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Documents - Pub - Conception Des Postes de Detentepdf PDF
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3.1
CONCEPTION
DES
POSTES
DE
DETENTE
TRANSPORT
Intervenant :
Nathalie AUBERT
Département Transport du Centre d'Expertise et de Services
Direction Production Transport
GAZ DE FRANCE
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Nat. Aubert / version 01/98
STAGE CFATG
« CONCEPTION DES POSTES DE DETENTE »
3. L'ENVIRONNEMENT ...........................................................................................................13
3.1 - Le bruit ..................................................................................................................................13
3.2 - Le froid..................................................................................................................................14
3.3 - Le paysage.............................................................................................................................15
3.4 - Autres nuisances....................................................................................................................16
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« CONCEPTION DES POSTES DE DETENTE »
1.1 - Généralités
Le gaz naturel provient aujourd'hui de sources éloignées. Il faut donc l'acheminer jusqu'aux
centres de consommation au moyen de canalisations qui, pour des raisons économiques,
doivent fonctionner sous des pressions élevées. Pour les mêmes raisons, et grâce précisément
au fait que le gaz est disponible sous pression, sa distribution peut être assurée par des réseaux
fonctionnant sous quelques bar (réseau Moyenne Pression B, MPB, 4 bar) et éventuellement
sous des pressions plus élevées mais restant inférieures à celles utilisées pour le transport
(MPC, 20 bar).
Le gaz arrivant dans un centre de consommation par une canalisation de transport va donc,
avant d'être livré à un abonné (alimentation d'un particulier sous 20 mbar environ) passer
successivement dans des réseaux fonctionnant sous des pressions de plus en plus faibles, par
exemple :
- lorsque le gaz est envoyé d'un réseau MPC vers un réseau MPB, ou lorsqu'il est livré à
l'abonné à partir d'un réseau MPC ou MPB, il est nécessaire d'abaisser sa pression.
- c'est également le cas lorsque le gaz doit passer d'une canalisation de transport dans une
autre dont la pression de service est plus faible ou dans laquelle on veut limiter la pression.
L'abaissement de la pression est réalisée au moyen d'installations appelées POSTES DE
DETENTE.
Un poste de détente a pour principale fonction de fournir un certain volume de gaz à une
pression réduite constante à partir d'un gaz à une pression supérieure variable.
On distingue deux grands types de postes de détente sur le réseau de transport, voir FIG. 1.
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a) la prédétente technique (voir FIG.2) sert à étager la détente entre 2 réseaux de transport qui
peuvent parfaitement avoir la même pression maximale de service. La mise en place d'une
telle prédétente est un choix du transporteur afin, par exemple, de limiter les phénomènes
de froid au niveau des postes de livraison situés en aval ou de limiter la pression dans un
réseau traversant une zone urbaine. Une prédétente technique n'est pas forcément équipée
de dispositifs de sécurité de la pression aval.
b) la prédétente de sécurité (voir FIG.3) est placée entre le réseau principal et le réseau
secondaire lorsque ce dernier a une pression maximale de service inférieure à celle du
réseau principal. La prédétente de sécurité est une "installation imposée par la
réglementation. Donc, elle est obligatoirement équipée de dispositifs de sécurité de la
pression aval.
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Ceci permet de protéger les détendeurs-régulateurs (risque de colmatage des pilotages, risque
d'érosion des clapets et des sièges) et les compteurs (blocage des compteurs volumétriques,
détérioration des ailettes des compteurs à turbine) des dégâts que ne manqueraient pas de
causer des particules solides ; d'autre part, on évite ainsi une source d'incident pour les
installations du réseau aval.
La filtration est assez poussée (5 µm pour les filtres à cartouche, en général) ce qui implique,
pour certains postes alimentés par des canalisations empoussiérées à la suite du transport de
gaz manufacturé, qu'un filtre dégrossisseur type cyclone soit installé en amont du filtre à
cartouche afin d'éviter un colmatage trop rapide.
Voir FIG.4.
2.2 - La détente
L'abaissement de la pression est réalisée au moyen d'appareils appelés DETENDEURS. On
demande en outre à ces appareils de jouer le rôle de régulateurs, c'est à dire maintenir constant
un paramètre qui est généralement la pression aval, mais qui peut aussi être la pression amont
(déverseur) ou le débit (régulateur de débit).
Partout où la continuité d'alimentation est nécessaire, le bloc de détente du poste comporte
deux lignes indépendantes : une ligne principale assure l'alimentation en temps normal , une
ligne auxiliaire assure l'alimentation en cas d'incident sur la ligne principale.
