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Fonctions usuelles
Objectifs
Sommaire
I) Fonctions logarithmes et exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Logarithmes de base a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3) La fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
4) Fonctions exponentielles de base a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II) Fonctions puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1) Puissance quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2) Croissance comparée de ces fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
III) Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1) Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2) Trigonométrie hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3) Inversion des fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
IV) Fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1) Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2) Inversion des fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
V) Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1) Injection (ou application injective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2) Surjection (ou application surjective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3) Bijection (ou application bijective) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
VI) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
DÉFINITION 3.1
1
. L’unique primitive de la fonction x 7→ sur ]0;
. +∞[ Zqui s’annule en 1 est appelée logarithme
x
x
dt
népérien, elle est notée ln. On a donc ∀x > 0, l n(x) = .
1
t
1
Cette fonction est donc dérivable sur I =]0; +∞[ et ln0 (x) = , elle est donc strictement croissante
x
sur I.
1 1
Soit y > 0, la fonction f : x 7→ ln(x y) et dérivable sur I et f 0 (x) = y , on en déduit que =
xy x
f (x) = ln(x) + c où c est une constante, on a ln( y) = f (1) = ln(1) + c = c, par conséquent on obtient :
Conséquences :
u0
– Si u est une fonction dérivable qui ne s’annule pas, alors [ln(|u|)]0 = .
u
– ∀x, y ∈ R∗ , ln(|x y|) = ln(|x|) + ln(| y|).
– ∀x, y ∈ R∗ , ln(| xy |) = ln(|x|) − ln(| y|).
– ∀n ∈ Z∗ , ∀x ∈ R∗ , ln(|x n |) = n ln(|x|).
Courbe représentative :
.1
.
.x .0 .1 .+∞ .Cln
.0 .
.ln0 .+ .+
.0 .1 .2 .3 .4
.+∞
.ln .0 .−1
.−∞
.−2
.−3
2) Logarithmes de base a
THÉORÈME 3.4
. ÐÐ Soit f :]0; +∞[→ R une application dérivable .telle que ∀x, y > 0, f (x y) = f (x) + f ( y), alors il
Ð
existe une constante k telle que ∀x > 0, f (x) = k ln(x).
On peut montrer que le théorème reste vrai si on remplace f dérivable par f continue.
Lorsque k = 0 la fonction f est nulle, lorsque k 6= 0, il existe un unique réel a > 0 différent de 1 tel
1 ln(x)
que ln(a) = , ce qui donne f (x) = .
k ln(a)
DÉFINITION 3.2
. Soit a ∈ R∗+ \ {1}, on appelle logarithme de base
. a la fonction notée loga et définie sur ]0; +∞[
ln(x)
par loga (x) = .
ln(a)
Remarques :
– ∀x, y ∈ R∗+ , loga (x y) = loga (x) + loga ( y).
– loga (1) = 0 et loga (a) = 1.
– On note e l’unique réel strictement positif tel que ln(e) = 1, on a alors ln = loge .
1
– La fonction loga est dérivable et ∀x > 0, log0a (x) = .
x ln(a)
– log 1 = − loga .
a
3) La fonction exponentielle
La fonction ln est strictement croissante sur I =]0; +∞[, elle définit donc une bijection de I sur J =
Im(ln), comme elle est continue on a Im(ln) =] lim ln; lim ln[= R.
0 +∞
DÉFINITION 3.3
La réciproque est appelée fonction exponentielle et notée exp, elle est définie par :
. .
exp : R → ]0; +∞[ .
x → exp(x) = y tel que y > 0 et ln( y) = x
Propriétés :
– La fonction exp est strictement croissante sur R et continue, de plus exp(0) = 1 et exp(1) = e.
– La fonction ln est dérivable sur ]0; +∞[ et sa dérivée ne s’annule pas, donc la fonction exp est
1
dérivable sur R et exp0 (x) = 0 = exp(x) .
ln (exp(x))
– Dans un repère orthonormé, la courbe de la fonction exp et celle de la fonction ln sont symétriques
par rapport à la première bissectrice.
