Vous êtes sur la page 1sur 27

Avis Technique 3/06-483

annule et remplace l’Avis Technique 3/01-348

Ossature
Frame ELEMENTS DE
Stabwerk
STRUCTURE SARET
Ne peuvent se prévaloir du présent Titulaire : KP1 R&D
Avis Technique que les productions Quartier de la Grave - RD 26
certifiées, marque CSTBat, dont la F-30131 PUJAUT
liste à jour est consultable sur Internet
à l’adresse : Tél. : 04 90 15 25 25
Fax : 04 90 15 25 30
www.cstb.fr
Rubrique :
Produits de la Construction
Certification

Commission chargée de formuler des Avis Techniques


(arrêté du 2 décembre 1969)
Groupe Spécialisé n°3
Structures, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 30 novembre 2006


Secrétariat de la commission des Avis Techniques
CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, F-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site Internet du CSTB (http://www.cstb.fr)
© CSTB 2006
LE Groupe Spécialisé n° 3 « Structures, planchers et autres composants structuraux » de
la Commission chargée de formuler les Avis Techniques, a examiné, le 22 septembre 2006,
le procédé ELEMENTS DE STRUCTURE SARET présenté par la société SARET FRANCE. Il
a formulé sur ce procédé l’Avis Technique ci-après, qui se substitue à l’Avis Technique
3/01-348.

B- UTILISATION DE BETONS AUTOPLAÇANTS (BAP)


1. Définition succincte Le présent Avis s’applique à l’ensemble des bétons, qu’ils soient mis
en place par vibration ou non, avec les restrictions citées ci-dessus
1.1 Description succincte concernant les BHP. Le CPTP précise les conditions particulières
d’utilisation des bétons autoplaçants, dont il est rappelé la définition :
Ossatures à un ou plusieurs niveaux, à poteaux et poutres préfabri-
ce sont des bétons ayant bénéficié d’une étude de formulation et de
qués en béton armé ou en béton précontraint, associés éventuellement
convenance ayant conduit à établir la preuve de l’atteinte d’une homo-
à des planchers divers. Parmi ces ossatures, on distingue deux gran-
des familles d’ouvrages : généité satisfaisante, malgré l’absence de recours à la vibration lors du
bétonnage, cette qualité étant attestée par la procédure de certifica-
les bâtiments de type industriel, à un niveau, y compris une pré- tion.
sence éventuelle de mezzanine (notamment halls industriels, entre- Les bétons dans lesquels la proportion en granulats est inférieure à
pôts, hypermarchés;...), composés essentiellement d’un ensemble 66% (cas fréquent des bétons autoplaçants) disposent d’un retour
de poteaux associé à une poutraison de toiture. d’expérience très faible, notamment en cas d’étuvage. Ils sont actuel-
lement en cours d’étude, notamment pour ce qui concerne les défor-
Les bâtiments comportant des planchers, couvrant une large gamme mations différées et les modules d’élasticité. Toutefois, les résultats
de destinations (notamment bureaux, habitations, locaux scolaires, obtenus à ce jour et les constats effectués sur les utilisations qui en ont
locaux hospitaliers,...), composés essentiellement de portiques dont déjà été faites permettent d ‘envisager l’emploi de tels bétons moyen-
les traverses sont des poutres industrielles incorporées à ces plan- nant la prise en compte des déformations et des modules modifiés, soit
chers. par exploitation de résultats d’essais, soit par référence à des modèles
d’homogénéisation tels que décrits dans le dossier technique établi par
le Demandeur.
1.2 Identification
L’identification des composants se fait comme indiqué au paragraphe 2 2,2 - Appréciation sur le procédé
de la description.
2,21 - Aptitude à l'emploi
2. AVIS Stabilité
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le Dos-
sier Technique joint, dans les conditions fixées au Cahier des Prescrip- La résistance et la stabilité de l’ossature sont normalement assurées
tions Techniques Particulières (§2.3). dans le domaine d’emploi accepté sous réserve des dispositions com-
plémentaires données au Cahier des Prescriptions Techniques Parti-
L’Avis ne vaut que pour les fabrications de composants en béton armé
culières (§2,3 ci-après).
ou en béton précontraint faisant l’objet d’une certification CSTBat
délivrée par le CSTB. Sécurité au feu
2.1 Domaine d'emploi accepté Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au do-
L’Avis est formulé pour les utilisations en France européenne (métro- maine d’emploi accepté. Les éléments constituants du procédé ne
pole + Corse), zones sismiques incluses. présentent pas de risques spéciaux et les durées de stabilité au feu
peuvent être appréciées conformément aux Règles FB (DTU - P 92-
Le domaine d’emploi proposé (§1 de la description) est accepté par le
701). Pour ce qui concerne les bétons autoplaçants, en l’absence de
Groupe Spécialisé n°3 en notant que, dans le cadre du présent Avis,
prescriptions réglementaires précises les concernant, l’utilisation du
seules les deux configurations suivantes d’appuis poutre sur poteau
DTU Feu béton ne peut pas être envisagée pour l’instant. Lorsque des
ont été examinées :
exigences en matière de stabilité au feu sont formulées pour un ou-
appui broché. vrage donné, il y a lieu de recourir à un Avis de Chantier.

Prévention des accidents lors de la mise œuvre


appui claveté avec repos de poutre sur poteau.
La sécurité du travail sur chantier est normalement assurée, en ce qui
Toute autre configuration d’appui devra donner lieu à des études
concerne le procédé proprement dit, si les prescriptions de mise en
particulières.
œuvre du tenant de système, ainsi que les prescriptions et les vérifica-
A- UTILISATION DE BETONS A HAUTES PERFORMANCES (BHP) tions prévues dans le Cahier des Prescriptions Techniques Particuliè-
En l'état actuel des connaissances, le Groupe précise les limitations res sont effectuées et satisfaites.
suivantes :
2,22 - Durabilité - Entretien
Cas de bâtiments pour lesquels aucune exigence de résistance au
La durabilité de l’ossature est équivalente à celle des systèmes tradi-
feu n'est requise :
tionnels utilisés dans des conditions comparables.
L'Avis ne couvre que les structures pour lesquelles la résistance ca-
ractéristique à 28 jours du béton n'excède pas 80 Mpa, à condition 2,23 - Fabrication et contrôles
de prendre en compte, s'il y a lieu, les caractéristiques de compor- La fabrication s’effectue dans des usines équipées pour la production
tement de ce matériau telles qu'elles sont définies dans les annexes de composants en béton armé et/ou en béton précontraint.
du BAEL et du BPEL relatives à ces bétons. Il appartient aux usines productrices d’éléments en béton précontraint
Cas où une exigence de résistance au feu est requise de mettre en place un autocontrôle de leur fabrication, d’en demander
la surveillance par le CSTB et de déposer une demande de certifica-
L'Avis ne vaut que pour les structures dans lesquelles la résistance tion CSTBat. Les éléments bénéficiant d’un certificat valide sont identi-
caractéristique à 28 jours du béton n'excède pas celle visée par le fiables par la présence du logo CSTBat suivi du numéro de marquage
DTU "Règles de calcul FB" en vigueur, sans excéder 80 Mpa (limita- apposé sur eux.
tion précédente valable dans tous les cas). En ce qui concerne les poteaux en béton armé, la mise en place d’une
certification CSTBat, non obligatoire, permet de rendre applicable
l’article 6.4,3 du CPT « STRUCTURES ». En l’absence d’une telle

2 3/06-483
certification, ces poteaux restent justifiables au moyen de l’article A.4.4 Les sections résistantes utilisées dans le calcul des contraintes sont
des Règles BAEL 91. homogénéisées pour tenir compte des divers types de béton.
Deux méthodes sont proposées pour déterminer les sollicitations de
2,24 - Mise en œuvre. flexion pour dimensionnement des poutres continues en phase
La mise en œuvre, effectuée par des entreprises autres que le tenant d’exploitation :
du système, ne présente pas de difficultés particulières à condition que ‰ La méthode « simplifiée » dont l’application est aisée à mettre en
soit fourni un plan de pose complet. La pose des éléments préfabri- œuvre mais dont le champ d’application est restreint ; les vérifica-
qués et les dispositions spécifiques à adopter pour cette pose doivent tions des contraintes en travée sont réalisées en considérant les
être conformes au document publié par le CERIB sous la référence diverses phases de la construction, et en tenant compte d’une re-
33.E. en date de juin 2005 et intitulé « GUIDE DE MISE EN ŒUVRE POUR distribution conventionnelle des contraintes.
LES ELEMENTS LINEAIRES DE STRUCTURE PREFABRIQUES EN BETON ».
‰ La méthode « complète » dont l’applicabilité est sans restriction
2.3 Cahier des prescriptions techniques mais impose des calculs plus laborieux.
particulières B1 - La méthode « simplifiée »
2,31 - Conditions de conception et de calcul Elle présente les limitations de validité suivantes :
Les ouvrages doivent être dimensionnés et vérifiés par référence aux ‰ La géométrie de la poutre est régulière et ses caractéristiques
Règles BAEL 91 pour les éléments en béton armé et aux Règles BPEL mécaniques sont constantes par travée.
91 pour les éléments en béton précontraint, règles complétées et ‰ La fissuration est considérée comme peu préjudiciable.
précisées par le CPT « STRUCTURES » Titre I.
‰ Le rapport des raideurs EI/ de deux travées successives est
Les facteurs partiels de sécurité sur les matériaux (γb pour le béton et compris entre 0,8 et 1,25
γs pour l’acier) sont définis conformément aux prescriptions des réfé-
rences ci-dessus, sauf pour le cas des vérifications en situation acci- ‰ Elle est destinée aux seuls ouvrages de planchers présentant une
dentelle, due à l’effet de la neige accidentelle, pour lesquelles on table de compression résistante.
retient γb=1,1 et γs=1. De plus, pour les vérifications sous combinai- ‰ Les charges variables n’excèdent pas le double des charges
sons fondamentales, le facteur partiel γs est pris égal à 1,1 pour les permanentes et n’excèdent pas 1000 daN/m². Par ailleurs, la diffé-
armatures actives dont la tension initiale est prévue supérieure à 0,7 rence entre les valeurs caractéristiques des charges d’exploitation
Frg . de deux travées consécutives ne doit pas excéder 500 daN/m².
Les prescriptions qui suivent viennent en complément ou en déroga- ‰ Les charges appliquées n’ont pas de caractère dynamique et
tions aux règles précédentes. répété et sont essentiellement statiques. Le camion pompier est
toutefois admis compte tenu de son caractère exceptionnel.
2,311 - Dimensionnement des poutres continues sur ‰ Les charges ponctuelles sont faibles et régulièrement réparties sur
appui la portée ; chacune d’elle n’excède pas le cinquième de l’ensemble
des charges réparties, permanentes et variables, appliquées à la
travée considérée. Si cette condition n’est pas respectée, la mé-
A - PRINCIPE thode « simplifiée » reste possible à condition de remplacer les
Les ouvrages réalisés à partir de poutres préfabriquées précontraintes charges ponctuelles par un chargement fictif uniformément réparti
doivent être vérifiées sur la base de modèles de comportement des conduisant aux mêmes rotations d’extrémité de la travée isostati-
matériaux connus et validés par de nombreuses applications. Ces que associée pour l’appui considéré.
modèles peuvent notamment être choisis parmi ceux décrits dans les ‰ Les effets du gradient thermique peuvent être considérés comme
Règles BAEL 91 pour ce qui concerne les zones d’appui et ceux des
négligeables (voir B.4 ci-après)
Règles BPEL 91 pour ce qui concerne les zones de travées.
Les vérifications d’ouvrages pour lesquels la fissuration peut être
considérée comme peu préjudiciable au sens de l’article A 4.5,32 des a) Calculs préalables
Règles BAEL 91 peuvent être vérifiés uniquement dans la situation de
long terme; il en résulte que les redistributions d’efforts apportées par Les appuis intermédiaires sont numérotés de 1 à N de la gauche vers
les déformations différées du béton sont supposées effectuées. la droite. Les travées sont numérotées de 1 à N+1 dans le même sens.
Commentaire : il est rappelé que la présence de revêtements On définit pour une chaque travée les quantités suivantes, qui sont
fragiles peut donner lieu à une classification en « fissuration définies algébriquement (ces coefficients peuvent être négatifs lorsque
préjudiciable » ou « fissuration très préjudiciable ». la précontrainte est très élevée) :
Les vérifications d’état limite ultime peuvent être menées en supposant ⎧ ⎡ ⎛ ⎤ ⎫⎪
α ⎞
une incursion partielle des matériaux dans le domaine non linéaire
compte tenu du niveau de fissuration inhérent à ce type de vérification.

