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Exposé de PGC
Introduction
Le tunnel sous la Manche (en anglais, The Channel Tunnel ou Chunnel) est
un tunnel ferroviaire reliant le sud-est du Royaume-Uni (Angleterre) et le nord de la France.
Composé de deux tubes extérieurs parcourus par des trains, et d'un tube central de service
plus petit, il est long de 50,5 kilomètres dont 38 percés sous la mer. Il est exploité par la
société franco-britannique Getlink, précédemment appelée Eurotunnel.
C'est actuellement le tunnel ayant la section sous-marine la plus longue du monde. Il est
légèrement moins long que le tunnel du Seikan entre les iles d'Honshu et Hokkaido au Japon,
mais comporte un tronçon de 15 km plus long que le tronçon sous-marin du tunnel du
Seikan mesurant 23,3 km. Il est selon l'American Society of Civil Engineers (Association
américaine des ingénieurs en génie civil) l'une des sept merveilles du monde moderne et
selon la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils « projet majeur de Génie civil
des 100 dernières années ».
Sa construction a été réalisée par TransManche Link (TML), consortium de dix entreprises
de BTP (cinq britanniques et cinq françaises). Il est inauguré le 6 mai 1994 et ouvert au
service commercial depuis le 1er juin 19942.
Le service navette d'Eurotunnel permet la traversée des véhicules routiers et de leurs
passagers sur des trains adaptés, en environ 35 minutes. La traversée des voyageurs sans
véhicule est assurée par des trains Eurostar, de type TGV et conçus spécialement pour cette
ligne. À l'origine du projet du tunnel, il était aussi prévu la circulation de trains de nuit. Des
voitures-lit (voitures « Nightstar ») ont été conçues et construites pour ce service mais elles
n'ont jamais été utilisées pour cela (elles ont été revendues à l'opérateur canadien Via Rail
Canada).
Le tunnel à ses deux extrémités est relié :
1. Historique
La Manche a été pendant plusieurs siècles un rempart pour l'Angleterre. Elle était ainsi une
alliée contre l'invasion de l'île et a joué un rôle décisif lors des différentes guerres. Toutefois
elle limite également les échanges avec le continent et de ce fait de nombreux ingénieurs
ont essayé de créer un lien fixe entre la Grande-Bretagne et le continent.
Après plusieurs tentatives, dont l'avant dernière en 1982 - 1985, l'idée de creuser un tunnel
sous la Manche fut relancée en 1984 avec une demande conjointe des gouvernements
français et britannique pour des propositions de tunnels financés par le secteur privé. Des
quatre propositions, la plus proche du projet de 1973 fut retenue, ce qui fut annoncé le 20
par Margaret Thatcher. De plus, le fait d’avoir des fonds privés permet d’éviter les abandons
à la suite de décisions des gouvernements, mais expose à des plans de redressement avec
intervention des états pour les sociétés privées défaillantes (tels ceux du groupe Eurotunnel,
chargé de la construction et de l'exploitation). Le 2 avril 1985, les gouvernements fixent au
31 octobre la date limite pour que les promoteurs proposent des liens fixes trans-Manche
pour véhicules routiers et ferroviaires.
Quatre projets furent proposés :
2. Réalisation
La construction du tunnel sous la manche se déroule entre le 15 décembre 1987 et le 10
décembre 1993. Elle est principalement réalisée à l'aide de tunneliers qui creusent le tunnel
sur une longueur totale cumulée de 148 km. Au maximum, 15 000 personnes (ouvriers,
ingénieurs, géologues, informaticiens) ont travaillé au tunnel, 12 000 en rythme de croisière
(4 000 du côté français, 8 000 du côté anglais dont le gouvernement voulait reconvertir les
ouvriers victimes de la fermeture des mines de charbon).
