nous ne savons rien quant
à celles de Er , Hr, E, et Ht , puisque ce sont précisément les signes de R et T
qui vont nous les donner.
Figure S.
Les champs E si
perpendiculaires
plan de la figure.
Er E,
Comme : Si-
Zi
^ E = E t (75)
il vient : Cl cos02
1E r E = E t (76)
ç2 cos 0 1
(75)/£,. -+ 1 + R F —T F (77)
Ç2 co sG j
et : E. = 2 E ; -
' 1 Çj cos 02 + Ç2 cos 0 1
2 Ç2 cos 0 j
d’où : Te = (79)
x Ç2 cos 0 j + Çj cos 02
D’après (77) : RF = TE
ci -1
Ç2 cos 0 j —Çj COS02
d’où : Rp = (80)
'X Ç2 COS0! + Ç ( COS02
Remarque
Puisque (Hr/H j) = - (E r/ E ,), il suffit de changer de signe le coefficient de
réflexion relatif au champ E pour obtenir le coefficient de réflexion relatif au
champ H ;
Rh - - Re (81 )
ü i = E, ^
H, e , ‘ c2
Donc : (82)
Figure 6.
Cas où Ej > £2
alors 0j < 0 2
=> co s 0j > co s 0 2.
Figure 7.
Cas où E] < e2
alors 0 , > 0 2
=> co s 0[ < co s 0 2.
® Champ dirigé de
1’auièiv \ers Tavant
( a , +H r ‘ d , (85)
K Ê, + £ r)co s0 | =£,co:S02 (86)
Ei E El
Compte tenu de : =f „ et de — = r •
tU t±r Sl H , s2
ç,
Er E = -rE t (87)
)
cos02
E i+E r- E, (88)
I ' r cos 0 j 1
Çl (89)
(87) /Ej -* l ~ R En
^2
COS02
(87) + (88) -> (90)
cosQj
2 Ç2 cos 0
d’où : TP = (91)
" Ç, c o s 0 ,+ Ç 2 cos02
Figure 8.
—>
Les champs H sont
perpendiculaires au
plan de la figure.
D’après (89) :
Ç2 cos02 - Ç , cos0 i
d’où : RF = (92)
" Ç, c o s0 ,+ Ç 2 cos02
Remarque
Nous avons, comme dans le cas précédent :
(93)
et (94)
(96)
Dans ce cas également, TE^ est constamment positif alors que RE^ peut être positif
ou négatif selon les valeurs respectives de Ej cos02 et e2 cos 0j.
Pour chacun des deux cas de figure 9 et 10, nous avons supposé que Hi est dirigé
de l’arrière vers l’avant.
Figure 9.
cos 02
cos 0,
Figure 10.
cos 02
cos 0j
® Champ dirigé de
l’arrière vers l’avant
® champ dirigé de
l’avant vers l’arrière
Les intervalles de variation de 0[ et 02 sont : 0 < 0j < rc/2 et 0 < 02 < Q2l-
Voyons quelles sont les valeurs de V?x et R„ pour les valeurs extrêmes de 0j :
Figure 12.
Variation des
coefficients R// et R
si e, > en
voyons quelles sont les valeurs de R ± et R// pour les valeurs extrêmes de 0j :
c) Réfraction totale
Dans l’un et l’autre cas qui viennent d’être étudiés, R ± reste négatif (si Ej < e2)
ou positif (si Ej > e2) tandis que Rf/ change de signe et s’annule pour une valeur
0B de 0] qui est calculée (si Ej < e2 ou E| > e2) d’après :
En faisant le produit de ces deux équations, nous trouvons que sin 2QB = sin 202,
ce qui ne peut être vérifié ici que si QB = (7t/2) - 02. Dans ces conditions :
sin 0B = cos
d’où (104)
d) Réflexion totale
Dans un système d’axes de référence Oxyz ayant l’axe des x parallèle à l’inter
face X et l’axe des z perpendiculaire à X dirigé vers le bas (fig. 13), les champs
électriques de l’onde incidente dans le milieu 1 et de l’onde transmise dans le
milieu 2 s’écrivent, en amplitudes complexes :
£ ( = £ 'e -j* ixsmei e -j* izcosei (105)
Figure 13.
Interface entre deux
milieux de
permittivités E, > E2.
- J*- -
Cas où 0, < 0lL
D’après la loi de Descartes : sin 02 = J E j/e2 sin 0j . Si E, > e2, nous avons vu
qu’il y avait réflexion totale pour 0 1L = arcsin e2/ ej .
Si 0j > &lL, sin 02 > 1. Dans ces conditions, cos 02 est imaginaire pur :
cos 02 = ± j y j sin2 02 - 1
L’expression (106) de l’onde transmise s’écrit alors :
Seul le signe moins correspond à une onde ayant une signification physique : il
s’agit d’une onde qui se propage le long de l’interface S entre les deux milieux
(fig. 13), puisque la variation de phase n’a lieu que selon l’axe des x, et dont
l’amplitude diminue exponentiellement lorsque l’on s’écarte de l’interface selon
l’axe des z. L ’onde qui existe dans le milieu 2 est donc une onde évanescente.
sin 02 est une quantité complexe et 02 ne représente pas l’angle de réfraction 02,
c’est pourquoi nous l’avons noté 02 .
Dans le cas où le milieu 2 était sans perte, nous avons déjà vu que l’expression
de l’onde réfractée pouvait s’écrire, en amplitude complexe :
p _ ^ e - j L ri sin 0 i+ z tos ^2> ( 111)
Dans le cas où le milieu 2 a des pertes, nous pouvons donc écrire l’expression du
champ réfracté sous la forme :
p e - j * i y M * sin 0'2 + j cos e’2)
Dans cette expression, . / er sin 0’2 = sin 0 } est réel, et :
£r c o s O ^ y ^ ^ / l - s i n 2 ©^ = ^ /E r - s i n 2 ©j (115)
Figure 14.
Réfraction d’une onde
dans un diélectrique
à pertes.
Ces plans font avec la surface de séparation entre les deux milieux, un angle 02
identique à celui de la direction de l’onde réfractée avec la normale à l’interface
(fig. 14).
Pour calculer cet angle, différentions la relation (119) : (sin 0 t) dx + p dz = 0.
dz sin 0j
ûx
L’angle de réfraction étant ainsi déterminé, il est possible de définir une permit
tivité réelle équivalente £| q, pour le milieu à pertes, telle que :
( 121)
Cette permittivité est celle d’un milieu sans perte qui produirait la même réfrac
tion que le milieu à pertes considéré. L’analogie doit s’arrêter là car, dans un
milieu sans perte, les surfaces équiphases sont également équiamplitudes tandis
que dans le milieu à pertes, la relation (118) montre qu’il y a une variation de
l’amplitude en e " *1 qi.
permittivité relative £r = 15, c’est-à-dire par
E X E R C IC E 1 1 . 1
une permittivité complexe £ = £ - j a/CO avec
(Paragraphe 11.2 2 - Réflexion à la surface £ = £q £r.
d'un conducteur imparfait)
1) Lorsque o/co £0 £r < l/lO , on peut consi
L’eau de mer est caractérisée par une conducti dérer que le sol se comporte comme un
vité a = 3 (S ■m " *12) et une permittivité relative diélectrique à pertes. À partir de quelle fré
er = 70. quence cette propriété est-elle vraie ?
1) Lorsque a/co £0 £f > 10, on peut considérer 2) À la fréquence de 1 GHz, calculez le coeffi
que l’eau de mer se comporte comme un cient de réflexion à l’interface air (milieu 1)
conducteur imparfait. À partir de quelle fré - sol (milieu 2) pour un angle d’incidence
quence cette propriété est-elle vraie ? de 60° par rapport à la normale, dans les
deux cas de polarisation.
2) À la fréquence de 10 MHz, calculer la
valeur du coefficient de réflexion à l’inter
face air-conducteur dans le cas d’une inci
dence normale. & E X E R C IC E 1 1 . 4
(Paragraphe 11.4 - Réflexion et transmission
à l'interface de deux diélectriques)
# E X E R C IC E 1 1 . 2
De part et d’autre d’une interface X entre deux
(Paragraphe 11.3 - Reflexion sur un plan milieux diélectriques, nous avons :
conducteur sous incidence oblique) -—
> —►
• une onde incidente ( £ ,, Hs) selon la direc
tion ul ;
Soit une onde qui se réfléchit sur un plan
conducteur sous une incidence de 45°. Le • une onde réfléchie ( Er , Hr) selon la direc
milieu diélectrique étant de l’air, calculer les tion ur ;
impédances d’onde dans les cas T.E. et T.M.
• une onde transmise ( Et , Ht ) selon la direc
tion ur
& E X E R C IC E 1 1 . 3
1) À partir des vecteurs de Poynting de cha
(Paragraphe 1 1 4 - Réflexion et transmission cune de ces ondes, écrire la relation qui tra
à l'interface de deux diélectriques) duit la conservation de la puissance.
Le sol moyennement sec est caractérisé par 2) Par projection sur un axe des z perpendicu
une conductivité a = 10 ~ 3 (S • m " *) et une laire à l’interface Z, en déduire la relation
qu’il y a entre les modules des coefficients 3) Vérifier que (Rx , Tx ) d’une part et (R/,, T„)
de réflexion et de transmission. d’autre part satisfont bien cette relation.
Chapitre 12
~L.es guides d'on des
rectangulaires
*12-1! L es d iv e r s t y p e s d e g u i d e s d ' o n d e s
ÉTUDIÉS
Dans ce chapitre, nous étudierons d’abord le guide d’ondes rectangulaire à
parois lisses qui est très utilisé en micro-ondes, notamment en ondes centimé
triques et millimétriques, tant pour les techniques de laboratoire que pour le
radar ou pour les applications industrielles.
1 2 .2 P ropagation
ENTRE DEUX PLANS PARALLÈLES
■¥
a) Si le champ E est perpendiculaire au plan d'incidence
E x = - j E sin (ky sin \j/) e ~ikz cos v (1)
H y - - j H cos sin (ky sin \g) e ~ikz cos v (2)
H_z = - JVsin y cos (ky sin vj/) e ~ikz cos v (3)
—
J
b) Si le champ H est perpendiculaire au plan d'incidence
Hx = - H cos (ky sin y j e ~ î kz cos v (4)
E y = E cos vj/ cos (ky sin y ) e ~ikz cos v (5)
E z = j E sin \j/ sin (ky sin \|/) e cos v (6)
Ici c’est le champ magnétiqué qui est perpendiculaire à la direction de propaga
tion et seul le champ électrique a une composante dans cette direction ; c’est
pourquoi on parlera de mode Transverse Magnétique (TM) ou mode E.
Figure 1.
Notations utilisées
pour la propagation
entre deux plans
parallèles.
En se reportant aux relations qui donnent E x, E z et H y, dans les deux cas fonda
mentaux de polarisation, ces conditions imposent que : sin (ky sin y ) = 0 soit
ky sin y = rat.
Cette relation nous permet de déterminer les distances auxquelles on doit placer
le plan X’ parallèle à X : X/2 sin y 0 ou À./sin y 0 ou 3À./2 sin y 0, etc.
Figure 2.
Propagation par
réflexions successives
sur X et X’-
D’autre part, comme le temps mis par l’onde pour aller de P en P ’ est le même
que celui qu’elle met pour aller de M en M ’ ou de N en N', elle semble se pro
pager plus rapidement selon les axes Oy et Oz que selon sa propre direction de
propagation ; sa vitesse apparente sur les axes Oy et Oz sera respectivement :
v
v>= sin vj; ( 11)
v
( 12)
COS \[/
1 2 -3 P r o p a g a t io n d a n s un g u id e d ' o n d e s
RECTANGULAIRE
Figure 4.
Propagation
en mode TEon.
(13)
2 sin \j/
Par contre, dans le cas où le champ électrique de l’onde incidente est dans le
plan d’incidence (onde TM), il n’est pas possible que les conditions de conti
nuité soient satisfaites sur les deux plans 7t et tc’ puisque Ey, Ez et Hx ne peu
vent être nulles V y et z. Il semble donc que la propagation d’une onde TM
soit impossible à l’intérieur d’un guide d’ondes rectangulaire (voir, en fait, la
remarque du § 12.3.3)
b) Nous avons considéré jusqu’ici une propagation qui se ferait par réflexions
successives sur les plans X et X’, ce qui est d’ailleurs logique puisque nous
avons pris n et 7t’ parallèles au plan d’incidence et qu’il ne saurait y avoir,
dans ces conditions, de réflexions sur 7t et 7t’.
Figure 5.
Propagation
en mode TEmo.
L’autre cas de propagation (fig. 5) est celui qui se ferait par réflexions succes
sives sur n et n ’ ; il faudrait, pour cela, que le plan d’incidence soit parallèle à
S et S ’ et que les deux plans n et 7t’ soient distants de
rrik
* = — ---- (14)
2 sin V
Dans ce cas, nous démontrerions aussi que la propagation n’est possible que
si le champ électrique de l’onde incidente est perpendiculaire au plan d’inci
dence (onde TE).
Il est d’ailleurs à remarquer, notations mises à part, que les figures 4 et 5 se
déduisent l’une de l’autre par une simple rotation de 90° autour de l’axe du
guide. Aussi n’est-il pas étonnant que l ’étude de ces deux cas de figure
conduise au même résultat. La conclusion que l’on peut en tirer est la sui
vante : La propagation d ’une O.E.M. à l ’intérieur d ’un guide d ’ondes rectan
gulaire sera possible si le champ électrique de l ’onde incidente est parallèle
aux faces sur lesquelles cette onde va se réfléchir successivement.
Les expressions des champs pour un tel mode TEon sont données par les rela
tions (1), (2) et (3).
Dans le second cas de figure envisagé (fig. 5), la propagation de l’onde s’ef
fectue par réflexions successives sur les faces perpendiculaires à Ox qui sont dis
tantes de a —m k/2 sin y . Par convention, il s’agit d’un mode TEwîo. Le champ
électrique étant vertical, l’excitation de cette onde s’effectue à l’aide d’une
sonde qui pénètre dans le guide verticalement.
Les expressions des champs pour ce mode TEmo se déduisent des relations (1),
(2), (3) du mode TEon en remplaçant x par y et y par - x pour les variables et en
remplaçant x par y et y par - x pour les vecteurs unitaires des axes. Nous
obtenons ainsi :
Ey = j £ sin (fcc sin \j/) e ~*kz cos v (15)
H x = - j H cos Vj/ sin {kx sin tj/) e ~ikz cos v (16)
H z = - H sin Vf/ cos (fcc sin \|/) e ~ikz cos v (17)
Lo n g u eu rs d ' o n d e d e p r o p a g a t io n
GUIDÉE ET DE COUPURE
( V 2 f X)
D’où la relation : (18b)
+y
W
1^
+
IV1 Ni
m2 f 1 12
11
il
Xx est donc fixé par les dimensions du guide. Pour comprendre sa signification,
il est bon de réécrire la relation fondamentale (19a) en faisant intervenir la fré
quence / de l’O.E.M. se propageant dans le guide :
* Si f / v > m /lu , cette relation peut être satisfaite en prenant Xz réel. Dans ces
conditions, l’exponentielle e - ■* intervenant dans les relations qui don
nent les champs est bien un terme de phase (dont le module est égal à 1) et il y
a propagation de l’onde sans affaiblissement autre, bien sûr, que l’affaiblisse
ment dans les parois que nous n’avons pas envisagé dans cette étude puis
qu’elles sont supposées infiniment conductrices.
* Si f / v < mj2a, cette relation ne peut être satisfaite qu’en prenant Xz imaginaire
pur puisque l/X? < 0. Donc tous les termes e ~J 2nz/ \ , sont de la forme e
A étant réel positif. Cela signifie que les champs s’affaiblissent exponentielle
ment lorsque z augmente. Dans ces conditions, l’onde ne se propage pas plus
loin que quelques longueurs d’onde.