( )
K max,i = Max ⎨0,6 d 1 − α i ; 0,75 γ δ i ⎢a i ⎜⎜ 1 − i ⎟⎟ −
1 ⎢⎣ ⎝

3 ⎠ 3γ z
( )
k i − 0,1 ⎥ ⎬
⎥⎦ ⎪
⎩⎪ 2 i ⎭
Dans ce cas, des rotations anélastiques au droit des appuis peuvent
δ ⎡ ⎛ α ⎤
être considérées, diminuant sensiblement les moments de continuités i ⎢a ⎜ 1 − i ⎞⎟ − 2 γ 2 ϕ k − 0,1 ⎥
à l’état limite ultime. Si de telles rotations sont envisagées on doit alors K
min,i
= 0,75
i
γ3 ⎢ ⎝ ⎜ 3⎠ ⎟ 3z
( i )
⎥⎦
procéder à la double vérification complémentaire suivante : ⎣ i
‰ vérifier le non-épuisement des rotules plastiques ainsi considérées; Dans ces expressions :
‰ vérifier l’état limite de service de fissuration, y compris dans le cas ‰ i est le numéro de la travée considérée
de fissuration peu préjudiciable, compte tenu de ce que la seule ‰ γ1 est un coefficient de sécurité lié à l’incertitude de la méthode
vérification à l’état limite ultime ne permet plus d’assurer dans ce pris égal à 1,15
cas un bon comportement en service.
‰ γ2 est un coefficient de sécurité lié à l’incertitude des effets de
Ces vérifications ne s’imposent pas s’il n’est pas fait usage de telles fluage pris égal à 1,35
rotules plastiques dans la détermination des moments fléchissants.
‰ γ3 est un coefficient de sécurité lié à l’incertitude de la méthode
L’ensemble des vérifications de sections fléchies de béton armé doit pris égal à 1,35
être mené en tenant compte des tractions d’ensemble sollicitant les
files de poutres du fait de leur raccourcissement d’ensemble. Il ‰ ϕ, coefficient relatif à la déformation de fluage, vaut 0,9 si le béton
convient donc de mener les vérifications des appuis par un calcul en de poutre préfabriquée de la travée n°i est étuvé à la fabrication et
flexion composée avec traction ou, à défaut, d’ajouter aux aciers obte- 1 dans le cas contraire
nus par un calcul en flexion simple, une section d’acier complémen- ‰ ki est le rapport du moment de précontrainte Mp au moment isos-
taire capable d’équilibrer la traction d’ensemble. tatique M0 pour la travée n°i.
Mp est relatif au montage en caractéristiques nettes et non pas à la
B - REGLES D’APPLICATION
poutre seule et vaut donc :
Pour le calcul des sollicitations, la largeur de hourdis à prendre en
Mp = Pm (Vm - dp)
compte de chaque côté de la nervure est limitée au dixième de la
portée considérée, la présence des trémies éventuelles affectant cette avec :
zone étant prise en compte comme indiqué plus loin. Pm : force de précontrainte moyenne au temps infini

3/06-483 3
Vm : distance du centre de gravité du montage à la fibre infé-
rieure ⎧⎪ MaT,i−1 + MaT,i ⎫⎪
dp : distance du barycentre des forces de précontrainte à la
MT,i = Max ⎨M0,i − ; (c − 0,15 α) M0,i ⎬
⎪ 2 ⎪
fibre inférieure ⎩ ⎭
M0 est le moment isostatique de la travée n°i sous l’effet de la combi- Les vérifications des sections de travée sont menées conformément
naison rare. aux prescriptions du CPT « Structures » Titre I:
‰ α est le rapport G/(G+Q) des charges permanentes aux charges ‰ Pour les vérifications d’état limite ultime, la vérification de travée
totales affectant la travée. peut être effectuée sans tenir compte des phases de construction
Commentaire : Il est rappelé que G représente l’ensemble des ac- par simple comparaison du moment résistant de la section du
tions permanentes défavorables, y compris celles apportées sur le montage à l’ELU et du moment agissant défini par l’équation ci-
plancher par l’exploitant. dessus appliquée à partir de moments isostatiques M0,i établis sur
la base des combinaisons d’actions fondamentales.
‰ δ est le rapport M0’/M0 de la travée considérée. M0’ est le moment
isostatique calculé en ne prenant en compte que 60 % du poids ‰ Pour toutes les vérifications d’état limite de service, les contraintes
propre du plancher si celui-ci n’est pas étayé à la pose; δ vaut 1 si sont superposées en tenant compte des phases de la construction.
le plancher est étayé. La poutre est calculée comme si elle était isostatique, en tenant
compte des superpositions comme suit :
‰ a, b, c, d et z sont des coefficients issus du tableau 1 suivant :
o Les sollicitations liées aux actions (y compris la pré-
Tableau 1 contrainte) intervenant avant durcissement du béton de cla-
vetage sont réparties conventionnellement entre la section
de l’élément préfabriqué (55 %) et celle de la section com-
Position de la travée n°i a b c d z posite (45 %). Le moment de flexion de première phase cal-
culé sur un schéma isostatique est noté M01,i .
Travée de rive d’une poutre à 2 1 0,9 0,75 1 4/3 o Les sollicitations liées aux charges appliquées ultérieure-
travées ment sont équilibrées sur la section totale (poutre associée à
Travée de rive d’une poutre à 3 0,9 0,85 0,75 5/6 5/3 la table de compression). Le moment correspondant est égal
travées ou plus à ξ M02,i, expression dans laquelle M02,i représente le mo-
Travée intermédiaire d’une poutre 0,8 0,8 0,65 2/3 2 ment isostatique calculé sous le charges de seconde phase
à 3 travées pour la combinaison considérée .
Travée intermédiaire d’une poutre 0,8 0,85 0,65 2/3 2
à plus de 3 travées o ξ est un coefficient de proportionnalité établi sur la réparti-
tion des moments observée sous combinaison rare :
b) Chapeaux au droit de l’appui n°i MT , i − M01, i
Les aciers supérieurs de l’appui n°i sont déterminés à partir du mo-
ξ=
ment négatif Ma,i défini par :
M02, i( G + Q )
Ma,i= max {(Kmax,i.M0,i + Kmax,i+1.M0,i+1) /2 ; 0} Dans cette, équation, MT,i est le moment hyperstatique à
l’ELS sous combinaison rare (G+Q), résultant de
avec :
l’application de la méthode simplifiée et M02,i(G+Q) est le
M0,i : moment isostatique de la travée n°i moment maximal isostatique de deuxième phase sous le
Kmax,i : coefficient adimensionnel relatif à la travée n°i défini ci- combinaison rare (G+Q).
avant. o Afin de prendre en compte les effets du retrait différentiel, il
En ce qui concerne les aciers de chapeaux, la limite admise à L’ELS sera considéré, en fibres inférieures de l’élément préfabri-
est de 70 % de la limite d’élasticité fe. qué, une contrainte forfaitaire supplémentaire de 0,5 bar par
centimètre d’épaisseur de dalle coulée en place associée à
c) Continuité d’aciers inférieurs au droit de l’appui n°i l’élément.
Les aciers inférieurs de continuité au droit l’appui n°i sont déterminés à f) Vérifications vis-à-vis des sollicitations tangentes
partir du moment positif Minf,i défini par :
La vérification est réalisée en considérant la travée i isostatique.
Minf,i= max {(Kinf,i.M0,i + Kinf,i+1.M0,i+1 )/2 ; 0 }
L’ensemble des charges (poids propre, poids des dalles, charges
avec : d’exploitation) est supposé appliqué à la section finale.

( 4
)
L’effort tranchant retenu pour la vérification de la poutre hyperstatique
K inf,i = b i 1 − α i − K est pris égal à :
3 min, i VT,i = (1 + Kmax,i /4) x V0,i
M0,i : moment isostatique de la travée n°i V0,i étant l’effort tranchant sollicitant, calculé sur la travée isostatique.
Kmin,i : coefficient adimensionnel relatif à la travée n°i défini ci-avant.
B2 - La méthode complète
d) Longueur des chapeaux
Elle est applicable dans tous les cas.
La valeur des moments sur appuis n°i-1 et n°i à considérer pour dé-
Lorsque les charges correspondent au domaine d’application de la
terminer les zones de moment négatif de la travée n°i et par suite les
méthode « simplifiée », la méthode complète est applicable en tenant
longueurs des aciers de chapeaux est donnée par :
compte des aménagements suivants :
coté appui n°i-1 : Mc,i-1 = Ma,i-1 - (1-αi) Kmin,i M0,i/2
‰ la vérification est effectuée exclusivement à l’infini (pas de vérifica-
coté appui n°i : Mc,i = Ma,i - (1-αi) Kmin,i M0,i/2 tion à la mise en service) ;
Corrélativement, le moment à considérer pour la travée n°i est αi. M0’,i
dans le tracé de l’épure d’arrêt des barres d’acier de chapeaux. ‰ - possibilité d’affecter le moment sur appui dû aux seules charges
permanentes par un coefficient multiplicateur compris entre 2/3 et
e) Sections de travée n°i 1, le moment en travée étant augmenté en conséquence.

Les moments de continuité MaT,i-1 et MaT,i qui interviennent dans les La méthode complète consiste à suivre l’historique de la construction
calculs relatifs à la travée n°i doivent être déterminés au préalable par : par superposition des effets de chacune des phases, en tenant compte
des redistributions de sollicitations dues aux effets des déformations
MaT,i-1 = (-Kinf,i-1 M0,i-1 + Kmin,i M0,i )/2 différées.
MaT,i = (Kmin,i M0,i - Kinf,i+1 M0,i+1 )/2
La travée n°i est ensuite vérifiée à partir du moment MTi défini par : B2.1-Correction des sollicitations hyperstatiques.

