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Le petit Prince est un conte qu'Antoine de saint-Exupéry a publié en 1943 et qu'il a dédié à
son ami Léon Werth.
Dédicace
Résumé du Petit Prince
Le site officiel du Petit Prince
Le Petit Prince : un petit livre pour un grand phénomène
Dédicace
A Léon Werth.
Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une
excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre
excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une
troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a
besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à
l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord
été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace :
La narration de ce conte est faite à la première personne. Le narrateur se souvient qu'à l'âge
de 6 ans, il aimait dessiner des "serpents boas". Il a montré ses "chefs d'œuvre aux grandes
personnes" mais celles-ci lui "ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas
ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la
grammaire". Il évoque aussi son enfance solitaire, et son souhait de devenir pilote :" j'ai
appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c'est
exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'œil, la Chine de
l'Arizona. C'est utile, si l'on est égaré pendant la nuit."
"J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le
désert du Sahara, il y a six ans". Le narrateur doit poser son avion dans le désert. C'est là
qu'il rencontre le Petit Prince. Ce petit bonhomme lui indique qu'il vient d'une autre planète et
lui demande de lui dessiner un mouton. Puis , à force de question l'aviateur découvre que le
Petit Prince vient d'une autre planète : "l’astéroïde B 612" , une planète "à peine plus grande
qu'une maison!"
Chaque jour l'aviateur apprend de nouvelles choses sur la planète du Petit Prince, sur son
départ, sur son voyage. C'est ainsi que l'enfant lui parle de la psychologie des adultes , de
leur sérieux, des baobabs qui encombrent sa planète et qui la perfore de leurs racines.
Il lui raconte aussi qu'il adore les couchers de soleil et qu'un jour, il a vu "le soleil se coucher
quarante-trois fois!" . Puis le petit Prince parle d'une fleur unique, une rose, dont il est
amoureux . Il prend peur que le mouton que lui a dessiné l'aviateur fasse du mal à sa rose :
"Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma
planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se
rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça ?" Il lui confie aussi qu'il a souffert de
la voir vaniteuse et qu'il était sans doute trop jeune pour l'aimer : "J'aurais dû ne pas
l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs. Il faut les regarder et les
respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire
de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..."
"Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle
m'embaumait et m'éclairait. J'en aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû deviner sa tendresse
derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour
savoir l'aimer."
Sans doute est cette incompréhension et cette déception amoureuse qui l'a incité à
s'éloigner de sa planète et à voyager . Il a ainsi rencontré, murés dans leur solitude, une
galerie de personnages : le monarque d'un empire factice , le vaniteux, le buveur qui boit
pour oublier qu'il boit, le businessman propriétaire d'étoiles, l'allumeur de réverbères, obligé
du fait de la vitesse de rotation de sa planète d'effectuer un travail absurde et ininterrompu,
et enfin un géographe, un vieux Monsieur écrivant d'énormes livres .
Puis le Petit Prince a débarqué sur la Terre, et c'est encore la solitude qu'il y a rencontrée. Il
y a retrouvé en grand nombre les mêmes types de personnage que sur les autres planètes,
mais aussi un serpent ne parlant que par énigmes, un désert fleuri de roses et l'écho.... Puis
un petit renard lui est apparu, un renard qui voulait que le Petit Prince l'apprivoise :
-Bien-sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent
mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne
suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous
aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique
au monde...
En écoutant le renard le petit prince comprit qu'il importe avant tout d'apprivoiser les êtres,
de s'en faire des amis, et que le monde s'ordonne autour de cet être unique au monde par
l'amour qu'on lui porte.
Puis l'enfant évoque un aiguilleur qu'il a rencontré et aussi un marchand de pilules qui font
gagner un temps bien inutile.
Au huitième jour de panne dans le désert, c'est l'heure de la séparation. Le petit prince
souhaite retrouver sa rose. Il a recours au serpent qui résout toutes les énigmes, et repart
vers son étoile. Il laisse seul le narrateur qui peut maintenant regarder le ciel avec un autre
regard.
Dans le Sahara le prince rencontre le renard qui lui révèle les grands secrets de la vie.
Ces secrets ne peuvent pas être vus par les yeux, à moins que le cœur soit impliqué.