La fréquence f c = mv/2a qui vient d’être mise en évidence et la longueur d'onde
correspondante Xc = 2a/m , qui n’est autre que Xx, sont appelées la fréquence de
coupure et la longueur d ’onde de coupure du guide d ’ondes considéré, pour le
mode TEnio. En effet :
• S i / > (fc)m0 ou X < (Xc)mo il pourra y avoir propagation de T E ^ ,
• Si/ < (fc)mo ou X > (kc)mo il n’y aura pas propagation de TE ' .il-
Figure 6.
Directions de
propagation des ondes
planes dans le guide.
a. Près de la coupure.
b. Loin de la coupure.
*1 2 -5 É t u d e du m o d e f o n d a m e n t a l
Les modes TE10 (ou TE0[) sont ceux qui se propagent à l’intérieur des guides
d’ondes standard les plus utilisés dans la pratique et dont on dit qu’ils fonction
nent selon le mode fondamental. Il est intéressant, à l’occasion de l’étude théo
rique de ce mode fondamental, de mettre en évidence certaines propriétés carac
téristiques des guides d’ondes.
Dans ce paragraphe, noiis allons prendre pour exemple le mode TE]0 qui se pro
page par réflexions successives sur les faces n et n ’ distantes de a = X/2 sin \|/,
avec un champ électrique polarisé verticalement (fig. 5).
(24)
2n X
kz cos y = — z —
* \
Dans ces conditions, les expressions des champs deviennent :
(25)
h z= -h | cos — e -j2ît
J z/X'x (27)
Figure 7.
Variation transversale
de Ey pour le mode
fondamental.
Comme 0 < x < a, nous obtenons une demi-sinusoïde avec minima nuis pour
x = 0 et x = a et maximum pour x = a/2.
C’est la coupe transversale du champ E caractéristique du mode fondamental.
Figure 8.
Lignes de courant sur
les faces d’un guide
rectangulaire.
On ne pourra donc usiner des fentes dans le guide, sans en perturber gravement
le fonctionnement, que selon ces deux directions ; d’où les lignes de mesure à
fente longitudinale. Dès que des fentes coupent les lignes de courant, elles
rayonnent une partie de l’énergie qui se propage dans le guide : cela est
d’ailleurs utilisé pour certains types d ’antennes (volume II, chapitre 14
« Antennes réseaux »).
9 KX
Soit : sin —
a
Pour les modes TEmo, le module de Ey dans un plan de section transversale, tel
que le plan ABCD de la figure 7 est donné par | sin (m itx/a) |. Pour les modes
TEon, le module de Ex est donné par | sin (nny/b) I.
La figure 9 montre quelles sont les variations, selon Ox, de l’amplitude du
champ électrique parallèle à Oy pour les modes TE20 et TE30. Nous aurions les
mêmes variations selon Oy pour le champ électrique parallèle à Ox des modes
TE02 et TE03.
mX
a - --------
Pour un mode TEmo :
2 sin v|/
!»
>>
d’où : (32)
n
6 m
nX
Pour un mode TEon : b = ---------
2 sin v)/
, 2b
d’où: X =— (33)
c n
Pour m = l (mode TE10), on retrouve bien Xc = 2a.
Pour m = 2 (mode TE20), Xc = a
Pour m —3 (mode TE30), Xc. = 2a/3, etc.
• Pour un mode TEmn (metri^O):
(34)
X)
2 ( x\
1
1
+ =1
>>
vX 8 j
d’où : (35)
X
• Pour un mode TEmo : (36)
m 2 X2
1-
4 a2
• Pour un mode TE()/| : (37)
* 12.7 D im e n s io n s et ba n d e passa n te
d ' u n g u i d e d ' o n d e s r e c t a n g u l a ir e
2) Pour que les modes TEnm d’ordre supérieur à p ne puissent pas se propager, il
faut que X > (X ^ , + , 0 > (Xc)p + 2, o > -
D’où une deuxième condition sur a :
*1 (39)
a < (p + l )~2
3) La dimension b, distance entre les deux plans X et X’, n’influe pas, nous
l’avons vu, sur les régimes TEmo qui admettent les plans 7t et 7t’ (parallèles à
yOz) comme plans de réflexion. Elle ne peut cependant pas être arbitraire ;
elle doit, en particulier, être suffisamment faible pour qu’aucun régime
parasite TEon, correspondant à des réflexions sur les plans X et X’ (parallèles
à xOz) ne puisse exister. Il faut donc que :
^1 > i \ . ) m = 2 b > (\.)o2 = b > ...
En résolvant en et X2 les inégalités (38), (39) et (40), nous trouvons que les
longueurs d’onde supérieure et inférieure A.j, de la bande passante du guide,
sont :
2a
X2 m (42)
2a
= Val sup (43)
m+1
Nous voyons que la bande passante d ’un guide peut atteindre une octave
(k2 = 2^[) en mode fondamental (m - 1) si a = 2b.
12.8 A t t é n u a t io n d a n s l e s g u id e s d 'o n d e s
RECTANGULAIRES
Nous avons supposé jusqu’ici que les parois du guide étaient constituées par des
conducteurs parfaits, ce qui est évidemment un cas idéal auquel correspond une
propagation sans perte. En fait, l’existence de courants dans des parois de
conductivité finie implique qu’il y ait une dissipation d’énergie par effet Joule
et, par conséquent, une propagation avec pertes. Les champs donnés par les
expressions (l) et (3) pour un mode T E ^ et (15) à (17) pour un mode TEol| doi
vent être affectés d’un facteur e ~ az si l’on appelle a le paramètre de pertes.
La puissance perdue, par unité de largeur, sur les parois du guide [53, p. 55-57]
est : 2
La puissance totale perdue dans les parois doit être évaluée sur le périmètre de la
section transversale du guide, soit :
= (47)
p. est la perméabilité magnétique des parois (en général p = p0) ; Js est la densité
surfacique de courant électrique, donnée par :
J s =n^H _= H t (49)
Compte tenu des relations (45) à (49), le coefficient d’atténuation est obtenu
d’après :
Rs | H} d t
1 (50)
JI‘S (£ a H ) • zdLS
• Pour des guides géométriquement semblables (a/b fixé) et construits avec les
mêmes matériaux (e, es donnés), si l’on maintient constant le rapport de la lon
gueur d’onde aux dimensions du guide (X/a et f / f c constants) l’atténuation
varie en raison inverse de A.3/ 2. Donc, toutes choses égales d’ailleurs, a aug
mente si / augmente.
• Pour un guide d’ondes donné (a, b, e, et a fixés), a —» °° si/ —»/c ou si/ —» °°.
Il doit donc y avoir une v a le u r^ de f ( f c < fm < °°) pour laquelle l’atténuation
est minimale. L’étude des variations de :
f 3 1
£ \2 . j l l£ \2
fl 2b{fcj (52)
A =-
1-
en fonction de la fréquence/, montre en effet que A passe par une valeur mini
male Am pour la valeur f m de/ définie par :
f J 2 Jfm )2
-3
b fc fcj
(53)
a
Dans le cas, courant dans la pratique, d’un guide en cuivre rempli d’air : p. = u0,
a = 5,8 • 107 et ev = e0 c = 1/1 20k , le coefficient d’atténuation s’exprime par :
A a (d B / m )
Figure 10.
Courbe d’atténuation
du guide d’ondes
R 100, de la bande X,
pour lequel
f c = 6,56 GHz.
La variation de a (dB/m) en fonction de f / f c est représentée par la courbe de la
figure 10 dans le cas du guide d’ondes standard R 100 de la bande X, pour
lequel : a = 22,86 mm et b = 10,16 mm —»f„Jfc = 2,34 et Am = 2,2.
12-9 G u id e s r e c t a n g u l a ir e s
SURD1MENSIONNÉS
Au-delà de 40 GHz, les dimensions des guides d’ondes standard deviennent très
faibles (a < 5 mm et b < 2,5 mm), ce qui les rend très coûteux ; les atténuations
deviennent supérieures à 1 dB/m, atteignant 3 dB/m vers 90 GHz pour des
guides dont les parois doivent être parfaitement polies. Par ailleurs, cette réduc
tion des dimensions s’accompagne d’une diminution de la puissance maximale
transmissible. Ainsi, à 75 GHz, est-on limité à des puissances moyennes de
l’ordre du kilowatt.
Pour pallier à ces inconvénients, on peut utiliser en ondes millimétriques, des
guides standard des bandes centimétriques qui sont largement surdimensionnés
pour les bandes millimétriques, d’où leur nom de guides surdimensionnés.
Dans cette formule/ est en GHz et a en mètres. Avec un guide d’ondes standard
de la bande X, cette atténuation n’est que de 0,14 dB/m à 70 GHz et 0,2 dB/m à
140 GHz.
Quant aux puissances transmissibles, elles se calculent toujours par la formule
(31) et l’on voit qu’elles auraient plutôt tendance à augmenter en guides surdi
mensionnés puisque, X ayant diminué, le facteur 1 - X2/4 a 2 se rapproche de sa
valeur maximale qui est 1.
Les performances qui viennent d’être indiquées ne peuvent être atteintes que si
le mode tondamental se propage seul. Or, toute discontinuité du guide surdimen
sionné (changement de dimensions ou de direction) provoque la transformation
d’un pourcentage important du mode fondamental en modes d’ordre supérieur. Il
faudra donc prendre de très grandes précautions :
• d’une part pour l’excitation des guides surdimensionnés à partir des guides
standard, par des transitions dont les dimensions varient très progressivement
et en gardant aux dimensions le même rapport d’homothétie ;
• d’autre part, pour les liaisons du générateur au dispositif d’utilisation, qui doi
vent être exemptes de toute discontinuité.
12.10 L es g u id e s d ' o n d e s à n e r v u r e
a
Figure 11.
Guides d’ondes
a. à simple nervure
b. à double nervure.
a) b)
Il existe deux sortes de guides d ’ondes à nervure (en anglais, ridged wave
guide) : les guides à simple nervure (fig. lia ) et les guides à double nervure
(fig. 11b). Dans la section transversale du guide, la discontinuité due à la
nervure se traduit par une charge capacitive qui a pour effet —par rapport au
guide rectangulaire équivalent, de dimensions a et b - d’abaisser la fréquence de
coupure du mode fondamental TE10 et de laisser à peu près inchangée celle du
premier mode d’ordre supérieur TE20. En effet, cette nervure se trouve au centre
du guide, là où le champ électrique du mode TE10 est maximal alors que celui
du mode TE20 y est nul. Il en résulte une nette augmentation de la bande pas
sante du mode fondamental par rapport à celle que l ’on aurait en guide
rectangulaire. Des largeurs de bande avec des rapports / max/ / m;n. de l’ordre de
trois ont pu être obtenues, ce qui est deux fois meilleur qu’avec les guides rec
tangulaires.
Figure 12.
\ de guides
a. à simple nervure,
b. à double nervure.
Ce calcul a été généralisé par Pyle [55] pour des rapports b /a quelconques. Il a,
en effet, établi une relation entre la "kc dans le cas général et dans le cas particu
lier :
a
Cette relation fait intervenir un facteur F dont Pyle a donné des abaques en fonc
tion de b/a, en faisant varier les paramètres s/a et d /b par dixièmes entre G,1 et
0,9.
D ’après Thourel [46], des bandes de fonctionnement avec un rapport f^ /fn , = 3,6
ont pu être obtenues avec les dimensions suivantes :
• Pour le guide asymétrique : b /a = 0,45 : d /b = 0,128 ; s/a = 0,170.
• Pour le guide symétrique : b ja = 0,45 ; d /b = 0,195 ; s /a = 0,25.
Notons enfin que ce guide a un affaiblissement plus grand que le guide rectangu
laire, mais que ses caractéristiques sont moins sensibles aux imperfections de
fabrication.
H2.H1! La l ig n e à a i l e t t e s
(57)
/X
7 = '^a
7 oo e* - (58)
\K j
Dans cette formule, 7aoo est l’impédance caractéristique du guide d’ondes ner
vuré de dimensions identiques, dans la limite où X —» 0 ( f —» °°).
Le calcul de "K et Za passe donc par la détermination de £e, Xc et Zfloo. Des for
mules empiriques ont été établies par Sharma et Hoefer [60] ; seule l’expression
de Xc est simple :
b_
K
= 0,245
tr3 (59)
Les expressions pour ze et ZÛOOsont trop longues pour que nous les donnions ici.
On pourra les trouver, in extenso, dans [38, p. 293-296] pour divers types de
lignes à ailettes unilatérales ou bilatérales, à substrat diélectrique de er = 2,22 et
er = 3.
2) En déduire la direction des lignes de courant :
& E X E R C IC E 1 2 .1
a) au milieu de la face supérieure du guide
(Paragraphe 12.4 —Longueur d ’onde d’ondes,
de propagation guidée et de coupure)
b) sur les faces latérales du guide.
1) Déterminer la fonction qui donne l’affaiblis
sement en décibels d’un guide d’ondes rec
tangulaire si X > Xc, longueur d’onde de
coupure du mode fondamental. & E X E R C IC E 1 2 . 4 _____________
2) Affaiblissement sur une distance z = X d’un (Paragraphe 12.5.4 - Puissance active transportée
guide d’ondes utilisé à une fréquence telle par le mode fondamental)
que ’k = y/2 Xc-
Même question si X = 1,2 Xc. Le guide d’ondes standard de la bande X (8,2-
12,4 GHz) a pour dimensions a = 22,86 mm
et b = 10,16 mm ; il est utilisé à une fréquence
/ = 10 GHz.
& E X E R C IC E 1 2 . 2 1) Ce guide d ’ondes étant alimenté par une
(Paragraphe 12.5.1 - Expression des champs puissance de 20 mW, en déduire la valeur du
du mode fondamental) champ électrique au milieu du guide.
1) Démontrer que dans un guide rectangulaire 2) Sachant que la valeur maximale du champ
fonctionnant en mode fondamental TE10, électrique dans l’air qui remplit le guide est
il existe deux plans à x = cte où le champ de 15 000 V/cm, calculer la puissance maxi
magnétique est à polarisation circulaire droite male transportable par ce guide.
ou gauche.
2) Quelle relation y a-t-il entre ces deux valeurs
de x ? Application au cas où f= f. \[2. E X E R C IC E 1 2 . 5
(Paragraphe 12.7 - Dimension et bande passante
d ’un guide d ’ondes rectangulaire)
& E X E R C IC E 1 2 . 3
1) Calculer les conditions auxquelles doivent
(Paragraphe 12.5.3 - Lignes de courant sur les satisfaire les dim ensions a et b (a > b)
faces du guide d'ondes) des côtés d’un guide d’ondes rectangulaire
1) Calculer les composantes de la densité surfa rempli d ’air pour que, à la fréquence de
cique de courant J sur les faces d’un guide 10 GHz, il ne puisse s’y propager que le
d’ondes fonctionnant en mode fondamental. mode fondamental TE,0.
2) Même question dans la bande de fréquences laires aux faces orthogonales du guide qui est
8-12 GHz. rempli d’air.
1 3 .1 In t r o d u c t io n
Un ensemble de conducteurs métalliques dont la structure reste invariante quand
on effectue une translation, le long de l’une des lignes de coordonnées, forme un
guide d’ondes. Les schémas de la figure l en donnent quelques exemples.
Figure 1.
Divers types de guides
d’ondes.
a. Guide rectangulaire
b. Guide cylindrique
c. Guide de forme
quelconque.
d. Ruban métallique.
D’après Gabillard,
Vibrations et
phénomènes de
propagations, Dunod
157, p. 179]
Figure 1 (suite). e)
D ivers types de gu id es
d ’ondes.
e. L ign e co a x ia le.
f L ign e bifilaire
b lin dée.
g. L igne bifilaire.
h. L igne à bande:,
D ’après [57, p. 179],
g)
ÉQUATIONS DE P R O P A G A T IO N
*3 .2 . A Principes généraux
Dans un milieu diélectrique de permittivité électrique e, de perméabilité magné
tique p et de conductivité a = 0, les équations de Maxwell s’écrivent, en régime
sinusoïdal (vol. 2, chap. 5 « Equations de Maxwell ») :
_t—» —»
A ( | ou H) + co2 ep ( I ou / / ) —0 (4)
Dans tous les cas de propagation guidée - par rapport à un système de coordon
nées curvilignes orthogonales désignées par q j, q2, q 3 - la solution de cette
équation de propagation, pour une onde qui se propage le long d’un guide dont
l’axe est la coordonnée q2, est de la forme :
b) les deux fonctions vectorielles E (qt, q->) et (q j, q2) qui mettent en jeu les
six composantes scalaires des champs :
— les composantes longitudinales E^ = E . e t / / 3 = ELZ,
— les composantes transversales E j. E 2 et t L L L 2-
En fait, il suffira de déterminer les expressions des deux composantes longitudi
nales, compatibles avec les conditions aux limites, pour que le problème soit
résolu.
