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"Huis clos" de Jean-Paul Sartre -

résumé
La scène se situe dans un salon bourgeois meublé Second Empire, avec trois
canapés et, sur le manteau de la cheminée, un bronze de barbedienne. La pièce est
vide. Entrent par l’unique porte un garçon d'étage et un homme, Joseph Garcin.
Garcin est extrêmement surpris par l'apparence de la salle. Il semble qu'il s'attendait
à quelque chose de très différent.
Les deux hommes discutent de ce lieu et de ses règles (pas de miroir, pas de nuit,
pas de sommeil), et semblent parler d'un endroit différent. Le garçon révèle que, au-
delà de la porte, il y a tout simplement d’autres couloirs donnant sur d’autres portes
et il informe Garcin qu'il peut être appelé via un bouton, mais que le bouton d'appel
est capricieux et ne fonctionne pas toujours.

Dès qu’il est seul, Garcin utilise le bouton qui, bien sûr, ne fonctionne pas. Il
désespère, mais la porte s'ouvre bientôt et le garçon de chambre introduit Ines
Serrano, une femme qui, comme Garcin, est censé séjourner dans cette chambre.
Contrairement à Garcin, cependant, elle n'a pas de questions à poser au Garçon,
qui les laisse seuls.

Ines s'attendait à voir une femme nommée Florence. comme elle n'est pas là, Ines
en conclut que c'est "la torture par la séparation." Puis elle accuse Garcin d'être son
bourreau. Garcin trouve cela amusant et révèle que, non, il n'est pas un tortionnaire.
Il était journaliste, et maintenant il partage son sort A ce stade, ils sont
essentiellement essayer de sentir les uns les autres. Garcin est désireux de se
montrer courtois, alors qu'Ines pense qu'ils devraient s'occuper de leurs propres
affaires. D'ailleurs, elle dit, elle n'est pas une personne polie.

La porte s'ouvre de nouveau et le garçon fait entrer Estelle Rigault. Elle est
immédiatement effrayée quand elle voit Garcin, qui a la tête enfouie dans les mains.
Elle lui dit de ne pas relever, car elle sait qu'il n'a pas de visage. Quand il lève les
yeux et révèle que, en fait, oui, il a un visage, elle est confuse. Il semble qu'elle
attendait quelqu'un d'autre. Ines, lesbienne, regarde Estelle avec beaucoup d'intérêt,
parce qu'elle est belle et lui plaît.
Estelle est surtout préoccupé de son apparence. Elle veut un miroir pour se
regarder. Elle veut que tout le monde la regarde. Ines est plus que disposé à le faire,
mais Garcin non. Cette situation est problématique : Ines s'intéresse à Estelle, qui
s'intéresse à Garcin, qui voudrait rester tranquille... s'ensuivent des scènes de
querelle.

Garcin, Inès et Estelle sont morts et se sont retrouvés en enfer. Estelle refuse
d'entendre le mot "mort" et veut qu'on dise "absent". Estelle est dans le déni pendant
la majeure partie de la pièce. Ines, d'autre part, veut faire face à la musique. Elle
passe son temps à crier : "Nous sommes en enfer !" quand elle le peut, afin que
personne n'oublie. Quant à Garcin, il veut généralement qu'on le laisse tranquille.
Selon lui, ils ne feront que se nuire les uns les autres s'ils quittent leurs canapés
respectifs et se parlent.

Mais ils ne font que se harceler les uns les autres et se disputer, chacun des trois
personnages révèle lentement l'histoire de sa vie. Garcin était journaliste à Rio pour
un journal pacifiste. Il a été tué pour avoir défendu ses principes. Estelle était une
pauvre fille dont les parents sont morts quand elle était jeune. Elle a épousé un vieil
homme riche, est devenue une femme du monde, et il est mort d'une pneumonie.
Ines était employé des Postes.

Pendant qu'ils parlent, chacun des trois aperçoit des scènes sur terre. Garcin
regarde son collègue, Gomez, parler de lui à leurs amis. Ines regarde son ancien
appartement se referma, puis loué à quelqu'un de nouveau. Estelle regarde son
amie, Olga, flirter avec un garçon. Et tous ignorent pourquoi ils sont en enfer.

