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INTRODUCTION

Les micros entreprises représentent une source importante de revenus et d’emploi


pour les populations des pays en voie de développement. Malgré leur rôle moteur, ces
structures n’ont pas accès aux prêts bancaires. D’une part, les crédits qu’elles convoitent sont
trop faibles pour être économiquement rentables pour les banques. D’autre part, ces dernières
considèrent les micros entreprises comme une clientèle beaucoup plus risquée, en raison de
leur incapacité à produire les garanties matérielles, de l’archaïsme de leur gestion et de leur
statut informel.

Dans ce contexte, un large panel d’institutions dites de « micro finance » en


institution de micro finance ont vu le jour au cours de ces dernières années, sous forme
d’ONG, de coopératives, de banque de micro finance ou commerciale. L’objet de ces
structures est d’offrir aux micros entreprises, mais également aux particuliers exclus du
système bancaire.

La micro finance se distingue du schéma bancaire traditionnel à plusieurs titres :

Une méthodologie spécifique de traitement des crédits du fait de l’absence de


garanties ; crédit de faible montant unitaire, octroyés par une période courte, générant
individuellement de faibles produits d’intérêt, ce qui conduit les institutions de micro finance
à multiplier les octrois.

Une qualité d’information financière moindre, en raison de l’absence fréquente


d’objectifs et de celle d’un cadre légal et règlementaire applicable : états financiers
fréquemment inexistants, système d’information défoulant, pratiques comptables inadaptées.

Ces derniers attachent une importance grandissante au soutien de ce secteur


puisqu’il constitue un moyen très efficace de lutter contre la pauvreté. Néanmoins,
l’accompagnement de ces programmes est long, coûteux et risqué. Au-delà de l’impact social,
la faillite d’une institution de micro finance, suite à un non remboursement massif des crédits
octroyés, peut avoir d’importance répercussions financières pour les partenaires financiers,
risque de perte des fonds investis, doublé le cas échéant du risque d’être appeler à rembourser
les épargnants. De plus, en cas de faillites successives, c’est l’image et l’attractivité du secteur
de la micro finance qui pourraient être affectées.
Dans ce contexte, les partenaires financiers affichent désormais leur volonté de
privilégier la viabilité financière des programmes de micro finance, en particulier par la
sécurisation de leur politique d’octroi et de recouvrement de crédits.

A Madagascar, chaque institution micro finance devra mettre en place des


procédures à suivre pour l’octroi de crédit sans faille pour se protéger contre toute non
remboursement de crédit par les bénéficiaires qui pourront nuire à la viabilité de l’institution.

Sans oublier qu’une meilleur méthode d’évaluation des risques conduira à une
gestion efficace des ressources disponibles. Des nombreuses banques ou établissement
financières conscientes de l’utilité d’avoir des méthodes adaptés pour évaluer les risques aux
bénéficiaires même au sein d’une institution de micro finance car l’importance de cela permet
à ces derniers de prendre des stratégies efficaces et efficientes auprès des bénéficiaires qui
n’ont pas la possibilité de rembourser la dette.

Bref, l’analyse de gestion de risque de crédit constitue une excellente et


indispensable de travail dans les institutions de micro finance doivent maîtriser comparer aux
normes internationales de gestion institution micro finance concernant les risques.

Tout ceci a suscité notre intérêt de voir de près de coté les méthodes de gestion
des risques dans une micro finance.

Ce nous a incité à opter comme thème : « Analyse de gestion de risque dans une
micro finance ».

Concrètement, notre mémoire se présente en………….parties dont :

- La première partie
- La deuxième partie
- La troisième partie

PARTIE I

Chapitre I : Généralité

I.1 Définition de la micro finance


La micro finance désigne l’activité de collecte d’épargne et de financement des
petits producteurs ruraux et urbains. Elle peut être aussi définie par deux critères :

 La population bénéficiaire, relativement pauvre ou tout au moins extra du


système bancaire classique ;
 Et des opérations et de crédits de faibles montants.

