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Chapitre 3 

: Les Transistors Bipolaires

I- Symboles et Constitution  :
1- Constitution  :

Le Transistor Bipolaire « B.J.T » (Bipolar Junction Transistor) est un semi-conducteur constitué de


trois zones dopées N-P-N ; ou P-N-P

NPN  : PNP  :

2- Symboles / Équations générales :


Il existe deux types de transistors bipolaires :

● Les transistors « NPN »


● Les transistors « PNP »

Transistor NPN Transistor PNP

Symbole  : Symbole  :

✔ Les trois pattes d’un transistor sont nommées :


● Base ( B ) ● Emetteur ( E ) ● Collecteur ( C )

✔ Les courants sont notés dans le sens réel. La flèche figurant sur l’émetteur (E) indique le sens
passant des jonctions base-émetteur (BE), elle indique le sens réel du courant.

✔ La relation entre les courants toujours valable est : IC + IB = IE

✔ En régime linéaire : IC = ß . IB et IE = IB . (ß + 1)

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✔ ß : Coefficient d’amplification du transistor (ou encore : gain en courant du transistor)
✔ La puissance dissipée par le transistor est égale à : PT = VCE. IC

II- Régimes de fonctionnement d’un transistor bipolaire  :


1- Caractéristique de transfert en courant IC = f (IB)  :

2- Régimes de fonctionnement d’un transistor bipolaire  :


On distingue 2 types de fonctionnement :

● Fonctionnement en régime linéaire (Amplification de courant)


● Fonctionnement en régime de commutation (Transistor bloqué / saturé)

Fonctionnement en Commutation

Mode bloqué Mode linéaire Mode saturé

IB = 0 0 < IB < IBSat IB ≥ IBSat

Le fonctionnement du transistor bipolaire NPN se résume par :

Blocage Linéaire Saturation

IB =0 0 < IB < IBsat ≥ IBsat

IC =0 = β . IB = ICsat < β . IB

VBE VBE << 0,7 V = 0,7 V VBE ≈ 0,7 V

VCE VCE = VCC VCE < VCC VCE = VCEsat ≈ 0 V

Schéma équivalent Interrupteur Ouvert Amplification de courant Interrupteur Fermé

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III- Polarisation du transistor  :
1- Point de fonctionnement  :

On définit le point de fonctionnement (ou de repos) du transistor par le quadruplet (IB0, VBE0, IC0, VCE0). Le
zéro en indice indique qu'il s'agit du courant fixé par la polarisation.
2- Polarisation par une résistance de base  :

● Trouver l’équation de la droite d’attaque IB = f (VBE) ?

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● Trouver l’équation de la droite de charge IC = f (VCE) ?


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Exercice 01 :

● Calculer le point de fonctionnement pour :

VCC=12V, Vbe=0.7V, β=100, RB=750kΩ , RE=1kΩ, RC=4kΩ

( Ib=13,3uA – Ic = 1,33mA - Vce = 5,35V )


Exercice 02:

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Soit un transistor de gain β=100, polarisé à l’aide d’une alimentation Vcc=12V, la tension de
l’émetteur est Ve=2V et Vbe= 0.7V.
Question  : Calculer RB, RE, et RC pour obtenir le point de fonctionnement {VCE=5V, IC=1mA}

( RB = 930K - RC = 5K - RE = 1,98K )

3- Polarisation par pont  :

Pour simplifier le calcul, utiliser le théorème de Thévenin


entre les points B et M, puis :

● Trouver l’équation de la droite d’attaque IB = f


(VBE) ?
- Calcul de Rth  :
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- Calcul de Eth  :
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- Calcul de Ib  :
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● Trouver l’équation de la droite de charge IC = f


(VCE) ?
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Exercice  03:

● Calculer le point de fonctionnement pour :


VCC=12V ; Vbe=0.7V; β=100 ; RB1=56kΩ ; RB2=10kΩ ; RE=2kΩ ; RC=10kΩ

( Eth=1,82V – Rth=8,48K - IB=5,3uA - IC=0,53mA - VCE=5,6V)


Exercice 04  :

Soit un transistor de gain β=100, polarisé à l’aide d’une alimentation Vcc=12V, Calculer RB1 , RB2 , RE
, et RC pour obtenir le point de fonctionnement : {VCE=5.5V, IC=1mA, Ve=1V}.
on prend  : IP=30.IB , Vbe=0.7V

( RB1 = 34,3K - RB2 = 5,9K - RC = 5,5K - RE = 1K )

4- Polarisation par deux générateurs de tension :

Equations :

● VCC = VCE + RC. IC (Droite de charge)

● E = VBE + RB. IB (Droite d’attaque)

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● Si le transistor est saturé : VBE = 0,7V ; VCE sat ≈ 0V ; IC sat = ( VCC - VCE sat ) / RC ≈ VCC/RC

IB sat min = IC sat / βmin => IB ≥ IB sat min

● le transistor est bloqué : VBE ≈ 0 V ; IB ≈ 0 A ; IC ≈ 0 A => VCE ≈ VCC


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Calcul des composants :

V CC −V CEsat
RC min = I C sat RB max = =

En conduction directe, le transistor est généralement utilisé en amplificateur de signal. En


saturation directe, le transistor joue le rôle d’un interrupteur fermé. Inversement, en blocage, il joue le
rôle d’un interrupteur ouvert. La conduction inverse est très rarement désirée. Elle peut cependant se
produire, il suffit que les conditions soient remplies.

