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Volume quarante-quatre

EN DEUX MOTS 2

ARTICLES DE FOND Référence de tension pour CAN multiples 3


La conception d’alimentations compactes pour équipements de télécommunications 6
Petits convertisseurs élévateurs haute tension 15

APPLICATIONS Un circuit élévateur compact sans inductance qui


régule le courant de polarisation pour DEL blanche 22
Un commutateur analogique permet de réduire la consommation des relais 23

REFERENCE DE TENSION FAIBLE BRUIT

Conçu pour les applications ultrasoniques, ce circuit de référence unique, à faible bruit, peut commander jusqu’à 1 000 CAN (voir l’article en page 3).
MAXIM COMMUNIQUE SES RECETTES ET PROFITS POUR LE DEUXIEME
TRIMESTRE DE L’EXERCICE FINANCIER 2002
Durant le deuxième trimestre de l’exercice financier 2002 ayant pris fin le 29 décembre 2001, Maxim Integrated Products Inc. (MXIM
sur le Nasdaq) a enregistré des recettes nettes de 247,1 millions de dollars, en recul par rapport aux 438,3 millions de dollars enregistrés au
deuxième trimestre de l’année fiscale 2001 et en hausse par rapport à un résultat de 239,4 millions $ pour le trimestre précédent. Les bénéfices
nets du trimestre ont été de 62,6 millions $, ce qui constitue une nette réduction par rapport aux 122,2 millions $ de l’an dernier, mais une
augmentation sur les 61,3 millions $ du trimestre précédent. Durant le deuxième trimestre, les bénéfices par action ont été de 0,18 $, également
en réduction par rapport au résultat de l’an dernier (0,34 $ par action), mais en croissance par rapport au trimestre précédent (0,17 $ par action).
Durant le trimestre, les liquidités et les investissements à court terme se sont accrus de 22,1 millions $, alors que l’entreprise a racheté
2,0 millions des ses propres actions ordinaires pour 67,8 millions $ et a consacré 18,7 millions $ à l’acquisition de biens d’équipements. Le
rachat d’actions a été facilité par la suspension temporaire des règles de la SEC (commission américaine de valeurs mobilières) concernant les
rachats d’actions dans le cadre de transactions de regroupement d’intérêts. Durant le deuxième trimestre, les effets à recevoir ont diminué de
4,7 millions $ à 94,8 millions $, alors que les stocks ont décru de 4,9 millions $ à 154,4 millions $.
Durant le deuxième trimestre, le ratio de marge bénéficiaire brute était à 70,1%, après une augmentation de 3,0 millions $ des réserves
de stocks, alors qu’il se situait à 70,0% au trimestre précédent. En outre, les frais de recherche et développement se sont élevés à 68,6 millions $
(27,7% des recettes nettes), alors qu’ils étaient de 66,0 millions $ (27,6% des recettes nettes) durant le quatrième trimestre 2001, principalement à
la suite de l’embauche de nouveaux ingénieurs et d’investissements dans le développement de nouveaux produits. Durant le dernier trimestre,
les dépenses de vente, générales et administratives se sont chiffrées à 22,9 millions $, soit une nette réduction sur les 25,1 millions $ du premier
trimestre, grâce à un contrôle plus serré des dépenses discrétionnaires.
Durant le deuxième trimestre de l’exercice 2002, les prises de commandes des marchés finaux se sont chiffrées à environ 230 millions $,
soit une augmentation de 9% par rapport au trimestre précédent, alors qu’elles étaient à 211 millions $. Les commandes à court terme reçues
durant le dernier trimestre se sont élevées à 125 millions $, alors qu’elles se chiffraient à 102 millions $ à la fin du trimestre précédent, soit une
augmentation de 23% (les commandes à court terme concernent des produits qui seront livrés au client durant le même trimestre que la
commande; elles peuvent occasionner des recettes durant le même trimestre si l’entreprise possède des stocks correspondant aux commandes).
Les annulations de commandes ont diminué de 39% par rapport au premier trimestre et de 81% par rapport à la même période l’an dernier. Les
prises de commandes ont augmenté dans toutes les régions géographiques, sauf aux Etats-Unis où elles ont légèrement régressées par rapport au
trimestre précédent. Les prises de commandes ont augmenté dans la plupart des 14 divisions de l’entreprise, particulièrement dans les divisions
ayant des produits destinés aux appareils portatifs. Au sein des divisions dont les produits s’adressent plutôt à des équipements d’essai, à des
systèmes de télécommunications et à des réseaux de fibre optique, les prises de commandes sont en réduction par rapport au premier trimestre.
Les commandes en attente enregistrées à la fin du trimestre et qui devraient être livrées durant les 12 mois suivants se montaient à 187
millions $, dont 170 millions $ pour des commandes devant être livrées avant la fin du deuxième troisième 2002.
Monsieur Jack Gifford, président-directeur général de l’entreprise, commente ainsi les résultats de l’entreprise : « Nous sommes
encouragés par la croissance poursuivie des commandes durant le deuxième trimestre. Même si la situation demeure incertaine, nous prévoyons
une autre augmentation des commandes durant le troisième trimestre. »
M. Gifford ajoute : « Nous estimons que les stocks concernant la plupart des équipements finaux auxquels sont destinés nos produits ont
diminué de façon considérable ou du moins, modérée. Nous demeurons prudents sur les prévisions à court terme relativement aux secteurs des
télécommunications et des équipements d’essai automatiques, où nos clients cherchent encore à mieux maîtriser leurs stocks. Même si nous
croyons que nos clients peuvent faire de meilleures prévisions que lors des derniers trimestres, le niveau des commandes à court terme demeure
élevé à cause des délais de livraisons très serrés. A mesure que les délais de livraison augmenteront, nous prévoyons que nos clients nous
transmettrons des commandes allant au-delà de leurs besoins immédiats. »
M. Gifford conclut : « Contrairement à d’autres entreprises de son secteur industriel, Maxim a continué à accroître le nombre de ses
ingénieurs, ainsi que ses investissements en recherche et développement. Lors du deuxième trimestre, ces derniers représentaient presque 28% de
nos recettes nettes, ce qui constitue un record pour notre entreprise et un niveau remarquablement élevé pour toute entreprise bien établie dans
notre secteur industriel. »
Certaines déclarations de ce communiqué de presse sont des prévisions au sens prévu dans la loi américaine de réforme des litiges en
valeurs mobilières de 1995 (Private Securities Litigation Reform Act of 1995). Ces déclarations comportent une part de risque et d’incertitude.
Toutes les prévisions figurant dans ce communiqué de presse ont été faites à la date de sa publication, en fonction des informations à la
disposition de l’entreprise à cette date, et l’entreprise n’est aucunement contrainte de réactualiser ses prévisions.
Maxim Integrated Products est un fournisseur international de produits hautes performances pour signaux analogiques et mixtes, pour
les applications de traitement des signaux du monde réel.
Précision des CAN
Référence de Dans de nombreuses applications, le gain et le niveau de bruit
tension pour CAN affectent considérablement la précision des CAN. Le gain d’un
CAN est représenté par la pente de sa fonction de transfert,

