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Les Dechets Definition Gestion Collecte Traitement Responsabilites Police Speciale PDF
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DÉCHETS
DÉFINITION, GESTION, COLLECTE,
TRAITEMENT, RESPONSABILITÉS,
POLICE SPÉCIALE
SOMMAIRE
LES DÉCHETS 5
DÉFINITION, TYPOLOGIE, NOMENCLATURE
I. LA NOTION DE DÉCHET. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1. Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2. La sortie du statut de déchet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3. L’économie circulaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
-
tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont
il a l’intention ou l’obligation de se défaire » est un
déchet.
LES
Les trois principales typologies recouvrent une
classification selon : l’origine du déchet, les propriétés
de danger du déchet et la filière dédiée au déchet.
En France, les déchets ont été répertoriés dans une
nomenclature standard comportant vingt rubriques
principales; les déchets dangereux étant signalés par
un astérisque.
DÉCHETS
1
DÉFINITION,
GESTION,
COLLECTE,
TRAITEMENT,
RESPONSABILITÉS,
POLICE SPÉCIALE
SOMMAIRE
I. LA NOTION DÉFINITIONS
RÉGLEMENTAIRES
DE DÉCHET L’article L 541-1-1 du Code de l’environnement définit
les notions suivantes.
Détenteur de déchets : producteur des déchets ou
toute autre personne qui se trouve en possession des
déchets.
« [...] On entend par :
Collecte : toute opération de ramassage des
Déchet : toute substance ou tout objet, ou plus
1/ DÉFINITIONS généralement tout bien meuble, dont le détenteur
déchets en vue de leur transport vers une installation
de traitement des déchets.
se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se
Les déchets sont définis dans le Code de l’environnement à l’article L 541-1-1. défaire. Traitement : toute opération de valorisation ou
Il s’agit de « toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait d’élimination, y compris la préparation qui précède la
Prévention : toutes mesures prises avant qu’une
ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire « NOTE 1 ». Toute la réglementation applicable aux déchets valorisation ou l’élimination.
substance, une matière ou un produit ne devienne
découle de cette définition.
un déchet, lorsque ces mesures concourent à la Réutilisation : toute opération par laquelle des
Elle détermine la frontière entre les déchets et les produits, qu’il est nécessaire de connaître avant toute cession réduction d’au moins un des items suivants : substances, matières ou produits qui sont devenus
à un tiers, un transport ou un transfert. des déchets sont utilisés de nouveau.
la quantité de déchets générés, y compris par
l’intermédiaire du réemploi ou de la prolongation Préparation en vue de la réutilisation : toute opération
de la durée d’usage des substances, matières ou de contrôle, de nettoyage ou de réparation en vue
La notion de déchet est une notion juridique extensive. produits ; de la valorisation par laquelle des substances,
Elle doit être interprétée en tenant compte de l’objectif matières ou produits qui sont devenus des déchets
les effets nocifs des déchets produits sur
visé d’un haut niveau de protection de l’environnement sont préparés de manière à être réutilisés sans autre
l’environnement et la santé humaine ;
NOTE 2 . opération de prétraitement.
la teneur en substances nocives pour
L’appréciation subjective de cette notion est réalisée Recyclage : toute opération de valorisation
l’environnement et la santé humaine dans les
au cas par cas, en utilisant la technique du faisceau par laquelle les déchets, y compris les déchets
substances, matières ou produits.
d’indices : organiques, sont retraités en substances, matières ou
Réemploi : toute opération par laquelle des produits aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres
si la matière est un résidu de production, substances, matières ou produits qui ne sont pas fins. Les opérations de valorisation énergétique des
qui n’a pas été voulu pour lui-même, des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage déchets, celles relatives à la conversion des déchets
si des procédés sont mis en œuvre afin de réduire la identique à celui pour lequel ils avaient été conçus. en combustible et les opérations de remblaiement ne
production de cette matière, peuvent pas être qualifiées d’opérations de recyclage.
Gestion des déchets : la collecte, le transport, la
si le producteur perçoit la matière comme un déchet, valorisation et, l’élimination des déchets et, plus Valorisation : toute opération dont le résultat
largement, toute activité participant de l’organisation principal est que des déchets servent à des fins utiles
si le procédé appliqué à la matière est un procédé de la prise en charge des déchets depuis leur en substitution à d’autres substances, matières ou
courant de traitement des déchets, production jusqu’ à leur traitement final, y compris les produits qui auraient été utilisés à une fin particulière,
s’il s’agit d’une substance dont le détenteur est activités de négoce ou de courtage et la supervision ou que des déchets soient préparés pour être utilisés
obligé de se défaire (par exemple l’amiante), de l’ensemble de ces opérations. à cette fin, y compris par le producteur de déchets.
NOTES
si aucun autre usage que l’élimination ne peut être Producteur de déchets : toute personne dont Elimination : toute opération qui n’est pas de
1. Code de l’environnement, art. L 541-1-1. Donne la
envisagé, l’activité produit des déchets (producteur initial la valorisation même lorsque ladite opération a
définition du déchet : « toute substance ou tout objet, ou de déchets) ou toute personne qui effectue des comme conséquence secondaire la récupération de
plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur si l’intention de se défaire est clairement indiquée opérations de traitement des déchets conduisant à substances, matières ou produits ou d’énergie. »
se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se par un stockage de matière pour une durée un changement de la nature ou de la composition de
défaire ». indéterminée. ces déchets (producteur subséquent de déchets).
2. Cour de justice des communautés européennes, CJCE
15 juin 2000, ARCO Chemie Nederland, aff. C.418/97.
Recensement des indices les plus pertinents de
l’action de se défaire.
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SOMMAIRE
NOTES
3. Directive cadre 75/442/CEE du 15 juillet 1975. Etablissement des bases de la politique européenne en matière de déchets.
2/ LA SORTIE DU STATUT DE DÉCHET
4. Directive cadre sur les déchets 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008. Affirmation des
Le recyclage et la transformation des déchets en matières premières sont encouragés depuis les années orientations majeures de la politique de gestion des déchets : le principe du pollueur payeur, le principe de proximité et la
1970 et la première directive européenne en matière de déchets NOTE 3 . responsabilité élargie du producteur.
Cependant, les matières recyclables restaient jusqu’à récemment soumises au régime juridique des déchets. 5. Code de l’environnement, art. L 541-4-3. Détermination de la fin du statut de déchet.
La directive cadre de 2008 NOTE 4 a redessiné la frontière entre le déchet et le produit en réglementant
la sortie du statut de déchet NOTE 5 et en instaurant la notion de sous-produit NOTE 6 . 6. Code de l’environnement, art. L541-4-2. Définition du sous-produit.
Elle a en outre mis en avant l’utilisation des déchets comme ressources secondaires et mis l’accent sur la 7. Code de l’environnement, art. L 542-1 à L 542-14. « Dispositions particulières à la gestion durable des matières et des
prévention. déchets radioactifs. »
8. Arrêté du 30/12/2002, version consolidée au 1er mars 2013, article 3. Traitement des déchets ultimes à l’exception des
déchets nucléaires et des déchets résultant de l’exploration et de l’exploitation des mines.