.4 .Cexp
.3
.2
.1 .Cln
.0 .
.−4 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2 .3 .4
.−1
.−2
.−3
.−4
Soient x, y ∈ R, notons X = exp(x) et Y = exp( y) alors X et Y sont dans ]0; +∞[ on peut donc écrire
ln(X Y ) = ln(X ) + ln(Y ) ce qui donne x + y = ln(X Y ), par conséquent exp(x + y) = X Y = exp(x) exp( y),
on peut donc énoncer :
Notation : On déduit de ce théorème que pour tout entier n ∈ Z et pour tout réel x on a exp(nx) =
[exp(x)]n . En particulier on a pour x = 1, exp(n) = [exp(1)]n = e n . Si p et q sont deux entiers premiers
p
entre eux avec q 6= 0 et si r = , alors exp(qr) = exp(r)q = e p , comme exp(r) > 0 on peut écrire
p q
exp(r) = e p = e r [cf fonctions puissances]. On convient alors d’écrire pour tout réel x :
q
exp(x) = e x .
THÉORÈME 3.7
. ÐÐ Soit f : R →]0; +∞[ une fonction dérivable telle
.
∀x, y ∈ R, f (x + y) = f (x) f ( y), alors il existe
Ð
un réel k tel que ∀x ∈ R, f (x) = e .
kx
Il existe un réel a > 0 tel que ln(a) = k, on peut donc écrire f (x) = e x ln(a) .
DÉFINITION 3.4
. Soit a > 0, on appelle exponentielle de base a,. la fonction notée expa définie sur R par :
Remarques :
– ∀x, y ∈ R, expa (x + y) = expa (x) × expa ( y).
– expa (0) = 1, expa (1) = a et ∀x ∈ R, expe (x) = e x .
– La fonction expa est dérivable et ∀x ∈ R, exp0a (x) = ln(a) expa (x).
1
– exp 1 = .
a expa
– Lorsque a 6= 1, la fonction expa est bijective et sa réciproque est loga .
– Comme pour la fonction exponentielle [de base e] on montre que ∀r ∈ Q, expa (r) = a r . Par consé-
quent on pose pour tout réel x : expa (x) = a x . Avec cette notation on a [∀x, y ∈ R, ∀a, b ∈
]0; +∞[) :
– a x = exp(x ln(a)).
– ln(a x ) = x ln(a).
– a x+ y = a x × a y , a0 = 1 et a1 = a.
1 ax
– a−x = x , d’où a x− y = y .
a a x
1 1
– [a ] = exp( y ln(a )) = exp(x y ln(a)) = a
x y x xy
et donc = .
a ax
a x ax
– a x × b x = exp(x ln(a)) × exp(x ln(b)) = exp(x ln(ab)) = (a b) x et donc = .
b bx
1
– Si x 6= 0, a x = b ⇐⇒ b = a x .
p
1) Puissance quelconque
Si α est un réel et si x > 0 alors on a déjà adopté la notation suivante :
[x α ]0 = αx α−1 .
Il en découle que si u est une fonction dérivable à valeurs strictement positives, alors la fonctin uα est
dérivable et :
(uα )0 = α × u0 × uα−1
0 si α > 0
On a lim fα (x) = . Dans le premier cas on pose 0α = 0, dans le second cas il y a
x→0 +∞ si α < 0
une asymptote verticale.
xα − 0 0 si α > 1
Lorsque α > 0 : = e(α−1) ln(x) −→ , lorsque α > 1 on a une tangente
x x→0 +∞ si 0 < α < 1
horizontale et lorsque α < 1 on a une tangente verticale.
.α < 0
.4 .α > 1 .α = 1
.3
.2
.0 < α < 1
.1
.0 .
