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EXPLOITATION DES POMPES

CENTRIFUGES

FORMATEUR : ABDELOUAHED HAMDI

0
SOMMAIRE
I Généralités 3

Principe fondamental de l'hydrostatique 3


Pression absolue -- Pression relative 3

Etude des fluides en mouvement 4

Viscosité dynamique (μ) 4

Viscosité cinématique(ϒ) 5

Dynamique des fluides 5

II Histoire de la technologie des pompes 11

III Classification des pompes 12

Pompe volumétrique 13

Pompes non volumétriques 16

IV Description sommaire d’une pompe centrifuge 17

V Description détaillée d’une pompe centrifuge 18

Rôle de l’impulseur (roue) 20

Rôle du diffuseur 21

Rôle de la volute 22

VI Classification des pompes centrifuges 23

Pompes centrifuges normales 24


Pompes à hélices(ou axiales) 24

Pompes hélico-centrifuges 25

VII Grandeurs caractéristiques 25

Hauteur manométrique totale (H.M.T) 25

Courbe de réseau 26

Courbe caractéristique 29

Point de fonctionnement 31
puissance 32
Rendement d'une pompe 33

VIII Conditions d'aspiration 35

Changement de phase 35

Cavitation 36

N.P.S.H 38

N. P. S.H/ disponible (N. p. S. Hd) 40

Exemple de détermination du N.P.S.H disponible 40

1
IX Vitesse spécifique 41

Définition 41

Couples résistants aux démarrages 43

Règles de similitude pour les vitesses de rotation 44

Règles de similitude pour le rognage d’une pompe 45

X Couplage des pompes 46

Pompes en parallèles 46

Pompes en série 47

XI Avantages et inconvénients des pompes centrifuges 49

Avantages 49
Inconvénients 50

XII Mettre en route 50

XII Arrêt d’une pompe centrifuge 51

XIII Sécurité 51

XIV Précautions à prendre dans la réalisation de l’installation 52

XV Exercices 53

2
I/Généralités

I-1/ Principe fondamental de l'hydrostatique

p -p =(z -z ) x xg
B A A B

si z -z = h
A B

p -p = xgx h
B A

I-2/ Pression absolue -- Pression relative

3
I-3/ Etude des fluides en mouvement

I-4/ Viscosité dynamique (μ)

4
I-5/ Viscosité cinématique(ϒ)

I-6/ Dynamique des fluides

I-6-1/ L'énergie mécanique

5
1 1
V1U12  p1V1  V1 gz1  V2U 22  p2V2  V2 gz2
2 2

I-6-2/ Pression totale

I-6-3/ Charge totale

6
I-6-4/ Théorème de Bernoulli

La somme des pressions et des énergies mécaniques par


unité de volume est constante tout le long du tube de
courant

I-6-5/ Nombre de Rynolds

7
I-6-6/ Pertes de charge

Une partie de l'énergie mécanique du liquide se transforme, grâce


aux frottements, en chaleur. Il en résulte une perte, pendant
l'écoulement entre les points 1 et 2, nommée perte de charge
(symbole J12)
J12 = ht1 - ht2

I-6-7/ Calcul des pertes de charges

I-6-7-1/ Cas de conduites cylindriques circulaires longues

 Régime laminaire

 Régime turbulent

I-6-7-2/ Cas de conduites non circulaires

8
I-6-7-3/ Pertes de charge totales (frictions + singulières)

9
10
II/ Histoire de la technologie des pompes
Historiquement, le principe de pompage de l’eau est apparu dès que
l’homme a su construire des habitations artificielles pour se protéger
des éléments naturels. Le besoin en eau l’oblige alors à trouver un
système de transport de cette eau, du puits ou de la rivière à son
habitat. Les Grecs et les Romains furent les premiers à utiliser des
systèmes (rotatifs) de pompage dont la fonction était de relever l’eau
dans des aqueducs alimentant ensuite les villes et les bains.IL faudra
attendre la fin du XVIIIème siècle pour que les premières pompes
soient réellement construites et utilisées de façon industrielle