Pour les postes ne nécessitant pas une grande précision au niveau de la pression régulée et
pour lesquels le domaine d'utilisation est limité (par exemple, les prédétentes techniques) les
appareils peuvent être à action directe (précision de régulation pour des appareils à action
directe: en général + ou - 10 %), voir FIG.5.
Pour les autres postes, le régulateur de la ligne principale est toujours du type piloté, le
régulateur de la ligne auxiliaire pouvant être soit piloté, soit à action directe (précision de
régulation pour des appareils pneumatiques pilotés: en général + ou - 2,5 %) suivant les
impératifs d'exploitation. Par exemple, pour un réseau en antenne alimenté par une prédétente
de sécurité à une pression proche de la pression maximale de service, les deux détendeurs sont
pilotés, voir FIG.6.
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Pour assurer la sécurité contre les surpressions dans le réseau aval, on peut utiliser plusieurs
techniques :
• Ensemble vanne de sécurité (V.S.) sur la ligne principale plus soupapes
Voir FIG.7, FIG.7 bis et FIG.7 ter.
Une vanne de sécurité (VS), ou clapet de sécurité, est un organe qui se ferme
automatiquement dès lors que la pression surveillée atteint une pression de consigne.
Fonctionnement dans le cas de la FIG.7 :
En cas de surpression, la V.S. installée sur la ligne principale (en amont du détendeur
principal) se ferme ; la pression en aval va alors baisser et le détendeur auxiliaire assurer
l'alimentation à une pression légèrement inférieure à la pression de consigne de la ligne
principale.
Si, lors du fonctionnement du détendeur auxiliaire une surpression apparaît, celle-ci est
éliminée par la mise à l'atmosphère d'un certain débit de gaz, au moyen des soupapes.
L'utilisation des soupapes en dernière sécurité de pression permet d'assurer l'alimentation
en gaz du client.
GDF, DPT installe souvent deux soupapes sur ses postes « types », FIG.7, placées de part
et d'autre du robinet de sortie du poste. Dans tous les cas, l'ensemble du dispositif de
sécurité de la pression aval (VS + soupapes) doit être tel qu'un premier dispositif
fonctionne à la PMS du réseau aval et que l'ensemble du dispositif ne permette pas que la
pression aval dépasse les 110% de la PMS aval (réglementation française, arrêté du
11/05/70 modifié).
• Ensemble de deux vannes de sécurité (V.S.)
Voir FIG.8.
En zone urbaine dense ou à proximité de zones à risques d'allumage (voies ferrées
électrifiées, lignes à haute tension ... ), il n'est pas possible de mettre en place des soupapes
sur les postes, compte tenu de l'importance des quantités de gaz pouvant être mises à
l'atmosphère
De ce fait, les dispositions suivantes peuvent être adoptées:
- mise en place d'une VS sur la ligne principale et sur la ligne de secours,
- mise en place de téléalarmes ou surveillance signalant toute anomalie.
En général, les postes situés en zone urbaine dense sont bouclés entre eux (c'est à dire que
le réseau aval est alimenté par au moins 2 postes de livraison). Les risques d'interruption de
fourniture, même pour des postes à double VS, sont alors limités.
En ce qui concerne la ligne principale le processus de fonctionnement est équivalent à celui
du paragraphe précédent.
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2.5 - Le bipasse
La conception des postes à GDF DPT, FIG.7, est telle qu'en cas d'incident ou d'opération
rendant le bloc de détente inopérant, on peut toujours assurer manuellement l'alimentation en
gaz au moyen d'un circuit de bipasse équipé d'un robinet de laminage manuel.
Il faut cependant noter que d'autres conceptions sont possibles, notamment la solution avec
deux lignes de détente indépendantes parallèles, voir FIG. 11. (c'est à dire équipées de robinet
en amont et en aval permettant l'arrêt d'une ligne pendant que l'autre fonctionne). Ce type de
conception (2 lignes identiques parallèles) est assez répandu chez les transporteurs européens
(RUHR GAS, GASUNIE) ainsi que sur les postes de prédétente importants.
2.6 - Le comptage
(Ici à titre d'information générale, voir le cours COMPTAGE)
Si le poste de détente est un poste de livraison, il est généralement équipé d'un système de
comptage qui permet d'établir la facturation.
Le comptage est généralement assuré par un compteur de volume associé à un dispositif de
conversion en température (T), pression/température (PT) ou pression/température/facteur de
compressibilité (PTZ).
