Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
fr/fr/apprendre-
évoquer: to recall/ enseigner/soci%C3%A9t%C3%A9/delf-b2-
mention/remind 7 milliards de voisins du 21 décembre session-1-les-jouets/1
2016 Charlie Dupiot:
la inégalité: Charlie Dupiot : Hello, welcome, 7 billion neighbors.
disparity, inequality Bonjour, bienvenue, 7 milliards de voisins.
They are often singled out when we talk
cacher: to hide, Ils sont souvent pointés du doigt quand about gender inequalities. They hide on
cacher qch a qn to on évoque les inégalités hommes- store shelves, often blue for boys, or pink
hide sthing from femmes. Ils se cachent dans les rayons for girls. A few days before Christmas, we
s.one des magasins, souvent bleus pour les are talking about children's toys.
pour ne rien vous garçons, ou roses pour les filles. À
cacher quelques jours de Noël, nous parlons des Are girls condemned to dolls and dinettes?
to be quite frank jouets pour enfants. Boys with knight swords and toy cars? In
short, are toys sexist, carrying stereotypes,
le visage caché Les filles sont-elles condamnées à la which would influence the professional
derrière son voile poupée et à la dinette ? Les garçons à choices of children who have grown up? In
her face hidden l’épée de chevalier et aux petites any case, Christmas catalogs, sometimes
behind her veil voitures ? Bref, les jouets sont-ils sexistes, very clichés, irritate feminist associations.
porteurs de stéréotypes, qui
condamner = to influenceraient les choix professionnels So what impact do these toys have on
sentence, to d’enfants devenus grands ? Chaque année children's development, whether they are
punish, en tout cas, les catalogues de Noël, little girls or boys? Are they the only ones
parfois très clichés, irritent les to blame and do we need neutral toys:
épée: sword associations féministes. neither pink nor blue?
chevalier: knight
poupée: búp bê Alors, quel impact ont ces jouets sur le Our guests to talk about it: Mona Zegai,
développement de l’enfant, que ce soient sociologist, professor at the University of
irriter: to irritate, to des petites filles ou des garçons ? Sont-ils Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, hello.
annoy les seuls à blâmer et faut-il des jouets
neutres : ni roses, ni bleus ? Mona Zegai:
argumenter: to Hello.
argue. Nos invités pour en parler : Mona Zegai,
sociologue, professeure à l’Université de Charlie Dupiot:
Blâmer: to criticize Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, You have conducted several studies on toys
bonjour. related to this gender issue.
Intituler: to call
To entitle, Mona Zegai : CUT [01’10 to 3’10]
Bonjour.
La rubrique: Mona Zegai, what do we see that the toys
section/category Charlie Dupiot : sold today are largely gendered, so that is
Vous avez mené plusieurs études sur les to say, for girls on the one hand or for boys
Ailleur: elsewhere, jouets en lien avec cette question du on the other?
besides, moreover, genre.
inaddition Mona Zegai:
COUPE [01’10 à 3’10] It’s the marketing that most of the time
d'ailleurs, je n'étais gender toys.
pas là Mona Zegai, à quoi voit-on que les jouets
besides, I wasn't vendus aujourd’hui sont en grande partie
there sexués, donc c’est-à-dire, pour filles d’un So, for example, there are certain toys like
côté ou pour garçons de l’autre ? Barbies, like Monster high, in the pages
par ailleurs, that are titled "girls" in toy catalogs or in
Mona Zegai : toy stores, in the shelves titled "girls"; and
l'inflation a atteint C’est le marketing qui la plupart du temps other toys, such as warrior toys, on the
un taux record sexue les jouets. pages and in the headings that are titled
in addition, "boys."
inflation has Donc, par exemple, on trouve certains
reached a record jouets comme les Barbies, comme les
level Monster high, dans les pages qui sont Then there are colors, the color pink for
intitulées « filles » dans les catalogues de example, which is omnipresent for girls;
étonner: to jouets ou dans les magasins de jouets, and then different colors for boys, we often
surprise, dans les rayons intitulés « fillejs » ; et talk about blue, but there are also black,
d’autres jouets, les jouets guerriers par green, orange, red. So there are the colors.
il ne faut pas exemple, dans les pages et dans les
s'étonner que … rubriques qui sont intitulées « garçons ». There are also photographs of children,
it should come as Ensuite, il y a des couleurs, la couleur rose especially on toy boxes and in toy catalogs:
no surprise that … par exemple, qui est omniprésente pour photographs of little girls for some toys and
les filles ; et puis différentes couleurs pour little boys for other toys.
ça m'étonnerait les garçons, on parle souvent du bleu,
qu'elle refuse mais il y a aussi du noir, du vert, du And then, the sales pitches too, in toy
I'd be surprised if orange, du rouge. Donc, il y a les couleurs. catalogs and on toy boxes, which also
she refused indicate to whom it correspond.
Il y a les photographies aussi des enfants,
La époque: time, sur les boîtes de jouets notamment et
era dans les catalogues de jouets : les Charlie Dupiot:
photographies de petites filles pour So, in the 70s and 80s - and by the way, it's
Conséquences certains jouets et de petits garçons pour quite surprising - catalogs were in fact
d’autres jouets. much less marked from this point of view,
Le champ: field, les from a gender point of view.
champs de coton, Et puis, les argumentaires de vente aussi,
en pleins champs, dans les catalogues de jouets et sur les Mona Zegai:
lĩnh vực boîtes de jouets, qui indiquent aussi à qui Yes, the marketing was less developed too,
ça correspond. therefore, indeed the toy catalogs were
Marquer: to mark, distributed with fewer copies; so it was not
to signal, to show Charlie Dupiot : the same time, the same configuration.
Alors, dans les années 70-80 – et
Puisque: since, d’ailleurs, c’est assez étonnant –, les So the toy catalogs were often organized
puisque c'est catalogues en fait étaient beaucoup moins by type of toy: cars for example, dolls and
comme ça, je m'en marqués de ce point de vue-là, du point less often by sex boys-girls.
vais -since it's like de vue du genre.
that I'm going Charlie Dupiot:
puisqu'il pleut je Mona Zegai : And in a Leclerc catalog of 88, we see a girl
reste ici -since or as Oui, le marketing était moins développé and a boy in the middle of a household
it's raining, I'm aussi, donc, effectivement les catalogues both, with false aprons, a false vacuum
staying here de jouets se distribuaient à moins cleaner. Why did we go back like this? You
d’exemplaires ; donc, c’était pas la même talk about marketing, what does that mean
Dịch ra Tout faire à époque, la même configuration. exactly?
deux, c’est encore
mieux ». - "Doing it Donc, les catalogues de jouets souvent
together, it's even étaient organisés par types de jouets : des
better voitures par exemple, des poupées et Mona Zegai:
moins souvent par sexe garçons-filles. In addition, in this image, we see the boy
and the girl doing the housework together
Charlie Dupiot : and he marked: ". So there’s really an idea,
Y compris des Et dans un catalogue Leclerc de 88, on there you go, playing together, it’s fun to
jouets liés au voit d’ailleurs une fille et un garçon en play together.
ménage plein ménage tous les deux, avec des faux
Le ménage tabliers, un faux aspirateur. Pourquoi est- Charlie Dupiot:
Y compris : ce qu’on est revenus en arrière comme Including household related toys.
including ça ? Vous parlez de marketing, qu’est-ce
Le jouet que ça veut dire exactement ? Mona Zegai:
Yes, including household related toys,
la marque: brand, Mona Zegai : which is quite rare, this is an exception
make, mark, sign, En plus, dans cette image-là, on voit le anyway. But indeed, it challenges gender
score garçon et la fille en train de faire le stereotypes.
ménage ensemble et il y a marqué : «
lier = to tie, to bind Tout faire à deux, c’est encore mieux ». So why did we go back from that? Because
, to link, to thicken Donc, il y a vraiment une idée, voilà, de marketing has developed and because it is
lier qch avec de la jouer à deux, c’est amusant de jouer à also a seller, certainly, of creating ranges
ficelle= to tie up deux. especially for boys and ranges especially
with a string for girls. Because when you buy a pink bike
lier a : link to Charlie Dupiot : for example from your little girl, it is
Y compris des jouets liés au ménage. difficult then to pass it on to the son who
comes next.
remettre: put sth Mona Zegai :
back, present sth Oui, y compris des jouets liés au ménage, CUT [05’26 to 6’26]
to sb, hand sth to ce qui ça est assez rare, c’est une
sb, to postpone, to exception quand même ce catalogue-là. Charlie Dupiot:
put off, to add sth Mais effectivement, il remet en question And what problems it actually poses this
or to put in, to les stéréotypes sexués. sexualization of toys, Mona Zegai, in your
wear opinion.