Les sollicitations sont calculées par les procédés habituels de la résis-


tance des matériaux. Les moments sur appuis obtenus sont affectés
d’un coefficient réducteur k destiné à tenir compte des effets de stric-
tion de table de compression, d’introduction progressive de la pré-
contrainte et du comportement différentiel de fissuration entre les

4 3/06-483
zones d’appui en béton armé et les zones courantes. Ce coefficient k β∞ = 0,40
est défini par :
δ = 1,15
k = 0,31 λ + 0,71 - 0,00036 σ
Tous les calculs de moments (ELS, ELU) peuvent être menés sur ces
‰ λ est le rapport de l’inertie de la section du montage à l’appui à la hypothèses de détermination des sollicitations flexionnelles.
demi-somme des inerties des sections du montage en zone cou-
rante des deux travées adjacentes. B3 - Les rotations anélastiques
‰ σ (en MPa) est la contrainte admise à l’ELS dans les aciers de
chapeaux. Elle est limitée à 0,70 fe en fissuration peu préjudiciable Quelle que soit la méthode utilisée, la vérification du dimensionnement
et aux limites prévues par les Règles BAEL 91 dans les cas de fis- à l’ELU peut être effectuée en utilisant les possibilités de redistribution
suration préjudiciable et très préjudiciable. d’effort particulières liées à la fissuration.

B2.2-Redistributions différées. Dans ce cas, la vérification à l’ELS est toujours indispensable même
en fissuration peu préjudiciable.
Les redistributions de sollicitations par l’effet des déformations diffé- Les redistributions en cause peuvent être estimées sur la base d’une
rées des matériaux sont à déterminer en tenant compte de l’évolution rotation localisée à l’appui prise égale à 0,003 radians.
dans le temps des caractères mécaniques. Elles sont notamment
subordonnées aux durées de chacune des phases de la construction. Le moment ainsi relaxé (et donc redistribué vers les travées adjacen-
tes) peut donc être calculé en première approximation par
La superposition des phases s’opère alors conventionnellement l’expression :
comme indiqué au tableau 2 :

Tableau 2 : ⎡⎛ 3EI ⎞ ⎛ 3EI ⎞ ⎤


∆M = 0,00075⎢⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥
Phase Système Schéma statique Charge de la phase ⎣⎝ l ⎠ w ⎝ l ⎠ e ⎦
1 isostatique α (p1 + F)
EI représente la raideur flexionnelle instantanée des zones courantes
des travées.
Commentaire : Cette valeur conduit généralement, avec les rai-
deurs habituelles des poutres de plancher, à un moment relaxé de
2 étayé β.p2 l’ordre du dixième du moment isostatique des travées adjacentes à
l’appui.

B4 - Les effets du gradient thermique climatique

Cet article ne vise pas les variations linéaires d’origine thermique, mais
3 hyperstati- R+ (1-α)(p1+F) + (1- seulement les effets dûs aux différences de température au sein d’une
que β)p2 + s même section
Il est admis de considérer que les gradients thermiques, qui résultent
des différences de température pouvant survenir entre les membrures
hautes et basses d’une même poutre sont sans effet sur la répartition
des sollicitations dans le cas d’ouvrages isostatiques libres de se
Dans ce tableau : déformer. Les contraintes de cisaillement internes sont par ailleurs
p1 représente le poids propre de la poutre préfabriquée, négligées dans les vérifications. De même, il est admis de négliger les
effets du gradient thermique tant en structures isostatiques qu’en
F représente l’ensemble des actions dues à la précontrainte, à la date structures hyperstatiques, lorsque l’ensemble des éléments structuraux
considéré, concernés est situé à l’intérieur de l’enveloppe thermique du bâtiment.
p2 représente le poids de la dalle collaborante, A l’inverse, pour les autres ouvrages hyperstatiques, ces gradients
sont très incidents sur les sollicitations et ils doivent impérativement
R représente les réactions d’étais (calculées à partir de la seule charge
être considérés dans l’analyse justificative.
β.p2),
Deux conceptions doivent faire l’objet d’une vigilance accrue compte
s représente l’ensemble des charges complémentaires (permanentes tenu de leur sensibilité avérée vis-à-vis des effets du gradient en struc-
ou variables) appliquées au plancher fini tures hyperstatiques:
α et β prennent respectivement les valeurs α0 et β0 dans le cas d’une • Les ouvrages de terrasses non isolées par le dessus revêtues d’un
vérification à la mise en oeuvre et α∞ et β∞ dans le cas d’une vérifica- produit noir en vue d’assurer l’étanchéité,
tion à long terme. • Tous les ouvrages de plancher à poutre et dalle associée isolés en
sous face uniquement au droit de la dalle, exposés à
Toutefois, pour éviter des calculs temporels complexes, elles peuvent l’ensoleillement.
à titre de simplification être appréciées par un partage conventionnel
des charges (Coefficients α et β définis conventionnellement et non La valeur du gradient à considérer est fixée par le Maître d’ouvrage en
pas calculés explicitement). fonction de l’exploitation prévue pour la construction.
Commentaire : A titre indicatif, des études thermo-mécaniques
Ce partage doit en outre tenir compte pour les vérifications de long considérant des flux solaires constatés en France
terme (indice ∞ ) d’une fourchette Mini/Maxi d’incertitude destinée à métropolitaine ont permis de montrer des différences
couvrir la dispersion des déformations de fluage et des durées des de température entre les fibres supérieures de la
différentes phases. Les coefficients α et β qui conditionnent le partage dalle et les fibres inférieures des poutres de plancher
sont alors affectés d’un coefficient d’incertitude δ. Les vérifications sont de l’ordre de :
à mener avec la valeur la plus défavorable. • 25°C pour des éléments non isolés,
Les vérifications à la mise en service (indice 0) sont menées avec des • 30°C pour des éléments isolés en sous-face uni-
coefficients à valeurs fixes. quement au droit de la dalle.
Ces valeurs sont valables dans le cas de locaux ex-
α0, max = α0, min = α0 α∞, max = α∞ x δ α∞, min = α∞ / δ ploités à des températures habituelles d’été (25°C).

β0, max = β0, min = β0 β∞, max = β∞ x δ β∞, min = β∞ / δ B5 - Trémies


avec :
Les trémies affaiblissent significativement les raideurs des travées et
α0 = 0,85 et β0 = 1 ne peuvent pas être ignorées dans le calcul des continuités. Le calcul
exact de leur influence peut être mené à l’aide des coefficients dont
α∞ = 0,55 dans le cas d’un béton préfabriqué étuvé, et 0,50 dans le les expressions sont développées ci-après :
cas dans le cas d’un béton préfabriqué non étuvé

3/06-483 5
Schéma de principe fixant les largeurs de table à considérer :

Zone de table
de compression :

(l1+ l2+ l3)/10

l5/10

(l3+ l 4+ l5)/10
l1/10
l1, I1
l3, I3 l4, I4 l5, I5
Appui Appui
l2,I2
x1
x2
x3
x4
x5

la file et doit cheminer au droit d’un assemblage par l’ensemble about-


Les coefficients de raideurs de la travée considérée sont alors : broche-frettage de tête de poteau-broche-about dans le cas d’un appui
c , qui donnerait 4 EI pour une inertie constante, broché. Dans le cas d’un clavetage, le cheminement passe par les
kA = aciers de la dalle associée éventuelle, les aciers d’about des poutres et
ac − b 2 l
les ferraillages du clavetage qui relayent l’effort si l’assemblage est
b , qui donnerait 2EI , claveté. Les aciers assurant les assemblages entre éléments doivent
k AB = k BA = l donc être déterminés en tenant compte d’une traction d’ensemble en
ac − b 2 sus des moments de continuité.
a , qui donnerait 4 EI .
kB =
2 l B - RACCOURCISSEMENT UNITAIRE ε À CONSIDÉRER
ac − b
Les efforts dans la file peuvent être étudiés à partir des données ci-
avec a, b et c obtenus par sommations sur les n tronçons (n = 5 dans
après en admettant les hypothèses suivantes :
l’exemple ci-dessus) à inertie différente de la manière suivante:
• la déformation de fluage est proportionnelle à la précontrainte
n li ⎛ l2 x2 2x ⎞ moyenne dans l’élément préfabriqué à la mise en précontrainte. La
a= ∑ ⎜1 + i +
i

i⎟ valeur indiquée dans le tableau 3 suppose une précontrainte
i =1 E I i ⎜ 12 l 2 l 2 l ⎟ moyenne de 10 MPa, calculée sur la section de l’élément préfabri-
⎝ ⎠
qué seul.
n l i ⎛⎜ l2 x2 x ⎞ • la température de construction est supposée comprise entre 10 et
b = ∑ − i − i + i⎟ 15°C.
i = 1 E I i ⎜⎝ 1 2 l 2 l2 l ⎟
⎠ Tableau 3
n l ⎛ l2 x2 ⎞
Module Poutre de Poutre de Poutre de
c = ∑
i ⎜ i + i ⎟
⎜ ⎟ à structure plancher coulé plancher à
i=1 I i
E
⎝ 12l 2 l2 ⎠ considérer sur place ou à dalle alvéolée
prédalle ou prédalle
Dans ces expressions, xi représente la distance du nu d’appui à la épaisse
section médiane du tronçon i et l représente la portée totale entre nus.
Fluage Ev 3,5.10-4 2.10-4 2.10-4
Cette manière de faire est exacte sur le plan RdM. La seule source -4 -4
d’incertitude tient au choix des largeurs de table telle qu’il résulte du Retrait Ev 0,5.10 1,5.10 0,5.10-4
dessin dans les calculs des inerties des tronçons. Diminution
de tempé- 0,6 Ei 1.10-4 1.10-4 1.10-4
On peut ainsi, en comparant au droit d’un appui de continuité donné rature (*)
les valeurs de kB de la travée gauche et la valeur de kA de la travée
de droite, vérifier que leur rapport est compris entre 0,8 et 1,25 et ainsi Total 5.10-4 4,5.10-4 3,5.10-4
justifier de la possibilité d’envisager l’utilisation de la méthode simpli- (*) : dans le cas de bâtiments maintenus hors-gel.
fiée. Les raideurs kA, kB et kAB peuvent également être directement Sauf calcul spécifique, l’effort dans la file Fh en kN devant être consi-
utilisés dans les calculs de résistance des matériaux pratiqués pour la déré, est défini forfaitairement comme suit pour le cas très courant
mise en œuvre de la méthode complète. d’une file de longueur L en mètres et de N poteaux encastrés en pied
et articulés en tête de section b x h en m² et de hauteur libre H en
2,312 - Dimensionnement des frettes de tête de po- mètres :
teau
A - DEFORMATIONS AXIALES DIFFEREES DES FILES DE POUTRES
Une file de poutres précontraintes se raccourcit dans le temps par
fluage sous précontrainte, retrait et chute de température. Une traction
d’ensemble dans la file naît alors du fait des raideurs des poteaux qui
gênent ce raccourcissement. Cette traction est maximale au milieu de

