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CIRCUITS LOGIQUES

NOTIONS FONDAMENTALES

Différence entre système analogique et logique

• Analogique : les signaux sont décrits par des fonctions mathématiques


continues

• Logique : Chaque paramètre ne peut prendre que deux valeurs 0 ou 1


(vrai ou faux). C'est un système binaire

Variable d'entrée binaire  Variable de sortie binaire

Exemple : Sécurisation du démarrage d'un véhicule

Le véhicule ne peut démarrer que si un certain nombre de conditions sont


remplies (celà suppose, bien entendu la présence de capteurs appropriés).

Contacts Portière : P Ouverte = 0 Fermée = 1


électriques Ceinture : C Non Bouclée = 0 Bouclée = 1
Feux : F Eteints = 0 Allumés = 1
Photo-capteur Jour ou nuit : L Nuit = 0 Jour = 1

Conditions de sécurité

La fonction D (démarrage) ne prendra la valeur 1 que si les conditions de


sécurité sont remplies.

D = f(P, C, F, L)

1
Nous pouvons exprimer la fonction D par un texte comportant des ET et
des OU

Le démarrage sera alors possible si:

les portières sont fermées


ET
les ceintures de sécurité bouclées

ET
si les feux sont allumés ET qu'il fait nuit

OU
si les feux sont éteints ET qu'il fait jour

Ce qui peut aussi s'écrire:

D = 1 si P=1 et C=1 et ((F=1 et L=0) ou (F=0 et L=1))

 Algèbre de Boole
(détermination des fonctions logiques)

La fonction OU (Union, réunion, addition ou somme logique, OR)


≠ somme algébrique
Notation : + ou ∪ (que l'on prononce OU), f(x,y) = x+y

X Y OU
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
2
Table de vérité de la fonction OU

Vs = Ve si I1 ou I2 est fermé
Vs = 0 si I1 et I2 sont ouverts

Réalisation de la fonction OU avec des diodes:

x s

La fonction ET (Intersection, produit logique, AND)


≠ produit algébrique
Notation : • ou ∩ (que l'on prononce ET), f(x,y) = x•y

X Y ET
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
Table de vérité de la fonction ET

I1 I2

Ve Vs

Vs = Ve si et seulement si I1 et I2 sont fermés


Réalisation de la fonction ET avec des diodes

3
x s

+5V

A côté des fonctions OU et ET il existe une autre fonction fondamentale: la


fonction NON

La fonction NON (négation, complément, inversion, NOT)

Notation : f(x) = x (dire x barre)

X = 0 NON X = 1
X = 1 NON X = 0

X NON X
0 1
1 0

Table de vérité de la fonction NON

La fonction NON ne peut pas être réalisée avec des diodes. Considérons un
transistor et le diagramme de sortie Ic = f(Vce):

4
E
RB RC

IC
E/Rc Saturation

Blocage

E VCE

Cherchons alors la valeur de Rb pour laquelle le transistor est saturé. Pour ce faire
on confond le point de saturation avec le point d'intersection de la droite de charge
et de l'axe Ic.

Pour Vce = 0 on a : Ic = E/Rc


Donc : ßIb = E/Rc  Ib = E/ßRc

Par ailleurs : Rb.Ib + Vbe = E


Si on néglige Vbe alors:

Rb = ßRc
Donc pour tout Rb tel que Rb ≤ ßRc on a Vce = 0
Dans ces conditions le transistor se comporte comme un interrupteur ouvert.

5
A l'inverse, si Ib = 0 c'est à dire si l'on déconnecte Rb de l'alimentation E, alors Ic =
0 et par conséquent Vce = E. On est au point de blocage. Le transistor se comporte
alors comme un interrupteur fermé.

Choisissons maintenant Rb ≤ ßRc et faisons le schéma suivant :


E = 5V

RC

RB
S = X (5V ou 0V)
X = 0V ou 5V

Lorsque X varie de 0 à 5 V le transistor passe de l'état bloqué (S = 5V) à l'état


saturé (S = 0V).

Extension des fonctions ET et OU


Les fonctions ET et OU s'étendent à plus de deux variables

X Y Z ET OU
0 0 0 0 0
0 0 1 0 1
0 1 0 0 1
0 1 1 0 1
1 0 0 0 1
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1

Exemple de table de vérité pour 3 variables des fonctions ET et OU

A partir des fonctions ET, OU et NON on peut définir n'importe quelle fonction
aussi complexe soit elle.

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Pour simplifier les montages d'autres fonctions ont été définies et existent
précablées, ce sont :

La fonction NI (NON OU, NOT OR, NOR)

C'est la fonction OU inversée: f(X,Y)=X+Y

X Y OU NOR
0 0 0 1
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 1 0
Table de vérité de la fonction NOR

La fonction NON ET (NOT AND, NAND)

C'est la fonction ET inversée : f(X,Y)= X.Y

X Y ET NAND
0 0 0 1
0 1 0 1
1 0 0 1
1 1 1 0
Table de vérité de la fonction NAND

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La fonction OU EXCLUSIF

f(X,Y)= X⊗Y

X Y OU EXCLUSIF
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Toutes ces fonctions existent au catalogue des constructeurs. Cependant en général,


lorsqu'il s'agit de systèmes complexes, la fonction que doit remplir le circuit est elle
aussi complexe et n'existe généralement pas précablée.