Donc, pourquoi est-ce qu’on est revenus
arrière: cuối, en arrière par rapport à ça ? Parce que le Mona Zegai:
masculine noun marketing s’est développé et parce que Children are oriented towards
defender, cuối. c’est vendeur aussi, certainement, de differentiated universes and suddenly it
créer des gammes spécialement pour les also limits their field of possibilities.
orienter: to adjust, garçons et des gammes spécialement
to channel pour les filles. Parce que quand vous Girls are oriented towards everything
achetez un vélo rose par exemple à votre related to make-up, beauty, aesthetics,
orienter la petite fille, c’est difficile ensuite de le domestic work, taking care of the house,
maison/terrasse transmettre au fils qui vient après. taking care of children, fairies , to
vers le sud or (face) princesses, so we come back to aesthetics.
au sud COUPE [05’26 à 6’26]
orienter qch sur And then, the boys are more oriented
qch Charlie Dupiot : towards more warlike toys, linked to
Et quels problèmes ça pose en fait cette adventure and so on. So it does not guide
s'orienter vers les sexualisation des jouets, Mona Zegai, boys and girls towards the same universes.
sciences/carrières selon vous.
scientifiques
to go in for science Mona Zegai :
subjects/a career in Les enfants sont orientés vers des univers So, it is not a question of prohibiting a little
science différenciés et du coup ça borne aussi leur girl from playing the doll, nor of forcing a
champ des possibles. boy to play the doll, but of opening the
Et puis: and then field of possibilities so that the children
et cætera: etc Les filles, elles, sont orientées vers tout ce have the the right to play all toys and not
qui est lié au maquillage, à la beauté, à just certain ranges of toys.
Chú ý dùng chữ ça l’esthétique, au travail domestique, au fait
On pense que ça a de s’occuper de la maison, au fait de
des conséque s’occuper des enfants, aux fées, aux
que ça a des princesses, donc on revient sur Charlie Dupiot:
conséquences l’esthétique. We think that it has consequences in fact
on the career choices, later, much later, for
borner: to mark out Et puis, les garçons sont plus orientés vers these children?
the boundaries, des jouets plus guerriers, liés à l’aventure
border, to limit et cætera. Donc ça oriente pas les garçons Mona Zegai:
s’borner: to limit et les filles vers les mêmes univers. There are surveys that show that this has
oneself to do consequences for the choices already made
something Alors, il ne s’agit pas d’interdire à une in school and then for career choices and
petite fille de jouer à la poupée, ni that it limits the field of possibilities, in
ça borne le champ d’obliger un garçon à jouer à la poupée, particular for girls.
des possible, en mais d’ouvrir le champ des possibles de
particulier des manière à ce que les enfants aient le droit So I didn’t specifically work on it; but
filles. de jouer à tous les jouets et pas indeed, there are surveys that show that,
uniquement à certaines gammes de since little girls, for example, are not
Étonner: to surprise jouets. socialized in locating in space, for example,
ça m'étonnerait (chú ý cấu trúc câu chỗ này) in being interested in mechanics and so on;
qu'elle refuse full of areas that are exclusively masculine
I'd be surprised if Charlie Dupiot : in toys and that do not invite them to take
she refused On pense que ça a des conséquences en an interest. And finally to find that it can be
tu m'étonneras fait sur les choix de carrière, plus tard, funny and fun to play it and therefore to do
toujours beaucoup plus tard, pour ces enfants-là ? it in life later.
you never cease to
amaze me Mona Zegai :
Il y a des enquêtes effectivement qui
montrent que ça a des conséquences sur
les choix déjà scolaires et ensuite les choix
de carrière et que ça borne le champ des
possible, en particulier des filles.
il n'y a que ses Christophe Nick est l’un des créateurs de Christophe Nick is one of the creators of
propres recherches « Generation What ? ». Pour ce "Generation What? ". For this journalist
qui l'intéressent journaliste et documentariste, il fallait un and documentary maker, he needed a tool
he's/she's only outil qui permette aux jeunes de se that would allow young people to realize
interested in rendre compte qu’ils forment un collectif. that they are a collective. Even if they
his/her own Même s’ils l’ignorent, il y a des valeurs, ignore it, there are values, experiences,
research des expériences, des désirs qui sont desires that are specific to their generation.
propres à leur génération.
il manque de Christophe Nick:
personnalité Christophe Nick : It is first and foremost a service for young
propre C’est d’abord un service fait pour les people, but it is also something that
he doesn't have a jeunes, mais c’est aussi quelque chose European societies absolutely need: that
personality of his dont les sociétés européennes ont we hear young people yelling, that they
own absolument besoin : qu’on entende les really tell us who they are, what they want,
jeunes gueuler, qu’ils nous disent how they see things.
Chú ý cách đặt để vraiment qui ils sont, ce qu’ils veulent,
của adverb: comment ils voient les choses. There, if we manage to have more than a
ont absolument million young people who answer all over
besoin Là, si on arrive à avoir plus d’un million de Europe to this survey: it turns things up.
je n’ai pas jeunes qui répondent dans toute l’Europe
spécialement à cette enquête : ça bouleverse les Louise Raulais:
travaillé choses. Christophe Nick admits, it was not easy to
peut difficilement set up this project and find broadcasters in
se passer Louise Raulais : each country. The reason according to him:
Christophe Nick l’admet, cela n’a pas été an aging society, which does not leave
Dạng câu nói thứ facile de monter ce projet et de trouver enough room for youth. For Aurélie, people
nhất, sau đó: des diffuseurs dans chaque pays. La raison her age are not really listened to.
C’est d’abord un selon lui : une société vieillissante, qui ne
service fait pour les laisse pas assez de place à la jeunesse. Aurélie:
jeunes, mais c’est Pour Aurélie, les personnes de son âge ne I think maybe we could sometimes take us
aussi quelque sont pas vraiment écoutées. more seriously, the more seriously we take
chose dont les the advice we have.
sociétés Aurélie :
européennes ont Je pense qu’on pourrait peut-être parfois Of course, we may not have the experience
plus nous prendre au sérieux, plus of people who have worked for several
Dont: thay cho prendre au sérieux les avis qu’on a. years, who have a family, who are more
which, whom responsible, etc. But despite everything, I
la jeune fille dont Certes, on n’a peut-être pas l’expérience think that we can have an opinion and we
on nous disait de personnes qui ont travaillé pendant are not just fools who want to party and
qu'elle avait 20 ans plusieurs années, qui ont une famille, qui participate in nothing.
the girl who they sont plus responsables etc. Mais malgré
said was 20 tout, je pense qu’on peut avoir un avis et So, I think that is above all that the
dont les fonctions on n’est pas juste des imbéciles qui ont problem too, is that we do not necessarily
se multiplient et envie de faire la fête et de participer à feel consulted or so when we are, our
dont la présence rien. opinion will not necessarily have the same
semble désormais impact and the same weight as if it was the
garante de notre Donc, je pense que c’est surtout ça le opinion of someone 40 years old for
lien social: whose problème aussi, c’est que l’on ne se sent example.
functions are…. pas forcément consultés ou alors quand Duration of the audio document: 1’52
on l’est, notre avis ne va pas forcément
gueuler: to yell avoir le même impact et le même poids
que si c’était l’avis de quelqu’un de 40 ans
arriver: arriver à par exemple.
faire Durée du document sonore : 1’52
to manage to do, to
succeed in doing
ça arrive mais c'est
rare
it does happen, but
not very often
bouleverse: to
move, to disrupt, to
change:
ça bouleverse les
choses
admettre: to admit
malgré: dispite
malgré les efforts
de qn
despite sb's efforts
elle l'a épousé
malgré son âge
she married him in
spite of his age
elle est toujours
belle malgré les
années
she's still beautiful
despite her years
Hyppolite : Parce que je pense que les Journalist: But Dunor Excellent wonders
candidats ils n’ont pas grand-chose à about the lack of motivation in certain
apporter. suburban municipalities to encourage
young people to vote.