6 3/06-483
bh 3 LN 2
F = 230
H 3 ( N − 1)
h

Sens de l’effort de trac-


tion dans la file

Broche
h
(N poteaux)
L
d
Dans le cas d’une file dont le déplacement en tête est bloqué au droit
de l’un des poteaux du fait de la présence de structures complémentai-
res (voile, remplissage maçonnerie, ou dalle tenue par des voiles par Brin i utile si Zi < d
exemple), la longueur L à considérer pour l’application de la formule ci-
dessus, est le double de la distance du poteau bloqué au poteau
d’extrémité le plus éloigné. Zi
Toutes les files présentant plus d’un seul point de blocage sont interdi-
tes en l’absence d’un joint de dilatation situé entre les deux points de
blocage sauf à procéder à une étude détaillée des déformations diffé-
rées et des ouvertures de fissures susceptibles d’en résulter ; 2,313 - Vérification à effectuer dans les poutres bro-
l’hypothèse à retenir dans ce dernier cas est celle d’une seule fissure
ouverte entre les deux points de blocage, cette fissure ne pouvant
chées soumises a des efforts latéraux horizon-
excéder 0,3 mm. taux (vent)
En zone courante, l’effort de traction indiqué est équilibré par la pré- Les effets du vent rendent indispensable la vérification des sections
contrainte des poutres. d’extrémités des poutres brochées soumises à une flexion - torsion du
fait même qu’elles sont :
Au droit des zones d’appui, l’effort ci-dessus indiqué doit être équilibré
- fixées aux poteaux à leur sous face
par des aciers prévus à cet effet dans le cadre d’un calcul en flexion
- chargées par des forces horizontales appliquées à un niveau dif-
composée avec traction prenant en compte la traction dans la file et le
férent de leur sous face.
moment de flexion au droit de l’appui.
Les vérifications à apporter distinguent les poutres avec blochets des
C - DIFFUSION DES CHARGES EN TÊTE DE POTEAU poutres sans blochet.
Le caractère concentré des réactions d’appui poutre sur poteau doublé Dans le premier cas, deux vérifications s’imposent :
d’un effet « éclateur » lié à la mise en compression des broches sous la vérification en flexion composée au niveau de l’appareil d’appui
charges variables et tassement des appareils d’appuis conduit à re-
chercher l’effort d’éclatement Fv des têtes de poteaux du aux charges la vérification de torsion en zone courante de la poutre.
verticales qu’ils supportent. Dans le second, une vérification complémentaire est à effectuer : la
Fv est défini forfaitairement comme suit en l’absence de justification section horizontale de l’âme au droit de l’about de la poutre doit être
d’une valeur différente. vérifiée en flexion composée.
Cas d’un appui broché : Panne
⎛ d ⎞ ⎛ y⎞
Fv = V⎜1 − 2 ⎟ ⎜1 − ⎟
⎝ h⎠⎝ h⎠ avec :
V = Max (Vi), Vi étant les réactions d’appui des poutres arrivant au
poteau à l’ELS
d = Min (di), di étant la distance de la broche à la cage d’armatures Z Section
de
dans le sens de l’effort de traction dans la file
calcul
y : somme des largeurs des appareils d’appui dans le sens de l’effort 30°
de
de traction dans la file l’âme
h : largeur de la tête du poteau
Dans le cas d’un appui claveté :
Fv est la valeur de la réaction d’appui lors de la pose de l’élément
préfabriqué le plus lourd sur la tête du poteau.

D - DIMENSIONNEMENT DES FRETTES DE TÊTE DE POTEAU


Les frettes disposées en tête d’un poteau doivent présenter une sec-
tion utile capable d’équilibrer la somme Fh+Fv sous une contrainte
limitée à celle adoptée pour les aciers de béton armé dans le cadre de
la fissuration préjudiciable au sens des Règles BAEL 91.
Conditions à appliquer pour ces trois vérifications
Les frettes sont considérées comme utiles si la distance du brin consi-
déré à l’axe de la broche n’excède pas la distance de la broche au
retour du brin perpendiculaire au sens de l’effort (voir dessin ci- Vérification de flexion composée au niveau de l’appareil
dessous). De plus, ce brin doit être complètement ancré par un façon- d’appui
nage en cadre horizontal, en étrier ou en épingle permettant une mise
en charge complète du brin sur la totalité de la longueur droite de Cette vérification est à mener comme une vérification de flexion com-
l’armature dans le sens de l’effort à cheminer. posée en prenant pour limite d’élasticité fictive de l’appareil d’appui 5
MPa dans le cas d’appareil en élastomère non fretté et 12 MPa dans le
L’ensemble des aciers de frettage de tête de poteau doivent être dis- cas d’appareil en élastomère fretté. Les vérifications sont à mener à
posés dans une hauteur n’excédant pas 1,5.d dans le cas des poteaux l’état limite ultime de résistance sous combinaisons fondamentales et
brochés et Min (h/3 ; e ) dans le cas des poteaux clavetés lorsqu’il accidentelles.
n’est pas prévu d’étaiement de poutre à l’appui, avec :
En outre, il doit être vérifié que sous actions de service (vent normal),
h = dimension du poteau dans le sens de la file, les contraintes sur l’appareil d’appui restent positives (compression) en
e = profondeur d’appui de la poutre. tout point de sa surface.

3/06-483 7
Vérification de flexion composée au niveau de la naissance de
l’âme de la poutre

Cette vérification considère une section horizontale d’âme limitée par


une diffusion à 30° des efforts à l’appui. Elle est réalisée par le calcul 2,316 – Assemblages entre éléments d’ossatures
de béton armé qui envisage comme armature tendue, le brin situé coté Le dossier technique établi par le demandeur renvoie, pour les assem-
tendu des armatures d’effort tranchant situées dans cette zone. Les blages entre éléments, au document établi par le CERIB en juin 2001,
efforts appliqués sont, outre le moment de flexion de renversement sous la référence DDE 09 et intitulé « RECOMMANDATIONS
(calculé sur la base de l’effort horizontal agissant multiplié par la dis- PROFESSIONNELLES POUR LES ASSEMBLAGES ENTRE éléments
tance verticale entre son point d’application et le niveau de la section à d’ossature ». Les dispositions constructives d’assemblage peuvent
vérifier), l’effort normal de compression amené par la bielle d’about s’inspirer des indications données avec les précisions suivantes :
projeté verticalement sur la section considérée et donc pris égal à
1. la distance libre minimale entre les parties verticales des armatu-
l’effort tranchant.
res prises en compte dans les calculs ne doit pas être inférieure à
Les vérifications sont à mener uniquement à l’état limite ultime de 2 fois la grosseur du plus gros granulat entrant dans la constitu-
résistance sous combinaisons fondamentales et accidentelles. tion du béton de clavetage.
Vérification de torsion en zone courante de la poutre 2. dans le cas des appuis à becquet, la distance maximale entre le
sommet de l’angle rentrant entre le nu et le bas du becquet et le
Ces vérifications sont menées conformément aux Règles BAEL 91, premier cours d’armatures ne doit pas être supérieure à 2,5 cm.
uniquement dans la zone d’établissement de la précontrainte. Elles
sont superflues en zone courante de la poutre.

2,314 - Contraintes dans les broches


Les broches sont destinées à travailler en goujon. Elles peuvent éga-
lement être amenées à travailler en compression dans le cadre de
charges apportées postérieurement à leur scellement dans les four-
reaux des poutres qu’elles assujettissent.
< 2.5 cm
Enfin, sous les effets de flexion latérale (vent donnant lieu à un mo-
ment de basculement des poutres), elles peuvent travailler en flexion.
Pour ces trois modes de sollicitation, leur contrainte de calcul σ est Dans ce cas, lorsque l’atmosphère est agressive ou lorsqu’une
prise égale à fe/1,5 pour les combinaisons de service, fe/1,15 pour les exigence au feu est formulée, il y a lieu d’adopter des mesures
combinaisons fondamentales d’état limite ultime et fe pour les combi- spéciales autres que l’augmentation d’enrobage (diminution du
naisons accidentelles. taux de travail des aciers, protection complémentaire, etc.).
Les contraintes agissantes de cisaillement pur (effet de goujon) sont à 3. Dans le cas d’appuis néoprène fortement chargés (contrainte en
cumuler aux contraintes de traction ou de compression conformément service > 10 MPa), et en l’absence de cornières de renforts sur
au modèle suivant : les appuis, la distance entre le bord du néoprène et le nu de
l’appui ne doit pas être inférieur à 9 cm.
(3G+N)/A < σ avec :
4. Les conceptions et dispositions retenues doivent être compatibles
G : effort agissant de cisaillement de la broche avec le contexte particulier de chaque chantier, notamment en
N : effort normal dans la broche (positif si traction) matière d’assurance - qualité et de contrôle. Il appartient au fabri-
A : section de la broche cant de définir précisément, en accord avec le Maître d’œuvre,
les assemblages à prévoir. Les plans fournis par le fabricant indi-
2,315 - verification des ailes des tetes des poutres quent les dispositions de détail retenus pour chaque assemblage,
l’ordre des opérations (calage, ligatures, bétonnage), la qualité du
en I sous charges localisees
béton de clavetage à mettre en œuvre, et les dispositions géomé-
La vérification de l’appui des abouts de pannes sur les semelles supé- triques à observer (position des appuis néoprène, calage dans les
rieures des poutres en I doit être effectuée à partir d’un calcul de béton encuvements, …).
armé du type « console courte » prenant en compte un nu d’appui de
la console situé dans le plan du nu de l’âme de la poutre. La largeur de 2,317 – Bétons autoplaçants dans les tables coulées
la section considérée est prise égale à la somme de la largeur de la en œuvre.
panne et deux fois le débord « c » de l’aile de la poutre. Seuls les
aciers situés au droit de cette largeur peuvent être considérés dans Pour l’utilisation des bétons autoplaçants dans les tables coulées en
l’étude de la flexion locale. œuvre, les modules d’élasticité, calculés comme pour les bétons tradi-
tionnels, sont forfaitairement minorés de 15 %. Cette prescription est
Dans le cas de pannes de toiture, il est admis de vérifier la résistance valable dans le cas d’une proportion d’agrégats inférieure à 66%. Au-
de l’aile de la poutre porteuse, lorsque l’absence d’armatures ne per- delà, il y a lieu de se conformer aux prescriptions des additifs aux
met pas la vérification précédente, en limitant la contrainte de traction Règles BAEL et BPEL (additifs datant de 1999).
développée dans la section de vérification à ftj /4, sous sollicitations de
service. 2,318 - Prescriptions de conception parasismique
Les éléments intervenant, dans le cheminement des efforts, indispen-
sables à la stabilité en situation accidentelle sismique doivent être
justifiés vis-à-vis de leur rôle dans ce cheminement.
Le modèle de référence utilisé pour l’estimation des efforts est établi
conformément aux Règles PS 92 (DTU-NF P 06-013).
Plan à considérer
Poutre en I A - Dérogations par rapport aux dispositions des
règles PS 92
Les produits bénéficiant d’une certification CSTBat peuvent à ce titre
donner lieu aux dérogations suivantes :
Panne
h largeur b Matériaux
Section de vérification Article 11.8.1.2
de
la console : Le facteur partiel de sécurité sur le béton est réduit à γb = 1,1. Il est
largeur : b+2c inchangé pour les armatures, γs = 1,0.
hauteur : h
c Longueurs critiques
Article 16.4.3.2
La longueur critique lcr est ramenée à 1,5 lsn dans les éléments fléchis.