multiples laquelle établit une relation entre les entrées analogiques et la


plage permise pour les codes de sortie numériques. L’une des
méthodes de quantification du gain consiste à mesurer la plage
d’entrée à pleine échelle (ou plage d’entrée « Full Scale »),
Les systèmes d’imagerie à ultrasons utilisent généralement un laquelle dépend directement du niveau de la tension de référence.
grand nombre de convertisseurs analogiques/numériques (CAN). Dans le cas des systèmes médicaux d’imagerie à ultrasons, les
Ces systèmes ont non seulement besoin d’un appariement entre variations de la plage pleine échelle des CAN peut produire des
canaux très précis, mais il faut également beaucoup de minutie erreurs de formation du faisceau. En outre, ces variations affectent
pour concevoir le système de tension de référence, afin de le point d’écrêtage des CAN, ce qui peut avoir une grande
garantir des performances dynamiques adéquates. importance dans certains systèmes avec démodulation du signal.
Ces systèmes de référence offrent généralement une référence de Le niveau de bruit d’un CAN détermine sa dynamique utile,
tension précise à faible bruit qui sert à de nombreux laquelle doit généralement être aussi vaste que possible. La
convertisseurs. Pour mieux garantir la précision et la stabilité, les composante bruit de référence du bruit total du CAN peut être
entrées de référence des CAN doivent être tamponnées, afin de additive ou multiplicative. Le bruit additif peut être facilement
minimiser les effets de ces différentes charges sur le système de filtré avec des condensateurs de découplage locaux sur chaque
référence. Pour satisfaire ces exigences, les fabricants de CAN CAN, lesquels sont déjà incorporés à de nombreux circuits pour
rapides ont commencé à offrir des convertisseurs dotés d’entrée optimiser la dynamique des CAN.
de référence permettant l’emploi d’une référence de précision
interne et d’une source externe de tension de référence précise. Par contre, le bruit multiplicatif est plus difficile à cerner. Dans
les applications à ultrasons, le bruit de référence dans le spectre
Ainsi, les systèmes médicaux d’imagerie à ultrasons utilisent de fréquences audio peut moduler de grands signaux
couramment un grand nombre de CAN dans les circuits « stationnaires » à l’intérieur du spectre RF. Ces signaux sont
électroniques de formation du faisceau au niveau du récepteur, produits par un tissu stationnaire dans la cible des ultrasons. La
lesquels sont généralement organisés en groupes de 16, 24, 32, modulation audio crée des bandes latérales sur le signal RF
etc. Pour que le faisceau ait une précision maximale, il faut réduire pouvant être démodulées avec un détecteur Doppler, produisant
au minimum absolu les erreurs de propagation à la formation du des tonalités audio dans le signal de sortie détecté par l’appareil.
faisceau. L’une des principales causes de ces erreurs provient de
la mauvaise précision en terme de bruit et de la valeur réelle de la Pour estimer la quantité de bruit audio tolérable dans une
tension de référence présente sur chaque CAN. Parmi les autres application à ultrasons, prenons l’exemple d’un signal RF
causes d’erreur, on retrouve notamment les variations de la charge presque à pleine échelle, appliqué sur un CAN 10 bits
répartie vues par la source de la référence. Dans un système (notamment un MAX1448). La dynamique de ce composant
d’architecture quelconque, cette charge peut être constituée des (presque 60dB) implique un plancher de bruit de -60dBFS. Ce
nombreuses charges résistives et capacitives vues par la référence. niveau de bruit peut être rapporté à une largeur de bande de 1Hz.
Plusieurs approches peuvent procurer la tension de référence La largeur de bande de Nyquist pour une fréquence
nécessaire à ces matrices de CAN : d’échantillonnage de 80MHz est de 40MHz. Le facteur de
correction est de √40MHz = 76dB, ce qui place le plancher de
• Références intégrées individuelles. Même si cette solution
offre une connexion locale pratique à chaque CAN, elle bruit du CAN à -60dBFS - 76dBFS = -136dBFS. Puisqu’une
comporte l’inconvénient d’un appariement plutôt mauvais application doit avoir une marge de 20dB (-156dBFS), une
entre les convertisseurs. référence sous 2,0V doit avoir un niveau de bruit extrêmement
bas à 33nVP-P (environ 8nVeff. /√Hz).
• Une tension de référence externe unique appliquée à
toutes les entrées de référence de la matrice de CAN. Une Une matrice contenant plusieurs CAN peut avoir besoin d’une
telle configuration permet à l’utilisateur de concevoir une référence de tension plus précise que celle incorporée à chaque
tension de référence externe ayant une précision optimale, convertisseur (par exemple, la référence intégrée aux
mais elle produit des erreurs à cause des petites variations qui convertisseurs MAX144x est précise à ±1%). Les deux circuits
existent entre les diviseurs à résistances à l’intérieur de suivants constituent des conceptions de référence pour de telles
chaque CAN. matrices. Ils possèdent un filtre de bruit basse fréquence, unique
et commun, et ils suppriment les bruits haute fréquence avec des
• Une référence externe commandant directement le pont condensateurs de découplage locaux sur chaque CAN.
de résistances de l’échelle de référence des CAN. Cette
solution offre la meilleure précision de gain en contrôlant Référence externe unique
directement la tension de référence appliquée sur l’échelle de
chaque CAN. Cependant, il faut commander l’impédance Les systèmes à plusieurs convertisseurs de la série MAX144x
relativement faible du pont et de plus, certains CAN ne (IC3, IC4) peuvent parfaitement être utilisés avec une tension de
permettent pas d'accéder à ce point de polarisation interne. référence commune. La broche REFIN de ces convertisseurs