Quand le prince veut jouer, le renard explique que “connecter” prend du temps et de la
patience; grâce à cette connexion une rose parmi des milliers devient spéciale. Le
renard explique que l’on est toujours responsable où l’amour est impliqué, que les mots
provoquent des malentendus; que les rites et les rituels sont importants mais souvent
oublié, et que les événements cruciales sont souvent ignorées et non apprécié. Ces
leçons aident le petit prince comprendre ses propres erreurs et il décide de rentrer chez
sa rose pour la protéger. Le garçon rencontre le serpent qui parle par énigmes et le
prince comprend la force de la créature pour le renvoyer d’où il venait. Le petit prince et
le pilote ont soif, à la recherche de l’eau, ils marchent à travers la nuit étoilée. Sur le
bord de l’effondrement, le pilote porte son petit ami dans ses bras. Le pilote ne sait pas
s’il va dans la bonne direction. A l’aube, quand il est presque trop tard pour sauver leur
vie, ils trouvent un puits et les étoiles scintillent sur la surface de l’eau. Ils boivent et
l’eau a un goût particulier, l’homme et le garçon sentent la valeur de ce moment. Le
pilote est triste, cependant le prince est peur et joyeux parce que sa décision de rentrer
chez sa planète. L’eau sent comme un cadeau gagné.
Le prince dit à son ami qu’il quittera demain. Lorsque le petit prince rit pour encourager
son ami, son rire ressemble comme une chanson. Il offre au pilote un cadeau d’adieu. A
partir de maintenant, lorsque le pilote lève les yeux sur les nuits étoilées il sera capable
d’entendre le rire du petit prince. Il sera réconfortant pour les deux de savoir qu’ils sont
ensemble. Le lendemain, sur le premier anniversaire de l’arrivée du petit prince sur
Terre, le pilote va à l’endroit où il a rencontré le garçon. Là, il se souvient du serpent
quand il mord la cheville de son ami et le garçon tombe tranquillement et doucement
sur le sable. Plus tard, le corps du petit prince est introuvable. Le pilote fixe son moteur
et quitte pour sa maison, en espérant que son ami est en toute sécurité aussi. Après des
années, sur une nuit étoilée le pilote entend le rire du petit prince et se sent content.
L’amour est un fil puissant reliant les personnes peu importe leur distance.
Le prince expose l’ignorance qui accompagne une perspective bornée. Dans le chapitre
IV, un astronome turc présente sa découverte de l’astéroïde B 612; il est négligé parce
qu’il porte des vêtements Turc. Des années plus tard il fait la même présentation, mais
en portant des vêtements européenne. Il reçoit des éloges retentissant. La fleur de trois
pétales qui est décrit dans le chapitre XVI a passé toute sa vie dans le désert, elle
rapporte à tort que la Terre contient très peu d’humains et qu’ils sont itinérants. Même
les protagonistes du Petit Prince ont leurs moments de l’étroitesse d’esprit. Dans le
chapitre XVII, le narrateur avoue que sa description précédente de la Terre est trop axée
sur les humains. Dans le chapitre XIX, le petit prince confond l’écho de sa propre voix
pour celui des êtres humains et les accuse d’être trop répétitives. Ces jugements rapides
mèneront au développement de stéréotypes et les préjugés dangereux. Ils empêchent le
questionnement et l’ouverture d’esprit qui sont importants pour une vie et heureuse. Il
décrit les adultes comme sans imagination, terne, superficiel et obstinément assuré que
leur perspective limitée est la seule correcte. Il dit que les enfants sont imaginatifs,
ouvert d’esprit, conscient et sensible au mystère à la beauté du monde. Au début de
l’histoire les lecteurs sont exposés aux différences d’imagination entre les adultes et les
enfants (dessin du boa qui avale un éléphant).
Faits Intéressants:
1.) De nombreux chercheurs sont convaincus que la rose pétulante et vaine du prince a
été inspirée par la femme salvadorienne de Saint- Exupéry nommé Consuelo. La petite
planète dans le livre est inspirée par son petit pays d’origine El Salvador, qui est connu
comme “la terre des volcans”.
2.) Malgré un mariage rugueux, Saint-Exupéry lui dépeint comme la rose du prince dont
il protège tendrement avec un écran de vent et un dôme de verre. L’infidélité (de Saint-
Exupéry) et les doutes de son mariage sont symbolisés par le vaste champ de roses que
le prince rencontre lors sa visite à Terre.
Antoine de Saint-Exupéry entame l’écriture du Petit Prince en 1942 pendant son exil aux
États-Unis. Il puise dans la richesse de ses expériences et de son imagination pour raconter
une histoire singulière et universelle. Il décide de dessiner lui-même le portrait de son
personnage et crée un univers à la fois unique et reconnaissable par tous.
En racontant l’histoire du petit Prince, Saint-Exupéry aborde des thèmes majeurs qu’il établit
selon une dualité : visible et invisible, adulte et enfant, amour et amitié, voyage et
sédentarité, espace et temps, danger et destruction, signes et significations, questions et
réponses, bonheur et chagrin.
Le Petit Prince est publié le 6 avril 1943 par Reynal & Hitchcock en français et en anglais
sous le titre The Little Prince. Mais Saint-Exupéry ne connaitra pas le destin de son ouvrage.