Pour évacuer l'eau des infiltrations et les fuites de liquides chimiques dans les galeries,
quatre stations de pompage ayant chacune une capacité de pompage de 2 000 m3 d'eau par
heure sont construites. Elles sont situées aux points les plus bas du tunnel. En temps normal,
les liquides sont d'abord stockés dans des puisards de service où ils sont ensuite pompés. En
cas de défaillance du système principal, des puisards d'urgences (d'une capacité de 1 660 m3)
ont été construits de chaque côté des sous-stations de pompage
2.2. Tunnelier
2.2.1. Définition
Un tunnelier est une machine permettant d'excaver des tunnels de section circulaire dans
des sols et des roches variées allant du sable au granite. Le diamètre des tunnels percés est
compris actuellement entre un et 19,25 mètres. Pour les percements d’un diamètre inférieur
à 1,5 ou 2 mètres ces machines sont appelées micro tunneliers.
Le tunnelier est utilisé comme alternative à l'excavation par abattage manuel, mécanique ou
à l'explosif. Il a comme avantage de limiter les perturbations dans la roche environnante et
de produire une paroi de tunnel lisse. Ces facteurs le rendent particulièrement adapté aux
zones fortement urbanisées et réduit significativement les coûts de l'habillage des parois. Le
principal désavantage du tunnelier est son coût initial important de construction et de
transport. Cependant, il devient compétitif pour les tunnels longs (plus de 1,5 km) car il
creuse plus rapidement que l'abattage classique.
2.2.2. Fonctionnement
Un tunnelier assure plusieurs fonctions :
2.2.2.2. Le bouclier
Quand la roche dans laquelle le tunnel est creusé est imperméable et résistante
(basalte, granite, gneiss), elle assure seule le soutènement des parois. La tête du tunnelier
n'a pas besoin de protection. Parfois sa partie supérieure est tout de même protégée des
éboulements par une casquette et un soutènement primaire de la paroi est mis en place
(boulonnage, ceintrage ou béton projeté).
Quand un tunnelier creuse de la roche imperméable mais tendre ou fracturée, des
anneaux voussoirs doivent être placés pour soutenir les parois du tunnel. Aussi, entre la roue
de coupe et le système d’érection de ces voussoirs, le corps du tunnelier doit assurer le
maintien de la roche. Dans un tel cas, cette partie de la machine est appelée « bouclier ». Le
bouclier se compose du bouclier avant, isolant la roue de coupe, et de la jupe, protégeant les
équipements et les travailleurs.
Tunnelier à front pressurisé
Pour creuser dans des roches solides il n'est pas nécessaire de stabiliser le front de taille,
mais pour creuser dans des terrains instables ou sous des nappes phréatiques il est
nécessaire de compenser la pression exercée sur la roue de coupe de la machine pour éviter
l'infiltration d'eau et l'affaissement des terrains en surface (subsidence). Plusieurs
techniques de confinement permettent alors de pressuriser l'espace entre le front de taille
et le bouclier d'un tunnelier :
Pression d'air. La pression peut être assurée par l'injection d'air comprimée à
condition que le terrain soit peu perméable ;
Pression de boue (Slurry Shield). Dans les terrains très perméables et peu denses
(sable, gravier), la pression peut être assurée par une boue formée d'un mélange d'eau
et de bentonite. Cette boue peu perméable améliore la stabilité du front de taille, facilite
le transport du déblai en l’empêchant de décanter et lubrifie la jupe du tunnelier.
Les opérateurs devant entretenir la roue de coupe sont soumis à des pressions élevées et
doivent passer par un sas de décompression pour pouvoir y accéder.
Les géologues ont dû réaliser une série de prélèvement dans les fonds marins en mettant
des sondes qui envoient des ondes sonores (ondes semblables aux ondes sismiques) dans les
profondeurs, cela servait à mesurer les variations de la vitesse de propagation des ondes
lorsqu'elles traversaient différentes couches. Grâce à cette technique qui s'appelle la
sismique réflexion les géologues ont pu analyser le temps de parcours entre la source et le
capteur. Cette technique localise les éventuelles discontinuités rencontrées par l'onde.
