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Chapitre 3

Fonctions usuelles

Objectifs

– Définir et étudier les fonctions logarithmes, exponentielles.


– Définir et étudier les fonctions puissances. Comparaison.
– Définir et étudier les fonctions hyperboliques, leurs propriétés.
– Inversion des fonctions hyperboliques et des fonctions circulaires.

Sommaire
I) Fonctions logarithmes et exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Logarithmes de base a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3) La fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
4) Fonctions exponentielles de base a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II) Fonctions puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1) Puissance quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2) Croissance comparée de ces fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
III) Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1) Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2) Trigonométrie hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3) Inversion des fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
IV) Fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1) Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2) Inversion des fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
V) Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1) Injection (ou application injective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2) Surjection (ou application surjective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3) Bijection (ou application bijective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
VI) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

I) Fonctions logarithmes et exponentielles


1) Logarithme népérien
1
La fonction x 7→ est continue sur ]0; +∞[, elle admet une unique primitive qui s’annule en 1, c’est
Z x x
dt
la fonction x 7→ .
1
t

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Fonctions logarithmes et exponentielles Chapitre 3 : Fonctions usuelles

DÉFINITION 3.1
1
. L’unique primitive de la fonction x 7→ sur ]0;
. +∞[ Zqui s’annule en 1 est appelée logarithme
x
x
dt
népérien, elle est notée ln. On a donc ∀x > 0, l n(x) = .
1
t

1
Cette fonction est donc dérivable sur I =]0; +∞[ et ln0 (x) = , elle est donc strictement croissante
x
sur I.
1 1
Soit y > 0, la fonction f : x 7→ ln(x y) et dérivable sur I et f 0 (x) = y , on en déduit que =
xy x
f (x) = ln(x) + c où c est une constante, on a ln( y) = f (1) = ln(1) + c = c, par conséquent on obtient :

THÉORÈME 3.1 (Propriété fondamentale du logarithme)


.Ð .
Ð
∀x, y > 0, ln(x y) = ln(x) + ln( y).

Conséquences :
u0
– Si u est une fonction dérivable qui ne s’annule pas, alors [ln(|u|)]0 = .
u
– ∀x, y ∈ R∗ , ln(|x y|) = ln(|x|) + ln(| y|).
– ∀x, y ∈ R∗ , ln(| xy |) = ln(|x|) − ln(| y|).
– ∀n ∈ Z∗ , ∀x ∈ R∗ , ln(|x n |) = n ln(|x|).

THÉORÈME 3.2 (Limites du logarithme népérien)


. ÐÐ .
ln(x) ln(x)
Ð lim ln(x) = +∞; lim ln(x) = −∞; lim = 0; lim = 1.
x→+∞ x→0+ x→+∞ x x→1 x − 1

Courbe représentative :

.1
.
.x .0 .1 .+∞ .Cln
.0 .
.ln0 .+ .+
.0 .1 .2 .3 .4
.+∞
.ln .0 .−1
.−∞
.−2

.−3

THÉORÈME 3.3 (Inégalité de convexité)


.Ð .
Ð
∀x > 0, ln(x) ¶ x − 1.

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Fonctions logarithmes et exponentielles Chapitre 3 : Fonctions usuelles

2) Logarithmes de base a

THÉORÈME 3.4
. ÐÐ Soit f :]0; +∞[→ R une application dérivable .telle que ∀x, y > 0, f (x y) = f (x) + f ( y), alors il
Ð
existe une constante k telle que ∀x > 0, f (x) = k ln(x).

On peut montrer que le théorème reste vrai si on remplace f dérivable par f continue.
Lorsque k = 0 la fonction f est nulle, lorsque k 6= 0, il existe un unique réel a > 0 différent de 1 tel
1 ln(x)
que ln(a) = , ce qui donne f (x) = .
k ln(a)

DÉFINITION 3.2
. Soit a ∈ R∗+ \ {1}, on appelle logarithme de base
. a la fonction notée loga et définie sur ]0; +∞[
ln(x)
par loga (x) = .
ln(a)

