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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie Le dispositif de fond : Les techniques d’évaluation

Chapitre 3:
Les techniques d’évaluation

• Définition et principes d'évaluation


• Règles générales d’évaluation
• La valeur d'entrée
• La valeur d'inventaire
• La valeur à l'arrête des comptes

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Les éléments du patrimoine doivent faire l'objet d'une évaluation lors de leur entrée
dans l'entreprise, à une date quelconque et à l'arrêté des comptes de chaque exercice.
Donc plusieurs méthodes d'évaluation peuvent théoriquement être appliquées.
Les évaluations constituent le coeur même de I‘information comptable puisque la
comptabilité est une « projection de l'entreprise » sur le plan des valeurs et qu'elle
s'exprime en montants monétaires.
Pendant longtemps, dans les comptabilités traditionnelles, les évaluations ont été
négligées au bénéfice du respect de dispositions purement formelles sans véritables
intérêts.
La norme générale donne aux évaluations une place privilégiée, en précisant les
différents modes d'évaluation à retenir en toutes circonstances.
GENERALITES

I) Définition et principes d’évaluation :


1) Définition :

L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en unités monétaires


nationales courantes, en vue de les intégrer dans ses comptes, chaque transaction,
fait, opération, événement et toute situation nouvelle qui affecte son patrimoine, sa
situation financière et ses résultats.
Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et
procédures adoptés pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en
comptabilité.
Ces méthodes, servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation
des états de synthèse.
Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par
répercussion au niveau des produits et des charges.

2) Principes d’évaluation :
L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de
principes généraux.

A- Evaluation :

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a- Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables


fondamentaux retenus et notamment des principes de continuité d’exploitation de
prudence et du coût.
Des principes comptables aux méthodes d’évaluation :

Principes comptables fondamentaux

Continuité d’exploitation Coût historique Prudence

Méthode d’évaluation générale à l’entrée, à l’inventaire, à l’arrêté.

b- L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique.
La réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.

c- La valeur d’un élément revêt 3 formes distinctives :


§ La valeur d’entrée dans le patrimoine ;
§ La valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ;
§ La valeur comptable nette figurant au bilan.

d- L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de


ses éléments patrimoniaux.

e- Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être
évalués séparément.

B- Corrections de valeur:

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a- Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles sont


différentes, s’effectue sous forme de corrections de valeur constituées en
général par des amortissements ou des provisions pour dépréciation ; dans ce
cas la valeur d’entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur
brute.
b- Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en
période bénéficiaire.
c- Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la
seule application de la législation fiscale, il y à lieu d’indiquer dans l’ETIC le
montant dûment motivé de ces corrections.
C- Dérogations :

Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des cas
exceptionnels ; lorsqu’il est fait usage de ces dérogations, celles ci doivent être
signalées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur influence sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats.

II- Règles générales d’évaluation :

1- Formes de la valeur :
En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d’entrée, valeur actuelle et
valeur comptable nette.
a- La valeur d’entrée dans le patrimoine, d’un élément d’actif, déterminée en
fonction de l’utilité économique présumée de cet élément, est constituée :
• Pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts
mesurés en terme monétaire que l’entreprise a dû supporter pour les
acheter ou les produire ;
• Pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés
en terme monétaire que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors
les acheter ou les produire.
• Pour les dettes par la contrepartie monétaire nominale stipulée en
principal dans la convention.
b- La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur d’estimation,
à la date considérée en fonction du marché et de l’utilité économique pour
l’entreprise.
c- La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d’entrée
après correction le cas échéant, dans le respect du principe de prudence est
par comparaison avec la valeur actuelle.
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I : LA VALEUR D'ENTREE