Le 13 avril 1943, il quitte les États-Unis pour rejoindre les Forces françaises libres en Algérie.
En France, le livre est publié deux ans après sa mort en 1946 par les Éditions Gallimard. Il
existe plusieurs versions manuscrites ou dactylographiées du texte, témoignant des
différentes étapes de son élaboration. Le manuscrit original est conservé à New York, à la
Pierpont Morgan Library qui conserve de nombreux documents originaux dédiés à la
littérature jeunesse.
RESUME
Dédié à Léon Werth, ce conte philosophique est divisé en 27 chapitres qui racontent les
aventures du petit prince. À la suite d’une panne de moteur, un aviateur se retrouve dans le
désert du Sahara. Il rencontre le petit prince qui lui demande de lui dessiner un mouton.
Étonné de le trouver là, l’aviateur voudrait savoir qui il est et d’où il vient. Le petit prince ne
répond pas aux questions mais au fil des chapitres et des jours, l’aviateur reconstitue
l’histoire du petit garçon aux cheveux d’or.
Il habite l’astéroïde B 612, où il y a trois volcans, et où poussent des baobabs et une rose
compliquée. Un matin, il quitte sa planète et visite quelques astéroïdes où il rencontre un roi,
un vaniteux, un ivrogne, un businessman, un allumeur de réverbères et un géographe.
Finalement, il arrive sur la Terre, en Afrique et parle avec un serpent. Il parcourt la Terre et
fait la connaissance du renard. Il lui apprend que pour avoir des amis il faut les apprivoiser. Il
apprend aussi que l’on devient responsable pour toujours de ce qu’on a apprivoisé. Il
observe les grandes personnes qui ont oublié le sens de l’existence.
Au huitième jour, l’aviateur et le petit prince marchent à la recherche d’un puits, jusqu’à la
tombée de la nuit. Au lever du jour, il le découvre. La nuit prochaine cela fera un an que le
petit prince a quitté sa planète. Il a décidé de retrouver sa planète cette nuit là,. Pour la
rejoindre, il prie un serpent venimeux de le mordre pour le débarrasser de son corps trop
lourd. Il s’empresse de rassurer l’aviateur : « J’aurais l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai.
»
Six ans plus tard, l’aviateur est rentré chez lui, et attend le retour du petit prince. Lorsqu’il
regarde les étoiles dans le ciel, il repense à lui car il est sur l’une d’entre elles.
CITATIONS
Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en
souviennent. (Dédicace)
Quand le mystère est trop impressionnant, on n’ose pas désobéir. (Chap. II)
Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin… (Chap. III)
Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes. (Chap. IV)
Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. (Chap. X)
J’ai le droit d’exiger l’obéissance parce que mes ordres sont raisonnables. (Chap. X)
Quand on veut faire de l’esprit, il arrive qu’on mente un peu. (Chap. XVII)
Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je
n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un
renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de
l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… (Chap.
XXI)
C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens
C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… » (Chap. XXI)
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible
pour les yeux. (Chap. XXI)
C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. (Chap. XXI)
Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites
chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont
plus d’amis. (Chap. XXI)
Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part… (Chap.
XXIV)
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend
rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… (Chap. XXIV)
Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le coeur. (Chap. XXV)
BIBLIOGRAPHIE
Denis Boissier : L’origine du Petit Prince, Revue d’Histoire Littéraire de la France n° 4, 1997,
p. 622-48
Edward J Capestany : The Dialectic of the Little Prince, University Press of America, 1982
Alban Cerisier (sous le direction de…) : Il était une fois… Le Petit Prince d’Antoine de Saint-
Exupéry, Gallimard, 2006
Laurent Demnard : Du lisible au visible : une analyse des dessins du petit prince, thèse,
1999
André Devaux : Les grandes leçons du Petit Prince de Saint-Exupéry, Synthèse, Bruxelles,
1956
Nadia Fawaz : Le Petit Prince : les aspects du conte merveilleux dans l’ouvrage d’Antoine
de Saint-Exupéry, thèse, 1995.
Mélia France : Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry : une lecture allégorique, thèse,
2004
James E. Higgins: The Little Prince: A Reverie of Substance, Twayne’s Masterwork Studies
Series N° 150, 1966
Zuzana Kolářová : Le Petit Prince : un moyen pour développer l’imagination des enfants,
thèse, 2006
Yueh-Ting Lee : Etude sur les éléments ludiques autour du Petit Prince d’Antoine de Saint-
Exupéry, thèse, 2006
Paul Meunier : La philosophie du Petit Prince ou le retour à l’essentiel, Carte Blanche, 2003
Guiddone Ticotsky : Sept essais sur Le Petit Prince, Hakibbutz Hameuchad, 1998
René Zeller : La grande quête d’Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince et Citadelle,
Alsatia, 1951