Journaliste : Mais Dunor Excellent
s’interroge sur le peu de motivation de Dunor Excellent: I personally think that
certaines communes de banlieue à inciter abstention, at times, benefits those in
les jeunes à voter. charge a little bit because I feel that they
have no interest in encouraging
Dunor Excellent : Je pense participation and changing the electorate .
personnellement que l’abstention, des So why doesn't the administration take up
fois, profite un petit peu à ceux qui sont this subject head on? The best method is to
aux responsabilités parce que j’ai go get the people because it is a real
l’impression qu’ils n’ont aucun intérêt à problem, abstention, in local and also
favoriser la participation et à changer le national elections.
corps électoral. Donc, pourquoi
l’administration ne prend pas ce sujet à
bras le corps ? La meilleure méthode reste
d’aller chercher les personnes parce que
c’est un vrai problème, l’abstention, aux
élections locales, et aussi nationales.
DELF B2 – Session 3 – Le prix Vendredi https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
enseigner/culture/delf-b2-session-3-le-
d’ailleurs qui= by prix-vendredi/1
the way
Yvan Amar : Yvan Amar:
la vie sauvage= wild Hommage au prix Vendredi, c'est la Homage to the Friday price, it is the first
life première fois qu'il est proclamé, c'est un time that it is proclaimed, it is a new
nouveau prix littéraire, il y en a beaucoup, literary price, there are many, but him it
adolescent = mais lui il a une spécificité, une has a specificity, a particularity, it crowns
teenage particularité, il couronne ce prix un roman this price a novel for teenagers. And its
pour adolescents. Et son nom bien sûr, il name of course, it owes it to Michel
ce que c'est qu'un le doit à Michel Tournier et à ce célèbre Tournier and to this famous novel for
roman pour roman pour enfants ou pour adolescents, children or for adolescents, famous double
adolescents célèbre roman double d’ailleurs qui novel by the way which is called either
ce que c'est que ce s'appelle soit Vendredi ou les limbes du Friday or the Pacific limbo or Friday or the
prix Vendredi en Pacifique soit Vendredi ou la vie sauvage. wild life. So, we are not going to talk about
deux mots, Alors, on ne va pas parler de Vendredi Friday except by ... in a little oblique way
sinon par... de façon un petit peu oblique but we are going to talk about L'Aube sera
mais on va parler de L'Aube sera grandiose by Anne-Laure Bondoux and
romancière = tiểu grandiose d'Anne-Laure Bondoux et de ce what it is like a novel for teenagers with
thuyết gia que c'est qu'un roman pour adolescents Marie Desplechin who belongs to the jury
avec Marie Desplechin qui appartient au for this Friday prize.
le retentissement = jury de ce prix Vendredi. Hello Marie Desplechin.
the boom, impact, Bonjour Marie Desplechin.
effect, sensation Marie Desplechin :Bonjour. Marie Desplechin: Hello.
Or, une information pour qu'elle soit bien However, information for it to be well
comprise, il faut qu'elle soit understood, it must be recontextualized.
recontextualisée. Et pour qu'elle soit And for it to be recontextualized, space is
recontextualisée, il faut de la place. Et la needed. And comics are an absolutely
bande dessinée c'est un médium fabulous medium for that because
absolument fabuleux pour ça parce que suddenly, we can do 25-page reports, take
du coup, on peut faire des reportages de the time to explain things well, to explain
25 pages, prendre le temps pour bien the ins and outs, where do they come
expliquer les choses, pour expliquer les from, origins of information.
tenants, les aboutissants, d'où viennent,
les origines de l'information. And we found that Topo could really be an
additional key for teenagers to better
Et on a trouvé que Topo pouvait vraiment understand the world around them.
être une clé supplémentaire pour que les
adolescents comprennent mieux le
monde qui les entoure.
DELF B2 – Session 4 – L’impact de l’édition
française
Extrait de C’est pas du vent du 24 Extract from C’est pas du vent for
septembre 2017. September 24, 2017.
La journaliste :
Le VAE, un produit progressivement plus
abordable mais attention, le prix ne
s'arrête pas à l'achat du bolide. Comptez
aussi le changement de la batterie tous les
3 à 5 ans, antivol, casque, bagagerie, siège
enfants et évidemment vêtements de
pluie.
DELF B2 – Session 5 – L’école à la maison https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
enseigner/societe/delf-b2-session-5-lecole-
Extrait de 7 milliards de voisins du 10 %C3%A0-la-maison/1
mars 2017
Charlie Dupiot :
Bonjour, bienvenue, 7 milliards de voisins.
Alice Milot :
Toutes les trois, aucune de vous trois ne
va à l'école, alors ?
Alice Milot :
Et alors est-ce que vous pouvez
m'expliquer comment ça se fait que vous
n'alliez pas à l'école.
Alice Milot :
Papa, maman ? Le papa ?
Le père :
C'est moi qui étais à l'origine de l'idée.
C'était à la naissance d'Oriane donc il y a
17 ans, l'idée de l'école est apparue dans
ma tête et je me suis dit ben un jour je
vais lui dire : « Ma chère fille, demain tu
vas aller à l'école ». Et je dois lui expliquer
pourquoi elle y va et donc il faut que j’aie
de bons arguments mais je n'en ai pas
trouvé en fait. En regardant mon propre
parcours, j'ai fait beaucoup d'études mais
mon activité quotidienne tous les jours :
l'école ne m'a servi à rien, strictement
rien ; et donc si c'était à refaire pour moi,
je n'y serais pas allé. Du coup, pour mes
enfants, je me suis dit ben je vais leur
offrir ce potentiel de temps à leur
disposition qu'elles puissent faire ce
qu'elles veulent de leur temps.
Alice Milot :
Et donc vous en avez parlé à votre chère
et tendre qui est ici et madame vous étiez
d'accord ?
La mère :
Non, moi j'étais pas d'accord, j'ai mis trois
ans à être d'accord au moins trois ans.
Pour moi, c’était évident que les enfants
apprennent en dehors de l'école. Moi-
même, j'avais été prof d'histoire-géo et je
voyais très bien que deux ou trois mois
après un contrôle, où les élèves avaient
eu des bonnes notes, ils ne se
souvenaient plus de ce qu'ils avaient
appris et qu’ils étaient censés savoir donc
de ce point de vue-là, au point de vue de
l'apprentissage, il n'y a pas eu besoin de
me convaincre. En revanche, je me disais
que les enfants allaient être seuls.
Alice Milot :
Donc suite à ça vous avez constitué des
groupes avec d'autres enfants qui ne vont
pas à l'école et ça permettait de résoudre
ce problème de sociabilité ?
La mère :
Exactement, oui. On a commencé avec 25
personnes à qui j'ai envoyé le tout
premier message il y a 12 ans. Là, il y a
1050 familles qui entrent sur le site de la
vie qui est à www.lecoledelavie.org et
c'est un réseau, en fait, de familles qui
organisent des choses ensemble pour se
rencontrer.
Alice Milot :
Et toi, ça t'a jamais rendue curieuse, t'as
jamais eu envie d’aller voir ce qui se
passait du côté de l'école ?
Alice Milot :
Et pourquoi ?
Alice Milot :
Mais cette manière de travailler « à la
carte », est-ce que ça permet quand
même d'avoir les fondamentaux en
termes de mathématiques,
d'apprentissage de l'orthographe et de la
grammaire, par exemple.
La mère :
C'est quelque chose qui se transmet
quand elles nous envoient un sms ou un
mail alors je ne corrige pas tout mais le s
qui se met après le tu, en conjugaison
c'est quelque chose qu'on a vu parce que
c'était pas spontané. Il y a probablement
des enfants qui l'apprennent en lisant
beaucoup. Là chez nous c'était plutôt en
en parlant suite aux écrits qu'elles
faisaient.
Le père :
Simplement, ce ne sont pas des exercices
imposés. On ne demande pas d'apprendre
la table de multiplication de 7, voilà.
Alice Milot :
Mais, elles la connaissent ?
Le père :
La table, non. Mais, si la multiplication de
deux nombres les intéresse, elles vont
l'absorber.
Alice Milot :
Parce que ça leur est utile.
Le père :
Parce que ça leur est utile, bien sûr, oui,
oui, oui, oui.
Alice Milot :
Tu penses qu'en termes de connaissances,
tu vas arriver à l'âge adulte en sachant
autant de choses que quelqu'un qui a été
à l'école ?
La mère :
Ce que je trouve de différent c'est que
éventuellement elles auront des lacunes,
comme tout le monde, mais elles auront
la confiance en elles de se dire qu'elles
peuvent les combler, qu'elles vont savoir
où trouver l'information pour les combler
et ça c'est énorme la confiance en soi-
même pour trouver les informations
qu'on cherche et savoir quelles sont les
informations dont on a besoin.
DELF B2 – Session 5 – Les jeunes et les https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
smartphones enseigner/societe/delf-b2-session-5-les-
jeunes-et-les-smartphones/1
Extrait de Reportage France du 6 février
2018
Arthur :
Parfois je l’utilise jusqu’à deux heures,
deux heures et demie du matin.
