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TD Automorphismes Orthogonaux Cor PDF
TD Automorphismes Orthogonaux Cor PDF
TD no 33 FF
Automorphismes orthogonaux
1 Automorphismes orthogonaux
Exercice No 1 : Soient F un sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel euclidien E et f ∈ O(E) tels
que f (F ) ⊂ F .
Montrer
f (F ) = F et f (F ⊥ ) = F ⊥ .
2.
f (0) = 0 et ∀(x, y) ∈ E 2 , ||f (x) − f (y)|| = ||x − y|| ⇔ f ∈ O(E).
1
2 Matrices orthogonales
Exercice No 6 : Soit A = (ai,j ) ∈ On (R).
Montrer que
√
X X
ai,j 6 n 6 |ai,j | 6 n n.
16i,j6n 16i,j6n
3 Réflexions orthogonales
Exercice No 8 : Soient a et b deux vecteurs distincts d’un espace vectoriel euclidien E tels que
kak = kbk.
Montrer qu’il existe une unique réflexion échangeant a et b.
Exercice No 9 : Soit E un espace euclidien.
Montrer que le groupe (O(E), ◦) est engendré par les réflexions orthogonales.
Exercice No 10 : Soient E un espace vectoriel euclidien et H et H 0 deux hyperplans de E.
On note s et s0 les réflexions par rapport à H et H 0 .
A quelle condition s et s0 commutent-elles et préciser alors s ◦ s0 .
Exercice No 11 : Soient E un espace vectoriel euclidien, u ∈ E non nul, g ∈ O(E). On note σ la
réflexion orthogonale par rapport à l’hyperplan {u}⊥ . Décrire g ◦ σ ◦ g −1 .
4 Symétries orthogonales
Exercice No 12 : Soit E = C 0 ([−1, 1] , R). Pour (f, g) ∈ E 2 , on pose
Z 1
ϕ(f, g) = f (t)g(t)dt.
−1
2
6 Automorphismes orthogonaux de l’espace de dimension 3
Exercice No 17 : Soit a un vecteur unitaire d’un espace vectoriel euclidien orienté E de dimension
3.On pose f : E → E définie par f (x) = (x | a)a + a ∧ x.
Montrer que f ∈ O(E). Est-ce que f ∈ SO(E) ?
Exercice No 19 : Soit E un espace vectoriel euclidien orienté de dimension 3 et f ∈ L(E) non nul.
Montrer que f appartient au groupe spécial orthogonal si, et seulement si,
3
Correction des exercices
|F
Solution Exercice No 1 : Comme f (F ) ⊂ F alors l’application f|F est bien définie et linéaire.
Elle est injective puisque c’est le cas pour f . Comme F est de dimension finie (en tant que sous-espace vectoriel d’un espace
|F |F
euclidien) alors f|F est un automorphisme de F . En particulier f (F ) = f|F (F ) = F .
Soient x ∈ f (F ⊥ ) et y ∈ F . Par la question précédente, il existe z ∈ F tel que y = f (z).
Comme x ∈ f (F ⊥ ) alors il existe t ∈ F ⊥ tel que x = f (t). Ainsi
(x | y) = (f (t) | f (z)) = (t | z) = 0.
Solution Exercice No 2 :
1. ” ⇐ ” : Clair.
” ⇒ ” : Pour conclure que f ∈ O(E), il reste à montrer que f est linéaire.
Soient x, y ∈ E.
||f (x + y) − f (x) − f (y)||2 = (f (x + y) | f (x + y)) + (f (x) | f (x)) + (f (y) | f (y)) − 2(f (x + y) | f (x)) − 2(f (x + y) | f (y)) + 2(f (x) | f (
= (x + y | x + y) + (x | x) + (y | y) − 2(x + y | x) − 2(x + y | y) + 2(x | y)
= 0.
Solution Exercice No 3 :
1. Soient y ∈ Im(g) et x ∈ Ker(g).
Alors il existe z ∈ E tel que y = g(z). On a :
4
2. Ainsi E = Ker(g) ⊕⊥ Ker(g)⊥ = Ker(g) ⊕⊥ Im(g) et la projection orthogonale p existe.
Soit x ∈ E. Il existe y ∈ Ker(g) et z ∈ Im(g) tels que x = y + z.
On a pn (x) = pn (y) + pn (z).
y ∈ Ker(g) donc f (y) = y puis pn (y) = y.
z ∈ Im(g) donc il existe t ∈ E tel que z = g(t) = f (t) − t. Ainsi
1 1
pn (z) = (f (t) − t + f 2 (t) − t + · · · + f n (t) − f n−1 (t)) = (f n (t) − t).
n n
Par conséquent,
1 n 1
(pn − p)(x) = pn (x) − p(x) = y + (f (t) − t) − y = (f n (t) − t).
n n
Par l’inégalité triangulaire, on en déduit que
1 2||t||
0 6 ||(pn − p)(x)|| 6 (||f n (t)|| + ||t||) = .
n n
Solution Exercice No 4 :
1. Soient α, β ∈ R.
On observe que fα ◦ fβ = fα+β+αβ .
