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L’exploitation d’un gisement d’hydrocarbures conduit inévitablement à une diminution de la production des
puits. Ce phénomène est provoqué soit par une déplétion naturelle ou par un endommagement de la couche
productrice, particulièrement aux abords du puits.
L’endommagement peut avoir plusieurs origines et se manifeste par une réduction de la perméabilité relative
à l’huile. Ce phénomène est le résultat du colmatage de la matrice par des dépôts de matières minérales et
organiques ou d’une inversion de la mouillabilité de la roche réservoir. Les différentes causes de
l’endommagement sont :
A- COLMATAGE
1- Durant la phase forage :
a- Broyage de la roche réservoir avec pulvérisation et compactage des particules entrainant une
obturation des canaux.
b- Pénétration des matières en suspensions des fluides de forage ou de complétion dans la
matrice.
c- Introduction du filtrat de la boue de forage ou du fluide de complétion dans la formation
pouvant entrainer l’apparition d’un Water block autour du puits ou une altération de la
mouillabilité de la roche réservoir.
d- Manœuvres brutales du train de sonde (effet de pistonnage en descente et dépression en
remontée).
La stimulation :
La stimulation est une opération technique au cours de laquelle des moyens chimiques ou
mécaniques sont mis en œuvre afin de :
- restaurer la productivité du puits si celle-ci s’est réduite
- améliorer la productivité du puits qui était à l’origine mauvaise
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Un dipôle électrostatique se définit par une répartition hétéroclite de charges électriques telles que
le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges négatives. Le dipôle le
plus simple est donc un couple de deux charges de signe opposé distantes d'une longueur a non nulle
quelconque.
Un dipôle peut être permanent, par exemple une molécule polaire, ou bien induit, par exemple un
nuage électronique qui se déforme sous l'action d'un champ extérieur (comme pour la diffusion )
Les forces intermoléculaires sont des forces de nature essentiellement électrostatique induisant une
attraction ou une répulsion entre des particules chimiques (atomes, molécules ou ions).
1- Les forces de Van der Waals, de nature électrostatique, qui recouvrent plusieurs types d'interactions :
a- forces dipôle–dipôle ou forces de Keesom (effets d'orientation) ; Les forces de Keesom résultent
d'une interaction intermoléculaire entre dipôles permanents.
b- forces dipôle-induit dipôle ou forces de Debye, (effets d'induction) ; Les forces de Debye sont les
forces intermoléculaires résultants de l'interaction entre un dipôle permanent et un dipôle induit. Tous
les atomes et molécules sont polarisables ; cette polarisabilité résulte de la déformation du nuage
électronique due à la présence d'un champ électrique. Ce champ électrique peut être externe ou généré
par la molécule polaire.
c- forces instantanées dipôle-induit dipôle-induit ou forces de London (effets de dispersion) ; Les
forces de dispersion de London sont des forces faibles intermoléculaires créées par des dipôles induits.
Elles représentent en général la composante la plus importante des forces de Van der Waals. Les forces
de London existent du fait que la densité électronique des molécules est probabiliste : il y a une forte
chance à tout moment pour que celle-ci ne soit pas équitablement répartie à travers la molécule, ce qui
crée un léger moment dipolaire
d- forces ion–dipôle ;
2- Les liaisons hydrogène d'intensité plus élevée et de nature partiellement covalente ; La liaison hydrogène
ou pont hydrogène est une force intermoléculaire impliquant un atome d'hydrogène et un atome électronégatif
comme l'oxygène, l'azote et le fluor. L'intensité d'une liaison hydrogène est intermédiaire entre celle d'une
liaison covalente et celle des forces de van der Waals.
3- Les liaisons halogène : La liaison halogène (XB) est une liaison de nature proche de la liaison hydrogène (HB).
Elle s'établit entre les atomes d'halogènes électrodéficients (appauvris en densité électronique), facilement
polarisables tels que l'iode (I) et le brome (Br), et les entités riches en densité électronique comme les dérivés
azotés et oxygénés (amines, éthers, amides, etc). Les applications pratiques et potentielles de la liaison halogène
sont aussi vastes que celles de son analogue, la liaison hydrogène.
B- LA TENSION INTERFACIALE
Les deux schémas ci-dessus représentent les forces qui agissent sur les molécules
plongées dans un liquide, et sur celles qui sont au voisinage de sa surface libre
Les molécules se trouvant à la surface du liquide sont soumises à des forces intermoléculaires dissymétriques. Elles ont
Sur la surface du liquide, ces tensions sont
une tendance à être attirées vers l’intérieure du liquide.
limitées à la demi sphère située sous la surface. Il s’ensuit que la résultante de ces
forces ne peut pas être nulle. Cette résultante est nécessairement dirigée vers le bas,
puisque (sauf s’il y a évaporation) le liquide ne s’échappe pas du récipient. Ce
phénomène se traduit par l’apparition d’une tension de surface caractéristique de
chacun des liquides. On peut dire qu’il se forme un film de molécules en surface qui
n’a pas plus tout à fait la même structure que celle que l’on retrouve au sein du
liquide
.