D'après la loi comptable, la valeur d'entrée des différentes composantes du


patrimoine est égale, selon les cas :
• Au coût d'acquisition de l'élément acquis. Selon le PCC, le coût d'acquisition d'un
bien s'obtient en additionnant les éléments suivants :
• Le pris convenu : c'est à dire le montant en DH, après déduction des taxes
légalement récupérables, et résultant de l'accord des parties à la date de l'opération.
• Les frais accessoires : c'est à dire les charges directement ou indirectement liées
à l'acquisition.
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes ne sont pas
considérés comme des frais accessoires. Ils sont comptabilisés en charges. Ces charges
peuvent être étalées sur plusieurs exercices.
Seuls à retenir en tant que frais accessoires d'achat les frais et charges qui sont de
nature à accroître la valeur vénale de …
Si on veut les classer dans un tableau on aura :
Constituent des frais accessoires Ne constituent pas des frais accessoires
la fraction de la TVA non récupérable La TVA et les taxes assimilées récupérées
par l'entreprise, par l'entreprise,
les droits de douane, tous les frais mis en oeuvre après
les frais de transport, d'installation et de l'installation du bien dans l'entreprise
montage nécessaire à la mise en état (coût de la formation du personnel
d'utilisation de l’immobilisation par I’utilisation d'un matériel
l'entreprise ou pour son entrée en les frais financiers supportés pour
magasin l'acquisition des immobilisations, les
N.B le fait que ces opérations de montage charges qui constituent des «frais
.... Aient été réalisées par l'entreprise elle d'acquisition d’immobilisation »
même ne fait pas obstacle à leur
inscription en coût d’acquisition
• Au coût de production. L'évaluation du coût de production se fait pour les
produits fabriqués par l'entreprise d'une part et pour les immobilisations produites
par elle d'une d'autre part cette évaluation peut être schématisée de la manière
suivante :

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Le coût de production = Coût d’acquisition des matières consommées + Les charges


directes de production + Les charges indirectes de production

Le Coût de Production
Dans le calcul du coût de production, il faut exclure :
• Les charges- financières
• Les frais de recherche et développement
• Les frais d'administration générale
• Quotepart de charges correspondant à la sous- activité

Cas spécifiques :
1 - Immobilisations reçues à titre d'apport :
Selon le PCG, les immobilisations reçues par voie d'apport en nature sont
comptabilisées pour les valeurs respectives figurant dans le traité d'apport.
2 - Immobilisations acquises par voie d'échange :
Elles sont comptabilisées à la valeur de celui des deux lots dont l'estimation est la
plus sûre.
3 - Immobilisations libellées en devises :
Lorsque le coût d'acquisition des immobilisations entrées dans le patrimoine est
exprime en monnaie étrangère, le coût de ces immobilisations est converti en DH au
cours du jour de l'opération.
L'application de ces dispositions générale à la valeur d'entrée de chaque composant
du patrimoine peut être schématisée ainsi :
A la date d'entrée des titres dans le patrimoine de l'entreprise, le montant porté en
comptabilité est le prix pour lequel ils ont été acquis ou la valeur déterminée par
les termes du contrat d’acquisition.
Les frais d'acquisition (commissions d'intermédiaires ...) en sont exclus ; ils sont,
toutefois, inscrits directement dans les charges de l'exercice au compte "61471. Frais
d'achat et de vente de titre".

Les stocks
Les entrées en stocks sont enregistrées :

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- Au coût d'acquisition pour les matières premières, approvisionnement et


marchandises
- Au coût de production pour les produits finis et Ies en - cours de production.
Pour les matières ou marchandises, le coût d'acquisition est égal au prix d'achat
augmenté des frais accessoires (le prix d'achat est le prix net de réduction à caractère
commercial).
Pour les frais accessoires, on peut distinguer entre :

Frais accessoires d'achat. Ne sont pas à retenir

commissions et frais de transit les frais de la fonction


frais de transport (externes ou internes) Approvisionnement
droits de douane, impôts indirects, TVA ' Les frais financiers
non déductible Les Frais de stockage
frais internes de réception
(manutention et déchargement)

1 : la méthode du coût moyen pondéré :


Ce coût peut être calculé à chaque entrée ou sur une période n'excédant pas, en
principe, la durée moyenne de stockage.
CMUP = Stock initial (valeur) + entrées (valeur) / Stock initial (quantité) + entrées
(quantités).
2 : la méthode FIFO (première entrée, première sortie)
Cette méthode consiste à valoriser les sorties au coût du lot le plus ancien et ceci
jusqu'à son épuisement total. Dés que ce lot est épuisé, c'est le coût du lot suivant qui
est retenu pour valoriser les sorties suivantes :

II : LA VALEUR D'INVENTAIRE
La valeur d'inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments d'actif et de passif, et
égale à sa valeur actuelle.