8 3/06-483
Article 16.4.4 qBP
La longueur critique lcr est ramenée à 1,5 lsn dans les éléments com-
primés. 1
Article 11.3.2.1
Les seules armatures susceptibles de justifier de mesures anti-
gonflement ou anti-flambage sont les armatures autres que les armatu-
res actives tendues à la fabrication à une tension au moins égale à 50
% de leur limite d’élasticité.
1/q
Dimensions minimales
Des dimensions minimales sont indiquées dans les Règles PS 92.
Toutefois, il est possible de retenir des dimensions inférieures en
majorant alors chacune des sollicitations agissantes affectant l’élément
considéré par un coefficient pris égal au cube du plus grand des rap- 0.3 0.6 Nu + Np
ports de la dimension limite autorisée à la dimension réelle. B f c 28
Ainsi, par exemple, pour un poteau 22,5cm x 20 cm, les dimensions
limites sont 25 x 25 cm, l’ensemble des sollicitations de calcul sont à
3
majorer par {Max (25/22,5 ; 25/20)} soit 1,953. Dans l’interprétation de ce diagramme, Nu est l’effort normal extérieur
En complément de ce qui précède, une borne inférieure aux dimen- agissant sur le poteau dans la combinaison accidentelle sismique, Np
sions des éléments est imposée. Dans le cas particulier des poteaux est l’effort de précontrainte sollicitant le poteau, B sa section droite et
rectangulaires, la dimension de la section est bornée à 20 cm. Si la fc28 sa résistance caractéristique à la compression.
section est en forme de I ou de H, les membrures doivent présenter
une largeur minimale de 25 cm et une épaisseur minimale de 15 cm, Dans toutes les conceptions de contreventement autres que les deux
l’âme présentant quant à elle une épaisseur au moins égale à 10 cm. ci-dessus envisagées (poteaux fléchis avec pieds encastrés et têtes
encastrées ou non) , le coefficient q est déterminé par un calcul basé
Dans le cas particulier des pannes de toiture de bâtiment industriel, un sur la vérification de la compatibilité des déformations au sens des
examen particulier de leurs conditions de sollicitations doit être effec- Règles PS 92.
tué. Si cet examen conduit à constater que ces pannes ne sont pas
significativement sollicitées en flexion latérale et qu’elles ne sont pas
considérées comme éléments de contreventement autrement que D - Dispositions constructives complémentaires
dans leur fonction buton-tirant , alors les dimensions minimales pré- Indépendamment du dimensionnement des aciers tel qu’issu du calcul
vues pour ces éléments dans les Règles PS 92 ne s’imposent pas. sismique d’ensemble de la construction et du cheminement des efforts
qui en résulte, des dispositions constructives complémentaires visant
B - Poutres de plancher des effets locaux de l’action sismique sont à observer:
En ce qui concerne les poutres de plancher préfabriquées précontrain-
tes associées à une dalle coulée en place, les dispositions des Règles Flexion au droit des liaisons
PS 92 s’appliquent sans modification autre que celles prévues au Tous les éléments de plus de 15 cm de hauteur au niveau de leurs
paragraphe A ci-dessus. Le coefficient multiplicateur d’ajustement assemblages, sollicités en flexion déviée sous les effets de l’action
prévu à l’article 11.6.3 de ces règles est pris égal à 1 si les poutres sismique doivent présenter au droit de leurs assemblages avec les
sont justifiées en classe III. Ce coefficient est ramené à 2/3 lorsque les éléments qui les supportent des armatures de liaison susceptibles de
planchers sont calculés en classe I ou II au sens de l’article 6.1,2 des prévenir toute forme de rupture fragile liée à une flexion déviée.
Règles BPEL 91.
Ce principe conduit, pour tous les éléments clavetés, subissant une
C - Ossatures flexion latérale sismique venant en combinaison avec la flexion princi-
pale, à disposer un acier (Ø8 mm au moins) dans chaque angle.
En ce qui concerne les ossatures contreventées par des poteaux
articulés en tête, l’article 5.3.2 des Règles P.S.92 est à utiliser en De plus, les sections d’acier mises en place au droit des liaisons des
majorant de 50% les déplacements différentiels auquel il conduit. éléments de poutraison avec les noeuds d’assemblages doivent être
justifiées successivement dans le plan vertical et dans le plan horizon-
tal pour un moment fléchissant au moins égal à 15% du moment M0
Sauf justification particulière basée sur la vérification de compatibilité local sollicitant l’élément considéré.
des déformations, le coefficient q à appliquer aux ossatures est défini Le moment M0 est le moment isostatique résultant de l’action sismique
par le tableau suivant : la plus défavorable susceptible d’exciter , outre la masse propre de la
pièce, la masse complémentaire des ouvrages ou éléments secondai-
res assujettis à l’élément de structure en cause. Cette action sismique
Présence d’une mezzanine Oui Non
résulte de l’application des Règles PS 92 et peut , à défaut de calculs
Poteaux encastrés en pied spécifiques plus précis, être traduite par une action prise égale à :
et en tête
4 5
• Horizontalement : FAh = 2 aN M
Poteaux encastrés en pied • Verticalement : FAv = 0,5 aN M
et articulés en tête 2.4 3 avec:
Fah : action sismique sollicitant l’élément latéralement à
l’horizontale, uniformément répartie sur sa portée et disposée au cen-
en tenant compte des deux coefficients multiplicateurs ci-aprés, venant tre de gravité des masses considérées.
moduler la valeur lue dans le tableau, du fait de la présence
d’éléments en béton précontraint : Fav : action sismique sollicitant l’élément verticalement vers le
haut ou vers le bas, uniformément répartie sur sa portée et appliquée
au centre de gravité des masses considérées.
• Dans le cas de traverses encastrées sur les poteaux, le coefficient q aN : accélération nominale du site (voir article 3.3 des Règles PS
est à multiplier par le coefficient d’ajustement défini au paragraphe B 92)
ci-avant. M: masse considérée.
• Dans le cas de poteaux en béton précontraint, le coefficient q est à
multiplier par le coefficient qBP défini par le diagramme suivant :
Au titre de ce qui précède, pour un élément de longueur L de masse

linéique mp et subissant les effets d’une masse linéique d’ouvrages


associés mg, les aciers d’extrémités devront être justifiés pour un

3/06-483 9
moment égal à ±0,15 x 2 aN (mp + mg)L²/8 horizontalement et à ±0,15
x 0,5 aN (mp + mg)L²/8 verticalement. 3. Remarques complémentaires
du Groupe Spécialisé
Les éléments de moins de 15 cm de hauteur au droit de leurs liaisons
Le Groupe Spécialisé n°3 tient à préciser les points suivants :
ne sont pas soumis à cette vérification de flexion.
ƒ L’utilisation des bétons autoplaçants est subordonnée à la défini-
Fonction buton-tirant tion, lors de la certification, de la formulation et de la conduite
L’effort normal sollicitant un élément donné du fait de ses liaisons avec d’essais de convenance, permettant ainsi d’avoir l’assurance
le reste de la structure est donné par le calcul dynamique d’ensemble d’une homogénéité satisfaisante sans avoir recours à la vibration.
de la construction et les déplacements différentiels imposés. Il résulte
ƒ Les assemblages entre éléments d’ossature doivent être sélec-
du cheminement des efforts de contreventement d’ensemble de la
tionnés en fonction du contexte, de la faisabilité, et du niveau de
construction. Les aciers de liaison correspondants viennent en sus de
contrôle attendu, pour chaque chantier. Il appartient au Maître
ceux calculés au titre de la flexion déviée ci-dessus décrite.
d’œuvre de vérifier que les assemblages retenus vérifient tous les
L’ensemble des organes assurant le cheminement de cet effort au
critères relatifs aux points précédents.
niveau des liaisons considérées comme des articulations ( aciers de
liaison élément-clavetage, broches, aciers d’extrémités des poutres
brochées assurant l’accrochage des broches, aciers de frettage des Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n°3
têtes de poteaux) doit être dimensionné sur la base d’un effort à
transmettre majoré conventionnellement de 50%.
Une valeur minimale Fmin est retenue pour le dimensionnement des
organes de liaison en cause. Cette valeur Fmin est prise égale à la force
Fah définie au paragraphe ci-dessus pour les produits de hauteur excé-
dant 15 cm et à la force 2 Fah pour les autres.
Ménad CHENAF
2,32 - Conditions de fabrication
Elles sont soumises aux exigences de la certification CSTBat associée
aux produits.

2,33 - Conditions de mise en œuvre


Elles sont conformes à celles indiquées dans la description ;
l’ensemble des vérifications de stabilité en phases provisoires doit être
effectué, y compris les vérifications imposées par les organismes de
sécurité compétents.

Conclusions
Appréciation globale
À condition que chaque fabrication de composants en béton pré-
contraint bénéficie d’une certification CSTBat délivrée par le CSTB,
l’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi accepté est ap-
préciée favorablement.
Validité
5 ans, jusqu’au 30 septembre 2011

Pour le Président du Groupe


Spécialisé n°3 et par délégation
Le Président de séance

Jean BABA

10 3/06-483
1.2.2. Détermination de la compacité granulaire (g*)
ANNEXE Ce paramètre désigne le volume maximum de granulats qu’il serait
physiquement possible de placer dans un volume unité de béton, si
aucun effet de desserrement (provenant du liant), ou un effet de paroi
(provenant des coffrages et des aciers) ne se produisait.
BETONS AUTOPLAÇANTS. La détermination de ce paramètre passe par une mesure expérimen-
tale dont nous décrivons les modalités ci-après.
DEFORMATIONS INSTANTANEES ET
Méthode de mesure de g* :
DIFFEREES
Chaque granulat est préalablement tamisé pour en extraire les fines
inférieures à 80 µm, puis déversé dans un malaxeur dans des propor-
1. Modèle trisphère (de Larrard & Le Roy) tions correspondant au dosage dans le béton.
L’ensemble est ensuite brassé jusqu’à obtention d’un mélange homo-
1.1. Principe gène (durée > à 2 minutes).
Ce modèle développé par de Larrard et Le Roy considère le béton Le mélange granulaire obtenu est ensuite déversé dans un cylindre de
comme un empilement de cellules sphériques (figure 1). diamètre φ supérieur à 5 fois la dimension du plus gros granulat.
Une contrainte de 10 kPa est appliquée sur l’échantillon par le biais
Matrice d’un piston introduit dans le cylindre. Le cylindre est fixé sur une table
vol. 1-g/g* vibrante et soumis à une vibration pendant deux minutes.
Granulat La compacité g* est calculée à partir de la formule suivante :
vol. g
4 ⋅ Ms
g* =
π ⋅φ 2 ⋅ h ⋅ ρs
Matrice expression dans laquelle :
vol. g/g* (1-g*)
Ms : masse du mélange sec granulaire mis en place dans
l’échantillon ;
CELLULE MATERIAU
φ : diamètre du cylindre utilisé pour la mesure ;
Modèle tri-sphère. h : hauteur finale de l’échantillon après vibration ;
ρs : densité sèche du mélange.
g : proportion volumique de granulats dans le béton (ou concentration
en granulats) 1.3. Module élastique instantané
g* : proportion volumique maximale théorique de granulats (ou compa- ⎛ E g ² − Em ² ⎞
cité granulaire) E = ⎜1 + 2 g ⎟ Em -1-
⎜ ( g * − g ) E g ² + 2(2 − g*)E g Em + ( g * + g ) Em ² ⎟⎠