11
Généralité

Les pompes centrifuges sont des appareils destinés à déplacer les


liquides. Intercalées dans la canalisation où le liquide doit circuler,
elles exercent sur lui L'effort nécessaire à son déplacement.
Suivant le mode de transfert de l'énergie on distingue deux grandes
classes de pompes:
- Les pompes centrifuges ou turbo-pompes dont énergie transmise au
liquide est essentiellement de l'énergie cinétique, par l'intermédiaire
d'un rotor.
- Les pompes volumétriques où l'écoulement du liquide est provoqué
par la variation ou le déplacement d'une capacité, c'est-à-dire d'un
III/dans
volume Classification
lequel se loge des pompes
le liquide.

Les 11pompes les plus communes seront décrites. Elles ont été
classées comme suit :

12
III-1/ Pompe volumétrique 1

13
III-2/ Pompe volumétrique 2

14
III-3/ Les pompes volumétriques à mouvement alternatives

15
III-4/ Pompes non volumétriques

16
IV/ Description sommaire d’une pompe centrifuge

Les éléments principaux qui composent une pompe centrifuge


sont:
La roue (R) garnie d'aubes,
L'arbre (A) en bout duquel est calée la roue,
Le diffuseur (D) garni ou non d'aubes fixes,
la volute comportant une ouverture appelée ouïe d'aspiration
(O),
le corps de pompe,
la tubulure de refoulement (TR),
des brides sur la ( TR ) et l'ouïe d'aspiration permettant le
raccordement des tuyauteries.

17
V/ Description détaillée d’une pompe centrifuge

18
1a- corps de la pompe
1b- Le diffuseur
2- roue
3- Flasque intermédiaire
4- Etanchéité arbre
5- Corps palier
6-Arbre
7- Bague d’usure
8- Ecrou et contre écrou de blocage de la roue
9-Chemise d’arbre
10-roulement
11-Couvercle de palier
12-déflecteur
13-Bouchon de remplissage d’huile

19
V-1/ Rôle de l’impulseur (roue)

L’impulseur est l'organe qui transmet au liquide l'énergie fournie


par le moteur ou la turbine vapeur; c'est une roue munie d'aubes
ou d'ailettes.
Le liquide est aspiré au centre de I'impulseur par l'ouïe .Il reçoit
une énergie cinétique et se trouve projeté dans la volute qui
s'évase progressivement en spirale.

Considérons une particule de liquide qui dans la roue a la


trajectoire PQ. Arrivée en Q la particule a une vitesse relative v
par rapport à la roue (v est tangente à une ailette) et une
pression p.

20
La roue a d’autre part sa vitesse propre, soit sa vitesse linéaire
w qu'on appelle aussi vitesse d’entrainement.
La vitesse absolue u est la résultante de v et w.
La particule de liquide de masse m en p dispose donc de deux
énergies:
a) une énergie de pression P’.V (N/m²)
b) une énergie cinétique ½m.u’² (N/m²)
Au point Q la particule possède encore deux énergies:
a) une énergie de pression P.V
b) une énergie cinétique ½ m.u2
L'augmentation d'énergie depuis p jusque Q vaut

On démontre que:

D’où

Le rôle prépondérant de la roue est donc de transformer en


pressions les vitesses dues à la force centrifuge communiquées
aux particules liquides par rotation des aubes

V-2/ Rôle du diffuseur

Pour réduire la perte d'énergie dans les tuyauteries, on limite la


vitesse de circulation du fluide à une valeur voisine de.2 m/s.
Mais comme la vitesse absolue à la sortie de la roue (au point p)
est de l'ordre de 50 m/s, on intercale un diffuseur servant à
provoquer une réduction progressive de la vitesse pour permettre
la récupération de l’énergie cinétique.
Donc le rôle du diffuseur est d’augmenter la pression statique en
faisant tomber la vitesse du fluide.

21
V-3/ Rôle de la volute

En absence de diffuseur la volute joue le rôle de transformateur


d’énergie cinétique en énergie potentielle.