Le tunnel a vu le jour aussi grâce aux progrès des techniques géophysiques. En effet ces
études ont permis de terminer à temps les travaux de creusage en anticipant de gros
incidents. Par exemple, les géologues savaient où ils étaient pour continuer le tracé grâce à
un coquillage que l’on trouve seulement dans la craie bleue, ils ont pu aussi anticiper les
déformations dues à la tectonique des plaques, et anticiper les couches les plus dures pour
ne pas être surpris.
L’usage de tunneliers est arrivé lorsque l’on s’est rendu compte que la surface du tunnel
devenait trop importante et les rejets trop importants et avec les progrès croissants. En effet
ces machines permettent de réduire toutes sortes d’accidents plausibles lors de travaux en
sous-sol et ont permis aussi d’être plus efficace. Ils évitent les risques de modification du
terrain, contrairement aux explosifs.
Les tunneliers qui ont été utilisés pour la construction du tunnel sous la manche ont été
conçus uniquement pour le tunnel, chaque tunnelier est spécifique à un tunnel. Ils ont la
particularité d’être mixte car ils peuvent s’adapter à toutes les conditions possibles sur le
terrain. Le Tunnelier à fonctionnement mixte signifie que le tunnelier est capable de
travailler soit dans un mode similaire aux "boucliers mécanisés à front ouvert" soit dans celui
de "bouclier mécanisés à front confiné".
Les boucliers à front ouvert sont équipés d’un bouclier cylindrique rigide qui avance lorsque
l’on creuse ce qui permet une stabilité des parois autour du front de coupe jusqu’à ce que
l’on pose le soutènement. Ces machines sont utilisées dans des terrains où la pression
hydrostatique et l'irruption d'eau ne sont pas à craindre.
Le soutènement, constitué de voussoirs préfabriqués en béton dans notre cas, est posé
directement au contact du terrain en arrière de la jupe du bouclier car la stabilité des parois
est assurée sur une longueur et un délai suffisant pour permettre l'avance de la structure du
bouclier sans la nécessité de placer un soutènement direct.
Dans notre cas, il faut encore spécifier qu'il s'agissait de boucliers à attaque globale ce qui
signifie qu'ils sont capables d'excaver en une seule fois la totalité de la section. Cette
catégorie de bouclier n'a pas de confinement autre qu'un simple confinement mécanique
exercé par le bouclier lui-même ce qui suppose qu'en cas de forte poussée du front,
l'ensemble plateau/bouclier puisse trouver une force de réaction suffisante pour éviter le
recul.
Ensuite, les boucliers mécanisés à front confiné qui sont capables de faire face à des
situations particulièrement difficiles, terrain meuble et aquifère. Ils possèdent les
caractéristiques précédentes mais comportent également, à l'avant, une chambre étanche,
où se trouvent les moyens d'excavation, qui peut être mise sous pression pour assurer
l'équilibre du terrain le long de la surface verticale du front d'attaque.
Ces tunneliers ont donc une grande souplesse d'emploi puisque sans modification
fondamentale, ils peuvent fonctionner en terrain aquifère perméable, non aquifère ou
imperméable. Exactement les conditions rencontrées lors du forage du tunnel sous la
Manche.
L’ensemble des forces pouvait atteindre jusqu’à 6000 tonnes pour les galeries principales.
Pour reprendre ces forces il existe deux méthodes qui ont été utilisées lors de la
construction.
Les tunneliers britanniques prenaient appui par grippage directement sur le terrain puisque
celui-ci était une roche assez dure.
Alors que côté français, les tunneliers prenaient appui sur le revêtement préfabriqué
puisque la mauvaise qualité de la craie, de ce côté, imposait la pose immédiate du
revêtement à l'intérieur de la jupe.
