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Analyses Spatiales

Tarek SBOUI

Référence : cours SIG et Analyse Spatiale élaboré par :


Yvan Bédard (professeur UL),
Marie-Josée Proulx (Professionnelle de recherche) et
Suzie Larrivée (Professionnelle de recherche).

Composantes spatiales des


données

1
Composantes spatiales
• Les entités d’un SIG sont caractérisées par :
– un ensemble de données géographiques
• permettent de localiser les entités sur le territoire et d’en
décrire la forme géométrique à l’aide de points, lignes,
polygones ou images.

– un ensemble données descriptives


• Identifiant
• Type

Relations spatiales
• Relation standard :
– décrite explicitement dans le Modèle Conceptuel de Données
(MCD).

• Relation spatiale :
– déduite par traitement
• ex.: relation près de, à moins de 500 mètres de

– déduite de la structure (topologique)


• ex.: adjacence de basins géologiques

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Structure de données
géométriques
• Structure matricielle :
– Pixel

• Structure vectorielle :
– point

– Ligne : isolée,
arborescente,en réseau

– Polygone : isolé, adjacent,


imbriqué

– polyèdre (volume)

Structure matricielle

3
Structure matricielle

Source : Thériault 1996


7

Structure matricielle - 2
• Le mode matriciel est souvent utilisé pour l’affichage et
la consultation rapide de données à référence spatiale.
• Ces données sont affichées comme fond de carte pour
localiser d’autres données ou pour la saisie de nouvelles
données.
• Certains Systèmes de Gestion de Données Localisées
(SGDL) utilisent le mode matriciel pour réaliser certaines
analyses spatiales .
(ex.: superposition de polygones, intersection de
polygone).

4
Structure vectorielle

Structure vectorielle

Source : Thériault 1996


10

5
Structure vectorielle
– Ne remplis pas nécessairement tout l’espace
– Se concentre sur où il y a quelques chose

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Structure vectorielle
simple
• Les éléments géométriques sont définis par leurs
coordonnées x, y et z.
• Une ligne est définie par au moins 2 coordonnées à ses
extrémités.
(14,12)
(24,9)
(10,10) (19,9)

• Un polygone est défini (12,12)


par les coordonnées (16,11)
de ses sommets. (10,10)

(11.5,7) (15.8,7)

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Nettoyage des données
• Les données dites “nettoyées” ou “épurées” sont, en
général, des données vectorielles simples dont les
relations de connexité et de contiguïté ont été
préservées physiquement par coordonnées.

- Connexité : http://www.rsgis.ait.ac.th/~souris/publi/ouvrage/Chap07Int%E9grit%E9.pdf
- Contiguïté :
http://help.arcgis.com/fr/arcgisdesktop/10.0/help/index.html#/na/001400000016000000/

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Structure vectorielle topologique


• Les entités géométriques de base sont :
– Le point et le nœud
– la chaîne (ou arc)
– le polygone.

• Cette approche conserve de façon explicite les relations


entre ces trois entités :
– Une chaîne est définie par un nœud à chaque extrémité et par les
sommets de cette chaîne, un nœud étant la jonction entre au
moins 2 chaînes.
– Les polygones sont définis par des chaînes.

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7
Structure vectorielle topologique

• Dans cette structure, une chaîne commune à deux polygones


adjacents n’est conservée qu’à un seul endroit dans la base de
données (contrairement à la structure vectorielle simple où
cette chaîne est conservée en double).

a 4 Chaîne Polygone Polygone Noeud 1 Noeud 2


1 d droit gauche

A e B a A 1 4

b b A 1 2
2 c c B 2 3
3
d B 3 4

e B A 2 4

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Description non explicite


d’un lac
22-6
12-1

12-2 12-3
Lac Clair 12-1
12-5 12-4

15-4
15-3 15-7 12-6

15-5 12-2
15-6 15-8

Le lac est une surface imaginaire entre Il y a non-coïncidence entre les


2 lignes (interprété par le lecteur). Nœuds.

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8
Description explicite d’un lac
22-6
12-1

12-2 12-3
Lac Clair 12-1
12-5
12-4

15-4
15-3 15-7 12-6 12-2
15-5
15-6 15-8
Il y a coïncidence des nœuds
ou nœud unique.
Le lac est un polygone.

