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Sommaire
1Biographie
o 1.1Une jeunesse anarchiste
o 1.2Au service de la révolution russe
o 1.3Contre le stalinisme
2Œuvre
3Ouvrages
o 3.1Romans, nouvelles et poésie
o 3.2Essais et études historiques
4Bibliographie
5Filmographie
6Notes
7Voir aussi
o 7.1Articles connexes
o 7.2Liens externes
7.2.1Textes de Victor Serge
7.2.2Articles parus dans L'Anarchie
7.2.3Articles citant ou se référant à Victor Serge
Biographie
Une jeunesse anarchiste
Victor Serge et Rirette Maîtrejean.
1
Dès l'âge de quinze ans, alors qu'il est apprenti photographe, il milite
dans la Jeune Garde socialiste belge, à Ixelles.
Influencé par le socialiste français Gustave Hervé, il fait montre
d'un antimilitarisme virulent et s'oppose à la politique coloniale de
la Belgique au Congo.
En1906, il commence à fréquenter les milieux anarchistes de
Bruxelles.
En 1908, il est actif au sein du Groupe révolutionnaire de Bruxelles.
Tout en vivotant de métiers variés (dessinateur-technicien,
photographe, typographe),Victor Serge écrit dans diverses
publications libertaires (Les Temps Nouveaux, Le Libertaire, La
Guerre sociale) et participe aux manifestations contestataires qui
finissent en bagarre avec la police, ce qui lui vaut perquisitions et
arrestations.
En 1909, il quitte la Belgique pour Paris, où il continue à écrire dans
la presse libertaire (L'anarchie, le journal d'Albert Libertad, avec pour
pseudonyme «Le Rétif») et à tenir des conférences politiques.
Influencé par la tendance anarchiste-individualiste, il s'inquiète
néanmoins de la dérive d'une partie de cette mouvance vers
l'illégalisme2. C'est dans ce cadre qu'il est impliqué dans le procès de
la bande à Bonnot. Pour avoir hébergé les principaux membres de la
bande et refusé de les dénoncer, il est condamné en 1912 à cinq ans de
réclusion, qu'il effectue de 1912 à 1916, en partie à la prison de la
Santé. Il évoquera plus tard cette expérience dans son roman, Les
Hommes dans la prison.
Parallèlement, il rejette ce qu'il nomme les «absurdités syndicalistes»
des anarcho-syndicalistes: «Pour les uns, il [le syndicalisme] allait par
de sages et prudentes réformes améliorer sans fracas l'état social. Pour
les autres (les anarchistes syndicalistes) il était la première cellule de
la société future, qu'il instaurerait un beau matin de grève générale. Il
2
fallut déchanter beaucoup. On s'est aperçu-du moins ceux que
l'illusion n'aveuglait pas- que les syndicats devenaient robustes et
sages, perdaient envie de chambarder le monde.
Que souvent ils finissaient par sombrer dans le légalisme et faire
partie des rouages de la vieille société combattue; que d'autres fois, ils
n'arrivaient qu'à fonder des classes d'ouvriers avantagés, aussi
conservateurs que les bourgeois tant honnis.» L'Anarchie, n 259, 24
mars 1910.
Expulsé à l'issue de sa peine, il rejoignit Barcelone, y devint ouvrier-
typographe, écrivit pour le périodique anarchiste Tierra y Libertad—
c'est dans ses pages qu'il adopte le pseudonyme «Victor Serge»- et
participa en juillet 1917 à une tentative de soulèvement anarchiste
avant de revenir clandestinement en France, où il fut à nouveau
emprisonné. Pendant son internement, il s'enthousiasma pour la
révolution russe. En janvier 1919, il fut échangé avec d'autres
prisonniers dans le cadre d'un accord franco-soviétique et put gagner
la Russie. Il évoqua cette période dans son livre Naissance de notre
force.