g* correspond à la quantité maximale de granulats que l’on peut faire
entrer dans un volume unité. Si ces granulats sont des sphères de E, Eg, Em : modules respectifs du béton, des granulats et de la pâte
diamètre constant, on peut arriver en empilant ces sphères une par
une de manière parfaite à g* = 0,74. Pour les granulats (et les granu- 1.4. Retrait total
lométries) traditionnels, g* est généralement voisin de 0,80.
Cette représentation permet de calculer les déformations instantanées ⎛ ⎞⎛ 4(1 − g*) g / g * ⋅E md / E g
⎜1 + E md ⎟⎜1 − g ⎞⎟ +
et différées du béton à partir de la connaissance des caractéristiques ⎜ Eg ⎟⎜⎝ g * ⎟⎠ g * +(2 − g*)E md / E g
de la pâte et des granulats. ε rt =⎝ ⎠ ε rtm -2-
g ⎛ g ⎞ E md
1+ + ⎜⎜1 − ⎟⎟
1.2. Définition des paramètres g* ⎝ g * ⎠ Eg

1.2.1. Détermination de la proportion volumique de Emd : module différé de la pâte en conditions endogènes
granulats (g) ε rt : retrait total du béton
Est considéré comme granulat tout élément dont la dimension est
supérieure à 80 µm. m
ε rt : retrait total de la pâte
La composition du béton étant contrôlée par dosage pondéral, le vo-
lume en granulats est calculé à partir de la masse de chaque compo-
sant, du pourcentage de fines (<80 µm) et de sa densité. 1.5. Fluage total
Pour chaque constituant, le pourcentage de fines est évalué à partir du Le module différé du béton en conditions de dessiccation est donné
fuseau granulaire. On retiendra pour le calcul la fourchette haute. par :
Le volume de la gâchée est évalué à partir de sa masse globale et de ⎛ Eg ² − E'md ² ⎞
la densité du béton frais qui est mesurée par prélèvement. E'd = ⎜1+ 2g ⎟E'md -3-
⎜ ( g * −g)E ² + 2(2 − g*)E E ' +( g * +g)E' ² ⎟
⎝ g g md md ⎠
L’expression de g s’écrit donc :
n
(1 − ω )⋅ m E’md : module différé de la pâte en conditions de dessiccation
∑ ρ
i i

g = i=1 i 1.6. Caractéristiques de la pâte


M Les modules instantanés et différés de la pâte peuvent se calculer à
ρ partir de :
avec pour variables : Em = 226 fc -4-
g : proportion volumique de granulats dans le béton ; Emd = 50,6 (1+ 0,966 ψ) fc -5-

ωi : proportion de fines (< 80µm) dans le granulat i; E’md = 28,5 (1+0,935 ψ) fc -6-
mi : masse totale de granulat i dans la gâchée ; ψ est un coefficient lié à l’activité des pouzzolanes :
ρi : densité du granulat i ; ⎡ Pz ⎞ ⎤
⎛ -7-
ψ = 1,1 ⎢1 − exp ⎜ − K ⎟
C ⎠ ⎥⎦
M : masse totale de la gâchée ; p
⎣ ⎝
ρ : densité du béton frais.
Pz/C : rapport pondéral pouzzolanes sur ciment
Kp = 4 pour les fumées de silice et 0,5 pour les cendres

3/06-483 11
2 - Coefficients correcteurs 2.3. Déformations instantanées
2.1. Principe ε ( g ) χ ( g 0 , g *, E m , E g ) -15-
βi = i =
Les formules de calcul fournies dans le BAEL et le BPEL sont réputées ε i ( g 0 ) χ ( g , g *, E m , E g )
satisfaisantes pour une proportion volumique en granulats supérieure
ou égale à 66%.
2.4. Retrait total
Lorsque la proportion volumique en granulats est inférieure à cette
valeur, nous appliquerons un coefficient de majoration aux déforma- ε rt ( g ) ξ ( g , g *, E md , E g ) -16-
tions du béton durci. βr = =
ε rt ( g 0 ) ξ ( g 0 , g *, E md , E g )
Ce coefficient sera déterminé en faisant le rapport de la propriété
théorique du béton BAP considéré, estimée à partir des formules
définies au chapitre 3.3, à la propriété correspondante du béton virtuel
2.5. Pour le fluage total
confectionné avec des granulats de même nature et une proportion ε ft ( g ) ε t (g) − ε i (g)
volumique en granulats g0 égale à 66%. β fl = =
ε ft ( g 0 ) ε t (g0 ) − ε i (g0 )
⎡ 1 1 ⎤ -17-
Ecrivons les expressions précédentes sous la forme de fonctions des ⎢ − ⎥
différents paramètres :
β fl = ⎣⎢ χ ( g , g *, E ' md , E g ) χ ( g , g *, E m , E g ) ⎦⎥
⎡ 1 1 ⎤
⎢ − ⎥
⎣⎢ χ ( g 0 , g *, E ' md , E g ) χ ( g 0 , g *, E m , E )
g ⎦⎥
E = χ(g, g*, Em, Eg)⋅Em -8-
m -9-
εrt = ξ(g, g*, Emd, Eg)⋅ ε rt

E’d = χ(g, g*, E’md, Eg)⋅E’md -10-

Les coefficients applicables seront déterminés à partir des rapports


définis aux paragraphes 2.3 à 2.5.

2.2. Détermination du module Eg des granulats


Parmi les paramètres nécessaires au calcul, le module Eg des granu-
lats est méconnu. Afin de caler sa valeur nous ajusterons la formule (8)
sur une mesure expérimentale du module de déformation instantané
Ei28 du béton à 28 jours (réalisée selon recommandations RILEM CPC
8).
Cette mesure est réalisée sur deux éprouvettes cylindriques φ16×32.
Après démoulage, les surfaces d’appui des échantillons sont rectifiées.
Les éprouvettes sont placées en salle humide à 20°C et 100%
d’humidité relative. 24 heures avant l’essai, les éprouvettes sont entre-
posées dans une salle climatisée à 20°C et 60% d’humidité relative. Le
module de déformation instantané expérimental est pris égal à la
moyenne des deux résultats mesuré suivant la méthode CPC8 de la
RILEM.
Cette mesure permettra, d’une part, de disposer du module réel pour
l’évaluation des déformations instantanées, d’autre part de disposer
d’une valeur fiable de Eg pour le calcul des coefficients correcteurs à
appliquer sur le retrait et le fluage.
Ei28 est la valeur du module mesuré.
Eg peut être calculé en résolvant l’équation –1-.
Posons :

⎛ Ei 28 ⎞
A = 2 ⋅ g − ⎜⎜ − 1⎟⎟(g * − g ) -11-
⎝ 226 ⋅ f c 28 ⎠
B = (E i 28 − 226 ⋅ f c 28 ) ⋅ (2 − g *) -12-

C=226⋅ fc28⋅[(Ei28−226⋅ fc28) ⋅ (g*+g) +2⋅ 226⋅ g⋅ fc28] -13-


Eg est alors donné par :
1 ⎡
Eg = ⋅ B + B2 + A ⋅ C ⎤ -14-
A ⎢⎣ ⎥⎦

12 3/06-483
Dossier Technique
établi par le demandeur

3. Caractéristiques des matériaux


A. Description
3.1 Armatures
1. Principe et domaine d’emploi proposé Armatures de précontrainte
Les éléments de Structure SARET sont destinés à la réalisation Armatures homologuées ou bénéficiant d'une autorisation de fourniture
d’ossature d’ouvrages par assemblage des éléments entre eux, à par l’ASQPE. Ces armatures peuvent être de toute classe de résis-
d’autres éléments préfabriqués (horizontaux ou verticaux) ou encore à tance et sous-classe de relaxation.
des parties coulées en place. Ils constituent ainsi tout ou partie de la Armatures Passives
structure résistante.
• Armatures complémentaires de flexion :
Ces éléments sont :
- armatures de type Fe E 235, Fe E 400, Fe E 500 , treillis soudés ;
• des éléments de fondation :
- armatures de précontrainte
- fûts de fondation ;
• Armatures d'effort tranchant :
- plots préfabriqués..;
- armatures de type Fe E 400, Fe E 500 ;
• des éléments linéaires verticaux :
Armatures pour boucles de levage :
- poteaux hauteur d’étage ou multi-niveaux ;
• armatures de type Fe E 235 ;
- potelets de bardage...;
• armatures de type Fe E 400 ou Fe E 500 en renfort des dispositifs
• des éléments linéaires horizontaux :
de manutention particuliers.
- poutres ;
Chacune de ces armatures est conforme à la norme correspondante.
- pannes.
Le domaine d'emploi visé couvre l'ensemble des utilisations de bâti- 3.2 Béton
ments (habitation, scolaire, hospitalier, parcs de stationnement, com- Béton des éléments précontraints
mercial, entrepôts....).
Résistance à la détension :
La configuration des bâtiments permet de distinguer deux familles de
structures : La résistance minimale à la détension résulte des calculs selon les
utilisations et les exigences de déformations. Dans certains cas, elle
• les structures de type « Bâtiment Industriel » (ex : charpentes peut être faible sans jamais descendre au-dessous de 25 MPa mesu-
industrielles), comportant un niveau avec éventuellement une mez- rée sur cubes 10 x 10 cm, soit sensiblement une résistance de 20 MPa
zanine en plancher intermédiaire pour lesquelles : sur cylindre normalisé.
- - Les trames sont sensiblement rectangulaires. Le niveau de résistance respecte par ailleurs les exigences définies à
- Les poutres porteuses généralement précontraintes ont des por- l'article 6.1,21 du CPT « STRUCTURES ».
tées de 12,00 à 35,00 mètres, les longueurs courantes étant com- Résistance caractéristique à 28 jours : 30 à 60 MPa, parfois plus.
prises entre 15,00 et 25,00 mètres.
Béton des éléments en béton armé
- Les pannes ont des longueurs de 8,00 à 20,00 mètres, les lon-
gueurs courantes étant comprises entre 8,00 et 15,00 mètres. Résistance au démoulage :
- Les poteaux en béton armé ou en béton précontraint ont des hau- Résistance minimale : 18 MPa mesurée sur cubes 10 x 10 cm, soit
teurs pouvant atteindre 15,00 mètres en béton armé et 25,00 mè- sensiblement une résistance de 15 MPa sur cylindre normalisé.
tres en béton précontraint, les dimensions courantes allant de Des résistances supérieures peuvent être nécessaires en fonction des
6,00 à 15,00 mètres. Des corbeaux ou des dispositifs particuliers conditions de levage.
permettent de reprendre des planchers situés à des niveaux in- Résistance caractéristique à 28 jours : supérieure ou égale à 25 MPa.
termédiaires.
Béton coulé en place
• les structures de type « Bâtiment de bureaux » avec ossatures
multi-étagées. Résistance caractéristique à 28 jours supérieure ou égale à 25 MPa.
- L’organisation des trames est sensiblement rectangulaire, cepen- Utilisation des bétons autoplaçants
dant le procédé s’adapte à des formes quelconques. Des formulations spécialement étudiées permettent la confection de
- Les dimensions des poutres sont variables en fonction des en- bétons dits « autoplaçants », permettant d’obtenir une homogénéité
traxes de plancher et des charges. satisfaisante sans avoir recours à la vibration lors du bétonnage.
- Les poteaux, généralement en béton armé, ont la hauteur d’un
étage courant. Certains éléments (système SCOPE ou R+N) 3.3 Inserts
permettent la réalisation d’ossatures multi-étagées. Dispositifs de levage
Moyennant des dispositions adéquates, indiquées ci-après, ces ossa- Les boucles de levage en armatures façonnées peuvent être rempla-
tures peuvent être utilisées en zone sismique. cées par des inserts spécifiques tels que des ancres de levage. Ces
dispositifs sont employés suivant le cahier des charges du fournisseur.
2. Identification des composants Autres inserts
Les composants sont munis d’une étiquette permettant d’identifier Tubes P.V.C, fourreaux métalliques, tiges filetées, rails d’ancrage,
l’usine productrice, le chantier. Celle-ci porte également un numéro profils métalliques, boîtes pour armatures à déplier sur chantier (Sta-
repère correspondant au plan de pose. box ou similaire), cornières métalliques, platines, polystyrène expan-
sé,...