Les érecteurs à voussoirs ont permis la mise en place du revêtement à l'intérieur de la jupe
qui était un peu spécial puisque la préhension des voussoirs était effectuée par des
ventouses.
Des points d'appuis ont d'abord été choisis en France et en Angleterre parmi les points
géodésiques existants, matérialisés sur le terrain par des bornes et des repères de
nivellement. Leurs coordonnées ont été calculées selon un système Transmanche de
repérage commun, grâce à la géodésie et à l'astronomie de position.
Puis des repères secondaires ont été déterminés, de proche en proche, à partir des points
géodésiques de surface, par des techniques de triangulation et de topométrie fine. Le terrain
a été ainsi quadrillé jusqu'au fond des gares du puits de Sangatte, à quarante-cinq mètres
sous terre.
Au fond des tunnels, des points de repères ont ensuite été implantés au fur et à mesure de
l'avancée des tunneliers. Enfin, c'est le topographe, navigateur d'une course sans visibilité,
qui a donné au pilote toutes les indications pour forer et mettre en place le revêtement au
plus près du tracé prévu.
Le problème principal restait quand même la marge d’erreur. En effet, sur 38km de tunnel, il
n’y avait que 20 mm de marge d’erreur. La mer ne permettait pas de station fixe et toutes
reconnaissances et mesures habituellement pratiquées. Les deux équipes topographiques
françaises et anglaises ont ainsi dû travailler indépendamment et se caler sur deux bases
d’étalonnage.
Au total, pourtant, les tolérances de construction de plus ou moins quinze centimètres, qui
devaient absorber à la fois les erreurs inhérentes au guidage et à la conduite des tunneliers,
à la définition de la suite d'anneaux, à la fabrication, à la pose, à la déformation des
voussoirs, ne laissaient que vingt millimètres de marge d'erreur pour la topographie. Pour
commencer à se repérer, la France et l’Angleterre ont utilisés cinq points pour ainsi stabiliser
leurs repères, mais c’est par la suite le G.P.S. qui a été retenu.
La seule incertitude restait en altimétrie ou les deux pays n’avaient pas le même zéro. La
dénivelée entre eux est restée de 30 cm pour plus ou moins 8 cm de marge d’erreur. Il
restait à orienter l'ensemble de la figure formée par les douze points de référence par
rapport au nord. Quelques nuits furent encore nécessaires pour viser l'étoile polaire depuis
trois points géodésiques de part et d'autre du pas de Calais.
A l'aide de théodolites puissants et d'horloges très précises fut ainsi déterminé l'azimut de la
base de calibration du gyrothéodolite. Car cet instrument (une "toupie" en rotation à 4 200
tours par minute qui se dirige vers l'axe des pôles), très précieux pour l'orientation des
tunnels, indique le nord géographique à condition d'être bien réglé. Une simple erreur dans
toutes ces mesures et tout pouvait tomber à l’eau.
Matériels utilisé :
Gyrothéodolite capable d'indiquer le nord géographique en tunnels à un milligon
près.
Théodolite informatique.
Profilomètre à laser.
Distance mètres à infrarouge.
Distance mètre à fil d’invar qui a permis de suivre les variations de diamètre des
tunnels.
Lasers d'alignement.
Lasers rotatifs.
Tous ces appareils étaient de marque Leica, sauf le distance mètre à fil d'invar conçu par le
CETE de Lyon et le gyrothéodolite mis au point par D.M.T.
Le palonnier permet la préhension des quatre files, des longrines et des traverses. Ces
éléments sont déplacés et déposés sur le wagon plateau d'un train d'évacuation. Ensuite il
fallait nettoyer tout ce qui venait d’être mis en place, ainsi un atelier de nettoyage haute
propreté était à disposition. Cet atelier est situé immédiatement derrière la dépose de voie.
L'ensemble est composé de 3 remorques circulant sur le fond du tunnel.