En effet, nous allons montrer que l’on peut déduire toutes les composantes trans
versales des deux composantes longitudinales grâce aux équations de Maxwell
( 1 ) et ( 2 ) ; c ’est pourquoi E et tL z sont appelées « fonctions génératrices ».
Nous ferons cette démonstration en utilisant d’abord les coordonnées rectangu
laires et puis les coordonnées cylindriques.
1 3 .2 .2 Déterm ination des com posantes
transversales en x et y
En coordonnées rectangulaires, en remarquant que d /d , = - y et en sous-enten
dant les facteurs e e Jtu' les équations de Maxwell s’écrivent, sous forme dif
férentielle :
d£,
+ y £ v= - M i ( ï x (6 )
dy
dE,
-y e «’ 3, - m u t, (7)
dEx
- jwji H 7 (8 )
dy
dH
+ yK v = ) u>e E x (9)
~dy
d /fz
(1 0 )
y *tLx . r
=jcoe / u (H )
dy
nous obtenons :
, dEz df±z
(13)
-, dfy z d^ z
kc E y = - y - ^ f + w (14)
dEz ^Z
(15)
dy ^ dx
dEz dH z
kc d y = - jwe -y -^ — (16)
dx dy
Remarquons tout de suite que les composantes transversales ne peuvent être cal-
culées en fonction des composantes longitudinales que si I ç ^ 0 .
d //,
- y H „ — r— = jcoe E „ (18)
r-p ^ -«P
1 jn
<p
+ — / / p = jc œ £ z (19)
p v dp p p z
- ^ E z + y E lp = - k o p H p (2 0 )
- ye _ = jw p / / (2 1 )
p dp <p
1 <p jn
£ ,+ + E = jwn H z (2 2 )
p ‘P dp p p
tOLin
(23)
P
dH z _ yn
K ■Êm= jûHi + J : E, (24)
dp
,, dtLz <x>en
*?£«= Y + Ez (25)
p 9p p
. Y" - d &z
kc ü (p=J Z z jcoe (26)
V P ôp
1 3 .2 .4 Cas particulier
des ondes T.E..VI.
D ’après les relations (13) à (16) ou (23) à (26), nous voyons que les compo
santes transversales ne peuvent être calculées en fonction des composantes Ion-
gitudinales que si kf. ^ ü. Par contre, si k~ - 0, les relations suscitées ne peuvent
être satisfaites que si E z et t L z sont nulles. Cela se produit pour des guides tels
que la ligne bifilaire ou coaxiale où les champs sont purement transversaux, ce
qui correspond à des modes de propagation du type T.E.M. (Transverse Élec
trique et Magnétique).
C ’est d’ailleurs en raison de cette propriété que l’étude de ces types de lignes a
pu être effectuée (voir l re partie] à partir des concepts tension et courant pour
lesquels on peut alors trouver en H.F. une signification physique. Notons enfin
que puisque k 1^. = y “ + (ù~ ep = 0, la vitesse de propagation sur une ligne T.E.M.
sans perte : v = oo/p = J/ \J q Î. est la même qu’en espace libre.
1 3 .2 .5 Équation de propagation
des com posantes longitudinales
Considérant la relation (4). Le laplacien peut être mis sous la forme :
a2
A = A ,+ — y
' dz2
sj / sj sy sy sy sj
A, î±z + k2 H z = 0 (27b)
Ces équations nous permettent, compte tenu des conditions aux limites imposées
à E z et / / „ de calculer E et H , en tout point du diélectrique du guide.
1 3 .3 L es différents types d ' ondes
DE PROPAGATION GUIDÉE
L’étude que nous venons de faire nous montre que le régime le plus général pou
vant exister dans un guide d’ondes est formé des six composantes des champs.
Ce régime peut toujours être considéré comme résultant de la superposition de
deux ondes :
a) Une onde pour laquelle £ , = 0, dite Onde Transverse Électrique TE ou onde
H.
b) Une onde pour laquelle H z - 0, dite Onde Transverse Magnétique TM ou
onde E.
Une telle décom position n’a rien d ’artificiel. Elle correspond à l’existence
simultanée des deux types d’ondes que nous avons déjà étudiés au chapitre 11
« Réflexion et réfraction des O.E.M. » :
—
p
• une onde plane dont le champ E est perpendiculaire au plan d’incidence pour
laquelle E_z = 0 ( H est alors dans le plan d’incidence et H , T 0 ) ;
—
*
• une onde plane dont le champ H est perpendiculaire au plan d’incidence pour
laquelle H_z = 0 ( E est alors dans le plan d ’incidence et E T 0 ).
Pour les ondes TE, la fonction génératrice H z dont découlent les quatre autres
est déterminée à partir de : A, / / , + A2 H , = ü (27b) en tenant compte de la
condition imposée à H, sur les parois métalliques du guide* : d H /du —0.
Pour les ondes TM, la fonction génératrice E , est déterm inée à partir de
Af E , + A2 £ „ = 0 (27a) en tenant compte de la condition imposée à Ez sur les
parois du guide* : E. = 0.
Dans cette relation CD2 8 |a est positif pour un milieu diélectrique comme Pair
dont les pertes sont négligeables tandis que A~ est une constante qui peut être
positive ou négative. Nous allons donc distinguer les deux cas.
b) Si k 2 < CO2 ep, c ’est-à-dire si f > k c/2 n ^ /e p , T est négatif, donc y = jP est
imaginaire et par conséquent :
- en onde TM : e_z = £ ,( a, y ou p, cp) e ^ (30a)
- en onde TE : h , = ! i z(x, y ou p, cp) ej (w' “ (30b)
Ces expressions caractérisent une onde qui se propage sans affaiblissement le
long de l’axe des z- Si, de plus, l’on tenait compte des pertes dans le diélec
trique (paragraphe 13.3.3) et dans les parois, la propagation se ferait avec un
affaiblissement. Un tel phénomène est représenté par un paramètre de propa
gation complexe y = a + jP et les expressions des champs doivent être multi
pliées par un terme en e ~ az.
Dans le cas sans perte, y = j(3 ; P est le paramètre de phase de la propagation qui
est relié à la vitesse de phase de l’onde par :
co
vp (31)
P
et à la longueur d’onde de propagation guidée par :
2n
(32)
Xg= P
Comme nous traitons un cas pour lequel A'2 = co2 ep - p 2 est positif, nous avons :
9 O
0 3" 03"
— ---- y- >0 d ’où: v > v
y- y*"
P
Il s’agit donc d’une propagation par ondes dites « rapides ».
Lorsqu’une onde est modulée par des signaux représentant une information, on
peut définir une vitesse de propagation de la modulation (chap. 2 « Propagation
sur une ligne de haute fréquence ») qui est la vitesse de groupe et se calcule
d ’après :
dco
(31)
Vg~ dp
et VP vg = v2 (36)
La fréquence :
fc = - (37)
2 k J ep
apparaît donc comme une fréquence de coupure pour les guides d’ondes à sec
tion simplement connexe.
La longueur d’onde associée :
_v __ 1 1 _ 2 k
(38)
Il est important de noter que ce concept de longueur d’onde de coupure est plus
général que celui de fréquence de coupure. En effet, le calcul de Xc ne fait inter
venir que kc, valeur propre de l’équation de propagation dans le guide. Or, kc ne
dépend que de la forme et des dimensions du guide étudié et elle est indépen
dante du diélectrique dont ce guide ect rempli.
Relation entre X. Xc et \ g - Paramètre de phase
La relation k~ = CO2 £p - p2, peut s’écrire :
!2n)? (2k \ : 2 jt'
(39)
yK j y ) ?i..i
P= (41)
qui nous montre que le guide d’ondes est un milieu dispersif. En effet, la courre
représentative des variations de (3 en fonction de oo n ’est pas une droite, au
contraire des lignes T.E.M., et il en résulte que la vitesse de propagation vp
dépend de la fréquence.
Figure 5.
Autres types
d’obstacles pour
guides rectangulaires
et circulaires.
Il s’agit donc d ’une propagation par ondes « lentes » et il n’y a pas de fréquence
de coupure. Ce type de propagation qui n’existe que dans les guides d ’ondes
chargés a été étudié en détail par L. Brillouin (58] ainsi que par Collin [59],
a
ou : -P ' l-j = k~ - k 2 l - j (45)
271 271 2n 2n
avec : k =— et k=— ------
K X ^0
o r - \ i 2 - k 2 - k ^ e ’r (4 7 )
2 a P = Aq e” (4 8 )
1
d ’o ù : a 2 + p 2 = ± [(a 2 - p 2) 2 + (2 ap ) 2] 2 (4 9 )
Nous devons prendre la solution avec le signe moins afin que lorsque £ ”r et a. sont
nuis, on puisse retrouver la relation du cas sans perte : (JP)2 = ! ç - k^ e)..
Nous pouvons également faire apparaître les longueurs d’onde dans ces expres
sions puisque k = 2n /X et kc - 2 n / \ c :
_1_
1 2
2\ O 2 (53a)
a __1_ 2n f ( «B S V
+ 1
P “ v/ 2 ' Â (53b)
Si les pertes diélectriques sont faibles, ce qui est souvent le cas, et si X n’est pas
proche de Xc, de telle sorte que Ig 6 / ( 1 - X~/X~.) soit petit devant 1 , nous
allions :
n tg 6
a = (54)
X 2\
1 -
X
■J
I
( 2\ 2
tg 2 ô
1 2 (55)
l + 8 '
V O (l x2
— __
L es g u id es d ' o n d es r e c t a n g u l a ir e s
3 2E , d 2E
y + — ~ + k2 E =0 (56)
3 x~ ô y~
• qui satisfasse à la condition aux limites E z - 0 sur les parois du guide (fig. 6 ),
soit :
y n
métal
b Figure 6.
Notations utilisées
pour le guide
diélectrique rectangulaire.
£ z = 0 sur les plans x = 0 et x = a (57)
£ , = 0 sur les plans y = 0 et y = b (58)
Nous allons supposer que la fonction inconnue £ i(x, v) est le produit d’une
fonction de x seul par une fonction de y seul :
£,(-*, V) = X{x) Y (y) (59)
(56) devient alors : X "Y + Y"X + k* X Y = 0 (60)
X” Y" -y
En divisant par XY, nous obtenons : - + k~ = 0
Le premier membre est une fonction de x seul, le deuxième membre est une
fonction de y seul ; ils ne peuvent être égaux qu’à une même constante qui devra
être de même degré et de même signe que —!ç.
X ” O
Posons donc : —- k x (62)
11 vient : - ~ - k f . = - kx ou ^ y = kx - kx.
Posons : ^ y = - /ç (63)
• £ = 0 pour y = 0 et y = b \/ x
0 = (A cos kx x + B sin kx x) C d’où C = 0
0 = (A cos kx x + B sin kx x ) D sin k v b
D ne peut être nul, sinon E,(x, y) = 0 V x et y.
Dans les équations (72) et (73), il est possible de remplacer œe par k \J e/] 1 , avec
k = 2n/X. Il apparaît ainsi que :
y (74)
H, k
d 2Z z d 2H z
+ -ï 2 + kc tL z -Q
2 (75)
d xz dy
En portant cette expression de / / , dans les formules (13), (14), (15), (16), et en
tenant compte de /?, = 0 , on obtient les composantes transversales du champ des
ondes TE.
JOOLl nn nmx . nnv
E x ix, y) = H() - 2- • (77)
b a b
mn nmx nnv
Hx (a , y) = H0 ■ — sin cos —r— (79)
kc a U b
un nmx nnv
H y (a , y) = H0 •—r- c o s ----- sin —— (80)
kc b a b
Même remarque pour H0 que pour E0 au paragraphe 13.4.1, ainsi que pour les
termes exponentiels qui sont sous-entendus. Par ailleurs, dans les équations (77)
et (78), il est possible de remplacer top par k J p / e avec k = 2njX. Il apparaît
ainsi que :
k
H. ( 81)
y
1 3 .4 .3 Lignes de champs
Pour les ondes TE et TM les composantes des champs électrique et magnétique
dépendent de deux entiers arbitraires, m et n. A tout couple de ces deux entiers
correspond une onde du type TE et une onde du type TM que l’on appelle mode
TE,,,,, ou TM„,„.
Figure 7.
Coupes transversales
des champs des
premiers modes TEmn
à partir de la coupe
transversale du champ
du mode TE| f.
Pour m = n= 1, les composantes tangentielles du champ électrique ne peuvent s’an
nuler que sur les parois du guide. Par contre, si m et (ou) n > 1, ces composantes
peuvent aussi s’annuler sur des plans méridiens, comme le montre la figure 7.
Dans chaque rectangle délimité par ces plans, la configuration du champ est ana
logue à celle du cas m —n — 1. Par exemple, pour m —n = 2, nous retrouvons la
juxtaposition de 4 motifs élémentaires correspondant au cas m = n — 1. Les
configurations des champs sont d’autant plus compliquées que les indices m et n
ont des valeurs plus élevées.
Figure S.
Lignes de champs de
quelques modes du
guide d’ondes
rectangulaire.
Figure extraite
de Rigal et Voge, Les
Hyperfréquences,
Éûitions Eyrolles
(1963), p. 121.
La figure 8 représente les lignes du champ correspondant à quelques modes du
guide rectangulaire, dans divers plans transversaux et longitudinaux.
Remarquons que s ’il existe un mode TE()/ ou TE/0 (mode fondamental du guide
rectangulaire), il ne peut pus exister de mode TMq] ou TMjqpuisqu 'alors Bf x, y)
- qui est un produit de sinus - serait nul et comme Hz Test déjà pur hypothèse,
toutes les autres composantes seraient également nulles.
*0 .5 L es g u id e s d ' o n d e s c ir c u l a ir e s
Pendant longtemps, les guides d’ondes cir
A axe
i de rotation
culaires n’ont servi qu’en tant qu’éléments
de dispositifs tels que atténuateurs, dépha-
seurs (vol. 2, chap 2 « Circuits passifs réci
proques »), joints tournants. Pour ces der
niers (fig. 9) ils jouent le rôle d’éléments de
connexion entre deux guides G et G’, per
Figure 9. mettant à l’un d’eux de tourner par rapport à
Joint tournant. l’autre.
Notons dès maintenant que \p doit garder une valeur finie sur l’axe du guide
(p = 0). Comme Yn(x) —» °° quand x —> 0, la constante B doit être nulle et la
solution pour \p doit être de la forme :
\|/(p, cp) = A Jn(kc p) e (8 6 )
En portant la fonction génératrice E , donnée par la relation (87) dans les rela
tions (23) à (26), nous obtenons les composantes transversales :
R e m a rq u e (89)
Dans toutes ces rela P kc
tions, le facteur e
yn
e,m est sous-entendu. (90)
^ ,p = J ^ 0 73 Jn (kc p) e Jn<P
Quant à Eç, c’est une kL. p
constante arbitraire
dont la valeur ne coen
pourrait être fixée tL p = E0 72 Jn (^c p) e _ ^ (91)
qu'en connaissant la kc p
puissarce transportée
par le guide d’ondes. tL(p = ~} E q ~j~ Jn (kc p) e “ jn<P (92)
c
Z l =^ -P = - [ V Y
(93)
Kp H tp JV ë
kC (95)
Cl
En portant la fonction génératrice / / , donnée par la relation (94) dans les rela
tions (23) à (26), nous obtenons les composantes transversales :
cou n (96)
L = -ff0 7 2 -^ rP )e -W
K k,-
COU
p ) e “ J"‘P (97)
(98)
fip = - « o ^ ^ r P ) e - «
Yn -JKtp
U <p= j <kc p ) e (99)
•Cy D
Même remarque qu’au paragraphe 13.5.2 concernant //0 et les termes exponen
tiels qui sont sous-entendus. Par ailleurs, en remplaçant cop par k ^ /p /e - nous
avons :
k
( ? 00)
y
Les longueurs d’onde de coupure des modes TEwm sont données par :
in a
CTEnm Unm
a est le rayon intérieur du guide.
