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C'est en 1882 que commence l'histoire des réseaux de distribution d'énergie électrique
avec la mise en place à New-York, par Thomas Edison, d'une centrale de génération
d'énergie électrique à courant continu d'environ 33 kW. La première station de
distribution d'énergie électrique en Angleterre fut construite à Londres à peu près en
même temps; et elle fonctionnait aussi en courant continu sous une tension de 100 volts
et une capacité de 60 kW. Bien sûr, à cette époque, on utilisait la machine à vapeur pour
toutes les sources d'énergie, notamment les chemins de fer, les usines de distribution de
l'énergie où l’on ajoutait des poulies à un arbre moteur pour soutirer de la puissance au
moyen de très larges courroies de cuivre.
La ville de Sherbrooke semble avoir été en première ligne pour ce qui est du
développement de l'électricité au Québec. A partir de cette référence, nous apprenons
qu'il y avait de l'électricité dans l'air à Sherbrooke et ce, en même temps qu'ailleurs sur
notre bonne planète terre. En effet, dès 1880, on faisait démonstration de la lumière
électrique (lampe à arc et courant continu) lors de fêtes carnavalesques. Le premier
réseau de ville de Sherbrooke s’est mis en place comme suit :
Mai 1888, dans les environs du coin King et Wellington, éclairage disponible pour
les hôtels et les commerces (en c.c);
Décembre 1888, dans le vieux nord de la ville l'éclairage de maison est disponible
(en c.c.);
Janvier 1889, 52 lampes à arc éclairent différents points de Sherbrooke (éclairage de
rue);
Mars 1890, mise en marche du courant alternatif à Sherbrooke avec un alternateur
d'une capacité de "8 000 bougies" !!
1893 ligne de transmission (c.a.) de 6 km vers Bishop et c'est parti! Le réseau de
distribution de Sherbrooke est en croissance.
1
Cette effervescence dans la distribution de l’énergie électrique va s’étendre dans tous le
Québec. Comme la génération et le transport de l'énergie électrique deviennent de plus en
plus des outils de développement économique, le Québec passe par une campagne
électorale (1962) sur la nationalisation des sociétés privées d'électricité faisant affaire
avec les citoyens. Les Québécois se prononcent très majoritairement pour la
nationalisation et l'Hydro-Québec, qui desservait Montréal et sa région depuis 1944,
prend contrôle en 1963 sur l'ensemble du parc d'installations existantes et démarre une
opération de rationalisation du réseau pour l'ensemble du territoire.
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Figure1.2 Schéma synoptique d’une centrale hydroélectrique
3
1.2.2 Les niveaux de tension des différents blocs du réseau
Un réseau électrique est caractérisé par les niveaux de tension de la production, du
transport et de la distribution. Les niveaux de tension de chaque bloc dépendent des
normes utilisées lors de la conception du réseau. La figure 1.4 montre le schéma
descriptif du réseau typique du Québec, et la figure 1.5 illustre celui du Cameroun
13.8 kV
Lignes 315 KV
Lignes 735KV
𝑨𝟏
Poste de
transformation
13.8KV Lignes 315 KV
𝑨𝟐 Lignes 735KV
Postes
Centrales Poste de
d’interconnexion
TRANSPORT
transformation
Lignes 230
PRODUCTION TRANSPORT
KV
120 KV
Grande
industrie
Poste de
Petite et transformation
347/600V 25
moyenne
KV
industrie
Édifice 347/600V 25
KV
Logement
120/240V 14.4/25 KV
multiple et
maison
DISTRIBUTION
4
10KV
Lignes 225 KV
Lignes 225KV
𝑨𝟏
Poste de
transformation
10KV Lignes 110 KV
𝑨𝟐 Lignes 110KV
Postes
Centrales Poste de
Lignes 90 KV
d’interconnexion
TRANSPORT
transformation
PRODUCTION TRANSPORT
15/20KV
Grande
industrie
Poste de
Petite et transformation
380/600V 15K
moyenne
V
industrie
Édifice 380/600V 15
KV
Logement
multiple et 230/380V 15 KV
maison
DISTRIBUTION
Figure1.5 Schéma structurel du réseau typique du Cameroun
5
terme des sources d'énergie. Les trois grands blocs comportent chacun des éléments
fondamentaux (Tableau 1.1)
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forcée forée dans le barrage. La vitesse de descente de l’eau dépend de la quantité (débit)
contrôlée par l’ouverture des vannes guidées par des organes en mouvement appelés
directrices. A la sortie de cette conduite, l'eau fait tourner une turbine qui entraîne elle-
même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. L'eau est ensuite
libérée au pied du barrage et reprend le cours normal de la rivière.
7
Certaines centrales fonctionnent en exploitant l'énergie fournie par les marées ou par les
vagues. La puissance hydraulique disponible est liée au débit du cours d’eau et à la
hauteur de chute par :
(1. 1)
Les centrales de haute chute, dont la hauteur de chute est supérieure à 300m.
Elles utilisent des turbines Pelton. On trouve ce type de centrale dans les régions
montagneuses (Exemple : région des Alpes en France). Cependant la capacité du
réservoir est faible.