Les compteurs sont de type :
- volumétriques à pistons rotatifs,
- compteurs de vitesse à turbine.
Dans un poste de détente, le compteur peut être installé à l'aval des détendeurs (avantage: la
pression de comptage est stable) ou à l'amont (la pression de comptage est variable mais
élevée ce qui augmente la plage maximale de comptage du compteur).
Le choix du meilleur emplacement (amont ou aval) pour le compteur nécessite la
connaissance des débits prévisibles (maxi et mini). Si la plage des débits à compter ne peut
s'inscrire dans la plage de fonctionnement d'un seul compteur, et qu'un emplacement du
compteur à l'amont ne suffit pas à résoudre le problème, alors d'autres solutions doivent être
envisagées (exemple: comptage à pression variable).
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Dans les postes assurant des débits importants mais sans grandes variations, le comptage peut
être assuré par un système à diaphragme (on introduit un obstacle dans la conduite du type
plaque avec perçage calibré, lequel va créer une perte de charge), avec capteurs de pression
différentielle (de part et d'autre du diaphragme) et calculatrice (conversion de la différence de
pression en débit). On parle de comptage « voludéprimogène ».
Ce type de comptage se trouve en général sur les postes de prédétente ou les installations dites
« de grand comptage » (livraison aux frontières, stockages souterrains).
Si les variations de débit entre l'hiver et l'été sont importantes, alors l'obstacle utilisé doit être
changé à chaque période.
Il est indispensable lors du choix de l'emplacement du dispositif de comptage de prendre en
compte les perturbations qui peuvent altérer fortement la qualité du comptage. En effet, les
détendeurs, les té, les coudes, les vannes... sont autant d'obstacles qui modifient la structure
des écoulements et génèrent des rotations, turbulences et autres survitesses. Ces problèmes
doivent être étudiés et intégrés dès la conception du poste (choix de l'emplacement du système
de comptage, aménagement de longueurs droites en amont et en aval du dispositif de
comptage, redresseurs de flux...).
2.7 - Le dimensionnement
En plus des fonctions ci dessus énumérées, la conception et l'équipement des postes obéissent
à certaines règles :
• Les vitesses
Tuyauteries amont et aval : la vitesse maximale recommandée pour le gaz dans les
conditions de pression les plus défavorables se situe entre 15 et 20 m/s.
Robinets entrée et sortie de poste ou ligne : généralement, des robinets à passage réduit
conviennent.
Vitesse à la bride de sortie du détendeur : elle ne doit pas dépasser 100 m/s pour les
appareils silencieux mais elle peut atteindre 150 m/s, voire plus, suivant les constructeurs
pour les régulateurs classiques non silencieux.
Filtre : pour les filtres ayant un seuil de filtration de 5 µm (99% des impuretés arrêtées), la
vitesse de passage du gaz à travers l'élément filtrant est limitée à 0.25 m/s (cartouche en
feutre). Dans la tuyauterie d'entrée du filtre, on limitera la vitesse du gaz à 20 m/s.
Il est toujours possible d'économiser sur les diamètres des tuyauteries et des appareillages,
mais cela peut être un mauvais choix car le prix de correction acoustique ou d'isolation
phonique dépasse souvent la moins-value obtenue par le choix de diamètres inférieurs.
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Il est à noter que de plus en plus de postes, notamment les postes de livraison à la clientèle
industrielle sont équipés de systèmes de retransmission des données de comptage dans le but
d'accélérer la facturation (cas de industriels) ou de surveiller la répartition du gaz dans le
réseau transport (grands comptages, postes clés).
• Les télé-réglages
Certains gros postes de prédétente situés autour de grandes villes sont équipés, en plus de
la télésurveillance, d'appareils permettant le réglage à distance, à partir du centre de
surveillance, des détendeurs-régulateurs.
Exemple ci-dessous: poste assurant une régulation de débit, voir FIG. 12
Pour les besoins du service des mouvements de gaz, il est parfois nécessaire de réguler le
débit d'une installation de transport (ex : ajustement d'une souscription journalière au
niveau des approvisionnements nationaux). Ces installations sont comparables, par leur
aspect, aux postes de prédétente pour débits très importants, avec les particularités
suivantes :
- les régulateurs sont pilotés suivant un point de consigne de débit, ce qui impose la
présence d'un organe de comptage (rampe à diaphragme placée généralement côté
amont),
- la pression retenue pour le calcul des éléments constitutifs est identique pour l'amont et
l'aval du poste (PMS de l'amont). De ce fait, il n'y a pas lieu d'installer des vannes de
sécurité ou des soupapes de sûreté sur ce type d'ouvrages.
