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la décentralisation et la déconcentration

INTRODUCTION
Au Maroc, la décentralisation et la déconcentration occupent une place
prépondérante en tant que politiques de modernisation de l’administration
surtout avec l’avènement de la nouvelle constitution Marocaine.
Le Maroc, face à ses engagements internationaux, a dû activer les chantiers de
modernisation favorisant une politique de proximité, d’efficacité et de
transparence des services publics. Ainsi le développement d’une véritable
politique de déconcentration basée sur le principe de subsidiarité et de
responsabilité fait partie, depuis longtemps, des actions stratégiques entamées
par le gouvernement.

I - Déconcentration / décentralisation au Maroc : concepts et états des lieux

I.1- Généralités. Définitions et objectifs

La déconcentration est une technique d’organisation de l’administration


parallèle et solidaire de la décentralisation. Il s’agit, d’un transfert de
compétences de l’Etat vers des circonscriptions administratives. Autrement dit :
c’est un transfert de pouvoir de décision vers des autorités nommées par l’Etat
dans des territoires administratifs localisés, il y a donc une certaine corrélation
avec l’administration territoriale décentralisée.

I.2 - Déconcentration corollaire de la décentralisation

La décentralisation est inséparable de la déconcentration bien qu’elles


entretiennent des rapports ambigus. La première vise à transférer des pouvoirs
préalablement définis par le législateur aux collectivités locales en vertu du
principe de « la gestion démocratique » posé par la constitution alors que la
seconde est une redistribution des pouvoirs au sein de l’État.

La complémentarité des deux modèles d’organisation administrative est


confirmée par de nombreuses similitudes entre les deux concepts :

1. Le pouvoir central prédomine dans les systèmes d’organisation ; dans les


deux cas il y a un transfert partiel de compétences du centre à la
périphérie.

2. Toutes les deux assurent une double représentation : celle de l’État et celle
des entités décentralisées à travers le dédoublement fonctionnel des
exécutifs locaux ;
3. Les deux concepts sont basés sur une conception originale de l’État à
travers les principes de : territorialité ; subsidiarité ; inter-ministérialité

Toutes ces ressemblances et ces traits communs feraient de la décentralisation et


de la déconcentration un système administratif autonome par rapport aux
administrations centrales.

II.1 - Territorialisation des politiques publiques et inter-ministérialité

Dans une optique d’optimisation des ressources publiques, et afin de donner


plus de convergence aux actions publiques, les interventions de l’Etat au niveau
territorial devraient se caractériser par une cohérence au niveau de la conception
des programmes, une synchronisation opérationnelle et une complémentarité des
services rendus à la population.

La gestion des politiques publiques gagnerait à s’orienter vers une nouvelle


approche d’intervention des pouvoirs publics qui favorise les démarches
horizontales s’appuyant sur la coordination et la concertation entre les différents
services publics pour déjouer les inconvénients du cloisonnement des services et
faire face à la complexité des problèmes que pose la mise en œuvre des
politiques publiques.

II.2 - Le développement durable. Un nouveau défi pour les services


déconcentrés de l’État

La prise en compte du développement durable est au cœur des


préoccupations du ministère. L’enjeu est important, il est également urgent, car
la phase actuelle de régionalisation avec la réforme des services territoriaux de
l’Etat offre des opportunités qui ne se renouvelleront pas. Il ne suffit pas de
satisfaire à l’un des trois piliers du développement durable environnemental,
économique ou social pour être bon, mais aux trois à la fois.

Le changement nécessite un effort de repositionnement, et l’intégration du


développement durable dans les politiques publiques constitue une voie de
progrès à fort potentiel mais aussi une nécessité pour l’avenir des services
déconcentrés.

En conclusion, Une déconcentration effective, à savoir la dévolution de


responsabilités de l’administration centrale vers les services déconcentrés au
sein de certains départements, permettra de répondre aux besoins exprimés par
les populations. Ceci suppose que le rôle de ces services devrait cesser de se
résumer à un simple rôle d’exécution, et évoluer vers un rôle dans la
programmation des investissements et actions s’inscrivant dans la démarche de
coordination et de cohérence du développement intégré.

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