Chapitre 2 : Les Amplificateurs Opérationnels

I- Introduction  :

1- Généralités  :
L’amplificateur opérationnel (A.OP), aussi appelé amplificateur intégré
linéaire se présente sous la forme d’un circuit intégré de 8 broches.

Ce circuit comprend au moins deux broches d’entrée, une broche de sortie


et deux broches d’alimentation.

Il est utilisé dans différentes fonctions :

● Comparaison de deux tenions ;


● Amplification d’une tension ;
● Filtrage d’un signal ;
● Opérations arithmétiques de grandeurs analogiques (addition, soustraction, dérivation, ….) ;
● Etc.

2- Symboles  :
● e+ est appelée entrée non inverseuse ;

● e− est appelée entrée inverseuse ;

● S est la borne de sortie ;

● +VCC est la borne d’alimentation haute du


circuit intégré ;

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● −VCC est la borne d’alimentation basse du
circuit intégré.

Remarque  :
Sur un schéma structurel, il n’est pas nécessaire d’indiquer sur les symboles les deux bornes
d’alimentation, elles sont implicites. On indiquera uniquement, les valeurs choisis pour alimenter le
circuit intégré.

3- Circuit de brochage d’un A.OP ( LM741 )  :

1  : Ajustement du décalage

2  : Entrée inverseuse

3  : Entrée non-inverseuse

4  : Alimentation négative −VCC

5  : Ajustement du décalage

6  : Sortie

7  : Alimentation positive + VCC

8  : Non branchée

4- Alimentation d’un circuit intégré  :

Il suffit de connecter deux sources de


tension de 15V en série dont le point
milieu est pris comme potentiel de
référence (masse du montage), c’est-
à-dire le potentiel 0V.

Remarque  :

Le potentiel 0V est aussi appelé masse et a pour ou bien ou encore


symbole

M10- Analyse de circuits à semi-conducteurs / ESA.1A 7


II- Propriétés d’un A.OP  :

1- Caractéristiques électriques  :

I + et I − sont appelés courants de


polarisation

● Les courants d’entrée I+ et I− sont très faibles, de l’ordre de quelques µA ;


● L’A.OP possède, sur chacune de ses entrées, une impédance très grande, de l’ordre de MΩ ;
● L’A.OP possède une faible impédance de sortie, quelques Ω ;

2- Tension différentielle  :

On appelle tension différentielle, notée «  ε  », la différence entre la tension appliquée à l’entrée non-
inverseuse « e+ » et celle appliquée à l’entrée inverseuse « e− »

La valeur de la tension différentielle est :

ε = e+ -- e−

3- Coefficient d’amplification  :
L’amplificateur opérationnel, comme son nom le dit, consiste à amplifier la tension d’entrée
différentielle «ε » et présenter la tension résultante sur la sortie dans la plage que lui autorise son
alimentation. On a : VS = A . ε = A . (e+ − e− )

Le coefficient « A » est appelé : coefficient d’amplification en boucle ouverte de l’A.OP. Il est fixé à la
fabrication du composant et il est de l’ordre de 105 à 106

4- Tension de saturation  :
On appelle tension de saturation la tension maximale ou minimale que peut prendre la sortie de l’A.OP.
Cette tension de saturation est légèrement inférieure à la tension d’alimentation. Il existe deux tensions
de saturation :

● Une tension de saturation haute notée +VSAT  : +VSAT  = +Vcc – la tension de déchet
● Une tension de saturation basse notée –VSAT  : –VSAT  = −Vcc + la tension de déchet

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5- Caractéristique de transfert  :
C’est la représentation graphique des variations de la tension de sortie en fonction de la tension
d’entrée différentielle « ε » :

Cette caractéristique de transfert met


en évidence deux modes de
fonctionnement pour un A.OP :

● Le fonctionnement en régime
linéaire ;

● Le fonctionnement en régime
saturé, encore appelé
« fonctionnement en
commutation ».

Remarques  :

● Pour un montage spécifique, un A.OP est câblé pour fonctionner soit en régime linéaire, soit en
régime de commutation ;
● Lorsque l’A.OP fonctionne en régime de commutation, la tension de sortie ne peut prendre que
deux valeurs : +VSAT ou –VSAT ;
● Lorsque l’A.OP fonctionne en régime linéaire, la tension de sortie peut prendre toute les valeurs
comprises entre +VSAT et –VSAT.