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peut être connectée directement à une source de référence minimale qui devrait être suffisante dans de nombreuses
externe, ce qui rend inutile toute modification du circuit. En applications nécessitant plusieurs CAN à gain apparié.
outre, l’impédance d’entrée élevée de REFIN (même de
plusieurs bornes REFIN connectées en parallèle) absorbe un très
faible courant de charge. Génération d’une référence externe précise
Une source précise comme le MAX6062 (IC1) délivre un niveau Les convertisseurs de la série MAX144x sont également bien
continu de 2,048V (figure 1) et affiche une densité de bruit en adaptés aux applications nécessitant un appariement du gain plus
tension de 150nV/√Hz. Sa sortie passe dans un filtre passe-bas strict (figure 2). La connexion de chaque broche REFIN à une
unipolaire (avec une fréquence de coupure s’élevant à 10Hz) masse analogique désactive la référence interne de chacun des
pour attaquer à un ampli op (IC2) comme le MAX4250, lequel composants, ce qui permet aux ponts diviseurs des références
tamponne la référence avant que sa sortie soit appliquée à un internes d’être commandés directement par un ensemble de
deuxième filtre passe-bas de 10Hz. IC2 offre une faible tension sources de référence externes. Ces tensions peuvent avoir une
de décalage (pour une précision de gain élevée) et un faible tolérance arbitraire très stricte et les CAN les suivent à 0,1% près
niveau de bruit. Le filtre passif de 10Hz qui suit le tampon (typ.) Les CAN de cette série présentent également une résistance
atténue le bruit produit dans la référence de tension et les d’entrée référence de 4kΩ, pouvant donc être aisément
tampons. Cette densité de bruit filtré, laquelle diminue sous des commandée, même avec plusieurs CAN en parallèle.
fréquences plus élevées, est conforme aux spécifications de bruit Un niveau continu de 2,500V peut être généré par une source
s’appliquant à des CAN de précision. précise (IC1) comme le MAX6066, suivie d’un filtre passe-bas
Les convertisseurs de la série MAX144x sont spécifiés pour une de 10Hz et d’un diviseur de tension précis. Les sorties
erreur de gain typique de ±4,4% (meilleure que ±0,5dB). Cette tamponnées de ce diviseur sont établies à 2,0V, 1,5V et 1,0V
performance est supérieure à la tolérance de gain de tous les avec une précision dépendant de la tolérance des diviseurs
autres blocs fonctionnels du chemin de signal du récepteur résistifs.
d’ultrasons. Signalons également qu’une séquence appropriée de Ces trois tensions sont tamponnées par l’ampli op quadruple IC2,
mise sous tension et de mise hors tension est garantie, puisque lequel a été choisi pour son faible bruit et son décalage en
toutes les parties actives sont commandées par la même tension continu. Les suiveurs de tension individuels sont connectés à des
d’alimentation. Cette approche produit un excellent appariement filtres passe-bas de 10Hz qui filtrent le bruit de la tension de
du gain et un très faible niveau de bruit avec une circuiterie référence et le bruit de l’amplificateur tampon à un niveau de

Figure 1. Parfaitement adapté aux applications à ultrasons, ce circuit de référence unique à faible bruit peut commander jusqu’à 1 000 CAN.

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3nV/√Hz. Les tensions de référence sous 2,0V et 1,0V définissent Conclusion
la plage différentielle pleine échelle pour les CAN associés à
Les systèmes ayant besoin d’un appariement de canal à canal très
2VP-P . Les tampons sous 2,0V et 1,0V commandent les
précis nécessitent un système de référence de tension conçu avec
résistances d’échelle interne entre les CAN : 4kΩ divisé par le
beaucoup de minutie. L’utilisation d’une référence très précise
nombre de CAN dans le circuit. A titre d’exemple, 32 CAN
commune, à faible bruit, pour commander tous les CAN,
consommeront 8mA depuis ces sources, ce qui représente un
constitue une approche intéressante pour obtenir un appariement
courant de charge nettement à l’intérieur des capacités de IC2.
très serré. Les entrées de référence flexibles et les performances
Avec cette configuration, la précision du gain peut être bonne, dynamiques exceptionnelles des CAN 10 bits de la série
selon la précision nominale de IC1 et la tolérance des résistances MAX144x en font des candidats parfaits pour ces applications.
dans le diviseur de tension. L’appariement du gain de chaque (Une idée semblable a été publiée dans la revue EDN du
CAN de cette configuration est typiquement de 0,1%. Avec un 24/1/2002.)
niveau de bruit inférieur à 3nV/√Hz sous 100Hz, ce circuit offre
des performances exemplaires. Tout comme dans la figure 1,
Références :
l’alimentation commune de tous les composants actifs élimine
tout soucis concernant le séquençage approprié des mises sous 1. Fiche technique du composant Maxim
tension et des mises hors tension. MAX1444, rév. 0, 10/00.
2. Fiche technique du composant Maxim
Avec des sorties d’ampli op tampons offrant un appariement MAX1448EVKIT, rév. 1, 12/01.
supérieur à 0,1%, les tampons et les filtres passe-bas subséquents 3. Fiche technique des composants Maxim
peuvent être répliqués pour attaquer jusqu’à 32 CAN. Dans les MAX4249–MAX4252, rév. 4, 1/02.
applications nécessitant plus de 32 CAN appariés, il est fortement 4. Fiche technique des composants
recommandé d’utiliser pour tous les convertisseurs une chaîne MAX6061–MAX6068, rév. 1, 5/01.
commune comprenant une référence et un diviseur de tension.

Figure 2. Convenant également aux applications à ultrasons, ce circuit de référence précis à faible bruit peut commander jusqu’à 32 CAN.

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de filtrage d’entrée et son propre convertisseur d’alimentation
La conception basse tension. Le grand nombre de condensateurs de filtrage
d’entrée installés en parallèle limite la valeur de chacun à
d’alimentations quelques microfarads, ce qui complique considérablement la
conception technique de l’alimentation.

compactes pour Le circuit MAX5021 est un contrôleur PWM en mode courant à


fréquence élevée parfaitement adapté aux alimentations isolées

équipements de d’équipements de télécommunications et une vaste plage de


tensions d’entrée. Il permet de concevoir des circuits
convertisseurs à la fois efficaces et peu encombrants. Une
télécommunications fréquence de découpage fixe à 262kHz limite les pertes en
commutation tout en permettant l’utilisation de composants
d’alimentation relativement petits. Le circuit offre une capacité
Les alimentations des équipements de télécommunications sont de verrouillage en sous-tension avec une grande hystérésis et un
spécifiées pour un fonctionnement sur une vaste plage de tensions faible courant de démarrage, ce qui permet la conception
d’entrée (36V à 75V), mais avec des performances optimisées à d’alimentations à pertes faibles fonctionnant avec une vaste
plage de tensions d’entrée et une puissance de sortie faible. Une
48V. Ces circuits doivent être compacts, efficaces et très minces
limitation de courant cycle par cycle (obtenue avec un
pour s’accommoder des petits espaces laissés entre les cartes. Cet
comparateur interne rapide) réduit la taille du MOSFET et du
article présente un convertisseur en mode flyback de 5W pour
transformateur. Ce circuit offre également une limitation du
applications de télécommunications, basé sur un MAX5021 rapport cyclique maximum et une capacité de crête élevée pour
(un contrôleur d’alimentation secteur universel). les courants fournis et absorbés. Une conception de référence
Les systèmes de télécommunications utilisent de nombreuses (figure 1) illustre le convertisseur en mode flyback (à
cartes d’interface de ligne. Connectées en parallèle au fond de récupération) de 5W avec une plage de tensions d’entrée sous
panier, chacune de ces cartes possède son propre condensateur 36V à 72V.

Figure 1. Basé sur un contrôleur PWM MAX5021, ce convertisseur en mode flyback pour applications de télécommunications fournit une
puissance de 5W sous 5V.