- la télécommande est quasi systématique.
• Les postes assurant une fonction de mélange
Suivant les contrats et les contraintes d'approvisionnement, la situation du réseau de grand
transport, le niveau de remplissage des stockages et le volume de gaz appelé à l'émission, il
est parfois nécessaire de procéder à des mélanges de gaz de qualité et/ou d'origine
différente (gaz H et gaz B).
Ces mélanges doivent s'effectuer dans des proportions bien définies, ex. :
- enrichissement de gaz naturel type B par du gaz à plus haut pouvoir calorifique (gaz
issu de terminal méthanier, gaz de pétrole...) afin d'obtenir après mélange un gaz
émissible dans la zone H.
- appauvrissement de gaz naturel type H par injection d'azote pour obtention d'un gaz
type B.
Ce type de poste - complexe - nécessite des régulateurs de pression et de débit avec
proportionneur et contrôle de la qualité du gaz émis.
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3. L'ENVIRONNEMENT
La détente du gaz naturel dans un poste entraîne deux principales nuisances pour
l'environnement : le bruit et le froid. On peut ajouter que des efforts sont aussi faits pour
l'insertion dans l'environnement des postes.
3.1 - Le bruit
La détente est une source importante de bruit.
Dès que Paval / Pamont ≤ 0.5, le gaz atteint la vitesse du son au niveau du point où se réalise
la détente et, au delà, il se produit des ondes de choc et des frottements. Cela engendre des
turbulences qui peuvent être la source d'un bruit intense. Ces turbulences peuvent également
provoquer des vibrations mécaniques, elles aussi sources de bruit. Le bruit se transmet ensuite
par le gaz en mouvement et par rayonnement du corps des détendeurs et des canalisations. Les
ondes sonores peuvent aussi être amplifiées par les canalisations du fait de phénomènes de
résonance.
Le bruit peut s'avérer gênant pour le voisinage et pour la sécurité du personnel appelé à
intervenir à proximité immédiate de la source de bruit. Il est alors nécessaire d'employer
certaines méthodes pour limiter le niveau acoustique.
On utilise au choix :
• le capotage avec un isolant phonique des appareils et des tuyauteries,
• la construction d'un bâtiment,
• l'installation sous le niveau du sol du poste,
• la mise en place de parois insonorisantes autour du poste: il s'agit d'effectuer une isolation
phonique du génie civil ou local abritant les régulateurs. Celle ci peut être réalisée par la
mise en place de matériaux absorbants sur les parois (flocage par projection, mise en place
de panneaux spéciaux...) ou par mise en souterrain de l'installation dès sa conception.
• l'installation d'appareils silencieux. Le bruit est engendré principalement par les ondes de
choc et surtout les fluctuations très rapides de leur position. Par conséquent, deux solutions
sont généralement utilisées :
§ éviter que le gaz n'atteigne la vitesse critique au clapet , c'est à dire réaliser la détente
progressivement en absorbant au fur et à mesure l'énergie cinétique par frottement. On
peut utiliser pour cela soit des corps poreux (exemple : MPS de FRANCEL, voir FIG.
13), soit des labyrinthes (exemple: MAZONEILLAN).
§ stabiliser les ondes de choc en faisant passer le gaz à travers un grand nombre de petits
orifices. De plus, les fréquences émises étant inversement proportionnelle à la section,
elles se situent soit dans un domaine ou leur absorption est facilement réalisable, soit
dans un domaine où l'oreille humaine est insensible (exemple: BERTIN de FRANCEL,
voir FIG. 14).
Ces appareils silencieux sont évidement plus chers...
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3.2 - Le froid
La détente du gaz naturel entraîne un abaissement de la température du gaz suivant la formule
approchée suivante :
V T = 0.45 V P,
avec V T = refroidissement en °C
V P = variation de pression en bar
Pour les postes installés sur le réseau de transport, la différence entre la pression amont et la
pression aval pouvant être importante, il en résulte une chute de température non négligeable.
Exemple:
Si P amont = 60 bar / P aval = 4 bar / T° gaz amont = 10°C
Alors T° gaz sortie détente voisine de - 18°C
Par conséquent, les problèmes qui peuvent se poser sont les suivants :
• fragilisation du matériau de la canalisation aval: il n'est donc pas recommandé de poser une
canalisation en polyéthylène directement en sortie d'un poste de livraison transport. De
plus, les matériaux constitutifs des appareillages en aval doivent posséder une garantie de
résilience à froid.