III- L’A.OP idéal  :

Pour simplifier les calculs, il est possible de faire des approximations de ces caractéristiques sans
modifier de manière significative les résultats. Ainsi, on posera :

● Les courants d’entrée sont nuls : I+=I−= 0


● L’impédance d’entrée est infinie : Ze = ∞
● L’impédance de sortie est nulle : Zs = 0
● Le coefficient d’amplification en tension « A » est infini : A = ∞

Un A.OP possédant de telles caractéristiques est appelé « A.OP idéal » ou bien « A.OP parfait ».

IV- Différenciation entre régime linéaire et régime de commutation  :

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Un A.OP ne peut fonctionner que suivant deux modes :

● En régime linéaire ;
● En régime de commutation.

1- Régime linéaire  :
● En régime linéaire, la tension de sortie peut varier dans une plage de valeurs comprises entre
+VSAT et –VSAT.
● De plus, en considérant que l’A.OP est idéal, la tension d’entrée différentielle « ε » est toujours
nulle

2- Régime de saturation (commutation)  :


● En commutation (régime saturé), la tension de sortie ne peut prendre que deux valeurs : +VSAT et
–VSAT
● La tension d’entrée différentielle « ε » n’est pas nulle

3- Exemples  :

● Un A.OP fonctionne en régime linéaire lorsqu’il existe


uniquement une contre-réaction : ( Rebouchage de la
sortie S vers l’entrée inverseuse e− ), cette contre-réaction
est constituée soit d’un simple conducteur, d’un
composant passif, ou d’un ensemble de composants
passifs.

Régime linéaire (ε = 0)
● Un A.OP fonctionne en régime de commutation (régime
saturé) dans tous les autres cas

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Régime linéaire (ε = 0) Régime saturé (ε ≠ 0)

V- L’A.OP en boucle ouverte  : Comparateur

● Le comparateur est un dispositif permettant de comparer une tension par rapport à une
référence donnée ;
● Sa tension de sortie est soit positive (+Vsat) soit négative (−Vsat) ;
● Le comparateur se fait sans contre-réaction (boucle ouverte) ;
● En boucle ouverte, la présence de la moindre tension «  ε » porte la sortie en saturation :

⮚ Si ε > 0, Vs = +Vsat = ( +Vcc − tension de déchet ) ≈ +Vcc

⮚ Si ε < 0, Vs = −Vsat = ( −Vcc + tension de déchet ) ≈ −Vcc


1- Comparateur inverseur  :

● Si Ve > 0 => e− > e+ => ε < 0 => VS = −VSAT

● Si Ve < 0 => e− < e+ => ε > 0 => VS = +VSAT

2- Comparateur non – inverseur  :

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● Si Ve > 0 => e+ > e− => ε > 0 => VS = +VSAT

● Si Ve < 0 => e+ < e− => ε < 0 => VS = −VSAT

3- exemples  :

● Exemple N°1  : Détection de signe  :

● Ve = ε

● Si Ve > 0 => Vs= +Vsat : donc D+ est allumée

● Si Ve < 0 => Vs= −Vsat : donc D− est allumée

● Exemple N°2  : Comparaison de tension  :

● Ve = e+ ; Vref = e−

● Si Ve > Vref => e+ > e− => ε > 0 => Vs= +Vsat

● Si Ve < Vref => e+ < e− => ε < 0 => Vs= −Vsat

VI- Montages de base (A.OP en régime linéaire)  :

Dans cette partie du cours, on utilisera l’ A.OP dans sa zone de fonctionnement linéaire :

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● Les courants d’entrée sont nuls : I + = I − = 0 ;
● la tension d’entrée différentielle est nulle : ε = 0 => e+ = e−

1- Montage inverseur  : ………………………………………………………………………………


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−R 2 Vs −R 2 ………………………………………………………………………………
Vs= .Ve Av= =
R1 Ve R 1 ………………………………………………………………………………
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2- Montage non-inverseur  :
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(
Vs= 1+
R2
R1 )
.Ve Av=
Vs
Ve (
= 1+
R2
R1 ) ………………………………………………………………………………
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3- Montage soustracteur  : ………………………………………………………………………………
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R 2.( R 3+ R 4 ) R4 ………………………………………………………………………………
Vs= .Ve 1− .Ve 2 ………………………………………………………………………………
R 3.( R 1+ R 2) R3
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4- Montage sommateur inverseur  :


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Ve 1 Ve 2 Ve 3
Vs=−R .( + + )
R1 R2 R3

5- Montage intégrateur  :
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−1
Vs=
RC
∫ Ve . dt ………………………………………………………………………………
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6- Montage dérivateur  :
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dVe ………………………………………………………………………………
Vs=−RC .
dt ………………………………………………………………………………

7- Montage suiveur  :
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Vs=Ve

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