Aujourd’hui encore, pour beaucoup de personnes et pour le grand public en


particulier, la micro finance se confond avec micro crédit. Elle désigne les dispositifs
permettant d’offrir des crédits de faible montant à des familles pauvres pour les aider à
conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout


dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s’est élargie pour inclure
désormais une gamme de service plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent…)
et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus
aujourd’hui à l’octroi de micro crédit aux pauvres mais bien à la fourniture d’un ensemble de
produits financiers à tout ce qui sont exclus du système financier classique ou formel.

L’activité de micro finance est exercée par des sociétés de droit privé ayant titre
d’institutions financières décentralisées qui se divise en trois catégories (du moins jusqu’à
l’application de la nouvelle loi 2005 – 2006 qui catégorise les institutions de micro finance en
niveau) à savoir :

- Micro finance / Institutions financières mutualistes

Les institutions de base de mouvement mutualistes sont constituées par des caisses
primaires rurales ou villageoises pratiquant la collecte de l’épargne et l’octroi des crédits aux
membres. Les caisses de base sont gérées par les membres eux-mêmes par la constitution des
structures de gestion qui sont l’Assemblée générale et le comité de gestion. Lors des
assemblées, la règle d’or lors des votes est une personne de voix. Les résultats des exercices
des institutions de base ne sont pas redistribués sous forme de dividendes mais réincorporé
afin d’augmenter les moyens d’auto financement et rendre pérenne l’activité financière.

Afin d’augmenter la capacité financière et l’envergure de l’institution financière,


les caisses de base se regroupe en unions, puis en fédération, voire même en réseaux.
Actuellement les institutions financières mutualistes (IFM) sont composées de
cinq réseaux qui sont :

 L’association des caisses d’épargne et de crédit auto gérés (AECA)


 Le Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)
 Le Tahiry Ifamonjena amin’ny Vola (TIAVO)
 La Caisse d’Epargne et de crédits mutuels (CECAM)
 L’action pour le Developpement et du Financement des Micros
Entreprises (ADEFI)
- Micro finance / Institutions financières non Mutualistes : ce sont toutes les
institutions financières de la micro finance qui ont choisi la forme juridique autre que
mutualiste ou statut particulier ou, à travers leurs activités financières classiques ont un volet
micro finance. Elles sont en attente d’une loi qui régira ces institutions, qui sont :
 Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (APEM)
 Société d’investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar
(SIPEM)
 Entreprendre à Madagascar (EAM)
 VOLA MAHASOA
 Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM)
 MAHAVOTSE.MICROCRED.PAMF (Premier Agence de Micro finance)
- Micro finance / Autres structures de la micro finance : sont regroupés sous ce
vocable, les structures qui projettent d’exercer les activités dévolues aux institutions de micro
finance. Elles font parties des Organisations Financières de Proximités (OFP). En voice
quelques exemples :
 CDA : Conseil de Développement d’Andohatapenaka,
Année d’implantation : 1987
Forme juridique : Association
Mission : Auto promotion du quartier, auto développement des membres,
présence d’une inspiration chrétienne dans le milieu en développement.
 CEFOR : (Crédit, Epargne, Formation)
Année d’implantation : 2001
Forme juridique : Association
Mission : Amélioration des conditions de vie des familles pauvres
habitants dans les bas quartiers par l’élévation du niveau de revenu issu de
l’augmentation de l’activité ou emploi salarié.
 HARDM : Harmonisation des Actions pour la Réalisation d’un
Développement Intégré
Année d’implantation : 1993
Forme juridique : ONG
Mission : Emancipation de la population des bas quartiers, lutte contre la
pauvreté
 TITEM : Tahiry Iombonan’ny Tantsaha eto Madagasikara

I.2 Stratégie nationale de la micro finance

La stratégie constitue un ensemble d’objectifs opérationnels choisis pour mettre


en place une politique préalablement définie. Ainsi, sur la base de a politique nationale de
micro finance (SNMF) définit les objectifs opérationnels, les modalités de mise en œuvres et
de mesure de performances et des impacts. Les aspects opérationnels ainsi que le
chronogramme sont traduits dans un plan d’action avec les engagements des différents
acteurs.