Les longueurs d’onde de coupure des modes TM,im sont données pur :
2 na
K =—
™n,n u nm (10 2)
Les valeurs de unm et utvn sont données dans le tableau joint à la figure 11.
- 0.1
Xc = 1,640a
mm mm©
! H!l I M:!!; •"Ml! !--!!!!!!
m■1■
■rr i 1 1 : il
11 ;
— 1 t — ‘t i 1 r
i,i 1 il 1 1 1■-
/
Figure 11.
Lignes de champs
et de courants
de quelques modes
des guides d’ondes
circulaires. TM?
Figure extraite de
Xc = 1,224a
« Microwave Theory
and Applications » par ( 3) r ri 1 i T- S ri Pi
S.F. Adam, Éditeur -ïlzz-zz
IL©
Hewlett-Packard © m r n — rn n — 1 ' Vv\Ui
. -LLLU-— Ml
(1969), p. 6?.
Le mode qui apparaît le premier est celui dont la longueur d’onde de coupure esi
la plus grande ; c ’est donc T E n (kc = 3,41«) qui est le mode fondamental des
guides d ’ondes circulaires. Apparaissent ensuite, successivement, lorsque la fré
quence augmente :
TM 01 (Xc = 2,6 lo)
TE 21 (kc = 2,05 a)
TE 01 et TM, j (kc = l,64ci)...
Les modes TM 01 et TE 01 présentent une parfaite symétrie de révolution autour
de l’axe du guide et leur emploi est donc particulièrement indiqué lorsque l’on
doit faire tourner l’une par rapport à l’autre deux sections de guides circulaires
sans perturber la propagation, comme cela est le cas dans les joints tournants
pour les émetteurs radar. Le mode TM0I a l’avantage de pouvoir être excité sim
plement par un élément d’antenne placé selon l’axe du guide.
1 3 .5 .S Atténuation
en guide d'ondes circulaire
Les atténuations (en dB/m) sont données, pour les trois modes les plus impor
tants, par :
Z )-5 +4 J Z V 2
5,5-10-5 l/J 2,38 /c
Mode TE H : a- (103)
a 3/2 !
/V - 1
7c
a passe par un minimum pourf / f c = 4,5.
ir
Mode TM0| : a =
6,3 • 10 - 5
,3 /2
W (104)
a 2- 1
fc
8 10 - 5
■
Mode TEqj : a= (105)
,3 /2
Z 12
fc 0 - '
Ici, a diminue constamment quand/ augmente.
Figure 14.
Courbes des variations
de l’atténuation
linéique en fonction
de la fréquence
pour les 3 modes
principaux du guide
d’ondes circulaire.
Physiquement, cela provient de ce qu’il est le seul dont les lignes de courant
dans la paroi du guide soient situées dans des plans de section droite alors que,
pour tous les autres, les lignes de courant sont longitudinales. Cette propriété
permet d ’ailleurs d ’éliminer les autres modes en ne conservant que le mode
TE q| : il suffit, pour cela, que le revêtement intérieur du guide, au lieu d’être
lisse, soit constitué par des spires en cuivre jointives, recouvertes d ’un vernis qui
les isole les unes des autres ; tous les modes dont les lignes de courant sont lon
gitudinales peuvent ainsi être stoppés tandis que le mode TE 01 n ’est pas affecté.
C ’est selon ce principe qu’avaient été développés, lors des années 1970, des pro
jets de transmission à moyenne et grande distance par guides circulaires « héli
coïdaux ». La solution retenue en France était un guide de 50 mm de diamètre
présentant des pertes de 3 dB/km à 35 GHz. Mais l’augmentation du coût de la
matière première (cuivre) et les promesses apportées par les transmissions sur
fibres optiques —dont la matière première (silice) est bon marché —ont entraîné
l’abandon de ces projets.
Nous montrerons ainsi que, dans le cas général du régime d’ondes semi-station-
naires, les expressions de V(z) et I(z) pour les lignes T.E.M. ainsi que celles de
E t (x, y, z) et H t (x, y, z) pour les guides d ’ondes, peuvent être écrites sous fe
forme du produit de deux facteurs :
• l’un, qui est relatif à l’onde unité écrite en fonction de V, I ou de E r j±t selon
le cas considéré,
• l’autre, qui est identique dans les deux cas et qui ne dépend que du paramètre
de propagation y et des caractéristiques de la charge de la ligne ou du guide
d’ondes.
"•.htJrtwwf X
M icro - ondes
G : générateur R : charge
Figure J5.
Conventions de choix
de l’origine
et de l’orientation
de l’axe des
O O
Si l’axe des abscisses est orienté du générateur vers la charge (fig. 15) :
Vfe) = Y 0 e - > 2 (106)
et Zu) = Z o d 0 7 )
Un tel régime peut toujours être considéré comme la superposition d’une onde
progressive incidente, se déplaçant du générateur vers la charge, et d’une onde
progressive réfléchie, se déplaçant en sens inverse :
• si l’axe des abscisses est orienté du générateur vers la charge (fig. 15) :
JZ(z) = Vi e-'*z + Vr e*z (1 1 1 )
Kz) = l i e ~ yz + l r eyz (1 1 2 )
V,- V,
avec: — ------- (113)
I-i I-r
NB
Nous avons affecté cette dernière expression d ’un signe moins puisque :
Y r/ I r = - ¥ ; / ! ; .
Nous avons établi qu’il y avait propagation selon l’axe Oz d’un régime d’ondes
progressives. La densité de puissance active (W/m2) transportée est :
Pz = ~ E f / s H * = ~ E t N * z (126)
Cette relation est vraie quelle que soit la base de décomposition choisie pour Et ,
—♦
Ht ( ç j = x, q2 = y en cartésiennes ou q j = p, q2 = tp en polaires).
À travers la section droite du guide, la puissance active est :
Remarque 1
Puisque les compo 2 | )s E , H , d S = - y - ] |v E ,
/> = -- cJ2) H , (</„ q 2) cLS (127)
santes longitudinales
n ’interviennent pas
pour définir la puis 11 existe des valeurs et tL“ de /?, et H_, telles que, pour clz = 0, cette puissance
sance active, nous ne active transportée est égale à 1/2 Watt. L’onde ainsi définie est l’onde unité. Elle
nous intéresserons est constituée par les champs :
désormais qu’aux E“ = E i; { q l,q 2) e - K (128)
composantes transver
sales de ces champs. (129)
tLut =ÿLïi.qx,q2) e ~ r'
Nous écrirons les ondes incidente et réfléchie composant ce régime par référence
à l’onde unité, mais nous orienterons maintenant l’axe des abscisses de la charge
vers le générateur (fig. 15).
• Pour l’onde incidente, nous introduirons un facteur A tel que .
F\ = A E “ e7; (130)
et H \ = A H “eyz (131)
• Pour l’onde réfléchie, nous introduirons un facteur B tel que :
E r, = B E ul e ~ 1<z (132)
et (133)
nie
—* —* ^ —* —> ^
(E[, H[, - c) et (E,r, H[, /) doivent former des trièdres directs, par conséquent :
e:
(134)
h;
Pour faire l’étude de la réflexion, nous nous intéresserons donc, dans tous les
cas, aux facteurs :
à c * +lic ~ v =U (137)
A e^z —B c ~ ^ = J (138)
Le rapport :
quotient de l’onde réfléchie du type U par l’onde incidente de même type, appa
raît comme le coefficient de réflexion dans un plan d’abscisse z. Ce rapport a
pour valeur B /A dans le cas particulier où z = ü. C ’est le coefficient de réflexion
de la charge F(0) = JT^.
Remarque
C’est par convention que le coefficient de réflexion a été défini à punir d ’une
onde de type U, c ’est-à-dire de tension ou de champ électrique. S'il avait été
Ri défini à partir d ’une onde de type J, c ’est-à-dire de courant ou de champ magné-
tique, son signe aurait été changé.
13.7 L es c o n c e p t s d ' im p é d a n c e ,
d ' im p é d a n c e d 'o n d e
ET D'IMPÉDANCE RÉD U ,t E
1 + E * e -2YZ
dont le quotient est : Z(z) = Z ----------------- (147)
zk - zc j_ r (148)
—R
Pour les lignes T.E.M., ces notions d’impédance ont une signification puisqu’il
est toujours possible de définir :
• le courant en un point d’abscisse z d’un conducteur,
• la tension dans un plan d’abscisse z de la ligne comme la tension existant entre
les deux conducteurs de la ligne bifilaire ou entre le conducteur intérieur et le
conducteur extérieur de la ligne coaxiale (dans ce dernier cas, quelque soit le
couple de points choisi, le résultat est toujours le même).
l+ E »
i_r
TM — R (153)
Nous noterons cette impédance réduite par un z minuscule souligné d’une part
parce que c ’est, en général, une quantité complexe, d’autre part afin d’éviter
toute confusion avec la coordonnée z qui repère un point de la ligne ou du guide.
Rappelons que ces relations sont à la base du diagramme de Smith qui a été
étudié au chapitre 4 « Diagramme de Smith ».
sachant que ses dimensions ne peuvent être
& EXERCICE 13.1
inférieures à ’k / l . Pour avoir une telle bande,
(Paragraphe 13.3 I - Ondes TE ou TM quelle relation doit-il y avoir entre les dimen
telles que > 0) sions a et b du guide ?
Une onde de fréquence/ = 3 GHz, traversant une
section de guide d’ondes de longueur L - 2 cm,
rempli d’un diélectrique de permittivité relative & EXERCICE 13.42
1
*
er subit un déphasage de 288°. On sait, de plus,
que la fréquence de coupure du guide d’ondes (Paragraphe 13.4 - Les guides d'ondes
vide est de 9 GHz. Quelle est la valeur de £, 7 rectangulaires)
14.11 Introduction
De même qu’il existe des guides d’ondes « métalliques » où les ondes électro
magnétiques (O.E.M.) se propagent à l’intérieur d’un diélectrique délimité par
une enveloppe métallique, il existe aussi des guides d’ondes « diélectriques » où
les O.E.M. se propagent à l’intérieur d’un diélectrique délimité par une enve
loppe constituée par un autre diélectrique (fig. 1).
E2
Figure I.
Propagation dans
un guide diélectrique.
D’autre part, la racine carrée dC la permittivité relative d’un milieu est son indice
de réfraction n :
(i)
( 2)
(3)
est la longueur d’onde dans l’air ou le vide. Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté,
nous la noterons toujours ; nous réserverons la notation X à la longueur
d ’onde dans un diélectrique autre que l’air.
4 -2 Propagapon en g u id es d 'élec tr iq u es
À STRUCTURE plan e
Figure 3.
Réfraction et réflexion
à l’interface de deux
milieux diélectriques.
Figure 4.
Variations de R± et R/t
pour 0 < 0 , <
y j £ | cos 0 (
*L = dans le cas TE (4)
E j co s 0 J + ^ / e 2 COS 0 2
E , COS 0 2 - ^ / E o COS e,
R„ = dans le cas TM (5)
Ej cos e 2 + \ /^2 cos 0 1
Si € j > €2, cela implique que 0 ( < 02. Les limites de variation de 0, et 02 sont
donc : 0 < 0j < 0j^ et 0 < 02 < 7t/2.
• Si 0, = 02 = 0, R± =R/i = (8)
• Si 0j = 0 1Z^et 02 = n / 2, R , = + 1 et R/f - - 1.
B D
Figure 5.
Plans d’onde 7t et jt’
correspondant
aux directions
de propagation
AF et CD.
Le déphasage total est : tp + 2tp’. Il doit être égal à 2mn. Il y a donc une suite de
valeurs de 0 possibles correspondant a la suite des valeurs de ni : soient (0t , me)
dans le cas TE et (6/r mh) dans le cas TM. Comme certaines de ces valeurs sont
différentes alors que d’autres sont identiques, il en résulte que la propagation en
guides diélectriques se fait par modes TE et TM séparés ou par modes TE et TM
superposés que l ’on appelle m odes hybrides et qui sont notés HE (pour
TE + TM si le mode TE est prépondérant) ou EH (pour TM + TE si le mode TM
est prépondérant).
M = 2 y E l r - £ 2r 5^ (11)
Pour que le mode fondamental se propage seul, il faut q u e /c /® 1, d’où l’on tire :
2,405c
si a est donné /< (13)
2tCÛ \ J Z \ r ~ E 2r
____2,405c
si f est donnée : a< (14)
2nf \ [ E1r 2r
soit : (17)
Pour que le mode fondamental se propage seul, il faut que > A^01, d’où l’on
tire :
^ 2.JZÜ
si ci est donné : (18)
>vl > 2^Ô5 V A
2,405 X ! n
si X est donnée : a< (19)
2n
Remarque
Im longueur d ’onde Ay intervenant dans ces formules est celle dans le diélectrique
qui constitue le cœur. Elle est reliée ù la longueur d ’onde A0 = c / f dans le vide
(ou l ’air) par A ; = AJ\J Si l'on veut exprimer ces conditions par rapport ù
Ay, il faut donc écrire :
2k a
( 20 )
À<>> 2,405
2,405 Av
ou a < ---------- ( 21 )
2k
Nous voyons que ces conditions seront d’autant plus faciles à tenir que la diffé
rence de permittivité entre le cœur et la gaine sera plus petite ; d’où le choix de
permittivités très voisines pour le cœur et la gaine.
E x e m p le
ny = 1,456 (silice) et n2 = 1,450 (silicone)
y elr - e2t = yj 1,456’ - 1.4502 =0,132
2a<^ O j 3 2 Ào - ^ ^
L es fibres o pt iq u es
Il y a deux types de fibres :
• les fibres monomodes, dont le diamètre est de quelques longueurs d’onde,
• les fibres multimodes, dont le diamètre est de plusieurs dizaines de X.
Figure 6.
Propagation dans
une fibre monomode
à saut d’indice.
Ces fibres conviennent donc très bien pour la transmission de signaux analo
giques ou de signaux numériques occupant une ’arge bande de fréquences
(1 GHz) et sur de très grandes distances (50 à 100 km) sans répéteur. Comme la
dimension du cœur est de l’ordre de quelques longueurs d’onde dans le cœur
(c’est-à-dire de 4 à 8 pm), ces fibres monomodes sont très difficiles à réaliser et
le raccordement de deux tronçons de libres pose de délicats problèmes de
connectique. Par exemple, si le rapport des surfaces en regard, après connexion,
est de 0,8, seule 80 % de la puissance sera transmise, ce qui correspond à une
perte de - 1 dB.
C ’est pourquoi, dans bien des applications où il est possible d’accepter une cer
taine distorsion des signaux transmis —notamment pour la transmission numé
rique par impulsions, où celles-ci sont régénérées à la réception - l’on préfère
utiliser des fibres de plusieurs dizaines de microns, qui sont multimodes.
n 1k
n, ,---- = (X OO
\ \ y
✓ X /» \\ \ \ a =2
/ /
/ \ Y'
/ • \ V'
/ / a 1 Figure 8.
/ / Profils d’indice pour
/ / \
1/ \ \ quelques valeurs du
1/ \ \
1/ \\ paramètre a.
n 2 :
--------------;---------------- ------- ► r
La variation de l’indice dans le cœur (fig. 8) peut être représentée par une loi du
type : ^ ,
Pour a = « , n(r) = /?, pour r < a et n(r) ~ n9 pour r = a. C’est le cas limite de la
fibre à saut d’indice. Pour a = 2, le profil d’indice suit une loi parabolique ; c ’est
cette loi qui permet de limiter le mieux la distorsion de phase.