Ainsi {fα | α ∈ R} est stable pour le produit de composition.
Comme α + β + αβ = β + α + βα alors tous les éléments de {fα | α ∈ R} commutent deux à deux.
2. Par une récurrence on observe que, pour tout p ∈ N, fαp = f(1+α)p −1 .
3. ” ⇒ ” : Par contraposée. Si α = −1 alors fα (a) = 0. Comme a 6= 0 alors fα n’est pas injective donc pas inversible.
” ⇐ ” : Si α 6= 1 alors fα ◦ f− α = f− α ◦ fα = IdE . Ainsi fα est inversible.
1+α 1+α
f−1 correspond à la projection orthogonale sur l’hyperplan de vecteur normal a.
4. ” ⇒ ” : Comme ||a|| = 1 alors ||fα (a)|| = 1. Or fα (a) + (1 + α)a et donc |1 + α| = 1. Ainsi α = 0 ou α = −2.
” ⇐ ” : Si α = 0 alors fα = Id ∈ O(E).
Si α = −2 alors fα est la réflexion orthogonale par rapport à l’hyperplan de vecteur normal a.
Solution Exercice No 5 :
” ⇐ ” : On suppose que f = λg où λ ∈ R et g ∈ O(E).
Soient x, y ∈ E tels que x ⊥ y. On a :
Solution Exercice No 6 :
Preuve de la première inégalité. Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on a :
v 2
X n n u n n
X X u uX X
ai,j = ai,j 6 t ai,j × n.
16i,j6n i=1 j=1 i=1 j=1
Ainsi v
u v
n n
!
√ √
X uX X u X X
u
ai,j 6 n × t n×t
u
ai,j ai,k = ai,j ai,k .
16i,j6n i=1 16j,k6n 16j,k6n i=1
5
En notant C1 , · · · , Cn les colonnes de A, on sait que (C1 , · · · , Cn ) est une famille orthonormée pour le produit scalaire canonique
de Mn,1 (R). Ainsi, pour tous 1 6 i, k 6 n,
Xn
ai,j ai,k = (Cj | Ck ) = δj,k .
i=1
On en déduit que v
u n
√
X
uX
ai,j 6 n × t
1 = n.
16i,j6n i=1
Ainsi
n
X X √ √
|ai,j | 6 1 × n = n n.
16i,j6n j=1
Non-Optimalité de la troisième inégalité. A ne possède pas de colonne nulle car est orthogonale donc inversible.
D’après le cas d’égalité de l’inégalité de Cauchy-Schwarz, il y a égalité dans cette inégalité si, et seulement si, pour tout 1 6 j 6 n,
il existe λj > 0 tel que, pour tout 1 6 i 6 n, |ai,j | = λj .
Xn
Comme |ai,j |2 = 1 alors λj = √1n . Ainsi, pour tous 1 6 i, j 6 n, ai,j = ± √1n .
i=1
Ainsi, si A vérifie l’égalité tant souhaitée alors A = √1n J où J = (i,j )16i,j6n avec, pour tous 1 6 i, j 6 n, i,j = ±1.
Pour que A soit orthogonale, il reste à vérifier que, pour tous 1 6 i 6= k 6 n,
n
X
i,j k,j = 0.
j=1
Comme chaque terme de la somme vaut ±1, pour que cette somme soit égale à 0, il faut que n soit pair.
Ainsi, si n est impair alors il n’y a pas de cas d’égalité.
De manière générale, l’inégalité n’est pas optimale.
Par conséquent det(M ) × det(A) = det(D). Comme det(M ) = ±1 alors det(A) ± det(D).
(a | n)
b=a−2 n.
||n||2
6
||n||2
Ainsi (a | n)n = 2 × (a − b). Comme a 6= b et n 6= 0 alors (a | n) 6= 0 et n et a − b sont colinéaires. On en déduit que
H = Vect(a − b)⊥ .
D’où l’unicité d’une telle réflexion orthogonale.
Synthèse. Définissons s comme la réflexion orthogonale par rapport à l’hyperplan vectoriel H = (Vect(a − b)⊥ (on observe que
a − b 6= 0 donc Vect(a − b) est une droite vectoriel et donc H est bien un hyperplan vectoriel).
a − b est un vecteur normal de H. Ainsi, pour tout x ∈ E,
(x | a − b) (x | a − b) (x | a − b)
s(x) = x − 2 (a − b) = x − 2 (a − b) == x − (a − b).
||a − b||2 ||a||2 + ||b||2 − 2(a | b) ||a||2 − (a | b)
Ainsi
(a | a − b) ||a||2 − (a | b)
s(a) = a − 2
(a − b) = a − (a − b) = a − (a − b) = b.
||a|| − (a | b) ||a||2 − (a | b)
D’où l’existence d’une telle réflexion orthogonale.
s(s0 (x)) = x − 2(x | n0 )n0 − 2 x − 2(x | n0 )n0 | n n = x − 2(x | n0 )n0 − 2(x | n)n + 4(x | n0 )(n0 | n)n.