Cette fonction peut être:

• soit totalement définie


• soit incomplètement définie

X Y Z f(X,Y,Z)
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 1
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 0
1 1 1 0

Exemple de fonction complètement définie

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X Y Z f(X,Y,Z)
0 0 0 0
0 0 1 *
0 1 0 1
0 1 1 0
1 0 0 *
1 0 1 1
1 1 0 0
1 1 1 1

Exemple de fonction incomplètement définie. On note par * ces valeurs non


définies peu importantes pour le fonctionnement du système (X = 1 ou 0
indifféremment)

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Propriétés des opérateurs ET, OU et NON.

Quelques identités remarquables sont à connaître:

Fonctions Identités Commentaires

X=X
X+0 =X
1 variable X•0 =0
X+1 =1
X•1 =X
X+X=X
X•X=X
X+X=1
X+X=1 X.X=0
2 variables X + Y = Y + X COMMUTATIVITE
X•Y =Y•X
3 variables X+Y+Z=(X+Y)+Z = X+(Y+Z) ASSOCIATIVITE
X•Y•Z= (X•Y)•Z = X•(Y•Z)
3 variables X•(Y+Z) = X•Y + X•Z DISTRIBUTIVITE
X+ (Y•Z) = (X+Y)•(X+Z)

Il existe d'autre part des théorèmes généraux qui permettent la manipulation des
fonctions logiques:

Théorème de De Morgan
X+Y+Z+....=X.Y.Z....
X.Y.Z....=X+Y+Z+...

Théorème de Shannon
f(X,Y,Z,+,.)=f(X,Y,Z,.,+)
f(X,Y,Z,+,•) = f(X,Y,Z,•,+)

Ces théorèmes sont à manipuler avec précaution

Exemple : Soit à calculer f =X+Y.Z


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On posera A=Y.Z

Ce qui donne : X+ A=X.A=X.Y.Z=X.(Y+Z)=X.Y+ X.Z

Dans la suite nous oublierons parfois le symbole produit •

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Une fonction quelconque peut s'exprimer avec les seuls opérateurs ET, OU et NON.

Le problème est donc de trouver la bonne combinaison.

Nous allons distinguer deux manières

1 - ECRITURE CANONIQUE
2 - METHODE DE KARNAUGH

1 - ECRITURE CANONIQUE
Cela peut se faire en utilisant des fonctions produits ou des fonctions sommes. Nous
allons traiter cette méthode dans le cas de trois variables X, Y et Z, ce qui nous
donne 8 combinaisons possibles.

a) Fonctions produits
Pour chacune des 8 combinaisons possibles on définit une fonction Pi égale au ET
des variables X ou X, Y ou Y et Z ou Z. On a donc 8 fonctions Pi qui sont :
P0 = X.Y.Z, P1 = X.Y.Z, P2 = X.Y.Z, P3 = X.Y.Z, P4 = X.Y.Z, P5 = X.Y.Z,
P6 = X.Y.Z, P7 = X.Y.Z
On obtient alors le tableau suivant :

P0 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7

F X Y Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z X.Y.Z


0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0
1 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0
1 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0
0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0
0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1
La fonction F est donc définie comme : F = P1 ou P3 ou P4

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=P1+P3+P4=X.Y.Z+X.Y.Z+X.Y.Z
= Somme canonique des produits
b) Fonctions sommes
Pour chacune des 8 combinaisons possibles on définit une fonction Si égale au OU
des variables X ou X, Y ou Y et Z ou Z. On a donc 8 fonctions Si qui sont :

S0 = X+Y+ Z, S1 = X+Y+ Z, S2 = X+Y+ Z, S3 = X+Y+ Z, S4 = X+Y+ Z,


S5 = X+Y+ Z, S6 = X+Y+ Z, S7 = X+Y+ Z
De la même manière que pour les fonctions produits on dresse un tableau de toutes
les combinaisons possibles

S0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
F X Y Z X +Y + Z X +Y + Z X +Y + Z X + Y + Z X + Y + Z X + Y + Z X + Y + Z X + Y + Z
0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1
0 0 1 0 1 1 0 1 1 1 1 1
1 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1
1 1 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1
0 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 1
0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1
0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0

Ainsi la fonction F est maintenant définie comme :


F = S0 ET S2 ET S5 ET S6 ET S7

= (X+Y+Z) (X+Y+Z) (X+Y+Z) (X+Y+Z) (X+Y+Z)

= Produit canonique des sommes

C'est en général la première forme canonique (somme des produits) qui est la
plus utilisée.

Cependant le résultat n'est pas sous la forme la plus simple. Il faut donc simplifier
l'expression de la fonction.
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La simplification à l'aide de l'algèbre de Boole est en général malaisée car elle
suppose des astuces de calcul.