.−1 .0 .1 .2 .3 .4
.−1
Cas particuliers (avec x > 0) :
n
a) Lorsque α = n ∈ Z, on retrouve bien les puissances entières car exp(n ln(x)) = exp(ln(x)) = x n.
b) Lorsque α = 1
avec n ∈ N∗ : soit y = x α , on a y n = exp( nn ln(x)) = x, comme y est positif, on dit
n p
que y est la racine nième de x. Notation pour x > 0 : x 1/n = n x.
∈ Q avec p ∈ Z et q ∈ N∗ : soit y = x α , on a y q = exp(q q ln(x)) = x p , comme y est
p p
c) Lorsque α = q
p
positif, on dit que y est la racine qième de x p . Autrement dit, pour x > 0 : x p/q = x p .
q
Pour les réels x strictement positifs, on peut définir les puissances complexes à l’aide de l’exponentielle complexe
en posant x z = ez ln(x) .
DÉFINITION 3.5
. Soit f et g deux fonctions qui ne s’annulent pas
. au voisinage d’un point a, on dit que f et négli-
f (x)
geable devant g au voisinage de a lorsque : lim = 0.
x→a g(x)
Comparaison des puissances : si α < β alors x α est négligeable devant x β au voisinage de +∞ et x β est
négligeable devant x α au voisinage de 0. C’est à dire :
xα xβ
lim = 0 et lim =0 .
x→+∞ xβ x→0+ xα
Comparaison des puissances et des logarithmes : si α et β sont des réels strictement positifs, alors
1
[ln(x)]β est négligeable devant x α au voisinage de +∞ et | ln(x)|β est négligeable devant α au voisinage
x
de 0. C’est à dire :
[ln(x)]β
lim = 0 et lim x α | ln(x)|β = 0.
x→+∞ xα x→0+
Comparaison des puissances et des exponentielles : si α est un réel et si β > 0, alors x α est négligeable
devant eβ x au voisinage de +∞, c’est à dire :
lim x α e−β x = 0 .
x→+∞
DÉFINITION 3.6
e x + e−x e x − e−x
. Pour x ∈ R, on pose ch(x) = [cosinus. hyperbolique], sh(x) = [sinus hyperbo-
2 2
sh(x) e x − e−x
lique] et th(x) = = [tangente hyperbolique].
ch(x) e x + e−x
Le cosinus hyperbolique : la fonction ch est paire, définie continue dérivable sur R et ch0 (x) = sh(x), on
en déduit le tableau de variation et la courbe :
. .4
.x . ∞
− .0 . ∞
+ .Cch
. ∞
+ . ∞
+ .3
.ch
.1 .2
.1
.0 .
.−3 .−2 .−1 .0 .1 .2
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, ch(x) ¾ 1.
ch(x) ch(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
Le sinus hyperbolique : la fonction sh est impaire, définie continue dérivable sur R et sh0 (x) = ch(x), on
en déduit le tableau de variation et la courbe :
.
5
.
4
.3 .Csh
. .2
.x .−∞ .0 . ∞
+
.1
. ∞
+ .0 .
.sh .0 .−3 .−2 −
. 1 .−1 .0 .1 .2
.−∞
.−2
.−3
.−4
.−5
.−6
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, ch(x) ¾ 1.
ch(x) ch(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
– ∀x ∈ R, ch(x) + sh(x) = e x et ch(x) − sh(x) = e−x .
– ∀x > 0, x < sh(x) < ch(x).
sh(x) sh(x) 1
– lim = +∞ et lim = .
x→+∞ x x→+∞ e x 2
La tangente hyperbolique : la fonction th est impaire, définie continue dérivable sur R et th0 (x) =
ch2 (x) − sh2 (x) 1
2
= 2 , on en déduit le tableau de variation et la courbe :
ch (x) ch (x)
.1
. .Cth
.x .−∞ .0 . ∞
+
+
. 1 .