V-3-1/ Volute à vitesse variable ou en colimaçon

22
V-3-2/ Volute à vitesse constante

La volute collecte le fluide sans modifier sa vitesse moyenne. La


transformation d'énergie a lieu à la sortie de la volute par
un divergent conique.

VI/ Classification des pompes centrifuges

Les pompes centrifuges peuvent être classées par formes de roue :

23
VI-1/ Pompes centrifuges normales

Dans une pompe centrifuge, la roue comporte une ouïe concentrique à


l’axe.
L'eau entre par l’ouïe, parallèlement à l'axe et sous l’action de la
force centrifuge prend une vitesse dans un plan perpendiculaire à l’axe
tout en étant guidé par les ailettes. Cette vitesse est transformée
partiellement en pression dans le diffuseur ou colimaçon qui assure le
guidage de l’eau vers la conduire de refoulement

VI-2/ Pompes à hélices(ou axiales)

Ils ont un impulseur axial en forme d’hélice: le liquide est rejeté


axialement, chaque particule, ayant une trajectoire située sur un
cylindre de révolution.
Ce sont des pompes réservées pour les grands débits mais avec
une faible pression de refoulement.

24
VI-3/ Pompes hélico-centrifuges

Elles sont semblables aux pompes centrifuges liquides mais leur


impulseur imprime au liquide à la fois un mouvement centrifuge et
axial. La génératrice de la surface de révolution décrite par les
particules du fluide est une courbe plane ou tracée sur un cône

La pompe hélico-centrifuge peut remplacer d'une manière


avantageuse le couplage en parallèle de deux pompes centrifuges.

VII/ Grandeurs caractéristiques

VII-1/ Hauteur manométrique totale (H.M.T)

Si htA et htR désignent les charges totales respectives à La


bride d'aspiration et la bride de refoulement, la hauteur
manométrique totale(H.M.T) de ta pompe est

25
* Remarque:

- htA est appelé aussi hauteur manométrique d'aspiration.


- htR est appelé aussi hauteur manométrique de refoulement.

Soient Pa et Pr les pressions respectives à la bride d'aspiration


et à la bride de refoulement, UA et UR les vitesses du liquide en
ces points, (ZA - ZR) la différence de niveau entre ces brides et
@ la masse volumique du liquide.

VII-2/Courbe de réseau

Soit à transférer un liquide d'un niveau d'aspiration où règne une


pression P1, et où la vitesse du liquide peut être considérée
comme nulle, à un niveau de refoulement où règne une pression
P2, et où la vitesse est nulle.

26
Appliquons l'équation de BERNOUILLI entre le niveau d'aspiration
1 et la bride d'aspiration située à ZA au-dessus du niveau du
liquide, où règne la pression PA et où la vitesse est UA.
On a:

Ou

JA représente la perte de charge dans la conduite d'aspiration.


L'équation de BERNOUILLI appliquée entre la bride de refoulement et
le niveau de refoulement 2 donne :

Ou

Additionnons les équations (1) et (2) membre à membre et ajoutons


z = (zR-zA) aux deux membres, on obtient :

Ou

27
Dans cette équation :

D’où

La valeur de la hauteur requise si p1=p2 est :

Or

Posons

28
Il vient que:

Cette expression mathématique est de la forme :

Dont la représentation graphique est une parabole à axe vertical dont le


sommet ho est décalé de l'ordonnée de Hgéo. Elle est appelée courbe
de réseau ou courbe résistante qui caractérise le circuit.

VII-3/ Courbe caractéristique

La courbe caractéristique d'une pompe centrifuge donne la


hauteur manométrique totale de la pompe en fonction de son
débit.
On démontre que la hauteur manométrique théorique du liquide
au refoulement de la roue est égale à

w: vitesse périphérique de la roue.


Uw: projection de la vitesse absolue u sur la direction
de la vitesse w.
g: accélération de la pesanteur.