4. Description des éléments constitutifs


Plots de fondation
Ces éléments se composent d’une semelle rectangulaire surmontée
d’un fût solidaire de celle-ci, destiné à recevoir les poteaux de structure
et donc adapté à la géométrie de ces derniers. Le fût présente une
dépouille permettant le démoulage des pièces. Les plots comportent,

3/06-483 13
en partie inférieure de l’encuvement, un dispositif permettant le réglage Le béton est vibré par des vibrateurs externes pneumatiques ou élec-
du poteau en altimétrie. Généralement appuyés sur un massif en triques.
béton, ils peuvent, dans certains cas, être directement appuyés sur le Poteaux et potelets
béton de propreté.
Les éléments sont fabriqués dans des moules généralement métalli-
Fûts préfabriqués ques permettant d’obtenir les diverses géométries.
Le fût préfabriqué est liaisonné au massif de fondation coulé en place Pour les éléments précontraints, la fabrication est similaire à celle des
par l’intermédiaire d’armatures en attente. Le principe de liaison au poutres et elle est réalisée sur les mêmes bancs.
poteau est identique à celui du plot.
Lorsqu’il s’agit de pièces en béton armé, les cages d’armatures sont
Poteaux préalablement calées et les inserts disposés dans le moule avant le
Les éléments ont généralement une section rectangulaire, mais pré- bétonnage.
sentent parfois des géométries particulières. Dans le cas où le poteau comporte des corbeaux, ceux-ci peuvent être
Ils peuvent comporter des dispositifs de reprise d’éléments horizon- réalisés lors du coulage (corbeau sur une seule face), ou après décof-
taux : frage de l’élément. Dans ce dernier cas, il est nécessaire de ménager
une zone non bétonnée sur la hauteur de la reprise.
• corbeaux ;
La vibration du béton est réalisée à l’aide de vibrateurs externes. Le
• coupleurs (système R+N) ; durcissement est obtenu par séchage naturel, ou par traitement ther-
• diabolo (système SCOPE) ; mique selon les cadences de production.
ou des inserts (ponctuels ou filants), destinés à la fixation des élé- Lorsque la résistance spécifiée est atteinte, les produits sont évacués
ments de bardage. sur le parc de stockage.
Dans le cas de surfaces de reprise celles-ci sont traitées pour leur Poutres et pannes
donner un niveau de rugosité convenable.
Les poutres sont coulées dans des moules métalliques équipés pour
Potelets permettre une vibration externe et un traitement thermique du béton.
Leur section transversale est rectangulaire ou en I. Eléments support La longueur des moules est de l’ordre de 80 mètres.
intermédiaire du bardage, ils reprennent les efforts horizontaux. Les ferraillages transversaux sont réalisés à partir de cadres fermés ou
Poutres de cadres ouverts en partie supérieure. Cette deuxième disposition
permet de déposer les armatures de précontrainte dans le banc après
Éléments linéaires de section rectangulaire, trapézoïdale, en I , en T, mise en place des armatures transversales.
double T, de U renversés.
Les extrémités des poutres sont coffrées à l’aide de peignes métalli-
Cette géométrie peut être : ques ou de peignes bois traversés par les aciers de précontrainte.
• constante sur toute la longueur; ces poutres sont alors dites poutres Les armatures de précontrainte sont tendues à une valeur inférieure ou
à inertie constante, égale à la valeur maximale autorisée Fmax, avec Fmax = Min {0,85.Frg ;
• variable, auquel cas elles sont dites poutres à inertie variable. 0,95.Fpeg}.
On distingue les poutres finies sans dépassement des armatures Après mise en tension de ces armatures, les armatures transversales
transversales, et les poutres associées au béton coulé en œuvre et sont positionnées et ligaturées aux espacements prévus sur les fiches
dont les cadres sortent en attente pour la liaison. de fabrication.
Les armatures transversales sont constituées par des cadres fermés Les armatures longitudinales complémentaires, les épingles de ferme-
ou ouverts en partie supérieure. Dans le cas cadres ouverts, leur ture éventuelles et les inserts sont mis en place avant coulage.
fermeture est réalisée soit par l’adjonction d’une épingle de recouvre- Des éprouvettes sont confectionnées à partir du béton prélevé en
ment, soit par les armatures des planchers associés. cours de coulage. Elles permettent le contrôle du signal de détension
Cette armature est incorporée en usine dans le cas de poutres finies et de la résistance à 28 jours.
ou livrée avec l’élément dans le cas de poutres avec armatures en La surface de reprise des poutres avec cadres en attente est généra-
attente pour intégration sur chantier après mise en place des cha- lement scarifiée en zone centrale pour créer des indentations.
peaux.
Le béton est généralement traité thermiquement après une phase de
Pannes préprise.
Petites poutres de section rectangulaire, trapézoïdale, en I, en T... Les éprouvettes subissent le même traitement thermique que le pro-
Ces éléments sont des éléments secondaires porteurs de la couver- duit.
ture. Dans le cas de couverture nécessitant une fixation mécanique Le relâchement des armatures intervient lorsque la résistance spéci-
(vis autoforeuses, clous, rivets...), les pannes comportent un ou deux fiée pour le banc est obtenue sur les éprouvettes. La détension est
inserts filants en partie supérieure qui peuvent être : progressive.
• des profilés auto-ancrants ou des profilés avec pattes d’ancrage : Les produits sont ensuite évacués sur le parc. Le pliage éventuel des
- largeur minimale : 40 mm armatures de précontrainte en attente (actives ou passives) est réalisé
à l’aide d’un équipement mécanique.
- épaisseur minimale : 2,5 mm
Dans le cas de poutres sans armatures dépassantes, les extrémités
- pénétration minimale de la vis : 20 mm. des aciers sont protégés de la corrosion à l’aide d’un produit spécifi-
• des plats avec pattes d’ancrage dont la géométrie répond aux exi- que.
gences suivantes : Contrôle de la fabrication
- largeur minimale : 60 mm La fabrication des éléments fait l’objet d’un autocontrôle systématique.
- épaisseur minimale : 6 mm. Les contrôles avant fabrication portent sur les matières premières :
Chacun de ces éléments peut comporter des réservations ponctuelles
• armatures de précontrainte ;
ou des inserts.
• armatures passives ;
Assemblages entre éléments d’ossature
• granulats ;
Les dispositions constructives d’assemblages entre éléments
d’ossature sont conçus conformément aux dispositions décrites dans • ciments ;
le document établi par le CERIB en date de juin 2001, sous la réfé- • adjuvants ;
rence DDE 09 et intitulé « RECOMMANDATIONS
et sur le bon fonctionnement des installations de dosage.
PROFESSIONNELLES POUR LES ASSEMBLAGES ENTRE éléments
d’ossature ». Les contrôles en cours de fabrication permettent la vérification :
• avant coulage de la conformité de la position des armatures de
5. Fabrication et assurance qualité précontrainte, des gaînages et des armatures passives avec la fiche
de fabrication ;
Plots de fondation et fûts préfabriqués • de la tension des armatures actives ;
Ces éléments sont coulés dans des moules métalliques spécifiques, • de l’efficacité de la vibration ;
après incorporation et calage des cages d’armatures de béton armé.
• du traitement thermique ;

