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Bakolong BADJI monta au ciel, pour l'éternité !

L'histoire retiendra !
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Dans le village de Niankité situé dans le département de Bignona au cœur du Fogny, dans la sous-
préfecture de Sindian en Casamance, l’histoire relate l’ascension d’un homme. Bakolong Badji,
comme le raconte la tradition, est monté au ciel dans les années 1890. Une cérémonie de
commémoration est organisée tous les ans par sa descendance pour se rappeler l’événement.
La cérémonie de commémoration de décembre 1977 est expliquée dans l’extrait d’un rapport
présenté par l’ethnologue, historien et chercheur, Fulgence Sagna que nous a fourni Pape Badji,
documentariste, par ailleurs arrière-petit-fils de Bakolong Badji. Une ascension qui n’est pas bien
connue au Sénégal.
La légende nous renseigne qu’un autre homme a connu au Sénégal, précisément en Casamance, une
ascension comme le Christ. Il s’agit de Bakolong Badji qui serait monté au ciel dans les années 1890.
Le miracle de cette ascension mal connue des Sénégalais serait survenu dans le Fogny, plus
précisément dans le village de Niankité Bassène dans le département de Bignona, dans la sous-
préfecture de Sindian.
Pour mourir d’une mort particulière consistant à ne pas laisser son corps à l’emprise de la terre, pour
ne pas qu’il soit souillé, Bakolong avait réuni les habitants de son village en leur ordonnant de battre
le tam-tam. L’histoire nous est contée par un de ses arrière-petits-fils qui a effectué plusieurs
recherches sur la question.
« Bakolong, au moment de mourir, a préféré purement et simplement rejoindre le ciel parce qu’il
aimait dire qu’il était un homme propre. Donc, il ne voulait pas physiquement mourir pour être
enseveli dans le sous-sol, ce qui salirait corps. Alors quand arriva son jour, il avait regroupé tous les
villages environnants, et autour du vin de palme, les invités se mirent à danser et à boire pendant
plusieurs heures. Et puis, ils le regardèrent partir dans le ciel. À peine l’avaient-ils perdu de vue dans
les nuages, il y eût un tonnerre qui avait fendu le ciel, puis Bakolon était disparu », renseigne Pape
Badji.
Chaque année, son ascension est commémorée par les habitants de Niankité par des sacrifices de
coqs, de moutons et de bœufs qui sont tués pour lui rendre hommage. Dans sa recherche
documentaire qu’il nous a fournie, Pape Badji, citant le chercheur Fulgence Sagna, nous indique que
tous les habitants des villages de la localité à l’exemple de Diacoye, Batong Boulighoye, Soutouken,
Kendieng, Massara, Guibiyame, Guilacounda, Tankorong, Katinong, Suelle, Baila, Diatang, Kagnarou,
Diaboudior, Badiouré, Mangoulène, Kakène, Suelle, Sindian, Ouniock, Médieck, entre autres, ont
appris par la tradition l’histoire de l’ascension de cet homme un peu singulier. Selon lui, Mamourou
Badji, né en 1890, lui a relaté la naissance merveilleuse de Bakolon Badji de Niankite-Bassène.
Abdoulaye Badji, né en 1906, a pour sa part relaté en tant que membre de la famille de Bakolong
Badji, l’histoire du premier sacrifice sur le piquet sacré qui délimite le lieu où l’homme était monté au
ciel. « Bourama Bodian de Suelle, né en 1905, un des neveux de la famille de Bakolon, a entendu
l’évènement de Bakolon Badji de sa mère qui était présente à la cérémonie d’ascension. Daouda
Diédhiou, né en 1916 à Diacoye, a entendu l’évènement de Bakolon Badji de son père Morobo
Diédhiou qui était vieux au point de devenir insensible à la contusion. Il était lui aussi témoin de
l’ascension de Bakolong Badji », nous apprend-il.
En somme, plusieurs témoignages ont corroboré l’histoire de cette ascension de Bakolong Badji vers
le ciel. Deux ans après son ascension au ciel, Bakolong Badji va miraculeusement apparaître à Fodé
Akoeroule Badji, un membre de sa famille à qui il demande de « faire implanter un piquet à l’endroit
qu’il lui indique ». « Fodé Akoeroule est tombé en extase. Bakolon Badji déclare que chaque fois qu’il
manquera de pluie, lui fera des libations comprenant le vin de palme, un coq, un taureau ou un bouc.
Ce qui lui fera intervenir pour apporter la pluie en abondance », nous renseigne Pape Badji qui pour
corriger la méconnaissance de cet événement a le projet d’en faire un film.

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