La caractéristique réelle tient compte des pertes dues aux


frottements du liquide dans la pompe,
Ces pertes se composent :
- des pertes de charge qui sont proportionnelles au carré de la
vitesse.
- des pertes par mauvais angle d'attaque, c'est-à-dire provoquée
par le choc du liquide à son entrée dans l’aubage du rouet du
diffuseur, si sa vitesse n'est pas tangentielle à l'entrée des
aubes.

29
Pour tout débit de la pompe, la pression au refoulement PR est
égale à la pression théorique p diminuée de la somme des pertes
p1 et p2 .

La figure montre :

 la caractéristique théorique I d'une pompe à aubes inclinées


en arrière.
 la courbe II des pertes de charge.
 la courbe III des pertes par mauvais angle d'attaque.
 la caractéristique réelle IV qui se déduit des courbes
précédentes.

30
VII-4/ Point de fonctionnement

La courbe caractéristique d'une pompe donne la valeur de la


hauteur manométrique totale en fonction du débit. D'autre part,
la courbe caractéristique d'une installation (courbe de réseau)
donne la valeur de la hauteur requise en fonction du débit.

En traçant ces deux courbes sur un même graphique leur point


d'intersection (Qf, Hf) détermine le point de fonctionnement(ou
d'utilisation) auquel la pompe se placera automatiquement dans
l’installation considérée.

31
VII-5/ puissance
VII-5-1/ Puissance utile d'une pompe (pu)

Elle est égale au travail effectué pendant l’unité de temps pour


élever le débit correspondant à une hauteur égale à la hauteur
manométrique d'élévation totale Hman.

@ : masse volumique du liquide.

g : accélération de la pesanteur.

Qv : débit volumique.

Hman: hauteur manométrique d'élévation totale en mCE.

On trouve également

32
Qv est exprimé m3/h et H en mCE

car @.9/(CV.h) = 1OOO. 10/(750.36O0) = 1/270

VII-5-2/ Puissance absorbée(Pa) par une pompe

C’est celle qui est nécessaire pour son entraînement mécanique.


Elle est mesurée sur l’arbre de la pompe .Elle s'exprime en
chevaux ou en Kw.

VII-6/ Rendement d'une pompe

Le rendement d'une pompe est le rapport de la puissance utile Pu


à la puissance absorbée Pa

L'ordre de grandeur du rendement des pompes centrifuges est de


70 à 80%

33
34
VIII/ Conditions d'aspiration

Tout liquide, pour une température donnée, a une pression


d'ébullition bien déterminée dite tension de vapeur Tv (elle est
également notée po).Si la pression, en un point du liquide, devient
inférieure à Tv, le liquide se vaporise.

VIII-1/ Changement de phase

35
VIII-2/ Cavitation

Si la pression et la température d'un liquide sont voisines de


celles de la courbe de saturation (courbe de tension de vapeur),
une simple variation de pression ou de température peut entraîner
la vaporisation de ce liquide et la formation de cavités de vapeur,
c'est le phénomène de cavitation.

Elle pourra donc apparaître dans les zones où la pression est


minimale, c'est-à-dire là où la vitesse est maximale. Dans les
pompes centrifuges ces zones se situent à l'entrée de la roue; la
pression statique y'est la plus faible à cause de l'augmentation
de vitesse et des pertes de charge.

Si en un point C (fig. 6), il y'a formation de bulles de vapeur,


elles sont véhiculées par le courant liquide, et lorsqu'elles
arrivent en un point de la pompe où la pression est supérieure à
la tension de vapeur, elles sont résorbées.

L'implosion brusque des bulles se produit surtout contre la paroi


des aubes qui risquent de se trouver rapidement érodés. On

36
assiste à une chute de hauteur manométrique et de puissance, à
des instabilités et des vibrations.

37
VIII-3/ N.P.S.H

Le phénomène de cavitation peut se produire avant que la pression


à l’aspiration arrive à la pression de vapeur du liquide. Pour cela
le fabriquant des pompes propose une autre caractéristique
appelée NPSH exprimée en mètre et qui est donnée aussi en
fonction de débit.

c'est l’abréviation anglo-saxonne de « Net positive Suction Head »ce


qui se traduit en français par « charge Totale Nette d'Aspiration »

Le N.P.S.H est la différence entre la hauteur manométrique


d'aspiration htA, et la tension de vapeur Tv du liquide dans les
conditions d'aspiration de la pompe.