Cet ensemble est autotracté. La première remorque permet d'assurer l'énergie, la seconde
est une cuve de réserve d'eau propre d'environ 7.000 litres, la troisième est une cuve
réceptacle récupérant les eaux boueuses au moyen de l'outil. L'outil est une hotte à jet
rotatif assurant, d'une part, la projection de l'eau à haute pression par jets rotatifs, d'autre
part, permettant l'aspiration des eaux boueuses. La pression est d'environ 1.000 bars.
C’est un béton à haute résistance en forte épaisseur (BHP), la résistance à la compression sur
cylindres à 28 jours est supérieure à 60 MPa (N/m²) et va jusqu’à 90 ou 100 MPa. On y
ajoute de la fumée de silice pour atteindre ces résistances.
Dans le cas du tunnel sous la Manche, à 28 jours la résistance recherchée était de 55 MPa, la
fumée de silice n’étant pas employée. Mais ayant étudié la granulométrie d’un ciment à
haute résistance et d’une teneur en eau très faible, il s’est avéré que la résistance était de 65
à 70 MPa. Avec le temps le béton a continué de durcir et se situer entre 80 et 100 MPa en
1996, ainsi on a bien eu un béton qui similaire a un BHP.
La voie à "Blanc" ainsi posée a permis de réaliser dans l'enchaînement, dans la même
amplitude de temps que le train Radier, le béton des trottoirs de 1ere phase .
Figure : Coupe schématique du tunnel au niveau des rameaux de communications (C) présent tous les 375 m.
Les rameaux de pistonnement (D), présent tous les 250 m, permettent à l'air de circuler
Ces trois galeries, revêtues de voussoirs en béton armé, sont reliées entre elles tous les 375
mètres par des rameaux de communication (noté C sur le schéma ci-dessus) qui permettent
de relier les tunnels ferroviaires au tunnel destiné à l'entretien et aux secours (cela a servi
notamment lors de l'incendie d'une navette pour poids lourds le 18 novembre 1996). Ces
rameaux permettent aussi la ventilation du tunnel en fonctionnement normal. De l'air frais
est soufflé dans la galerie de service à ses extrémités, et cet air est ensuite distribué dans les
tunnels ferroviaires via des clapets anti-retours, ce qui permet d'éviter toute contamination
de la galerie de service par des fumées lors d'un incendie.
Enfin des rameaux de pistonnement (noté D sur le schéma ci-dessus) relient les deux tunnels
ferroviaires tous les 250 mètres et permettent à l'air de circuler et de diminuer, ainsi la
variation de pression au passage des trains, et donc la résistance aérodynamique. Deux
communications (traversées-jonctions ou cross-over), situées aux tiers du parcours,
permettent de faire passer les trains d'une galerie à l'autre et d'isoler ainsi des tronçons de
galeries en cas de nécessité (entretien, incident). En ces points, la galerie de service passe
sous l'un des tunnels ferroviaires et se retrouve à côté et non plus entre les deux.
située au pied de la falaise Shakespeare est au cœur du système imaginé par les Anglais pour
creuser leurs galeries en direction de la France mais aussi en direction du terminal
de Cheriton (Folkestone), à 8,4 kilomètres de là. Avec ses aires de stockage et ses silos à
béton, cette véritable usine n'est que la partie apparente d'un vaste complexe de galeries
percées à 40 mètres sous terre. Ainsi d'immenses excavations souterraines de 500 mètres de
long et de 10 mètres de hauteur ont été aménagées sous la falaise pour le montage des
tunneliers qui ont été descendu en pièces détachées. Ayant affaire à un terrain humide, les
Français ont préféré creuser à Sangatte, en retrait de la côte, dans le Pas-de-Calais, un
immense puits étanche de 50 mètres de diamètre et de 65 mètres de profondeur (l'ouvrage
pourrait contenir l'arc de triomphe de l'Étoile). À 50 mètres du fond du puits partent les six
galeries. À cette hauteur se trouve donc le nœud ferroviaire d'où viennent et partent les
petits trains transportant hommes et marchandises. Les wagonnets chargés de la craie à
évacuer y sont renversés cul par-dessus tête grâce à des culbuteurs. La roche tombe dans de
gigantesques broyeurs installés au niveau inférieur. Déjà très humide par nature, celle-ci est
mélangée à de l'eau afin de devenir suffisamment liquide pour être pompée puis acheminée
par des tuyaux.