Les conditions cumulées de sortie du statut du déchet Le sous-produit se distingue lui même du coproduit,
sont ainsi réglementées : matière intentionnelle et inévitable créée au cours du
même processus de fabrication et en même temps que
un déchet cesse d’en être un après avoir été
le produit principal. Comme le produit fini principal,
traité dans une installation adaptée et avoir subi
le coproduit doit répondre à des spécifications de
une opération de valorisation, de recyclage ou de
caractéristiques et être utilisable directement pour un 3/ L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
préparation en vue de la réutilisation,
usage particulier. Les coproduits sont aussi caractérisés
un marché ou une demande doit être identifié pour la par leur valorisation économique. A titre d’exemple, le Consciente que le modèle linéaire «produire, consommer, jeter» -concept post révolution industrielle
glycérol est un coproduit du biodiesel.
basé sur l’abondance des ressources- a atteint ses limites, la France s’engage aujourd’hui sur la voie de
matière qui en résulte,
l’économie circulaire.
cette matière doit respecter la législation et les normes Lorsque plus aucune action de valorisation ou de
Ce nouveau modèle économique se fonde à la fois sur les nécessités environnementales (les ressources sont
applicables aux produits, recyclage n’est possible dans les conditions techniques
limitées et les déchets peuvent devenir des matières premières) et sur le constat économique de la rareté
ou économiques du moment, on parle alors de déchet
son utilisation ne doit pas avoir d’effets nocifs pour grandissante des matières premières et de la dépendance nationale aux importations. En réponse, il propose
ultime. A l’exception des déchets radioactifs NOTE 7 et
l’environnement ou la santé humaine. une utilisation raisonnée et plus efficace des ressources ainsi que la mise en oeuvre de modes de production et
des déchets résultant de l’exploration et de l’exploitation
de consommation s’inscrivant dans une démarche de développement durable.
Il s’agit ainsi de produire des matières premières des mines NOTE 8x qui font l’objet de règles et de
secondaires (MPS) ou des matières premières de procédés spécifiques, les déchets ultimes sont éliminés
recyclage (MPR) en substitution des matières premières dans des installations de stockage adaptées aux Ce modèle a fait l’objet d’une table ronde lors de
primaires importées et en quantité finie. propriétés de dangers du déchet. la Conférence environnementale pour la transition
Il est important de noter que les matières et produits Déchets et produits font l’objet de réglementations écologique de septembre 2013 qui a servi de point
issus d’opération de valorisation ou de recyclage se et de fiscalité différentes. Les règles techniques sont d’appui pour l’élaboration de la feuille de route
distinguent des sous-produits qui sont les matières harmonisées au niveau européen et les produits gouvernementale.
ou substances résiduelles apparaissant lors de la conformes aux normes peuvent circuler librement. Ces Les chantiers ainsi déterminés rejoignent les 13 axes de
fabrication d’un produit fini. Citons comme exemple de produits étant des biens de consommation, ils ouvrent travail qui sont au cœur du Plan national de prévention
sous-produits certains métaux ou terres rares issus des droit à la TVA. des déchets 2014-2020 (PNPD). Il s’agit principalement
opérations de raffinage de minerais. de :
Pour entrer dans la catégorie des sous-produits, les mobiliser les territoires dans la transition pour une
conditions cumulées suivantes doivent être remplies : économie circulaire et y développer l’écologie
il est obligatoire que la substance ou l’objet puisse industrielle et territoriale (EIT),
être employé directement sans traitement autre favoriser l’éco-conception des produits, leur
que les pratiques industrielles courantes, pour une réutilisation et leur réparabilité; lutter contre les
utilisation ultérieure certaine, pratiques d’obsolescence programmée,
cet objet ou substance doit répondre aux prescriptions déterminer les coûts; mettre en place les outils
relatives aux produits et faire partie intégrante d’un d’incitation financière à la réinjection des déchets
processus de production, dans le cycle économique,
il doit être sans danger pour la santé humaine et lutter contre les sites illégaux et les trafics associés.
l’environnement.
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SOMMAIRE
La classification peut être déterminée en fonction de l’origine du déchet, de ses propriétés de danger, ou encore, en
fonction d’une filière de traitement dédiée.
1/ LA CLASSIFICATION
SELON L’ORIGINE DU DÉCHET
La classification selon l’origine du déchet, (parfois appelé statut du déchet) distingue les déchets
municipaux, des déchets de chantiers et des déchets d’activités économiques (DAE).
L’origine du déchet détermine le responsable de sa gestion. Par exemple : les collectivités territoriales pour les
déchets municipaux ou le producteur initial (s’il n’est pas un ménage) pour les DAE et les déchets de chantiers.
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SOMMAIRE
TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA COMPOSITION DES DÉCHETS MUNICIPAUX 1.3 LES DÉCHETS DE CHANTIER
GÉRÉS PAR LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Les déchets de chantier sont issus du secteur du peuvent pas suivre les filières traditionnelles de collecte
bâtiment qui regroupe une multitude d’entreprises de et de traitement des déchets ménagers et des déchets
DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS taille et de fréquence d’intervention très différentes. des autres entreprises.
déchets produits par les ménages et les activités économiques collectés Ce sont majoritairement des déchets inertes, parfois
DÉCHETS DE La classification selon l’origine du déchet est au
par le service public d’élimination des déchets associés à la source avec des déchets non dangereux
LA COLLECTIVITÉ fondement de la classification de référence des déchets
dans le cas des chantiers de réhabilitation de bâtiments
opérée par le biais de la nomenclature des déchets.
déchets des espaces DÉCHETS « DE ROUTINE » par exemple.
Elle détermine également certaines obligations du
verts publics = ORDURES MÉNAGÈRES ET ASSIMILÉES
DÉCHETS Les terres polluées représentent le flux majoritaire de producteur de déchets (par exemple la valorisation
déchets de voirie, OCCASIONNELS déchets dangereux du bâtiment. Du fait de leur nature obligatoire des emballages pour les producteurs de
marchés Déchets collectés Déchets collectés
Encombrants, et des volumes produits, les déchets de chantier ne déchets d’emballages autres que les ménages).
déchets de en mélange sélectivement soit
déchets verts,
l’assainissement (poubelles ordinaire) en porte à porte, soit
déblais et gravats,
(boues d’épuration) = Ordures ménagères en apport volontaire
…
résiduelles (emballages, déchets
fermentescibles, verre...)
Source : CGDD
2/ LA CLASSIFICATION SELON
1.2 LES DÉCHETS
D’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE NOTES LES PROPRIÉTÉS DE DANGER DU DÉCHET
Les déchets d’activités économiques (DAE) sont 10. Code de l’environnement, art. R 541-8. Identifie les Les déchets peuvent également être classifiés en fonction de leur propriété de danger.
constitués de « tout déchet, dangereux ou non dange- déchets d’activités économiques (DAE).
On distingue alors : les déchets dangereux, les déchets non dangereux non inertes, les déchets inertes et les
reux, dont le producteur initial n’est pas un ménage » 11. Code de l’environnement, annexe II de l’art. R 541-8. déchets d’activité de soins à risques.
NOTE 10 . Ils proviennent de l’ensemble des secteurs Expose la nomenclature des déchets.
de production : agriculture, pêche, construction, artisa-
nat, secteur tertiaire, commerce.
En Île-de-France, la production annuelle de l’industrie, L’importance de cette classification en fonction des propriétés de danger du déchet a été renforcée par la refonte des
du commerce et des services est estimée à 6 millions règles de classement des installations classées pour la protection de l’environnement (décret du 13 avril 2010 modifiant
de tonnes de déchets NOTE 11 . Une partie de ces les rubriques de la nomenclature des installations classées NOTE 12 ) et par le remplacement des plans d’élimination
déchets est gérée par les collectivités territoriales et sont des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) par des plans de prévention et de gestion des déchets non dangereux
des déchets assimilés aux déchets des ménages. NOTE 13 . Chaque département est couvert par un plan départemental ou interdépartemental de prévention et de
Il est important de noter que leur dénomination a changé : gestion des déchets non dangereux. L’Île-de-France est quant à elle couverte par un plan régional.