La SNMF doit en outre être articulée notamment avec les stratégies suivantes
visant :

 La promotion du secteur financier


 Le développement rural
 Le développement urbain
 La promotion des micros et petites entreprises
 La réduction de la pauvreté
 La privatisation des banques de l’Etat
 La coordination du développement de la micro finance avec les
intervenants sous la responsabilité du Ministère des Finances et du
Budget, par le biais de la coordination Nationale de la micro finance
(CNMF)
Le document de la stratégie nationale de la micro finance a clairement défini les
rôles et responsabilités des différents acteurs opérant dans le secteur.

- Les institutions de micro finance et leurs associations s’engagent à


promouvoir une intermédiation financière viable et pérenne.
- Le Gouvernement crée un environnement favorisant l’efficacité des marchés
et aidant les IMF à développer leurs offres.
- Les autres intermédiaires financiers tels que les banques et établissements
financiers agissent en tant que grossiste envers les IMF ou mettent en œuvre
directement des programmes de micro finance conformément à la
réglementation en vigueur.
- Les ONG et les autres structures d’appui apportent une assistance technique en
favorisant les relations entre la clientèle et les IMF
- Les bailleurs de fonds fournissent d’avantage d’appui technique aux IMF et en
cas de besoin, des ressources financières, sur la base des plans d’affaire des
IMF notamment.

I.3 Démarrage de la micro finance

La micro finance a pris véritablement son essor dans les années 1980, bien que les
premières expérimentations remettent au début des années 1970 au Bangladesh en particulier
et dans quelques autres pays. Par rapport à la situation antérieure qui se caractérisait grosso
modo par l’octroi de crédits subventionnés effectués le plus souvent par des non spécialistes,
la différence tient à l’importance accordée au remboursement, à la fixation d’un taux d’intérêt
couvrant le coût de la prestation du crédit et au ciblage de groupes de clients n’ayant le plus
souvent pour seule autre source de crédit que le secteur informel. L’accent est donc mis
aujourd’hui sur la création d’institutions locales pérennes destinées à savoir les pauvres.

En Afrique, les pratiques de la micro finance sont encore plus anciennes, surtout
celle qui relèvent de la collecte de petite épargne. Dans les pays comme Burkina Faso ou le
Cameroun par exemple, les premiers coopératives d’épargne et de crédit ont eu le jour au
cours des années 60.

I.4 Vision pour le secteur micro finance

Au stade actuel du développement, la vision que les principaux acteurs du secteur


pourraient partager peut s’énoncer comme suit :
« Disposer d’un secteur de la micro finance viable et pérenne, intégré au secteur
financier, diversifié et innovant, assurant une couverture satisfaisante de la demande de
secours et produits de finance sur l’ensemble du territoire et opérant dans un cadre politique,
légal, réglementaire et fiscal adapté et favorable.

I.5 Limite de la micro finance

C’est surtout au niveau du crédit que la micro finance montre ses limites. En effet,
tel qu’il pratiqué aujourd’hui, le micro crédit comme tout crédit d’ailleurs, doit être
remboursé. Il nécessite donc au niveau de l’emprunteur une bonne capacité de
remboursement, attitude que bien attendu s’amoindri si la personne est très pauvre, sans
revenus fiables pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt à des tels individus
risquerait plutôt d’aggraver leur situation d’endettement et de pauvreté si le projet a échoué.

Le micro crédit se révèle par contre le plus utile pour ceux qui ont identifié une
opportunité économique et qui sont en situation de faire fructifier cette opportunité s’ils ont la
possibilité de se procurer une petite somme d’argent au moment où ils ont besoin. Ainsi les
personnes pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui ont
démontré leur capacité à conduire les activités proposées dans un esprit d’entreprise et leur
engagement à rembourser leur dette, sont les meilleurs candidats pour le micro crédit.