(26)
(27)
Les fibres multimodes à saut d’indice ne sont utilisées que pour des liaisons à
courte distance (de l’ordre du km) ; elles ont des diamètres de cœur de l’ordre de
100 a 200 pm. Les fibres multimodes à gradient d’indice sont utilisées dans les
liaisons terrestres à large bande passante (100 MHz) et sur des distances d’une
dizaine de kilomètres sans répéteur. Le diamètre de leur cœur est de l’ordre de
50 pm et celui de leur gaine de 125 pm.
-5 C a r a c t ér is t iq u e s d es r b r e s o p tiq u es
Figure 9.
Trajets dans une fibre
optique dans les
conditions de
réflexion totale.
• D ’o ù : N .A .= « iy / l - |^ y j (31)
d’où : (36)
pe (6()) = ^ ( ? ) ( 1 “ cos" '+ ’ e o)
Si Bm est l’angle maximal d’admission des ondes par la libre optique, le rende
ment énergétique du couplage de la source émettrice à la fibre est donc :
1 - cos'Ml +- 1 M (37)
Une autre cause de pertes est à prendre en compte pour le calcul du couplage
émetteur-fibre : l’indice ne du milieu où est émise la lumière est différent de l’in
dice n | de la fibre ; souvent ce milieu est de l’air et ne = 1. 11 en résulte, en pre
mière approximation, un coefficient de réflexion dont le module est donné par :
" \ - ”e
«a (38)
n, + n.
Le pourcentage de puissance transmise dans la fibre est donc donné par :
n \ ~ n e\ (39)
1-^= 1-
n i + il el
La bande passante
Dans une fibre optique utilisée pour les télécommunications, les informations
sont transmises sous forme de signaux numériques c ’est-à-dire d ’impulsions
séparées par des zéros. Après transmission, il faut que ces impulsions puissent
être clairement reconnues, afin de reconstituer l’information avec un minimum
d ’altérations. Si les.impulsions transmises sont déformées et élargies en cours de
propagation, elles peuvent se chevaucher à l’arrivée et il devient difficile, voire
impossible de les séparer et donc de reconstituer le signal transmis.
Pour déterminer la bande passante d’une fibre, nous allons donc calculer l’élar
gissement, en cours de propagation, d ’une impulsion dont la largeur à l’émission
serait nulle. Si l’élargissement est AT, le nombre d’impu'sions transmissibles par
seconde et l/A T (bil/s) et la bande passante est l/A T (Hz).
Ce phénomène provient de ce que, dans une fibre multimodes (fig. 7), il y a plu
sieurs chemins possibles pour aller d’un point de l’axe de la fibre à un autre. En
effet, les premiers modes se propagent quasiment en ligne droite tandis que les
modes d ’ordre supérieur se propagent avec un grand nombre de réflexions
totales à l’interface des deux diélectriques.
AT = An a v ec A aî = aï , —ai 2 (4 1 )
E x e m p le
ny = 1,456 (silice) et n2 = 1,4JO (silicone).
PourU = 1 km —>AT = 0,046 ■1/(3 ■ICÉ) = 0,15 ■10~ 16 s~ 1.
• Le débit numérique maximal est : 6,666 Mbit/s.
• Im bande passante maximale est : 6,666 MHz.
Le facteur p(a ) est minimal pour un profil quasi parabolique. Plus précisément,
l’on a p(a) = 0,12^ pour a = 2 (1 - A n /n L).
L’élargissement d ’impulsion d’une fibre à gradient d’indice optimisé est donc :
(An)2 L
ATopt—g (43)
nc C
Par rapport au cas de la fibre à saut d’indice, A T est multiplié par un facteur
A n/8nc ; il en résulte une bande passante multipliée par 8nc/A n. Ainsi, avec l’in
dice nc = 1,456 et le An = 0,046 de l’exemple précédent du a), nous avons
8«t./A h = 253 et le débit numérique passerait donc à 1 688 Mbit/s pour 1 km.
Une valeur assez réaliste de AT lorsque l’on n’a pas pris toutes les précautions
technologiques coûteuses pour optimiser le gradient d’indice est :
.9
(Ah)' L
AT = (44)
c
T h éo rie éle c t r o m a g n é t iq u e
DES GUIDES DIÉLECTRIQUES
Nous allons traiter le cas du guide diélectrique à saut d’indice. Le manque de
place nous oblige à ne pas donner le détail de certaines démonstrations et à ne
pas faire tous les commentaires utiles. Au lecteur désireux d’approfondir cette
question, nous recommandons la lecture de Marcuse (65, p. 289-305].
Au lieu d'utiliser les fonctions de Bessel modifiées de première espèce Kn(x), certains auteurs
165]préfèrent utiliser les fonctions de Hankel de première espèce H (n" (J.v) qui leur sont reliées
par :
Jt
Kn(x)- iV n»" (i-9 (59)
Nous n’allons pas entreprendre la résolution fastidieuse, et d’ailleurs pas très
heuristique, de ce système d’équations. Ce qui va nous intéresser maintenant,
c ’est la détermination des modes de propagation possibles, de leur fréquence de
coupure et du mode fondamental.
u J q ( u ü ) + vv Kq {wa)
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de uma pour les trois premières racines
de quelques-uns de ces modes. Pour les modes HEnw (avec n ^ 0 et 1) elles cor
respondent au cas où Ej /e 2 = 1,1.
m 1 2 3 M odes i; i -
2,405
S i/e s t donnée : Cl < --------........... - (66)
H 4--7- C a r a c t ér ist iq u e s de la propagation
14.7.1 L'atténuation
Les causes des pertes sont au nombre de quatre :
• pertes par absorption dans les atomes du diélectrique, les plus gênantes étant
celles dues à l’ion OH “ qui présente des raies d ’absorption à 0,875 et
0,950 jim ;
• pertes par diffusion, dues aux inhomogénéités du diélectrique ( ~ 1/X 4) ;
• pertes par rayonnement car la gaine a des dimensions radiales limitées et est
entourée par une enveloppe dissipative ;
• pertes par couplage de modes, dues aux défauts mécaniques et aux courbures.
Ceci étant, les pertes dépendent de l’ordre du mode considéré. Soient a , et « i les
constantes de pertes dans le cœur et la gaine ; le coefficient de pertes global a imi
pour un mode d’ordre nm sera :
a p(!)
n m + a.
p(2)
a ... = (67)
P,
P^},\ et pl-} sont respectivement les puissances dans le cœur et la gaine ; Pt est la
puissance totale transportée par ce mode.
Gloge [66] a montré que :
rP(2)
nm _ j J 2 (u)
Jn
( 68)
Pt J„ + i (l0 •/„ _ i (u)
(71)
La perte totale est enfin obtenue en sommant les pertes pour chaque mode avec
un facteur de pondération égal à son importance relative.
Figure IL.
Courbes de dispersion.
Les signaux numériques qui se propagent sur une fibre ont un certain spectre de
fréquences. Il est donc très important de connaître la loi de variation du paramètre
de phase (3 avec la fréquence. Au lieu de tracer le graphique |3(/), dont les échelles
ne sont pas commodes, on préfère représenter (fig. 11) (3/7c2 —dont l’intervalle de
variation est compris entre 1 et n j n ^ - en fonction de V= 2v.(a!X) \ j £0r
variable proportionnelle à /.
Figure 12.
Diagramme tù - (3.
Nous avons déjà indiqué paragraphe 14.5.2 que la bande passante d’une fibre
s’exprime en Hertz par le même nombre que l’inverse de l’élargissement d’im
pulsion 1/ AT. Pour une longueur L de fibre :
172)
Avec les silices spéciales actuellement utilisées dans les fibres à faibles pertes,
on obtient des AT /L = 1 ns/km pour AX /X = 1 % à X = 0,82 pm, ce qui corres
pond à une bande passante de 1 GHz.
Pour les fibres multimodes, la dispersion chromatique est inférieure d’un facteur
10 à la dispersion modale. L’élargissement d’impulsion provenant de cette der
nière a été calculé directement par une méthode de rayons au paragraphe 14.5.2.
1) Calculer le nombre de modes qui peuvent se
& EXERCICE 14.1
propager à X0 = 1,3 ]um dans une fibre à saut
(Paragraphe 14.2 - Propagation en guide d ’indice et dans une fibre à gradient d’in
diélectrique a structure plane) dice avec un profil d’indice parabolique
élecir©i«aspri!étI«gK!®s
HS-11 INTRODUCTION
Une cavité électromagnétique est un volume vide ou rempli de diélectrique,
limité par des murs de type électrique (interface avec un conducteur) ou de type
magnétique (interface avec un diélectrique à haute permittivité). Dans le premier
cas, il s’agit d ’une cavité métallique et dans le second cas d ’un résonateur
diélectrique.
Lorsque la cavité est couplée par un seul accès (§ 15.6) elle fonctionne en
absorption ou en réflexion (voire en émission dans les dispositifs radiomé-
triques) tandis que si elle est couplée par deux accès (§ 15.7) elle fonctionne en
transmission. Dans le premier cas, nous établirons les expressions de la puis
sance absorbée ou réfléchie et dans le second cas, celles des puissances trans
mise et réfléchie. Dans chacun de ces cas, nous analyserons le fonctionnement
de la cavité dans et hors le domaine de résonance.
Si nous désirons placer une autre plaque de court-circuit en une autre section
transversale, de façon à avoir des réflexions successives sur les deux plaques, il
faudra que les conditions aux limites £// = 0 et H ± = 0 y soient satisfaites. Ces
conditions ne concernent que ET et H, qui varient en sin Pz. Comme deux
minima nuis de sin Pz correspondent à Pz = pn, il faudra donc que :
Notons que, pour les cavités parallélépipédiques, il est exclu, en mode TM,
d’avoir m ou n nul.
15.2.2 Longueurs et fréquences de résonance
propres d'une cavité
■ Si la fréquence f, c'est-à-dire Àg> est imposée, la distance entre les deux
plaques de court-circuit (hormis le cas des modes doit être :
( 2)
Nous savons qu’à une fréquence donnée, la longueur d’onde guidée dépend, par
l’intermédiaire de la longueur d’onde de coupure, de l’ordre (ni, n) du mode
TEmn ou ™ ,„ „ clu>se propage.
Comme : (3)
v
avec : A.= (4)
/
il en résulte que les longueurs possibles de la cavité sont :
(5)
■ Si la longueur /d e la ca\ ité est imposée, la condition porte alors sur X^, c'est-
à-dire sur la longueur d’onde de fonctionnement, d’après :
ie
XK ( 6)
p
avec : v= (9)
\f £ r
Il y a donc une suite discrète de fréquences possibles de fonctionnement de la
cavité, correspondant d’une part à la suite des nombres entiers p, d ’autre part à
la suite des modes TEW/| et TMwm. Ces fréquences sont appelées les fréquences
propres de la cavité.
Parmi les fréquences propres aux modes TE et TM, la plus basse est appelée fré
quence fondamentale et correspond au mode propre dominant de la cavité. Les
fréquences propres supérieures ne sont pas des multiples entiers de la fréquence
fondamentale et leurs fréquences se rapprochent lorsque leur ordre croît. Dans la
mesure où la cavité est sans perte, la largeur de bande est nulle autour des
diverses fréquences propres ; elles forment un spectre discret de fréquences
monochromatiques. Bien sûr, il n’en est pas vraiment ainsi, en raison des pertes,
et il y a une courbe de résonance autour de chaque fréquence propre (fig. 2).
En général, un seul mode propre est associé à une fréquence propre, mais il
arrive que plusieurs modes propres correspondent à la même fréquence, on dit
alors qu’il y a dégénérescence.
Ah
Figure 2.
Courbe de réponse
spectrale d’une cavité
ayant des pertes.
(Figure extraite
de [681, P■70)
1 5 .3 P r in c ip a u x t y p e s d e c a v it é s
RÉSONNANTES
{Exemple Une cavité rectangulaire où peuvent coexister un nombre élevé de modes est dite
A = 3 cm surJimensionnee. Le nombre de modes possibles dans une bande de fréquences
V = 100 dm3 L/0, / 0 + A/J est :
N —9 mvdes/MHz■ ., . r
V AJ
8k rr ■ - (11)
A3 h
où V est le volume de la cavité.
Exem ple Par ailleurs, le nombre de modes correspondant à des longueurs d’onde propres
K m = 3 C'm supérieures à une longueur d’onde minimale est :
V = 1 dm-
-> N’ = 330 8k V
N' = ( 12 )
3
Les fréquences propres sont données pour les moues TEm et d’une
cavité de rayon R et de hauteur h, par :
Iu mn '2+ (P ]2
modes TE mnp (13)
fm n p v
[2nRj \2 /t j
2
l “mn) + \ p 2
modes TM mnp fm n p ''
{2nR) [2h\ (14)
Le tableau I donne les valeurs de umn et u ’nm pour les premiers modes TMm;l et
TEnm respectivement.
Tableau I
et / 010 = 0 ,3 8 3 - (16)
Pour les modes TE, il s ’agit du mode T E jjj pour lequel mjj = 1,841, d’où :
(0,086 0,25
^“111 (17)
R2 + h 2
ESemarejuc
Afin d'avoir une notation homogène pour toutes les cavités cylindriques, les
modes des cavités à section circulaire ont été notés TEmn et TMnwp alors que
les modes des guides d ’ondes circulaires avaient été notés TEnm et TMnm au cha
pitre 13.
Il serait possible, sans ambiguïté, d'adapter la première notation à la seconde en
échangeant tes places des indices m et n et en notant donc les modes de cavité à
section circulaire 77rlimp et TMnmp.
Les valeurs numériques données dans le tableau 1pour umn et u’nln devraient être
conservées pour les unm et ujull correspondant aux modes TMmnp et TEnmp.
Figure 5.
Diagramme des modes
et des fréquences de
résonance d’une cavité
cylindrique à section
circulaire.
(Pour abréger on a uti
lisé la notation E pour
TM et H pour TE).
(Figure extraite
de 168], p. 48)
Figure 6.
Schéma d’un ~T~
résonateur diélectrique air
D 1L’
------- ► D ______ T
T e, i L
Figure 7. L
À/
Dimensions d’un £2f y L2
résonateur diélectrique
et a \ = h 2 - k l t 2r (22)
• Le paramètre h de ces formules est à calculer d'après :
>’o
2,405 + (23)
2,405 | 1 + - - - - + 0,291 v0
avec : (24)
C o e f f ic ie n t s d e s u r t e n s io n d ' u n e c a v it é
p = Pj + Pd + Pcx (29)
Si Wu S> P-, Pj, 7Jex, nous pouvons considérer que ces pertes n’affectent pas
l’énergie emmagasinée W et introduire des coefficients de surtension partiels
Qj, Qd' Qe\ en Panant pour référence le même co Wa. Dans ces conditions :
I l 1 1
(32)
(?Ch Qj Qd Qcx
JL - J L (33)
Qpr Qj Qd
1 1 1 _ 1
(1+ P ) (34)
<2ch Qpr + Qcx ~ Qpr
Q pr
avec : P= (35)
Qc
15.4.3 Caku! de Qj
■ La puissance moyenne perdue par effet Joule dans les parois est :
2 («,■— ‘ (36)
avec S, surface des parois de la cavité et Rs, résistance superficielle des parois de
conductivité a ,. Si 8^. est la profondeur de pénétration des courants dans les
parois, due à l’effet de Peau :
*s =— r (37)
a ! 8.V
avec 8S — , 1 - ; (38)
\ / k P, CT./
)S
>
« '- S
La surtension des cavités ne pourra donc pas atteindre des valeurs très élevées
en ondes millimétriques où l’on devra utiliser des résonateurs spécifiques (voir
§ 15.8.2 « Résonateurs en ondes millimétriques »).
Notons enfin que, pour une fréquence de résonance donnée, Qj est proportionnel
à \ j G\ : il est donc oossible d’augmenter Qj en élevant la conductivité des
parois, ce qui peut être obtenu à basse température, avec des parois supracon-
ductrices.
