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Alors que les Etats Unis sont le PDEM dans lequel le PIB par habitant est nettement le plus
élevé, la productivité horaire du travail aux Etats Unis est plus faible que celle de certains
pays d’Europe. Par exemple : sur la période de 1980-2006, la productivité horaire en France
est de 2,2% contre 1,6 seulement aux Etats Unis. Cette différence s’explique alors par la
comparaison qui se fait selon la base d’indicateur productivité par emploi (pdité par tête).
· Productivité horaire « observée » : effet de structure lié à l’utilisation des
ressources en main-d’œuvre et non d’une plus grande proximité de ses pays
avec la frontière technologique.
· Productivité horaire structurelle : à def
Cette montre que :
→ Ces 2 rendements décroissants tendent à surestimer la productivité horaire en Europe.
→ La productivité marginale de chaque travailleur finit par être décroissante après une longue
période de travail et cela par un « effet de fatigue ».
→ La baisse de la durée de travail augment la productivité horaire du travail en Europe.
→ Adultes / jeunes (pdité)
⇒ Cette montre alors en 2005 que la productivité horaire observée de la France
est 7% supérieure à celle des États Unis, tandis que sa productivité horaire
structurelle, c'est-à-dire corrigée par l’effet de la structure, est 3,4% plus faible
que celle des Etats Unis.
P.Artus, P.Cahucet, A. Zylverberg : Temps de travail, revenu et emploi (2007) : les écarts
qui se sont creusés entre l’Europe et les Etats Unis depuis 2 décennies sont principalement
imputables à des évolutions différentes en matière dans l’utilisation des ressources en main
d’œuvre : cela se constate à travers le PIB/hab := ratio démographique x taux d’emploi x
durée de travail x productivité horaire.
Cette population active a connu une hausse significative des niveaux de qualification sur la
longue période. La qualification = l’opération sociale par laquelle des individus sont
sélectionnés sur le marché du travail et affectés à des emplois hiérarchisés. On distingue :
● La qualification des individus = l’ensemble des capacités socialement acquises que les
individus peuvent mobiliser dans leur profession.
● La qualification des emplois = l’ensemble des capacités socialement définies et
requises pour occuper un emploi.
A.Fisher (The clash of progress and security, 1934) et C.Clark : sont les premiers à
proposer une description du système productif en secteurs d’activité → distinction
entre secteur primaire, secondaire et tertiaire.
Clark considère alors comme :
❏ Primaires : les activités agricoles, minières, forestières et maritimes.
❏ Secondaires : les activités manufacturières et la construction
❏ Le tertiaire : toutes les autres activités.
J.Fourastié reprend cette classification en 1949 dans Le grand espoir du XXe siècle, et y
ajoute que le progrès technique est d’une intensité différente selon le secteur d’activité. Le
secteur primaire se caractérise par un progrès technique « moyen », celui du secteur
secondaire est « fort » et enfin, celui du tertiaire est « faible ».
Toutefois, ce découpage des activités en différents secteurs n’est plus souvent utilisé par les
économistes et cela pour 2 raisons principales :
→ Les frontières entre les secteurs d’activité sont trop formelles et peuvent être remises
en cause : les activités minières se rapprochent à l’industrie ou bien à l’agriculture par
exemple ?
→ La remise en cause de l’inégale répartition des gains de productivité selon les secteurs
proposée par Fourastié : de nombreux services ont vu leurs gains de productivité
exploser grâce aux NTIC.
L’explication de cette évolution de l’inégale répartition des gains de productivité est valide
pendant la première moitié du 20e, et jusqu’au début des années 1970. Pendant cette période,
le secteur de l’industrie est le secteur « centre » de l’économie (puisqu‘il permet d’importants
progrès techniques) mais aussi un secteur « centre » de la société (dans la mesure où il permet
la construction de rapports sociaux autours d’enjeux industriels).
A partir de la récession des années 1970, des travaux sur la « tertiairisation de l’économie »
viennent montrer que cette dynamique sectorielle conduit à un ralentissement de la
croissance économique. On distingue ainsi 2 analyses classiques : la première qui traite des
facteurs de l’offre, la seconde de ceux de la demande :
D.Bell , montre dans Vers la société post-industrielle (1973) que la « Loi d’Engel » dit qu’en
situation d’augmentation du pouvoir d’achat, la demande des ménages porte successivement
sur :
→ Les biens alimentaires produits dans les secteurs agricoles : pour répondre
aux besoins primaires.
→ Les biens manufacturés et industriels.
→ Les biens « supérieurs » (selon Bell) : essentiellement des services.
D.Cohen développe dans Trois leçons sur la société post-industrielle (2006) l’hypothèse de
l’émergence d’un nouveau système productif suite à une série de ruptures avec l’ancien mode
de régulation industriel. Toutefois, il insiste sur 4 ruptures fondamentales :
a) Les NTIC : permettent aux PDEM de rentrer dans une « société de l’information. »
b) Révolution dans l’organisation du travail : fondée sur la flexibilité du travail.
c) La globalisation financière : conduit à l’imposition de la corporate governance qui
pousse au recentrage des firmes sur leur « cœur de métier ».
d) L’émergence d’une nouvelle « économie-monde » où les PDEM se spécialisent dans
les travaux de conception tandis que les pays émergents se chargent de la fabrication.
⇒ Cohen développe l’idée de l’émergence d’un nouveau système productif qui s’articule
autour de l’innovation et des services qui permettent la création de la croissance
économique.
Sous l’Ancien Régime, la France est marquée par une suite d’épisodes de crises bancaires
menant à la perte de crédibilité du système bancaire aux yeux de l’opinion publique. On
retrouve parmi ces crises la faillite de J.Law et de la banque royale en 1720 sous la régence
de Louis XV… Cela mène à un retard du développement du système financier français de
telle sorte que la banque de France voit le jour en 1800 tandis que la Banque d’Angleterre
était mise en place en 1694 déjà.
Ainsi, l’accroissement de la taille des entreprises et le développement des chemins de fer ont
permis une importante concentration du capital, ce qui permet l’extension des marchés de
capitaux. En 1914, Paris occupe la deuxième place financière dans le monde après Londres.
L’Europe devient, selon Hautcoeur, le « centre de gravité de la finance mondiale ».
L’entre-deux-guerres :
Cette période se montre particulièrement difficile pour le système bancaire et financier des
pays industrialisés. La crise de 1929 conduit à de nombreuses faillites bancaires (résistance
tout de même du Crédit lyonnais et de Société générale).
Durant cette période la Banque de France acquiert un double statut, celui de banque
commerciale par l’augmentation du nombre des comptes qu’elle gère, mais aussi celui de
Banque centrale, par sa contribution au financement du déficit public.
L’Etat joue un rôle essentiel pendant les Trente Glorieuses. Ainsi, le traité de Bretton Woods
(1944) organise la stabilité des changes et permet aux Etats de mieux contrôler les
mouvements de capitaux.
Toutefois, entre la fin des années 1960 et début des années 1970, la France mène une réforme
visant la réduction du rôle de l’Etat dans l’économie, afin de permettre la régulation
marchande et la concurrence bancaire.