Remarques :
– ∀x, y ∈ R∗+ , loga (x y) = loga (x) + loga ( y).
– loga (1) = 0 et loga (a) = 1.
– On note e l’unique réel strictement positif tel que ln(e) = 1, on a alors ln = loge .
1
– La fonction loga est dérivable et ∀x > 0, log0a (x) = .
x ln(a)
– log 1 = − loga .
a

3) La fonction exponentielle
La fonction ln est strictement croissante sur I =]0; +∞[, elle définit donc une bijection de I sur J =
Im(ln), comme elle est continue on a Im(ln) =] lim ln; lim ln[= R.
0 +∞

DÉFINITION 3.3
La réciproque est appelée fonction exponentielle et notée exp, elle est définie par :
. .
exp : R → ]0; +∞[ .
x → exp(x) = y tel que y > 0 et ln( y) = x

Propriétés :
– La fonction exp est strictement croissante sur R et continue, de plus exp(0) = 1 et exp(1) = e.
– La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée ne s’annule pas, donc la fonction exp est
1
dérivable sur R et exp0 (x) = 0 = exp(x) .
ln (exp(x))
– Dans un repère orthonormé, la courbe de la fonction exp et celle de la fonction ln sont symétriques
par rapport à la première bissectrice.

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Fonctions logarithmes et exponentielles Chapitre 3 : Fonctions usuelles

.4 .Cexp

.3

.2

.1 .Cln

.0 .
.−4 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2 .3 .4
.−1

.−2

.−3

.−4
Soient x, y ∈ R, notons X = exp(x) et Y = exp( y) alors X et Y sont dans ]0; +∞[ on peut donc écrire
ln(X Y ) = ln(X ) + ln(Y ) ce qui donne x + y = ln(X Y ), par conséquent exp(x + y) = X Y = exp(x) exp( y),
on peut donc énoncer :

THÉORÈME 3.5 (Propriété fondamentale de l’exponentielle)


Ð
Ð
. ÐÐ ∀x, y ∈ R, exp(x +. y) = exp(x) exp( y).
Ð 1
Ð Il en découle en particulier que exp(−x) = .
Ð exp(x)

Notation : On déduit de ce théorème que pour tout entier n ∈ Z et pour tout réel x on a exp(nx) =
[exp(x)]n . En particulier on a pour x = 1, exp(n) = [exp(1)]n = e n . Si p et q sont deux entiers premiers
p
entre eux avec q 6= 0 et si r = , alors exp(qr) = exp(r)q = e p , comme exp(r) > 0 on peut écrire
p q
exp(r) = e p = e r [cf fonctions puissances]. On convient alors d’écrire pour tout réel x :
q

exp(x) = e x .

Les propriétés s’écrivent alors :


– e x+ y = e x × e y .
1
– e0 = 1, e−x = x , ∀n ∈ Z, e nx = [e x ]n .
e
– Si u désigne une fonction dérivable alors [eu ]0 = u0 × eu .
– ∀x ∈ R, e x ¾ x + 1.

THÉORÈME 3.6 (Limites de la fonction exponentielle)


. ÐÐ .
ex ex − 1
Ð x x
lim e = 0, lim e = +∞, lim = +∞, lim = 1.
x→−∞ x→+∞ x→+∞ x x→0 x

Il en découle que lim xe−x = 0.


x→+∞

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Fonctions puissances Chapitre 3 : Fonctions usuelles

4) Fonctions exponentielles de base a

THÉORÈME 3.7
. ÐÐ Soit f : R →]0; +∞[ une fonction dérivable telle
.
∀x, y ∈ R, f (x + y) = f (x) f ( y), alors il existe
Ð
un réel k tel que ∀x ∈ R, f (x) = e .
kx

Il existe un réel a > 0 tel que ln(a) = k, on peut donc écrire f (x) = e x ln(a) .

DÉFINITION 3.4
. Soit a > 0, on appelle exponentielle de base a,. la fonction notée expa définie sur R par :

∀x ∈ R, expa (x) = e x ln(a) .