38
VIII-4/ N.P.S.H requis

Pour chaque pompe, il y'a un N.P.S.H minimal en dessous duquel


la cavitation apparaît c'est ce qu'on appelle le N.P.S.H requis
(N.P.S.Hr).

Le N.P.S.Hr dépend uniquement de la conception de la pompe et


principalement de l’entrée de l'impulseur et de la forme de la
bâche d'aspiration.

Appliquons l'équation de BERNOUILLI entre les points B et C.

Or

On doit avoir :

D’où

39
Les normes et les codes d'essais permettent de définir le
N.P.S.Hr comme la valeur qui limite la chute de hauteur
manométrique à un certain pourcentage. On admet généralement
une chute de 3% de la hauteur manométrique. L'essai se fait à
débit constant.

VIII-5/ N. P. S.H/ disponible (N. p. S. Hd)


C’est la différence entre la hauteur manométrique totale et ta tension
de vapeur, à l'entrée de la pompe, résultant de l’installation.

Dans une installation, existante ou projetée, on détermine facilement


quelle est la pression disponible à la bride d'aspiration, laquelle
traduite en m.c.l porte le nom de N.P.S.H de l’installation ou N.P.S.H
disponible.

Il faut donc que N.P.S.Hd > N.P.S.Hr

VIII-6/ Exemple de détermination du N.P.S.H disponible


VIII-6-1/ Pompe en charge

Calculons le N.P.S.Hd

40
Car

VIII-6-2/ Pompe non en charge

Le N.P.S.Hd est donné par la même expression mais Z1 est négatif.

Les marges de sécurité répandues sont:

IX/ Vitesse spécifique

IX-1/ Définition
C’est la vitesse (en t/mn) de la pompe géométriquement considérée,
semblable à celle qui élèverait de 1m un débit de 1m3/s

N : Vitesse de rotation (en t/mn)

Q : Débit au rendement maximal (m3/h) par œillard

H : Hauteur au rendement maximal (m) par étage

41
Le Ns caractérise la géométrie de la roue.

42
IX-2/ Couples résistants aux démarrages
On trace généralement le couple résistant en fonction de la montée en
vitesse, exprimé en pourcentage du couple nominal d'utilisation, qui
correspond donc au fonctionnement vanne grande ouverte.

Pour des pompes de faible vitesse spécifique, il est intéressant,


lorsque c'est possible, d'effectuer le démarrage à vanne fermée pour
limiter le temps de démarrage. Le démarrage se fait alors en deux
étapes : d'abord vanne fermée, en faisant varier la vitesse de 0 à N;
ensuite à vitesse constante, en ouvrant la vanne et en faisant varier le
débit de 0 à QN

. C'est le cas général de la pompe centrifuge.

Lorsque la vitesse spécifique devient supérieure à 90, c'est-à-dire


dans le domaine de l’hélico-centrifuge et de l’hélice, le démarrage à
vanne fermée n'offre plus d’intérêt, sous l’aspect électrique. Lorsque
la vitesse spécifique devient supérieure à 110, un démarrage à vanne
fermée conduirait à sur dimensionner le moteur.

43
IX-3/ Règles de similitude pour les vitesses de rotation

44
IX-4/ Règles de similitude pour le rognage d’une pompe

45
X/ Couplage des pompes

Dans l’utilisation pratique des pompes, on cherche souvent :


- A augmenter la hauteur Hm
- A augmenter le débit Qv
2 possibilités :
- couplage en série
- couplage en parallèle

X-1/ Pompes en parallèles

Le débit par pompe est d'autant plus grand que le nombre de pompes
en parallèle est plus faible.

Les deux pompes travaillent sous la même hauteur manométrique mais


le débit résultant est égal à la somme des débits traversant chacune
des pompes.

