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Master 2 Cours Assemblages CM PDF
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Jean-François DUMAIL
Novembre 2011
A – DEFINITION - TYPES D’ASSEMBLAGES
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Ces éléments se dimensionnent à l’aide de méthodes de calcul spécifiques définies
par la norme NF EN 1993-1-8 de décembre 2005, amendée pour adaptation aux
spécificités françaises dans l’annexe nationale NF EN 1993-1-8/NA 2007-07.
Tableau 1 : valeurs des coefficients partiels de sécurité relatifs au matériau pour les
assemblages – Tableau 2.1 : NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 2.2.
Tableau 2 : valeurs des coefficients partiels de sécurité relatifs au matériau pour les
assemblages – Clause 2.2 (2) : NF EN 1993-1-8/NA 2007-07 clause 2.2.
Les assemblages soudés sont principalement réalisés en atelier, leur exécution sur
site nécessitant des dispositions et qualifications particulières. Les assemblages
boulonnés sont préférés au montage car leur exécution est plus rapide et ne
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nécessite pas un personnel qualifié. En contrepartie, les platines, éclisses et autres
raidisseurs nécessaires à l’exécution correcte d’un assemblage boulonné
augmentent le poids d’une structure boulonnée de l’ordre de 10% par rapport à son
équivalente soudée – Techniques de l’ingénieur : Composants métalliques tendus et
comprimés, C2551.
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La norme NF EN 1993-1-8 2005-12 définit des catégories d’attaches boulonnées,
suivant la sollicitation appliquée et le type de boulon utilisé (tableau 5) :
Les pinces et entraxes entre boulons sont également définis par la norme NF EN
1993-1-8 2005-12 (figure 3, 4 et 5 et tableau 6).
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Figure 3 : à gauche : symboles pour les entraxes des fixations, à droite : symboles
pour disposition en quinconce – Figures 3.1 a et b : NF EN 1993-1-8 2005-12
paragraphe 3.5.
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Figure 4 : pinces longitudinale et transversale pour les trous oblongs – Figure 3.1 e :
NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 3.5.
Les valeurs nominales des jeux des trous sont définies par la norme NF EN 1090-2
2009-2 paragraphe 6.6.1 (tableau 7).
Diamètre nominal des boulons M12 M14 M16 M18 M20 M22 M24 M27 et +
Les boulons sont mis en place par serrage, pour supporter des efforts
perpendiculaires ou parallèles à leur axe. La vérification de la tenue d’un assemblage
boulonné consiste à vérifier dans un premier temps la tenue de chaque élément pris
individuellement, avant de considérer l’assemblage dans son ensemble.
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dans les calculs comme des articulations: assemblages poutre – poutre, poutre
poteau, éléments de poutres à treillis [2].
Les boulons non précontraints ne doivent pas être utilisés dans les assemblages
soumis à des charges de traction variant de façon répétée, à cause des risques de
rupture par fatigue des vis. Cependant, ils peuvent être utilisés pour les attaches
calculées pour résister aux actions usuelles de vent.
Le tableau 8 donne le détail des calculs des différents éléments sous les sollicitations
de cisaillement et/ou de traction.
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Le calcul des boulons précontraints nécessite des vérifications complémentaires
détaillées ci-dessous.
Des boulons M12 et M14 peuvent être utilisés dans des trous avec un jeu de 2 mm à
condition que la résistance de calcul du groupe de boulons basée sur la pression
diamétrale soit égale ou supérieure à la résistance de calcul du groupe de boulon
basée sur le cisaillement des boulons. En outre, pour les boulons de classes 4.8, 5.8,
6.8, 8.8 et 10.9 il convient de prendre la résistance égale à 0,85 fois la valeur
donnée dans le tableau 8.
A noter que la partie filetée d’un boulon plein-trou doit être exclue du plan de
cisaillement.
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- à la rupture entre 2 trous contigus.
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B14 - RESISTANCE AU POINÇONNEMENT
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B15 – VERIFICATION DES BOULONS PRECONTRAINTS
avec
12
La valeur correspond au nombre de surfaces de frottement.
avec
pour la catégorie B
13
pour la catégorie C
Les attaches articulées doivent être calculées suivant une méthode spécifique définie
par le paragraphe 3.13 de la norme NF EN 1993-1-8 2005-12.
Il convient de calculer le moment exercé dans un axe en prenant pour hypothèse que
les pièces attachées constituent des appuis simples. Il convient de supposer d’une
façon générale que les réactions entre l’axe et les pièces attachées sont
uniformément réparties sur la longueur en contact sur chaque pièce comme indiqué
dans la figure 7.
avec √ et
14
est la valeur de calcul de l’effort à transmettre en pression diamétrale sous
l’effet de la combinaison caractéristique relative aux états limites de service. E est le
module d’élasticité.