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Conception de l’étage de puissance • Calculez le courant efficace dans l’enroulement primaire et
estimez sa valeur dans l’enroulement secondaire.
La première étape de la conception d’une alimentation consiste à
choisir la topologie de conversion. Parmi les critères de choix de • Déterminez la topologie appropriée des enroulements et une
cette topologie, on retrouve notamment la plage de tensions structure de transformateur qui minimise les fuites.
d’entrée, la tension de sortie, les courants de crête dans les 1) Utilisez l’équation suivante pour estimer le produit de
circuits primaires et secondaires, le rendement, le facteur de surface minimal requis :
forme et le coût.
Pour obtenir une sortie de 5W avec une plage de tensions d’entrée
de 1 à 2 et un faible facteur de forme, le meilleur choix est une
topologie en mode flyback dont le petit nombre de composants
réduit le coût et le facteur de forme. Le transformateur flyback
peut être conçu pour fonctionner en mode continu ou discontinu.
En mode discontinu, le noyau du transformateur complète le
transfert d’énergie durant le cycle d’arrêt, alors que le mode où :
continu permet le démarrage du prochain cycle avant la fin du η = rendement prévu du convertisseur
transfert d’énergie. Dans le présent cas, le mode discontinu a été KP = zône attribuée au primaire (généralement 0,5)
choisi pour les raisons suivantes : il maximise le stockage KT = rapport courant efficace/courant moyen dans l’enroulement
d’énergie dans le composant magnétique (réduisant ainsi primaire (de 0,55 à 0,65 en mode flyback en discontinu)
l’encombrement du composant), il simplifie la compensation (pas KU = coefficient de remplissage (0,4 à 0,5)
de zéro en plan demi droit) et il procure une plus grande largeur J = densité du courant (9,862 x 106A/m2 pour une augmentation
de bande au gain unitaire. de température de l’enroulement inférieure à 40°C)
BMAX = densité de flux de fonctionnement maximal en Teslas
Le mode discontinu possède cependant l’inconvénient de
(entre 0,12T et 0,15T)
présenter un plus haut rapport courant crête/courant moyen dans
les circuits primaires et secondaires. Un rapport plus important Choisissez un noyau avec un produit de surface (AP) égal ou
signifie un courant efficace plus élevé, ce qui conduit à une supérieur à la valeur calculée ci-dessus, puis notez la section du
augmentation des pertes et à une réduction du rendement. Dans le noyau. Le tableau ci-dessous indique la puissance de sortie par
cas d’une conversion de faible puissance, les avantages du mode rapport à la taille du noyau (AP) et à sa section transversale (Ae).
discontinu compensent aisément ces inconvénients. De plus, la
sortance du circuit est suffisante pour commander le gros Puissance de sortie par rapport à la taille du noyau
MOSFET de commutation nécessaire pour transmettre ces
Puissance de Taille du
courants de crête. Une application de télécommunications utilisant Ap (mm4 ) Ae (mm2 )
le MAX5021 avec cette topologie, procure des sorties atteignant sortie (W) noyau
facilement 15W en utilisant des MOSFET standard. Jusqu’à 2 EPC-10 30 9,4
3à4 EEM-12,7 90 12
Conception du transformateur 5à8 EPC-13 145 12,5
La meilleure façon de réduire les pertes et d’augmenter le 9 à 12 EPD-15 216 13,5
rendement du transformateur est de choisir un noyau approprié.
(Un exemple est présenté dans l’appendice en page 13.)
Le noyau et le produit de surface (fer et cuivre) déterminent la
puissance pouvant être transmise par le transformateur avec une
augmentation de température acceptable. Lors de la sélection du 2) Tel qu’indiqué précédemment, le fonctionnement en mode
noyau, il faut également tenir compte de la topologie (rapport discontinu exige que le noyau soit déchargé durant le
courant moyen/courant efficace dans l’enroulement), du courant blocage du commutateur. L’inductance de l’enroulement
de sortie, du rendement de conversion et du facteur de forme. secondaire détermine la durée nécessaire pour décharger le
La conception d’un transformateur en mode discontinu est noyau. Les équations suivantes permettent de calculer
expliquée ci-dessous, étape par étape. Remarquez que la l’inductance de l’enroulement secondaire :
première équation est générale et que la seconde est spécifique
à l’alimentation MAX5021 avec une augmentation de
température de 40°C.
• Estimez le produit de surface minimum requis, puis choisissez
un noyau et un bobinage avec un facteur de forme approprié.
• Calculez l’inductance de l’enroulement secondaire pour avoir
une décharge de noyau garantie lors du blocage du commutateur.
• Calculez l’inductance de l’enroulement primaire pour avoir
où :
une énergie capable de supporter la charge maximale.
VD = chute de tension directe dans la diode secondaire, en volts
• Calculez le nombre de tours dans l’enroulement primaire. IOUT = courant de sortie nominal maximum, en ampères
• Calculez le nombre de tours dans l’enroulement secondaire et 3) La montée du courant dans le primaire conduit à une
l’enroulement de polarisation. accumulation d’énergie dans le noyau durant le cycle de
• Calculez la valeur AL du noyau. conduction, laquelle est ensuite libérée pour fournir la

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puissance de sortie nécessaire durant le blocage. possible d’utiliser plusieurs fils en parallèle (« en main ») pour
L’inductance du primaire doit stocker suffisamment arriver à la section de cuivre requise. Les enroulements
d’énergie durant le cycle de conduction, de façon à délivrer la multifilaires sont très communs dans les convertisseurs haute
puissance de sortie maximum. fréquence. Le courant efficace maximum dans les
enroulements primaire et secondaire se produit pour un
rapport cyclique de 50% (tension d’entrée minimale) et une
puissance de sortie maximale. Utilisez les équations suivantes
pour calculer le courant efficace de l’enroulement primaire et
de l’enroulement secondaire :

4) Ensuite, calculez le nombre de tours nécessaires dans


l’enroulement primaire pour garder une densité de flux
maximum à l’intérieur des limites du produit V-s maximum
dans le primaire. Le courant de crête maximum est observé
lors du rapport cyclique maximum.

où : Le courant de polarisation est généralement inférieur à 10mA,


Ae = surface de la section du noyau en mètres carrés. de sorte que le choix du diamètre du fil dépend plus de la
possibilité d’enrouler le fil que de sa capacité de courant.
5) Arrondissez le nombre de tours du primaire au nombre entier
le plus proche, puis calculez le nombre de tours de 8) La technique de bobinage et son positionnement sont
l’enroulement secondaire et de l’enroulement de polarisation, importants pour obtenir une plus faible surtension due à
à l’aide du nombre arrondi de tours de l’enroulement primaire. l’inductance de fuite lors du blocage de l’interrupteur. Par
Utilisez l’équation ci-dessous : exemple, vous pouvez intercaler l’enroulement secondaire
entre deux moitiés de l’enroulement primaire et garder
l’enroulement de polarisation proche de l’enroulement
secondaire, de sorte que la tension de polarisation suive la
tension de sortie.