Exemple : Soit à simplifier : F = X.Y.Z + X.Y.Z +X.Y.Z +X.Y.Z


Il faut alors remarquer que X.Y.Z + X.Y.Z + X.Y.Z = X.Y.Z
On peut alors écrtire :
F = (X.Y.Z +X.Y.Z)+ (X.Y.Z+X.Y.Z) +(X.Y.Z +X.Y.Z)
et en faisant une mise en facteur :
F = Y.Z (X +X) + X.Z (Y + Y) + X.Y (Z + Z) = Y.Z + X.Z + X.Y
Plutôt que d'utiliser les formes canoniques on utilise en général la méthode de
Karnaugh.

1 - METHODE DE KARNAUGH

Cette méthode est basée sur l'utilisation de l'identité remarquable

a.X + a.X = a

Il s'agit d'une méthode graphique qui consiste à mettre en évidence tous les termes
produits d'une fonction qui ne diffèrent que par l'état d'une seule variable. On
appelle ces termes les termes adjacents. Par exemple, dans le cas de 4 variables les
deux produits
X.Y.Z.T et X.Y.Z.T

sont adjacents. Comme dans le cas de la première forme canonique on fait la


somme des produits en regroupant les termes adjacents.
L'utilisation de l'identité remarquable ci-dessus permet alors d'éliminer un produit
ainsi qu'une variable (ici la variable T).

Donc X.Y.Z.T + X.Y.Z.T=X.Y.Z

La méthode utilise des tableaux dont le nombre de cases correspond au nombre


total des combinaisons produits de toutes les variables d'entrée.

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a) Exemples

2 variables (22 cases)


0 1 X
0
1
Y

3 variables (23 cases)

00 01 11 10 XY
0
1
Z

Il faut noter que l'on ne change q'une seule variable en passant d'une case à la
suivante.

4 variables (24 cases)

00 01 11 10 XY
00
01
11
10
ZT

Si l'on a plus de 4 variables on juxtapose alors des tableaux de 4 variables

Comment passe-t-on de la table de vérité définissant la fonction au tableau de


Karnaugh ?

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b) Passage au tableau de Karnaugh
Le passage est très simple. Il consiste à écrire des 1 dans les cases du tableau de
Karnaugh qui correspondent aux combinaisons où la fonction vaut 1. Dans toutes
les autres cases on mettra des 0.
Pour mieux comprendre réalisons un exemple d'une fonction de 4 variables.
Soit la table de vérité de la fonction, F, suivante:

X Y Z T F
0 0 0 0 1
0 0 0 1 0
0 0 1 0 1
0 0 1 1 0
0 1 0 0 0
0 1 0 1 1
0 1 1 0 0
0 1 1 1 0
1 0 0 0 1
1 0 0 1 1
1 0 1 0 1
1 0 1 1 1
1 1 0 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 0 0
1 1 1 1 0

On remplit le tableau de Karnaugh de la manière suivante:

00 01 11 10 XY
00 1 0 0 1
01 0 1 1 1
11 0 0 0 1
10 1 0 0 1
ZT
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On procède ensuite de la manière suivante :
a) on réalise les groupements de termes adjacents égaux à 1. Attention on ne peut
les grouper q'en un multiple de 2. On essaie d'avoir le minimum de groupements.
Les mêmes termes peuvent participer à plusieurs groupements (car x + x + x = x)
2. Dans un groupement de deux termes on élimine la variable qui a changé d'état.
On ne conserve alors que le produit des variables qui n'ont pas changé
3. idem pour les groupement de 4 termes ou de 8 termes.
4. L'expression logique finale de la fonction F est la réunion (OU) des groupements
après l'élimination des variables qui avaient changé d'état.

Dans le cas de l'exemple précédent les groupements sont les suivants:

00 01 11 10 XY
00 1 0 0 1
01 0 1 1 1
11 0 0 0 1
10 1 0 0 1
ZT

Les termes en jaune donnent : X .Y.T


Les termes en rouge donnent : Y.Z.T
Les termes en violet donnent : X.Y

La fonction F est donc définie comme :

F = X.Y.T + Y.Z.T + X.Y

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SYMBOLES GRAPHIQUES DES FONCTIONS LOGIQUES

NON, NOT x x

a
ET, AND ab
b

a
OU, OR a+b
b

a
NON ET, NAND ab
b

a
NON OU, NOR a+b
b

SEPARATEUR,
BUFFER x x

a
OU EXCLUSIF, ⊕b
a⊕
XOR b

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LES DIFFERENTES FACONS DE REPRESENTER
LES NOMBRES

Différentes bases possibles:

Base 2
Base 8
Base 10
Base 16
BCD (Décimal codé binaire)

Exemple : Soit le nombre 1253 en base 10

105 104 103 102 101 100


1 2 5 3

En base 2 il s'écrira ;

212 211 210 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20


1 0 0 1 1 1 1 1 1 0 1

Chaque colonne est représentée par une donnée (0 ou 1) appelée bit


En base 2 les nombres seront codés sur un certain nombre de bits
On a ainsi
le codage sur 4 bits qui correspond aux nombres de 0 à 15
le codage sur 8 bits qui correspond aux nombres de 0 à 255
le codage sur 12 bits qui correspond aux nombres de 0 à 4095
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le codage sur 16 bits qui correspond aux nombres de 0 à 65535
le codage sur 32 bits qui correspond aux nombres de 0 à 4294967294
Les ordinateurs actuels travaillent sur des combinaisons élevées (16, 32, 64 bit).