.th .0 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2
.−1
.−1
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, −1 < th(x) < 1.
– ∀x > 0, th(x) < x.
2) Trigonométrie hyperbolique
1 1
∀x > 1, argch0 (x) = =p .
sh(argch(x)) x2 − 1
.Cch
.4
.
.x .1 . ∞
+ .3
. ∞
+
.argch
.2
.0 .Cargch
.1
.0 .
.0 .1 .2 .3 .4
MPSI LYCÉE GUEZ DE BALZAC http://pagesperso-orange.fr/Fradin.Patrick/ 9
Fonctions hyperboliques Chapitre 3 : Fonctions usuelles
Propriétés :
– ∀x ¾ 0, argch(ch(x)) = x.
– ∀x ¾ 1, ch(argch(x)) = x.
p
– ∀x ¾ 1, argch(x) = ln(x + x 2 − 1).
argch(x) argch(x)
– lim = 0 et lim = 1.
x→+∞ x x→+∞ ln(x)
La fonction sh définit une bijection de R sur R, la bijection réciproque est notée argsh [argument sinus
hyperbolique] et définie par :
argsh : R → R .
x 7→ argsh(x) = y tel que sh(x) = y
Cette fonction est continue sur R, strictement croissante, dérivable sur R (car la dérivée de sh ne
s’annule pas), sa dérivée est :
1 1
∀x ∈ R, argsh0 (x) = =p .
ch(argsh(x)) x2 + 1
.Csh
.3
.2
. .Cargsh
.x .−∞ .0 . ∞
+ .1
. ∞
+ .0 .
.argsh .0 .−4 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2 .3
.−∞ .−1
.−2
.−3
.−4
Propriétés :
– ∀x ∈ R, argsh(sh(x)) = x et sh(argsh(x)) = x.
– ∀x ∈ R, argsh(−x) = −argsh(x).
p
– ∀x ∈ R, argsh(x) = ln(x + x 2 + 1).
– ∀x > 0, x < argsh(x).
argsh(x) argsh(x)
– lim = 0 et lim = 1.
x→+∞ x x→+∞ ln(x)
La fonction th définit une bijection de R sur ] − 1; 1[, la bijection réciproque est notée argth [argument
tangente hyperbolique] et définie par :
argth : ] − 1; 1[ → R .
x 7→ argth(x) = y tel que th(x) = y
Cette fonction est continue sur ] − 1; 1[, strictement croissante, dérivable sur ] − 1; 1[ (car la dérivée
de th ne s’annule pas), sa dérivée est :
1 1
∀x ∈] − 1; 1[, argth0 (x) = = .
2
1 − th (argth(x)) 1 − x2
.Cargth
.2
. .1
.x .−1 .0 +
. 1 .Cth
. ∞
+ .0 .
.argth .0 .−3 .−2 .−1 .0 .1 .2
.−∞
.−1
.−2
.−3
Propriétés :
– ∀x ∈ R, argth(th(x)) = x et ∀x ∈] − 1; 1[, th(argth(x)) = x.
– ∀x ∈] − 1; 1[, argth(−x) = −argth(x).
– ∀x > 0, argth(x) > x.
1 1+ x
– ∀x ∈] − 1; 1[, argth(x) = ln .
2 1− x
.M .tan(x)
.sin(x)
.x
.
.O .cos(x)
Le réel x représente également la longueur de l’arc de cercle (AM ) avec A(1, 0), le cercle étant orienté dans le
sens direct.
Quelques propriétés :
– ∀x ∈ R, cos2 (x) + sin2 (x) = 1.
– Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques définies continues dérivables sur R, à valeurs
dans [−1; 1], et on a sin0 = cos et cos0 = − sin.
π
– La fonction tangente est π-périodique, définie continue dérivable sur R \ { + kπ} et on a tan0 (x) =
2
1
1 + tan (x) =
2
.
cos2 (x)
– Les fonctions sinus et tangente sont impaires alors que la fonction cosinus est paire.