La courbe débit-hauteur résultante est obtenue par sommation des


abscisses Q pour chacune des valeurs de H.

46
Tant que le débit total n'a pas dépassé la valeur du point A, la pompe
ne débite pas
Les courbes Rc et Rc’, représentent les courbes de charge du circuit.
Tant que la courbe de charge coupe en un point la courbe R, c'est- à-
dire entre les points A et B, le fonctionnement est bon.
Si la courbe se déplace en Rc', le fonctionnement devient très vite
mauvais car la pompe la plus faible ne débite plus
Le gain de débit obtenu par couplage de deux pompes en parallèle est
parfois faible ou nul. Il faut que la perte de charge soit faible pour
avoir de bons résultats.

X-2/ Pompes en série

La mise en série de deux pompes, surtout si elles doivent être


interchangeables, appelle un soin particulier à la pression résultante
dans les zones normalement à pression d'aspiration (tenue à la
pression, tenue des garnitures mécaniques d'étanchéité...).

47
Le débit traversant chacune des deux pompes est identique. La
hauteur manométrique totale est égale à la somme des hauteurs
manométriques de chacune des deux pompes.

La résultante des deux courbes 1 et 2 est obtenue par sommation des


ordonnées H pour chacune des valeurs du débit

Le couplage en série permet, en cas d'extension d'une installation de


pompage existant, de continuer à utiliser l'ancienne pompe. Toutefois,
il faut s'assurer que les zones de rendement maximum des deux
pompes coïncident sinon le rendement total risquerait d'être
désastreux.

Le couplage en série est réalisé dans les pompes multicellulaires.

48
XI/ Avantages et inconvénients des pompes centrifuges

XI-1/ Avantages

construction simple en général. Seul le rotor est en mouvement.

appareils rotatifs dont l'entraînement par un moteur électrique


ou une turbine à vapeur ne présente aucune difficulté

jeu assez large donc facilité de manipuler des liquides contenant


des solides en suspension (boues, pâtes...).
adaptation automatique du débit aux besoins de l'installation, ce
qui évite l'emploi d'un dispositif de by-pass pour renvoyer à
l'aspiration l'excès de liquide pompé.

pression au refoulement limitée à débit nul, donc sans danger.

zone d'utilisation très étendue : si ces appareils ne permettent


pas de réaliser de hautes pressions pour de petits débits, ils
sont par contre les seules à fournir de très grands débits sous
de faibles pressions
faible N.P.S.Hr en général

débit constant en régime établi permettant d'éviter l'emploi de


dispositifs régulateurs.

Encombrement réduit surtout dans la disposition à axe vertical.

Poids faible permettant d'éviter des fondations importantes.

Prix d'achat relativement bas, inférieur à celui d'une pompe


volumétrique équivalente.
Frais d'entretien peu élevé se limitant au renouvellement :

 de l'huile
 des paliers,
 au remplacement des garnitures
des presse-étoupes
 au rattrapage du jeu latéral.

49
XI-2/ Inconvénients

Limitation en viscosité du liquide pompé.


mauvaise adaptation au pompage des émulsions : la centrifugation
les sépare en deux phases.
nécessité pour atteindre de fortes hauteurs, de juxtaposer
plusieurs pompes monocellulaires en série ou d'utiliser des pompes
multicellulaires.
amorçage nécessaire pour la plus part.
rendement généralement inférieur à celui d'une pompe volumétrique
alternative équivalente.
débit légèrement instable dans les basses valeurs : difficulté de
contrôler le débit.

XII/ Mettre en route


Après un montage, ou remontage, s’assurer de la bonne fixation
du groupe motopompe
Vérifier le sens de rotation du moteur avant de l’accoupler à la
pompe
tourner manuellement l’accouplement ou la poulie pour s’assurer
que l’arbre n’est pas bloqué
Procéder à l’amorçage de la pompe si nécessaire

L’opération de mise en marche d’une pompe centrifuge s’exécute selon


l’ordre de phases ci-dessous:

Port obligatoire des E.P.I. ( en particulier les lunettes)


Installer des caches brides sur toutes les brides du circuit.
Vérifier ou établir le circuit depuis l’alimentation jusqu’au
refoulement.
Remettre en position de marche tous les appareils de contrôle et
de commande.
Vérifier les courroies ou l’accouplement État, tension,
attaches. Vérifier que les protecteurs sont en place.