I.6 Axes stratégiques et objectifs

a. Axes stratégiques

Découlant de cette vision, les axes stratégiques du développement du secteur


pourraient être les suivants :

 Cadre légal et réglementaire favorable à l’émergence et au


développement des IMF.
 Offre pérenne de produits et services diversifiés et en augmentation,
notamment dans les zones non couvertes par des IMF professionnelles et
viables.
 Capacité des IMF renforcées grâce notamment aux actions de formation
 Refinancement des IMF et articulation banques et IMF renforcées
 Coordination efficace du secteur en concentration

Les priorités des secteurs


Il s’agit de :

- Mettre en place et faire fonctionner une base de données auprès de la CNMF


- Positionner la coordination nationale comme une direction nationale au sein
du Ministère des Finances.
- Mettre en place l’Association Professionnelle Unique des IMF et la renforcer
en moyens humains et outils de gestion pour mieux jouer son rôle.
- Faire fonctionner la centrale des risques
- Faire l’inventaire de la situation des SIG tant au niveau de la maîtrise des
utilisateurs qu’au niveau de la qualité, proposer de recommandations
- Doter les IMF de SIG opérationnels
- Finaliser la loi pour la mise en place de l’ensemble des instructions sur la
santé financière des IMF
- Diagnostiquer les raisons de la dégradation de portefeuille des IMF et apporter
un appui au redressement (Formation aux techniques de recouvrement)
- Appuyer l’Association Professionnelle Unique dans la mise en place d’un
mécanisme de formation pérenne.
- Ouvrir trois chantiers d’études
- L’accès au produit et services financiers
- Le refinancement des IMF en initiant l’analyse du rôle de la Caisse d’Epargne
de Madagascar (CEM)
- Le renforcement des capacités dans l’objectif de mise en place d’un fond multi
bailleurs
Les impacts
 Les principaux impacts attendus sont :
- La réduction de la pauvreté en améliorant les revenus des populations grâce à
l’accès aux financements.
- Participation des entrepreneurs locaux à tous les secteurs de l’économie.
- Créer des emplois tant qu’au milieu rural qu’urbain.
- Développement et consolidation des PME.
- Services financiers adaptés et accessibles à l’ensemble de la population.
 Résultats attendus
Les résultats attendus sont les suivants :
 Les institutions d’appuis transversales ont les moyens humains et
financiers pour assurer leur mission d’appui au secteur.
 Une structure ou un mécanisme national durable de formation pour le
secteur.
 Des produits et services financiers adaptés accompagnent la révolution
verte, le développement des PME sans oublier les démunis.
 Le taux de pénétration atteint 13%.
 L’ensemble de la population active a accès à un système de financement
 Des mécanismes de suivi, d’accompagnement et des sanctions
fonctionnent pour toutes les IMF
 Les IMF respectent les bonnes pratiques de gestion conformément à la
……
 Un fonds multi bailleurs avec plusieurs fenêtres de financement alimenté
par les partenaires accompagne les institutions pour les besoins de
développement sous forme de garantie, de renforcement des capacités ou
de prêt à moyen terme
 Mise en ouvre de la stratégie
Les principes de la mise en œuvre
La mise en œuvre de la SNMF s’appuiera sur les principes clés suivants :
 Respect des options des IMF et de la conduite privée de leurs opérations
en :
o Visant la viabilité et la pérennité, en inscrivant les relations
contractuelles dans le cadre du renforcement de l’exécution de leur
plan d’affaire
o S’appuyer d’abord sur les potentialités nationales, tant au niveau
des appuis technique que des appuis financiers
o Appréciation de toute la conduite, la coordination du secteur par
l’Etat et ses démembrements
o Développer les synergies entre les différents intervenants
o Appuyer seulement les IMF qui présentent des conditions de
viabilité sur la base de contrat de performance
o Financer l’Association professionnelle sur la base de contrat de
performance
o Privilégier les actions d’accompagnement des institutions
existantes au détriment de la création de nouvelles institutions, sauf
s’il est prouvé que celles-ci sont viables à la fin de l’intervention.
o Rechercher les économies d’échelles par une mise en commun des
efforts, des ressources, pour appuyer le secteur et développer des
appuis profitables au plus grand nombre des IMF
o Respecter les mandats des différents partenaires et acteurs dans la
SNMF
o Evaluer la stratégie nationale à mi-parcours et l’ajuster au besoin.