Émilie :
Moi, je l’utilise tout le temps, en fait j’en
ai besoin h24.
Anna :
Ce que j’utilise le plus, c’est les réseaux
sociaux pour envoyer des messages à mes
amis ou pour prendre des photos,
souvent, que je diffuse après.
Valérie Cohen :
Arthur, Émilie et Anna ont 14 ans et
comme plus de 90% des adolescents
français, ils possèdent un smartphone. Et
si c’était l’inverse ? Si c’était le téléphone
qui les possédait ? Pour la psychologue
Béatrice Copper-Royer, l’emprise est
réelle. En cause en particulier, les réseaux
sociaux.
Béatrice Copper-Royer :
Ça crée une certaine dépendance c’est-à-
dire qu’ils ont l’impression qu’ils sont
presque contraints d’être dans cette
communication à outrance parce qu’ils
ont énormément peur de passer à côté de
quelque chose, d’un dialogue dans lequel
ils ne pourraient pas intervenir et donc il y
a une espèce d’injonction comme ça à
être tout le temps présent pour ne pas
être oublié. Dans la logique des
adolescents, pour qui être reconnu par les
gens du même âge c’est essentiel, la
famille n’arrive plus au premier plan de
leur univers affectif et avoir des amis,
c’est le plus important.
Valérie Cohen :
Cette dépendance est savamment
orchestrée par les concepteurs des
réseaux sociaux. Prenons le « like », il
s’agit de dire qu’on aime un message ou
une image en cliquant sur une icône.
Émilie garde toujours un œil sur le
compteur.
Émilie :
Si t’as beaucoup de « like », ben, t’es
quelqu’un qu’on suit beaucoup. Et si t’en
as pas beaucoup, ben, t’es un peu
inexistant. C’est comme la popularité en
fait.
Valérie Cohen :
Toujours quelque chose à faire, à scruter,
à écouter sur son précieux smartphone et
c’est aussi la faculté de concentration qui
est mise à mal. Béatrice Copper-Royer.
Béatrice Copper-Royer :
Ça fait des enfants qui sont sans arrêt
dans une attention morcelée. Ils
apprennent une leçon mais ils jettent un
coup d’œil à leur téléphone et puis ils
reviennent et donc si vous voulez c’est les
troubles de l’attention, maintenant c’est
un peu la tarte à la crème. On est consulté
sans arrêt pour des enfants qui, peut-être,
seraient dans un déficit de l’attention et
en réalité l’attention est tout le temps
interrompue et c’est un gros effort pour
eux d’avoir une attention plus soutenue.
DELF B2 – Session 6 – La colocation sous https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
toutes ses formes enseigner/soci%C3%A9t%C3%A9/delf-b2-
session-6-la-colocation-sous-toutes-ses-
Emmanuelle Bastide : formes/1
Bonjour, bienvenue, 7 milliards de voisins.
Aujourd'hui, l'habitat en partage ou la
colocation sous toutes ses formes.
Partager son logement avec des
personnes âgées quand on est étudiant
ou encore avec des personnes
handicapées ou tout simplement partager
un loyer devenu trop cher. L'habitat
partagé s'est développé avec la crise
économique du moins en Europe : réduire
ses dépenses, échapper aussi à la solitude
qui n'épargne aucune génération, ce sont
des solutions qui certes, demeurent
encore marginales mais qui interrogent.
Karim Goudiaby, donc directeur du site
apartager.com, site de colocation en
France, vous nous le disiez, le phénomène
maintenant est mondial du nord au sud
mais c'est un phénomène ancien, la
colocation, qui n'a pas attendu Internet ?
Karim Goudiaby :
Non, tout à fait, on a des colocataires -
d'ailleurs plus âgés qui remontent et qui
nous ont passé des témoignages de
colocations pendant la guerre, la
deuxième guerre mondiale, de colocation
dans les années 50. Donc, je pense que
c'est un phénomène assez ancien. En
France, ça s'est développé au tout début
des années 2000 un peu grâce à, je dirais,
la mode anglo-saxonne et les séries
notamment "Friends" que tout le monde
reconnaîtra et puis ensuite, la crise, le
désir de plusieurs personnes de bouger
vers les villes et d'habiter en ville a fait
qu'on a de plus en plus de personnes qui
souhaitent faire de la colocation.
Emmanuelle Bastide :
Ça a démarré vraiment aux États-Unis
évidemment avec la vague Internet.
Karim Goudiaby :
Totalement et ça a démarré, en fait les
étudiants américains partagent de facto
une chambre et c'est comme ça que la
colocation...
Emmanuelle Bastide :
Parce que les études sont très chères en
plus ?
Karim Goudiaby :
Effectivement et en France, on a un petit
peu adapté le concept puisqu'en général
la colocation c'est un partage
d'appartement et pas un partage de
chambre.
Emmanuelle Bastide :
Mais alors votre clientèle aujourd’hui, ce
sont avant tout des étudiants ?
Karim Goudiaby :
Ça dépend vraiment des périodes de
l'année. Si je prends le premier trimestre,
c'est avant tout des jeunes professionnels,
un peu plus de la majorité du site. Ensuite
quand on regarde le deuxième trimestre
et le troisième trimestre, on va retrouver
des étudiants et on a une part de plus en
plus croissante de plus de 40 ans.
Emmanuelle Bastide :
Alors vous devez évidemment vous
adapter à des logiques à des habitudes
différentes. Vous êtes présent au
Venezuela, au Chili, au Brésil, au Mexique,
à Hong Kong, en Colombie, Singapour,
Argentine, comment vous faites ? C’est
pas...ça fonctionne pas de la même
façon ? Je ne parle pas de l'aspect
juridique, là des réglementations mais
même de l'aspect commercial.
Karim Goudiaby :
Alors, l'aspect commercial, de manière
assez intéressante est finalement assez
proche. Dans certains pays, le service est
gratuit. Dans d'autres pays, comme en
France, le service est un service
commercial. Mais au final, les étudiants
ou les jeunes professionnels qui sont en
colocation dans ces grandes villes... une
personne qui habite à Mexico city, il y a
24 millions d'habitants, a probablement
des problématiques de logements encore
plus importantes qu'une personne qui
habite à Paris où il y a 8 millions
d'habitants. Et donc les problématiques
sont assez similaires. En revanche, il y a
des différences au niveau légal et il y a
aussi quelques différences culturelles où
on accompagne les utilisateurs du site à
se comprendre. L’un de vos utilisateurs
parlait de « communication », c'est
effectivement l'élément le plus important.
Emmanuelle Bastide :
C'est ça pour se supporter finalement.
Karim Goudiaby :
C'est souvent ça.
Emmanuelle Bastide :
Au départ, c'est vraiment un choix
économique chez vous, les gens qui
viennent sur le site pour être en
colocation.
Karim Goudiaby :
Il y a plusieurs motivations : la première
est très clairement la motivation
économique. C'est avoir un logement et
partager un logement avec un budget plus
limité, à Paris c'est environ 500 euros le
prix moyen. Et la deuxième motivation,
c'est l'espace.
Emmanuelle Bastide :
Le fait d'avoir tout de même le sentiment
de se choisir un minimum, c'est comme ça
que procèdent les étudiants quand ils se
mettent en colocation via des sites
comme le vôtre ?
Karim Goudiaby :
Ouais et c'est l'un des points les plus
importants. On dit que la colocation, c'est
partager plus qu'un toit et c'est important
qu'on puisse se choisir, réfléchir à son
style de vie, s'assurer de s'associer avec
quelqu'un qui partage ce style de vie et on
demande à nos utilisateurs de ne pas être
focalisés sur la pression de la location du
logement ou du prix.
Emmanuelle Bastide :
Oui c'est ça et sur le logement lui-même
d'ailleurs. Les personnes avec qui on
cohabite comptent autant que la taille des
pièces peut-être.
Karim Goudiaby :
Vaut mieux une petite chambre et un
petit salon et un colocataire avec lequel
on s'entend bien ; qu'un grand
appartement dans lequel on ne se parlera
pas parce qu'ensuite on oublie un petit
peu les avantages de la colocation.
Emmanuelle Bastide :
Karim Goudiaby, quelles sont finalement
aujourd'hui les conditions pour que la
colocation se développe dans une ville ?
Quand je vois que vous êtes présent dans
25 pays...