Remarques :
– ∀x, y ∈ R, expa (x + y) = expa (x) × expa ( y).
– expa (0) = 1, expa (1) = a et ∀x ∈ R, expe (x) = e x .
– La fonction expa est dérivable et ∀x ∈ R, exp0a (x) = ln(a) expa (x).
1
– exp 1 = .
a expa
– Lorsque a 6= 1, la fonction expa est bijective et sa réciproque est loga .
– Comme pour la fonction exponentielle [de base e] on montre que ∀r ∈ Q, expa (r) = a r . Par consé-
quent on pose pour tout réel x : expa (x) = a x . Avec cette notation on a [∀x, y ∈ R, ∀a, b ∈
]0; +∞[) :
– a x = exp(x ln(a)).
– ln(a x ) = x ln(a).
– a x+ y = a x × a y , a0 = 1 et a1 = a.
1 ax
– a−x = x , d’où a x− y = y .
a a  x
1 1
– [a ] = exp( y ln(a )) = exp(x y ln(a)) = a
x y x xy
et donc = .
a ax
 a ‹x ax
– a x × b x = exp(x ln(a)) × exp(x ln(b)) = exp(x ln(ab)) = (a b) x et donc = .
b bx
1
– Si x 6= 0, a x = b ⇐⇒ b = a x .
p

p à une puissance quelconque, par exemple π est égal à [d’après


2
Seul un réel strictement positifppeut être élevé
la définition ci-dessus] expπ ( 2) = exp( 2 ln(π)).

II) Fonctions puissances


Les puissances entières sont supposées connues.

1) Puissance quelconque
Si α est un réel et si x > 0 alors on a déjà adopté la notation suivante :

x α = exp x (α) = eα ln(x) .


Cela définit une fonction fα continue et dérivable sur ]0; +∞[ avec la formule :

[x α ]0 = αx α−1 .

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Fonctions puissances Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Il en découle que si u est une fonction dérivable à valeurs strictement positives, alors la fonctin uα est
dérivable et :

(uα )0 = α × u0 × uα−1

 0 si α > 0
On a lim fα (x) = . Dans le premier cas on pose 0α = 0, dans le second cas il y a
x→0  +∞ si α < 0
une asymptote verticale.

xα − 0  0 si α > 1
Lorsque α > 0 : = e(α−1) ln(x) −→ , lorsque α > 1 on a une tangente
x x→0  +∞ si 0 < α < 1
horizontale et lorsque α < 1 on a une tangente verticale.

.α < 0

.4 .α > 1 .α = 1

.3

.2
.0 < α < 1

.1

.0 .
.−1 .0 .1 .2 .3 .4

.−1
Cas particuliers (avec x > 0) :
n
a) Lorsque α = n ∈ Z, on retrouve bien les puissances entières car exp(n ln(x)) = exp(ln(x)) = x n.
b) Lorsque α = 1
avec n ∈ N∗ : soit y = x α , on a y n = exp( nn ln(x)) = x, comme y est positif, on dit
n p
que y est la racine nième de x. Notation pour x > 0 : x 1/n = n x.
∈ Q avec p ∈ Z et q ∈ N∗ : soit y = x α , on a y q = exp(q q ln(x)) = x p , comme y est
p p
c) Lorsque α = q
p
positif, on dit que y est la racine qième de x p . Autrement dit, pour x > 0 : x p/q = x p .
q

THÉORÈME 3.8 (Propriétés)


Ð
Ð Avec x, y > 0 et α, β ∈ R :
Ð
Ð 1 xα
Ð – x α × x β = x α+β , et donc x −α = , et = .x α−β .
. ÐÐ x α

Ð – (x α )β = x αβ .
Ð
Ð
Ð – (x y)α = x α × y α .
Ð
Ð 1
– Pour α non nul, y = x α ⇐⇒ x = y α .

Pour les réels x strictement positifs, on peut définir les puissances complexes à l’aide de l’exponentielle complexe
en posant x z = ez ln(x) .

