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CONSTRUCTION METAL Calcul Poteau Metal PDF
CONSTRUCTION METAL Calcul Poteau Metal PDF
GROUPE DE TRAVAIL 7
ELEMENTS STRUCTURAUX
Leçon 7.5.1
Fichier : L7-5-1.doc
OBJECTIF
PREREQUIS
Leçon 6.1 : Concepts d'équilibre élastique stable et instable
Leçon 7.2 : Classification des sections transversales
LEÇONS CONNEXES
Leçon 7.3 : Voilement local
Leçon 7.6 : Poteaux composés
Leçons 7.10.1 & 7.10.2 : Barres soumises à flexion composée
Leçon 7.12 : Treillis et poutres treillis
EXEMPLE ASSOCIE
Exemple 7.5 : Calcul des poteaux
RESUME
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1. INTRODUCTION
Les poteaux sont des membrures verticales utilisées pour la reprise de charges axiales
de compression. On rencontre de tels éléments de structure dans les bâtiments, par
exemple, où ils supportent des planchers, des toitures ou des ponts roulants. Lorsqu'ils
sont en plus soumis à des moments de flexion significatifs, on parle d’éléments
comprimés-fléchis (poutre-poteaux en Belgique et en Suisse).
Cette leçon traite des membrures comprimées et ne se rapporte dès lors que très peu aux
poteaux réels pour lesquels les excentricités des charges axiales et surtout les charges
transversales ne sont généralement pas négligeables. Néanmoins, les membrures
comprimées constituent un cas élémentaire qui aide à la compréhension des
phénomènes liés à la compression lors de l'étude des éléments comprimés et fléchis
(leçons 7.10.1 et 7.10.2), des ossatures (leçon 7.11) et des éléments en treillis
(leçon 7.12).
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2. PRINCIPAUX TYPES DE MEMBRURES COMPRIMEES
Les sections laminées à chaud sont en fait les sections les plus couramment utilisées
pour les éléments comprimés. La plupart d'entre elles sont à ailes larges, ce qui les rend
propices à la reprise d'efforts de compression. Leur allure carrée leur confère une valeur
relativement élevée du rayon de giration transversal iz et l'épaisseur de leurs ailes
prévient l'instabilité par voilement local (une attention toute particulière doit toutefois
être accordée aux sections H soit à parois plus élancées, soit à haute limite d'élasticité).
Les profils ouverts issus des techniques traditionnelles de laminage facilitent la
réalisation des assemblages poutre-poteau ou autres.
Les caissons soudés et les profils H reconstitués par soudage peuvent également
convenir, à condition de se prémunir contre le voilement prématuré des parois. Ils
peuvent être dimensionnés pour reprendre les charges requises et sont faciles à
assembler à d'autres éléments ; ils peuvent être renforcés à l'aide de plats de
recouvrement soudés.
Les différents types de section repris ci-dessus sont illustrés à la figure 1 ; il convient de
noter que :
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2.2 Membrures simples à section transversale non uniforme.
Les membrures dont la section transversale varie sur leur longueur sont qualifiées de
membrures à section non uniforme ; les membrures à section continûment variable et les
membrures à section variable par tronçons font partie de cette catégorie.
Les poteaux à section variable par tronçons (figure 3) sont caractérisés par une section
transversale dont la géométrie évolue par zones. L'exemple souvent cité est celui de
bâtiments industriels avec un pont-roulant ; la section réduite des poteaux dans sa partie
supérieure est suffisante pour reprendre les charges de toiture mais doit être accrue au
niveau du pont-roulant pour supporter les charges additionnelles. Les poteaux à section
variable par tronçons peuvent également être utilisés dans les structures de bâtiments
multi-étagés pour permettre aux poteaux de résister aux charges qui agissent aux étages
inférieurs.
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de pouvoir être connectées facilement à d'autres membrures justifie l'intérêt qu'on leur
porte. Elles se comportent de façon similaire aux précédentes et sont, à ce titre,
mentionnées dans cette partie de la leçon. Elles se rencontrent fréquemment dans les
poutres en treillis.
