Vous êtes sur la page 1sur 2

M.

NDOYE

EXERCICES SUR LA VERSIFICATION

TEXTE : Soleils couchants

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;


Demain viendra l’orage, et le soir et la nuit ;
Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit.

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule


Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes,


Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,


Je passe et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien ne manque au monde, immense et radieux.

Victor Hugo
Les feuilles d’automne, « Soleils couchants », VI, (1831)
QUESTIONS :

1. Donnez deux principes esthétiques du mouvement auquel appartient ce poète.


2. Qu’est ce qui justifie le rapprochement entre le poète et la nature?
3. Étudiez la disposition et la qualité des rimes dans la deuxième strophe.
4. Faites le décompte syllabique des vers 1 et 3, puis précisez le mètre employé par le
poète.
5. Relevez dans le texte une élision, une diérèse.
6. Relevez une anaphore et une comparaison puis interprétez leur emploi.
7. Placez les accents, les coupes et la césure puis précisez le rythme du vers 9
M. NDOYE

EXERCICE 2 :
I. Placez les accents puis précisez le rythme des vers suivants.
II. Étudiez chaque rythme en rapport avec le sens du vers.

1. Le soleil s’est couché // ce soir dans les nuées ;


2. Demain viendra l’orage, // et le soir et la nuit ;
3. Puis l’aube, et ses clartés // de vapeurs obstruées ;
4. Puis les nuits, puis les jours, // pas du temps qui s’enfuit.
Victor Hugo
Exercice 3 : repérez, expliquez puis commentez le procédé de versification employé
entre le vers 1 et vers 2 dans ces textes suivants.
Texte 1 :
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Arthur Rimbaud
Texte 2 :
Depuis huit jours j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.

Texte 3 :
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués. »
Alfred de Vigny,

Vous aimerez peut-être aussi