On voit bien qu'en base 2 on ne pourra pas représenter tous les nombres et que la
précision dépendra du nombre de bit utilisés pour représenter l'information. Par
ailleurs, il n'y a pas que les nombres à représenter. Il y a aussi toutes sortes de
caractères , alphabet, symboles de calculs divers (+,-,x, ÷, ...) , signes de
ponctuation (, ; : ! ? .....)ainsi que des caractères dits de service.

Il existe un certain nombre de codes mais il en est un qui est très utilisé, c'est le
code ASCII (= CCITT N° 5) qui est un code à 7 bits.

b6 b5 b4 b3 b2 b1 b0
chiffre 1 1 1 0 0 0 0 1
chiffre 9 1 1 0 1 0 0 1


lettre e 0 1 1 1 0 1 0
signe + 0 1 0 1 1 0 1

Un des problèmes qui se pose souvent est le changement de code. Nous allons
indiquer la procédure en utilisant l'exemple de la conversion de binaire en BCD. Le
BCD est un code qui permet de gérer les afficheurs.

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Décimal Binaire BCD
b3 b2 b1 b0 d7 d6 d5 d4 d3 d2 d1 d0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1
2 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0
3 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1
4 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0
5 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 1
6 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0
7 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1
8 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
9 1 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 1
10 1 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0
11 1 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1
12 1 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0
13 1 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 1
14 1 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0
15 1 1 1 1 0 0 0 1 0 1 0 1
Pour résoudre ce changement de code (transcodage) nous allons utiliser la méthode
de Karnaugh.
Dans ce système les variables sont les colonnes b0 à b3 et chaque colonne d0 à d7
est une fonction qu'il faut évaluer.

La fonction qui correspond à la colonne d0 est évidente puisqu'elle correspond à la


colonne b0.
Evaluons maintenant la colonne d1:

00 01 11 10 b3b2
00 0 0 1 0
01 0 0 1 0
11 1 1 0 0
10 1 1 0 0
b1b0

21
d1 = b1 b 3 + b1 b2 b 3

b3

b1 d1

b2

Schéma de cablage de la fonction d1

De même:

d 2 = b 2 b 3 + b1 b 2
d 3 = b1 b 2 b 3
d 4 = b 2 b3 + b1 b 3



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OPERATIONS ARITHMETIQUES
A - Représentation des nombres

A1 - Nombres entiers non signés

On représente alors les nombre sur un cetain nombre de bits


Par exemple sur 3 bits:
Décimal Binaire
0 0 0 0
1 0 0 1
2 0 1 0
3 0 1 1
4 1 0 0
5 1 0 1
6 1 1 0
7 1 1 1

On voit tout de suite que pour représenter un grand nombre entier on aura besoin
d'un très grand nombre de bits

A2 - Nombre signés : ± N

Il va falloir attibuer 1 bit pour le signe. Le nombre signé sera donc sous la forme:

1 bit de signe + n bits pour la valeur absolue du nombre à représenter

Exemple d'un nombre signé repésenté sur 3 bits


On choisit comme convention :

• Signe + valeur 0
• Signe - valeur 1

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Signe Binaire Décimal
0 0 0 +0
0 0 1 +1
0 1 0 +2
0 1 1 +3
1 0 0 -0
1 0 1 -1
1 1 0 -2
1 1 1 -3

On s'aperçoit tout de suite d'un problème de taille.

Il existe deux valeurs pour représenter 0 !

Comment s'en sortir ?

Nous allons voir que le complément à 2 permet de résoudre ce problème.


Nous allons tout d'abord définir ce que sont les compléments.

i - complément à 1 d'un nombre binaire

Soit A un nombre de n bits, ai

A s'écrit: A = an-1 an-2 ....a1 a0

Le complément à 1 de A est le nombre A' tel que :

A' + A = 2n - 1

Cela équivaut donc pour trouver le nombre A' à inverser tous les bits du nombre A.

A' = a n−1 a n −2 ......a1 a 0

On peut le vérifier aisément:

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A →→ a n−1a n− 2 .......a 1a 0
+
A' →→ a n−1 a n −2 ......a1 a 0

1 1 .... 1 1

ii - Complément à 2 d'un nombre binaire

Soit A un nombre de n bits, le complément à 2, A" de A est tel que:

A + A" = 2n

Comme l'on avait: A' + A = 2n - 1, alors A" = A' + 1


Ce que l'on vérifie aisément :
A →→ a n−1a n− 2 .......a 1a 0
+
A' →→ a n−1 a n −2 ......a1 a 0
+ 1

= 2n 0 0 .... 0 0

Donc A + A" = 0 à 2n près. Ceci indique que A" est l'opposé de A

A3 - Représentation des nombres en complément à 2


Comme dans le cas précédent nous allons représenter sur 3 bits

Signe Binaire Décimal


0 0 0 +0
0 0 1 +1
0 1 0 +2
0 1 1 +3
1 1 1 -1
Complément 1 1 0 -2
à2 1 0 1 -3
1 0 0 -4

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Vérification :

+1  -1

+1 est représenté par: 001


Son inverse (complément à 2) est: 111 (c.à.d. 110 + 1)

+2  -2
+2 est représenté par: 010
Son inverse (complément à 2) est: 110 (c.à.d. 101 + 1)

Ce qui est important c'est que le 0 n'a plus qu'une seule représentation.