Les poteaux composés peuvent posséder des sections transversales uniformes ou non
uniformes ; citons, à titre d'exemple, les poteaux composés à section variable
continûment ou par tronçons (figure 8).
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3. COMPRESSION PURE SANS INSTABILITE
Si aucune instabilité locale par voilement ne limite la résistance en compression (ce qui
peut être supposé pour les sections transversales de classe 1, 2 ou 3), le mode de ruine
est conforme au comportement parfaitement plastique de la section transversale toute
entière dans la mesure où il survient théoriquement lorsque la contrainte d'élasticité f y
est atteinte dans chaque fibre. Il convient de noter que les contraintes résiduelles et les
imperfections géométriques sont pratiquement sans effet sur la charge de ruine de ce
type de poteau et que la plupart des tronçons courts testés expérimentalement périssent
pour des contraintes supérieures à la limite d'élasticité en raison de l'écrouissage.
L'Eurocode 3 considère des poteaux comme trapus lorsque leur élancement réduit
(§ 5.1) est tel que 0,2 . Leur comportement correspond au plateau des courbes de la
CECM (voir § 5.2).
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4. STABILITE DES POTEAUX ELANCES EN ACIER
Les poteaux présentent, selon leur élancement, deux types différents de comportement :
ceux dont l'élancement est élevé flambent quasiment dans le domaine élastique de
comportement tandis que les autres, d'élancement intermédiaire, sont très sensibles aux
imperfections.
2
EI
N cr (2)
cr 2
2
N cr EI
cr (3)
A cr 2 A
2
E
cr (4)
2
Si l'on représente sur un graphe l'évolution de cr en fonction de (figure 9), ainsi que
la droite traduisant le comportement parfaitement plastique, = fy, il est intéressant de
noter les zones idéalisées correspondant à la ruine par flambement et par plastification
ainsi que celle correspondant à la sécurité. Le point d'intersection P entre les deux
courbes représente la valeur théorique maximale d'élancement pour laquelle un poteau
périt par plastification. Cet élancement maximum (parfois dit élancement eulérien), noté
1 dans l'Eurocode 3, est égal à :
E
1 93,9 (5)
fy
235
où : (6)
fy
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1 est égal à 93,9 pour une nuance d'acier Fe 235 et à 76,4 pour une nuance d'acier
Fe 355.
La différence entre les comportements réel et théorique est due aux diverses
imperfections dont le poteau "réel" est le siège : défaut de rectitude, contraintes
résiduelles, excentricité des charges appliquées et écrouissage. Les imperfections
affectent toutes le flambement et influencent par conséquent la capacité portante du
poteau. Les études expérimentales effectuées sur des poteaux réels fournissent des
résultats similaires à ceux reportés à la figure 11. Le comportement réel s'écarte
nettement plus des courbes théoriques dans le domaine des élancements intermédiaires
que dans celui des grands élancements. Dans la zone des valeurs intermédiaires de (ce
qui couvre la plupart des poteaux utilisés en pratique), l'effet des imperfections
structurales est significatif et doit être pris soigneusement en considération. La
réduction la plus importante de la valeur théorique apparaît aux alentours de
l'élancement eulérien 1. La courbe limite inférieure résulte d'une analyse statistique ;
elle représente la limite de chargement sécuritaire à ne pas dépasser.
Un poteau est considéré comme élancé si son élancement est supérieur à celui
correspondant au point d'inflexion de la courbe limite inférieure, ainsi que le montre la
figure 11.
La charge ultime de ruine des poteaux élancés est proche de la charge critique
eulérienne Ncr. En raison de l'indépendance de cette charge vis-à-vis de la limite
d'élasticité, les poteaux élancés sont fréquemment dimensionnés sur la base du rapport :
2 A 2cr
I
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Les cornières individuelles, les membrures étrésillonnées « en étoile » constituées de
deux cornières et les plats de faibles dimensions possèdent généralement un moment
d'inertie peu élevé autour de l'axe faible par rapport à l'aire de leur section transversale.