Karim Goudiaby :
Il y a plusieurs phénomènes. Je pense qu'il
y a le coût du logement qui est un
phénomène important, le nombre
d'habitants dans les villes qui est
important - même si on retrouve des
colocations dans des plus petites villes - la
présence d'étudiants, c'est souvent un
passage obligé et aujourd'hui la
colocation de plus en plus c'est un peu la
première marche, je dirais, de l'échelle ou
de l'escabeau pour s'inscrire sur le marché
de l'immobilier. Ça, c'est les éléments les
plus importants et ensuite un désir de
vivre ensemble.
Emmanuelle Bastide :
Peut-être en conclusion, je voudrais vous
lire le message de Clémentine que je
laisserai à votre appréciation, elle a posté
sur Facebook, il y a quelques minutes.
Conclusion donc, après 7 ans de coloc,
pour Clémentine : « Plus la colocation est
petite, plus c'est difficile car la vie
quotidienne se rapproche de la vie de
couple où les rapports se hiérarchisent
notamment lors du partage des tâches. »
Dans la coloc à 11 personnes où elle a
vécu, le plus grand défi nous dit
Clémentine, c'était de réussir à se
retrouver tous pour partager des
moments ensemble au moins une fois par
mois. 11 personnes.
Karim Goudiaby :
C'est grand.
Emmanuelle Bastide :
C'est grand pour une colocation ?
Karim Goudiaby :
Ouais, c'est grand-là.
Emmanuelle Bastide :
Y a un chiffre, il y a une taille
merveilleuse, il y a une taille où ça
marche, une taille critique ?
Karim Goudiaby :
Non pas que je sache. Je sais que la
moyenne des colocations, c'est trois
personnes. Donc, ça c'est plutôt des
grandes colocations mais 11 personnes,
c'est vrai que ça permet peut-être plus
une rotation des tâches ménagères, deux
personnes, c'est probablement plus une
vie de couple, effectivement.
Emmanuelle Bastide :
En colocation à 50 ans, à 60 ans, à plus,
c'est possible ? C'est le marché de demain
?
Karim Goudiaby :
C'est certainement le marché de demain,
c'est ce qu'on voit sur le site avec, c'est
une part petite des utilisateurs mais on
voit une augmentation.
Extrait de Chronique des matières https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
premières du 29 janvier 2018. enseigner/economie/delf-b2-session-6-la-
banane-mongee/1
Catherine Rolland :
Bonjour à tous. C'est une étude de plus
qui pointe du doigt les défaillances de
l'école française. Parue le 19 mars dernier,
l'enquête de l'OCDE démontre que la
France est l'un des pays où la question de
l'origine sociale et culturelle pèse le plus
sur les résultats scolaires des enfants.
Bien que plus motivés que la moyenne
des élèves, les enfants d'immigrés
réussissent moins bien. Alors pour essayer
d'inverser la tendance, en France, un
dispositif « ouvrir l'école aux parents »
permet depuis 2008 d'accueillir des
familles d'origine immigrée pour des
cours du soir : 4 heures par semaine où
l’on apprend le français mais aussi les
arcanes et les subtilités du système
scolaire. Frédérique Lebel s'est rendue à
l'un de ces ateliers dans une école du
20ème arrondissement de Paris.
Frédérique Lebel :
À ces côtés, Anthony Zoumeglini, lui aussi
professeur des écoles, assure le cours de
conversation avec le groupe de niveau le
plus faible. Des parents migrants qui ont
finalement peu de contacts avec des
Français.
Anthony Zoumeglini :
Ces personnes-là, souvent, ont du mal à
avoir des interlocuteurs. Elles vont
rencontrer le boulanger à qui on dit "Une
baguette s'il vous plaît, 1 euros 10, merci,
au revoir". Mais de vrais interlocuteurs
avec qui discuter… parce que si on n'a pas
un voisin ou une voisine compréhensif ou
intéressé… souvent ces personnes me
disent « Mais je ne parle avec personne,
je ne parle français qu'ici. »
Frédérique Lebel :
Dans le dispositif « Ouvrir l'école aux
parents », les cours ont pour but une
meilleure intégration des parents à
l'école. Tout l'apprentissage a donc
toujours une répercussion pratique.
Anthony Zoumeglini :
On travaille sur des documents
authentiques, c'est-à-dire le cahier de
correspondance ou un chéquier ou une
carte d'identité, et quand on est sur
l'école, on travaille beaucoup sur le cahier
de correspondance, le livret scolaire. On
apprend à la fois à comprendre ce qui est
inscrit dans un livret scolaire, ce que ça
représente et on apprend aussi à faire une
lettre à « Monsieur le directeur » pour
demander à ce que "mon enfant reste à la
cantine le jeudi et le vendredi, etc.", à
être plus autonome même l'idéal, être
complètement autonome pour être en
relation avec l’école : le directeur,
l'assistante sociale, le médecin et de
manière plus large après, avec la mairie,
voire la préfecture.
Frédérique Lebel :
Les codes de l'école sont pour ces parents
aussi déstabilisants que les références
culturelles qui ne sont pas les leurs. Les
activités extrascolaires et ces fameuses
classes de mer peuvent être sources de
stress.
Anthony Zoumeglini :
On a des parents qui étaient même très
très inquiets. Parfois même qui refusaient
parce qu'ils ne savaient pas très bien ce
dont il retournait. Par crainte en fait, ils
refusaient le départ des enfants. Ils ne
savaient pas exactement quel jour les
enfants devaient partir ou allaient revenir.
Il y a des situations très très difficiles avec
une angoisse chez certains parents
extrêmement forte.
Frédérique Lebel :
Les bénéfices en termes de résultats
scolaires pour les enfants sont difficiles à
chiffrer mais pour Djena Bouchard
l’implication des parents déteint aussi sur
leurs enfants et donc leur travail.
Djena Bouchard :
Quand on voit des mamans qui
apprennent. Alors, on a une maman qui
apprend à écrire et à lire, bah forcément,
pour son enfant qui est dans ma classe
c’est une grande fierté et c'est aussi « Bah
du coup maintenant, je vais pouvoir aider
ma mère.» C'est aussi « Je me mets dans
une posture de : bah, à la maison c'est pas
forcément maman qui m'aide à faire mes
devoirs, c'est aussi moi qui vais l'aider
aussi à apprendre grâce à tout ce que j'ai
appris en classe. » Ça c'est assez
formidable de voir que... c'était un petit
garçon notamment qui avait des
difficultés l'année dernière en CP et qui en
CE1, bah voilà, au fur et à mesure de son
travail, de ses efforts et de la confiance
qu'il a acquise aussi, est dans une posture
maintenant aussi de « Je sais. Je sais des
choses et je peux les apprendre aux
autres. Donc, que ce soit aux autres
élèves de ma classe et aussi à ma famille.
»
Un père, Cheikh :
Mon nom, c’est Cheikh et je viens du
Bangladesh. J’ai deux enfants. Premier il
est 7 ans, le deuxième, c’est 5 ans.
Frédérique Lebel :
Vous voulez un diplôme ?
Cheikh :
Oui, très important aussi pour travail
parce que je ne parle pas bien français.
Avec collègues, il est très difficile aussi.
Frédérique Lebel :
Dans ce cours du lundi soir, on ne maîtrise
pas encore vraiment bien le français oral
tout autant qu'écrit mais là n'est pas tout
à fait l'essentiel, Djena Bouchard.
Djena Bouchard :
On a vu l'année dernière, sur 10 parents
qui organisaient la fête de l'école, on avait
7 parents qui venaient du cours de
français. Donc c'est formidable parce que
du coup ça veut dire que chaque parent,
quel que soit son niveau de langue a
confiance en l'école et a sa place à l'école.
Catherine Rolland :
Le reportage de Frédérique Lebel à l'école
des parents.
DELF B2 – Session 7 - Stop aux sachets https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
plastiques enseigner/environnement/delf-b2-session-
La vie ici du vendredi 13 avril 2018 7-stop-aux-sachets-plastiques/1
Magali Lagrange :
On part maintenant pour le Bénin où le
problème des sachets plastiques est un
véritable fléau. Bonjour Sandra Idossou.
Vous êtes l’une des responsables de
l’initiative « Sachets Héloué ». « Héloué »
en langue fon ça veut dire danger,
malheur, catastrophe. Vous menez une
campagne de sensibilisation sur les
réseaux sociaux et dans les écoles au
Bénin. Pourquoi les écoles ?
Magali Lagrange :
Et pourtant la loi interdit les sachets
plastiques au Bénin.
Sandra Idossou :
Tout à fait, le texte a été voté à
l’unanimité le 3 novembre dernier. La loi
porte justement interdiction de la
production et [de] la commercialisation
du sachet plastique. Cette loi a été aussi
promulguée en décembre dernier par le
chef de l’État.