Appelée tension de surface ou énergie d'interface ou bien encore énergie de surface la tension superficielle
est une force qui existe au niveau de toute interface entre deux milieux différents (entre un solide ou un
liquide et un gaz). La tension entre des milieux identiques: deux solides, deux liquides, ou également entre
un liquide et un solide est généralement appelée: la tension interfaciale.
verre à ras bord avec la notion de capillarité
La tension superficielle est le travail nécessaire qu’il faut fournir pour augmenter la surface d’un corps d’une
unité de manière réversible.
L'unité de mesure de la tension superficielle est: N/m qui est équivalent aux (J/m2), erg/cm2 ou (dyne/cm).
On notera que la tension superficielle diminue lorsque la température augmente : cela s’explique par le fait que les
forces de cohésion intermoléculaires sont réduites par l’agitation thermique
De façon générale, lorsqu'un liquide est mis en contact avec la surface d'un solide, il se forme un
angle de raccordement du premier sur le second. Lorsque le mouillage est parfait, l'angle de
raccordement devient nul. Dans ce cas l'énergie d'adhésion est maximum.
Pour un système liquide-solide donné, le mouillage dépend de la pression, de la température, de
l'hygrométrie, ...
Le mouillage d'un liquide sur un solide désigne d'une part la forme que prend le liquide à la surface du
solide (mouillage statique) et la façon dont il se comporte lorsqu'on essaie de le faire couler (hystérèse,
ancrage, mouillage dynamique). Ces comportements découlent des interactions intermoléculaire entre les
molécules de liquide, solide et de gaz à l'interface entre les trois milieux. Ces interactions sont modélisées à
l'échelle macroscopique via la tension superficielle.
La qualité du mouillage d'un liquide sur un solide est le degré d'étalement du liquide sur ce solide.
On parle de mouillage total lorsque le liquide s'étale totalement, et de mouillage partiel lorsque le
liquide forme une goutte sur le solide. Le type de mouillage (total ou partiel) est déterminé par le
signe du coefficient d'étalement.
1- L'angle de contact, noté sur la figure ci-contre permet de quantifier la qualité du mouillage.
Qu'est-ce qu'un angle de contact ? C'est l'angle de raccordement (noté téta) entre la surface du solide
approximer comme plane, et la micro goutte de liquide que l'on a déposée sur cette dernière. Il peut varier de 0 à
180 degrés et en fonction de sa valeur (pour le liquide sonde l'eau) on peut classer les surfaces comme suit :
- entre 0° et 10° surface superhydrophile
- entre 90° et 140° surface hydrophobe
- >140° surface superhydrophobe
A téta on se doit d'associer la notion de tensions de surface (ou énergie de surfaces). La forme d'une goutte à la
surface d'un solide est régit par 3 paramètres :
- γsl La tension à l'interface solide-liquide
- γsv La tension à l'interface solide-vapeur
- γlv La tension à l'interface liquide-vapeur
La loi de Laplace est une loi liant la courbure locale de l'interface séparant deux milieux à la différence
de pression (aussi appelée pression de Laplace) entre ces deux milieux. La loi de Laplace est parfois appelée équation de
Laplace-Young.
où
REMARQUE : La pression capillaire apparait chaque fois qu’une courbure de surface liquide se forme : gouttelette,
ménisque dans un tube capillaire ( ménisque sphérique) ou entre deux plaques ( ménisque cylindrique ), dans les pores
et en particulier dans les roches réservoirs.
E- LA MONTÉE CAPILLAIRE – LOI DE JURIN
La hauteur à laquelle monte le liquide dans le tube est telle que la pression dans le liquide situé
immédiatement sous le ménisque obéit simultanément à deux lois : la loi hydrostatique dans le tube et la loi
de Laplace-Young à travers l'interface que constitue le ménisque.
1- RESERVOIRS GRESEUX
Contrairement aux carbonates, les grés sont formés d’un certain nombre de minéraux très différents, à savoir :
-Le quartz, élément très dominant 50-90%
- Des silicates:
- Argiles et micas (structure en feuillet) 5-30%.
- Feldspaths (structure tridimensionnelle) 0-10%.
-Des carbonates: 0-10%.