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Fonctions hyperboliques Chapitre 3 : Fonctions usuelles

2) Croissance comparée de ces fonctions

DÉFINITION 3.5
. Soit f et g deux fonctions qui ne s’annulent pas
. au voisinage d’un point a, on dit que f et négli-
f (x)
geable devant g au voisinage de a lorsque : lim = 0.
x→a g(x)

Comparaison des puissances : si α < β alors x α est négligeable devant x β au voisinage de +∞ et x β est
négligeable devant x α au voisinage de 0. C’est à dire :

xα xβ
lim = 0 et lim =0 .
x→+∞ xβ x→0+ xα

Comparaison des puissances et des logarithmes : si α et β sont des réels strictement positifs, alors
1
[ln(x)]β est négligeable devant x α au voisinage de +∞ et | ln(x)|β est négligeable devant α au voisinage
x
de 0. C’est à dire :

[ln(x)]β
lim = 0 et lim x α | ln(x)|β = 0.
x→+∞ xα x→0+

Comparaison des puissances et des exponentielles : si α est un réel et si β > 0, alors x α est négligeable
devant eβ x au voisinage de +∞, c’est à dire :

lim x α e−β x = 0 .
x→+∞

III) Fonctions hyperboliques


1) Définitions

DÉFINITION 3.6
e x + e−x e x − e−x
. Pour x ∈ R, on pose ch(x) = [cosinus. hyperbolique], sh(x) = [sinus hyperbo-
2 2
sh(x) e x − e−x
lique] et th(x) = = [tangente hyperbolique].
ch(x) e x + e−x

Le cosinus hyperbolique : la fonction ch est paire, définie continue dérivable sur R et ch0 (x) = sh(x), on
en déduit le tableau de variation et la courbe :

. .4
.x . ∞
− .0 . ∞
+ .Cch
. ∞
+ . ∞
+ .3
.ch
.1 .2

.1

.0 .
.−3 .−2 .−1 .0 .1 .2

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Fonctions hyperboliques Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, ch(x) ¾ 1.
ch(x) ch(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
Le sinus hyperbolique : la fonction sh est impaire, définie continue dérivable sur R et sh0 (x) = ch(x), on
en déduit le tableau de variation et la courbe :

.
5
.
4
.3 .Csh
. .2
.x .−∞ .0 . ∞
+
.1
. ∞
+ .0 .
.sh .0 .−3 .−2 −
. 1 .−1 .0 .1 .2
.−∞
.−2
.−3
.−4
.−5
.−6
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, ch(x) ¾ 1.
ch(x) ch(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
– ∀x ∈ R, ch(x) + sh(x) = e x et ch(x) − sh(x) = e−x .
– ∀x > 0, x < sh(x) < ch(x).
sh(x) sh(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
La tangente hyperbolique : la fonction th est impaire, définie continue dérivable sur R et th0 (x) =
ch2 (x) − sh2 (x) 1
2
= 2 , on en déduit le tableau de variation et la courbe :
ch (x) ch (x)

.1

. .Cth
.x .−∞ .0 . ∞
+
+
. 1 .
.th .0 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2
.−1

.−1

Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, −1 < th(x) < 1.
– ∀x > 0, th(x) < x.

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Fonctions hyperboliques Chapitre 3 : Fonctions usuelles

2) Trigonométrie hyperbolique

∗ ∀x ∈ R, ch2 (x) − sh2 (x) = 1.


∗ Formules d’addition : ∀x, y ∈ R on a :
– ch(x + y) = ch(x)ch( y) + sh(x)sh( y).
– sh(x + y) = sh(x)ch( y) + ch(x)sh( y).
th(x) + th( y)
– th(x + y) = .
1 + th(x)th( y)
ch(2x) = 2ch2 (x) − 1 = 1 + 2sh2 (x)

En particulier : sh(2x) = 2sh(x)ch(x) .


2th(x)
th(2x) =
1 + th2 (x)
x+y x−y
∗ Transformations de somme en produit : ∀x, y ∈ R, en posant p = et q = , on a x = p + q
2 2
et y = p − q, on obtient :
x+ y x− y
– ch(x) + ch( y) = 2ch( 2 )ch( 2 ).
x+ y x− y
– ch(x) − ch( y) = 2sh( 2
)sh( 2 ).
x+ y x− y
– sh(x) + sh( y) = 2sh( 2 )ch( 2 ).
sh(x + y)
– th(x) + th( y) = .
ch(x)ch( y)
ez + e−z
Il est possible d’étendre ces fonctions aux complexes, en posant pour z ∈ C : ch(z) = et sh(z) =
2
−z
e −e
z
. On peut déduire des formules d’Euler que pour tout réel x, cos(x) = ch(i x) et i sin(x) = sh(i x).
2

