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Cas particuliers

1. Pour n = 1, E = vect(e), B = (e), u = αε, detB (u) = α.


 
2. Pour n = 2, B = (e1 , e2 ) une base de E, on a :
 Fiche 3: DETERMINANT  
u = ae1 + be2

a d
det B (u, v) = b d = ad − bc

v = ce1 + de2
Malih Nourdine 3. Pour n = 3, B = (e1 , e2 , e3 ), u1 , u2 , u3 ∈ E,

u1 = a11 e1 + a21 e2 + a31 e3
u2 = a12 e1 + a22 e2 + a32 e3
1 Déterminant d’une famille de vecteurs u = a e + a e + a e
3 13 1 23 2 33 3

• Définition 1.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension n ∈ N∗ .

a11
a12 a13
a
a22 a23
B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E. detB (u1 , u2 , u3 ) = 21
a31
a32 a33
C = (u1 , u2 , . . . , un ) une famille de E.
= a11 a22 a33 + a12 a23 a31 + a13 a21 a32
n
X −a31 a22 a13 − a32 a23 a11 − a33 a21 a12
∀j ∈ J1, nK, uj = aij ei
i=1  Proposition: 1.
Le déterminant de C relativement à la base B est : Soit E un K-ev de dimension n de base B et (u1 , u2 , . . . , un ) une famille de
vecteurs de E. Alors
X n
Y
detB (u1 , u2 , . . . , un ) = ε (σ) aσ(k)k (u1 , u2 , . . . , un ) est liée ⇔ detB (u1 , u2 , . . . , un ) = 0
σ∈Sn k=1
Par contraposée,

Remarques (u1 , u2 , . . . , un ) est une base ⇔ detB (u1 , u2 , . . . , un ) 6= 0


1. detB (e1 , e2 , . . . , en ) = 1
 Proposition: 2.
2. Si l’un des ui est nul, alors detB (u1 , u2 , . . . , un ) = 0.
Soit E un K-ev de dimension n, B = (e1 , e2 , . . . , en ) et B 0 = e01 , e02 , . . . , e0n

3. Si (u1 , u2 , . . . , un ) est liée, alors detB (u1 , u2 , . . . , un ) = 0.
deux bases de E. Pour toute famille (u1 , u2 , . . . , un ) de E, on a :
4. Pour (u1 , u2 , . . . , un ) ∈ E n , (λ1 , λ2 , . . . , λn ) ∈ Kn :
n
Y
! detB0 (u1 , u2 , . . . , un ) = detB0 (B) detB (u1 , u2 , . . . , un )
detB (λ1 u1 , λ2 u2 , . . . , λn un ) = λk detB (u1 , u2 , . . . , un )
k=1
 Corollaire: 1.
n
Y Soit E un K-ev de dimension n ∈ N∗ , B et B 0 deux bases de E. On a :
En particulier, detB (λ1 e1 , λ2 e2 , . . . , λn en ) = λi .
detB0 (B) detB B 0 = 1

i=1
0. Malih Nourdine

1
4 DÉVELOPPEMENT PAR RAPPORT À UNE RANGÉE, COMATRICE

2 Déterminant d’un endomorphisme Cas particuliers


 
a d a d
• Définition 2. 1. det b d = b d = ad − bc
Soit E un K-v de dimension finie n ∈ N∗ , f ∈ L (E) et B = (e1 , e2 , . . . , en ) a11 a12 a13
!
a11 a12 a13

une base de E. On appelle déterminant de f le scalaire : 2. det a21 a22 a23 = a21
a22 a23
a31 a32 a33 a31 a32 a33
det f = detB (f (e1 ) , f (e2 ) , . . . , f (en ))  Théorème: 2.
 Théorème: 1. Soit E un K-ev de dimension finie n ∈ N∗ , B une base de E et f ∈ L (E).
On a :
Soit E un K-ev de dimension finie n ∈ N∗ , B une base de E et f ∈ L (E). det f = det MatB f
Pour toute famille (u1 , u2 , . . . , un ) de E, on a :
 Proposition: 4. Propriétés du déterminant
detB (f (u1 ) , f (u2 ) , . . . , f (un )) = det (f ) detB (u1 , u2 , . . . , un )
1. det(In ) = 1.
 Proposition: 3. Propriétés du déterminant 2. Pour A, B ∈ Mn (K) : det(AB) = det(A) det(B) = det(BA).
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. On a les résultats suivants : 3. Pour A ∈ Mn (K) et k ∈ N : det(Ak ) = (det(A))k .
1. det (idE ) = 1. 4. Pour A ∈ Mn (K) : det( tA) = det(A).
2. Pour f, g ∈ L (E) : det (f ◦ g) = det f det g = det (g ◦ f ). 5. Pour A ∈ Mn (K) et λ : det(λA) = λn det(A).
3. Pour f ∈ L (E) et n ∈ N : det (f n ) = (det f )n . 6. Si A ∈ Mn (K), alors : A ∈ GLn (K) ⇔ det A 6= 0.
4. Pour f ∈ L (E) et α ∈ K : det (αf ) = α det f . n 1
Auquel cas : det(A−1 ) = .
5. Pour f ∈ L(E) : f ∈ GL(E) ⇔ det f 6= 0. det(A)
1
Auquel cas : det f −1 = .
det f 4 Développement par rapport à une rangée, comatrice
3 Déterminant d’une matrice carrée 4.1 Cofacteur, développement par rapport à une rangée

• Définition 3. • Définition 4.
Soit M = (aij )16i,j6n ∈ Mn (K), On appelle déterminant de M , le scalaire : Soit A ∈ Mn (K), (i, j) ∈ J1, nK2 . On note Ai,j ∈ Mn−1 (K) la matrice déduite
de A en enlevant dans A la i-ième ligne et la j-ième colonne.
n
X Y Le cofacteur d’indice (i, j) est : ∆i,j = (−1)i+j det Ai,j .
det M = ε (σ) aσ(k)k
σ∈Sn k=1  Théorème: 3.
En pratique, det M s’écrit aussi : Soit A ∈ Mn (K), on a :
n
a11 ··· a1n
X
1. ∀j ∈ J1, nK : det A = aij ∆i,j .
det M = ... ..

. i=1
a
n1 ··· a
nn
C’est le développement de det A suivant la j-ième colonne.

2
4.2 Comatrice 4 DÉVELOPPEMENT PAR RAPPORT À UNE RANGÉE, COMATRICE

n
X
2. ∀i ∈ J1, nK : det A = aij ∆i,j .
j=1
C’est le développement de det A suivant la i-ième ligne.
 Lemme: 1.
1 α1 · · · αn
 
0
det A = det A0 0

Soit A ∈ Mn (K), alors où A = 
 ...
.
M 
0
 Proposition: 5.

a11 a22 · · · a1n



0 a22 · · · a2n Y n

. .. .. .. = aii
..

. . . i=1
0 · · · 0 ann

Remarques Pour A ∈ Mp (K), B ∈ Mq (K) et C ∈ Mq,p (K) :

A C
!
M= on a : det M = det A det B
0q,p B

4.2 Comatrice
• Définition 5.
Soit A ∈ Mn (K), la comatrice de A notée com(A) est par définition la ma-
trice des cofacteurs :

∀ (i, j) ∈ J1, nK2 , (comA)i,j = ∆i,j

 Théorème: 4.
Soit A ∈ Mn (K), on a :
t
(comA)A = A t (comA) = (det A)In

1 t
De plus, si A ∈ GLn (K), on a : A−1 = (comA)
det A

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