- Des impuretés : fer, calcium 0-3%.
Alors que le quartz, les feldspaths et les micas constituent le squelette originel de la roche, le ciment de celle-ci
est formé de minéraux secondaires, surcroissance du quartz,carbonates et argiles qui ont précipités dans les
pores longtemps après. On les trouve principalement soit attachées à la surface des pores (chlorites) en les
bloquant partiellement (illite), soit à l’intérieur de ces derniers (kaolinite). La figure ci-dessous illustre cette
situation :
Les roches qui contiennent plus de 50% de minéraux carbonés sont classées dans la catégorie des
roches carbonatées. Elles proviennent de la sédimentation des
squelettes d’animaux marins dont la taille varie du micron au centimètre. Il en découle
une grande variété dans la porosité et la perméabilité de ces roches. Au cours du temps,
ce sédiment est transformé physiquement et chimiquement afin d’atteindre une forme
stable. La forme la plus simple est celle de la calcite (CaCO3). Lorsque le sédiment
reste longtemps en contact avec un fluide contenant beaucoup de magnésium, il se
forme alors de la dolomite (CaMg(CO3)2). Ce sont les deux principaux minéraux
carbonatés que l’on peut trouver dans un réservoir carbonaté. Les roches carbonatées
sont en général classées selon le rapport entre les quantités de calcite et de dolomite
qu’elles contiennent. Celles contenant plus de 50% de calcite sont appelées calcaire.
Les réservoirs carbonatés contiennent 52 % des réserves d’huile et 49 % des réserves
de gaz prouvées mondiales. Ils se trouvent sur les cinq continents, par exemple en
Russie, en Libye, en Malaisie, en Angola… et en particulier dans la péninsule arabique.
G- LES CORPS TENSIOACTIFS
Les corps tensioactifs sont des composés organiques constitués d’une partie polaire et d’une autre partie
non polaire. Ils ont la propriété de réduire la tension interfaciale en s’adsorbant aux surfaces et interfaces.
Selon la charge de la partie polaire il existe 4 classes de tensioactifs : anionique, cationique amphotère et
non ionique.
H- ALTERATION DE LA MOUILLABILITÉ
L'excès des tensioactifs contenus dans les fluides de forage et de complétion peuvent provoquer une altération
de la mouillabilité de la roche réservoir. Les fluides émulsionnés inverses et leur filtrat altèrent la mouillabilité
des échantillons de grés de Berea (roche standard) ayant une mouillabilité franche à l'eau. L'altération de la
mouillabilité causée par chaque composant de la boue à l'huile à émulsion inverse est évaluée par la méthode
d'Amott où les résultats montrent l'aptitude des agents de surface à changer nettement la mouillabilité à l'eau
des échantillons, ceci est reconnu comme l'un des mécanismes d'endommagement de la formation.
L’altération de la mouillabilité va engendrer une élévation des saturations résiduelles en huile Sor et une
réduction de la perméabilité relative à l’huile Kro des roches réservoirs. On observera une chute de l’indice de
productivité et une augmentation de la production d’eau.
Considérons un écoulement diphasique (par exemple eau-huile) au cours duquel le _uide non
mouillant est déplacé par le _fluide mouillant. Les forces en présence sont :
_ les forces capillaires liées à l'interface entre deux _fluides,
_ les forces visqueuses liées au _fluide déplaçant et celles liées au _fluide déplacé.
On peut définir un nombre adimensionnel, le nombre capillaire, qui est le rapport des forces
visqueuses aux forces capillaires.
Nca = μ ν / γ
Où : μ la viscosité du fluide déplaçant, v sa vitesse et γ sa tension interfaciale.
Lorsque Nca <<1, les effets capillaires dominent les effets visqueux. Lors des opérations
classiques de récupération des hydrocarbures, on peut considérer une vitesse d'avancée de
front de l'ordre de 3,5.10-6 m.s-1 (1 pied/jour), une viscosité du fluide déplaçant (eau) de 10-3
Pa.s et une tension interfaciale eau/huile de l'ordre de 30.10-3 mN.m-1. Ces conditions nous
donnent une valeur de Nca de l'ordre de 10-7. Cette valeur peut être modifiée en changeant
la valeur de la viscosité, par l'utilisation par exemple de solutions de polymères, ou bien en
réduisant la tension interfaciale par l'utilisation de tensioactifs. Loin des puits, il est difficile
d'obtenir des vitesses élevées de déplacement.
Ainsi, selon les roches, il advient que plus le nombre capillaire est élevé, plus la saturation résiduelle
en huile diminue, donc plus la production augmente.