Et puis les vraies histoires sortent. Garcin était un homme adultère et un lâche.
Estelle est tombée enceinte de son amant, a fui en Suisse pour avoir le bébé, puis
lui noyer. Ines a vécu avec son cousin et son épouse, Florence, avant de s'éprendre
d'elle et de la retourner contre son mari.
Maintenant qu'ils ont admis pourquoi ils sont en enfer, ils peuvent commencer à
comprendre ce que sera leur enfer : chacun d'eux est destiné à torturer un des deux
autres. Garcin tortures Estelle, car elle veut qu'il l'aime pour sa beauté alors qu'il
refuse de le faire. Estelle tortures Ines, parce Ines sent une attraction non réciproque
envers Estelle. Et enfin, Ines torture Garcin, parce que c'est un homme et qu'il
intéresse Estelle. Il veut être considéré comme un héros, pas un lâche, et c'est
l'approbation d'Inès qu'il cherche (depuis qu'il a correctement identifié qu'elle, et pas
Estelle, connaît et comprend les émotions humaines et des défauts).

Tous les trois sont "inextricablement liés" les uns aux autres, ne s'accordant aucun
répit, tout comme l'absence de sommeil et la lumière continue les y inviter. Leur
enfer sera cette pièce, ces trois canapé, et leur relation inextricable et irritante, pour
l'éternité.

***

Huis clos est une pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre écrite fin 1943 et représentée
pour la première fois le 7 mai 1944 au Théâtre du Vieux-Colombier avec Michel
Vitold (Garcin), Tania Balachova (Ines), Gaby Sylvia (Estelle) et Chauffard (le
garçon).

La phrase la plus célèbre de Huis-Clos, "L'Enfer, c'est les autres" a été mal comprise
et Sartre s'en est expliqué en 1964 dans le commentaire de l'enregistrement de la
pièce :

« "L'enfer c'est les autres" a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire
par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c'était
toujours des rapports infernaux. Or, c'est tout autre chose que je veux dire. Je veux
dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que
l'enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a de plus important
en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous
pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons
des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les
moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi,
toujours le jugement d'autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement
d'autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me
mets dans la totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe
une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu'ils dépendent trop
du jugement d'autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres
rapports avec les autres, ça marque simplement l'importance capitale de tous les
autres pour chacun de nous. »
http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/le-salon/content/1838369-huis-clos-de-jean-paul-
sartre-resume

JEAN-PAUL SARTRE, HUIS CLOS : RESUME SCENE PAR SCENE

Scène I

Un homme est introduit dans un salon sans fenêtre et sans issue. Il


s'étonne : aucun instrument de torture, aucun bourreau, l'enfer n'est
vraiment pas ce qu'il avait imaginé. Mais son soulagement est de
courte durée. La perspective de vivre toute une éternité dans cette
pièce, dont la décoration ne lui plait guère, l'angoisse. Eperdu, il
réclame à grands cris sa brosse à dents, demande aussi vaine que
grotesque.
Scène II

Esseulé et abattu, il appelle en vain le garçon d'étage qui l'a amené ici.
Résigné, il se réfugie dans un fauteuil.

Scène III

Une femme est conduite dans le salon. Elle s'enquiert d'une certaine
Florence, en vain. Quand elle aperçoit l'homme, elle s'inquiète : est-il
son bourreau ?
L'homme la rassure et se présente : il se nomme Garcin.
Elle est Inès Serrano.
Afin de préserver leur entente, ils s'accordent sur des règles de vie :
que chacun reste cordial et de préférence silencieux. Garcin occupe le
fauteuil tandis qu'Inès arpente la pièce de long en large. Quand la
jeune femme remarque avec une certaine contrariété que le visage de
Garcin est déformé par un tic qu'il ne peut réprimer. La peur de l'enfer
et de souffrir le tourmente. Pour ne pas énerver davantage sa
codétenue, il décide de cacher son visage.