Les augets
Les centrales de moyenne chute, dont la hauteur est comprise entre 30m et
300m. Elles utilisent les turbines Francis. Ces centrales sont alimentées par l’eau
retenue derrière un barrage construit dans le lit d’une rivière de région
montagneuse. Elles possèdent de grands réservoirs.
8
Figure 1.8 Turbine hydroélectrique fabriquée par GE Hydro et destinée à la centrale des
Trois-Gorges sur le Yangtsé en Chine. Composante de 420 t, d’une hauteur de 5.4 m et
d’un diamètre de 10 m.
Les centrales de basses chutes, encore appelées centrales au fil de l’eau, ont une
hauteur de chute inférieure à 30m. Elles utilisent des turbines Kaplan ou Francis.
Ces centrales sont construites sur des fleuves et des rivières à très fort débit.
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L’accès aux équipements de centrales du fait de la continuité de service et de la sécurité
du personnel est devenu de plus en plus difficile. Afin de répondre aux objectifs de
formation et de recherche certaines compagnies d’électricité conçoivent des mini-
centrales (simulateurs analogiques de centrale, voir figure 1.10). Malgré la destruction de
l’environnement qu’elle provoque au début de sa conception, une centrale
hydroélectrique produit de l’énergie dite propre. Toutefois, la construction des centrales
hydroélectriques dans les pays développés devient de plus en plus difficile. Les
environnementalistes s’y opposent très vigoureusement. La mode est à l’habilitation des
centrales existantes (optimisation des équipements de production).
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1.11). L'avantage le plus évident de ce type de centrale électrique est le caractère
inépuisable de l'énergie qu'elle utilise.
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Figure1. 12 Structure d’une centrale thermique
La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-
même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de la
turbine la vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans la
chaudière. Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une réserve
d'eau (cours d’eau).
La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-
même un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de la
turbine la vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans le
générateur de vapeur.
12
pas être confondu avec de la fumée. Un réacteur nucléaire fournit une puissance
électrique de l'ordre du millier de mégawatts (1 MW = 1 000 000 W).
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Figure1.13 Exemple de panneaux solaires photovoltaïques
1.3.6 La biomasse
14
Une centrale est dite de de cogénération lorsque l’énergie produite est issue de
l’association de deux ou de plusieurs types de centrales précédemment décrits. On tire
ainsi l’avantage de la disponibilité des différentes ressources énergétiques en protégeant
l’environnement. La figure 1.14 illustre une centrale de cogénération éolien/diésel.
la charge (village);
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D: Diesel seul producteur (stabilité optimale, économie moindre)
Figure 0.15 Évolution des puissances dans un SJED en fonction de la vitesse du vent
Equipements Puissance(MW)
Hydroélectrique :
51 centrales 29 246
Churchill Falls 5 428
Thermiques
29 centrales (1petrole, 1 nucléaire, 3turbines à gaz et 24 à moteur diesel) 2 233
Puissance disponible 36 940
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Cameroun possède le second potentiel hydroélectrique en Afrique Sub-saharienne
(19,7 GW de potentiel technique équitable pour un productible de 115 TWH/an).
Selon les dernières études, le potentiel éolien du Cameroun est non négligeable et
économiquement exploitable dans les régions de l’Ouest du Cameroun, de l’Adamaoua et
surtout dans sa partie septentrionale. La production d'électricité au Cameroun (Centrales
hydrauliques et thermiques) a une capacité installée de 938 MW
Quebec
Cameroun
100%
0%
Hydraulique Thermique et autres Nucléair
e
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1.4.2 Équipement du réseau interconnecté Sud (RIS)
Le tableau 1.4 montre les caractéristiques des équipements de production réseau
interconnecté Sud et le tableau 1.5 les paramètres des lignes et leur longueur. Le schéma
du RIS est montré dans : Fichier joint: Doc Réseau Sud 1& 2
Lignes de 225 KV
Ligne Longueur (KM) Résistance Ω Réactance Ω
Songloulou-Mangombe 1 58 5.684 24.012
Songloulou-Mangombe 2 58 5.684 24.012
Mangombe-Logbaba 61.5 6.027 25.461
Mangombe-Oyomabang 168 16.464 69.552
Logbaba-Bekoko 41.5 4.067 17.181
Bekoko-Nkongsamba 113.6 17.694 45.44
Songloulou-Logbaba 93 9.114 38.502
Lignes de 90 KV
Njocknkong-Oyomabang 76.7 12.118 30.68
Edéa3- Njocknkong 88.8 14.03 35.52
Edéa3- Mangombe 2.8 0.442 1.12
Bekoko-Limbé 48.2 7.615 19.28
Bekoko-Nkongsamba 113.6 17.694 45.44
1
HFO : High fuel oil (fuel lourd)
2
LFO : Light fuel oil (fuel léger: le gazoil )
18
Nkongsamba-Bafoussam 93 14.694 37.2
Bafoussam-Bamenda 70 11.06 28
Oyomabang-BRGM1 4 0.632 1.6
Oyomabang-BRGM2 4 0.632 1.6
Oyomabang-Ngousso 24 2.352 10.08
Oyomabang-Nsimalen 49 2.518 10.798
Nsimalen-Mbalmayo 2.646 11.34
Edea3-Alucam 0.7 0.068 0.294
Edea3-Mangombe (2) 2.4 0.235 1.008
Mangombe-Logbaba1 65 14.718 26.862
Mangombe-Logbaba2 62.5 6.076 26.04
Logbaba-Bassa1 2.9 0.363 1.554
Logbaba-Bassa2 3.7 0.646 1.48
Logbaba-Koumassi 8.35 0.813 3.486
Bassa-Deido 5.2 0.889 2.08
Deido-Bonabérie 0.304 1.302
Bonabérie-Bekoko 1.744 7.476
Bassa-Makepe 5.3 0.519 2.226
19
1.5 Les tensions standards (normalisées)
BT HTA HTB
La fonction essentielle des réseaux électriques est le transport de l’énergie électrique des
sources vers les charges.