Techniques les plus utilisées en laboratoire, ces méthodes consistent à mesurer les volumes d’eau (V1w et V2w) et
d’huile (V1o et V2o) récupérés par déplacements spontanés et par déplacements forcés d’eau et d’huile dans un
échantillon poreux. Elles ne diffèrent que sur la procédure utilisée pour les déplacements forcés (par injection pour
Amott-IFP et par centrifugation pour Amott-Harvey).
Imbibition forcée de l’échantillon par la saumure jusqu'à la saturation résiduelle en huile (Sorw) et mesure de
la quantité d’huile déplacée (V2o)
- Déplacement spontané de la saumure par l’huile dans l’échantillon (Drainage spontané) et mesure du
volume d’eau récupéré (V1w)
l’indice global de mouillabilité est défini comme la différence des deux indices:
Le milieu est considéré comme franchement mouillable à l’eau, respectivement à l’huile, quand la valeur de l’indice
global Iw-o est égale à 1, respectivement -1.
Ces deux méthodes sont préférées pour les évaluations de la mouillabilité des échantillons de réservoirs. Elles sont
considérées comme les meilleures méthodes de caractérisation de la mouillabilité de réservoirs.
- Avantages : Techniques de mesure les plus disponibles, gamme des mouillabilités bien couverte, utilisation
de toute la structure poreuse
- Inconvénients : mesure longue (plusieurs jours) et dépendante du Swi atteint.
1. Définition de l’endommagement :
L’endommagement représente toutes les incrustations minérales ou organiques pouvant altérer la perméabilité
naturelle par leur déposition à l’intérieur du réservoir ou en obturant les perforations voir même le tubing de
production.
2. Localisation de l’endommagement :
La fig. ci-dessous illustre parfaitement les zones de localisation de l’endommagement tenant compte de la
configuration du puits
a- Au fond du puits :
Généralement, on trouve des dépôts constitués par des sédiments d`origine diverses (particules issues de la
formation, produits de corrosion des équipements) ou des précipités (sels,paraffines, asphaltènes).
b- Aux abords du puits :
Cake externe (zone 1): Le cake externe est formé de particules solides minérales ou organiques déposées lors
du forage sur la paroi du trou (pour consolider les parois du puits et réduire l`infiltration de la boue dans la
formation).
Son élimination se fait mécaniquement par grattage ou chimiquement par lavage aux solvants ou aux acides.
Le cake interne (zone 2):Le cake interne est constitué par de fines particules solides provenant de la boue, du
ciment et des fluides de complétions, se localise dans une très mince couronne aux abords immédiats du puits et
bloque les pores, rendant le milieu peu perméable.
La zone envahie (zone 3):Au-delà du cake interne se trouve la zone envahie par les filtrats de la boue et du
ciment, qui vont modifier l`environnement naturel du milieu poreux. On peut ainsi observer :
- Changement de mouillabilité ;
- Formation d’émulsions ;
- Gonflement et /ou délitage des argiles ;
- Précipitations diverses (minérales et parfois organiques) en cas d`incompatibilité d’un filtrat avec les fluides en
place.
IV- LE SKIN
1- Définition
Van Everdingen et Hurst (Van Everdingen & Hurst, 1949) ont introduit la notion de skin en
définissant la chute de pression induite par l’endommagement ΔPskin
Le skin est une perte de charge supplémentaire localisée aux abords du puits. Il se traduit par un effet sur la
liaison entre le réservoir et le puits. Le skin est un facteur sans dimension déterminé par des essais de puits. Il
représente le degré d’endommagement total d’un puits.
Q est le débit entre le puits et la formation, k la perméabilité initiale de la formation, μ est la viscosité,
h la hauteur de puits dans lequel l’écoulement se produit, B le facteur volumétrique de la formation et
S le skin.
rw : rayon du puits
rs : rayon de la zone colmatée
re : rayon de drainage
k : perméabilité de la zone vièrge
ks : perméabilité de la zone colmatée
Pw : pression au fond du puits
Ps : pression dans la zone colmatée
Pe : pression dans la zone vièrge
Appliquons la loi de Darcy pour un écoulement radial circulaire, d’abord entre la zone colmatée et le puits :
a- Skin d’endommagement
Le skin d'endommagement représente la perte de charge entre le réservoir et le puits. Dans ce cas la perte de
charge est due aux variations de perméabilité aux abords du trou.
(Trou de forage)
Oil rate m3 / Hr
Common clay types and their characteristics.
b- Pseudo-Skin
Le Pseudo-Skin regroupe tous les facteurs autres que les endommagements qui sont la cause de la
réduction de productivité des puits : Il s’agit de facteurs techniques : dimensions des installations
inadéquats, mauvaises conceptions des perforations, entrainement de l’huile vers les torches à cause du
dégazage.