15.4.4 Calcu! de Qd
• Soit une cavité remplie d’un diélectrique à perles, présentant donc une certaine
conductivité o. Ce diélectrique peut être caractérisé par la pennittivité com
plexe :
(46)
15.5.1 Modélisation
Vu de la ligne ou du guide d’accès à la cavité, l’ensemble situé au-delà d’un plan
de référence P j peut être considéré comme une charge. Celle-ci est caractérisée
par son coefficient de réflexion T ou par l’impédance ou l’admittance réduite
qu’elle ramène en ce plan. Ces paramètres sont reliés par :
1 + T 1 - r
z = -----=■ (49) et v = ------- (50)
i-r ' i+E
F pourra être déterminé par les méthodes de mesure classiques effectuées sur la
voie d’accès ; on en déduira z et y. Par ailleurs, s’il est possible d’exprimer z et y
en fonction des paramètres caractéristiques de la cavité que sont co0, p et Cpr, on
pourra calculer ces derniers en déterminant T à trois fréquences différentes.
Le comportement d’une cavité résonnante étant identique à celui d’un circuit
résonnant, nous allons nous servir des résultats, bien connus, de ces circuits pour
identifier une cavité résonnante à un circuit résonnant et calculer ainsi l’impé
dance ou l’admittance d’entrée d’une cavité.
Soit une cavité qui, lorsqu’elle est isolée, résonne à une pulsation propre co0 et a
un coefficient de qualité propre Qpr Celte cavité est un circuit accordé à
constantes (R, L, C) réparties. Représentons-la par un circuit à constantes (R, L,
Q localisées (fig. 8) : ce peut être soit un circuit résonnant série (Rs, Ls, Cs) soit
un circuit résonnant parallèle (Rp, Lp, Cp).
Pour qu’il y ait équivalence entre la cavité et chacun des deux circuits, il faut
que ces derniers présentent la même fréquence de résonance et le même coeffi
cient de qualité que la cavité, soit :
b) Lp Cp ®Q 1 (53)
Figure 8.
Modélisation d ’une
cavité résonnante par
un circuit résonnant
série (fig. 8a) ou
parallèle (fig. 8b).
À côté des paramètres co0 et (?pr qui sont accessibles au calcul ou à l’expérience,
il subsiste encore un paramètre Rp ou R^ qui est indéterminé. Nous allons voir,
dans ce qui suit comment peut être levée cette indétermination.
Œf Dans le cas où la cavité est couplée au circuit extérieur par un couplage qui
n’est plus nécessairement infinitésimal, supposons que la voie d’accès, d’impé
dance caractéristique Z0, est adaptée à son extrémité opposée à la cavité et rai
sonnons en impédances réduites.
Figure 9.
Modélisation
d’une cavité
résonnante couplée
à un circuit extérieur :
fl. en impédances
non réduites,
b. en impédances
réduites.
I
e pr=- (59)
rs rs cs “u
Cex = 1
d’où : (60)
<2pr " p
(0
=> Z s(w )= p 1 + j Q pr (61)
V“ o ®
Dans le cas parallèle :
-1
CO w0
z„{(ü)=rp 1 + j Q Pr ( 62 )
VC00 CO J
Q e x = 7t p^Cü70 = z ° c» w o = l p OJ0 = cp wo
(63)
d’où : (65)
=7=p
- 1
CO «0
Z// (cù) = P ! + jO , pr ( 66)
vco0 CO
Dans le cas où la cavité est couplée par un petit iris, l’impédance d’entrée dans
le plan de couplage est à peu près nulle en dehors de la résonance. Il convient
donc d’utiliser la modélisation de la cavité par un circuit résonnant parallèle, en
prenant le plan de couplage de la cavité comme plan de référence pour son impé
dance réduite. C'est donc l ’expression ip (co) et cette convention que nous utili
serons désormais pour calculer l ’impédance d ’entrée de la cavité résonnante.
ye = ~ [ ^ i ^ Q p r ] (67)
CO CO,
2x : ( 68)
CÙn CO
Figure 10.
Représentation sur le
diagramme de Smith
des domaines d'une
cavité sur-couplée ou
sous-couplée.
r i-j*
1 + jX
a) Loin de la résonance
CO G),, i
Si co > co0 —> ----------“ > o _> Ze= m + j e pr(2 * > 0 ) ] - 1
co0 co L 1
CO «0 i
Si co < co0 —> -----“ < 0 -» ze = p | l + j e pr( 2 ^ < 0 ) |- 1
C00 CO L H
(72)
1 3 " 1 - j C?pr 2*
re = P+ 1 + j Ç?pr2x
(73)
-r+ 1
A Qlh
(77)
avec:
On peut également tracer la courbe des variations (fig. 12) de r~ qui correspond
à la puissance réfléchie par la cavité ; elle est donnée par :
r\i«r = I K
(79)
^cav 1 + (2v C?ch)2
La valeur de K peut être étalonnée car nous, verrons (au c)) qu’à la résonance :
2
(p-M fp- \ \
—» K = 1 - (80)
Ip+1j lP+1i
La valeur maximale de K, qui est 1, est atteinte pour [3=1.
Figure 12.
Courbes des variations
de la puissance
transmise à la cavité
et de la puissance
réfléchie par la cavité.
Sur ces courbes, les points à mi-niveau sont obtenus pour a- tel que 2a (2ch = 1.
Soit (Aco)| 2 la différence des deux pulsations pour lesquelles ce niveau est
obtenu :
1 co,
(81)
Qch 2a (Aco),.
, z g- i = p - i
P -> r (82)
Zf+l (3+1
D'après les courbes tracées, nous voyons que la puissance transmise à la cavité
est maximale tandis que la puissance réfléchie est minimale :
P- 1 1 + r,
S i P > 1, r =-— —> P = R.O.S. (83)
' p+i î - re
î- p i - re _1
S i p < 1, r =— —» P = (84)
* î +p R.O.S.
l+ r e
La mesure du R.O.S. permet donc de déterminer p ou 1/P sans qu’il soit pos
sible de savoir lequel. Cette indétermination ne pourra être levée qu’en prenant
en considération le changement de phase à la réflexion (voir § 15.6.2).
Loin de la résonance
Près de la résonance
Dans la ligne qui relie la cavité au générateur, il y a une onde réfléchie qui se
compose :
• de l’onde réfléchie directement sur l’interface d’entrée de la cavité,
• de l’onde rayonnée par la cavité à travers cet interface.
Il est très important de noter que les puissances transportées par ces ondes ne
s’additionnent pas obligatoirement. En effet, elles correspondent à des ondes se
propageant dans la même direction mais qui ne sont pas forcément en phase. En
particulier, il peut se produire q"e ces ondes soient en opposition de phase,
auquel cas les puissances qu'elles transportent se retranchent et pourront s’an
nuler.
À la résonance
15.7 C a v it é c o u p l é e par d e u x a c c è s
Considérons une cavité ayant deux
accès par lesquels elle se trouve
couplée d’une part à une source et
Figure 13. d’autre part à une charge (fig. I3j.
Cavité couplée Cette cavité fonctionne en absorp
par deux accès. tion à l’accès relié à la source et en
émission à l’accès relié à la charge.
Globalement, elle fonctionne en
transmission de la source vers la
charge. Soient :
Pj, la puissance incidente,
Pj, la puissance dissipée dans l’ensemble cavité + charge,
Pr la puissance transmise à la charge.
n r,h ( 88)
^exl p rP \ c p %
V ^0
et rP (89)
Pi =
(?ext Pt
• les relations correspondant au couplage de sortie sont les mêmes en rempla
çant les indices I par des indices 2,
• le coefficient de surtension en charge est :
1 _ 1 1 f \_ 1
U + P l + P 2)
(^ch Qpr (^exl (?ex2 Ôpr (90)
Pi
Donc : 1 + j ^ pr 2x (94)
1 + P2 1+P2
e t.
I+P. i . Qpr _
1 +J ------- 2x (95)
1+P,
4P,P2
( 101)
X' ~ ( l + P , + P 2)2 | l + £ 2h (2*)2
Remarque
Nous voyons que T, = 0,5 T, (Cû0) pour des pulsations a>, proches de C0(), pour les
quelles : Q2ch(2\)2 - l.
co0
d'où Q.h= — (102)
.Mût 2
Acoi 2 est l ’écart entre les deux pulsations situées de part et d'autre de Cùq, pour
lesquelles la puissance transmise par lu cavité a diminué de moitié par rapport à
la résonance.
Po
T .= - (105)
1+P2
4p,p2
(106)
' (l+p.+p,)2
4 P* - ^ 2
x,= (107)
' (1 +2p)" “ ^p rj
CO co0
v( =>H Q Pr CO
(109)
s C
1 5 .3 A pplications des cavités
n - ( 110)
n ( 111)
2
D’où : n. fo
( 112)
fcl
i A rt
Nous avons aussi : n - 1- avec A f = f0 - f d (113a)
/a l
Et si A/: / 0 <€ 1 : A/
n = i +— (113b)
JO
J _ _ J_ 1
Rappelons que : (114)
Q ch Qo Qd Q ex
( 1 1 1
pour la cavité vide : + (115)
QchJi Qo Q<
pour la cavité remplie de diélectrique :
1 ) 1 1 1
~r J — - -}——---+ —— (116)
,Q c h ) 2 Q o Q ex Qu
O r: 1 „ e” 1 A/
Q j~ tg è ~ z et Gch"/
Les pertes par diffraction sont, en général, négligeables. Les pertes par absorp
tion peuvent être nulles dans le cas d’une cavité vide : dans ces conditions
(2pr = Qr - Quant à QR, on démontre (voir exercice 15.8) que :
2vjd
( 122)
Qr =
X O .R
o.R est la fraction de la puissance Pp représentant les pertes dans les réflecteurs.
Les applications numériques de cette formule montrent que QR est de l’ordre de
10' à 10 en ondes millimétriques, ce qui permet de disposer d’excellentes
cavités résonnantes.
L’une des bases de la cavité est constituée par un court-circuit mobile dont la
position est repérée par une vis micrométrique. L’étalonnage préalable peut être
effectué par comparaison avec un étalon de fréquences. La cavité doit toujours
être placée en dérivation afin de perturber le moins possible le circuit dans
lequel on veut mesurer la fréquence.
Selon la position du détecteur, la cavité peut être utilisée en absorption (fig. 16a)
ou en transmission (fig. 16b). Dans le premier cas, la résonance est indiquée
par un minimum du signal détecté tandis que dans le second cas, le signal
détecté, qui était nul en dehors de la résonance, passe par un maximum à la réso
nance. Le second montage est beaucoup plus sensible que le premier.
Figure 16.
Fréquencemètre
à cavité montée en
dérivation sur une
ligne. Par rapport
au détecteur, la cavité
est utilisée :
a. en absorption, ou
b. en transmission.
EXERCICE 15.8
€? EXERCICE *15.6 (Paragraphe 15.8.2 - Résonateurs en ondes
millimétriques)
(Paragraphe 15.6.1 - Puissance réfléchie —
Puissance transmise à la cavité) Soit un résonateur constitué par deux réflec
1) À la fréquence de résonance d’une cavité, le teurs métalliques plans, distants de d, à diélec
module de son coefficient de réflexion en trique air. Les pertes par diffraction sont suppo
champ est 0,33 ; d’autre part, la phase de ce sées négligeables. Les pertes par réflexion sont
coefficient est la même que lorsque la cavité caractérisées par un coefficient a.R représentant
est en dehors de la résonance. Déterminer le la fraction de puissance qui se dissipe par effet
facteur de couplage |3. '8 e0 co' 2
2) Pour 8 988 MHz et pour 9 012 MHz, la Joule dans les réflecteurs a.K
puissance absorbée par cette cavité est la ° ;
moitié de celle absorbée à la résonance. a , conductivité des réflecteurs.
Déterminer la fréquence de résonance, Qch,
1) Calculer le coefficient de qualité Qj lié aux
Q pr e* f ex- pertes par effet Joule dans les réflecteurs en
fonction de (d, o.R et X0).
2) Démontrer l’expression de Q: en f( d , À.0)
& EXERCICE 15.7 dans le cas où la conductivité
-7
des réflecteurs
est a = 5,33 • 10 S/m. Application numé
(Paragraphe 15.S. I - Détermination de l'indice ou rique au cas où : d - 0,20 m et À. = 1 mm.
de la permittivité d ’un gaz)
3) Le facteur de pertes de l’air qui se trouve
La fréquence de résonance d’une cavité remplie entre les deux réflecteurs est tg 8 = 2 • 10 _ 6.
d’air est 10 GHz et son coefficient de surten Calculer le facteur de qualité Qd lié aux
sion en charge est 8 333. Lorsque cette cavité pertes dans le diélectrique. En déduire le
est remplie d’un gaz, sa fréquence de résonance facteur de qualité propre à la cavité.
E X E R C I C E S D ’J C H A P IT R E 2 JS-
tp, H-iPj
^ EXERCICE 2.1 - J
y=\fpi p-, e
D ’après les relations (5) et (1 la), nous avons : = 27.54 • i o - 6 e J77’I25°
- y Vt- e ~ yx + y V r eyx = - (/?, + j L { co) /
a = 6,137 • 10“ 6 Np/m
Compte tenu de (9) et (11b), nous pouvons P = 26,848 • 10 “ 6 rad/m.
écrire :
- V'|. e - >r + V r eV
R\ + j L { 03
( / , e - ^ + / / ew)
Æn EXERCICE 2.3
C, + j C, co
En identifiant les termes en e et en e i l 1) X l — avec p , =26,848 • 1 0 ~ 6
vient :
V; R | + j L I 03 (résultat de l’exercice 2)
li c x +J C, 03 X, = 234 • 103 m = 234km
yr R l + j ^ i 03 03 2rc • 103
6*1 +J C] 03 V. = - - ■ = 234 000 km/s
26,848 • 10 ~6
C ( 03 100
1) /n = Z0 + Zc
0
oc
°i
175- j 120 = 2 1 2 ,2 0 e "J34’440
IPI -<p2
j 2 . -752 e “ J 0.875° D’où / 0 = 0,471 e J 34’44° (A)
2) z t.=
\ / P2
V - e V0 = Z0 / 0 avec Z0 = 173,28 e ~i 43’83°
Z,.. - 746,6 - j 90. D’où : ^Vi\
0= —81,61 e ~ j9 -39 (V)
2 ) D ’a p rès le s r e la tio n s ( 2 7 ) e t (2 8 )
= 1 .0 4 W a tts
£ €
V r = Y. o cos 2k ----- j Z c. / 0 sin 2n —
V 01 . €
I /• — I_t\ c o s 2n sin 2 tc —
EXERCICE 2.6
2 jt — — 2 4 0 ° n io d u lo 2 K (6 = 1 0 m ; X= 1,5 m ) 1) Nous avons démontré (paragraphe 6) que :
X
- 4 0 ,8 0 5 e ” j 9'39‘ + j 2 0 ,3 9 5 e
j 34,44e (Zo),, = Zt.th T^ e t(Z 0)£0 = ^
¥ r =
= - 5 1 , 7 9 2 5 + j 2 3 ,4 7 7 5
Donc : Z~ = (Z0)L.C(,Z0)ci}
- j 9,39"
Lr - - 0 ,2 3 5 5 e j 34’44° + j 1 ,4 1 3 5 e
0 ,0 3 7 + j 1 ,2 6 2 2 (Z0\-c
et : (th yf)2 = d’où y?
D ’o ù : VR = 5 6 ,8 6 5 e ” j 24-38° (V ) ( / ^ (<)
et : Lr = 1 ,2 6 3 e + j 8 8 3 2 ° (A ) Avec les valeurs mesurées pour (Z0)cc et (Z0)H),
on trouve :
3) 7-r = 4 5 ,0 2 e ” -* 112,7t>° (fi) Zc = 753,06 e ” J 7° = 747,45 - j 91,77 (fi)
O n p e u t re tro u v e c e r é su lta t à p artir d e la fo r th yf = 0,704 e "-i 28° = 0,62 - j 0,33
m u le ( 2 9 ) q ui d o n n e ZR p o u r x = t.