3
Dans le tableau 1.6, les valeurs en gras sont les plus courants
20
1.6.1 Les lignes de transport
Un système de transport triphasé (figure 1.13) peut être considéré comme de trois
systèmes monophasés (figure 1.12).
Trois sources
monophasées 𝑃𝑇 𝑡
𝑖𝑎 𝑡
+
∿ 𝑣𝑎 𝑡 𝑃𝑎 𝑡 Z
−
𝑖𝑏 𝑡
+
∿ 𝑣𝑏 𝑡 𝑃𝑏 𝑡 Z
−
𝑖𝑐 𝑡
+
∿ 𝑣𝑐 𝑡 𝑃𝑐 𝑡 Z
𝑣𝑏𝑛 𝑡
+ 𝑖𝑐 𝑡 𝑃𝑐 𝑡
∿ Z
𝑣𝑐𝑛 𝑡 𝑖𝑛 𝑡
21
1.6.2 Autres composantes du réseau
Un réseau électrique est formé d’un ensemble des composantes requises pour conduire
l'énergie électrique de la source (générateur) à la charge (consommateur). En dehors des
lignes de transport, cet ensemble comprend des générateurs, des transformateurs, des
moteurs, des éléments de chauffage, des réactances, des condensateurs, des moyens de
mesure et de contrôle, des moyens de mesure et de contrôle, de protection, de coupures
etc... Le réseau électrique peut-être représenté en terme de diagramme d’appareillage ou
en terme de schéma électrique équivalent (diagramme de réactance (ou d’impédance)).
La figure 1.19 montre une représentation unifilaire d’un réseau électrique comprenant
plusieurs appareillages. L’avantage d'une telle représentation est principalement sa
simplicité: une phase représente les trois phases du système équilibré, le circuit
équivalent des composants sont remplacés par leurs symboles standards, et le fil du
neutre à travers le circuit le omis.
𝑮𝟏
𝑮𝟏
𝑮𝟐
𝑮𝟏
𝑮𝟑
Charge B
Charge A
Centrale B
Centrale A
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circuit, l’analyse de l’écoulement de puissance ou l’étude stabilité. La génératrice
synchrone est remplacée par une source de tension en série avec sa réactance synchrone,
les charges sont inductives, les transformateurs étoile-étoile sont remplacés par leur
modèle monophasés équivalents et la ligne de transport est remplacée par son équivalent
en T ou en . Pour le transformateurs triangle-étoile, il faut trouver son équivalent
étoile-étoile avant de tracer son circuit équivalent monophasé. Le degré de simplification
de ce circuit dépendra du type d’étude ou d’analyse envisagée. En général, quelle que soit
l’étude envisagée on a les hypothèses simplificatrices suivantes qui sont vérifiées :
𝑮𝟏 𝑮𝟐 𝑮𝟑 𝑮𝟒 𝑮𝟓
⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟
⏟ ⏟
23
𝑮𝟏 𝑮𝟐 𝑮𝟑 𝑮𝟒 𝑮𝟓
⏟ ⏟
⏟
Si l'énergie transportée par un réseau vers un client y parvient par un seul parcours, on
parle de distribution radiale. Le réseau est alors de type radial.
⧣
𝐴 𝑍1 𝑌/𝑌 ⧣
𝐵
⧣
𝑌/𝑌 𝐶
𝑮 𝑍2
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
Figure1.10 : Réseau électrique de distribution radiale
Si l'énergie transportée par un réseau vers un client y parvient par plusieurs parcours, on
parle de distribution bouclée. Le réseau est alors de type bouclé.
24
⧣ 𝑍3 𝑌/𝑌 ⧣
𝐶
. 𝐴
𝑮
𝑍1 𝑌/𝑌
𝑮
𝑌/𝑌
𝑍2
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
𝑍4
⧣ 𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
𝐷
𝑌/𝑌 𝑍5
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
⧣
𝐵
𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠
L'analyse d'un réseau bouclé est plus complexe que l'analyse d'un réseau radial et
demande des outils plus performants. Heureusement, la plupart des industries ont des
réseaux radiaux, mais il est possible que la cogénération qui s'amorce au Québec fasse
que dans un avenir assez rapproché, certaines industries aient à opérer des réseaux
bouclés.
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