12 13
SOMMAIRE
15 PROPRIÉTÉS DE DANGER 2.2 LES DÉCHETS NON DANGEREUX 2.4 LES DÉCHETS D’ACTIVITÉS
NON INERTES DE SOINS À RISQUES
H1 : Explosif H10 : Toxique pour la reproduction
Un déchet est présumé dangereux tant que la preuve Les déchets d’activité de soin (DAS) se définissent
H2 : Comburant H11 : Mutagène
de sa non-dangerosité n’a pas été apportée. Est donc comme « les déchets issus des activités de diagnostic,
H3A : Facilement inflammable H12 : Substances et préparations qui, au contact un déchet non dangereux, « tout déchet qui ne présente de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans
de l’eau, de l’air ou d’un acide, dégagent un
H3B : Inflammable aucune des propriétés qui rendent un déchet dangereux » les domaines de la médecine humaine et vétérinaire »
gaz toxique ou très toxique
NOTE 18 . NOTE 21 . Ils regroupent :
H4 : Irritant H13 : Sensibilisant
H5 : Nocif Les déchets non dangereux figurent sans astérisque les déchets d’activités de soins à risques,
H14 : Ecotoxique dans la nomenclature des déchets. Ils sont soumis à une
H6 : Toxique les déchets d’activités de soins non dangereux
H15 : Substances et préparations susceptibles, obligation de traçabilité et doivent être inscrits dans le
assimilés aux déchets ménagers,
H7 : Cancérogène après élimination, de donner naissance, registre de suivi des déchets NOTE 15 .
par quelque moyen que ce soit, à une les pièces anatomiques (incinérées dans un
H8 : Corrosif autre substance, par exemple un produit De même, la déclaration annuelle est obligatoire
crématorium spécifique).
H9 : Infectieux de lixiviation, qui possède l’une des NOTE 16 et les entreprises assurant le transport, la
caractéristiques énumérées ci-avant collecte, le négoce ou le courtage de déchets doivent Entrent dans le champ des déchets d’activités de soins
être déclarés ou agréés par l’administration compétente. à risques :
NOTES
NOTES
18. Code de l’environnement, art. R 541-8. Définit les
15. Code de l’environnement, art. R 541-43. Obligation le traitement réalisé et la destination ou l’origine des
déchets non dangereux.
de tenir un registre chronologique de la production, déchets.
de l’expédition, de la réception et du traitement des 19. Code de l’environnement, art. R 541-8. Définit les
17. Arrêté du 29 février 2012 fixant le contenu des registres
déchets. déchets inertes.
mentionnés aux articles R 541-43 et R 541-46 du Code
16. Code de l’environnement, art. R 541-44. Obligation pour de l’environnement, JO du 9 mars 2012. Elargissement 20. Code de l’environnement, art. L 541-30-1. Détermine
les exploitants des installations classées produisant de l’obligation de tenir un registre des déchets des le régime spécifique des installations de stockage
des déchets et des installations assurant le traitement acteurs des filières de déchets dangereux aux acteurs de déchets inertes (ISDI). Ce régime spécifique est
de déchets de fournir à l’administration compétente de toutes les filières de déchets, dangereux et non susceptible d’évoluer.
une déclaration annuelle sur la nature, les quantités, dangereux.
21. Code de la santé publique, art. R 1335-1. Définit les
déchets d’activités de soins (DAS).
14 15
SOMMAIRE
Chaque déchet est référencé par un numéro à six chiffres qui le place parmi vingt classes organisées selon la provenance
du déchet et sa nature. Un astérisque placé après les six chiffres permet d’identifier les déchets dangereux.
Le financement de la collecte sélective des filières soumises à REP est assuré par l’instauration d’un ou de plusieurs
éco-organismes par filière. L’exemple des « composés inorganiques de protection
du bois » classés dans la nomenclature par le code
Ce système permet d’organiser la collecte, le réemploi, les dépollutions obligatoires, le recyclage et le traitement des
«03 02 04*» permet de comprendre la structuration de
déchets issus de ces produits. L’implication financière du producteur est conçue pour l’inciter in fine à éco-concevoir ses
la nomenclature :
produits et ses process et à réduire à la source la quantité et la nocivité de ses déchets.
Les deux premiers chiffres de cet exemple concernent
Il existe en France dix-huit filières REP qui concernent : la catégorie : « 03 » pour les déchets provenant de
les lubrifiants, les fluides frigorigènes fluorés, les médicaments, la transformation du bois et de la production de
panneaux et de meubles, de pâte à papier, de papier
les emballages ménagers, les piles et accumulateurs professionnels,
et de carton.
les cartouches d’impression bureautique, les mobil-homes,
Les deux chiffres suivants précisent la catégorie : « 03
les piles et accumulateurs ménagers, les déchets diffus spécifiques (DDS),
02 » pour les déchets des produits de protection du
les produits de l’agrofourniture, les déchets d’éléments d’ameublements (DEA),
bois.
les pneumatiques, les déchets d’activités de soins à risques infectieux
des patients en auto-traitement (DASRI-PAT), Les deux derniers chiffres identifient le déchet : NOTES
les déchets d’équipements électriques et
« 03 02 04 » pour les composés inorganiques de
électroniques (DEEE) professionnels, les bouteilles de gaz. 22. Code de l’environnement, annexe II de l’art R 541-8.
protection du bois.
les papiers graphiques, Etablit une liste unique des déchets codifiée.
S’agissant d’un déchet dangereux, son numéro de
les automobiles,
nomenclature est suivi d’un astérisque : « 03 02 04* ».
les DEEE ménagers,
les textiles, linge de maison et chaussures (TLC),
16 17
SOMMAIRE
DES
précaution et la responsabilité du producteur.
sylviculture, de la chasse et de la pêche ainsi
que de la préparation et de la transformation 14 : Déchets de solvants organiques, d’agents Ses modes de gestion sont hiérarchisés : il s’agit d’abord
des aliments. réfrigérants et propulseurs (sauf chapitres 07 de prévenir la production de déchets, de favoriser
DÉCHETS
et 08). le réemploi et la réutilisation des objets ou des
03 : Déchets provenant de la transformation du substances, de recycler les matières, de valoriser les
bois et de la production de panneaux et de 15 : Emballages et déchets d’emballages, déchets, et, en dernier recours, de les éliminer.
meubles, de pâte à papier, de papier et de absorbants, chiffons d’essuyage, matériaux
-
De nombreux acteurs sont concernés : les producteurs
carton. filtrants et vêtements de protection non
des déchets, les opérateurs de la gestion des déchets
spécifiés ailleurs. (collecte et traitement), les acteurs institutionnels, etc.
04 : Déchets provenant des industries du cuir, de La gestion des déchets s’appuie sur une logistique et
16 : Déchets non inscrits ailleurs dans la liste.
la fourrure et du textile.
06 : Déchets des procédés de la chimie minérale. 18 : Déchets provenant des soins médicaux ou RESPONSABILITÉS En Île-de-France, le Conseil régional a la charge
d’élaborer les différents plans de gestion des déchets,
vétérinaires et/ou de la recherche associée en concertation avec les acteurs du territoire.
07 : Déchets des procédés de la chimie (sauf déchets de cuisine et de restauration Ces plans, rédigés en fonction des différentes
organique. ne provenant pas directement des soins classifications de déchets, fixent les objectifs de
médicaux). prévention et de gestion des déchets à moyen
08 : Déchets provenant de la fabrication, de la et long terme.
formulation, de la distribution et de l’utilisation 19 : Déchets provenant des installations de
(FFDU) de produits de revêtement (peintures, gestion des déchets, des stations d’épuration
2
vernis et émaux vitrifiés), mastics et encres des eaux usées hors site et de la préparation
d’impression. d’eau destinée à la consommation humaine et
d’eau à usage industriel.
09 : Déchets provenant de l’industrie
photographique. 20 : Déchets municipaux (déchets ménagers et
déchets assimilés provenant des commerces,
10 : Déchets provenant de procédés thermiques. des industries et des administrations) y
11 : Déchets provenant du traitement chimique compris les fractions collectées séparément.
de surface et du revêtement des métaux et
autres matériaux, et de l’hydrométallurgie des
métaux non ferreux.