3) Inversion des fonctions hyperboliques


La fonction ch définit une bijection de [0; +∞[ sur l’intervalle [1; +∞[, la bijection réciproque est
notée argch [argument cosinus hyperbolique] et définie par :

argch : [1; +∞[ → [0; +∞[ .


x 7→ argch(x) = y tel que y ¾ 0 et ch(x) = y
Cette fonction est continue sur [1; +∞[, strictement croissante, dérivable sur ]1; +∞[ mais pas en 1
(car la dérivée de ch s’annule en 0 et ch(0) = 1), sa dérivée est :

1 1
∀x > 1, argch0 (x) = =p .
sh(argch(x)) x2 − 1

.Cch
.4

.
.x .1 . ∞
+ .3
. ∞
+
.argch
.2
.0 .Cargch

.1

.0 .
.0 .1 .2 .3 .4
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Fonctions hyperboliques Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Propriétés :
– ∀x ¾ 0, argch(ch(x)) = x.
– ∀x ¾ 1, ch(argch(x)) = x.
p
– ∀x ¾ 1, argch(x) = ln(x + x 2 − 1).
argch(x) argch(x)
– lim = 0 et lim = 1.
x→+∞ x x→+∞ ln(x)

La fonction sh définit une bijection de R sur R, la bijection réciproque est notée argsh [argument sinus
hyperbolique] et définie par :

argsh : R → R .
x 7→ argsh(x) = y tel que sh(x) = y
Cette fonction est continue sur R, strictement croissante, dérivable sur R (car la dérivée de sh ne
s’annule pas), sa dérivée est :

1 1
∀x ∈ R, argsh0 (x) = =p .
ch(argsh(x)) x2 + 1

.Csh

.3

.2
. .Cargsh
.x .−∞ .0 . ∞
+ .1
. ∞
+ .0 .
.argsh .0 .−4 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2 .3
.−∞ .−1

.−2

.−3

.−4
Propriétés :
– ∀x ∈ R, argsh(sh(x)) = x et sh(argsh(x)) = x.
– ∀x ∈ R, argsh(−x) = −argsh(x).
p
– ∀x ∈ R, argsh(x) = ln(x + x 2 + 1).
– ∀x > 0, x < argsh(x).
argsh(x) argsh(x)
– lim = 0 et lim = 1.
x→+∞ x x→+∞ ln(x)

La fonction th définit une bijection de R sur ] − 1; 1[, la bijection réciproque est notée argth [argument
tangente hyperbolique] et définie par :

argth : ] − 1; 1[ → R .
x 7→ argth(x) = y tel que th(x) = y
Cette fonction est continue sur ] − 1; 1[, strictement croissante, dérivable sur ] − 1; 1[ (car la dérivée
de th ne s’annule pas), sa dérivée est :

1 1
∀x ∈] − 1; 1[, argth0 (x) = = .
2
1 − th (argth(x)) 1 − x2

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Fonctions circulaires Chapitre 3 : Fonctions usuelles

.Cargth
.2

. .1
.x .−1 .0 +
. 1 .Cth
. ∞
+ .0 .
.argth .0 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2
.−∞
.−1

.−2

.−3
Propriétés :
– ∀x ∈ R, argth(th(x)) = x et ∀x ∈] − 1; 1[, th(argth(x)) = x.
– ∀x ∈] − 1; 1[, argth(−x) = −argth(x).
– ∀x > 0, argth(x) > x.
 