Choix du MOSFET
La valeur assumée des chutes de tension directe dans les Les critères de choix du MOSFET sont la tension maximale de
diodes de redressement de l’enroulement secondaire et de drain, le rapport courant de crête/courant efficace dans
l’enroulement de polarisation est respectivement de 0,2V et l’enroulement primaire et la dissipation de puissance maximale
0,7V. Pour confirmer ces valeurs, consultez la fiche technique permise pour le boîtier (sans excéder les limites de température
du fabricant des diodes. Ici encore, arrondissez le nombre de de jonction). La tension de drain du MOSFET est égale à la
tours de l’enroulement secondaire et de l’enroulement de somme de la tension d’entrée, de la tension secondaire (réfléchie
polarisation au nombre entier le plus proche. dans le rapport d’enroulement du transformateur) et de la crête
due à l’inductance de fuite (la figure 2 illustre la relation entre la
6) La valeur AL (inductance spécifique) du noyau dépend de tension de drain et le courant de l’enroulement primaire). La
l’entrefer dans la longueur du chemin magnétique. La valeur nominale de la tension VDS maximale absolue du
majorité de l’énergie est stockée dans l’entrefer durant la MOSFET doit être supérieure à la plus mauvaise tension de drain
période de conduction du MOSFET. Pour réduire les possible (tension d’entrée et charge de sortie maximales).
radiations électromagnétiques, insérez l’entrefer dans la jambe
centrale du noyau.

7) Le fabricant du transformateur doit connaître le courant


efficace dans les enroulements primaire, secondaire et de Une plus basse valeur de la tension VDS maximale absolue
polarisation pour déterminer le diamètre du fil. Pour que signifie un canal plus court, une plus faible résistance RDS(ON),
l’effet de peau demeure sous contrôle, seuls les fils dont le une plus faible charge de grille et un boîtier plus petit. Ainsi, il
diamètre est inférieur à 28 AWG sont recommandés. Il est est préférable que la tension VDS(MAX) soit la plus basse possible

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RCD sur l’enroulement primaire, ce qui supprimera la
surtension causée par l’inductance de fuite. Ce réseau absorbe
l’énergie qui serait autrement dissipée dans le MOSFET. La
valeur du condensateur de ce réseau doit être suffisamment
élevée pour absorber l’énergie de l’inductance de fuite sans
permettre à la tension de drain du MOSFET de dépasser une
TENSION limite acceptable. Pour calculer cette capacité, utilisez
DE DRAIN l’équation suivante :
50V/div

où :
COURANT LL = inductance de fuite, laquelle doit être spécifiée par le
PRIMAIRE
0,65A/div
fabricant du transformateur (des valeurs de 1µH à 3µH sont
courantes pour le transformateur en question).
VSPIKE = Tension de pointe, typiquement entre 30V et 50V
1µs/div IPK = courant de crête de l’enroulement primaire, lequel est
(dans le pire cas) égal au seuil de limitation en courant divisé
par RSENSE.
La diode doit être à commutation rapide, avec une tension de
Figure 2. Cet oscillogramme présente le circuit de la figure 1 fonctionnant blocage inverse au moins égale à la valeur nominale de
avec VIN = 36V, VOUT = 5V et IOUT = 1A. Le MOSFET de VDS(MAX) pour le MOSFET. La résistance est choisie pour une
commutation (Q1) affiche une tension de drain (trait supérieur)
constante de temps RC égale à 2–3 fois la période de
sous 50V/div., alors que le courant de l’enroulement primaire
découpage. La dissipation de puissance dans la résistance est
(trait inférieur) se situe sous 0,65A/div.
égale à l’énergie de l’inductance de fuite multipliée par la
en choisissant un plus faible rapport NP/NS et en gardant sous fréquence, plus la perte de puissance causée par la tension de
contrôle la pointe d’inductance de fuite. Un réseau amortisseur polarisation dans le condensateur. L’équation suivante permet
résistance/condensateur/diode (RCD) peut supprimer ces pointes d’estimer la dissipation de puissance dans la résistance :
de courant.
Le courant efficace dans l’enroulement primaire peut être utilisé
pour calculer la perte en continu dans le MOSFET. Les pertes de
commutation dans le MOSFET dépendent de la fréquence de
fonctionnement, de la charge de grille totale et de la perte en
conduction simultanée durant le blocage. Ce type de perte durant
la mise en conduction est négligeable, parce qu’en mode
conduction discontinue, le courant de l’enroulement primaire part où :
de zéro. Pour éviter les dommages durant la mise sous tension et DMIN = rapport cyclique minimum = DMAX/2 (une réduction de
lors des pannes, il peut être nécessaire d’optimiser la taille du 50% de la valeur nominale est recommandée pour les
MOSFET. Pour estimer la dissipation de puissance du MOSFET : résistances en circuit intégré).

Conception du transformateur
Le filtre d’entrée réduit l’amplitude des composantes
alternatives dans les impulsions de courant du convertisseur.
Ainsi, pour la source, le convertisseur semble être une charge
continue. Les paramètres de conception pour ce filtre sont la
capacité de courant ondulé efficace, la tension d’entrée et le
niveau acceptable de réflexion des composantes alternatives
vers la source.
où : Puisque les convertisseurs flyback en mode discontinu tirent
QG = charge de grille totale du MOSFET, en coulombs des pics de courants triangulaires à travers la résistance série
VCC = tension de polarisation, en volts équivalente du condensateur d’entrée lors de chaque cycle, de
tOFF = temps de blocage, en secondes gros condensateurs électrolytiques aluminium sont nécessaires,
CDS = capacité drain-source, en farads étant donné leur faible résistance série équivalente et leur fort
courant d’ondulation. Malheureusement, dans un système
Conception du circuit d’aide d’alimentations réparties, les capacités des filtres d’entrée sur
les convertisseurs parallèles se combinent et peuvent produire
la commutation RCD un courant d’appel inacceptable lors de la mise sous tension. En
Afin d’éviter une valeur VDS excessive pour le MOSFET, nous remplacement, vous pouvez utiliser des condensateurs
recommandons d’utiliser un circuit d’aide à la commutation céramique pour obtenir une faible résistance série équivalente et

9
un fort courant d’ondulation tout en conservant une faible condensateur (∆VESR) avec la perte de charge du condensateur
capacité totale. (∆VC) durant la période de conduction de l’interrupteur. La
La tension d’ondulation crête à crête en entrée est une fréquence de découpage élevée du MAX5021 réduit la capacité
combinaison de la chute de tension due à la résistance série nécessaire. Utilisez des condensateurs au tantale à faible ESR
équivalente (ESR) du condensateur (∆VESR) avec la perte de (offrant une excellente combinaison de capacité et d’ESR), puis
charge du condensateur (∆VC). Dans le cas de condensateurs employez les équations suivantes pour calculer la capacité et
céramique à faible ESR, utilisez une contribution 3:1 pour la l’ESR :
perte de charge et l’ondulation ESR respectivement, puis
employez l’équation suivante pour estimer la capacité et l’ESR
du condensateur :
et

et où :
DOFF correspond au rapport cyclique de décharge, calculé avec
l’équation suivante :