Au service de la révolution russe[modifier | modifier le code]
Victor Serge adhéra au Parti communiste russe en mai 1919. Son
passage de l'anarchisme au marxisme, considéré comme un reniement
par certains libertaires, l'amena à beaucoup écrire pour défendre le
régime soviétique vis-à-vis de ses anciens camarades. Tout en
expliquant ce qu'il considérait comme des erreurs de la part des
anarchistes russes, il s'efforçait d'atténuer la répression à leur encontre.
Mobilisé à Pétrograd au moment de l'offensive des armées blanches
de Youdenitch, épisode qu'il raconta dans La Ville en danger, il exerça
diverses fonctions pour le parti : journaliste, traducteur, typo,
secrétaire...En 1920 et 1921, il assista aux congrès de l'Internationale
3
communiste et collabora dans les années suivantes avec Zinoviev à
l'Exécutif de l'Internationale.
Dans les années 1920, il écrivit des articles pour la presse communiste
internationale, notamment dans L'Humanité et dans la Rote Fahne, et
un essai sur les méthodes policières du tsarisme, intitulé Les Coulisses
d'une Sûreté générale, nourri de l'ouverture des archives de l'Okhrana.
Contre le stalinisme
4
Victor Serge ne se rallia pas pour autant à la Quatrième Internationale.
Bien que conservant une vive estime pour Trotski (il écrivit d'ailleurs
sa biographie en collaboration avec Natalia Sedova après son
assassinat), il reprochait aux trotskystes d'être sectaires 5. Trotski
estime en 1939 que "Le moralisme de Victor Serge [...] est un pont
menant de la révolution à la réaction
Réfugié à Marseille en 1940, au moment de l'exode, Victor Serge put
rejoindre le Mexique l'année suivante – avec son fils Vlady– grâce au
réseau du journaliste américain Varian Fry. C'est dans ce pays qu'il
écrivit ses derniers romans et ses mémoires.
Dénonçant le totalitarisme et s'interrogeant inlassablement sur les
causes de la dégénérescence de l'Union soviétique, il travailla avec
Marceau Pivert et Julián Gorkin du Centre marxiste révolutionnaire
international. Il mourut dans le dénuement en 1947, dans des
circonstances suspectes, peut-être aux mains d'agents soviétiques 7.
Romans, nouvelles et poésie
Les Hommes dans la prison, Rieder, 1930, rééd. Climats, 2004,
Flammarion, 2011
Naissance de notre force, Rieder, 1931, rééd. Climats, 2004, Flammarion,
2011
Ville conquise, Rieder, 1932, rééd. Climats, 2004, Flammarion, 2011
Mer Blanche, dans Les Feuillets bleus n 295, mai 1935, rééd. François
Maspero, 1972
L’Impasse Saint-Barnabé, dans Esprit no43- 44, avril- mai 1936
Résistance, Cahiers Les Humbles, 1938, rééd. sous le titre Pour un
brasier dans un désert, François Maspero, 1972. Rééd. sous le
titre Résistance, Héros- Limite, 2016.
S’il est minuit dans le siècle, Grasset, 1939, rééd. Le Livre de Poche,
1976, et dans Les Révolutionnaires, Le Seuil, 1980
Les Derniers Temps, L'Arbre, 1946, et Grasset, 1951
L’Affaire Toulaev, Le Seuil, 1948, rééd. Zones/ La Découverte et Lux,
2010
Les Années sans pardon, François Maspero, 1971, rééd. La Découverte,
2003, Agone, septembre 2011
5
Le Tropique et le Nord, François Maspero, 1972, rééd. La Découverte,
2003
Les Révolutionnaires, Le Seuil, 1980
Mémoires d'un révolutionnaire (1901- 1941), Le Seuil, 1951
Essais et études historiques
Pendant la guerre civile : Pétrograd mai-juin 1919, Bibliothèque du
Travail, 1921 - Publié dans Mémoires d’un révolutionnaire et
autres écrits politiques (1908- 1947), Paris Robert Laffont, coll.