1 1+ x
– ∀x ∈] − 1; 1[, argth(x) = ln .
2 1− x

IV) Fonctions circulaires


1) Rappels
Le plan P est muni d’un repère orthonormé direct (O, −

u ,−

v ). Soit x un réel, et M (x) le point du cercle

→ −−→
trigonométrique tel que ( u , OM ) = x (mod 2π) alors les coordonnées de M (x) sont (cos(x), sin(x)),
sin(x)
lorsque cela est possible, on pose tan(x) = .
cos(x)

.M .tan(x)
.sin(x)

.x
.
.O .cos(x)

Le réel x représente également la longueur de l’arc de cercle (AM ) avec A(1, 0), le cercle étant orienté dans le
sens direct.
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, cos2 (x) + sin2 (x) = 1.
– Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques définies continues dérivables sur R, à valeurs
dans [−1; 1], et on a sin0 = cos et cos0 = − sin.
π
– La fonction tangente est π-périodique, définie continue dérivable sur R \ { + kπ} et on a tan0 (x) =
2
1
1 + tan (x) =
2
.
cos2 (x)

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Fonctions circulaires Chapitre 3 : Fonctions usuelles

– Les fonctions sinus et tangente sont impaires alors que la fonction cosinus est paire.
.5
.1
.4
.Csin
.0 .3
.−π . π2
− .0 .π2 .π
.2
.−1 .
1
.
0 .Ctan
.
.− π2 .0 .π2
.1 −
. 1
.Ccos
.−2
.0
.−π .π .−3
.− π2 .0 .π2
.−4
.−1
.−5

– On a les relations sin(π + x) = − sin(x) et cos(π + x) = − cos(x).


π π π π
x 0 6 4 3 2
p p
1 2 3
sin(x) 0 2 2 2
1
– On a les valeurs remarquables : p p ,
3 2 1
cos(x) 1 2 2 2
0
p
tan(x) 0 1 3 p1
3
comme sin(π − x) = sin(x) et cos(π − x) = − cos(x), on peut compléter le tableau avec les valeurs
2π 3π 5π
3
, 4 , 6 et π, la parité permet ensuite d’avoir un tableau de −π à π.
– Formules d’addition : ∀x, y ∈ R on a :
– cos(x + y) = cos(x) cos( y) − sin(x) sin( y).
– sin(x + y) = sin(x) cos( y) + cos(x) sin( y).
tan(x) + tan( y)
– tan(x + y) = .
1 − tan(x) tan( y)
x2
– ∀x ∈ R, | sin(x)| ¶ |x|, 0 ¶ 1 − cos(x) ¶ 2
et | tan(x)| ¾ |x|.
e iz + e−iz
Extension : on peut prolonger les fonctions sinus et cosinus à C en posant cos(z) = et sin(z) =
2
e iz − e−iz
.
2i

2) Inversion des fonctions circulaires


La fonction arcsin : la fonction sin est strictement croissante sur I = [− π2 ; π2 ], elle définit une bijection de
I sur J = [sin(− π2 ); π2 ] = [−1; 1]. La bijection réciproque est notée arcsin [arcsinus], elle est définie par :
arcsin : [−1; 1] → [− π2 ; π2 ] .

 y ∈ [− π ; π ]
2 2
x 7 → arcsin(x) = y tel que
 sin( y) = x

Cette fonction est strictement croissante et continue sur [−1; 1], elle est dérivable sur ] − 1; 1[ mais
pas en −1 ni en 1 [tangente verticale en ces points], on a la formule suivante :
1 1
∀x ∈] − 1; 1[, arcsin0 (x) = =p .
cos(arcsin(x)) 1 − x2

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Fonctions circulaires Chapitre 3 : Fonctions usuelles

.Carcsin
.π2

.1 .Csin
.
.x .−1 .0 +
. 1
. π2
+ .− π2 .−1
.
.arcsin .0 .1 .π2
. π2

.−1

.− π2

Propriétés :
– ∀x ∈ [−1; 1], sin(arcsin(x)) = x.
– ∀x ∈ [− π2 ; π2 ], arcsin(sin(x)) = x.
– ∀x ∈ [−1; 1], arcsin(−x) = − arcsin(x) [fonction impaire].
p
– ∀x ∈ [−1; 1], cos(arcsin(x)) = 1 − x 2 .
π
– ∀x ∈ [−π; π], arcsin(cos(x)) = 2
− |x|.