Les titres de participation


A l’inventaire, les titres de participation sont évalués essentiellement en fonction de
leur utilité économique pour l’entreprise détentrice. Cette évaluation repose tant sur

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des critères objectifs (cours en bourse, rentabilité financière…) que subjectifs


(conjoncture économique, parts de marché, synergie entre deux entités,…)
Cette valeur actuelle est donc appréciée comme celle de toute immobilisation : c’est le
prix qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise, compte tenu de
l’utilité de la participation pour l’entreprise.
Les titres immobilisés
A une date quelconque et en particulier à la date de l'inventaire, les titres ont une
valeur actuelle égale :
- Au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés :
- A leur valeur probable de négociation s'ils ne sont pas cotés.
Cette valeur à apprécier dans la perspective d'une éventuelle cession à longue
échéance (plus d'un an).
Les titres et valeurs de placement
Ils sont évalués de la même manière que les autres titres immobilisés
L’application des dispositions générales de la loi pour la détermination de la valeur
d’inventaire de chaque composante de titres peut être illustrée ainsi :

La composition de la valeur d’entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des plus-


values ou des moins-values par catégories homogènes de titres (même nature, mêmes
droits).
Aucune compensation n’est, en principe, pratiquée entre plus-values et moins-values,
toutefois, l’entreprise peut, sous la responsabilité de ses dirigeants, compenser les
moins-values résultant d’une baisse des cours paraissant anormale et momentanée,
par les plus-values constatées sur d’autres titres et dans la limite de ces plus-values.
Les moins-values constatées doivent être justifiées par des frais tels que la baisse des
bénéfices des sociétés émettrices, la réduction de leurs activités,…
Les dettes sont évaluées à leur valeur nominale ou contre-valeur au cours du jour
de clôture pour les dettes et trésorerie négative en devises

Les stocks :
A l’inventaire, l’évaluation des stocks et production en cours est faite à leur valeur
actuelle.
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Les stocks et production en cours doivent être évalués par unités ou par catégories.
L’unité d’inventaire est la plus petite qui puisse être inventoriée sous chaque article
de la nomenclature.
La valeur actuelle calculée par référence au prix du marché s’entend nette de la
totalité des frais restant à supporter pour parvenir à la réalisation du bien. Elle est
donc égale au prix de vente estimé, diminué des coûts d’achèvement et des coûts qui
sont nécessairement encourus pour réaliser cette vente.

Des biens et services Valeur nette de réalisation


produits ou en cours
identifiables
Des stocks

Des biens et services Valeur nette de réalisation


produits ou en cours
non identifiables

Des matières premières


et fournitures
Cours du jour

Des marchandises à
revendre Cours du jour

Lorsque la valeur d'inventaire est inférieure au coût d'entrée, la différence est


constatée sous forme d'une provision.
De plus, le CGNC précise que les perspectives de ventes sont à prendre en
considération pour juger des éventuelles provisions pour dépréciation à effectuer. Les
estimations de la valeur nette réalisable doit être fondées, non sur des variations
temporaires de prix ou de coûts mais sur la détermination d'une tendance probable
des prix. Cette détermination suppose que soit prise en compte l'évolution du marché
sur une période postérieur à la clôture de l'exercice.
La prise en compte des perspectives de ventes peut aussi se traduire par l'analyse de
la situation particulière des biens stockés vis à vis du marché.
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Ainsi il conviendra de déprécier des marchandises obsolètes ou dont la durée


d'écoulement est anormalement lente.

III. LA VALEUR A L'ARRETE DES COMPTES

La valeur à l’arrêté des comptes dite valeur comptable nette conférée par la loi à
chacun des éléments de l'actif d'une entreprise, est égale selon les cas :
• s'il s'agit d'un bien non amortissable, à la plus faible des valeurs entre la valeur
d'entrée et la valeur d'inventaire.
• s'il s'agit d'un bien amortissable, à la valeur nette d'amortissement.
• s’il s'agit d'un relèvement du passif, à la plus élevée des valeurs d'inventaire ou
d'entrée.