Magali Lagrange :
Est-ce que l’usage du sachet
biodégradable commence à se répandre ?
Sandra Idossou :
Alors, ça commence tout doucement.
Certains entrepreneurs n’ont pas attendu
la fin de la période de transition qui est de
6 mois avant d’introduire les emballages
papier. Les commerçants, en tout cas,
espèrent que ces emballages seront
accessibles et pas trop coûteux. Je peux
vous citer l’exemple de dame Diane, une
vendeuse de beignets communément
appelée Yovo Doko. Elle est prête à servir
ses beignets dans du papier mais elle
rappelle que ce qui rendait le sachet
jusque-là plus pratique, c’était sa
disponibilité, on pouvait en trouver
partout et ce n’était pas très cher, ça
coûtait 400 francs. Cette dame espère que
les nouveaux emballages seront dans cet
ordre de prix et qu’ils seront faciles à
acheter.
Magali Lagrange :
Sandra Idossou de l’initiative « Sachets
Héloué », merci.
DELF B2 – Session 8 – Les radioamateurs https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
enseigner/societe/delf-b2-session-8-les-
Laurent Berthault : [bruits d’ondes radios] radioamateurs/1
Ils ont une technique éprouvée pour
communiquer avec des proches partis loin
de chez eux ou des inconnus à l’autre
bout du monde : les radioamateurs qui a
l’heure du téléphone portable et
d’Internet continuent de se passionner
pour les techniques de transmission et ce,
partout en Europe. En Allemagne, ils sont
environ 70000 à pratiquer ce loisir.
Pauline Curtet a rencontré quelques-uns
de ces radioamateurs lors d’un
rassemblement à Munich.
Pauline Curtet :
Pour être officiellement autorisés à
émettre ou recevoir, les radioamateurs du
monde entier doivent suivre un cours et
obtenir une licence grâce à laquelle ils
reçoivent un indicatif ou call sign, leur
nom d’utilisateur des fréquences radio. Et
même si ces passionnés se qualifient
d’amateurs, ils collaborent régulièrement
avec des chercheurs dans la création de
nouveaux systèmes de radio par exemple
pour des satellites ou sur une base en
Antarctique. D’autres cherchent à
repousser les frontières de la radio en
cherchant à émettre dans des endroits
particulièrement difficiles d’accès, par
exemple à la montagne. C’est ce que
raconte Sven, qui n’hésite pas à
transporter des kilos de matériel dans son
sac à dos, jusqu’au sommet des Alpes
bavaroises.
Pauline Curtet :
Pour les radioamateurs, il y a donc encore
beaucoup de défis à relever dont un très
important : celui de montrer qu’à
l’époque d’Internet, leur passion est loin
d’être obsolète. Ils rappellent d’ailleurs
que toutes les technologies modernes -
Bluetooth, 3G, 4G, Wifi - reposent sur des
fréquences radio.
Elian Goetze, un ingénieur venu visiter
l’exposition des radioamateurs, avance
également un argument inattendu.
Pauline Curtet :
Si l’argument écologique ne suffit pas,
Markus Eller en avance un autre : celui de
la nécessité de comprendre ce qui se
cache derrière nos technologies
modernes.
Pauline Curtet :
Les radioamateurs cherchent donc à
recruter plus de jeunes en travaillant par
exemple avec l’université de Munich.
Arriveront-ils à former assez de nouvelles
recrues pour faire vivre leur passion ? Ils
l’espèrent. En tout cas, une chose est
sûre, ils ne manqueront pas d’écouter ce
reportage.
DELF B2 – Session 8 – Portrait d’un arbre https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
enseigner/environnement/delf-b2-session-
Laurent Berthault : 8-portrait-dun-arbre/1
Vous connaissiez déjà le principe de la
personnalité de l'année, peut-être pas
celui de l'arbre européen de l'année.
Cette distinction est attribuée par une
fondation environnementale tchèque. Le
21 mars dernier à Bruxelles, c'est un
vénérable chêne portugais qui a été
distingué, un chêne-liège siffleur de 234
ans qui coule des jours heureux près de
Setúbal, village près de Lisbonne. Les
habitants l'appellent l'arbre siffleur car il
héberge des milliers d'oiseaux piailleurs
dans ses ramages. Un vote des plus
symboliques alors que le pays est toujours
traumatisé par les incendies de 2017 qui
ont fait 114 morts et détruit 500 000
hectares de forêt. Le portrait du lauréat
avec Marilyne Darcy.
Marilyne Darcy :
Le chêne siffleur impressionne : avec ses
16 mètres de hauteur, son tronc si large
qu'il faut 5 personnes pour l'entourer, et
sa frondaison de près de 30 mètres,
l'arbre est un seigneur. Malgré ses 234
ans d'âge, sa beauté est intacte et sa belle
stature en fait un très bon représentant
de l'espèce quercus suber, autrement dit
chêne-liège.
Leslie Diaz :
Il est 14 heures. Le générique vient de
retentir. Je vous fais écouter juste ce
générique que vous connaissez bien
maintenant. [Musique] Et là, c’est à vous.
Lucie Bouteloup :
Salma, Redouane, Assa et Kamra écoutent
attentivement les conseils de Leslie Diaz
qui les guide pour l’écriture du sommaire
de l’émission de la semaine. Âgés d’une
dizaine d’années, les quatre apprentis
journalistes prennent leur travail très au
sérieux et chacun a sa propre motivation
pour venir participer.
Enfant 1 :
Ce qui me plaît le plus à moi dans « Radio
cartable », c’est de rencontrer des
nouvelles personnes pour en savoir plus
sur leur métier.
Enfant 2 :
Moi, c’est qu’ils entendent ma voix et
qu’on rencontre des acteurs.
Enfant 3 :
En plus, on se rejoint en groupe et on
travaille en groupe.
Enfant 4 :
Ça nous transmet des choses qu’on ne
savait même pas avant et que
maintenant, on sait avec « Radio cartable
».
Leslie Diaz :
Alors avant d’annoncer le sommaire, il
faut qu’on se présente.
Lucie Bouteloup :
Professeure détachée par le rectorat,
Leslie Diaz anime depuis 3 ans les ateliers
de cette radio scolaire. Un boulot à plein
temps pour produire les 7 rubriques qui
composent l’heure d’antenne
hebdomadaire. Interviews, reportages,
critiques théâtrales ou littéraires,
réflexions philosophiques ou encore
décryptage de l’information, il y a de quoi
faire. Grâce à 2 studios mobiles et à un
studio fixe, Leslie tente de faire participer
toutes les écoles d’Ivry intéressées par cet
outil pédagogique et voit parfois opérer
des miracles.
Leslie Diaz :
On travaille sur des projets au long cours
avec certains enseignants et certains
élèves se révèlent au fur et à mesure de
mes interventions, trouvent un réel
intérêt en fait à se mettre à écrire et à
parler parce que ça va être écouté. Et
c’est très important. Ils prennent cet
exercice très au sérieux. Pas forcément,
voilà, de bons éléments scolaires mais des
élèves qui trouvent là une autre façon de
rentrer dans les apprentissages et qui se
révèlent, oui.
DELF B2 – Session 10 – Entretien sur la https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
biodiversité enseigner/environnement/delf-b2-session-
10-entretien-sur-la-biodiversite/1
Anne-Cécile Bras :
Bonjour, Hubert Reeves.
Hubert Reeves :
Bonjour ! Bonjour madame.
Anne-Cécile Bras :
Vous êtes le président d’honneur de
l’association « Humanité et biodiversité »
que vous avez dirigée dès 2001. Cela fait
donc 17 ans, 17 ans que, en parallèle de
vos travaux d’astrophysicien, vous
défendez la biodiversité. Une passion qui
date d’une quarantaine d’année et qui est
née, dites-vous, assis sur un banc, face à
un étang dans votre maison en
Bourgogne, dans le centre de la France.
Hubert Reeves :
Oui, j’ai eu beaucoup l’occasion sur ce
fameux banc justement, de réfléchir à
toute cette question, de m’interroger «
Qu’est-ce qui se passe ? Où allons-nous ?
Quel est notre avenir ? » et tout ça. C’est
des préoccupations : j’ai des enfants et
des petits-enfants et je suis inquiet de
savoir quel sera l’état de cette planète
dans 50 ans. Moi, dans 50 ans, je ne serai
plus, sans doute. Mais eux – il y en a qui
ont trois, quatre ans – ils ont toutes les
chances mais qu’est-ce qu’ils vont trouver
comme planète ? On ne peut pas
répondre à cette question parce que
l’avenir est inconnu. Mais il faut faire en
sorte… il faut essayer de faire tout ce
qu’on peut pour qu’elle reste habitable et
agréable.