18
SOMMAIRE
I. LES PRINCIPES
DE LA GESTION DES DÉCHETS
1/ PRINCIPES GÉNÉRAUX DE DROIT
La gestion des déchets répond aux grands principes du droit français en matière d’environnement qui 2/ LA GESTION HIÉRARCHISÉE DES DÉCHETS
sont exposés dans la Charte sur l’environnement NOTE 1 .
Ainsi, toute action dans le domaine doit répondre au principe de précaution, au principe d’action préventive et Partant du principe que «le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas», les politiques publiques mises
de correction des atteintes à l’environnement et au principe du pollueur payeur « selon lequel les frais résultant en oeuvre en matière de déchets privilégient depuis de nombreuses années, les actions de prévention
des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par avant tout autre mode de gestion.
le pollueur ». La responsabilité du producteur ou du détenteur de déchets est engagée jusqu’à leur recyclage,
valorisation ou élimination.
Les principes d’information et de participation, également L’article L 541-1 du Code de l’environnement précise La hiérarchie des modes de traitement des déchets
exposés dans les dispositions communes, précisent que que cette gestion doit permettre «en priorité, de prévenir privilégie, dans l’ordre :
« toute personne a le droit d’accéder aux informations NOTES et de réduire la production et la nocivité des déchets,
la préparation en vue de la réutilisation,
relatives à l’environnement détenues par les autorités notamment en agissant sur la conception, la fabrication et
publiques [et doit être] informée des projets de décisions 1. La Charte de l’environnement est un texte de valeur la distribution des substances et produits et en favorisant le recyclage matière,
publiques ayant une incidence sur l’environnement constitutionnelle intégré en droit français en 2004. le réemploi, ainsi que de diminuer les incidences globales
la valorisation.
dans des conditions lui permettant de formuler ses Elle énonce notamment trois grands principes : le de l’utilisation des ressources et d’améliorer l’efficacité
observations, qui sont prises en considération par principe de prévention, le principe de précaution, et de leur utilisation». L’élimination n’intervient qu’en dernier recours.
l’autorité compétente ». le principe pollueur-payeur, codifiés dans le Code de
Dans le même temps, les opérations de transport des
Cette obligation est reprise dans la partie sur les déchets
l’environnement, art. L 110-1.
déchets doivent être limitées en distance et en volume.
du Code de l’environnement NOTE 2 , où il s’agit 2. Code de l’environnement, art. L 541-1. Détermine la
« d’assurer l’information du public sur les effets pour hiérarchie des modes de gestion des déchets.
l’environnement et la santé publique des opérations de
production et de gestion des déchets ».
20 21
SOMMAIRE
22 23
SOMMAIRE
2.1 LES COMMUNES ET LES GROUPEMENTS DE COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Les éco-organismes sont des entreprises de statut NOTES
privé, agréées par les pouvoirs publics « pour une durée
La commune est responsable de la collecte et du « Les opérations de transport, de transit ou de 5. Code de l’environnement, art. L541-10. Missions des
maximale de six ans renouvelable, si les producteurs,
traitement des déchets ménagers NOTE 4 . regroupement qui se situent à la jonction de la collecte et éco-organismes.
importateurs ou distributeurs qui les mettent en place
du traitement peuvent être intégrées à l’une ou l’autre de
Pour assurer cette mission de service public, elle établissent qu’ils disposent des capacités techniques et
ces deux missions. » NOTE 4
a la possibilité de transférer cette compétence à financières pour répondre aux exigences d’un cahier des
un Etablissement Public de Coopération Locale charges, fixé par arrêté interministériel » NOTE 5 .
(EPCL – communauté de communes, communauté QUELQUES EXEMPLES
Les éco-organismes sont chargés par les entreprises
d’agglomération, communauté urbaine, métropole, D’ÉCO-ORGANISMES
productrices d’éliminer leurs produits en fin de vie, en
syndicat d’agglomération nouvelle, syndicat de
application du principe de responsabilité elargie des
communes) ou à un syndicat mixte. La gestion des déchets ménagers et assimilés producteurs (REP). Ils peuvent être opérateurs de collecte
(DMA) peut être financée par : ou ne pas l’être et reverser alors un soutien à la collectivité
La collectivité peut également effectuer elle-même le
service de collecte et de traitement des déchets (en le budget général de la commune (dans une en contrat. Il peut exister un éco-organisme (ou plus) par
mode régie) ou faire appel à une entreprise du secteur minorité de cas), filière. Les professionnels peuvent également s’organiser
privé (délégation de service public ou prestation de individuellement ou mutualiser leur organisation.
la taxe d’enlèvement des ordures ménagères
service).
(TEOM) associée à une redevance spéciale
La collectivité en charge de la collecte des déchets peut pour les déchets non-ménagers assimilés,
financer le service par une redevance incitative pour
ou encore par une redevance d’enlèvement
encourager les particuliers à réduire la part des ordures
des ordures ménagères (REOM).
ménagères résiduelles (OMR) au bénéfice de la collecte
séparée. En 2011, la TEOM était encore majoritaire en Île-
de-France où 96 % des collectivités franciliennes
La collectivité en charge de la collecte possède
la prélèvaient. Le principe de la redevance, en
obligatoirement la compétence «traitement». Elle peut
particulier de la redevance incitative (RI), est
l’exercer en direct ou la confier à un autre établissement.
cependant favorisé en lien avec le principe de
La collectivité en charge du traitement peut décider
responsabilité du producteur.
de gérer les déchets sur des installations dont elle a la
maîtrise d’ouvrage. Pour les services dont la collectivité L’assujettissement à la TVA des collectivités est
ne peut prendre en charge la gestion directe (exploitation complexe et varie selon la nature des activités
d’usines, transports, prestations de traitement), elle exercées.
contractualise avec des opérateurs privés.
NOTES
4. Code général des collectivités territoriales, art. L 2224-13. La responsabilité de la collecte et du traitement des déchets des
ménages est assurée par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale. Les opérations de
transport situées à la jonction de la collecte et du traitement se rattachent à l’une ou l’autre de ces missions.
24 25
SOMMAIRE
Il fixe l’atteinte d’un objectif de 75 % de recyclage des emballages ménagers. Il favorise le développement du compostage
et de la méthanisation. Il encadre l’incinération et favorise le rééquilibrage territorial des capacités de stockage. Enfin, il
vise à mieux connaître les coûts et encourage le développement de la tarification incitative.
1/ LE PLAN DE RÉDUCTION DES DÉCHETS Lors de sa révision, il évoluera en plan régional de prévention et de gestion des déchets non dangereux NOTE 9 .
D’ÎLE-DE-FRANCE (PREDIF)
NOTES
La région Île-de-France a adopté en 2011 un plan de réduction des déchets d’Île-de-France (PREDIF).
9. Code de l’environnement, art. L 541-14. Obligation d’élaboration d’un plan départemental ou interdépartemental de
Celui-ci a pour principal objectif de favoriser le développement des programmes de prévention NOTE 8 et prévention et de gestion des déchets non dangereux, obligation d’un plan régional pour l’Île-de-France.
de couvrir 80 % de la population francilienne en 2014.
Le PREDIF s’articule autour de quatre axes et vingt-trois actions, notamment : le compostage de proximité, le réemploi
et l’économie de fonctionnalité, la consommation collaborative, l’éco-conception, les salons et événements zéro déchets
ou encore, la lutte contre le gaspillage alimentaire.