Les acteurs de la stratégie et leurs rôles

Les acteurs et leurs rôles dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie


nationale sont les suivantes :

- Le Ministère des Finances et du Budget


- Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
- La coordination nation ale de la micro finance
- La CSBF
- Les partenaires techniques et Financiers
- Les Associations Professionnelles
- Les Institutions de la Micro Finance (IMF)
- Les Institutions financières nationales et internationales
- Le Conseil Supérieur pour la micro finance
- Le Comité de Pilotage
Objectifs
Nous avons pu constater deux approches d’objectifs dont un objectif global et
un objectif spécifique.
Concernant l’objectif global : on peut citer pour le cas de Madagascar :
contribuer à la réduction de la pauvreté, à la promotion de l’insertion socio-économique, à la
promotion du financement privé des systèmes de santé et de protection sociale, au
renforcement de la société civile.
Concernant l’objectif spécifique : renforcer l’autonomie, les compétences et
les capacités des acteurs engagés dans l’amélioration durable des conditions de vie des
familles défavorisées par la mise en œuvre d’activité de développement socio-économique.
Chapitre II : Environnement interne
Section I : Historique
La naissance de l’IMF CEFOR en 2001 fait suite à un programme d’insertion
économique lancé par l’ONG Française Inter Aide en 1995. Jusqu’en 2001, l’activité de micro
crédit était un volet de programme urbain intégré d’Inter Aide et avait pour objectif d’octroyer
des prêts de faible montant aux familles suivies par le programme d’Accompagnement
Familial de l’ONG. En 1999, l’activité micro crédit s’est détachée du volet
d’accompagnement familial, pour devenir un programme à part entière, visant à favoriser
l’insertion sociale et économique des familles les plus pauvres. Le volet formation
professionnelle, lui, était un service annexe offert aux familles suivies dans le programme
d’accompagnement familial. Il proposait de faciliter l’insertion socio-professionnelle de
jeunes issus des familles du programme ou des jeunes déscolarisés issus des quartiers
d’intervention.
Section II : Identification
L’Association crédit épargne et formation est connue sous le nom de CEFOR
est une Association de droit Malgache, possède en outre, une licence d’institution de micro
finance de niveau I en accord avec la loi Malgache sur la micro finance. Son siège social se
trouve au logement 941 cité des 67 Ha Nord Ouest Antananarivo 101 Madagascar. Il est
enregistré dans la registre de Commerce et de société au numéro 2009B00216, son numéro
d’identification fiscal ou NIF est de 11173531 et en fin son numéro statistique est 80401 11
20060 04924.
Section III : Les services offerts
1. Les services financiers
Les services financiers de CEFOR sont proposés dans les agences CEFOR
à travers deux produits : Le prêt productif individuel et le prêt habitat (grâce à un partenariat
avec l’ONG ENDA Océan Indien)
a. Prêt productif individuel
Son objectif c’est de permettre aux personnes démunies et exclues du système
bancaire classique, de créer ou développer une activité génératrice de revenus grâce à l’accès
au prêt productif.
Le taux d’intérêt est de 3% linéaire par mois. CEFOR ne demande ni garantie
matérielle ni garantie financière ni d’épargne préalable mais uniquement un garant moral, afin
d’être accessible aux plus démunis. La constitution d’une épargne en cours de remboursement
du prêt est exigée, et sert de garantie pour les prêts successifs. Ces prêts ne sont accordés que
pour financer la création ou le développement d’activité génératrice de revenus. Les
bénéficiaires peuvent obtenir plusieurs prêts successivement sans limitation de nombre. Le
montant octroyé en prêt successif dépend de l’historique de remboursement des prêts
précédents, de l’activité à financer ainsi que de l’épargne qui a été constitué. Les premiers
prêts sont d’un montant moyen de 70 000 Ariary et d’une durée de 04 mois. Les prêts suivants
ou Prêts successifs sont d’un montant de 265 000 Ar pour une durée d’environ 06 mois.
b. Epargne obligatoire
CEFOR demande aux bénéficiaires de constituer une épargne au fur et à mesure
des remboursements des prêts. Cette épargne est bloquée et sert de garanties pour les prêts
successifs (elle doit représentée 20% du montant de prêt). En cas de non paiement de
plusieurs échéances de remboursement, l’épargne est utilisée pour contribuer au
remboursement de la dette.
c. Prêt habitat