Bouquins, 2001
Les Anarchistes et l’expérience de la révolution russe, Cahiers du
Travail, 1921- Publié dans Mémoires d’un révolutionnaire et
autres écrits politiques (1908-1947), Paris Robert Laffont, coll.
Bouquins, 2001
La Ville en danger : l’an II de la Révolution, Librairie du Travail, 1924 -
Publié dans Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits
politiques (1908-1947), Paris Robert Laffont, coll. Bouquins,
2001
Lénine 1917, Librairie du Travail, 1925 - Publié dans Mémoires d’un
révolutionnaire et autres écrits politiques (1908-1947), Paris
Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001
Les Coulisses d’une sûreté générale: l’Okhrana, Librairie du Travail,
1925 rééd.sous le titre Ce que tout révolutionnaire doit savoir de
la répression, François Maspero, 1970- Publié dans Mémoires
d’un révolutionnaire et autres écrits politiques (1908- 1947),
Paris Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001 - Rééd. Zone/ La
Découverte et Lux, 2010
La Lutte des classes dans la révolution chinoise, dans Clarté, 1927 rééd.
sous le titre La Révolution chinoise, Savelli, 1977
Soviet 1929, Rieder, 1929 (publié sous le nom de Panaït Istrati comme le
second volume de sa trilogie Vers l'autre flamme)
L’An I de la Révolution russe, Librairie du Travail, 1930 rééd. Delphes,
1965 et François Maspero, 1971 (en 3 volumes); réédition La
Découvert (1 volume), Paris, 1997
Littérature et révolution, Librairie Valois, 1932 rééd. éditions Maspero,
1976 et 1978
Seize fusillés : où va la révolution, Cahiers Spartacus, 1936 et 1972
6
Destin d’une révolution : URSS 1917-1937, Grasset, 1937 - Publié
dans Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits politiques
(1908-1947), Paris Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001
Portrait de Staline, Grasset, 1940
Le Nouvel Impérialisme russe, Cahiers Spartacus, 1947 et 1972
Vie et mort de Léon Trotsky (avec Natalia Sedova), Amiot-Dumont, 1951,
rééd. La Découverte 2003, La Découverte, 2010 (format poche)
Le Tournant obscur (extraits des Mémoires), Les Îles d'or, 1951
Carnets, Julliard, 1952 rééd. Arles, Actes Sud, 1985
Victor Serge et Léon Trotsky : La lutte contre le stalinisme (textes de
1936-1939), François Maspero, 1977
Notes d'Allemagne (1923), Montreuil, La Brèche, 1990
Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits politiques (1908-1947),
Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001
Retour à l’Ouest - Chroniques (juin 1936 - mai 1940), Agone,
2010, texte intégral [archive].
Mémoires d'un révolutionnaire 1905-1945, Lux, 2010
L'Extermination des Juifs de Varsovie et autres textes sur
l'antisémitisme (édition préfacée et annotée par Jean Rière),
Nantes, Joseph K., Collection « métamorphoses » no 3, 2011
Carnets (1936-1947), Agone, coll. « mémoires sociales », Éditions de la
rue Dorion, 2012
Réflexions sur l’anarchisme, Esprit, 1937, Crapouillot, 1938. Rééd. par
Acratie, 2014
7
Membre actif du Parti Communiste Russe, Victor Serge devient un
collaborateur de Zinoviev à la direction de l'Internationale
Communiste (IIIe Internationale, ou Komintern). Après la mort de
Lénine (1924), il se rapproche de Léon Trotski dans l'opposition à la
politique de Staline accusé de confisquer la Révolution. Radié du parti
en 1928, Victor Serge est arrêté par la Guépéou en 1933 et déporté en
Sibérie.
Une campagne internationale de gauche menée en sa faveur,
notamment par Trotski, André Gide, André Malraux, Romain Rolland,
Henri Barbusse et le Cercle communiste démocratique, parvient à le
faire libérer en 1936.