28 29
SOMMAIRE
Le plan régional d’élimination des déchets d’activités L’avant-projet a été présenté à l’assemblée régionale fin septembre 2013 et a reçu un avis favorable, notamment sur la
de soins (PREDAS) concerne les établissements de nécessité de l’émergence de filières et de l’aide à la mise en place d’une économie circulaire locale. Le projet de plan
soins, les petites structures de soins, les patients a fait l’objet d’une présentation lors de la Commission Déchets du SPI Vallée de Seine d’avril 20147. Il a été soumis à
en autotraitement, les professionnels libéraux de enquête publique entre le 26 septembre et le 5 novembre 2014. Le rapport et les conclusions d’enquête qui en seront
santé, et des professions variées (éleveurs, tatoueurs, tirés seront transmis au Président du Conseil Régional d’Ile-de-France. Le projet de plan définitif qui en découlera sera
thanatopracteurs ou services de secours). Il a été alors soumis pour approbation au Conseil Régional.
approuvé par l’assemblée régionale en novembre 2009.
Le plan régional d’élimination des déchets dangereux Il fixe à l’horizon 2019 plusieurs objectifs dont
l’amélioration de la connaissance des déchets d’activités NOTES
(PREDD) couvre les déchets dangereux produits par les
ménages et les acteurs économiques. de soins à risque infectieux (DASRI), l’amélioration de leur 10. Code de l’environnement, art. L 541-14-1.
collecte et prise en charge, et une meilleure prévention Obligation d’élaboration d’un plan départemental
Il concerne : et gestion au niveau des établissements de santé et du
ou interdépartemental de prévention et de gestion
les déchets dangereux produits par les ménages (par semi-diffus.
des déchets issus de chantiers du bâtiment et des
exemple les pots de peintures, les piles, les produits Le plan vise à renforcer le principe de proximité et travaux publics, obligation d’un plan régional pour
phytosanitaires, les huiles de friture), encadrer les capacités de traitement des installations l’Île-de-France.
les activités économiques et artisanales (par exemple franciliennes.
les huiles de garages, les produits d’imprimerie, les
boues de pressing),
7. Le compte rendu de cette manifestation est disponible sur le site internet du SPI Vallée de Seine : www.spi-vds.org
30 31
SOMMAIRE
ET LE
Le schéma simplifié de la gestion des déchets en Île-de-France, repris du tableau de bord de l’ORDIF, des opérations de collecte dont les modalités sont
librement fixées par la collectivité compétente.
présente la part des différents déchets en Île-de-France.
La collecte et la spécialisation croissante des filières de
TRAITEMENT
Les déchets inertes représentent la plus importante part des déchets traités. Ils sont principalement constitués des traitement des déchets implique un recours de plus en
déchets de chantiers produits par les activités du BTP. Les déchets ménagers et assimilés (DMA) représentent moins du plus important aux transports et génère dans le même
temps des ruptures de charge. En raison des risques et
quart de la totalité des déchets traités en Île-de-France. Ils correspondent à la part des déchets gérés par les collectivités
nuisances qui y sont associés, le transport de déchets
DES
territoriales. est une activité très encadrée réglementairement.
Glossaire
Gestion
Gestion desdes déchets en Île-de-France
GESTION DES DÉCHETS EN ÎLE-DE-FRANCE
déchets en Île-de-France
Glossaire AV : Apport volontaire
CA : Communauté d’agglomération
Une fois collectés, les déchets ne vont pas tous au
même endroit. En fonction de leur nature et de
DÉCHETS
AV : Apport volontaire
CA : Communauté d’agglomération CC : Communauté de communes
leurs caractéristiques, ils sont acheminés vers des
Sommaire
CC : Communauté de communes
CS : Collecte sélective
Sommaire
CS : Collecte sélective
= 100
= 100 000 t000 t Déchets
Déchets produits par : produits par :
Les activités
du BTP
Les activités
Les activités
du BTP(DAE)
économiques
Les activités
Les ménages
(DMA) économiques (DAE)
Les ménages
(DMA)
DAE : Déchets d’activités économiques DAE : Déchets d’activités économiques installations de traitement adaptées à leurs spécificités.
DASRI : Déchets d’activités de soins à risques infectieux DASRI : Déchets d’activités de soins à risques infectieux
DASRI-PAT : Déchets d’activités de soins à risques infectieux
des patients en auto-traitement
À ce titre, ils sont dirigés par ordre de priorité vers le
DASRI-PAT : Déchets d’activités de soins à risques infectieux
-
DD : Déchets dangereux Réglementation des patients en auto-traitement
06
DDS : Déchets diffus spécifiques
DEA : Déchets d’équipements d’ameublement
Prévention : plan régional et programmes locaux DD : Déchets dangereux
08 recyclage, la valorisation,
Réglementation l’incinération ou en dernier06
DEEE : Déchets d’équipements électriques et électroniques
DIB : Déchets industriels banals
Prévention : réemploi et réutilisation DDS : Déchets diffus spécifiques
10
DEA : Déchets d’équipements d’ameublement
lieu, le stockage.
Prévention : plan régional et programmes locaux 08
DMA : Déchets ménagers et assimilés (OMA + déchets occasionnels)
DEEE : Déchets d’équipements électriques et électroniques Prévention : réemploi et réutilisation 10
DRIEE : Direction régionale et interdépartementale
de l’environnement et de l’énergie
DÉCHETS MÉNAGERS
DIB : Déchets industriels banals
EPCI : Établissement public de coopération intercommunale ET ASSIMILÉS (DMA) 12DMA : Déchets ménagers et assimilés (OMA + déchets occasionnels)
EPCL : Établissement public de coopération locale
ESS : Économie Sociale et Solidaire
FFOM : Fraction fermentescible des ordures ménagères
DRIEE : Direction régionale et interdépartementale
de l’environnement et de l’énergie
DÉCHETS MÉNAGERS
(également appelé biodéchet)
TRAITEMENT EPCI : Établissement public de coopération intercommunale ET ASSIMILÉS (DMA) 12
GEREP : Gestion électronique du registre des émissions polluantes
GC : Grande couronne (Seine-et Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise)
28 EPCL : Établissement public de coopération locale
ICPE : Installations classées pour la protection de l’environnement
ISDI : Installation de stockage des déchets inertes
ESS : Économie Sociale et Solidaire
ISDND : Installation de stockage des déchets non dangereux DÉCHETS D’ACTIVITÉS FFOM : Fraction fermentescible des ordures ménagères
ITOM : Installations de traitement d’ordures ménagères
MO : Maîtrise d’ouvrage
ÉCONOMIQUES (DAE) 44(également appelé biodéchet) TRAITEMENT
OE : Objets encombrants
GEREP : Gestion électronique du registre des émissions polluantes
28
3
OMA : Ordures ménagères et assimilées (ordures ménagères GC : Grande couronne (Seine-et Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise)
résiduelles + recyclables secs + biodéchets)
OMr : Ordures Ménagères résiduelles
FILIÈRES À RESPONSABILITÉ ÉLARGIE ICPE : Installations classées pour la protection de l’environnement
Optigede : Optimisation territoriale de la gestion globale des déchets DU PRODUCTEUR (REP) 52 ISDI : Installation de stockage des déchets inertes
RS : Recyclables secs
PAP : Porte-à-porte
ISDND : Installation de stockage des déchets non dangereux DÉCHETS D’ACTIVITÉS
P&A : Piles et accumulateurs
PPC : Paris petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis,
LE TABLEAU DE BORD DES DÉCHETS FRANCILIENS ITOM : Installations de traitement d’ordures ménagères
Ce tableau de bord présente une synthèse des connaissances réunies au
ÉCONOMIQUES (DAE) 44
Val-de-Marne, Paris)
MO : Maîtrise d’ouvrage
moment de sa publication par l’Observatoire Régional des Déchets d’Île-
PREDAS : Plan Régional d’Élimination des Déchets d’Activités de-France. OE : Objets encombrants
de Soins Les données sont principalement issues des travaux de l’ORDIF. Ces
PREDD : Plan Régional d’Élimination des Déchets dangereux derniers sont élaborés au sein de groupes de travail et en partenariat avecOMA : Ordures ménagères et assimilées (ordures ménagères
résiduelles + recyclables secs + biodéchets)
PREDEC : Plan Régional de prévention et de gestion des Déchets
de Chantiers
l’ensemble des acteurs du secteur des déchets, dans leur diversité, qui
adhèrent à l’Observatoire. Il s’agit notamment de la Région Île-de-France,
OMr : Ordures Ménagères résiduelles
FILIÈRES À RESPONSABILITÉ ÉLARGIE
DU PRODUCTEUR (REP)
l’ADEME Île-de-France, la DRIEE-IF, les collectivités, les conseils généraux,
52
PREDIF : Plan de Réduction des Déchets d’Île-de-France
PREDMA : Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers
les groupements professionnels des opérateurs ou des industriels du Optigede : Optimisation territoriale de la gestion globale des déchets
et Assimilés recyclage, les associations de protection de l’environnement et des
REOM : Redevance d’enlèvement des ordures ménagères
consommateurs, les éco-organismes, etc. RS : Recyclables secs
Afin de faciliter la compréhension de ce panorama quelques ajouts de
REP : Responsabilité élargie du producteur PAP : Porte-à-porte
contexte ont été nécessaires.
