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d'histoire
Lespire R. Le « Libertinage » de Molière et la portée de « Dom Juan ». In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 28,
fasc. 1, 1950. pp. 29-58;
doi : https://doi.org/10.3406/rbph.1950.1858
https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1950_num_28_1_1858
réduire le cœur des belles, sont déjà indiqués par le Dom Juan de Dori-
mon. » Tout cela est vrai, mais, séparé du texte de Dorimon et de celui
de Molière, le commentaire ne permet plus d'apprécier les mérites
respectifs. Je renvoie le lecteur à ces textes,
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** *
(1) Brunetière (article cité, dans Etudes crit., 8e sér.) insiste sur ce
réalisme particulier, ce souci de peinture vraie, commun au Tartuffe,
au Dom Juan et au Misanthrope. Molière, dit-il, « a voulu rapprocher
la comédie de la réalité de la vie », en sacrifiant ici moins qu'ailleurs,
aux procédés de simplification et de stylisation, caractéristiques du genre
comique et sensibles même dans une grande comédie, comme l'Avare.
C'est, à mon avis, la partie solide de son étude, où il est, d'ailleurs,
beaucoup moins question de Dom Juan que des deux autres comédies. Mais
les conclusions qu'il en tire sont plus discutables.
(2) De l'invention de Molière, on peut citer la « femme voilée » qui
apparaît à Don Juan, à la se. 5 de l'acte V, et que Michaut, après d'autres,
mais, je crois, un peu naïvement, cherche à identifier (pour lui, c'est
le symbole de la Grâce). L'épisode se situe très peu de temps avant la
dernière apparition du Commandeur et le dénouement, qu'il sert'
visiblement à préparer. ' ' J
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(1) A supposer, ce qui est très probable plutôt que certain, que ce
texte représente tien la rédaction primitive de Molière.
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