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Principaux éléments de géométrie


-1
• Éléments géométriques simples :

Point Ligne Polygone

Maison
Borne-fontaine Mur a 1234
123-2

Rue Lavoie Rue Lavoie

Borne-fontaine Mur b
Maison
256-3 1237

18

9
Principaux éléments de géométrie
-2
• Éléments géométriques alternatifs :
Point ou Polygone

Municipalité A

Municipalité B

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Principaux éléments de géométrie -


3
• Éléments géométriques complexes :
Ligne et polygone Polygone et polygone

Le réseau hydrique est L’archipel est composé de


composé de lacs et de rivières. plusieurs îles.

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10
Choix de la structure de
données géométriques
• Le choix se fait à partir :
– du type d’entité à gérer
– de la complexité des traitements à effectuer
– du niveau de performance requis
– des besoins de gestion de l’intégrité des données.

• Ce choix aura des conséquences sur :


– les coûts
– la durée de constitution
– la mise à jour de la base des données.

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Choix de la structure de
données géométriques

• La saisie de données en mode vectoriel simple implique


des coûts plus importants que pour la structure
matricielle. L’utilisateur peut toutefois mieux exploiter
ces données.

• Si l’usager désire un haut degré d’intégrité des données


géométriques et fait un usage intensif de requêtes
d’analyse spatiale, il préférera une structure
topologique. Cette structure augmentera toutefois les
coûts de saisie et de mise à jour par rapport à la
structure vectorielle simple.

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11
Modes matriciel vs vectoriel
• Modes matriciel vs vectoriel
– Conceptuellement, le matriciel est plus simple
– Analytiquement, le vectoriel est plus puissant
– Le vectoriel permet de conserver précisément la
localisation des objets
– Partition fine de l’espace vs coordonnées réelles

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Utilisation les plus fréquentes


pour chaque structure
Structure de données géométriques
Type d’utilisation
Matricielle Vectorielle Vectorielle
simple topologique

Application limitée à l’affichage de données géométriques et la X X


consultation rapide
Superposition de données géométriques de thèmes différents X
(sans traitement)
Manipulation de données géométriques dans un contexte de X X
production de plans et de cartes (symboles complexes)
Manipulation de données géométriques en combinaison avec X X
un SGDB externe (interrogations spatiales de type ponctuel et
polygonal)
Analyse spatiale intensive (ex. : création de corridors, X X
superposition de polygones)
Manipulation de données géométriques en trois dimensions X X X
(ex. : modèle numérique de terrain)
Gestion de l’intégrité des données géométriques X

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En résumé…
• Dans un SIG, les entités spatiales peuvent être représentées selon le mode
vectoriel ou selon le mode matriciel.

• Le mode matriciel a pour entité géométrique de base le pixel.

• Le mode vectoriel a pour entités géométriques de base le point, la ligne, le


polygone et le polyèdre.

• Le mode vectoriel peut rester simple ou s’appuyer sur une structure


topologique, les lignes se transforment alors en arcs avec un sens de
parcours et n’apparaissent plus qu’une fois dans la base de données, les
polygones se résument à la suite d’arcs qui les délimite.

• Pour choisir le mode de représentation le plus adapté, il faut tenir compte


du type d’entités à gérer, de la complexité des traitements à effectuer, du
niveau de performance requis et des besoins de gestion de l’intégrité des
données. Plus les manipulations seront complexes, plus on penchera pour
une structure vectorielle topologique.

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Les relations spatiales

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Description des types de relations
topologiques
• Les relations topologiques entre un objet A et un objet B sont
définies par l’intersection de l’intérieur, de la limite et de
l’extérieur de ces deux objets.
Élément linéaire Élément surfacique Élément ponctuel

L'intérieur des éléments est en gris, la limite en noir et l'extérieur en


blanc.
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Regroupement des relations


• Les relations ont été regroupées en cinq
catégories :
– Disjonction

– Adjacence

– Intersection

– Inclusion

– Égalité

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Exemples de relations spatiales
dans la réalité -1
Ligne de transport Un passage à gué traverse un
électrique
Poste de
cours d'eau localité
et est connecté à
transformation un sentier.
électrique
route chemin forestier

gué

Une ligne de transport d'énergie peut se


voie ferrée
connecter à un poste de transformation.