RS : Redevance spéciale
P&A : Piles et accumulateurs
LE TABLEAU DE BORD DES DÉCHETS FRANCILIENS
SINOE® : Système d’information et d’observation de l’environnement
SPA : Service public à caractère administratif PPC : Paris petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Ce tableau de bord présente une synthèse des connaissances réunies au
SPIC : Service public à caractère industriel et commercial
Tableau de bord des déchets franciliens - Sept. 2014 Val-de-Marne, Paris) moment de sa publication par l’Observatoire Régional des Déchets d’Île-
TEOM : Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
ORDIF – 90, avenue du Général Leclerc - 93500 Pantin
– Tél : 01 83 65 40 00 / Directrice de publication : PREDAS : Plan Régional d’Élimination des Déchets d’Activités de-France.
TGAP : Taxe générale sur les activités polluantes Geneviève WORTHAM / Coordinateur : Helder DE de Soins
OLIVEIRA / Responsable communication : Audrey CONSTANTIN / Rédaction : ORDIF
Les données sont principalement issues des travaux de l’ORDIF. Ces
TLC : Textiles d’habillement, linges de maison et chaussures
TMB : Tri mécano-biologique
/ Crédits photos : Éco-emballages, ORDIF, Sitru, © Thinkstock / Conception PREDD
et : Plan Régional d’Élimination des Déchets dangereux derniers sont élaborés au sein de groupes de travail et en partenariat avec
réalisation : Obea Communication / Impression : Filbleu.
UIDND : Unité d’incinération de déchets non dangereux PREDEC : Plan Régional de prévention et de gestion des Déchets l’ensemble des acteurs du secteur des déchets, dans leur diversité, qui
UIOM : Unité d’incinération des ordures ménagères de Chantiers adhèrent à l’Observatoire. Il s’agit notamment de la Région Île-de-France,
05: Plan de Réduction des Déchets d’Île-de-France
PREDIF l’ADEME Île-de-France, la DRIEE-IF, les collectivités, les conseils généraux,
* estimation PREDEC
PREDMA : Plan Régional d’Élimination des Déchets Ménagers
les groupements professionnels des opérateurs ou des industriels du
et Assimilés recyclage, les associations de protection de l’environnement et des
REOM : Redevance d’enlèvement des ordures ménagères
consommateurs, les éco-organismes, etc.
Source : « Tableau de bord des déchets franciliens, édition 2013 » de l’ORDIF REP : Responsabilité élargie du producteur Afin de faciliter la compréhension de ce panorama quelques ajouts de
contexte ont été nécessaires.
RS : Redevance spéciale
SINOE® : Système d’information et d’observation de l’environnement
SPA : Service public à caractère administratif
Tableau de bord des déchets franciliens - Sept. 2014
SPIC : Service public à caractère industriel et commercial
ORDIF – 90, avenue du Général Leclerc - 93500 Pantin
TEOM : Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
– Tél : 01 83 65 40 00 / Directrice de publication :
TGAP : Taxe générale sur les activités polluantes Geneviève WORTHAM / Coordinateur : Helder DE
TLC : Textiles d’habillement, linges de maison et chaussures OLIVEIRA / Responsable communication : Audrey CONSTANTIN / Rédaction : ORDIF
/ Crédits photos : Éco-emballages, ORDIF, Sitru, © Thinkstock / Conception et
TMB : Tri mécano-biologique réalisation : Obea Communication / Impression : Filbleu.
UIDND : Unité d’incinération de déchets non dangereux
UIOM : Unité d’incinération des ordures ménagères
* estimation PREDEC 05
32
SOMMAIRE
I. LA COLLECTE ET
Pour les déchets issus des producteurs autres que Quel que soit leur mode de collecte, les déchets doivent
les ménages, il est à noter que la collecte de déchets être transportés jusqu’au lieu de leur traitement ce qui
apportés par le producteur initial entre dans le champ de implique du transport. En fonction du type de traitement
l’autorisation au titre de la législation sur les installations et de l’implantation des structures idoines, les distances
présents dans l’installation est supérieure ou égale à Pour les déchets autres que ceux des ménages, la
Le traitement des déchets s’appuie sur une logistique et des équipements de collecte, de transport et de
7 tonnes, responsabilité de l’acheminement des déchets relève du
traitement. Du producteur au traitement, les déchets doivent être collectés puis être transportés jusqu’aux installations
producteur. Si le producteur fait appel à un prestataire,
dédiées. le volume de déchets susceptibles d’être présents
ce dernier doit être agréé par l’État.
dans l’installation est supérieur ou égal à 600 m³.
34 35
SOMMAIRE
36 37
SOMMAIRE
Apr2
Bonnières-
sur-Seine Auto Pièces
Valomat
Les Mureaux
Rosny-sur-
Guitrancourt
Seine
A l’instar des transporteurs de déchets, les exploitants d’installations de transit, de regroupement ou de tri des Sarp Industries Rambouillet
déchets sont tenus d’assurer une traçabilité des flux des déchets entrants par le biais d’un registre chronologique. Valoryele-Setri 0 5 km
Sitreva
Y v e l i n e s
INSTALLATION DE TRANSIT, REGROUPEMENT OU TRI DE :
Sobeloc Ablis
Déchets d’équipements électriques et électroniques (rubrique 2711)
38 39
SOMMAIRE
Dans les Yvelines, de nombreuses installations transforment La co-incinération consiste à utiliser l’incinération
les déchets en matière. Citons pour exemples : France des déchets comme combustible d’appoint dans
40 41
SOMMAIRE
Les incinérateurs peuvent traiter thermiquement des De fait, les installations les plus récentes disposent
ordures ménagères. On parle alors d’UIOM (pour usine d’équipements leur assurant de bonnes performances
d’incinération des ordures ménagères) ou d’UIDND (pour énergétiques, leur permettant ainsi d’entrer dans le
unité d’incinération des déchets non dangereux). champ des installations de valorisation. Ce n’est pas le
cas des unités plus anciennes qui, faute de performances
Certains incinérateurs peuvent également être dédiés
suffisantes, sont considérées comme des installations
au traitement des déchets dangereux tels que définis
d’élimination, au même titre que les installations de
par la nomenclature des déchets. Il s’agit des unités
stockage.
d’incinération des déchets dangereux (UIDD). C’est par
exemple le cas de SARP Industries à Limay. A contrario, certaines installations de stockage entrent
dans le champ de la valorisation en produisant de
Dans tous les cas, il s’agit d’installations classées pour la
l’électricité ou de la chaleur grâce au captage et à la
protection de l’environnement. A ce titre, ces installations
valorisation du biogaz.