.5
.1
.4
.Csin
.0 .3
.−π . π2
− .0 .π2 .π
.2
.−1 .
1
.
0 .Ctan
.
.− π2 .0 .π2
.1 −
. 1
.Ccos
.−2
.0
.−π .π .−3
.− π2 .0 .π2
.−4
.−1
.−5
Cette fonction est strictement croissante et continue sur [−1; 1], elle est dérivable sur ] − 1; 1[ mais
pas en −1 ni en 1 [tangente verticale en ces points], on a la formule suivante :
1 1
∀x ∈] − 1; 1[, arcsin0 (x) = =p .
cos(arcsin(x)) 1 − x2
.Carcsin
.π2
.1 .Csin
.
.x .−1 .0 +
. 1
. π2
+ .− π2 .−1
.
.arcsin .0 .1 .π2
. π2
−
.−1
.− π2
Propriétés :
– ∀x ∈ [−1; 1], sin(arcsin(x)) = x.
– ∀x ∈ [− π2 ; π2 ], arcsin(sin(x)) = x.
– ∀x ∈ [−1; 1], arcsin(−x) = − arcsin(x) [fonction impaire].
p
– ∀x ∈ [−1; 1], cos(arcsin(x)) = 1 − x 2 .
π
– ∀x ∈ [−π; π], arcsin(cos(x)) = 2
− |x|.
La fonction f : x 7→ arcsin(sin(x)) n’est pas l’identité, elle est 2π- périodique et impaire, il suffit donc l’étudier
sur [0; π], mais elle vérifie f (π − x) = f (x), la droite x = π2 est donc un axe de symétrie et l’étude se réduit
à [0; π2 ], intervalle sur lequel f (x) = x.
La fonction arccos : la fonction f : [0; π] → [−1; 1] définie par f (x) = cos(x), est continue et strictement
décroissante, elle définit donc une bijection de [0; π] sur [−1; 1]. Par définition, la bijection réciproque
est appelée fonction arccosinus et notée arccos, elle est définie par :
Cette fonction est strictement décroissante et continue sur [−1; 1], elle est dérivable sur ] − 1; 1[ mais
pas en −1 ni en 1 [tangente verticale en ces points], on a la formule suivante :
−1 −1
∀x ∈] − 1; 1[, arccos0 (x) = =p .
sin(arccos(x)) 1 − x2
.Carccos
.π
.
.x .−1 .0 .+1 .π2
.π
.1
.arccos .π2
.0 .π2 .π
.
.−1 .1
.−1
.Ccos
Propriétés :
– ∀x ∈ [−1; 1], cos(arccos(x)) = x.
– ∀x ∈ [0; π], arccos(cos(x)) = x.
p
– ∀x ∈ [−1; 1], sin(arccos(x)) = 1 − x 2 .
– ∀x ∈ [−1; 1], arccos(x) + arcsin(x) = π2 .
– ∀x ∈ [−1; 1], arccos(−x) = π − arccos(x).
La fonction f : x 7→ arccos(cos(x)) n’est pas l’identité, elle est 2π- périodique et paire, il suffit donc l’étudier
sur [0; π] intervalle sur lequel f (x) = x.
π π
La fonction arctan : la fonction f :] − ; [→ R définie par f (x) = tan(x), est continue et strictement
2 2
π π
croissante, elle définit donc une bijection de ] − ; [ sur R. Par définition, la bijection réciproque est
2 2
appelée fonction arctangente et notée arctan, elle est définie par :
π π
arctan : R → ] − ; [ .
2 2
y ∈] − π ; π [
2 2
x 7→ arctan(x) = y tel que
tan( y) = x
Cette fonction est strictement croissante, continue et dérivable sur R et on a la formule suivante :
1 1
∀x ∈ R, arctan0 (x) = = .
1 + tan2 (arctan(x)) 1 + x2
.Ctan
.π2
.