• Un lac peut être inclus partiellement dans une zone


urbaine.
• Une voie ferrée croise une route.
lac zones urbaines
• Un cours d'eau est connecté à un lac.
cours d'eau

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Exemples de relations spatiales


dans la réalité - 2
lac

route
zone urbaine localité

chemin forestier
chemin route
forestier
cours d’eau

barrage hydroélectrique voie ferrée

• Une route est construite sur un barrage. • Une voie ferrée traverse une
zone urbaine.

route voie ferrée


• Une traverse peut traverser un lac.
viaduc

• Un barrage peut être érigé au-dessus


d'un lac.
traverse
• Un viaduc est au-dessus d'une voie barrage
ferrée.
32

15
Disjonction
• La relation de disjonction est utilisée lorsque l'intérieur et la limite des
objets n'entrent pas en contact.

localité

1) La localité et le lac sont


route chemin forestier
disjoints.
2) Le chemin de fer et le lac sont
disjoints
voie ferrée

lac zones urbaines

cours d'eau

33

Adjacence
• La relation d'adjacence est utilisée lorsqu'il y a seulement la limite des deux
objets qui se touche.

localité

chemin forestier
route

1) La lac et le cours d'eau surfacique


sont adjacents
voie ferrée
2
2) Le lac et le cours d'eau linéaire
3
sont adjacents.
3) Une zone urbaine est adjacente à
une autre zone urbaine.

1
lac zones urbaines

cours d'eau

34

16
Intersection limite
• Cette relation est utilisée lorsqu'il y a un contact entre l'intérieur d'un objet
et la limite d'un autre mais pas de contact entre les intérieurs des objets.

localité
Une voie ferrée intersecte limite une
route chemin forestier autre voie ferrée.

voie ferrée

lac zones urbaines

cours d'eau

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Intersection intérieure
• La relation d'intersection intérieure est utilisée lorsque l'intérieur de
chacun des objets touche à l'intérieur et à l'extérieur de l'autre objet.

route voie ferrée 1) La voie ferrée intersecte intérieur


le viaduc.
viaduc
pont 2) Le cours d'eau intersecte intérieur
le pont et la route.
2 1 3) Les municipalités A et B
intersectent intérieur le lac.
traverse municipalité B

barrage

municipalité A
3

36

17
Inclusion limite
• La relation inclut limite est utilisée lorsqu'un des éléments contient
complètement un autre objet et qu'il y a contact entre la limite de ces
objets.

route
voie ferrée

viaduc

1) La traverse est incluse limite


dans un lac ou le lac inclut
quai limite la traverse.
2
2) Le quai est inclus limite dans
traverse
le lac ou le lac inclut limite le
quai.
1 barrage

37

Inclusion totale
• La relation inclut totalement est utilisée lorsqu'un des éléments contient
complètement un autre objet et qu'il n'y a pas de contact entre la limite de
ces objets.

route

localité
zone urbaine

1) La zone urbaine inclut totalement la


chemin forestier
localité ou la localité est incluse
totalement dans la zone urbaine.
2) La route inclut totalement la localité ou la
localité est incluse totalement dans la
route.

voie ferrée

38

18
Égalité
• Cette relation est utilisée lorsque les deux objets se recouvrent exactement,
c'est-à-dire qu'ils ont exactement la même taille et la même position.

341-4
341-5 341-6 341-7

4478 4591 4604


341-3

Rue Myrand

Le lot 341-7 est égale spatialement à l'unité d'évaluation no 4604.

39

Relations topologiques possibles


Point Ligne Surface
Relations
possibles
Disjonction
Adjacence
Entoure
Est entouré par
Intersection limite
Intersection intérieure
Inclusion limite
Est inclus limite
Inclusion totale
Est inclus totalement
Égalité

40

19
Restrictions sémantiques sur les
relations topologiques possibles
• Selon la nature des objets mis en relation, certaines relations topologiques
seulement seront permises :

– un poteau ponctuel peut être spatialement égal à un lampadaire


ponctuel. Par contre, ce poteau ponctuel ne peut pas être
spatialement égal à une borne fontaine ponctuelle.

– une route linéaire peut être intersectée intérieur par une voie ferrée
linéaire. Par contre, la route linéaire ne peut pas être intersectée
intérieur par un barrage de castor linéaire.

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En résumé…
• Les relations topologiques entre un objet A et un objet B
sont définies par l’intersection de l’intérieur, de la limite et
de l’extérieur de ces deux objets.

• Les différents types de relations topologiques sont la


disjonction, l’adjacence, l’intersection, l’inclusion et l’égalité.

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