Skin total = Skin d’endommagement + Pseudo-Skin
V- TRAITEMENT DE MATRICE
Pour stimuler un réservoir différentes techniques sont utilisées.
6- Lavage à l’eau douce (dissolution des sels minéraux comme les chlorures)
7- Lavage au solvant aromatique (dissolution des asphaltènes, paraffines, résines et cires)
8- Acidification par HCl et HF (dissolution des sels peu solubles et des quartz – silicates)
9- Fracturation hydraulique (traitement profond de la matrice)
10- Fracturation à l’acide ( double effet de l’acide et fracturation )
Les formations a perméabilité dégradées sont candidates à une restauration par acidification.
Les formations à perméabilité naturellement faible seront plutôt candidates à une stimulation du type
fracturation.
A- L’ACIDIFICATION
L’acide est le produit essentiel dans une opération de stimulation par acidification. Son rôle est de réagir avec
les dépôts, la roche réservoir et les fluides de formation pour enlever l’endommagement par dissolution.
Les solutions acides conçues pour l’acidification des réservoirs ont des compositions très diverses car elles
doivent être adaptées au type d’endommagement à traiter, aux propriétés pétro physiques et minéralogiques de
la roche réservoir, aux conditions de température et de pression régnant en fond du puits.
Les analyses au laboratoire des carottes et des fluides de formation permettent de déterminer le type d’acide
ainsi que les additifs à utiliser.
Il existe plusieurs types d’acides de stimulation :
-Acide Chlorhydrique -
-Acide Fluorhydrique
-Mud Acid.
-Acides Organiques
-Clay Acid.
-Organique Clay Acid.
1- PUITS CANDIDATS À L’ACIDIFICATION
Acidifier un puits n’entraîne souvent pas un gain en production si les informations capitales ci-dessous ne sont
pas prises en compte.
Pour sélectionner un puits candidat à l’acidification et procéder au traitement adéquat, on doit analyser :
Le rapport géologique ;
Le rapport de production du champ ;
Le rapport de complétion du puits ;
L’historique de production du puits ;
Le rapport de test.
a- Rapport géologique: Les analyses sédimentologiques et pétro physiques nous renseigne sur :
- La nature de la roche ;
- La Teneur en argile ;
- Le type d’argile ;
- La présence de fracture ou de fissure.
b- Rapport de production du champ : Ce rapport concerne :
- L’historique de production des puits (dispersion des valeurs de perméabilité et l’indice de productivité) ;
- Etude de réservoir (porosité, perméabilité, saturation en eau, en gaz, en huile) ;
- Type de stimulation employée et différent acides et additifs.
c- Rapport d’implantation et de complétion du puits : Ce rapport contient :
- Position stratigraphique
On utilise les cartes isobathes et isobaques pour déterminer l’interface des fluides et la possibilité de formation
cône d’eau ou de gaz.
- Historique de forage :
On se base sur les courbes d’avancement des fluides de forage (densité, PH, filtrat) afin de connaître la nature
de la roche et les pertes éventuelles, rencontrées lors du forage.
- Diagraphie :
A partir de l`interprétation des différents enregistrements des outils de diagraphie (sonique, induction, gamma
ray, diamètreur etc.…).
On aura des informations sur :
- La nature de la roche et des fluides, la porosité et l’argilosité ;
- Les paramètres mécaniques de la roche ;
- La consolidation des paramètres de la roche ;
- La saturation en fluides ;
- La profondeur d`invasion de la couche par le filtrat ;
- La régularité du trou (étranglement et présence de caves)
d- Analyse des carottes : Cette analyse permet d’avoir des informations sur :
- La nature de la roche ;
- La porosité et la perméabilité ;
- La mouillabilité ;
- La solubilité des colmatants ou particules minérales dans les acides (réponse a l`acide) ;
- Teneur en fer.
e- Rapport de test : Les données fournies par ce rapport sont :
- Débit : Q ;
- La pression de fond PF et pression de tête PT ;
- WOR, GOR ;
- L’analyse des fluides ;
- L’interprétation des essais de remontée de pression
Colmatant temporaire ;
Billes (ancienne méthode) ;
Packers.
Le choix du types de traitement (stimulation globale ou sélective) et de sa mise en œuvre sera en fonction de :
- La hauteur de la zone à traiter ;
- L’homogénéité du réservoir ;
- Volumes à mettre en place ;
- La pression maximale du traitement ;
- La nature des fluides en place.