La fonction f : x 7→ arcsin(sin(x)) n’est pas l’identité, elle est 2π- périodique et impaire, il suffit donc l’étudier
sur [0; π], mais elle vérifie f (π − x) = f (x), la droite x = π2 est donc un axe de symétrie et l’étude se réduit
à [0; π2 ], intervalle sur lequel f (x) = x.
La fonction arccos : la fonction f : [0; π] → [−1; 1] définie par f (x) = cos(x), est continue et strictement
décroissante, elle définit donc une bijection de [0; π] sur [−1; 1]. Par définition, la bijection réciproque
est appelée fonction arccosinus et notée arccos, elle est définie par :

arccos : [−1; 1] → [0; π] .



 y ∈ [−0; π]
x 7→ arccos(x) = y tel que
 cos( y) = x

Cette fonction est strictement décroissante et continue sur [−1; 1], elle est dérivable sur ] − 1; 1[ mais
pas en −1 ni en 1 [tangente verticale en ces points], on a la formule suivante :
−1 −1
∀x ∈] − 1; 1[, arccos0 (x) = =p .
sin(arccos(x)) 1 − x2

.Carccos

.
.x .−1 .0 .+1 .π2

.1
.arccos .π2
.0 .π2 .π
.
.−1 .1

.−1
.Ccos

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Fonctions circulaires Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Propriétés :
– ∀x ∈ [−1; 1], cos(arccos(x)) = x.
– ∀x ∈ [0; π], arccos(cos(x)) = x.
p
– ∀x ∈ [−1; 1], sin(arccos(x)) = 1 − x 2 .
– ∀x ∈ [−1; 1], arccos(x) + arcsin(x) = π2 .
– ∀x ∈ [−1; 1], arccos(−x) = π − arccos(x).

La fonction f : x 7→ arccos(cos(x)) n’est pas l’identité, elle est 2π- périodique et paire, il suffit donc l’étudier
sur [0; π] intervalle sur lequel f (x) = x.
π π
La fonction arctan : la fonction f :] − ; [→ R définie par f (x) = tan(x), est continue et strictement
2 2
π π
croissante, elle définit donc une bijection de ] − ; [ sur R. Par définition, la bijection réciproque est
2 2
appelée fonction arctangente et notée arctan, elle est définie par :
π π
arctan : R → ] − ; [ .
2 2 
 y ∈] − π ; π [
2 2
x 7→ arctan(x) = y tel que
 tan( y) = x

Cette fonction est strictement croissante, continue et dérivable sur R et on a la formule suivante :
1 1
∀x ∈ R, arctan0 (x) = = .
1 + tan2 (arctan(x)) 1 + x2

.Ctan

.π2
.
.x .−∞ .0 .+∞
.Carctan
.π2
.
.arctan .0 .− π2 .π2
. π2

.− π2

Propriétés :
– ∀x ∈ R, tan(arctan(x)) = x.
– ∀x ∈] − π2 ; π2 [, arctan(tan(x)) = x.
– ∀x ∈ R, arctan(−x) = − arctan(x).
– ∀x ∈ R∗+ , arctan(x) + arctan( 1x ) = π2 .
 ‹
– ∀x ∈ R, arctan(x) = arcsin p x
.
21+x
– ∀x ∈ R, arctan(x) = Arg(1 + i x).

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Annexes Chapitre 3 : Fonctions usuelles

V) Annexes
1) Injection (ou application injective)
Soient E et F deux ensembles et soit f : E → F une application (tout élément de E a une et une seule
image), on dit que f est une injection (ou une application injective) lorsque :

∀x, y ∈ E, x 6= y =⇒ f (x) 6= f ( y),


ie des éléments distincts ont des images distinctes. Ce qui peut s écrire encore en prenant la contrapo-
sée :

∀x, y ∈ E, f (x) = f ( y) =⇒ x = y.

Quelques propriétés :
a) f : E → F est injective ssi tout élément de F a au plus un antécédent dans E par f .
b) La composée de deux injections est une injection.
c) Si la composée g ◦ f est injective, alors f est injective.

2) Surjection (ou application surjective)


Soient E, F deux ensembles et soit f : E → F une application, on dit que f est une surjection (ou
application surjective) lorsque tout élément de F a au moins un antécédent par f , ce qui peut s’écrire
de la manière suivante :
∀ y ∈ F, ∃x ∈ E, f (x) = y.