I- Les immobilisations corporelles et incorporelles


Pour les biens dont le potentiel des services s'amoindrit normalement avec le temps,
l'usage, le changement technologique, ou toute autre cause, l'entreprise établit un plan
d'amortissement. Ce dernier retrace l'étalement de la valeur d'entrée d'une
immobilisation sur la période prévisible de son utilisation. Par dérogation au principe
de permanence de méthode, des modifications significatives dans les conditions
d'utilisation peuvent conduire à des changements dans le plan d'amortissement en
cours d'exécution. En pratique, la révision du plan intervient :
• En cas de modifications dans l'estimation des paramètres de calcul (durée,
prévisionnelle, taux d'amortissement...) ou du mode de répartition ;
• Dans le cadre d'une réévaluation en hausse de la valeur d'entrée des éléments
de l'actif, par dérogation au principe du coût historique.
1- Les types d'amortissements
Le CGNC a prévu, pour les entreprises, trois méthodes différentes d'amortissement :
v Amortissement linéaire : il constitue à répartir de manière égale la valeur
d'entrée de l'immobilisation sur le nombre d'années d'utilisation.
v Amortissement dégressif : il ne s'applique au Maroc que depuis la loi de
finances de 1994, pour les biens d'équipement acquis à partir du 01/ 01/94. Cet
amortissement est plus élevé pendant les premières périodes d'utilisation. Le
taux d'amortissement est retenu par application du coefficient, défini par
l'administration fiscale, au taux d'amortissement constant. L'annuité est

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obtenue en multipliant la valeur d'entrée, diminuée du cumul d'amortissement,


par le taux dégressif.
v Amortissement accéléré : il s'agit d'amortissement ou fractions
d'amortissements ne correspondant pas à l'objet normal d'un amortissement
pour dépréciation et comptabilisés en application de textes particuliers.
Les codes d'investissement autorisent certaines entreprises à pratiquer des
amortissements accélérés dans la limite du double des taux généralement admis par
l'administration fiscale. Les amortissements portés en comptabilité seront donc
supérieurs aux amortissements économiquement justifiés.

2. Eléments amortissables
Les immobilisations corporelles et incorporelles ne sont pas toutes amortissables, en
ce qui suit une liste où une distinction est faite entre celles qui sont amortissables et
celles qui ne le sont pas.

Elément amortissable Elément non amortissable (en


principe)
§ Brevets § Marques dont la protection n'est pas limitée dans te temps
§ Marques § Fonds commercial
§ Procédés industriels, modèles et dessins § Immobilisations corporelles en cours
§ éléments du fonds commercial § Terrains nus, terrains aménagés, terrains bâtis, autres terrains
§ Terrains de gisement (carrières, sablières, tourbières,...) § Immobilisations corporelles en cours
§ Agencements et aménagements de terrains § etc.
§ Installations techniques, matériel et outillage
§ Matériel de transport
§ Mobilier, matériel de bureau, et aménagements divers
§ Autres immobilisations corporelles

Valeur comptable nette de l’actif amortissable


Valeur d’entrée

VE

Plan d’amortissement amortissement annuel Cumul d’amortissements plan

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Maintien de la VNA
Non VNA > VA

OUI

Dotation aux Non Dépréciation irréversible


provisions

OUI

Révision du plan Amortissement exceptionnel


d’amortissement

Sort de la provision

Suffisant Montant exagéré

Insuffisant

Maintien de la provision Dotation complémentaire Reprise de la différence

VALEUR COMPTABLE NETTE DE L’ACTIF NON AMORTISSABLE

Valeur comptable nette de l’actif non


amortissable

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Valeur d’entrée
Valeur d’entrée
>
<
valeur actuelle
valeur actuelle

Ecart irréversible
Oui

Non

Maintien de la Constatation de la Constatation d’une


valeur d’entrée moins value provision pour
dépréciation

II- Les titres en portefeuille.


Les amoindrissements de la valeur des éléments d'actif résultant de causes
dont1’effets ne sont pas jugés irréversibles sont constatées par des provisions pour
dépréciation.
A la fin de chaque exercice,, les provisions déjà constituées doivent être réajustées à la
suite de nouvelles évaluations des éléments d'actif (estimation des nouvelles valeurs
actuelles et des nouvelles dépréciations non définitives». Ces réajustements peuvent