Les acides utilisés dans l’acidification sont les acides forts (HCl, HF), les acides faibles organiques
(HCOOH moins corrosif, CH3COOH résistant aux hautes températures), les acides gélifiés, en
mousse, en émulsion,
BUT
Le but primordial du traitement matriciel est de rétablir la productivité naturelle des puits endommagés. Il s’agit d’un
traitement de décolmatage.
PRINCIPE
La formation sera imbibée aux abords immédiats du puits sur une distance généralement modérée par un fluide de
traitement qui, après avoir agi, sera dégorgé.
- Eliminer le dépôt
- Limiter l’attaque de la roche réservoir
- Eviter le contact des solutions injectées avec les effluents et les sels des éléments alcalino-terreux
L’acide chlorhydrique réagit avec les matières en suspension dans l’huile pour former des substances gélatineuses
insolubles désignées par Sludge, ou entrainer la formation d’émulsions néfastes à la productivité des puits.
b- ACIDE FLUORHYDRIQUE – HF
Le difluorure d'ammonium est un composé de formule NH4HF2. Il est produit à partir d'ammoniac et
de fluorure d'hydrogène (acide fluorhydrique). C'est un sel blanc à translucide qui peut être utilisé dans
la gravure du verre. Par chauffage, il régénère l'acide fluorhydrique, et peut donc être considéré comme
une forme commode pour le transport et la manipulation de cet acide.
L’acide fluorhydrique est utilisé avec l’acide chlorhydrique pour intensifier la vitesse
de réaction du système et solubiliser la formation, particulièrement les grés. En général
l’acide fluorhydrique est utilisé comme suit :
Toujours pompé comme un mélange HCl-HF,
acidification matricielle des formations gréseuses,
solubiliser les fines qui ne sont pas solubles dans l’HCl,
ses concentrations varient de 1.5% à 6 %,
1 gallon de HCl 12%-HF 3% peut dissoudre 0,217 Lb de grés.
. Action sur la matrice :
Elle est certaine, tant sur le quartz (modéré) que sur les argiles (importante) et les
carbonates (très grande). Les réactions sont les suivantes.
Quartz:
4 HF + SiO2 SiF4 + 2H2O
Avec HF en excès : SiF4 +2HF H2SiF6
Cet acide fluorosilicique peut réagir à son tour, nous le verrons bientôt.
Argiles:
Al2SiO10 (OH) 2 + 36 HF 4 H2 SiF2 + 12 H2O + 2 H3AlF6 (Bentonite)
Carbonate :
2HF+ CaCO3 CaF2 +CO2 + H2O
. Action sur l’endommagement :
La surconcentration de particules solides, en particulier argileuses, ayant filtré aux abords
du puits fait spécialement l’objet de l’action du HF qui à même de les dissoudre de façon
conséquente. C’est son utilisation fréquente et très classique.
Les formulations usuelles du Mud Acid sont :
HCl 12 % - HF 3% : Regular Mud Acid.
HCl 10 % -HF 2% : medium Mud Acid.
HCl 6 % - HF 1.5 %: half Strength Mud Acid.
. REACTIONS SECONDAIRES :
Le but le plus fréquent d’une acidification est l’élimination d’un colmatage aux abords
des puits. Il serait faux d’en conclure que l’injection d’un acide dans une formation
sédimentaire entraîne toujours une amélioration de la production. Bien au contraire,
injecter un acide sans précaution et sans étude préalable peut provoquer un
endommagement beaucoup plus important que celui que l’on cherche à éliminer ; cet
endommagement représente les produits de réactions secondaires de l’acide.
Il existe principalement :
2.1- Précipitation de CaF2 (Fluorure de Calcium) :
Le CaF2 se produit après réaction de l’HF sur la matrice qui contient un pourcentage de calcite. Il est considéré
comme le principal responsable du colmatage après acidification quand une quantité d’acide reste dans la
formation. Mais la présence de l’HC empêche un tel précipité de se former, en maintenant un pH acide.
2.2. Précipitations des fluorosilicates :
La réaction primaire de l’HF sur la silice
4 HF + SiO2 SiF4 + 2 H2O
SiF4 + 2 HF H2SiF6
Engendrant de l’acide fluorosilicique, qui peut s’ioniser en 2H+ et SiF6
-
L’ion H+ contribue à la réaction globale de l’acide sur la roche.
L’ion hexaflurosilicate réagit avec des cations présents dans le réservoir tels
que : Calcium, Ammonium, sodium, Potassium.