Anne-Cécile Bras :
Parce que vous dites que, même au
niveau de votre petit étang, vous avez vu
des changements.
Hubert Reeves :
Ah oui, tout à fait ! C’est une maison de
campagne que nous avons en Bourgogne
depuis une quarantaine d’années et
effectivement, je me souviens quand on
est arrivés, il y avait beaucoup
d’hirondelles qui tournaient le soir autour
de cet étang. Maintenant, quand je vois
une hirondelle, j’ai de la chance. Nous
avions… nous avons un arbre à papillons.
C’est un arbre que les papillons adorent.
Eh bien, quand nous sommes arrivés, il y
avait 10 variétés de papillons qui
tournaient autour par les belles journées
d’été quand il faisait chaud. Maintenant,
on en a un ou deux. On le voit devant
nous : on voyait beaucoup de libellules,
on voyait beaucoup d’éléments. On a vu
sous nos yeux et tout le monde, je pense,
a pu constater, s’il a un certain âge, que
c’est à l’échelle de notre vie que les
transformations se font et que les
transformations se font généralement -
pas toujours mais généralement – dans un
mauvais sens. Plutôt une détérioration
qu’une amélioration. […]
Anne-Cécile Bras :
Alors dans votre documentaire, il y a
plusieurs spécialistes qui démontrent à
quel point les liens entre les êtres vivants
sont intimes. Je vous propose d’en avoir
un aperçu avec quelqu’un que vous aimez
beaucoup, je crois, qui s’appelle le
botaniste Francis Hallé. Il nous parle du
langage des arbres.
Hubert Reeves :
Très bien.
Francis Hallé :
Un acacia attaqué par une gazelle, en 20
secondes, il devient toxique. Ça, c’est déjà
quelque chose d’étonnant cette
transformation biochimique fulgurante.
Mais le plus étonnant, c’est que l’acacia
attaqué, devenu toxique, prévient les
autres acacias qui deviennent toxiques à
leur tour. Il les prévient à l’aide d’un
message gazeux qui descend le vent et
donc voilà, c’est une constatation qui a
lancé une problématique maintenant très
riche et qui continue à être très nouvelle :
la communication entre les arbres. On
s’en est aperçu dans les années 90 avec
cet exemple de l’acacia et des gazelles
d’Afrique du sud. Mais maintenant, on
s’aperçoit que les arbres communiquent
entre eux. Il n’y a pas besoin d’aller
jusqu’en Afrique du sud ! C’est pareil chez
nous. Alors ils communiquent par voie
aérienne, comme dans le cas de l’acacia.
Ils peuvent aussi communiquer par voie
souterraine, par des soudures de racines
ou par ces extraordinaires champignons
qui les relient les uns aux autres et qui
entrent en symbiose avec leurs racines.
Les arbres, vous voyez, ont des quantités
de manières de communiquer les uns
avec les autres.
Anne-Cécile Bras :
Le botaniste Francis Hallé dans C’est pas
du vent sur RFI. Hubert Reeves, donc les
arbres communiquent donc entre eux par
l’air et sous terre.
Hubert Reeves :
Oui, ça c’est une chose dont on prend
conscience : c’est que on a toujours
considéré, dans le passé, que les humains,
c’était ce qu’il y avait de mieux et que les
animaux, on doit les asservir, les mettre à
notre service. On s’aperçoit aujourd’hui
que cette attitude dominatrice de
l’humanité est une attitude qui amène à la
catastrophe. Pourquoi ? Parce que on voit
aujourd’hui comment nous sommes en
train, avec nos œuvres, nos activités de
détériorer tout ce bénéfice que la vie
nous apporte. Par exemple les vers de
terre, les abeilles, c’est des choses… on se
rend compte que ça nous est essentiel. Si
on élimine les vers de terre, on stérilise
les sols. Si on stérilise les sols, on n’a plus
de nourriture. Donc, nous sommes
dépendants de toute une partie de la
nature qu’on a détériorée allègrement
pour le profit à court terme, justement. Et
cette prise de conscience, ce manifeste,
ce e texte de Francis Hallé, c’est tout à fait
dans l’esprit de la période : se rendre
compte que nous ne sommes pas les
maîtres et les meilleurs de la terre. Nous
sommes une espèce parmi tant d’autres,
une espèce qui a besoin de s’intégrer dans
un écosystème… que si elle détruit son
écosystème, elle disparaitra elle-même.
C’est ça, la leçon qui amène toutes ces
nouvelles connaissances scientifiques, ces
merveilles que sont, par exemple, les
arbres qui communiquent entre eux, les
oiseaux migrateurs qui retrouvent leur
grange. Les hirondelles qui retrouvent
leur grange après un voyage de 10 000
kilomètres, c’est des choses qui nous
dépassent. On s’aperçoit que nous
sommes une espèce très intelligente et
c’est précisément un de nos problèmes.
DELF B2 – Session 10 – Des plats https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
végétariens à l’université enseigner/societe/delf-b2-session-10-des-
plats-vegetariens-a-luniversite/1
Extrait de Reportage France du 19 février
2019
Gabrielle Maréchaux :
En 2019, Francis a pris une bonne
résolution.
Francis :
J’essaie au moins un repas par semaine de
prendre un repas exclusivement
végétarien. J’essaie de prendre plus
conscience sur mes actes au quotidien en
faveur de la planète. Donc, ça passe par
manger moins de viande qui est une
source de pollution que tout le monde
connaît.
Gabrielle Maréchaux :
Le pari est ambitieux pour cet étudiant de
Créteil qui assure être un grand carnivore.
Mais, dans ce restaurant universitaire, le
menu végétarien ressemble souvent à de
la viande.
Francis :
Par exemple, hier il y avait de la sauce
bolognaise avec du soja. Visuellement, si
on ne m’avait pas dit que c’était du soja,
j’aurais vu une bolognaise classique et
puis même à manger, à goûter, ça passait
très bien.
Gabrielle Maréchaux :
Comme Francis, ils sont de pus en plus
nombreux à manger végétarien pour
toutes sortes de raisons.
Une étudiante :
Dans des établissements comme ça, je
n’aime pas manger [de] la viande parce
que je ne sais pas d’où ça vient. Donc, je
mange végétarien.
Un étudiant :
Je [ne] suis pas végétarien. Je mange aussi
de la viande mais voilà, je sais que c’est
aussi des choses qui sont dites saines
donc…
Une étudiante :
Je ne mange pas la viande qui est à la
cantine pour des raisons religieuses en
fait. Donc forcément, je me rabats sur le
poisson ou le menu veggie.
Gabrielle Maréchaux :
Les 72 steacks de soja servis ce jour-là ont
ainsi été mangés par des étudiants plutôt
non végétariens. Pour les convaincre, le
chef Thierry Onesta doit être inventif.
Thierry Onesta :
On ne fait pas que des steacks, on a des
boulettes aussi. Des boulettes végétales à
base de protéines, voilà… soja, de blé et
ça, pour que ça puisse passer, je mets
souvent une sauce avec, en fait.
Gabrielle Maréchaux :
Cette tendance à manger moins de
viande, les industriels l’ont aussi
remarquée avec une consommation de
viande qui a chuté de 12 % en 10 ans
d’après le Credoc.
DELF B2 – Session 11 – Femme et https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
basketteuse enseigner/societe/delf-b2-session-11-
femme-et-basketteuse/1
Diara Ndiaye : On va à présent à la
rencontre de Syra Sylla, basketteuse.
Aujourd’hui, elle a plusieurs casquettes
dont celle de journaliste et fondatrice du
podcast Women Sports Stories. On en
parle avec elle tout de suite. Bonjour Syra.
Benjamin Ribout :
Comme chaque année à l’arrivée des
beaux jours, Tudor ressort son cinémobile
du garage. Ces cinq derniers mois, sa
caravane cinéma s’est arrêtée dans pas
moins de 55 villes. Privé de 7ème art dans
son enfance, Tudor a eu envie qu’il en soit
autrement pour les enfants de son pays.
Benjamin Ribout :
La caravane de films de Tudor fonctionne
à plein régime. En 2019, elle a rassemblé
40 000 spectateurs. C’est bien plus que
n’importe quel autre cinéma dans le pays.
Après les villages, Tudor s’attaque
désormais aux parkings des
supermarchés. Objectif : rendre plus
accessible un autre type de cinéma.