O r- c -2v f= ] ~ t h ^ = 0.50e 40,97°
1 + t h y f l,6 5 e - J H’51C
= 0,30 e J 52’48°
Æn EXERCICE 2.5 Donc : e ~ 2ae = 0,30 et e = e •*52,48°
i ) P u is q u e ZR = Z c„ n o u s a v o n s à l ’e n tr é e d e la D’où : eaf = 1,8125 —> a = 0,6 • 10” 5 Np/m.
lig n e : et : 2fi£ = —52,48° + 360° puisque C doit être
Z 0 = Z c = 8 0 0 - j 2 0 0 = 8 2 4 ,6 2 e ” j ,4 ° positif.
L e c o u r a n t à l ’e n tr é e d e la lig n e e s t d o n n é p a r : p€ = 153,76° = 2,6836 rad
100 —> P = 2,68 • 10 “ 5 rad/m
= 0,111 e J 12-875°
-° Z0 + Zc 8 7 5 - j 200
2) À partir des relations de définition de y et Zt. :
—o = Z () 70 = 9 1 ,8 8 e ~ J l,l2 5 °
R\ + j L\ cù = yZt.et C l + j G, (o = ^~
2) Z#? = / 0 e - ^ e t ^ = V 0 e ^
y = et + jP = 2,746 • 10” 5 e j77-38°
e -7f = e - a f e -JPf
Zc = 753,06 e ”j7 °
ocf = 0 ,7 7 5 N p - > e ” a f = 0 ,4 6
R , + j L x 03 = 2 068 • 10“ 5 e j70’38°
P € = 2 5 5 rad ( 2 tc) = 0 ,5 8 4 5 rad = 2 1 0 ,4 2 4 ° = 694,39 • 1 0 - 5 -hj 1 947,93 • 10” 5
D onc : e ~ = 0 ,4 6 e ” ->2 I0 '424° -* /?, =6,94 • 10 ~ 3 fi/m
et L x =3,10 • 10” 6 H/m
D ’o ù : Lr —0 ,0 5 1 e " j 197-549° (A )
G, + j G, 03 = 0,00365 • 10" 5 e j 84380
e t : 1 :^ = 4 2 , 2 6 5 e - J 211’549° (V )
= 3,57 • 10~ 9 -t- j 0,00363 - 10” 5
- > G , =3,57 • 10” 9 S/m
3) ^aCt = ^ [ V / ?/ ; j = ^ [ z « / 2] et C] =5,78 - 10” 12 F/m
fa EXERCICE 2.7 Or : k =
2n 03
et dk —
do)
X V v
1) Zc = v 75 x 300 = 75 x 2 = 150 Q v est la vitesse de propagation en espace libre
dans le diélectrique dont est constituée la ligne
2) Zri = 7 1 5 0 x 3 0 0 = 150 / 2 = 212 O (v = c uniquement si le diélectrique est de l’air).
ZC2 = v/ 75 x 150 = 75 yj2 = 106 Ci coder 03 dco O
Donc : — — = p d p ou
v P ' dp
D’où :
l6-
II
^ 0 EXERCICE 2.S
CO
1) Différentions la relation le = (3“ + A2 : 2) v„ = fK
A: d * = (3 d P P
E X E R C I C E S D U C H A P IT R E
É tu d e d e la ré fle x io n à l'e x tré m ité d 'u n e lig n e
vr = r w v /= 5 0 v
.fà EXERCICE 3. zs.
3) V f = 100ej °u 1) 1 N p = 8,68 dB ;
- > V r = r R V, = 50 e j 36-87" (V) donc : a = 0,3 dB/m = 0,0345 Np/m
2K
~ = Zt ->/,- = 1,33 e j°° (A) P = — = 20,1062 rad/m
X
ZR - Z.. 250
j - = - Z c - * L r =- 0,667 e J 36’87° (A)
2 ) a) T* = Z ^ 350 = ° ’714
= 0,667 e J 216-87° r (( ) = rRe- 2y<:= r we 2a< e- 2jf5f
e -2a< = e -0,0690 = 0>933
4 ) y * = y , + y , = y (. (l + r „ )
2n€
y * = 100 (1 .4 + j 0,3) a 143.2 ej l2' ‘° (V) R( = — ~ 2 n • 3,2 —0,4jc (modulo 27t)
/« = /, + / , = / , ( ! - r wi X
e - 2j p€ = e - j O, 8K
I R = 1,33 (0,6 - j 0,3) = 0,895 e “ j 26-56° (A)
Donc : £ (6) = 0,666 e “ ■
J l44°
'act = ^ ^ [ y /, / « ] = 2 7* ^ fZ/?] ^ 1+T(€) ^ 0,461- j 0,3915
b) Z{C) = Zc - =50 J
= ^ 0,895 2 x 125 = 50 W 1 - r tf ) 1,539+ j 0,3915
0,6048 e "J 40-34°
Z(() = 50
1,5880 e i 14,27°
^ 0 EXERCICE 3.3 = 19,04 e “J 54-61° = 11,03 - j 15,52
<P
- f = ° ’215
/Zd e x e r c ic e 3.:
La position du premier maximum de tension
correspond à k = 0 p —i i
1) r „ = - — 2 = ^ = 0,333
H n+1 3
' M = l 5 C ï = 0-065m
Le premier minimum de tension est a \ ; 4 plus cp - 2p Am = (2k + 1) tc—» cp = 4k — + tc(2n)
loin. À
Comme X = 2rc/ P = 1,9 m, nous avons : . 0,75 , _
xm = 0,065 + 0,475 = 0,54 m. Donc : cp = 4 j i ----- + 7t = 1,3tc
10
J T = 0,333 e j 234°
i+r
^0 EXERCICE 3.6 Z„ = Z„ -— - A = 100 0,804 “ j ü’270
e 11 _ Lfl
r 1,196+ j 0,270
Puisque la li^ne n’a pas de perte, nous avons : 0,848 e "j 18>56°
Z ff= 100
\ 1,226 e j ’ 2-72°
^aci = ô2 a ^C0/CJ0*] V a
Zfi = 69,17 e " i 31-28° = 59,115- j 35,915 Q
Plaçons-nous, par exemple, en un maximum de
tension : la tension VM et 'e courant Zm sont en
2 ) ^ « = \ ^ \ . V r Lr] = \ R r I R
2
phase, puisque ZM est réelle, et nous avons
donc : 2P
Donc : IR = = 1,84 A
' Jact = 2 ^ [ V M'm] = 2 R,
D ia g ra m m e d e S m ith
Figure E.l.
Au point Z?, on lit le R.O.S. : p = 3,9.
Æa EXERCICE 4.2 (fig. E.2)
La position du point M en coordonnées polaires
ZR nous donne :
1) z* = 7 = 0 ,8 + j 1,3 F/j = 0,59 eJ 6"'°
(Point M du diagramme) 2) De la même manière, nous obtenons :
yR = 0,35 - j 0,55 Zr - 0,6 - j 1,4
(Point M \ symétrique de M) yR = 0,26 + j 0,60 ->YR = (0,52 + j 1,20) 10 ~ 2 S
YR=yRyc=(0;7-j 1.1) 10 - 2S p = 5,3 et £ * = 0,68 e “ j 65°
Figure E.2.
Figure E.S.
0,105
E X E R C I C E S D U C H A P IT R E 5 - •
Le s d is p o s itifs d 'a d a p ta tio n
Figure E.7.
ter**
UHèt
Figure E.8.
À partir du point A, il faut se déplacer vers la
Æn E X E R C I C E 5 . 4 ( f i g . E .9 )
charge sur le cercle à R.O.S. = 3,6, jusqu’à la
rencontre du demi-cercle à r — 2,382 et x < 0
ZR
L’intersection est le point B (<-> 0,221) pour ZR = — = 0,3 - j 0,85 (Point A)
lequel : = 2,852 —j 1,5 A-
C 1 1 yR = 0,37 + j 1,05 (Point B 0,134).
d’où : — =0,130 e t -------- = 1,5
X Cto A Le stub doit être placé à un endroit de la ligne
donc: C = 0,130 X et C = 2,24 ■ 1 0 - 12F. où la partie réelle de l’admittance est égale à 1.
11 y a deux solutions.
1) En C : y (d —e)= l + j 2.
E X E R C IC E 5 .3
La distance de ce point à la charge est :
En appliquant la procédure qui a été détaillée au d = 0,188 - 0,134 = 0,054 -> d= 1.62 cm
paragraphe 5.6.1, on trouve que : X
l re solution :
d = 10,6 cm et s —5,3 cm, L’adm ittance d ’entrée du stub devra être :
2e solution : y (s) = —j 2. Or, cette admittance réduite est
d ' - 18,6 cm et s' = 19,7 cm. normalisée par rapport à Zc — l/L . = 50 Cl.
Figure E.9.
A
0,312
Donc y (s) = Y(s)r Yc, où Y(s) est l’admittance La longueur d’un stub en circuit ouvert (y = 0)
d’entrée du stub en valeur vraie. dont l’admittance d’entrée est j 4 (Point E <->
0,211) est :
Comme le stub a une impédance caractéris
— =0,211 —>s’= 6,33 cm
tique Z ’ = l / y t> 100 £2, la même admittance X
Y(s) normalisée par rapport à 7 c' a pour valeur
réduite :
y’(s) = = y(.v) - y - = y(s) c- = - j 4 fa E X E R C IC E 5 .5
2) E n C ’ : y (d' - e ) = 1 - j 2. fa E X E R C I C E 5 . S ( f i g . E. 1 0 )
Figure E.10.
PÀ EXERCICE 5.7 (fig. E.11)
v(ü)+j tg
8 v(0)+j
V
PX 1 + j v(U) N orm alisons les im pédances par rapport à
1 + j y(Ü) tg Z( = 40 Q. :
8
zR = 0,1 + j 0,05 (Point A «-* 0,008) et zG = 1,25
et : 2 + 2 (s2) Nous allons écrire la condition d’adaptation à
l’interface (€, £ + £). Comme les admittances
1 + j 0 ,4 0 -0 ,3 3 -/? , de part et d’autre de cette interface sont com
soit : z plexes, cette condition est :
0,40 + j 0,33 + j | + j + J *2
/ ( f + £) = >-(O
!X ,
O r: z g + e |= 1 + j ° Calculons y {€) en pariant de la charge 2/j '
0,67 + j 0,40-/?, £ = 2 cm, X = 25 cm, —= 0,080
donc :
0 ,4 0 + j 1,33+j /?,
2 (€ - £) = 0,14 + j 0,61 (Point B <h >0,088)
En égalant parties réelles et parties im agi v ( € - £ ) = 0,36 - j 1,55 (Point C)
naires, nous obtenons deux équations à deux v (€) = 0,36 - j 1,55 + j Cp to Zt. ( 1)
inconnues (/>,, ,r2) :
Le lieu de y(£) est un arc du cercle C, à g = 0,36
(1) 0,93=0,40 x2 - b l et /? > - 1,55.
(2) 0,27 = 1,33 x 2 + /?, + /?, a2
Calculons v (f + £) en partant du générateur
d’où l’équation du second degré en a 2 :
1 I
(3) x \ + 2jc2 - 3 = 0 z (€ + £)= L 2 5 - j (2 )
C , eu
qui a pour solutions :
Le lieu de c (£ + £) est le demi-cercle à r = 1,25
*2 = 1 -» b \ = - 0,53
et x < 0 (demi-cercle C2) ; le lieu de v (£ + £)
jtj’ = - 3 -»/?,” = - 2,13
est le dem i-cercle sym étrique par rapport
d’où l’on déduit : au centre du diagram m e (dem i-cercle C2)
—? le lieu de y*(t + £) est le demi-cercle symé
z(s%) = j 1 et — = 0,125
X trique du précédent par rapport à l’axe hori
zontal (demi-cercle C4).
s "2
2 (5 ” ) = —j 3 et = 0,302 • À l’intersection de C, et de C4, nous lisons :
y(C) = y*(£ + e ) = 0,36 - j 0,4 (Point D) (.3)
(distances lues sur le diagramme de Smith entre
le point 2 = 0 et les points représentatifs de j 1 et l’on en déduit :
e t —j 3) y (/' + £) (Point E)
et 2 (( + £) = ! ,25 - j 1,45 (Point F) (4)
>'(s’j) = - j 0,53 et — = 0,174
À, D’après les relations (1) et (3), on trouve Cp :
E X E R C I C E S D U C '-W P 'T R E
L ig n e s a v e c p e rte s
nous avons :
éh E X EI?,C 5C E 6.1
a 4 ~ 2 a 2 p 2 + p4 = 7?r C f
Nous avuns démontré que :
—2 R \ Gy Ly Cy CO + Cy CO
a 2 - P2 = G, - Ll C , to2
2 cx p = to (L j G , + C ,) 4
A a2 „2P =
2 ,2L [ G j
to
d’où :
4.0 2 n2 rj 4 _ r>2 2 , 2 r 2 /^2 Donc : ZL.
a +2 a p +p - A j G j + o) Oj
, 2 n 2 r 2 , r2/-2 4
+ co aj C j + L j C i co
nous avons : ^ 1 Comme ZR et Zc. sont réels et que Z R > Z,„ nous
P 2 Lj co avons :
f*a-
ZK ~ Zc , ZA>
Si ZR < Zc, nous avons :
r « = z ^ c d o u p = z r =4
Z c ~ Z R
Nous lisons sur l’abaque une perte de 0.9 dB d’où 4.
ZR + Zt.
correspondant à OÀ' = 1 dB et p = 4.
La perte totale est donc de 1.9 dB. Le résultat reste le même.
EXERCICES DU CHAPITRE S
Lignes bifilaires et coaxiales
D ’où : ln —
1 2k n
^ EXERC'CE S.2
c) Calcul de C l
Soit Q | la charge par unité de longueur sur le Nous avons vu au chapitre 6 que, pour une
conducteur central du coaxial. Appliquons le ligne à faibles pertes :
théorème de Gauss à un cylindre de rayon r i / cT
(r, < r < r2) et de longueur € : le flux de l’in a = R, +G
duction électrique D = eE (qui est radiale) à
travers cette surface est égal à la charge qui se
trouve sur le conducteur central.
O,
2
l RW =a-
InrTD = Q . € d’où E = ---- — représente les pertes dans les conducteurs.
1 2nre
/-i
La tension entre les deux conducteurs du coaxial = ot.
est donc :
lCr2
r7 Q i f i dr Q\ , r 2
Gi représente les pertes dans le diélectrique.
V=\ E d r = ~ ln
jr| 2jte ->r 2;te r] Compte tenu des expressions (1) à (4) pour les
param ètres prim aires d ’une ligne coaxiale,
La capacité par unité de longueur est C t = Q t V. nous obtenons :
1 1
D'où : Cj = 27ie a t. (Np/m ) = vAjt£?
ln '1
d) Calcul de G1 ln
Pour un milieu diélectrique avec des pertes
conductrices caractérisées par une conductivité 7t/
a . (Np/m ) = - - tg ô
a, le courant en régime variable est u V
60 ’d f
D’où : 2L = —y = ln
d ’où : 8,686 . n e f = ;
E X E R C IC E 9 .1 L,
Zc = -
1) vv| h = 0,5 ; nous devons donc utiliser la for
mule (2) d’après laquelle ee = 5,8. D’autre part, la vitesse de propagation sur une
Ce résultat est confirmé par l’abaque de Wheeler telle ligne est :
1
(fig. 11 ) sur laquelle nous lisons : vp
= 2,4. Nous avons donc
2) D’après cette abaque, nous lisons Z0 = 170 Q., Z ,=
d’où : VP C l
S -()
z*-=
Æn E X E R C I C E 9 .2
E X E R C IC E 1 0 .1 E X E R C IC E 1 0 . 2
1) Réalisation d’une inductance L = z c. x ' v L’impédance aux bornes du circuit série (L \ C’)
est :
Il faut une Zc élevée, donc w/h —0,1. Zs = j L 'co —~~— avec L’ C ’cOq = 1
D’après l’abaque de Wheeler (fig. 11, chap. 9) : C ’ co
Z0 = 260 Q. Cette impédance peut aussi s’écrire :
f(û~\
e t: * fë ~ = 1 ,6 5 —>e =2,72 Z5 = j L ’ eo 1 -
[10 J
en
d’où : Zc = Zm = 157,6 Q.