Ce produit est proposé dans le cadre d’un partenariat avec l’ONG ENDA Océan
Indien.

Objectif : Permettre aux personnes démunies et exclues du système bancaire


classique de réhabiliter ou de construire une habitation salubre, grâce à l’accès à un prêt à taux
réduit.

Le taux d’intérêt est de 2,5% dégressif par mois. L’emprunteur doit constituer une
épargne préalable (dont le montant dépend de chaque famille) et d’avoir un garant moral. Ces
prêts ne sont accordés que pour financer la réhabilitation ou la construction d’une habitation.
Les prêts sont d’un montant moyen de 900 000 Ariary et durent en moyenne 40 mois.

d. Les services non financiers

CEFOR se démarque de ses concurrents par les services non financiers proposés à
ses bénéficiaires. Les services non financiers sont gérés par un département spécifique, animé
par 9 formateurs et un coordonateur. Il ya trois domaines d’intervention : les formations
théoriques (obligatoires et facultatives), les formations pratiques et le suivi individualisé.
e. La formation professionnelle

Les formations professionnelles visent à former des jeunes de 18 à 30 ans,


démunis, à la recherche d’un emploi et vivant dans les quartiers d’intervention. L’objectif est
de donner à ces jeunes des compétences techniques et de favoriser leur intégration sur le
marché du travail. Pour dynamiser l’activité de placement, une Agence pour l’emploi appelée
CEFOR ASA a été créée en septembre 2006. L’objectif est donner aux jeunes formés par
CEFOR et à tout demandeur d’emploi en situation précoce, la possibilité d’accéder un
employé stable et formel.

Section V : Objectifs

L’objectif de CEFOR est de lutter contre la pauvreté….

Section VI : Les ressources humaines

Les moyens humains (boky Saholy p 21)

Section VII: Les moyens matériels (boky Saholy p 22)

Chapitre III : Environnement externe (boky Saholy p 23)

DEUXIEME PARTIE : Résultats


Chapitre IV :
Section I : Macro – environnement
L’analyse externe apporte des considérations sur l’environnement de l’entreprise
et sur ses interventions avec ce milieu, l’entreprise doit s’adapter à son fonctionnement
comme ses règles. Une entreprise qui souhaite développer ses activités dans un nouvel
environnement est astreinte au fonctionnement de ce nouveau milieu. Elle doit étudier les
aspects politiques, économiques, socio culturelles, ethnologiques, écologiques et légaux.
I 1. L’environnement politique et légal
Les environnements institutionnels et politiques sont les premiers maillons de la
chaine de l’environnement externe de l’entreprise.
Les lois, la fiscalité, les pratiques autorisées dans la vie des affaires sont
spécifiques à chaque nation. Elles constituent les premières règles de fonctionnement des
entreprises et sont incontournables. La politique est relative au gouvernement et concerne le
pouvoir qu’il exerce. Quant aux institutions, elles définissent essentiellement par les lois en
vigueur et la fiscalité.
Opportunités
L’association CEFOR est régi par la loi n° 2005-016 qui est relative à l’activité et
au contrôle des institutions de micro finance. Cette loi régit le secteur de la Micro finance à
Madagascar. Elle définit l’activité de micro finance, sert à classer les IMF en trois niveaux
définit les méthodes de suivi et de contrôle des IMF.
Les grandes lignes de cette reforme sont :
- L’assujettement à un système homogène de tous les établissements à caractère
bancaire, l’attribution à une autorité indépendante de la commission de
supervision qui doivent être conjuguées pour une bonne prévention des risques
inhérents aux activités des IMF et le renforcement de la protection des droits
de la clientèle par l’institution d’un droit au compte et une règlementation des
condition de rupture de crédit. La constitution de la CSBF et l’Agence
d’Exécution visait la mise en place d’un cadre juridique et règlementaire
incitatif, approprié à la micro finance, ainsi que le renforcement des capacités
des inspecteurs pour un meilleurs contrôle des IMF.