A4 - Représentation d'un nombre fractionnaire

Le nombre sera représenté par n bits qui seront partagés en:

• n1 bits pour la partie entière


• n2 bits pour la partie fractionnaire
• 1 bit pour le signe

Exemples:
a)
Signe Entière Fract.
0 1 1 0 1 0

S 22 21 20 2-1 2-2
0 1 1 0 1 0
⇓ ⇓ ⇓ ⇓
+ 6 0,5

Le résultat est donc + 6,5


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b) Soit à trouver

Signe Entière Fract.


1 1 1 1 0 1

Le bit de signe étant égal à 1 il s'agit d'un nombre négatif. Afin de trouver sa valeur
absolue je cherche son opposé c'est à dire que je calcule son complément à 2.
C'est: 000011

S 22 21 20 2-1 2-2
0 0 0 0 1 1
⇓ ⇓ ⇓ ⇓
+ 0 0,75

Le nombre recherché est donc - 0,75.

Exemple d'additions et de soustractions en utilisant le complément à 2

Je veux additionner 2 et 3. Ce sont deux nombre positifs qui s'écrivent:

S Nombre
2 ⇒ 0 010
3 ⇒ 0 011
5 ⇐ 0 101

Je veux soustraire 3 de 2 (2 - 3). Cela revient à ajouter le nombre négatif -3 au


nombre positif + 2.

S Nombre
2 ⇒ 0 010
-3 ⇒ 1 101 Compl. à 2 de +3
-1 ⇐ 1 111

Le résultat, 1111 est bien le complément à 2 de +1.

27
REALISATION ELECTRIQUE DES FONCTIONS LOGIQUES

Les fonctions logiques, comme nous l'avons déjà vu, peuvent être réalisées avec des
résistances, des diodes et/ou des transistors.

+5V

S
E1

E2

+5V

Diode-Transistor logic (DTL)

E1

E2
S

Transistor-Transistor logic (TTL)

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Si elle est réalisée en éléments discrets, une porte logique a une taille de plusieurs
centimètres carrés.
En 1965, sont apparus les premiers circuits intégrés. Il s'agit de boitiers qui
comportent un certain nombre de broches. Les boitiers les plus courants comportent
14, 16, 18, 20, 24, 28, 40 broches disposées en deux rangées parallèles.
Un boitier 14 broches (très courant) mesure 20 x 8 mm2.

Ces boitiers comportent un certain nombre de portes logiques.

Exemple : Le 7400 (quatre portes NAND)

+ Vcc
14 8

Repère

1 7
Masse
Série standard Famille Type de boitier
}
}
}

SN 74 LS 00 N
}

Usage professionnel N° du boitier dans la famille


ici ce sont des NAND

29
On classe les circuits selon leur densité d'intégration. C'est donc quelquechose qui a
évolué avec le temps.

Ce sont :

SSI Small Scale Integration (quelques portes par boitier)

MSI Medium Scale Integration (quelques dizaines de portes)

LSI Large Scale Integration (100 à 1000 portes)

VLSI Very Large Scale Integration (> 1000 portes)

Les familles de Circuits Intégrés

La famille TTL
Pendant longtemps la plus développée. Elle cosntitue un standard. Ses
caractéristique s moyennes sont :

• retard ~ 10 ns par porte


• consommation ~ 10 mW

Il existe un certain nombre de sous-familles (la ou les lettres au milieu de la


dénomination du boitier:

Famille Sous-famille Utilisation Retard/porte Conso/porte


TTL H Rapide 6 22
TTL L Low power 33 1
TTL S Schottky 3 19
TTL LS Low power 10 2
Schottky

30
La famille ECL (Emitter Coupled Logic)
Les transistors ne travaillent pas dans le régime bloqué-saturé. Ils travaillent dans le
régime linéaire. C'est une logique extrêmement rapide (≤ 1 ns) mais elle pose de
gros problèmes d'interconnexions.
La famille MOS (Metal Oxyde Semiconductor)
Du fait de la petite taille des transistors l'échelle d'intégration est extrêmement
élevée. La consommation est aussi très faible. Elle est cependant un peu plus lente
que la TTL la plus rapide.

La famille CMOS (Complementary MOS)


On retrouve beaucoup des circuits de la TTL. Avantage du MOS: faible
consommation et vitesse très proche de la TTL-LS.

Dans toute la suite du cours on ne s'intéressera qu'à la famille TTL

Les circuits TTL sont alimentés sous 5 Volt.

Convention logique

Il s'agit de la concordance entre potentiels et états logiques.