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être justifiés soit par une augmentation, soit par une diminution (totale ou partielle)
des dépréciations non définitives constatées.
III. Les stocks
Pour l'arrêté des comptes, l'évaluation des stocks est faite en comparant leur valeur
actuelle et leur coût réel d'entrée s'il s'agit d'articles ou de catégories individualisables,
Leur coût estimé d'entrée par la méthode du CUMP ou la méthode FIFO s'il s'agit de
produits interchangeables.
C'est la plus faible des deux valeurs comparées qui est retenue. Si cette valeur est la
valeur actuelle, celle-ci est présentée à partir du coût d'entrée par application à ce
dernier d'une provision pour dépréciation.
IV- Les créances et Les dettes
1. les créances :
En application des règles générales du CGNC, les créances sont retenues en
comptabilité pour leur valeur. Nominale. Par prudence, à l'arrêté des comptes, il faut
constituer une provision pour dépréciation lorsqu'il apparaît un risque de non
recouvrement. Ce risque existe sur deux types de créances :
1.1. Les créances douteuses :
Il s'agit de créances certaines quant à leur existence, mais incertaine quant à leur
recouvrement pour des raisons diverses : client en difficulté, client disparu... Ces
créances doivent faire l'objet d'un transfert, pour leur montant TTC, au compte : 3424
Clients douteux ou litigieux.
Ensuite une provision pour dépréciation doit être constatée. Son montant doit être
apprécié en fonction des circonstances de la perte probable et en respectant le principe
de prudence. Cette provision doit toujours être déterminée sur le montant de la
créance HT, En effet, la TVA collectée à l'occasion de la naissance de la créance,
pourra être récupérée par l'entreprise en cas d'annulation ou d'impayé.
A la clôture des exercices suivants, si la provision est devenue sans objet elle doit faire
l'objet d'une reprise.
1.2. Les créances litigieuses :
Il s'agit là du cas où un client conteste le montant de la facture qui lui a été adressée.
Lors de la survenance du litige en cours d'exercice aucun enregistrement ne devra être
effectué. Si le litige n'est pas réglé à la clôture de l'exercice, il convient de faire subir à
la créance en cause le même traitement qu'à une créance douteuse. Transfert au débit
du compte«3424 Clients douteux ou litigieux»
Création d'une provision pour dépréciation.

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Eventuellement, si un procès est prévisible et que le débiteur a demandé des


réparations financières, une « provision pour » peut être constituée.
2. Les dettes
Selon le C.G.N.C, l’augmentation de valeur d'un élément du passif externe (dettes)
jugée irréversible est un complément de dette comptabilisé comme tel. La contrepartie
de cette augmentation de dette est portée dans les charges à répartir sur plusieurs
exercices.
Lorsque cette augmentation de valeur n'est pas définitive, elle est constatée sous
forme de provision (provision pour risques et charges).
Ce sont des provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques
et des charges que des événements survenus ou en cours rendent fort probables,
nettement précisés quant à leur objet mais dont la réalisation est incertaine.
Le montant de ces provisions égal au montant des dettes probables, doit être évalué
avec une approximation suffisante.

VALEUR COMPTABLE NETTE DES DETTES EN DH

Valeur comptable nette des dettes


en DH

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Valeur d’entrée
Valeur d’entrée
<
>
Valeur actuelle
valeur actuelle

Ecart irréversible
Oui

Non

Maintien de la Constatation de la Constatation d’une


valeur d’entrée perte provision pour
risques

Les provisions pour risque et charges sont constituées afin que le passif du bilan
indique non seulement les dettes exigibles (certaines) mais aussi des dettes probables
(principe de prudence) ; ces provisions peuvent concerner :
• Des risques nettement précisés quant à leur objet (ou nature) niais dont la
réalisation et le montant sont encore incertains ;
• Des charges non encore intervenues mais probables.

V. Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère

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Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont converties et inscrites en
comptabilité par correction de l'enregistrement initial en DH sur la base du dernier
cours de change à la date d'inventaire.
Lorsque l'application du taux de conversion à la date de l'arrêté des comptes a pour
effet de modifier les montants DH précédemment comptabilisés à l'entrée, l'entreprise
constate des différences ou écarts de conversion.
Ainsi, les différences entre les valeurs inscrites et celles résultant de la conversion à la
date de l'inventaire majorent ou minorent les montants initiaux et constituent : Des
pertes latentes de changes dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des
créances, ou des gains latents de change dans le cas de majoration des créances ou de
minoration des dettes.

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