font l’objet de règles strictes de fonctionnement et de
contrôles par l’inspection des installations classées. L’enfouissement des déchets reste encore en France,
la première destination des fractions résiduelles des
Les prescriptions applicables en matière de rejets
ordures ménagères et des déchets non dangereux des Afin d’assurer un maillage convenable de ces installations Les installations de stockage des déchets dangereux
atmosphériques, de rejets aqueux et de résidus solides
activités économiques. sur l’ensemble du territoire, les critères réglementant (ISDD) et de déchets non dangereux (ISDND) dépendent
sont les mêmes, que les déchets traités soient dangereux
ou non dangereux. En revanche, des dispositions En Île-de-France, où l’incinération est le mode de l’implantation de ces unités sont précisés par des arrêtés de la législation des installations classées pour la
particulières sont prévues en ce qui concerne les traitement prédominant, 3,6 millions de tonnes de ministériels : protection de l’environnement (ICPE). Les exploitants de
modalités d’acceptation et de réception des déchets déchets non dangereux ont été incinérées et 2,6 millions ces installations classées doivent tenir à jour plusieurs
du 9 septembre 1997 (modifié) pour les installations
et les conditions de combustion lorsque l’installation de tonnes de déchets non dangereux ont été stockées registres ainsi que les plans de leurs sites. Ils doivent
traitant des déchets non dangereux,
incinère des déchets dangereux. en 2010. fournir aux autorités compétentes une déclaration
du 30 décembre 2002 (modifié) en ce qui concerne annuelle sur la nature, les quantités et le traitement
Depuis 1994, les unités d’incinération sont tenues de les installations traitant des déchets dangereux. réalisé, la destination ou l’origine des déchets. Ils sont
valoriser l’énergie. La récupération de l’énergie issue également tenus de déclarer leurs émissions polluantes.
Ces arrêtés encadrent par ailleurs les modalités
de la combustion permet sa valorisation sous forme de La capacité de stockage ainsi que la durée d’autorisation
d’exploitation, dont les prescriptions propres à chaque
chaleur ou d’électricité. de chaque installation est fixée par arrêté préfectoral. Les
installation sont pécisées dans l’arrêté préfectoral
ISDD et les ISDND doivent être réversibles et faire l’objet
d’autorisation (obligations à la conception, implantation
d’un suivi post-exploitation pendant au moins trente ans
du site, admission et réception des déchets, mise en
après le dernier apport de déchets. Le suivi concerne
place dans les alvéoles, couverture finale, surveillance et
notamment la qualité des eaux souterraines, la qualité
suivi).
3/ LES INSTALLATIONS DE STOCKAGE DE DÉCHETS L’Île-de-France compte :
des rejets, la mécanique des sols ainsi que l’entretien
du site.
Pour rappel, le stockage intervient en dernier recours quand il n’a pas été possible de réutiliser les déchets 2 installations de stockage de déchets dangereux Le stockage des déchets inertes fait quant à lui l’objet
ou de les valoriser dans les conditions techniques ou économiques acceptables du moment. (dont une à Guitrancourt dans les Yvelines), d’un régime spécifique qui diffère du régime des ICPE
Les déchets concernés sont appelés déchets ultimes. Il peut s’agir par exemple des résidus d’incinération, des 10 installations de stockage de déchets non (article L541-30-1 du Code de l’environnement). Il tend à
gravats ou encore des refus de tri des collectes sélectives. dangereux (un dans les Yvelines : EMTA Guitrancourt, s’en rapprocher par la mise en place d’une autorisation
SITA à Breuil-en-Vexin ayant cessé son activité de préfectorale préalable et de procédures permettant
stockage des déchets non dangereux fin février d’assurer la traçabilité du déchet, par le contrôle régulier
2014), qui vise à déceler une éventuelle variation de ses
caractéristiques physico-chimiques, et par l’intégration
23 installations de stockages de déchets inertes d’une procédure de changement d’exploitant. A terme,
L’appelation de ce procédé d’élimination des déchets Il existe aujourd’hui trois types d’installations de stockage (2 dans les Yvelines : CNT à Thiverval-Grignon et SCI le stockage des déchets inertes devrait être intégré au
ultimes a évolué à mesure que les conditions et règles de attachés à des déchets de différente nature : Thoiry Théâtre de la Nature à Villiers-le-Mahieu). régime des installations classées.
stockage ont été précisées et renforcées : les décharges Un même site peut recevoir une seule ou plusieurs
les ISDD pour les déchets dangereux,
ont été remplacées par les centres d’enfouissement catégories de déchets. Par exemple, le site de
techniques (CET), puis par les centres de stockage des les ISDND pour les déchets non dangereux, Guitrancourt est autorisé à accueillir les déchets
déchets ultimes (CSDU), enfin par les installations de dangereux dont l’amiante et les déchets non dangereux.
les ISDI pour les déchets inertes.
stockage de déchets (ISD). Il dispose également d’un biocentre pour le traitement
des terres polluées.
42 43
SOMMAIRE
Plusieurs mesures sont mises en oeuvre pour garantir un biométhanisation des déchets, et donc, une production
DES
pour une meilleure production de biogaz (en quantité et
spéciale recouvre les règles, les contrôles et les
collecte du biogaz, drainage des lixiviats qui doivent en teneur en méthane) qui sera transformé, via une unité sanctions mis en œuvre pour faire régner l’ordre
obligatoirement être collectés et traités, couverture de valorisation, en électricité réinjectée dans le réseau public (le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité
publique au sens du Code général des collectivités
DÉCHETS
finale des alvéoles, etc. ), d’ERDF8.
territoriales).
une distance minimale d’éloignement des habitations Enfin, pour rendre le stockage plus coûteux et favoriser le Ces actions peuvent être préventives (mécanismes
(bande d’éloignement de 200 mètres minimum), recyclage, une Taxe Générale sur les Activités Polluantes d’autorisations préalables, les prescriptions à
-
(TGAP) a été instaurée en 1999 (article 266 du Code respecter) ou répressives (mise en demeure, sanctions
l’interdiction d’implantation en zone inondable, administratives ou pénales).
des douanes). Elle concerne les déchets, les émissions
des conditions d’admission des déchets sur le site polluantes dans l’atmosphère, les huiles et lubrifiants, En fonction du cas de figure, l’autorité administrative
(procédure d’admission impliquant une demande en matière de déchets est le maire ou le préfet de
les lessives, les matériaux d’extraction, ainsi que les département en complément les sanctions judiciaires
préalable à la réception des déchets sur le site, contrôle installations classées pour la protection de l’environnement peuvent être issues du Code de l’environnement, du
des matières entrantes, ...), (ICPE). Code général des collectivités territoriales ou du Code
pénal.
une traçabilité des entrants avec par exemple pour les Ainsi, les activités de stockage des déchets (dangereux
déchets dangereux, l’obligation pour l’exploitant de et non dangereux), comme les autres activités polluantes
tenir à jour un registre ou de conserver les certificats couvertes par la TGAP, sont taxées en vertu du principe
d’acceptation préalable (CAP), pollueur-payeur. Les installations de stockage de déchets
au terme de l’exploitation, le réaménagement du site et inertes ne sont pas soumises à la TGAP.
sa surveillance à long terme, La taxe est due à l’installation et pour chaque année
4
des mécanismes de garanties financières permettant d’exploitation. Son montant est fixé annuellement par la
de s’assurer de la réalisation du réaménagement et de loi de finances dans une logique progressive.
la surveillance. En 2009, la TGAP sur l’enfouissement des déchets non
Comme déjà évoqué, le réseau de captage du biogaz dangereux a fait l’objet de modifications importantes
produit par l’installation peut parfois faire l’objet de visant à augmenter le coût du traitement et à favoriser la
valorisation : le méthane collecté peut ainsi être transformé prévention et le recyclage.
en électricité ou épuré en biométhane et être injecté dans
Des réductions de taux de TGAP sont prévues afin de
le réseau de gaz naturel. A défaut, il est brûlé en torchère
favoriser les meilleures pratiques : des taux réduits sont
afin de le transformer en dioxyde de carbone, moins nocif
ainsi appliqués aux installations de stockages de déchets
d’un point de vue climatique.
non dangereux équipées de casiers permettant, dès
Sur le site EMTA de Guitrancourt, le biogaz est leur conception, le captage du biogaz et la réinjection
préférentiellement valorisé pour évaporer les lixiviats issus des lixiviats (méthode d’exploitation du bioréacteur). De
des alvéoles de stockage des déchets non dangereux. À même, un taux réduit de TGAP est appliqué quand les
défaut, dans le cas par exemple de l’arrêt du dispositif de transports de déchets se font par voies fluviale ou ferrée.
valorisation pour maintenance, il est détruit par la torchère.