(x | n0 )n = (x | n)n0
si, et seulement si, n et n0 sont orthogonaux ou colinéaires (en choisissant x = n par exemple).
s2 = (g ◦ σ ◦ g −1 ) ◦ g ◦ σ(◦g −1 ) = g ◦ σ 2 ◦ g −1 = g ◦ g −1 = Id .
7
Solution Exercice No 12 :
1. — ϕ est à valeurs réelles.
— Soient f1 , f2 , g ∈ E et λ ∈ R.
Z 1 Z 1
ϕ(λf1 + f2 , g) = (λf1 + f2 )(t)g(t) dt = (λf1 (t) + f2 (t))g(t) dt
−1 −1
Z 1 Z 1 Z 1
= (λf1 (t)g(t) + f2 (t)g(t)) dt = λ f1 (t)g(t) dt + f2 (t)g(t) dt = λϕ(f1 , g) + ϕ(f2 , g).
−1 −1 −1
Solution Exercice No 13 : P étant un plan dans un espace de dimension 3, il s’agit d’un hyperplan vectoriel. Ainsi s est une
réflexion orthogonale.
(x|n)
n = i − k est un vecteur normal à P. Pour tout x ∈ E, s(x) = x − 2 ||n||2 n = x − (x | n)n.
0 0 1
Ainsi MatB (s) = 0 1 0.
1 0 0
Solution Exercice No 14 : D’après le cours, il existe une unique rotation qui envoie u sur v. Il s’agit de la rotation d’angle (u, v).
D’après un exercice précédent, il existe une unique réflexion envoyant u sur v.
Le groupe orthogonal du plan euclidien étant formé exclusivement de rotation et de réflexions orthogonales, il y a donc exactement
deux automorphisme orthogonaux du plan euclidien envoyant u sur v.
Solution Exercice No 15 : Par considération de déterminant, s ◦ r ◦ s est une rotation et r ◦ s ◦ r est une réflexion.
Notons r = rθ pour signifier qu’il s’agit de la rotation d’angle θ.
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tr(s ◦ rθ ◦ s) = tr(rθ ◦ s2 ) = tr(rθ ) = 2 cos θ, et, pour tout x ∈ E,
[s ◦ rθ ◦ s(x), x] = [s(rθ (s(x))), s(s(x))] = −[rθ (s(x)), s(x)] = − sin θ||s(x)||2 = − sin θ||x||2 .
Solution Exercice No 16 :
Notons r = rθ pour signifier qu’il s’agit de la rotation d’angle θ.
[s ◦ rθ ◦ s(x), x] = [s(rθ (s(x))), s(s(x))] = −[rθ (s(x)), s(x)] = − sin θ||s(x)||2 = − sin θ||x||2 .
Ainsi s ◦ rθ = rθ ◦ s si, et seulement si, r−θ = rθ si, et seulement si, θ ≡ −θ [2π] si, et seulement si, θ ≡ 0 [π].
Ainsi une réflexion s et une rotation r du plan commutent si, et seulement si, r = ± Id.
Solution Exercice No 17 : Soit B = (a, j, k) une base orthonormée directe de E (cette base existe car a est unitaire).
On a :
1 0 0
A = MatB (f ) = 0 0 −1 .
0 1 0
Comme A ∈ SO 3 (R) alors f ∈ SO(E).
Solution Exercice No 18 : Soit B = (u, v, w) une base orthonormée directe de E (cette base existe car u est unitaire).
On a :
α+β 0 0
A = MatB (f ) = 0 α −γ .
0 γ α
f ∈ SO(E) si, et seulement si, A ∈ SO 3 (R) si, et seulement si, il existe θ ∈ R tel que α = cos θ, γ = sin θ et β = 1 − cos θ.
Solution Exercice No 19 :
” ⇒ ” : Soient u, v ∈ E.
Pour tout x ∈ E,
(f (u ∧ v) | x) = (u ∧ v | f −1 (x)) = [u, v, f −1 (x)] = det(f −1 ) × [f (u), f (v), x] = [f (u), f (v), x] = (f (u) ∧ f (v) | x).
Ainsi
λf (u ∧ v) = f (u) ∧ f (v) = f (u ∧ v).
Ainsi λ = 1. On en déduit que f = g ∈ O(E) et que det(f ) = λ2 = 1. Ainsi f ∈ SO(E).