2.2.1. Hexafluorosilicate de calcium :
Ca+2 + SiF6-2 CaSiF6
Ce sel est soluble dans l’eau et dans l’acide, il ne pose pas de problème
2.2.2. Hexafluorosilicate d’ammonium :
2NH4+1 + SiF6-2 (NH4)2 SiF6
Ce gel est aussi soluble dans l’eau et dans l’acide et est totalement éliminé au cours du
dégorgement, la présence de l’ion de NH4 est avantageuse car il accroît la solubilité
globale des autres produits de réaction.
2.2.3. Hexaflurosilicate de Sodium et Potassium :
2Na+ + SiF6-2 Na2 SiF6
2K+ + SiF6-2 K2 SiF6
SUR LES ENDOMMAGEMENTS
SUR LA MATRICE
REACTIONS SECONDAIRES
SEQUENCES DE POMPAGE
Les solutions seront injectées à des pressions inférieures aux pressions de fracturations.
B- SOLUTION PRINCIPALE
C- OVERFLUSH
D- DÉPLACEMENT
LES ADDITIFS
Leur emploi correspond à un double objectif :
Améliorer l’efficacité de la stimulation
Diminuer les effets secondaires néfastes
On distingue :
TECHNOLOGIE DE L’ACIDIFICATION
Gain =Ka/Ki
La courbe de l’ARC Ka/Ki en fonction du volume d’acide injecté est ensuite tracée.
Soit Vae le volume d’acide injecté à travers l’échantillon lu en abscisse pour un rapport de Ka/Ki = 1.( m3)
Soit Vap le volume d’acide qu’il faut injecter dans le puits ( m3 ).
Vap est calculé comme suit :
Les fractures s'élargissant avec l'injection continue du fluide, elles peuvent alors se propager sur plusieurs
centaines de mètres tant que l'apport de fluide est maintenu; la direction que peuvent prendre les fractures est,
bien sûr, l'objet d’études préalables, mais est loin d’être entièrement contrôlable.
Pour empêcher que le réseau de fractures ne se referme sur lui-même au moment de la chute de pression, le
fluide est enrichi (environ 10 %) en agents de soutènement (propants) : des poudres de matériaux durs,
principalement grains de sable tamisé et enrobé, ou microbilles de céramique ou aluminium.
La fracturation hydraulique consiste à injecter un mélange d’eau (à 95%), de sables (à 4,5%) et d’additifs chimiques (à
0,5%) sous haute pression (de l’ordre de 300bar à 2500m de profondeur) dans des roches peu poreuses et peu
perméables afin de les fracturer.
La productivité d'un puits fracturé chute assez rapidement avec le temps : un quart des volumes récupérés le
sont la première année, la productivité se réduisant à 10 % au bout de cinq ans.
La stimulation par fracturation hydraulique a pris une importance sans cesse croissante. Chaque semaine une
fracturation est effectuée au Sahara algérien alors que l’acidification est quotidienne. La fracturation constitue
un moyen de stimulation de réservoirs peu perméables ou de restauration de puits très colmatés. Elle est
considérée comme un exploit si l’index de productivité est multiplié par 2 ou 3.
Comparaison de différents puits (Q vs ΔP)
L’évolution de la pression au cours d’une fracturation
L'opération de fracturation
Elle se déroule en plusieurs phases:
1_ le premier substage est un traitement à l'acide, le plus souvent de l'acide chlorhydrique qui sert
à rincer le forage de tous les déchets dus à la perforation et à l'explosion.
2_le deuxième stade est l'introduction du slickwater pad, il s'agit d'un mélange de liquide fracturation
à base d'eau et d'un agent réducteur de friction. Il doit occuper tout le volume du forage et des failles
crées par la perforation. Le slickwater pad va alors créer un réseau de failles autours des fractures.
Ce mélange facilite la circulation et l'insertion des propants et résiste plus facilement
à la haute pression que l'eau seule, voir ci-dessous.
3_ Le troisième stade est l'introduction de gros volumes d'eau chargée en produits chimiques et
surtout en particules très fines, que l'on nomme les propants. Celles-ci ont pour rôle de garder
ouvertes les fissures dans la roches, qui sinon se refermeraient étant donné les hauts niveaux de
pression à cette profondeur. On utilisait au départ que des sables classiques (type sillicieux), mais de
plus en plus les compagnies utilisent de la poussière d'aluminium, de céramique, de bauxite...
4_ Les stades suivants correspondent à l'augmentation progressive de la taille des propants
accompagnée d'une réduction du volume d'eau introduit à chaque étape. Les grains fins ont pénétrés
le plus loin dans les failles de la roche, et les gros grains maintiennent les « sorties de failles » plus
ouvertes. Ils peut y avoir environ 8 substages de ce type
5_Rinçage à l'eau du forage pour éliminer les excès de propants dans le tuyau
6_ Extraction du gaz qui s'échappe des roches
Le cercle de Mohr est une représentation graphique des états de contrainte à deux dimensions, proposée par Christian
Otto Mohr en 1882.