Des œuvres d'arts sont présents aux terminaux voyageurs de Folkestone et Coquelles.
Le terminal français du tunnel sous la Manche a été conçu par l'architecte Paul Andreu.
La composition du sol:
La composition du sol est un des problèmes majeurs qu’ont rencontrés les ingénieurs lors
des études de conception du tunnel. Il y a eu la nécessité de forage pour connaitre la
composition du sol et l’allure envisageable du tunnel. Lors des forages, on s’est aperçut, que
le sol était composé de la manière suivante :
Le repérage de la couche de craie bleu a été possible grâce à un coquillage présent dans
cette couche, et grâce à une analyse d’ondes de connaître la nature des matériaux,
d’approcher du degré d’altération de la craie, de sa fracturation et de sa perméabilité.
De plus, on sait que le sable est un matériau inconstructible, que la craie blanche et grise
sont bien trop poreuses, que la marne engendre des dissolutions et donc des effondrements,
et que l’argile se comporte ni plus ni moins comme de la boue et rend donc la construction
totalement impossible. Maintenant, il reste plus que la craie bleue qui est le matériau
présent le mieux adapté de tous, pour la réalisation de ce chantier.
plus la longueur du tunnel serait courte, moins les travaux seront long, et donc moins ils
seront couteux, car le temps est de l’argent.
Le creusage :
Pour ce qui est du côté terre, le tracé passe dans la craie grise qui est fortement aquifère, et
se termine dans la craie blanche ou des lits de silex étaient présents. Or on sait que le silex
est un matériau connu pour sa dureté, ce qui a ralenti les travaux. Ceci étant du côté
français, cela explique donc pourquoi les 2/3 du tunnel ont été creusé par les anglais.
De plus, pour ce qui concerne le forage dans l’ensemble, des déformations causées par la
tectonique des plaques ont aussi été rencontrées, ce qui a obligé un changement de tracé
dans la craie grise, et donc ralentis les travaux.
C’est pourquoi pour évacuer l'eau des infiltrations et les fuites de liquides chimiques dans les
galeries, quatre stations de pompages ayant chacun une capacité de pompage
de 2 000 m3 d'eau par heure sont construites. Elles sont situées aux points les plus bas du
tunnel pour le drainage et le refoulement de l'eau.
En temps normal, les liquides sont d'abord stockés dans des puisards de service où ils sont
ensuite pompés. En cas de défaillance du système principal, des puisards d'urgences ont été
construits de chaque côté des sous-stations de pompage.
La Sécurité incendie:
Pour limité au maximum la propagation du feu lors d’un incendie d’une navette, il a été
décidé que deux navettes doivent être distante d’un kilomètre et demi. De plus pour éviter
que l’incendie se propage dans les autres tunnels, les rameaux de communications sont
fermés par des portes coupe-feu pesant 1.5 Tonne, et sont commandées de l’extérieur, par
le centre contrôle ferroviaire. Des caméras de surveillances et des détecteurs incendies sont
contrôlés à l’arrière de la navette en direct par le chef de train, et en cas de problème il
alerte le conducteur qui va s’arrêter le plus près possible d’un rameau de communication.