2 possibilités

0V  0 logique
Logique positive
5V  1 logique

0V  1 logique
Logique négative
5V  0 logique

31
Différents types de portes

Portes à sortie collecteur ouvert:

+5V

E1

E2
S

Porte NAND à collecteur ouvert

Ce type de porte peut servir à différentes fonctions:

Commande d'une charge externe

+ V  5V
(potentiel de charge)

Etage de sortie
de la porte

32
Le potentiel de charge peut être soit le potentiel d'alimentation (5V) soit une
tension plus élevée (≤ 30V). Un courant assez important peut être débité (~ 40-100
mA).

Fonction ET cablée

On connecte toutes les sorties entre elles et l'on met en commun le circuit de charge.

a b Sortie
bloqué bloqué Vcc
saturé bloqué 0
bloqué saturé 0
saturé saturé 0

C'est équivalent à la transmission d'une information parmi n.


+ V  5V
(potentiel de charge)

S
a
Etage de sortie
de la porte 1

b
Etage de sortie
de la porte 2

Réalisation d'une fonction ET cablée

33
Porte à sortie 3 états

Ces portes permettent de réunir les circuits par leurs sorties.


Les 3 états sont :
• état 1 basse impédance
• état 0 basse impédance
• état déconnecté haute impédance

A Y
C

Utilisation

Pour rentrer et sortir des données sur une même ligne


A
Y
Vers circuit C

Y
A
C

34
Portes à entrées trigger de Schmitt

Signal d'entrée
Zone de basculement de
Zone de basculement de Signal d'entrée l'état 1 vers l'état 0
l'état 1 vers l'état 0

Zone de basculement de
l'état 0 vers l'état 1

Signal de sortie
Signal de sortie

Cas d'un inverseur classique Cas d'un inverseur trigger de Schmitt

Représentation des portes trigger de Schmitt

35
LES SYSTEMES LOGIQUES

1 - Systèmes combinatoires

On ne regarde que les états des sorties à l'équilibre, c'est à dire indépendamment du
temps. On s'arrange simplement pour que les données aient le temps de se propager
à travers les portes.
L'état des sorties ne dépend que de l'état des entrées.

2 - Systèmes séquentiels
Le fonctionnement dépend du temps. L'état final qui est stable dépend de l'ordre
dans lequel les signaux sont appliqués.

3 - Les fonctions combinatoires usuelles


Nous n'allons étudier que la fonctionnalité des circuits

3.1 La comparaison (ex : 74LS85)

15 A3
13 A2 85
12 A1
10 A>B 5
A0
A=B 6 Résultats
1
B3 A<B 7
14 B2
11 B1
9 B0
A>BIN

A<BIN
A=BIN

4 3 2

Entrées de cascadage

Ce circuit peut être utilisé seul ou associé avec d'autres boitiers identiques
pour comparer des mots de plus de 4 bits. Dans le cas ou le boitier est
isolé (c'est à dire que l'on ne compare que des mots de 4 bits) les entrées
de cascadage doivent être connectées comme suit :

Entrée A<B à 0, Entrée A>B à 0 et entrée A=B à 1


36
Exemple de comparaison de deux mots de 8 bits
15
A
} 13
12
A3
A2
A1
85
A>B 5
Bits de poids forts
10

1
A0
A=B 6
} Sortie comparée
de A et de B
}
B3 A<B 7
14 B2
B 11 B1
9 B0

A>BIN

A<BIN
A=BIN
4 3 2

15

}
A3
13 A2 85
A 12 A1
10 A>B 5
A0
A=B 6
Bits de poids faibles 1
B3 A<B 7

B } 14
11
9
B2
B1
B0

A>BIN

A<BIN
A=BIN
4 3 2

+5V

3.2 - Décodeur binaire


15
Y0
Entrées
} 1 14

}
Y1
2 A 13
B Y2
d’adressage 3
C Y3
12
11 Sorties
5
138 Y4 10
Entrées
de validation } 4 G2B
6
Y5
G2A Y6
G1 Y7
9
7

Entrées
Validation Adresse Sorties
G1 G2A+G C B A
2B Y0 Y1 Y2 Y3 Y4 Y5 Y6 Y7
x 1 x x x 1 1 1 1 1 1 1 1
1 x x x x 1 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1
1 0 0 1 0 1 1 0 1 1 1 1 1
1 0 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1
1 0 1 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1
1 0 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 1
1 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1
1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0

37
3.3 Décodage BCD - 7 segments

a
b
c
d
e
f
g
Rb0

Afficheur 7 segments

7 13
BCD
} 1
2
6
A
B
C
D
A
B
C
D
E
12
11
10
9 }
Commande
des
Effacement
3
5
LT
F
15 segments
RBI 14
4 G
BI/RBO
des entrées 247