Dans un graphique où l'axe horizontal représente l'amplitude de la contrainte normale et l'axe vertical représente
l'amplitude de la contrainte de cisaillement, le cercle de Mohr est le lieu des états de contrainte en un point P
lorsque le plan de coupe tourne autour du point P. Il s'agit d'un cercle centré sur l'axe horizontal dont les
intersections avec l'axe horizontal correspondent aux deux contraintes principales au point P.
Ce cercle se construit à partir de la connaissance des efforts extérieurs auxquels est soumise la pièce. Il permet
de déterminer :
les directions principales , ainsi que les contraintes principales σI, σII et σIII ;
la direction pour laquelle on a la cission τ maximale, qui est donc la direction de rupture probable
(l'orientation du faciès de rupture), ainsi que la valeur de cette contrainte.
Tête d'injection :
Son rôle est de fournir les efforts nécessaires à la traction et a la poussée du Coiled Tubing dans le puits. Son
fonctionnement est hydraulique : deux chaînes sans fin sur lesquelles sont fixes des patins sont montées de part
et d'autre du Coiled Tubing qui se déplace au milieu du châssis.
Un système de vérins hydrauliques pousse les chaînes et les patins pour qu'ils agrippent le Coiled Tubing. Deux
moteurs hydrauliques à deux vitesses et à freinage hydraulique manœuvrent les chaînes.
Le stripper logé au bas de l'injecteur assure l‘étanchéité autour du Coiled Tubing. La cellule de l'indicateur de
poids, montée sur l'injecteur est reliée au cadran de lecture de l'opérateur, le système de mesure de profondeur
est aussi monte sur l'injecteur.
Tête de l’injecteur
La tête de l’injecteur introduit, remonte ou garde immobile le « Coiled Tubing »
dans le puits. La tête de l’injecteur fonctionne en serrant le tubing entre deux blocs
constitués de deux doubles chaînes. Les chaînes sont guidées par une série de rouleaux sur
lesquels une traction hydraulique est exercée de façon à appliquer une pression suffisante
sur le tubing afin d’éviter tout dérapage.
Les chaînes et leur système d’entraînement sont montés sur une même armature.
Au dessus de la tête de l’injecteur se trouve un guide constitué de rouleaux généralement
appelés « gooseneck » qui supportent le « Coiled Tubing » lors de son déplacement d’un
axe vertical de la tête de puits vers un axe horizontal du touret et inversement.
Touret de Coiled Tubing :
C'est une réserve de Coiled Tubing, Ce touret comprend aussi :
Un raccord tournant permettant le pompage de fluides à l’intérieur du tubing alors
que le tambour du touret est en mouvement ;
L'enrouleur qui réalise un bobinage serré et régulier, réduisant la détérioration du
tubing. II est piloté automatiquement par le système de commande du touret avec
possibilité de reprise de contrôle manuel.
Touret de Coiled Tubing
Le tubing est enroulé sur lui-même autour d’un touret de la même façon qu’un câble
d’une unité de « Wireline ».
Le touret, maintenu sur un essieu, tourne par l’intermédiaire d’une chaîne reliant le
moteur hydraulique au touret. Le système d’entraînement a deux fonctions. Lors de la
descente du tubing dans le puits il agit comme un frein gardant le tubing serré sur le touret
et garde en tension le tubing entre le touret et la tête de l’injecteur.
Lors de la remontée le touret tourne dans l’autre sens en enroulant le tubing en
même temps qu’il sort du puits par la tête de l’injecteur. La tête de l’injecteur étant
l’équipement servant à introduire et à remonter le « Coiled Tubing » à l’intérieur et en
dehors du trou. Le touret a uniquement besoin d’exercer une petite tension sur le « Coiled
Tubing » pour le garder enroulé.
Le bout intérieur du « Coiled Tubing » sur le touret est connecté au moyeu par
l’intermédiaire d’un raccord tournant étanche. Les fluides peuvent donc être pompés sous
pression à partir des lignes de surface en passant par le raccord tournant, puis vers le
« Coiled Tubing » lors de la rotation du touret.
Poste de commande
La cabine contient toutes les commandes et l'instrumentation nécessaire de l'unité à
partir d'un unique poste de travail.
La cabine est généralement située derrière le touret dans l'alignement de la tête
d'injection et donc de la tête de puits, elle est surélevée pour permettre un maximum de
visibilité.
Strippers :
Stuffing Box ou stripper