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Le département d’Adzopé
Les Akiés ou Attié, population autochtone d’Adzopé, seraient venus par vagues successives
entre le XVIème et XVIIème siècle, de la localité mythique d’Angnuan-Angnuan dans
l’ancienne Gold-Cost, actuel Ghana. Pendant longtemps, ce peuple a opposé une farouche
résistance à la pénétration française.
Quant au nom « Adzopé », il serait la déformation du mot « Adzépeu » qui signifie « allons
nous cacher » (à la vue du blanc). D’autres sources indiquent plutôt qu’Adzopé est dérivé de «
Adzeu-Pô » qui veut dire campement d’Adzeu. Mais selon la version la plus plausible, Adzopé
découlerait du mot « Adzo-pun» composé de Adzô » (reparateur) et « pun » (terre ou lieu). En
d’autres termes, Adzopé signifie « lieu où l’on répare »ou « campement du réparateur ».
Adzopé serait en fait à l’origine, le campement d’une femme nommée Tanoh Chiadon, petite
fille et héritière de ADZO, chef de tribu, réparateur d’armes à feu et fabricant d’outils divers.
Présentation générale
Erigée au rang de chef-lieu de région par le décret no 2011-263 du 28 septembre 2011, la ville
d’Adzopé est située au sud de la Côte d’Ivoire à 105 km d’Abidjan, dans la région de la Mé, sur
le fleuve Mé. Elle est limitée au Nord par le département d’Akoupé, au Sud par le
département d’Abidjan et d’Alépé, à l’Est par le département de Yakassé-Attobrou et à l’Ouest
par le département d’Agboville.
Le maire actuel de la commune d’Adzopé est Atse N’de Zepp, élu en 2012.
La population
Au recensement de 1998, le département d’Adzopé comptait 280. 346 habitants, soit une
densité de 55 habitants/Km2. La population dominante est constituée par les autochtones
Attié ou Akyé. Toutefois la population reste fortement influencée par des allogènes (Malinké,
Abron, Baoulé, Koulango, Bété, Gouro, Yacouba) et les étrangers (Burkinabé, Maliens,
Nigériens, Mauritaniens Nigérien). Les activités de la population se concentrent sur le
secteur agricole.
Adzopé est situé dans une zone de climat humide, de type Attiéen qui lui confère une
température relativement constante qui oscille autour de 27,5 dégrés avec quatre saisons
d’inégales longueurs. La pluviométrie annuelle est de 1789 mm.
Adzopé appartient à la zone subéquatoriale. La végétation est dominée par la forêt tropicale
humide constituée de massifs forestiers protégés comme le Besso ainsi que des parcelles de
forêts secondaires et de jachères qui par ailleurs, ont favorisé l’implantation de nombreuses
industries du bois. Ainsi, on ne rencontre la forêt primaire que dans les sept forêts classées
notamment, Massa-mé, Mabi, Mé-Mafou, Hein,Agbo, N’toh et Besso verte. La végétation est
surexploitée.
Les activités agricoles portent essentiellement sur les cultures industrielles d’exploitation et
les cultures vivrières. Elles sont dominées par le binôme café-cacao. Les exploitations sont de
type familial, variable, selon la disponibilité de la main d’œuvre. La commercialisation de ces
produits est assurée par deux types d’opérateurs économiques à savoir, les acheteurs de
produits, généralement des libanais, qui disposent de gros moyens et les coopératives de
producteurs confrontées elles, à d’énormes difficultés.
Le nombre élevé de groupement à vocation collectif est à noter, avec environ 245 GVC dans le
département. La banane plantain demeure la principale culture vivrière du département. On
y cultive aussi le riz, l’igname et le manioc.
Le département enregistre les productions suivantes: le café 14.809 tonnes, le cacao 48.875
tonnes, le riz 5.601 tonnes, la banane plantain 20.065 tonnes, igname 27.749 tonnes, manioc
20.065 tonnes.
Les infrastructures
Infrastructures économiques
Les villes d’Adzopé, d’Afféry, d’Akoupé et d’Agou comptent quelques rues bitumées mais
fortement dégradées et qui sont en réhabilitation par endroits. En dehors de ces localités, le
réseau de voirie urbaine est partout ailleurs constitué de rue non bitumées. En somme l’on
dénombre 989 Kilomètres de route dont 215 bitumées, et 663 Kms pistes villageoises. La ville
est pauvre en ouvrages d’assainissement permettant de canaliser les eaux de ruissellement.
Infrastructures sécuritaires
Le dispositif de sécurité comprend les brigades de gendarmerie, des eaux et forêts et des
commissariats de police. Seules les sous-préfectures d’Assikoi et de Bécédi-Brignan n’en sont
pas dotées.
Aussi bien sur les marchés des villages que sur celui du chef-lieu de département, se vendent
d’appréciables objets artisanaux tels que des produits de vannerie, de forge, de tissage, de
poterie et de sculpture. Les atouts gastronomiques du département ne sont aussi pas à
négliger, avec des mets concoctés pour la plus part avec des escargots.
Aussi, les deux monts Mafa de Bécédi-Brignan, deux massifs granitiques situés
mystérieusement dans une zone non montagneuse constituent-ils une attraction tant
touristique que religieuse qui draine des centaines de milliers de touristes par an. Des
milliers de pèlerins vont tous les ans les adorer.
La ville d’Adzopé est confrontée à la dégradation de ses voies notamment les tronçons,
Adzopé-Yakassé, Abengourou-Adzopé, Akoupé-Adzopé. Ces voies sont en travaux de réfection
engagés par le gouvernement.
Les difficultés d’emploi des jeunes constituent un problème pour les populations du
département d’Adzopé ainsi que les difficultés d’accès aux soins sanitaires, selon N’Guessan
N’Chon, notable à Adzopé.
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