Choisissez un condensateur pouvant accepter le courant ondulé


efficace nécessaire sans augmenter sa température interne
(figure 3). Pour cela, utilisez l’équation suivante :
D’autres pointes de bruit circulent sur l’ondulation de sortie,
causées par la vitesse de montée di/dt du courant secondaire
circulant dans l’ESL du condensateur de sortie. Un petit filtre LC
peut supprimer ces pointes de faible énergie et aide également à
atténuer l’ondulation de la fréquence de commutation. Pour
Conception du filtre de sortie minimiser l’effet du filtre sur la variation de phase et pour
garantir qu’il ne gêne pas la compensation, il est suggéré de
La capacité de sortie requise dépend du niveau d’ondulation
choisir sa fréquence de coupure à plus d’une décade de la largeur
crête à crête acceptable sur la charge. Le condensateur de sortie
de bande en boucle fermée qui peut être estimée. La figure 4
des convertisseurs flyback supporte le courant de charge durant
présente les formes d’onde de l’ondulation crête à crête avec et
la période passante de l’interrupteur. L’enroulement secondaire
sans filtre LC. Utilisez un condensateur céramique à faible ESR
du transformateur compense les pertes de charge en déchargeant
de 1µF à 10µF, puis calculez l’inductance avec l’équation
le noyau durant le cycle d’arrêt, tout en fournissant le courant de
suivante :
charge. Ici encore, l’ondulation de sortie est une combinaison de
la chute de tension due à la résistance série équivalente (ESR) du

où :
fC = largeur de bande en boucle fermée estimée.

Considérations concernant les pertes


de puissance
TENSION
DE DRAIN Les convertisseurs à découpage haute fréquence peuvent
50V/div
présenter d’importantes pertes de rendement, puisque les pertes
de commutation s’ajoutent toujours aux pertes en continu. Un
choix attentif des composants est nécessaire pour que les pertes
ONDULATION de commutation soient maintenues au plus bas. Le MAX5021 est
TENSION DE
SORTIE conçu pour fonctionner à une fréquence suffisamment haute pour
500mV/div réduire la taille des composants passifs tout en minimisant les
pertes de commutation. Le faible courant de mise sous tension du
MAX5021 et son faible courant de repos en fonctionnement
permettent de minimiser les pertes de puissance dans le circuit de
1µs/div commande. Pour réduire encore plus les pertes de commutation
et accroître le rendement du convertisseur, utilisez un MOSFET
avec une faible charge de grille et une faible capacité grille-drain,
Figure 3. Cet oscillogramme présente le circuit de la figure 1 puis équilibrez les pertes de puissance en commutation et en
fonctionnant avec VIN = 72V, VOUT = 5V et IOUT = 1A.
continu du MOSFET. Consultez le graphique sur la relation entre
Le circuit affiche une ondulation de la tension d’entrée à
500mV/div. (trait inférieur) et une tension de drain à 50V/div. le rendement du convertisseur et le courant de sortie (figure 5),

10
recouvrement inverse. Employez l’équation suivante pour
calculer la perte en continu dans la diode secondaire tout en
négligeant la perte de recouvrement inverse attribuable à la
ONDULATION
commutation :
DE SORTIE
SANS FILTRE
LC 200mV/div. où :
VFB = chute directe (en volts) pour la diode secondaire à ISPK/2.
ONDULATION Vous pouvez réduire l’inductance de fuite du transformateur
DE SORTIE
AVEC FILTRE
entre l’enroulement primaire et l’enroulement secondaire en
LC 100mV/div. intercalant l’enroulement secondaire entre deux moitiés de
l’enroulement primaire. Utilisez une structure d’enroulement
multifilaire pour réduire les pertes associées à l’effet de peau.

2µs/div Compensation de fréquence


L’absence d’un zéro de demi-plan droit dans le convertisseur
flyback en mode discontinu simplifie la compensation de
fréquence en boucle fermée à une paire de zéros unipolaires.
Figure 4. Cette photo d’oscilloscope présente le circuit de la figure 1 Aucune limite de largeur de bande n’apparaît à cause de
fonctionnant avec VIN = 72V, VOUT = 5V et IOUT = 1A. l’emplacement du zéro de demi-plan droit. La boucle est fermée
Le circuit affiche une ondulation de la tension de sortie à travers le régulateur shunt, le photocoupleur et le comparateur
inférieure avec un filtre LC (trait inférieur à 100mV/div.) PWM intégrés au MAX5021. L’emplacement du pôle et du zéro
que sans filtre LC (trait supérieur à 200mV/div.). de l’amplificateur d’erreur est déterminé par le gain PWM
existant, le pôle du filtre de sortie et la fréquence zéro de la
puis utilisez l’équation suivante pour calculer les pertes de résistance équivalente série (ou ESR zéro). Les équations
commutation et en continu dans le MOSFET : suivantes permettent de calculer le gain PWM du convertisseur
en mode courant, le pôle du filtre du condensateur de sortie et
l’ESR zéro du condensateur de sortie :

où :
QG = charge de grille totale pour le MOSFET, en nanocoulombs
VCC = tension sur la broche VCC (broche 4 du MAX5021)
tF = temps de blocage, en secondes
VD = tension de drain au blocage, en volts
fSW = fréquence de découpage (262kHz)
IPK = Courant de crête de l’enroulement primaire, en ampères
Utilisez une diode Schottky dans l’enroulement secondaire pour
obtenir une basse tension V DS et de faibles pertes de

Pôle du condensateur du filtre (fP) :

ESR zéro du condensateur (fZ) :

Figure 5. Ce graphique donne la relation entre le rendement et


le courant de sortie pour le circuit de la figure 1.

11
où : dans les boucles de courant et les pistes du circuit imprimé.
RL = résistance de charge L’emplacement des composants est critique pour que les pistes
CTR = rapport de transfert de courant dans le photocoupleur haute fréquence demeurent les plus courtes possible. Pour obtenir
RS = résistance de mesure du courant dans le primaire une bonne implantation, suivez les étapes ci-dessous :
CO = condensateur du filtre de sortie
Le gain de boucle total est égal au gain PWM (APWM) multiplié
par le gain du diviseur de tension et de l’amplificateur d’erreur
(régulateur shunt). La marge de phase (PM) disponible dans le
cas le plus défavorable est observée à pleine charge.
La réponse à l’effet combiné de l’amplificateur d’erreur, du
photocoupleur et du comparateur PWM est trop complexe pour
être évaluée de façon analytique. Vous devez donc utiliser le
réseau de compensation existant pour tracer un diagramme de
Bode de la fonction de transfert en boucle fermée, depuis le
contrôle jusqu’à la sortie. Ensuite, placez le zéro et le pôle aux
emplacements appropriés pour une « bosse » de phase à la
fréquence de recouvrement. Pour conserver une pente de gain de
-1 bien au-delà de la fréquence de recouvrement, placez le pôle
de l’amplificateur d’erreur sur l’emplacement du zéro ESR. Les
équations suivantes permettent de calculer le zéro (fZE) et les
pôles (fPE) de l’amplificateur d’erreur :

Figure 6. Ces courbes de Bode illustrent la stabilité du circuit


de la figure 1 fonctionnant avec des composants aux
valeurs indiquées.