Effacement
des sorties

3.4 Multiplexage

But: aiguiller n bits d'information sur 1 bit


Exemple: le 74LS151

Validation 7
12
EN

13
7 151

{
6
14
5

{ Sorties
15 5
Entrées 1
2
4
3
Y
W
6
2
3
1
4
0
9
Adresse { 10
11
C
B
A

38
Entrées
Adresse Val Sorties
C B A S Y W
* * * 1 0 1
0 0 0 0 d0 d0
0 0 1 0 d1 d1
0 1 0 0 d2 d2
0 1 1 0 d3 d3
1 0 0 0 d4 d4
1 0 1 0 d5 d5
1 1 0 0 d6 d6
1 1 1 0 d7 d7

3.5 Démultiplexage
C'est l'opération inverse du multiplexage. On peut utiliser le circuit décodeur
binaire 74LS138.

Entrée 46 G1 Y7
7
9 {
G2A Y6
5 G2B 10
Y5
3
138 Y4
11
12
Sorties
Adresse { 2
1 A
C
B
Y3
Y2
Y1
Y0
13
14
15

L'information présente sur G1 sera transmise à une des sorties Yi, l'indice i étant
défini par le mot de trois bits ABC. Ex: ABC = 000  l'information présente en
G1 sera transmise en Y0.

3.6 Additionneur (ex: 74LS82; additionneur 2 bits)

13 82
Entrée A {
{
B1
3 12
14 B0 1 1 Sortie A+B
Entrée B { 2
A1 0
A0
Retenue entrante 5 10 Retenue sortante
Cin Cout

39
3.7 Multiplieur

Commande d’arrondi{ { Nombres signés ou non


A7

Multiplicateur
{
A6
A5
A4
A3
A2
A1
A0
B7
Y15
Y14
Y13
Y12
Y11
Y10
Y9
Y8
Y7
{ Sorties

{
B6 Y6
B5 Y5
Multiplicande B4
B3
Y4
Y3
B2 Y2
B1 Y1
B0 Y0
Validation

3.8 Bloc de calcul arithmétique et logique

382
A3 F3
A { A2
A1
A0
F2
F1
F0
{ Résultat de
l’opération

B { B3
B2
B1
{ Débordement et
retenue sortante
B0
Co S0 S1S2
{

Code de
fonction

S2 S1 S0 Opération
0 0 0 F = 0000
0 0 1 F=B-A Opérateurs
0 1 0 F=A-B
0 1 1 F=A+B arithmétiques
1 0 0 F=A∪B Opérateurs
1 0 1 F=A⊕B
1 1 0 F=A∩B logiques
1 1 1 F = 1111

40
LES FONCTIONS SEQUENTIELLES SIMPLES

Il existe 4 fonctions de base

a) Le bistable
b) La bascule
c) Le monostable
d) L'astable (ou multivibrateur ou oscillateur)

• Le bistable: De manière générale un bistable est caractérisé par deux états de


sortie stables (0 et 1) qui sont commandables à partir des entrées.

• Le bistable RS

Mise à 1
Entrées { Mise à 0
S

R
Q

Q
{ Sorties
Le fonctionnement se décrit par une table de vérité qui présente la particularité
d'avoir en entrée non seulement les variables d'entrée R et S mais aussi la fonction
Q. cette table donnela nouvelle valeur de la sortie Q+ à partir des valeurs de R, S et
Q.

S Q

R Q Q+

Cas 0 :
R = S = Q = 0
Q+ = S +Q = 0 +0 = 1
Q+ = Q+ + R = 1 +0 = 0

41
Si un bistable RS se trouve dans l'état 0, il conserve cet état si les entrées R et S
sont maintenues à 0

Cas 1 :
R = S = 0 Q = 1
Q+ = S +Q = 0 +1 = 0
Q+ = Q+ + R = 0 +0 = 1

Si un bistable RS se trouve dans l'état 1 il conserve cet état si les entrées R et S sont
maintenues à 0.
Les cas O et 1 sont les cas de maintien.
Cas 2 :
R = 0 S = 1 Q= 0
Q+ = S +Q = 1 +0 = 0
Q+ = Q+ + R = 0 +0 = 1

Si un bistable RS est dans l'état 0, il passera à l'état 1 si on applique 1 sur l'entrée S.

Etc …

Le fonctionnement du bistable RS est résumé dans le tableau suivant:

Cas n° R S Q Q+ Commentaires
0 0 0 0 0 Maintien
1 0 0 1 1 Maintien
2 0 1 0 1 Mise à 1
3 0 1 1 1 Mise à 1
4 1 0 0 0 Mise à 0
5 1 0 1 0 Mise à 0
6 1 1 0 * Non exploité
7 1 1 1 * Non exploité

Fonctionnement dynamique du bistable RS

42
S Q

R Q Q+

R
tPLH ~ 30 ns

Q
tPHL1 tPLH1

Q
tPLH2 tPHL2
tPLH ~ 30 ns

Remarque :
Le bistable RS peut aussi être réalisé avec des pôrtes NAND.

• Le bistable D
Comme dans le cas du bistable RS il y a deux entrées et deux sorties. Dans le cas du
bistable D les entrées sont appelées D (pour data) et CK (pour clock) et les sorties
Q et Q.