À titre d’exemple, en 2014, la TGAP atteint un montant
À noter que certaines installations de stockage de déchets variant de 9,10 € à 100 € la tonne :
non dangereux fonctionnent en « mode bioréacteur ».
9,10 € la tonne pour les déchets réceptionnés dans
Celui-ci vise à accélérer le processus de fermentation en
une installation de stockage de déchets non dangereux
récupérant les lixiviats et à les réinjectant dans la masse
autorisée cumulant la méthode d’exploitation du
des déchets. La mise en place d’une couverture semi-
bioréacteur et favorisant les altermodalités de
imperméable permet de limiter les infiltrations d’eaux
transport,
pluviales. Le processus de dégradation des déchets
est accéléré par l’apport d’humidité et de nutriments 100 € la tonne pour les déchets réceptionnés ou
aux bactéries qui agissent dans le massif de déchets. transférés dans une installation de stockage de
Ce mode de fonctionnement permet une meilleure déchets non dangereux non autorisée.
44
SOMMAIRE
I. LA POLICE
Autre point important de la police spéciale des déchets : Enfin, le Code de l’environnement précise les conditions
la planification (c’est à dire l’établissement de plans de minimales d’information et de communication au public
traitement des déchets) qui fait l’objet d’un dispositif des données environnementales et plus précisément en
étoffé. L’établissement au niveau local (région ou dé- matière de gestion des déchets.
Le CGCT donne pouvoir aux maires pour définir les conditions de collecte des ménages et des activités assimilées.
1/ LE CODE DE L’ENVIRONNEMENT Enfin, le CGCT donne pouvoir à la police municipale pour assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité
publiques (Art L2212-2).
Le Code de l’environnement définit la grande majorité des dispositions de gestion des déchets.
Le texte fondateur de la politique de gestion des déchets est la loi de 1975 (Loi n° 75-633 du 15/07/75 relative
à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux) qui est aujourd’hui codifiée et qui a fait l’objet
de refonte parfois très en profondeur.
3/ LE CODE PÉNAL
L’essentiel des dispositions en matière de déchets se Elles définissent également les prescriptions techniques
Le Code pénal réprime l’abandon de déchets (R632-1 et R635-8) en lieu public ou privé.
trouve dans le titre IV du livre V de ce Code. On retrouve (relayées par des arrêtés ministériels, préfectoraux ou
dans ce titre, les dispositions générales ainsi qu’un municipaux) et organisent les procédures d’obtentions
chapitre plus particulièrement consacré aux déchets des diverses autorisations (agrément de collecte ou
nucléaires et un chapitre lié aux déchets particuliers de traitement). Enfin, ces dispositions définissent
(PCB, activité de soins, Véhicule hors d’usage etc...). les conditions économiques de certaines filières de
retraitement en application de la « responsabilité élargie
Ces dispositions du Code de l’environnement sont Il réprime également dans ces deux articles le non respect, en matière de collecte des déchets ménagers, des dispositions
des producteurs (dites filières REP) dont les exemples les
fortement empreintes du droit communautaire, voir de police administrative édictées par le maire ou son délégataire.
plus emblématiques sont les huiles, les pneumatiques ou
pour certaines, ne font que compléter des règlements
plus récemment les déchets d’ameublement.
européens (transfert transfrontalier de déchets par
exemple).
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SOMMAIRE
DES DISPOSITIONS
à l’autorité administrative et de procès-verbaux transmis au procureur de la république.
DE POLICE SPÉCIALE
DES DÉCHETS 2/ LA VOIE ADMINISTRATIVE
En matière de sanctions administratives prévues par le Code de l’environnement, les infractions
Le dispositif de police spéciale des déchets est très étoffé. Il conduit néanmoins à des situations de non
présentent la particularité de ne pouvoir être mise en œuvre sans l’intervention d’une phase de mise en
respect de ces dispositions. demeure préalable.
Dans ces situations, il convient d’abord d’identifier les acteurs susceptibles de constater ces situations et ensuite, les
moyens de répression, tant administratifs que pénaux, qu’offrent les différents codes. Enfin, il conviendra de définir quelles
autorités, notamment administratives, sont susceptibles de mettre en œuvre ces moyens de répression. Il est à noter
que l’ensemble de ces acteurs est fondé à recevoir les plaintes issues notamment du voisinage et plus particulièrement
en cas de gêne avérée.
En matière de déchets, les dispositions de mise en En matière de non conformité sur une installation fixe (ins-
demeure et de sanctions administratives sont celles de tallation classée pour la protection de l’environnement),
l’article L 541-3 du Code de l’environnement. En appli- ce sont plutôt les articles L 171-7 et L 171-8 qui vont
cation de cet article, l’autorité administrative, après mise trouver à s’appliquer. Si l’on peut relever des légères diffé-
en demeure, peut faire application de sanctions admi- rences en matière de procédures, les finalités restent les
nistratives très fortes notamment amende (150 000 €), mêmes et les sanctions du même type.
astreinte (jusqu’à 1 500 € par jour), consignation (somme
1/ LE CONSTAT répondant aux travaux sans limitation de montant), ou
exécution d’office. Cet article est notamment utilisable
Il convient de distinguer le constat pénal du constat administratif. par le maire dans le cadre d’abandon de déchets sur la
voie publique.
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SOMMAIRE
3/ LA VOIE PÉNALE
La voie pénale permet également de réprimer les infractions.
Cette répression, en fonction du niveau de gravité, fera soit l’objet d’une simple contravention (procédure de
type « timbre amende », soit d’un jugement par le tribunal de simple police ou le tribunal correctionnel pour
les atteintes les plus graves.
Dans le cas de la contravention (1ère à 4ème classe), elle Ce même article prévoit des peines complémentaires,
est directement établie par l’agent qui procéde aux notamment la remise en état des lieux si nécessaire, ainsi
constatations et, sauf contestation, est réglée par le que la saisie des véhicules ayant servis à commettre le
contrevenant. Entrent dans cette catégorie, les dépôts délit.
de déchets sur la voie publique (article R 632-1 du
Comme en matière administrative s’agissant d’instal-
Code pénal), le transport par route de déchets sans
lations fixes (installations classées) de traitement des
autorisation, le défaut de tenue du registre des déchets,
déchets, les dispositions de répression générales du
etc…
Code de l’environnement (notamment exploitation sans
Les atteintes les plus graves sont réprimées soit par autorisation, exploitation sans respecter les prescriptions
des amendes de 5ème classe (abandon de véhicule hors etc.) trouvent à s’appliquer.
d’usage, dépôts d’ordure sur la voie publique à l’aide
Particularité notable, le non respect d’une mise en
d’un véhicule), soit relèvent d’un délit. Par exemple, le
demeure est réprimé comme un délit (2 ans de prison et
fait d’effectuer des transferts transfrontaliers de déchets
75 000 € d’amende).
illicites est susceptible d’être puni de 2 ans de prison et de
75 000 € d’amende. Ces délits sont définis en matière de
déchets par l’article L541-46 du Code l’environnement.
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LES
DÉCHETS
DÉFINITION, GESTION, COLLECTE,
TRAITEMENT, RESPONSABILITÉS,
POLICE SPÉCIALE
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