L'élancement fort important qui les caractérise justifie leur grande sensibilité au
flambement et explique la raison pour laquelle les systèmes de contreventement en
croix, dans lesquels ces profils sont utilisés, ne sont dimensionnés que pour la reprise
d'efforts de traction.
Les poteaux à élancement moyen sont ceux dont le comportement s'écarte le plus de la
théorie d'Euler. Lorsque le flambement survient, la limite d'élasticité est déjà atteinte
dans certaines fibres et la charge ultime ne dépend plus exclusivement de l'élancement ;
plus il y a d'imperfections, plus la différence entre les comportements réel et théorique
est importante. Le défaut de rectitude et les contraintes résiduelles sont les
imperfections dont l'effet sur le comportement de ce type de poteaux est le plus
significatif.
La distribution des contraintes résiduelles dans les sections transversales peut prendre
des allures très diverses. Elle résulte du soudage, du laminage, de l'oxycoupage ou du
formage à froid ; la figure 12a illustre quelques distributions possibles de contraintes
résiduelles.
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5. LES COURBES EUROPEENNES DE FLAMBEMENT
(7)
1
2 f fy
2 y
(8)
2 E
cr
fy
ou encore : (9)
cr
Page 10
1
1 (10)
2 2
2
où : 0,5 1 0,2 (11)
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la tôle mère et fya la limite d'élasticité moyenne après formage. Lorsque la section
considérée n'est pas une de celle décrite ci-dessus, elle doit être classée de façon
analogue.
Il est important de préciser que les courbes de flambement sont établies pour des
membrures biarticulées et chargées à leurs extrémités ; il est nécessaire d'évaluer de
manière précise les longueurs de flambement lorsque ces conditions ne sont pas
remplies, voir leçon 7.7.
Si le dimensionnement du poteau est par contre fondé sur une analyse élastique-
plastique (élasto-plastique ou élastique-parfaitement plastique), les valeurs de eo,
définies en fonction de la longueur de flambement L, sont fournies au tableau 3.
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A fy
N b.Rd (13)
M1
la résistance plastique :
A fy
N pl.Rd (14)
M0
A eff f y
N o.Rd (15)
M1
De plus, le danger de flambement par torsion ou par flexion-torsion doit être écarté.
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6. CONCLUSION
Un tronçon de poteau court (pour lequel 0,2 ) périt par écrasement plastique
de la section transversale ; le flambement ne doit donc pas être vérifié.
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7. LECTURES COMPLEMENTAIRES
1. Dowling P.J., Knowles, P. and Owens G.W., "Structural Steel Design", The
Steel Construction Institute, Butterworths, 1988.
4. Trahair, N.S. and Bradford, M.A., "The Behaviour and Design of Steel
Structures", 2nd Edition, Chapman & Hall, 1988.
5. Mac Ginley T.J. and Ang T.C., "Structural Steelwork : Design to Limit State
Theory", Butterworths, 1987.
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Tableau 1 - Coefficients de réduction
Coefficient de réduction
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Tableau 2 Facteurs d'imperfection
Courbe de flambement a b c d
Facteur d'imperfection 0,21 0,34 0,49 0,76
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Tableau 4 - Choix de la courbe de flambement correspondant à une section (voir
Eurocode 3 – Tableau 5.5.3)
Section transversale Limites Axe de Courbe de
flambement flambement
Sections laminées en I h/b > 1,2 :
tf < 40 mm y-y a
z-z b
40 mm < tf < 100 mm y-y b
z-z c
h/b < 1,2 :
tf < 40 mm y-y b
z-z c
tf > 100 mm y-y d
z-z d
Sections soudées en I
tf < 40 mm y-y b
z-z c
tf > 40 mm y-y c
z-z d
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TRADUCTION DES FIGURES
Profilé ouvert à hauteur de section variable / Profilé ouvert à largeur de semelle variable
Membrure à section continûment variable obtenue à partir d'un profilé laminé classique
en I ou H
Rail de pont-roulant
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Membrures composées de profils disposés de façon rapprochée
Zones plastifiées
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