• gel des sols (soulèvement de route, etc.) : ce point peut conditionner le choix de
l'emplacement du poste de livraison transport par rapport à une route (mieux vaut traverser
la route avec la canalisation transport amont qu'avec la canalisation aval susceptible de
véhiculer du gaz froid).
• gel des conduites avoisinantes, en particulier les canalisations d'eau.
• formation de glace ou d'hydrates dans le gaz si la température descend au dessous du point
de rosée. Ce givrage se produit dans les détendeurs, et encore plus facilement dans les
circuits de pilotage (en particulier dans le prédétendeur qui est soumis à une différence de
pression importante).
• formation de glace à l'extérieur (autour des appareillages) pouvant obturer des orifices de
communication avec l'extérieur ou empêcher le fonctionnement mécanique de certains
organes (vannes de sécurité, compteur, robinet) si on ne prend pas de précautions.
Les solutions adoptées pour ces problèmes sont soit générales, soit partielles :
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3.3 - Le paysage
Afin d'intégrer les postes au mieux dans l'environnement. Les actions menées sont du type :
- aménagements paysagers du terrain sur lequel est installé le poste (plantation de végétaux,
choix des couleurs des peintures),
- construction de bâtiments dans le style architectural du lieu (toitures de tuiles, murs de
pierres),
- efforts constants pour garder le site en bon état (effacement des graffitis, entretien des
espaces verts, des clôtures, ...).
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4. NORMALISATION EUROPEENNE
Une norme européenne est actuellement (12/97) en projet Ce projet, aujourd'hui en phase
terminale, porte la référence pr EN 12186 (CEN / TC 234 / WG6) et s'intitule « réseaux
d'alimentation en gaz - postes de détente-régulation de la pression de gaz pour le transport et
la distribution - prescriptions fonctionnelles».
Sont ici évoqués les points clés du document projet.
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4.3 - Bipasses
Les dispositions permanentes de bipasse d'une ligne de détente-régulation destinée à assurer le
maintien de l'alimentation en gaz ne sont pas recommandées si le système de sécurité se
trouve lui aussi bipassé.
Tout bipasse permanent d'un système de sécurité doit être équipé à minima d'un robinet de
régulation manuel, d'un manomètre et de dispositions appropriées en matière de sécurité.
5.1 - Inspections
Généralement, il convient d'effectuer une inspection visuelle des postes et de leurs organes
constitutifs selon des fréquences hebdomadaires à mensuelles.
Durant ces inspections, il s'agit en particulier de s'assurer :
- de l'absence de fuite,
- du bon fonctionnement de l'appareil de détente principal,
- de la position ouverte des clapets de sécurité,
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5.3 - Révision
Le révision consiste en un démontage complet d'un appareil dans un but préventif
(changement de certaines pièces d'usure ou pièces sensibles afin d'éviter une anomalie) ou
dans le cadre d'une intervention corrective suite à découverte d'une anomalie (incident ou
anomalie constatée lors des essais de fonctionnement).
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Pour ce qui est des fréquences à appliquer, elles varient entre « interventions correctives » et
révision systématique (régulateurs, VS, soupapes) tous les quatre ans. On notera que certains
constructeurs imposent une maintenance minimale à affecter sur leur matériel afin de garantir
leur bon fonctionnement.
Toute révision doit être suivie d'un essais de fonctionnement.
Cas des filtres : les fréquences de purge, de nettoyage et de changement des éléments filtrants
varient suivant la positon et le type d'appareil, la nature et la composition du gaz, les
changements de régime d'exploitation. Il est recommandé de manœuvrer la culasse de filtre et
de vérifier l'état de la cartouche de filtrage au moins une fois par an. Pour certains postes
sensibles, placés sur des antennes sous dimensionnées, une mesure de la perte de charge
entrée/sortie peut être utile pour une programmation des interventions.
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- Soupapes pilotées :
ISO PN 20, diamètre 50, environ 10 000 F
ISO PN 100, diamètre 50, environ 25 000 F
ISO PN 100, diamètre 80, environ 30 000 F
- Régulateurs :
ISO PN 100, diamètre 50, non silencieux, environ 17 000 F
ISO PN 100, diamètre 80, non silencieux, environ 24 000 F
ISO PN 100, diamètre 50, silencieux, environ 22 000 F
ISO PN 100, diamètre 80, silencieux, environ 32 000 F
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