Benjamin Ribout :
Preuve que ça marche : les parents sont,
eux aussi, ravis de découvrir ce cinéma. Ils
disent souvent à Tudor que le plus beau
cadeau qu’il leur ait fait est celui de
redevenir enfant le temps d’un film.
DELF B2 – Session 12 – Les « Digital https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
nomads » : travailler en voyageant enseigner/societe/delf-b2-session-12-les-
digital-nomads-travailler-en-voyageant/1
Emmanuelle Bastide :
Alors, à quoi ressemble la vie d’un «
digital nomad » ? Écoutez le témoignage
de Marianne Rigaud. Elle a 33 ans. Elle est
journaliste indépendante ; elle est aussi
responsable pédagogique dans un
organisme de formation continue. À priori
un job très classique et elle a travaillé
pendant un mois parmi la communauté
des digital nomads à Bali en Indonésie.
Raphaëlle Constant l’a rencontrée à son
retour à Paris dans la grisaille.
Marianne Rigaux :
C’est un projet que j’ai développé en
écoutant un podcast sur les travailleurs du
numérique qui voyagent et travaillent en
même temps.
Raphaëlle Constant :
Ce qui exige donc quand même de trouver
des villes assez connectées.
Marianne Rigaux :
Voilà ! L’impératif, c’était d’avoir une
bonne connexion Internet déjà. Et
finalement, en cherchant des infos sur les
destinations prisées chez les digital
nomads, Bali revenait en tête de tous les
classements. Il y a une très bonne
connexion Internet, il y a des bons
coworkings qui sont ouverts 24 heures sur
24.
Raphaëlle Constant :
Des espaces de coworking, c’est des
espaces où on peut venir travailler en
payant une sorte d’abonnement à la
journée ou à la semaine ou au mois.
Marianne Rigaux :
Tout à fait. On s’installe devant son
ordinateur avec d’autres personnes qui
sont aussi en train de travailler. On peut
aussi travailler dans un café wifi
évidemment. Souvent, il y a même une
piscine et ça c’est génial parce que, au lieu
de faire une pause cigarette par exemple,
on fait une pause plongeon dans la
piscine. Peu importe la destination, moi le
principe, c’était de pouvoir partir avec
mon ordinateur, de faire mon travail
comme d’habitude mais loin et en
télétravail.
Raphaëlle Constant :
Et justement, qu’est-ce qui est attirant
dans le fait de travailler hors les murs tout
en voyageant ?
Marianne Rigaux :
D’être dépaysée. Être dans un autre
hémisphère, être sur un autre fuseau
horaire, être loin de Paris. Travailler de la
même façon que d’habitude avec la
même implication, avec la même intensité
mais avec 30 degrés, la mer à côté, pieds
nus. Ce qui m’intéresse moi, ce n’est pas
tant me couper des autres… Je demande
juste à pouvoir profiter de la souplesse
qu’offre mon travail pour pouvoir
m’affranchir des horaires, du bureau
pendant un mois. De pouvoir se
déconnecter de tout ce qui peut peser
quand on est à Paris, quand on est dans
son quotidien et c’est s’extraire de tout
ça, prendre du temps pour soi, pour
repenser son rapport au travail et
finalement pouvoir sortir de sa zone de
confort tout en faisant son travail comme
d’habitude.
Raphaëlle Constant :
Et comment vous vous êtes organisée ?
Marianne Rigaux :
Dans l’entreprise où je travaille, on a déjà
l’habitude de faire du télétravail donc les
outils pour travailler à distance, ils sont
déjà en place. Donc, au niveau de
l’organisation, ça n’a pas changé grand
chose. Parfois je fais déjà du télétravail de
chez moi. Il y a un point sur lequel ça a
changé quelque chose, ce sont les
horaires puisqu’il y a 7 heures de décalage
horaire entre Bali et la France. Au départ,
j’ai travaillé de 15 heures à minuit dans les
heures locales de Bali ce qui correspond
en France à 8 heures/17 heures à peu
près. Donc en fait, les clients avec qui on
travaille ne voyaient pas la différence. Ils
pouvaient me joindre par téléphone, par
mail, par WhatsApp. Et le matin, et ben je
profitais, j’allais à la plage, faire du yoga,
faire du surf, me balader, lire, profiter de
la guesthouse où je dormais.
Raphaëlle Constant :
Est-ce qu’on ne se sent pas un peu seule
quand on travaille loin du bureau ?
Marianne Rigaux :
Il y a quelques moments où je me suis
senti seule notamment à cause du
décalage horaire. C’est à dire que moi, je
commençais ma journée un peu avant
que l’équipe arrive au bureau. Parfois,
j’avais envie de partager des soucis et si
c’était un horaire auquel l’équipe n’était
pas en ligne, ben là oui, j’étais un petit
peu toute seule. Par contre, j’ai rencontré
vraiment plein de personnes travaillant
dans le digital, des personnes qui ont créé
une start-up, une entreprise, des Français
beaucoup, des Australiens, des
Américains, des Russes. Même si on ne
rentre pas en profondeur dans les
dossiers qu’on traite, ça permet de se
mettre tous sur la même table avec un
ordinateur, un jus de fruits frais, de
partager un temps de travail tous
ensemble… et la concentration étant
meilleure, on va plus vite sur les tâches,
on va plus vite à l’essentiel, on devient
très vite beaucoup plus productif.
Raphaëlle Constant :
Quand vous avez parlé de votre projet à
votre entourage, comment ça a été reçu ?
Marianne Rigaux :
Tout mon entourage a été très content
pour moi. Ils trouvaient ça très cohérent.
J’ai toujours beaucoup voyagé à
l’étranger, seule. J’ai eu quand même
quelques petites remarques de jalousie : «
Ah, t’en as de la chance ! ». Non ! Ce n’est
pas de la chance, c’est un choix que je fais
et qui est certes permis par mon métier
mais c’est un choix que j’ai fait, de partir
un mois dans un pays où je ne connaissais
personne, où personne ne m’attendait.
Donc, je suis arrivée toute seule et puis je
me suis débrouillée pendant un mois pour
me loger, me déplacer et travailler.
Beaucoup de gens n’ont pas vraiment
compris : est-ce que c’étaient des
vacances déguisées ? Est-ce que j’allais
réussir à travailler ? Ça, c’était une grande
question. Oui, on peut travailler quand on
est à Bali et au contraire, je trouve qu’on
travaille même mieux. Les Anglais ont une
formule « Work hard, play hard » donc «
Travailler dur mais profiter grandement ».
Bali incarne vraiment cette formule. C’est
à dire que certes on travaille comme on le
ferait à Paris sauf que le reste du temps,
on peut profiter à la hauteur de ce qu’on
a travaillé.
DELF B2 – Session 12 – Interdiction des https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-
animaux sauvages dans les cirques enseigner/societe/delf-b2-session-12-
interdiction-des-animaux-sauvages-dans-
Extrait de Reportage France du 17 juillet les-cirques/1
2019
Catherine Rolland :
Autre façon de défendre les espèces
sauvages, c’est d’interdire ours cyclistes,
éléphants acrobates, tigres cascadeurs ou
encore singes déguisés en clowns. 40 pays
dans le monde dont 22 européens ont
interdit les cirques qui utilisent les
animaux sauvages. En Angleterre, les
cirques ambulants ne pourront plus les
faire travailler à partir de janvier prochain,
Marie Billon.
Marie Billon :
Anne était le dernier éléphant de cirque
en Angleterre et elle a tiré sa révérence il
y a plus de 10 ans déjà. Aujourd’hui, il n’y
a plus que deux cirques qui se partagent
19 animaux : des zèbres, des rennes, des
ratons laveurs, des chameaux, un renard,
un perroquet macao et un zébu. Il y a
quelques mois un dompteur de lions a
demandé une licence que le
gouvernement lui a refusé. Une première
victoire pour l’Association de défense des
animaux RSPCA qui fait campagne pour
l’interdiction de l’utilisation des animaux
sauvages dans les cirques itinérants. La
principale raison de cette opposition selon
Ros Clubb, scientifique à la RSPCA est la
condition de détention de ces bêtes.
Marie Billon :
C’est au nom du bien-être animal que le
gouvernement a donc décidé de mettre
fin à la législation actuelle le 19 janvier
prochain. Certains dompteurs jugent cette
décision liberticide : « Les animaux de
cirque ne sont plus des animaux sauvages.
La plupart sont nés en captivité. » disent-
ils. « sauf que ça ne change pas leur
instinct. » répondent les associations.