Un coefficient réducteur doit être pris en compte pour les assemblages dont la
distance entre les axes des fixations extrêmes, mesurée dans la direction de
l’effort, est supérieure à 15d. Dans un tel cas, la résistance de tous les boulons est
réduite par le biais du facteur :
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Pour les pièces soumises à la traction, l’assemblage idéal doit se rapprocher du
modèle de type articulé (rotule) de façon à ne pas développer de moments parasites
significatifs.
Le dimensionnement doit permettre de vérifier trois points :
avec
Pour les assemblages boulonnés, un tronçon en T équivalent tendu peut être utilisé
pour modéliser la résistance des composants de base, en particulier les semelles de
poteau fléchies, les platines d’about fléchies, les cornières de semelle fléchies et les
platines d’assise fléchies sous l’effet de la traction (NF EN 1993-1-8 2005-12
paragraphe 6.2.4).
Cette méthode permet notamment de prendre en compte l’effet levier qui apparaît
lors de la traction d’un assemblage constitué de semelles flexibles. Trois modes de
ruine sont considérés dans cette approche :
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Tableau 13 : résistance de calcul d’une semelle de tronçon en T – Tableau 6.2 : NF
EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 6.2.4.
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Le modèle présenté en figure 9 permet de relier les composantes géométriques de la
structure réelle à celles du modèle utilisées dans les calculs du tableau 13.
𝐹𝑡 𝐸𝑑 𝐹𝑡 𝐸𝑑
𝑒 𝑑𝑜 𝑡𝑓𝑢
𝐹𝑢 𝑅𝑑
𝛾𝑀
𝐹𝑡 𝐸𝑑 𝐹𝑡 𝐸𝑑 𝐹𝑡 𝐸𝑑 𝐹𝑡 𝐸𝑑
𝛽 𝐴𝑛𝑒𝑡 𝑓𝑢 𝛽 𝐴𝑛𝑒𝑡 𝑓𝑢
𝐹𝑢 𝑅𝑑 𝐹𝑢 𝑅𝑑
𝛾𝑀 𝛾𝑀
𝛽 4 𝑠𝑖 𝑝 𝑑𝑜 𝛽 𝑠𝑖 𝑝 𝑑𝑜
𝛽 𝑠𝑖 𝑝 ≥ 𝑑𝑜 𝛽 𝑠𝑖 𝑝 ≥ 𝑑𝑜
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Les effets d’excentricité dans les attaches de cornières assemblées par une seule
aile et soumis à un effort de traction doivent être vérifiés. Ces effets d’excentricité
peuvent être pris en compte simplement, sans calculer de moments secondaires, en
modifiant la résistance .à la rupture, soit , comme illustré sur la figure 10 ci-
dessus.
Une interpolation linéaire doit être effectuée pour calculer et lorsque l’entraxe
des trous est compris entre 2.5 et 5 .
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On considère la section résistante au cisaillement de bloc comme étant la somme de
la surface en fond de bloc sollicitée en traction et de la surface entre les trous de
fixation sollicitée en cisaillement.
Le soudage est un procédé qui permet d’assembler des pièces par liaison intime de
la matière, obtenue par fusion ou plastification. Cette technique présente plusieurs
avantages par rapport au boulonnage : elle assure la continuité de la matière et de
ce fait garantit une bonne transmission des sollicitations, elle dispense de pièces
secondaires (goussets, attaches, etc…), elle est de moindre encombrement et plus
esthétique que le boulonnage. Cependant, divers inconvénients doivent être
soulignés : le métal de base doit être soudable, un contrôle des soudures est
nécessaire et celui-ci est coûteux, le soudage exige une main d’œuvre qualifiée et un
matériel spécifique.
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Soudure d’angle avec ou sans chanfrein
Soudure en entailles
Soudures en bouchon
Dans cette méthode, les forces transmises par une longueur unitaire de soudure sont
décomposées en composants parallèles et transversaux à l’axe longitudinal de la
soudure et perpendiculaires et transversaux au plan de sa gorge.
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Figure 13 : contraintes exercées sur la section de gorge d’une soudure d’angle –
Figure 4.5 : NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 4.5.3.2.
La condition de résistance d’une soudure d’angle est au final définie par les deux
conditions suivantes :
[ ] et
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où est la résistance de calcul au cisaillement de la soudure.
√
Pour les soudures d’angle d’une longueur supérieure à 1.7 mètres servant à
attacher les raidisseurs transversaux dans des barres à âme pleine, le coefficient
réducteur prend la valeur de , soit :
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C2 - ASSEMBLAGES PAR SOUDURE BOUT A BOUT
La résistance de calcul d’une soudure par unité de longueur est prise égale à :
Un assemblage y est représenté par un ressort rotationnel reliant les axes des barres
attachées au point d’intersection, comme indiqué dans la figure 14 (a) et (b) pour une
configuration d’assemblage poutre-poteau unilatérale.