COURANT
DE SORTIE
1A/div.

TENSION
DE SORTIE
100mV/div.

L’optimisation sur la carte produit une largeur de bande en


boucle fermée de 8kHz avec une marge de phase de 44°. Les
courbes de Bode de la figure 6 sont basées sur le circuit de la 50µs/div.
figure 1, avec les valeurs indiquées pour les composants de
compensation.
Nous pouvons vérifier la réponse aux transitoires de charge avec
Figure 7. Voici la réponse transitoire du circuit de la figure 1 :
une perturbation à stabilisation rapide et faible déviation dans la
IOUT à 1A/div. (trait inférieur) et VOUT à 100mV/div.
tension de sortie en commutant la charge de 100mA à 1A dans (trait supérieur).
un délai de 20µs (figure 7). Un convertisseur surcompensé fait
augmenter le temps de réponse, ce qui peut également provoquer
• Minimisez la boucle formée par la borne positive du
une surtension de sortie durant la période de forte charge. La
condensateur d’entrée, l’enroulement primaire du
figure 8 présente le résultat d’une boucle avec compensation
transformateur, le commutateur MOSFET, la résistance de
optimale.
mesure du courant et la borne négative du condensateur
d’entrée.
Directives d’implantation et de sécurité • Faites en sorte que la piste de commande de grille entre le
Les convertisseurs à découpage haute fréquence produisent des MAX5021 et le MOSFET de commutation soit la plus
formes d’onde de courant et de tension présentant des vitesses de courte possible.
montée élevées. Pour diminuer les pointes de tension et le • Placez les composants amortisseurs RCD à proximité du
rayonnement électromagnétique, il faut minimiser l’inductance condensateur d’entrée et du commutateur MOSFET.

12
TENSION Etape 2. Inductance de l’enroulement secondaire (LS) :
DE SORTIE
2V/div.

TENSION
D’ENTRÉE
20V/div.

2ms/div Etape 3. Inductance de l’enroulement primaire (LP) :

Figure 8. Ces formes d’onde au démarrage apparaissent dans le circuit


de la figure 1 avec une boucle à compensation maximale.
Le circuit possède une tension d’entrée sous 48V à 20V/div.
(trace inférieure) et une tension de sortie sous 5V avec
une charge de 1A à 2V/div. (trace supérieure).

• Placez les condensateurs céramique connectés aux broches


VCC, VIN et CS du MAC5021, à proximité du CI. Etape 4. Nombre de tours de l’enroulement primaire (NP) :
• Minimisez la boucle formée par l’enroulement secondaire
du transformateur, la diode secondaire et le condensateur de
sortie.
• Pour obtenir une dissipation thermique efficace sur la carte,
connectez par une grande surface de cuivre le drain du
MOSFET, l’enroulement secondaire du transformateur et la
diode secondaire.
Le type de circuit (SELV, TNV-1, TNV-2 ou TNV-3) et son
degré de pollution (déterminé par l’environnement du circuit)
détermine les exigences de dégagement et de ligne de fuite entre En arrondissant le nombre de tours de l’enroulement primaire, on
les différents composants du circuit. Pour plus de sécurité, obtient NP = 48.
contactez un spécialiste ou consultez la norme Underwriters
Laboratory UL60950. Etape 5. Nombre de tours de l’enroulement secondaire et de
l’enroulement de polarisation (NP et Nbias) :

Appendice—Conception du transformateur
Compte tenu de la spécification VIN = 36V à 72V, VOUT = 5,1V
et IOUT = 1,1A, procédez comme suit :
Etape 1. Produit de surface (AP) :
En arrondissant le nombre de tours de l’enroulement secondaire,
on obtient NS = 9.

En arrondissant le nombre de tours de l’enroulement de


Choisissez AP et Ae du noyau de EPC13 (référence TDK—
polarisation, on obtient Nbias = 20.
PC44EPC13-Z) :

13
Etape 6. Valeur du noyau :

Etape 7. Courants efficaces dans l’enroulement primaire et de


l’enroulement secondaire (IPRMS et ISRMS) :

14
petite qu’un boîtier DIP 8 broches) tient sur une carte double-face
Petits convertisseurs de 6mm x 8,5mm (figure 2).

élévateurs haute Théorie de fonctionnement


tension
La polarisation de photodiodes à avalanche (APD), de
transducteurs piézoélectriques (PZT), d’écrans fluorescents
(VFD) et de systèmes micro-électromécaniques (MEM) nécessite
des alimentations haute tension. Cet article présente trois
topologies (figures 1a, 1b et 1c) permettant de générer une
tension de sortie élevée à partir d’une basse tension d’entrée. Les
avantages et les inconvénients de chacune sont ensuite discutés,
particulièrement en ce qui concerne la densité de l’alimentation et
la taille du circuit. A la fin de l’article, des données
d’expérimentation établissent un contraste entre les solutions avec
transformateur et celles avec inductance. Figure 2. Ce convertisseur de 6mm x 8,5mm convertit une tension sous
La polarisation haute tension qui est requise dans de nombreuses 2,5V en tension sous 75V, grâce à un MAX1605. L’implantation
des couches supérieure et inférieure est illustrée ici.
applications APD (75V) est dérivée d’une entrée sous 3V. Cette
exigence présente les défis suivants : Convertisseurs flyback et élévateurs standard peuvent être réunis
• Les MOSFET haute tension ne fonctionnent généralement pas pour former la topologie hybride de la figure 1c. La topologie
avec une basse tension (3V) de commande de grille. mixte ainsi obtenue ajoute la tension flyback de l’enroulement
• La plus grande capacité drain-source des MOSFET haute secondaire à la tension d’entrée et à la tension flyback de
tension nécessite de l’énergie dans l’inductance pour faire l’enroulement primaire (dans un convertisseur flyback standard,
monter la valeur de drain jusqu’à la tension de sortie. Les seule la tension produite au secondaire est utilisée). Par rapport à
pertes résultantes atteignent 1/2 fswitch x CDSVOUT2. un convertisseur élévateur standard, cette topologie délivre des
tensions de sortie plus élevées à partir d’un MOSFET de plus
• Les MOSFET haute tension sont plus volumineux et plus
basse tension, en limitant la tension sur la broche LX.
coûteux que les MOSFET basse tension, et sont rarement
intégrés dans les circuits contrôleurs à découpage. Un transformateur offre les avantages suivants :
• Des rapports cycliques extrêmes imposent de courtes périodes • Possibilité d’atteindre des tensions de sortie plus élevées
de blocage inefficaces ou de basses fréquences de découpage. • Plus faible rapport cyclique en fonctionnement
Ces dernières produisent des ondulations plus importantes et • Plus basse tension au niveau du MOSFET
nécessitent de plus gros éléments magnétiques. Les avantages suivants s’ajoutent également lorsque le
Le circuit de la figure 1c relève avec succès ces défis, grâce à un transformateur est utilisé en mode discontinu, avec un courant de
autotransformateur. La tension de crête du MOSFET est réduite, crête constant dans le MOSFET :
ce qui permet d’utiliser un MAX1605, lequel est doté d’une • Une plus haute fréquence de découpage produit une plus
MOSFET interne tenant 28V. L’implantation complète (plus faible ondulation de sortie