Banni d'URSS et persécuté jusqu'à sa mort par la police politique
soviétique pour ses idées libertaires, Victor Serge se réfugie en
Belgique puis à Marseille, avant de rejoindre le Mexique où il meurt
dans le dénuement.
Victor Serge fut l'un des premiers à dénoncer les abus du
stalinisme. Son oeuvre littéraire lui permet, en tant qu'acteur et témoin
engagé de grands évènements politiques, de défendre la liberté, la
justice et l'égalité, ainsi que de critiquer l'inhumanité des démocraties
(Les Hommes dans la prison) ou le totalitarisme soviétique (L'Affaire
Toulaev). Bien que son talent d'écrivain et de romancier soit reconnu
internationalement, Victor Serge, auteur calomnié et controversé, reste
relativement peu connu.
Quelques oeuvres :
Les Hommes dans la prison (1930),
Naissance de notre force (1931),
Destin d'une révolution. U.R.S.S. 1917- 1937 (1937),
Résistance (poésie, 1938),
S'il est minuit dans le siècle (1939),
Portrait de Staline (1940),
8
Les Derniers Temps (1946),
Le Nouvel impérialisme russe (1946),
L'Affaire Toulaev (1948),
Mémoires d'un révolutionnaire (1901-1941),
Vie et mort de Léon Trotski (1951).
Remarque de L.N, Docteur en Histoire contemporaine - 26/08/11 -
14:26
Bonjour. La dernière phrase de la biographie de Victor Serge exprime
deux idées distinctes :
1) auteur calomnié et controversé/...
2) .../ il reste relativement peu connu.
Or si la seconde est peu contestable, il semble que Serge ait inspiré, à
ceux que son oeuvre peut déranger, une sorte de respect qui fait qu'en
définitive il aura échappé au vidage-de-poubelle auquel effectivement
on pouvait s'attendre. Cordialement.
9
Destin d’une révolution : URSS 1917-1937, Grasset, 1937 - Publié
dans Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits politiques
(1908-1947), Paris Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001
Portrait de Staline, Grasset, 1940
Le Nouvel Impérialisme russe, Cahiers Spartacus, 1947 et 1972
Vie et mort de Léon Trotsky (avec Natalia Sedova), Amiot-Dumont, 1951,
rééd. La Découverte 2003, La Découverte, 2010 (format poche)
Le Tournant obscur (extraits des Mémoires), Les Îles d'or, 1951
Carnets, Julliard, 1952 rééd. Arles, Actes Sud, 1985
Victor Serge et Léon Trotsky : La lutte contre le stalinisme (textes de
1936-1939), François Maspero, 1977
Notes d'Allemagne (1923), Montreuil, La Brèche, 1990
Mémoires d’un révolutionnaire et autres écrits politiques (1908-1947),
Robert Laffont, coll. Bouquins, 2001
Retour à l’Ouest - Chroniques (juin 1936 - mai 1940), Agone,
2010, texte intégral [archive].
Mémoires d'un révolutionnaire 1905-1945, Lux, 2010
L'Extermination des Juifs de Varsovie et autres textes sur
l'antisémitisme (édition préfacée et annotée par Jean Rière),
Nantes, Joseph K., Collection « métamorphoses » no 3, 2011
Carnets (1936-1947), Agone, coll. « mémoires sociales », Éditions de la
rue Dorion, 2012
Réflexions sur l’anarchisme, Esprit, 1937, Crapouillot, 1938. Rééd. par
Acratie, 2014
Bonjour cher ami Alors j’espère que tous va bien pour vs et votre
famille/
Alors j’ai qlq (10) articles pour analyses/
Je vous demande si vous avez du temps a m’aider ?
Mes excuses (ne soyez pas timide) si tu es trops occuper ?
J’ai besoin d’une tache sur le Word ou l’excell –calcule des moyenne
et les ecart type ? As ce que vous manipuer l’excell ?
Merci d’avance
10