.x .−∞ .0 .+∞
.Carctan
.π2
.
.arctan .0 .− π2 .π2
. π2
−
.− π2
Propriétés :
– ∀x ∈ R, tan(arctan(x)) = x.
– ∀x ∈] − π2 ; π2 [, arctan(tan(x)) = x.
– ∀x ∈ R, arctan(−x) = − arctan(x).
– ∀x ∈ R∗+ , arctan(x) + arctan( 1x ) = π2 .
– ∀x ∈ R, arctan(x) = arcsin p x
.
21+x
– ∀x ∈ R, arctan(x) = Arg(1 + i x).
V) Annexes
1) Injection (ou application injective)
Soient E et F deux ensembles et soit f : E → F une application (tout élément de E a une et une seule
image), on dit que f est une injection (ou une application injective) lorsque :
∀x, y ∈ E, f (x) = f ( y) =⇒ x = y.
Quelques propriétés :
a) f : E → F est injective ssi tout élément de F a au plus un antécédent dans E par f .
b) La composée de deux injections est une injection.
c) Si la composée g ◦ f est injective, alors f est injective.
Quelques propriétés :
a) La composée de deux surjections est une surjection.
b) Si la composée f ◦ g est surjective, alors f est surjective.
Si f : E → F est une bijection, alors on peut considérer l’application qui va de F vers E et qui à tout
élément x de F associe son unique antécédent par f , cette application est appelée bijection réciproque
de f , on la note f −1 :
f −1 : F → E
.
x 7→ y défini par f ( y) = x
Quelques propriétés :
a) Si f : E → F et g : F → H sont deux bijections, alors la composée g ◦ f est une bijection de E vers
H, de plus sa bijection réciproque est : (g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1 .
b) Si f : E → F est bijective, alors f −1 ◦ f = id E et f ◦ f −1 = id F .
DÉFINITION 3.7
. .
Une involution est une application f d’un ensemble E vers lui - même telle que f ◦ f = id E . Une
telle application est bijective et elle est sa propre réciproque : f −1 = f .
VI) Exercices
Æ Exercice 3.1
Résoudre les équations suivantes :
p p x 3 2
a) x x
= x b) 2 x = 3 x
c) loga (x) = log x (a) d) log3 (x) − log2 (x) = 1.
Æ Exercice 3.2
P
n P
n
Simplifier les sommes : ch(a + kb) et sh(a + kb).
k=0 k=0
Æ Exercice 3.3
Étudier la dérivabilité des fonctions suivantes et calculer leur dérivée :
Æ Exercice 3.4
Étudier les fonctions suivantes :
a) x 7→ arcsin(sin(x)).
b) x 7→ arccos(cos(x)).
c) x 7→ arctan(tan(x)).
d) x 7→ arctan(tan(x)) + arccos(cos(x)).
Æ Exercice 3.5
Soient x, y ∈ R, simplifier arctan(x) + arctan( y).
Æ Exercice 3.6
5π
a) Montrer que arctan(7) + 2 arctan(3) = .
4
1 1 π
b) Montrer que : 4 arctan( ) − arctan( )= .
5 239 4
c) Pour p ∈ N, calculer arctan(p +1) − arctan(p). En déduire la limite de la suite (Sn ) définie
Pn 1
par Sn = arctan .
p=0 p2 + p + 1
Æ Exercice 3.7
Ç
1− x
Soit f (x) = arcsin(x) + 2 arctan . Ensemble de définition de f ? Dérivabilité de f ?
1+ x
Calculer f 0 et en déduire une simplification de f (x).
Æ Exercice 3.8
p
Montrer que la fonction f (x) = 2 arctan( x 2 + 1 − x) + arctan(x) est constante sur R.
Æ Exercice 3.9
Æ Exercice 3.10
Soit f : R → R une fonction continue en 0 telle que ∀x ∈ R, f (2x) = f (x). Montrer que f est
constante.