La collaboration avec les autres institutions est nécessaire pour vérifier si l’un des
bénéficiaires a déjà fait des prêts auprès de ces différentes institutions.

Malgré la crise politique au sein du pays, CEFOR ne cesse pas de signer de


partenariats avec les étrangers et des organismes publiques pour permettre de réduire le taux
de la pauvreté à Madagascar.

On peut dire aussi que la reconnaissance en tant qu’IMF 1 est un des opportunités
pour CEFOR ainsi que la politique de l’Etat en faveur de micro crédit.

Menaces

Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitation extérieure qui peuvent
empêcher ou limiter le développement du pays ou d’un secteur. Elles sont souvent hors du
champ d’influence de l’institution.

La politique fiscale de l’Etat qui porte sur les impôts (une prestation pécuniaire,
requise par l’autorité publique, des personnes physiques et morales d’après leurs facultés
contributives sans contre partie pour les couvertures de charges publiques) et les taxes, la
redevance, la parafiscale et les cotisations sociales constituent des charges très importantes
pour l’institution.
L’année 2009-2010, ont été marqué par une nouvelle et profonde crise politique
dont les conséquences néfastes ont amplifiés celle de la crise financière mondiale ; le taux de
croissance du PIB a diminuer. Le changement du pouvoir considéré comme non démocratique
a été condamné par la Communauté Internationale et l’aide extérieur a en partie été gelée. Or,
la croissance est principalement tirée par les investissements publics, eux-mêmes financés par
les ressources extérieures. A partir de la crise politique dans le pays de Madagascar, les
organismes étrangers ne financent que des aides humanitaires. A partir de la crise donc, les
nombres de partenaires étrangers réduisent en matière de financement par contre la majorité
du budget de fonctionnement de CEFOR est subventionné par les bailleurs de fonds étrangers,
donc cette situation représente une grande menace sur la réduction du montant que les
bailleurs versent à l’institution.

La pression de l’Etat à la conformité par rapport à la législation en vigueur peut


être classée aussi comme menace pour l’institution.

I 3. L’environnement économique

Il s’agit d’évaluer la conjoncture économique affectant ou pouvant améliorer les


différents secteurs d’activité de l’institution.

Opportunités

En relation avec l’environnement politique, l’environnement économique joue un


rôle dominant dans la vie de l’institution. Les différents circuits de l’économie nationale
constitués par le ménage, l’entreprise et le marché définissent le comportement des clients. La
situation actuelle de Madagascar a des impacts négatifs sur la vie de certaines famille. Le taux
de chômage ne cesse d’augmenter. La réalité est une des opportunités de CEFOR car les
nombres des familles pauvres s’accroissent. Les nombres de personnes qui ont besoin de
crédits sont en augmentation ; donc le marché n’est pas encore saturé pour CEFOR

Menaces

Les faiblesses du pouvoir d’achat ainsi que l’insécurité du pays perturbent


l’activité des bénéficiaires. En conséquence du crise politique actuelle, la dépréciation de
l’Ariary peut entraîner une augmentation de prix de matériels sur le marché, ce qui veut dire
augmentation des changes sur le plan commercial, la concurrence est libre donc tout le monde
peut faire le métier.
L’institution CEFOR est en partenariat avec des bailleurs de fonds internationaux.
La crise économique mondiale affecte aussi la situation financière de l’institution car
certaines demandes de financement sont refusées.