Les composants de base des assemblages sont identifiés dans les tableaux 15 a, b
et c (NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 6.1.3).
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Chaque composant doit être vérifié à l’aide de règles d’application spécifiques dont
les références sont données dans les tableaux 15.
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Tableau 15c : composants de base des assemblages – Tableau 6.1 : NF EN 1993-
1-8 2005-12 paragraphe 6.1.3.
Dans les paragraphes qui suivent, plusieurs méthodes de calcul de la résistance des
composants de base vont être développées.
Les méthodes des tronçons en T équivalents tendus et comprimés seront également
reprises.
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D11 – ÂME DE POTEAU EN CISAILLEMENT
Lorsque des raidisseurs d’âme transversaux sont utilisés à la fois dans la zone
comprimée et dans la zone tendue, la résistance au cisaillement plastique du
panneau d’âme de poteau peut être augmentée de donné par
l’expression :
Lorsque l’âme du poteau est renforcée à l’aide d’une doublure d’âme (voir figure 15),
l’aire de cisaillement peut être augmentée de . Si une autre doublure est
ajoutée de l’autre côté de l’âme, il convient de n’effectuer aucune autre augmentation
de l’aire de cisaillement.
La largeur doit être telle que la doublure d’âme s’étende au minimum jusqu’au pied
du rayon de congé ou de la soudure, tout en restant inférieure à 4 . La longueur
doit être définie de telle sorte que la doublure d’âme s’étende sur toute la largeur
efficace de l’âme tendue et comprimée. Enfin, il convient que l’épaisseur de la
doublure d’âme ne soit pas inférieure à l’épaisseur de l’âme du poteau .
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Figure 15 : exemples de doublures d’âme – Figure 6.5 : NF EN 1993-1-8 2005-12
paragraphe 6.2.6.
√ ( )
30
Tableau 16 : valeur du coefficient réducteur – Tableau 6.3 : NF EN 1993-1-8
2005-12 paragraphe 6.2.6.2.
√ ( )
( )
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est la longueur obtenue par diffusion à 45° dans la platine d’about (au moins et,
sous réserve que la longueur de la platine d’about au-delà de la semelle soit
suffisante, jusqu’à ).
̅ √
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avec, pour un poteau en I ou H laminé, , et pour un poteau
soudé en I ou H, ( √ ).
est un coefficient réducteur qui est en général égal à 1, n’impliquant alors aucune
réduction. Cependant, lorsque la contrainte de compression longitudinale maximale
résultant de l'effort normal et du moment fléchissant dans le poteau est
supérieure à dans l'âme (à proximité immédiate du congé âme-semelle pour
un profil laminé ou du pied de la soudure pour un profil soudé), il convient de prendre
en compte ses effets sur la résistance de calcul de l'âme de poteau comprimée
de la façon suivante : si alors .
Lorsqu'une âme de poteau non raidie est renforcée par l’ajout d'une doublure d'âme
(figure 15), l'épaisseur efficace de l'âme peut être prise égale à si l'on dispose
une seule doublure d'âme, ou si l'on dispose des doublures d'âme des deux
côtés de l'âme. Lors du calcul du coefficient réducteur pour les effets éventuels du
cisaillement, l'aire de cisaillement de l'âme peut être augmentée uniquement
dans la limite autorisée pour la détermination de sa résistance au cisaillement.
Pour une attache soudée, la largeur efficace d’âme du poteau tendue est
calculée comme suit :
√ ( )
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Figure 17 : définitions de pour le calcul des âmes de poteau
tendues transversalement – Figure 6.8 : NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe
6.2.6.3.
Tableau 18 : longueurs efficaces pour une semelle de poteau raidie – Tableau 6.5 :
NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 6.2.6.4.
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Tableau 19 : longueurs efficaces pour une semelle de poteau non raidie – Tableau
6.4 : NF EN 1993-1-8 2005-12 paragraphe 6.2.6.4.
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représente le moment résistant de calcul de la section transversale de poutre,
réduit si nécessaire pour tenir compte du cisaillement (voir norme NF EN 1993-1-1
2005-10). Pour une poutre avec jarret, peut être calculé en négligeant la
semelle intermédiaire.
Si la hauteur de la poutre incluant le jarret est supérieure à 600 mm, il convient que
la contribution de l’âme de poutre à la résistance à la compression soit limitée à 20
%.
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Figure 19 : centre de compression, bras de levier et répartition des efforts pour le
calcul du moment résistant de calcul – Figure 6.15 : NF EN 1993-1-8 2005-12
paragraphe 6.2.7.
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