D'après les études, en cas de problème, les passagers ont le temps d'atteindre un
compartiment sain avant d'être incommodés. La structure des wagons ainsi que des cloisons
coupe-feu sont prévues pour résister une trentaine de minutes à un feu ce qui permet à la
rame d'être sortie du tunnel et d'être conduite dans une zone des terminaux spécialisée
pour le traitement des incendies.
Contrairement à la mousse ou aux sprinklers, le brouillard d’eau n’a pas besoin d’être dirigé
avec précision vers la source de l’incendie. Il crée une ambiance de microgouttelettes qui, en
contact avec l’incendie, absorbent l’oxygène et la chaleur. Le feu est ainsi étouffé, et la
température est ramenée en moins de 3 minutes d’environ 900°C à moins de 250°C, ce qui
facilite l’intervention des pompiers.
La sécurité en générale:
Dans un rapport global sur la sécurité, des experts estiment que le passage dans le tunnel
quel que soit le moyen ferroviaire utilisé comporte globalement beaucoup moins de risque
qu'un autre trajet en train sur une distance identique.
Les tunnels ferroviaires sont conçus de telle manière qu'en cas de déraillement, les navettes
ne peuvent se renversées et restent en ligne droite. De plus pour garder une atmosphère à
une température correcte malgré les nombreux passages des trains, deux usines de
réfrigération alimentent en eau froide deux canalisations sur toute la longueur des tunnels.
Pour des raisons de sécurité, les galeries ferroviaires sont éclairées par 20 000 luminaires et
bordées par un trottoir continu, du côté de la galerie de service, pour assurer l'évacuation
éventuelle des voyageurs en tout point. Des antennes assurent la continuité des
communications radio sol-trains.
La résistance aérodynamique:
La circulation de l’air au sein du tunnel est limitée ceci due à sa longueur, par conséquent la
variation de pression lors des passages du train est importante, c'est-à-dire que la résistance
aérodynamique est très élevée, car l’air ne peut pas s’évacuer comme en extérieur, et agit
comme un bouchon qui va ralentir le train et crée des échauffements qui pourraient être
dangereux.
C’est pourquoi des rameaux de pistonnement ont étés conçus tous les 250m, qui vont
permettent d’évacué l’air d’un tunnel vers un autre, et donc d’éviter ces « bouchons d’air ».
L’endormissement du conducteur:
Le trajet s’effectue dans un noir total, et la conduite du train n’est pas automatisée, c’est
pourquoi le sommeil peut être au rendez-vous. Un dispositif automatique a été mis en place,
si le conducteur n’appuis plus sur la pédale de veille, un signal est émis dans la cabine du
conducteur et au terminale de surveillance, et si après 3 seconde la pédale n’est pas
réenclenché, alors le train s’arrête pour éviter tout accident.
Conclusion :
Le tunnel sous la Manche est un tunnel sous la mer, long de 50,5 km, qui relie l’Angleterre à
la France.
C’est le tunnel le plus sécurisé où les experts estiment que le passage dans le tunnel sous la
Manche, quel que soit le moyen ferroviaire utilisé, comporte globalement beaucoup moins
de risque que d’autre trajet en train sur une distance identique.
L’avantage de ce tunnel est que de quai à quai la traversée dure 37 min alors qu’en Ferri il
faut 1h30min.
Bibliographie :
Site d’Eurotunnel :
http://www.eurotunnelgroup.com/fr/le-tunnel-sous-la-manche/
Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnel_sous_la_Manche
EXPOSE DE PGC
Carte
Type
Tunnel ferroviaire
Géographie
Pays France
Royaume-Uni
Itinéraire
Coquelles - Folkestone
Traversée
Pas de Calais
Coordonnées
51° 05′ 49″ nord, 1° 09′ 23″ est
Exploitation
Getlink
Exploitant
Eurostar
DB Schenker Rail (UK)
Caractéristiques techniques
Longueur du tunnel
50,5 km
Nombre de tubes
3 (2 ferroviaires et 1 de service)
Nombre de voies par tube
1
Construction