En identifiant (2’) et (4’), nous trouvons : Or : o r - (Oq = (to + to0) tco - to0) — 2to0 Aco
K2 2to0 Atü
Cœ„ = ZAB = R + j Uü
0 C ’ tou
tü
to0
= R + 2j L — Aw
to
ÆD EXERCICE 10.3 to0
Donc : X((o) —2L — Aco, relation (27)
Nous savons que : tü
K e 7t€
= tg dX “ o
Zc tg 2 X d’où : - — = 2L —
dto to
Cette relation permet donc de déterminer € : dX
K et pour tü — tü(), — = 2L, relation (28)
(K dto
—arctg <€=± — arctg
~Z~ 71 i Zc-
D ’autre part, nous pouvons écrire : b) L’impédance d’entrée d’une ligne en court-
K e circuit est :
Zc ‘ë 2 Ze —] Z(. tg p f
dans notre cas : € = X0/ 2 .
1- m 2 , , e = 2 tg l6
[%) 2 2n ^-o to
2X X z tü,
Comme tg 0 = , nous avons :
Z,. cüq + Ato Atü
= 71 = 71+ 71'
K tü, t0„
=+ - ï
Atü\
tg p€ = tg 7t + 7t '
'- i i r 0)
1 Ato^ Ato
Compte tenu de ce que 0 = —arctg (2X ’ZL) ( 18), = tg 7t---- —7t
les couples de solutions sont : V w0 j tü 0
€’> 0 e t X < 0 o u f < 0 e t A , > 0 Compte tenu de la présence de R en série, nous
avons :
Ato
ZAB = R +}Zc n:----,
^ EXERCICE '■O.^ to0
E X E R C IC E 1 1 .1 E X E R C I C E 1 * * .2
CT O
1) --------- > 10 —» --- ;------ > 10 Çq
œ e0 e r 2tc/ e 0 e ,. Cas TE : Çte COS \|/
a a 36n • 109
d’où : / < Cas TM : ÇTM = Ç0 cos \j/
2 0 n en
D er er 2 0 k
Dans notre cas :
1,8a
10 ' ; Ho 1
Ç() = ^ j — = 1 2Ü7t et cos \|/ - cos 45° = —j=
E X E R C IC E 1 1 . 3
(Ü|J.
2) R = avec Ç = ■ U +j)
2a a i 2Tt/e0 er
1) --------- < -s, - » ------------->10
( Û 'U
£ , , £ r. CT
180a
10s
/ 2k ■ 1 0 7 • 4k ■ 1 0 - 7
=\/ -------- 6-------- (l+i) Pour le sol moyennement sec :
, 180 - 10 ~ 3 • 109
Ç =2jiV 0,333 <1 +j) = 2 ji - 0,577(1 +j) t > ------- —4--------- -- 12 MHz
15
Æd EXERCICE 12.1 c
D’où : A (dB) = - 54,6
A
1) Les champs de l’onde qui se propage dans le
guide sont tous affectés d’un facteur en :
2n 2) Pour z = A,
-j™ zco sV
e k
A (dB) 54,6 - 1
avec : cos vj/ = 1- et A,C= 2a.
Si A = \[2 Ac. —><4 = - 54,6 dB
Si À > nous avons : 1 —(A/Ar)- < 0 et l’on Si A. = 1,2 A = - 36,2 dB
peut écrire :
EXERCICE **2.2
Les champs sont donc affectés d’un facteur en .
1) Le champ magnétique a deux composantes
orthogonales Hx et TE.
Pour qu’il soit il polarisation circulaire, il faut
Seule la solution avec le signe - permet de tra que : TLX —± j //,. Le signe plus (moins) corres
duire un affaiblissement exponentiel caracté pond à la polarisation circulaire droite (gauche),
risé par le paramètre : ,, .7 0 - %x
d ou : cos vi sin — = ± sm v/ cos —
T a T a
70 sin xi/
et : tg — = ± ----------- —
a cos y
Donc : E(z) = E0 e az
L’affaiblissement en décibels est donné par :
. , . l&i kg a
La solution tg ---- = — —»X\ = - arctg
>1 (dB) = 20 log ^ = 20 log e “ 4X2 a A. K
^ EXERCICE 12.3
Rem plaçons/par :
V_ V 'v _ V c
J~X~\'^X~Ï^'~X
—sur une face latérale, parallèle à yOz, où
x —0 ou \ —a
Hx (x = 0)=Hx (x —a) —0
X
H,(x = 0) ——H, {x = a) = H —
x
Donc : H J —H ?
& E X E R C IC E 1 3 .1 2a 2a
•m < —- = 3.2
M l )mo ni X
Le déphasage subi par l’onde est donné par : Il y a donc propagation de T E 10, TE ? 0 et
9:
(0 = 27 *
— TE3ü.
Les modes TE(W| propagatifs doivent satisfaire
la condition :
1 „ , 22b
b 2b , „
- 1 = —>n< — =1,6
a - ia ' X, v clon n yX
VM
, V c l e Il y a donc propagation de TE01.
avec : X —y.=
e„ J * X*~Tc' Les modes TEmfl propagatifs doivent satis
faire la condition :
c = 3 • 10 8 m/s.
Donc : — = — n
** C r|/ J 2k € a } \b
2a 2a
D’o ù : e r ( f ) 12 =l+ f 2 l a \~ \J~n? + 4n~
l/c j 12 k € fc v/’"2+"2(ï)
N ous avons :/= 3 • 109 Hz ; / f. - 9 • 109 Hz d’où : yj~rn + < — =3,2
C= 2 c m ; <p = 2 8 8 ° X
m _ [ 2 8 8 ______1_ 3 • 1 0 8 12 Il y a donc propagation de TE(I et TE-,].
" ^ M 9/ + ^3 6 0 2 • 10 _ 2 9 • 109
2) Sur la figure ci-après :
* les points situés en abscisses (ordonnées)
- r représentent la valeur de 2/Xc pour les modes
S o i t : e„ = 2 5 .
TEmo (TE„„) ;
• les intersections des droites représentent 2/Xc
des modes TEmn
^2 E X E R C IC E 1 3 . 2 Traçons un cercle de rayon 2/X = 1,6 cm - 1 (le
point représentatif de 1 / b correspond à 1 cm “ ').
1) A 15 GHz : Les points représentatifs de 2/-Xc situés à l’inté
3 • 10 10 rieur de ce cercle (et qui sont tels que 2/Xc < 2/X
x = - U c —1,25 cm
/ ,/e T / 1,6 • 15 • 109 <=> X < Xc) correspondent donc aux modes pro
pagatifs. Nous voyons ainsi que les modes
Les modes TE„!£/ propagatifs doivent satis propagatifs sont : T E ,0, TE20, TE30, TE01,
faire la condition : TEj, et TE2|.
Figure E,12.
a a a
2 ;:a er"
U J
0
= ^ * 6 P</2
2n = tg
avec: Pd = 77i
£r = +
•e r = 2,25.
4) En un minimum nul de champ électrique, [Kl v d
\ K g)
E X E R C I C E S D U C H A P IT R E 1 4
L e s g u id e s d 'o n d e s d ié le c triq u e s
E X E R C IC E 1 4 .1 2nu £ t r - £2r
01 :,4ü5
1) Pour qu’il y ait propagation, il faut que : lr
et que : 0
. «2
> 0 ., = arcsm ——» cos 0 < cos G
n V £i1r “ E2tr
n| Soit : 2c/M = 2,3
La réflexion totale s’effectue sans déphasage X\ est la longueur d’onde dans le cœur du guide ;
(tp’ = 0) dans le cas TE et avec un déphasage donc :
de n (cp’ = 7t) dans le cas TM (voir § 14.2.1 ). 1
X
X { - -f- =
Pour 0 = 0 1L, la relation (1) va nous donner la 7
V e !r
valeur maximale de ///, soit niL, qui correspond
3 • 10l 1
au cas où <p‘ = n : = 0,87 pm
4m i
1.5 2 3 0 - 1 0 14
*
-----cos 0 . + 2n = 2 niL n d’où : 2 VM = 2 gm.
'L
, 2a
d’où : m L - 1 + — " 1 cos 0 1L (2)
Ào ^ E X E R C IC E 1 4 3
Avec ci X0 = 50, n, = 1,5 et 0 1Z^ = 69°, nous 1) La fréquence normalisée d’une fibre optique
trouvons : e s t.
mL = 54,8 —» 54 modes.
2na / o T
2) À partir de la formule V= V "T “ "5
50 • ÎO^ 6
7x \! 1,45 2 —1,40"
1,3 • 10 - 6
nous retrouvons ce résultat.
d’où : V = 45,613
• Pour une fibre à saut d’indice :
&V E X E R C I C E 1 4 . 2 V2
M = — = 1 040 modes,
Pour que seul le mode fondamental puisse se
propager, il faut écrire la condition de non pro ♦ pour une fibre à gradient d’indice :
pagation des premiers modes supérieurs TM0I
M - — = 520 modes.
et TE01, soit : 4
2) M est inversement proportionnel au carré de 2) Dans ce cas, l’élargissement d’impulsion est
la longueur d’onde. Donc, le nombre de modes donné par :
est multiplié par le rapport fit,3 ü,83)*2 = 2,453.
1 (An) 2 L
Nous avons donc respectivement : AT =
8 «r c
2 551 modes et 1 275 modes.
1 ( 0 , 1)2
- ' c =2,777 • 10 ~ 9 s
8 1,5
3 • 105
^0 E X E R C IC E 1 4 . 4 • débit numérique maximal = 360 Mbit/s,
• bande passante maximale = 360 MHz.
1) L’ouverture numérique est calculée d’après :
NA = x/ hj - n i = v 0,29 = 0,5385
0M - arcsin NA = arcsin 0,5385 = 32,58° EXERCICE 7 4 . 6
Le rapport des bandes passantes de ces deux
2) Le rendement énergétique du couplage est
fibres est 8 n(. ^An. Il faut donc que :
donné par :
1 - cosm + 1 0M = 1 - cos3*32,58° = 0,40 8 = 1 000
An
La perte due au couplage est donc :
En prenant nL. = 1,5, nous trouvons que
10 1g 0,40 = -3 ,9 6 dB
An = nc —«s
3) Le pourcentage de püB&ance trantunfSfc est : doit être égale à 0 ,0 1 2 .
<>l l - n 0
1 ^ 4 )~ = 0,96 D’où :« 2 = 1 ,5 -0 ,0 1 2 = 1,488.
« 1 +'»( 2,5
E X E R C IC E 1 4 . 5 *) AT = - (M ) K ^
c ° dk~
1) L’élargissement d’impulsion est donné par : = 1— 5 • 10 “ 9 • 1,3 • 10 “ 6 • 0 ,5 • 10 10
~- —"1 L 3 • 105
AT (/ j , - n-,) -
n2 ~ C On trouve : AT = 0,1083 • 10 ~ 9 s
1,5 • 0,1 I
O'-A
1,4
U)
-n 1 =9,230 • 109 s “ 1 ;
7 AT
donc : * = 2 ,8 • lü 6 s 1* ; d’où l’on déduit :
AT d’où l’on déduit :
• le débit numérique maximal = 2,8 Mbit/s, • le débit numérique maximal = 9,230 Gbit/s
• la bande passante maximale = 2,8 MHz. • la bande passante maximale = 9,230 GHz.
EXERCICES DU CHAPITRE 15
Les cavités électromagnétiques
E X E R C IC E 1 5 .1 E X E R C IC E 1 5 . 2
La longueur d’onde de résonance d ’un mode La fréquence de résonance d’un mode mnp est
mnp est donnée par : donnée par :
0 i i ™ no 13 m ^ 2 8,32 3,606
3,741 Soit : y/2 v ~ = (45 - 36 + 27) l/ i ■109
1 i i TE,,,. 14 — 8,02
TM,,, = ,/36 • 109
9,49 3,161
1 0 i T^oii 10 —
D’où : 2a
r r 3 - 1010
io cm = 7,07 cm.
2 0 i TE012 13 — 8,32 3,606 ‘ V 36 109
3 1 0 TL 103 13 — 8,32 3,606 En faisant la somme (3) + (4) et en opérant de
même, nous obtenons 2b = 5,77 cm.
c) Nous trouvons : 4,OS mm < D < 16,65 mm.
l )2 I f l oi
Enfin :
[2i Ml
2) Pour calculer la longueur L d’après la for
= 0,03 - 0,02 = 0,01
mule (19), nous devons déterminer d’abord a ,,
D’où : 21 = 10 cm. ot'} et [3 d’après (21 ), (22) et (20) compte tenu
de ce que : h = 5,4/ D - 540 m ~
2k '2
ocT = (540)2 - - =247 734,89
fa E X E R C I C E *55 .3 3 ■10 - 2
D’où : oc, = 497,73 m .
La fréquence de résonance d’un mode TE,
est donnée par : l 2k '°
a 2 = (540)2 - 2,4 = 186 323,73
13 ‘ 10 2)
Js'Zmnp_~~l’2 kR [2hJ d’où : a-} = 431,65 m ~ *
= 302 - 19,53 2
fa E X E R C IC E 1 5 .5
D’où : 2h = 4.3,92 mm —>// = 21,96 mm.
1) Calculons dF/ dr et écrivons que dF/ dr = 0.
F est de la forme u
fa E X E R C IC E 1 5 .4 v dr
,i z , 3/2
l) a ) p 2 =7,2 e r - * 2 u - (1 a ~>
+ A ' r~) u , =3A~
_ .s
r(I + A, 2 r~)
t , 1/2
v = iI + A r —> v, = 3A
-,.2 2
r
=>P = (Ao v'e,-) ~ ( ' d )
On trouve que dF dr = 0 si /■= 1, soit 2R = h.
Pour que p soit réel, il faut que p~ soit positif,
„ 11mu ,->,1/2
d’où : P o u rr= 1 —> —, (1 +/A )
, r— 5,4 5,4 2K
k» \ d
k0\, e r
2) D’après la relation (43) :
2 V
b) oc; = //2-A'6e2). = > a ; - ( 5^4 ) -(* 0 \ e 2,-)2 <(?j) M
M~ 5 R
9 . ...
Pour que a , soit réel, il faut que oer soit positif, = V/ Kp0 O i /
d’où :
7 . io lo J/2
5,4 , ,---- 5,4 = ( k ■4 k • 10 _ 7 - 5 , 7 • I 0 7 - 1 0 10)
D > k° \ ^ ^ 7 “ y 7t 2). = = 15 • 1 0 5
Le volume V/ de la cavité est : Pc js
Aux fréquences telles que = 2x\j-, =1
V = tc R2 x 2R = 271 R3 ‘i —
La surface 5 des parois est :
1 _1 Jo Ju
S —4 tt: /?2 + 271 R2 = 6k R2 D’où : Cch _ 2 x \/2 —2 f \/2 —/o ~~ ( A /) , s
'oi
M: 1+
V2“ ôi Donc: <?ch = ^ =375.
V2
= 0,61 ■ 0,66
Comme : —^ = p + 1 -> <2pr = 1,5 Qch - 562,5
D'où : = • I06 - 2 ■ 10~2 • 0,66 t/ch
= 40 000.
E X E R C I C E 15.6
R= = i -A33 =o s
P i + re i + 0 ,3 3
2)
f l \ = iAf^L = 1 = 1,2 - 10 ~4
2) La fréquence de résonance est : f " ' 8 333
f 0 = 9 000 MH/ 1 ^ (Af ) g _ 4 ■106
= 4,44 • 10 ~4
La largeur de bande à mi-puissance est : Û ch jga /* 9 ■109
3) D’après (48) :
nDonc : nQ , = co /J" • d
J PJ c Qd = - 1 = 500 000
•g 5
PJ
or : a .
1 _ ! 1 1.25 2 3^25
d d Qvr~ Qj + Qü~ 106 ^ 10^ 106
D’où : Qj = to — = 2nJ
a Kr D’où : £?pr = 307 692.