I 4. L’environnement technologique

En général, l’étude de l’environnement technologique sert à connaître les


nouvelles technologiques pouvant faire évoluer l’activité.

Les entreprises recherchent des innovations technologiques, recherchant une


avance sur les concurrents. L’institution a recours à des nombreuses possibilités en matière de
communication pour promouvoir leurs intérêts. Elle s’appuie sur des représentations formelles
auprès des gouvernements, et des commissions parlementaires pour faire valoir leurs points de
vue. Elles constituent des associations industrielles et des regroupements des spécialistes pour
faire connaître leurs attentes des pouvoirs publics. Elle pratique également le maille visant à
développer de nombreux réseaux de communication auprès des pouvoirs publics et de
l’ensemble des acteurs politiques. Ainsi l’institution s’appuie sur des campagnes
d’informations auprès du grand public à propos de questions et d’enjeux importants.

L’évolution technologique telle que l’informatisation des tâches permet à


l’entreprise des gagnes de temps. Les nouveaux postes de travail comportent une vaste
gamme d’outils permettant de transmettre les informations sous différentes formes. Les
micros ordinateurs offrent des moyens puissants de manipulation de données à la fois en
matière de stockage et de consultation.

L’accès à l’information externe s’améliore. L’information stockée est une


combinaison de données, de textes, de sons et d’images. L’information est disponible
directement, en ligne, depuis le poste de travail. Cela se traduit au niveau de l’entreprise, par
une réduction des frais généraux et de l’espace nécessaire aux archives.

Un accès plus facile à l’information permet des décisions plus précises et plus
complètes et œuvres de nouvelles perspectives. Les principales technologies liées à la
communication sont liées au développement de l’informatique, mais également à la
téléphonie mobile, le scanner, la photocopieuse, le vidéo projecteur , l’ordinateur et le réseau.

Environnement socio culturel


L’enseignement de l’environnement social et culturel prend en compte l’analyse
du facteur démographique, des styles de vie des valeurs et des valeurs culturelles.

Le risque de non remboursement d’un micro crédit dépend également de


l’implantation géographique du projet économique concerné. Dans les zones rurales en
particulier, les emprunteurs peuvent être éloignés des guichets de l’IMF. Plus cet éloignement
est important, plus le risque de crédit est élevé dans la mesure où le suivi de prêt est moins
rigoureux du fait du coût engendrée (contrôle de la correcte affectation des fonds octroyés,
santé de l’activité économique financée…)

De plus, en milieu rural, le financement de projet agricole revêt des risques


spécifiques liés aux contextes économiques (hausse des cours…) et naturel. Le fait que les
populations financées soient situées en zone rurale ou urbaine, implique des sources et des
degrés de risques différents. Le milieu urbain revêt par rapport aux zones rurales certains
avantages, en particulier : une population généralement plus lettrée et davantage concentrée,
favorisant la proximité entre l’institution et ses clients, une possible mutualisation de
l’information entre l’IMF et les établissements financiers formels, cde qui permet de limiter
les aléas, des infrastructures plus développées favorisant la communication, des secteurs
d’activités diversifiées, limitant les risques de concentration.

L’environnement écologique

L’étude de l’environnement naturel consiste à se soucier de l’impact de trois


tendances naturelles tels que : la pénurie des matières premières et le coût d’énérgie,
l’accroissement de la population et l’intervention croissante de l’Etat dans ce domaine.

La dégradation de l’environnement à Madagascar impliques des résultats négatifs


sur le plan énergétique. L’activité industrielle de l’institution dépend des ressources en
matière d’électricité, le coût prévu pour les charges constitue un énorme dépense pour
l’institution.
Section II. Micro environnement
L’étude et l’analyse micro environnement portent sur les acteurs du marché de
l’entreprise.
II 1 Les clients actuels ou potentiels
Il s’agit de vérifier leur comportement d’achat, leur attitude vis-à-vis de la
concurrence.

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