43
Données
Horloge
D

Ck Q
Q
{ Sorties
D Q

CK Q

D CK Q Q+
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 0
1 0 1 1
1 1 0 1
1 1 1 1

Table de vérité du bistable D

Q tPHL
tPLH

44
Problème de l'utilisation du bistable D

Soit par exemple le circuit suivant :

Réseau
combinatoire
d’entrée

D Q D Q

Ck Q Ck Q

Réseau
combinatoire
d’entrée

Ce système ne peut pas marcher correctement. En effet, pendant le temps où


l'horloge est à 1, ce qui est en D passe en Q ce qui implique que le réseau
combinatoire d'entrée va calculer de nouvelles fonctions. Pour que ça marche il faut
remplacer le bistable par un circuit qui n'est actif que pendant un temps très court
(flanc montant ou descendant de l'horloge, par exemple).

Ces circuits portent le nom de BASCULES

45
• Les bascules

Il existe 3 types de bascules:

• la bascule RS (n'est pas employée seule)


• la bascule JK
• la bascule D

• La bascule JK

Mise à 1 Preset Mise à 1 Preset


(asynchrone) (asynchrone)
(synchrone) (synchrone)
S/ S/
Horloge Horloge
(agit sur le flanc
J
C
Q

K R/ Q
{ Sorties (agit sur le flanc
J
C
Q

K R/ Q
{ Sorties
montant) descendant)
Mise à 0 Clear Mise à 0 Clear
(synchrone) (synchrone)
(asynchrone) (asynchrone)

Preset Clear Clock J K Q + Q + Remarque


Mode 0 1 * * * 1 0 Mise à 1
1 0 * * * 0 1 Mise à 0
asynchrone 0 0 * * * 1 1 Instable
1 1  0 0 Q Q Maintien
Mode 1 1  0 1 0 1 Mise à 0
1 1  1 0 1 0 Mise à 1
synchrone 1 1  1 1 Q Q Commutation
1 1  * * Q Q maintien

46
Clear

Preset

Mode asynchrone

Horloge

Commutation Mise à 0
Maintien Mise à 1

Mode synchrone

• La bascule D

47
Preset
(mise à 1)

Donnée S

Horloge
D

CRQ
Q
{ Sorties

Clear
(mise à 0)

Preset Clear CK D Q+ Q+ Remarques


Mode 0 1 * * 1 0 Mise à 1
1 0 * * 0 1 Mise à 0
Asynchrone 0 0 * * 1 1 Instable
Mode 1 1  0 0 1 Mise à 0
1 1  1 1 0 Mise à 1
Synchrone 1 1 0 ou 1 * Q Q Maintien

Table de vérité de la bascule D

Horloge

Diagramme de fonctionnement de la bascule D

Le boitier 74LS74 contient 2 bascules D.

48
3.Le monostable

123
2
Entrées { 1
B
A 13
Q
{

{
+5V 3 Q 4
CLR
14
CX
15
R/C Sorties
10
B
9 5
A
11
CLR
Q
Q
12 {
6
CX
7
R/C

Entrées Sorties
Clear A B Q Q
0 * * 0 1
* 1 * 0 1
* * 0 0 1
1 0
1 1
0 1

Table de vérité du monostable

• L'astable ou le multivibrateur ou l'oscillateur


Ce circuit fournit un signal périodique de durée d et de période T. d/T s'appelle le
rapport cyclique.
On peut réaliser des astables à partir de :

e) Un inverseur trigger de Schmitt

49
b) Deux monostables

1
0

123
+5V 2 B
1 A
Q 13
3 CLR Q 4
14 CX
15 R/C
10 B
9 A
Q 5
11 CLR Q 12
6 CX
7 R/C

Le premier monostable excite le second qui lui même excite le premier.

c) Une chaîne d'inverseurs rebouclés avec un quartz

d) Des boitiers oscillateurs: 74LS326, 555

50
FONCTIONS SEQUENTIELLES COMPLEXES

Une fonction séquentielle complexe doit gérer plusieurs éléments d'information à la


fois.
On donne le nom de registre à l'ensemble des opérations requises pour effectuer la
fonction.

En général un registre comporte:

• Un groupe de bascules alimentées par une horloge,


• Un réseau combinatoire d'entrée (il sert à élaborer les commandes d'excitation
des bascules),
• Un réseau combinatoire de sortie (il donnel'état de sortie du registre à partir de
l'état des bascules et des commandes de sortie).

Informations
d’entrée

Commande
des Réseau d’entrée
entrées
Commande
des
bascules

Horloge Bascules

Sortie des bascules


Commande
des Réseau de sortie
sorties

Sorties

51
Le fonctionnement du registre se décrit par une table de vérité qui comporte:

• En entrée

• Etat ancien des bascules


• Information d'entrée
• Commande d'entrée
• Commande de sortie
• Horloge

• En sortie

• Etat futur des bascules


• Etat de sortie du registre

Les registres peuvent avoir différentes fonctions:

• Fonction de mémorisation
• Fonction de comptage
• Fonction de décalage.

52
LES COMPTEURS

+5V

S S S S
D Q D Q D Q D Q

CRQ CRQ CRQ CRQ

1
0

X Y Z T

Exemple de compteur binaire 4 bits

Horloge
X
Y
Z
T

53

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