50
Vérifier le sens de rotation de la pompe (sens de progression
de la volute).
s’assurer que les paliers du groupe motopompe sont parfaitement
graissés.
établir l’eau d’arrosage sur la garniture mécanique
en cas d’une pompe à tresse desserrer un peu les boulons du
fouloir de la tresse pour tolérer une très légère fuite d’eau
permettant une lubrification continue et éviter l’échauffement de
l’arbre
Déconsigner le départ du moteur de la pompe
Ouvrir la vanne d’aspiration en grand (la vanne de refoulement
étant fermée)
Vérifier l'étanchéité des joints et des garnitures.

Démarrage

Lire les indications des appareils de contrôle (manomètre,


ampèremètre).
Entrouvrir lentement le robinet de refoulement.
Lire les indications des appareils de contrôle.
Régler le débit en agissant sur le robinet de refoulement (en
observant les appareils de contrôle).

XIII/ Arrêt d’une pompe centrifuge


Fermer le robinet de refoulement;
Arrêter le moteur;
Fermer la vanne d’aspiration;
Purger le circuit, si le liquide contient du solide ou présente une
tendance à la prise en masse (Port des EPI obligatoire);
Consigner avant toute intervention.

XIV/ securite
Protection individuelle (chaussures, casque, tenue de travail,
gants, lunettes ou écran faciale, ...) ;
Mettre en place les caches courroies, poulies, brides,… ;
Consignation du départ du moteur avant toute intervention (si
nécessaire la désaccoupler du groupe de commande);

51
Purger les circuits d’aspiration et de refoulement de la pompe
avant toute intervention ;
Isoler la pompe (fermeture des vannes d’aspiration et de
refoulement) avant toute intervention ;
Eviter toute cause de cavitation de la pompe.

XV/ Précautions à prendre dans la réalisation de l’installation


Les remous ou tourbillons sont à craindre partout où le liquide
subit un changement de direction important; dans les coudes,
branchement en T; vannes, clapets , etc.
Utiliser des coudes de grands rayons, et éviter le plus possible
les accidents de tyauterie
Les paliers d'une pompe devant être convenablement graissés, il
faut faire périodiquement l’appoint de lubrifiant , huile ou
graisse suivant le cas pour assurer un bon fonctionnement
Vérifiez que le NPSH dont on dispose (charge à l'aspiration
moins pression de vapeur du liquide à la température considérée)
est bien SUPERIEUR au NPSH requis par la pompe.
Si vous pompez dans un puisard, ne pas laissez descendre le
niveau du liquide pompé aussi bas que possible.

S'il y a une crépine à l'aspiration, ne pas la laissez se colmater


avec des détritus divers. La nettoyez périodiquement.

Garder la température du fluide pompé constante à l’aspiration


de la pompe (voir même la possibilité de le refroidir)
Faire attention au changement de la nature du fluide pompé, en
particulier lors de l’ajout de quelques produits chimiques.
Les matériaux utilisés pour la construction de la pompe ont été
choisis en conséquence de la nature du liquide véhiculé.
N’enlever jamais la crépine d'aspiration. Ceci empêche l’ajout du
sable, du gravier et d'autres solides dans le liquide pompé. Ces
particules usent et érodent les pièces intérieures de la pompe
surtout les bagues d'usure et les chemises d'arbres.
Utiliser des joints de dilatation pour absorber la dilatation et les
vibrations des tuyauteries;
Vérifier la fixation de la pompe et du moteur pour éviter leur
déplacement pendant le fonctionnement

52
XVI/Exercices

53
54
55
56
57
Exercice 5

58
Correction exercice n°5

Exercice 6

59
Correction exercice n°6

Exercice 7

Correction exercice n°7

60

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