Scène IV

Une autre jeune femme est amenée. Quand elle pénètre dans le salon,
elle découvre Garcin, le visage caché, qu'elle confond avec un autre.
Confuse, elle rit de sa méprise.
Le garçon d'étage annonce que plus personne ne les rejoindra. Ils
devront cohabiter tous trois pour l'éternité.
La nouvelle venue souhaite s'asseoir mais elle juge les canapés
vacants inappropriés : leurs couleurs sont hideuses. Garcin cède sa
place. Elle s'installe et se présente : Estelle Rigault.

Scène V

Inès, qui est lesbienne, montre aussitôt son intérêt pour la belle
Estelle.
Une conversation s'engage entre les trois prisonniers dont le mot
« mort » est interdit.
Chacun évoque sa vie et les circonstances de son décès : Inès,
préposée aux postes, s'est asphyxiée ; Garcin, journaliste, a été
fusillé ; Estelle a succombé des suites d'une pneumonie.
Pendant ce temps, ils observent la vie de ceux qui leur ont survécu se
poursuivre sur Terre : Estelle assiste à son enterrement, Garcin
aperçoit sa femme et ses collègues du journal.
Tous s'interrogent : Pourquoi ont-ils été réunis ici ?
Les codétenus racontent leurs existences. Estelle, jeune femme
pauvre, a épousé un vieil homme riche. Mais très vite elle trompa son
mari avec un amant plus jeune. Pourtant jamais elle ne put consentir à
divorcer. En effet l'argent de son époux permit de soigner son frère
malade.
A son tour Garcin explique : Directeur d'un journal, il était
farouchement pacifiste si bien qu'il refusa de se battre. C'est pourquoi
il fut fusillé.
Mais sont-ce bien les raisons qui les menèrent en Enfer ? Assurément
non fulmine Inès. Elle dénonce les mensonges de ses camarades. Une
seule raison peut expliquer leur présence ici : tous trois sont des
assassins.
Désormais ils comprennent mieux ce qu'est l'Enfer : une torture
morale.
Garcin réclame le silence. Le répit est de courte durée, interrompu par
les tentatives de séduction d'Inès. Mais Estelle reste indifférente à la
jeune femme, elle lui préfère Garcin.
Inès éconduite se venge : elle fait croire à Estelle que son visage est
défiguré par une plaque rouge. Une querelle éclate. Garcin les exhorte
à se taire.

Mais Inès insiste. Elle veut connaitre la vérité. Que chacun avoue les
crimes qu'il a commis.
Garcin confesse avoir tourmenté sa femme qui est morte de chagrin.
Inès est coupable d'avoir séduite Florence, la femme de son cousin.
Elle élimina son rival en le poussant sous les roues d'un tramway. Six
mois plus tard, une nuit, Inès ouvrit le gaz entrainant sa mort et celle
de Florence.
Enfin Estelle avoue : de son adultère est né un enfant, qu'aussitôt elle
noya sous les yeux du père. Le malheureux se suicida d'une balle dans
la tête.
Voilà pourquoi ils ont été réunis ici : tous trois sont responsables de la
mort de ceux qu'ils ont aimés.

Garcin exhorte ses compagnes à oublier ces funestes confessions.


Inès, excitée par sa rivalité avec Garcin, tente de séduire Estelle. Une
fois de plus elle est éconduite. Estelle lui crache au visage avant de se
réfugier dans les bras de Garcin.
La jeune femme ne peut contenir sa colère et s'attaque à son rival :
elle dénonce sa pusillanimité. Il n'est pas mort en pacifiste mais au
contraire il a été abattu comme un lâche déserteur.
L'homme proteste en vain.
Estelle joue une idylle feinte auprès de Garcin. Celui-ci la repousse.
Furieuse, la jeune femme menace de tuer Inès avec un coupe-papier…
mais que peut-elle faire contre quelqu'un qui est déjà mort ?
Chacun, en avouant ses crimes, se révèle à jamais coupable aux yeux
des deux autres. Jamais ils ne pourront mentir, jamais ils ne pourront
retrouver leur honneur déchu.
Ils sont condamnés à se voir et à être vus tels qu'ils sont dans toute
leur indignité. La torture morale est insoutenable. Voilà ce qu'est
l'Enfer : les autres.

http://www.bacfrancais.com/bac_francais/resume-sartre-huis-clos.php

HUIS CLOS DE J. P. SARTRE

Pièce jouée pour la première fois le 1er mai 1944. Elle est composée de
5 scènes.