Quelques propriétés :
a) La composée de deux surjections est une surjection.
b) Si la composée f ◦ g est surjective, alors f est surjective.

3) Bijection (ou application bijective)


Soient E, F deux ensembles et f : E → F une application, on dit que f est une bijection (ou application
bijective) lorsque tout élément de F a un unique antécédent par f , ce qui peut s’écrire de la manière
suivante :
∀ y ∈ F, ∃! x ∈ E, f (x) = y.
Dire que tout élément de F a un unique antécédent revient à dire que tout élément de F a au moins
un antécédent et au plus un antécédent. Par conséquent dire que f est bijective revient à dire que f est
surjective et injective. On retiendra donc :

f est bijective ⇐⇒ f est surjective et injective.

Si f : E → F est une bijection, alors on peut considérer l’application qui va de F vers E et qui à tout
élément x de F associe son unique antécédent par f , cette application est appelée bijection réciproque
de f , on la note f −1 :

f −1 : F → E
.
x 7→ y défini par f ( y) = x

On peut aussi écrire (lorsque f est bijective) : ∀x ∈ F, ∀ y ∈ E, f −1 (x) = y ⇐⇒ f ( y) = x.

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Exercices Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Quelques propriétés :
a) Si f : E → F et g : F → H sont deux bijections, alors la composée g ◦ f est une bijection de E vers
H, de plus sa bijection réciproque est : (g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1 .
b) Si f : E → F est bijective, alors f −1 ◦ f = id E et f ◦ f −1 = id F .

DÉFINITION 3.7
. .
Une involution est une application f d’un ensemble E vers lui - même telle que f ◦ f = id E . Une
telle application est bijective et elle est sa propre réciproque : f −1 = f .

VI) Exercices
Æ Exercice 3.1
Résoudre les équations suivantes :
p p x 3 2
a) x x
= x b) 2 x = 3 x
c) loga (x) = log x (a) d) log3 (x) − log2 (x) = 1.

Æ Exercice 3.2
P
n P
n
Simplifier les sommes : ch(a + kb) et sh(a + kb).
k=0 k=0

Æ Exercice 3.3
Étudier la dérivabilité des fonctions suivantes et calculer leur dérivée :

a) f (x) = th(x) − 13 th3 (x) b) f (x) = arcsin(th(x))


c) f (x) = arctan(sh(x)) d) f (x) = arctan(th(x))
  r
1+ x 1 − arcsin(x)
e) f (x) = arcsin f) f (x) =
1− x 1 + arcsin(x))
r !
 
1 1 − sin(x)
g) f (x) = arctan h) f (x) = arctan .
1 + x2 1 + sin(x)

Æ Exercice 3.4
Étudier les fonctions suivantes :
a) x 7→ arcsin(sin(x)).
b) x 7→ arccos(cos(x)).
c) x 7→ arctan(tan(x)).
d) x 7→ arctan(tan(x)) + arccos(cos(x)).

Æ Exercice 3.5
Soient x, y ∈ R, simplifier arctan(x) + arctan( y).

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Exercices Chapitre 3 : Fonctions usuelles

Æ Exercice 3.6

a) Montrer que arctan(7) + 2 arctan(3) = .
4
1 1 π
b) Montrer que : 4 arctan( ) − arctan( )= .
5 239 4
c) Pour p ∈ N, calculer arctan(p +1) − arctan(p). En déduire la limite de la suite (Sn ) définie
Pn 1
par Sn = arctan .
p=0 p2 + p + 1

Æ Exercice 3.7
‚Ç Œ
1− x
Soit f (x) = arcsin(x) + 2 arctan . Ensemble de définition de f ? Dérivabilité de f ?
1+ x
Calculer f 0 et en déduire une simplification de f (x).

Æ Exercice 3.8
p
Montrer que la fonction f (x) = 2 arctan( x 2 + 1 − x) + arctan(x) est constante sur R.

Æ Exercice 3.9

Soit f (x) = 2 arctan(e x ) − arctan(sh(x)). Étudier la dérivabilité de f et simplifier f (x).

Æ Exercice 3.10
Soit f : R → R une fonction continue en 0 telle que ∀x ∈ R, f (2x) = f (x). Montrer que f est
constante.

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