14 3/06-483
• de la qualité du béton (contrôle avant relâchement des armatures et La profondeur de pénétration du poteau est fonction des efforts à
contrôle des résistances caractéristiques à 28 jours) ; recouvrir ou à ancrer. Dans le cas d’utilisation en zone sismique, les
longueurs d’ancrage nécessaires à l’équilibrage de ces efforts sont
• des rentrées d’armatures dans le béton à la détension.
majorées de 30 % par rapport à celles issues du calcul en situation
Les contrôles sur produits finis sont réalisés par sondage pour : normale.
• les contrôles d’aspect ; Poteaux
• les contrôles dimensionnels. Les poteaux sont vérifiés suivant les indications des Règles BAEL 91
et/ou des Règles BPEL 91 et du CPT Structures Titre I.
6. Manutention et stockage des éléments Dans le cas de liaison de type brochage, les armatures de béton armé
dépassent en extrémité du poteau pour obtenir une pénétration Lp
préfabriqués dans les réservations assurant ainsi la liaison à la fondation (cf. figu-
Les éléments sont stockés sur une aire plane et horizontale. res).
Les poteaux sont posés sur des chevrons dont l’écartement est déter- Dans le cas de réservations forées, le principe retenu est celui, décrit
miné pour limiter les déformations excessives ou fissurations éventuel- au chapitre A.6 des Règles BAEL 91, du recouvrement des efforts
les. En cas d’empilage, les chevrons respectent un alignement vertical entre les armatures du poteau et celles en attente dans la fondation
correct de sorte qu’il n’y ait aucun report de charge des éléments sur une longueur Lr. Les armatures transversales enserrant cette zone
supérieurs vers les pièces basses. jouent le rôle de couture de ce recouvrement.
Les poutres précontraintes sont stockées sur des cales placées à Le scellement des aciers dans la fondation est estimé à partir des
proximité des extrémités. Lorsque ces dernières présentent un affai- caractéristiques du produit de scellement (mortier à retrait compensé),
blissement notable du fait de dispositions particulières aux abouts précisées dans le cahier des charges du fabricant. A l’interface produit
(poutres SCOPE, about PAC), les cales sont disposées en retrait, au de scellement /béton de fondation ou à l’interface produit de scelle-
droit de la section courante. ment /tube métallique, la contrainte d’adhérence est évaluée à partir de
la formule donnée à l’article A.6.1.2 des Règles BAEL 91.
7. Mise en œuvre Dans le cas de brochage dans des tubes métalliques, ces derniers
sont conformes à la norme NF A 49-501. Leur section transversale doit
La mise en oeuvre des différents composants se fait conformément être compatible avec la section d’armature scellée, compte tenu des
aux plans de préconisation de pose et du « Guide de mise en œuvre nuances d’acier employées.
pour les éléments linéaires de structure préfabriqués en béton » édité Les armatures de béton armé soudées à ces tubes sont des armatures
par le CERIB en juin 2005 sous la référence 33.E. soudables. La longueur des cordons de soudure est évaluée selon les
Les assemblages sont conformes au document établi par le CERIB en règles de la construction métallique.
date de juin 2001, sous la référence DDE 09 et intitulé Dans les zones sismiques, les longueurs de scellement des armatures
« RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES POUR LES sont majorées de 30 % par rapport à celles requises en situation non
ASSEMBLAGES ENTRE éléments d’ossature ». sismique.
Dans le cas d’éléments précontraints, les armatures transversales sont
8. Règles de conception et de calcul systématiquement prévues sur la zone d’établissement de la pré-
contrainte à chaque extrémité de l’élément , sur toute zone comportant
Le dimensionnement des éléments est réalisé par référence aux Rè-
des armatures longitudinales de béton armé (autres qu’armatures de
gles BAEL 91, aux Règles BPEL 91 et au CPT « STRUCTURES ».
montage) et dans les zones où ils sont susceptibles de subir des chocs
En particulier, les coefficients partiels de sécurité sur les matériaux, à en situation d’exploitation.
utiliser, sont ceux définis à l’article 6.3,312 du CPT « STRUCTURES »,
Dans la zone centrale, hors zone sismique, il n’est pas disposé
en prenant en outre γs = 1,10 dans les vérifications sous combinaison
d’armature transversale lorsque la contrainte tangente maximale τ est
fondamentale, pour les armatures actives dont la tension initiale a été
telle que:
supérieure à 0,7 Frg.
Conception d’ensemble 0,15 f cj
Le principe de contreventement résulte du mode de stabilité choisi. τ≤
tg β
L’article 9 décrit les divers modes de fonctionnement possibles.
Les effets des déformations linéaires et les sollicitations associées
(retrait, fluage, température) font l’objet d’une justification des distan- Pour les poteaux élancés en béton précontraint, il faut en outre que la
ces entre joints de dilatation en fonction des limites imposées par contrainte du béton tendu dans la section considérée, déterminée à
l’assurance de bon comportement des éléments non structuraux asso- l’ELU dans le cas d’instabilité de forme, reste inférieure à ftj.
ciés. Dans les zones sismiques, les armatures transversales respectent les
Lorsque la stabilité dépend exclusivement des éléments préfabriqués, prescriptions du Cahier des Prescriptions Techniques Particulières.
les calculs de stabilité sont généralement réalisés par le fabricant.
Poutres et pannes
Dans les autres cas, les vérifications sont assurées par le bureau
d’études de l’entreprise qui communique alors les éléments nécessai- Ces éléments sont vérifiés suivant les indications des Règles BAEL 91,
res au dimensionnement des composants. des Règles BPEL 91 ou du CPT « STRUCTURES ».
Pour les bâtiments de type « bureaux », lorsque les distances entre La section résistante des éléments peut être :
joints dépassent les valeurs définies à l’article B.5.1 des Règles BAEL • la section préfabriquée seule (pannes, poutres de charpente, longri-
91, le bureau d’études chargé de la conception d’ensemble fournit au nes..) ;
préfabricant les sollicitations induites par les effets des variations
• la section composite :
dimensionnelles.
- section préfabriquée,
Plots de fondation et fûts préfabriqués
- table de compression constituée par les diverses techniques de
Les dimensions de l’encuvement sont telles que celui-ci présente une
planchers pour lesquels leur participation est précisée dans les
ouverture en tête supérieure ou égale à (d+150) mm et une dimension
documents définissant leurs conditions d’emploi.
en fond supérieure ou égale à (d+100) mm. Dans ces expressions, d
représente la dimension transversale du poteau. Ces éléments (poutres et pannes) peuvent ne pas comporter
d’armatures transversales sous réserve des vérifications définies à
Le mode de dimensionnement est décrit à l’article 5.4.10 de l’ENV
l’article 7.3,21 et 7.3,22 du CPT « STRUCTURES ». Ainsi, les pannes
1992-1-3. On distingue le cas des encuvements à joints à parois lisses
ne comportent généralement pas d’armatures transversales en zone
et les encuvements à joints à parois nervurées. La figure relative à ce
centrale.
type de fondation représente sur chacune des faces l’une et l’autre des
solutions. Dans le cas d’utilisation d’armatures de précontrainte dépassantes
dans le clavetage, utilisées pour l’équilibrage de la bielle d’about, la
La disposition standard est celle de l’encuvement avec joints à parois
limite fictive d’élasticité de ces armatures est limitée à :
lisses. En l’absence de mention particulière, lorsque la disposition
d’armatures retenue pour le ferraillage est déterminée par un bureau 250 η pour les armatures en dépassement droit ;
• p
d’études externe, celui-ci doit respecter les prescriptions correspon-
dant au cas standard.

3/06-483 15
l +l / 0,6 10. Exploitation du procédé
• 250. 1 2 .η sans excéder 375 η , pour les armatures pliées,
l1 +l2 p p
L’Avis Technique de structure SARET est exploité par les usines sous
l1 étant la longueur de dépassement droit, l2 étant la longueur pliée licence. Le tenant de système assure l’information et la formation des
comme indiqué sur le schéma ci-après : responsables techniques des préfabricants. Il apporte, le cas échéant,
son soutien technique aux bureaux d’études.

l2 B. Références
Le procédé est mis en œuvre depuis une vingtaine d’années.
Pour la catégorie bâtiments de type « industriels », la surface totale
couverte durant cette période excède 10 millions de mètres carrés.
l1 détoronnés, la contrainte
• 375 η pour les armatures de type torons
p Les poutres mises en œuvre dans les bâtiments de type « bureaux »
d’adhérence prise en compte dans le calcul étant celle de l’armature représentent pour la même période un linéaire voisin de 8 millions de
majorée de 50 % ; mètres.
Dispositions générales à l’ensemble des éléments
précontraints
En dérogation à l’article 6.1,31 des Règles BPEL 91 et conformément
au CPT « STRUCTURES », il n’y a pas lieu de prévoir des armatures
de peau.
Le calcul des pertes d’origine thermique est mené avec λ = 0,5 compte
tenu du traitement thermique utilisé, contrôlé dans le cadre de la certi-
fication.
De même, il est dérogé aux exigences de l’article 6.1,32 (règles de
ferraillage minimal), dans les vérifications en situation d’exécution.
Les notes de calcul des composants sont fournies au client, sur de-
mande.
Cas spécifique de l’utilisation des bétons autoplaçants
La prise en compte des déformations dans le cas des bétons autopla-
çants se fait en utilisant des méthodes de calculs issues des Recom-
mandations de l’AFGC. Ces méthodes préconisent de tenir compte
d’une augmentation des déformations instantanées et différées par
rapport à celles des bétons usuels. Cette prise en compte est effec-
tuée en utilisant des méthodes dites « d’homogénéisation », consistant
à effectuer une règle de trois sur les déformations respectives de la
pâte et des granulats, en fonction des proportions respectives de
chacun de ces constituants, affectées des modules d’élasticité corres-
pondant à chacun des constituant. Actuellement, le modèle utilisé pour
la mise en œuvre de cette méthode est le modèle trisphère de Larrard
et Le Roy.

9. Contreventement des bâtiments


Bâtiments de type « industriels »
Pour le contreventement vertical, les schémas de stabilité pris en
compte peuvent être choisis parmi les modèles suivants :
• encastrement des poteaux en pied, liaison poteau-poutre rotulée ;
• encastrement en pied et en tête de poteau ;
• rotule en pied et encastrement en tête de poteau ;
• rotule en tête et pied de poteau, la stabilité étant assurée par des
éléments annexes en béton (voiles, autres poteaux, etc...) ;
• rotule en tête et en pied avec croix de Saint-André dans le plan
vertical. Dans ce schéma, et vis-à-vis du séisme, la structure peut
être considérée à comportement dissipatif, au sens du chapitre 13
des Règles PS 92.
Le contreventement horizontal peut être assuré indifféremment :
• par le seul élément supportant l'effet du vent (pannes de rive) ;
• par l'équilibre en déformation de l'ensemble de la poutraison : pou-
tres porteuses liaisonnées par les pannes ;
• ou par un dispositif tel que croix de Saint-André, les éléments de
structure formant alors butons et tirants.
Bâtiments de type « bureaux »
Pour le contreventement vertical, les principes de stabilité sont similai-
res à ceux décrits pour les bâtiments industriels. La présence habi-
tuelle d'éléments de contreventement de type panneaux (voiles en
particulier) associée au fonctionnement en diaphragme des planchers
permet d'assurer la stabilité du bâtiment.
Le contreventement en plan est assuré par le plancher à chaque ni-
veau (fonctionnement en diaphragme).
En dehors de ces cas particuliers, d’autres principes de contrevente-
ment peuvent être utilisés.

16 3/06-483
AVERTISSEMENT
Les armatures figurant sur les schémas qui suivent sont données à titre
d’illustration. Le dimensionnement doit être effectué au cas par cas.

3/06-483 17
Dimensions usuelles des éléments et domaine d’emploi.

18 3/06-483
Pour les poutres de planchers, il est nécessaire de réaliser la fermeture des cadres de poutres
par des U renversés ancrés :

• dans les zones de moments négatifs des poutres, en cas de flexion sans torsion,

• sur la totalité de la longueur de la poutre, en cas de flexion avec torsion.

3/06-483 19
20 3/06-483
3/06-483 21
La pose se fait sur bain de mortier ou sur néoprène. Les distances entre joints doivent respecter les prescriptions des Règles
BAEL91 (art.B.5.1). La toiture doit être constitué d’un bac métallique. Une poutre au vent doit être prévue afin de se prémunir
contre le risque de déversement.

22 3/06-483
La pose se fait sur bain de mortier ou sur néoprène. Les distances entre joints doivent respecter les prescriptions des Règles
BAEL91 (art.B.5.1). La toiture doit être constitué d’un bac métallique. Une poutre au vent doit être prévue afin de se prémunir contre
le risque de déversement.
3/06-483 23
La pose se fait sur bain de mortier ou sur néoprène. Les distances entre joints doivent respecter les prescriptions des Règles
BAEL91 (art.B.5.1). La toiture doit être constitué d’un bac métallique. Une poutre au vent doit être prévue afin de se prémunir
contre le risque de déversement.
24 3/06-483
3/06-483 25
26 3/06-483
3/06-483 27

Vous aimerez peut-être aussi