SCENE 1

Garcin arrive en enfer : une pièce meublée dans le style second empire
avec un marbre posé sur la cheminée. Il apprend par le garçon qui
l'accueille qu'il ne dormira plus, qu'il ne peut plus cligner des paupières
et que la lumière reste toujours allumée.

SCENE 2

Garcin, resté seul, tente d'appeler le garçon avec la sonnette mais elle
ne fonctionne plus.

SCENE 3
Inès entre, introduite par le garçon. Garcin se présente comme
publiciste et homme de lettres car elle l'a d'abord pris pour le
bourreau. Tous deux constatent qu'il n'y a pas de miroir dans le pièce.
Inès est agacée par le tic facial de Garcin.

SCENE 4

Estelle entre, critique la couleur des canapés puis se présente.

SCENE 5

Les trois personnages évoquent leur mort : Inès a eu une pneumonie,


Estelle a été tuée par le gaz et Garcin de 12 balles dans la peau. Ils
observent le monde, les vies qui continuent. Puis, ils cherchent à
comprendre pourquoi on les a réunis : lieux de vie, relations passée ou
communes, profession,... Inès était employée des postes, Estelle ne
travaillait pas, appartenant à l'aristocratie, Garcin fréquentait les salles
de rédaction.

Puis, ils se mettent à chercher la cause de leur arrivée en Enfer.


Chacun estime qu'il n'a rien à se reprocher. Tout à coup, ils
comprennent ce qu'est l'Enfer : "Le bourreau, c'est chacun de nous
pour les autres" (Inès).

Estelle est effondrée car elle n'a pas de miroir. Inès lui propose de le
remplacer, mais cette solution ne satisfait pas Estelle. Garcin se plaint
de la présence des femmes. Il s'interroge à nouveau sur les raisons de
leur présence dans cette pièce. Il commence par donner les siennes : il
a fait souffrir sa femme en menant une vie de débauche. Inès a eu une
aventure avec la femme de son cousin. Quant à Estelle, elle a tué
l'enfant né de sa relation avec son amant. Elle s'est ensuite suicidée.
Les trois personnages réalisent qu'ils sont pris au piège, que tout a été
prévu, y compris chacune de leurs paroles. Ils observent encore la vie
qui continue sur terre. Estelle est jalouse de la femme qui convoite
Pierre, un ancien admirateur. Elle demande de l'aide à Garcin qui
refuse. Estelle et Garcin s'apprêtent à faire l'amour, malgré les
protestations d'Inès, mais l'homme est distrait par une scène qui se
passe dans son bureau sur terre.

Puis, il s'interroge sur la fuite de son pays : a-t-il été lâche? Il leur
apprend ensuite que sa femme est morte de chagrin. Il constate que
ceux qui sont restés sur terre le considèrent comme un lâche. Agacé
par les deux femmes, il décide de quitter la pièce.

La porte s'ouvre mais les trois personnages restent dans la pièce.


Garcin cherche à obtenir le soutien d'Inès mais celle-ci l'agace car elle
a réponse à tout. Les deux femmes se mettent à se disputer.

Garcin comprend: "L'Enfer, c'est les Autres".

Ils n'ont même plus la possibilité de mourir, ils doivent continuer.

Huis Clos
par Jean-Paul Sartre

Résumé
La pièce se passe dans un décor unique, un salon style Second Empire.

Scène première

Un homme nommé Garcin entre accompagné d'un garçon. Garcin découvre le


salon. On ne sait pas à ce stade où il se trouve : une prison de luxe ? un hôtel étrange ?
On sait que Garcin va rester longtemps, puisqu'il parle de s'habituer, que des gens
viennent ici du monde entier, qu'il n'y a ni pal ni gril ni entonnoir de cuir...

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