Figures 1a, 1b et 1c. Ces convertisseurs haute tension (présentés en trois topologies) sont utilisés pour délivrer une tension de sortie élevée à partir
d’une basse tension d’entrée.

15
• Ondulation de fréquence plus élevée
• Plus petits éléments magnétiques
Le MAX1605 et plusieurs autres convertisseurs élévateurs
peuvent être utilisés dans une telle topologie. La tension de
sortie maximale est limitée par le rapport d’enroulement du
transformateur, par la tenue en tension du transformateur et de
la diode, par la capacité de drain et la tension nominale du
MOSFET, ainsi que par le temps de recouvrement inverse de
la diode.

Elévateur standard
Un convertisseur élévateur standard est illustré dans la figure 1a.
Lorsque le MOSFET est conducteur, le courant d’inductance
augmente graduellement. Lorsque le MOSFET se bloque, LX Figure 3. L’analyse du courant d’inductance du circuit de la figure 1a
grimpe à V OUT + V D et le courant d’inductance diminue peut être utilisée pour en déterminer le rapport cyclique.
graduellement. Intuitivement, si l’inductance passe le 1/ne de son
temps à transmettre de l’énergie vers la sortie, la tension de sortie puisqu’ils permettent d’obtenir une tension de sortie plus élevée
(VOUT) est égale à n fois la tension d’entrée (VIN), ce qui permet avec des rapports cycliques moins extrêmes. Il est également
d’arriver à l’équation suivante : possible de connecter le nœud 1 du transformateur à n’importe
quelle alimentation, ce qui permet d’obtenir un effet de levier
par rapport à cette alimentation. Puisque LX grimpe durant le
cycle d’arrêt, un échelon de tension supplémentaire peut être
obtenu en connectant le nœud 1 à LX, comme dans la figure 1c.
où D correspond au rapport cyclique. Une preuve plus analytique Cette connexion aide également à récupérer une partie de
peut être obtenue en utilisant la figure 3. La clé de cette preuve l’énergie de fuite qui serait autrement transmise du côté primaire
repose sur le fonctionnement en régime permanent, où le courant du transformateur vers le MOSFET, produisant de courtes
doit descendre d’autant qu’il monte : pointes haute tension sur le drain du MOSFET. Si les pointes de
tension sont plus élevées que la tolérance de tension du
MOSFET, un circuit d’aide à la commutation sera nécessaire
pour dissiper l’énergie de fuite.
Ainsi, le courant d’inductance final est égal au courant Dans la figure 1b, LX est court-circuité à la masse, ce qui
d’inductance initial. permet au courant du côté primaire d’augmenter graduellement
comme pour une inductance. Aucun courant ne circule dans le
côté secondaire du transformateur et la diode est polarisée en
inverse parce que

Puisqu’ils sont égaux, Le courant du côté primaire doit s’interrompre lorsque le


commutateur sur LX est bloqué, mais le produit N x I doit
demeurer constant :

où le « P » en indice correspond au côté primaire et le « S » au


côté secondaire. La valeur « initial » correspond au courant juste
et avant le blocage du MOSFET et la valeur « final » correspond au
courant juste après celui-ci.
Puisque IS_initial = IP_final = 0,
Le circuit de la figure 1b peut être transformé pour devenir
équivalent au circuit de la figure 1a en connectant le côté gauche
de l’enroulement secondaire du transformateur à VIN et en
définissant le rapport d’enroulement à 1. La diode du côté
secondaire peut être simulée côté primaire, ce qui facilite la Le circuit de la figure 1c est semblable, sauf que IP_final = IS_initial
perception de la relation entre un convertisseur flyback et un Ainsi,
convertisseur élévateur.
Des rapports d’enroulement dépassant 1:1 sont avantageux,

16
Pour simplifier, le rapport d’enroulement « N » est exprimé de la où ∆IUP correspond à l’échelon montant du courant côté primaire
façon suivante : et ∆IDOWN à l’échelon descendant. ∆IUP et ∆IDOWN peuvent être
calculés de la façon suivante :

parce que le secondaire de la figure 1c ne fonctionne pas de façon


indépendante. Bien que non-conventionnelle, cette définition de et
« N » est plus appropriée dans le cas de la figure 1c.
La figure 4 présente la forme d’onde du courant côté primaire
du circuit de la figure 1c. Dans le cas de convertisseurs
élévateurs dont la sortie vaut plus de deux fois la tension de sorte que
d’entrée, le temps de blocage a un effet plus important sur le
rendement que le temps de conduction. Assumons (pour un
convertisseur élévateur comparable) que le temps de blocage a
été minimisé en réduisant le plus possible l’inductance (LBST),
ce qui minimise aussi l’encombrement du composant jusqu’au La résolution de VOUT/VIN donne :
point où une réduction accrue conduirait à une perte de
rendement indésirable. Ensuite, il faut choisir l’inductance totale et
du transformateur de la figure 4 qui sera N fois supérieure.
Puisque le courant du côté primaire diminue depuis IPK/N au lieu
de IPK, l’inductance de l’enroulement primaire doit être N fois Les figure 3 et 4 sont toutes deux tracées à l’échelle et ont le
supérieure pour conserver le même temps de blocage. même temps de blocage (défini à un minimum optimal). Les
zones ombragées des figures 3 et 4 correspondent à de l’énergie
transmise à la charge et l’énergie impulsionnelle est
proportionnelle à la superficie de ces zones. Cette énergie peut
également être calculée avec l’expression 1/2 L x I2 (remarquez que
la valeur de L dans la figure 4 est N fois supérieure et que I est N
fois inférieure). Puisque le circuit de la figure 1c transmet moins
d’énergie par impulsion, l’ondulation est N fois plus petite. Par
conséquent, un transformateur ne contribue pas seulement à
augmenter la tension de sortie, mais aussi à en faire diminuer
l’ondulation.
La topologie de la figure 1c transmet moins d’énergie par
impulsion, mais elle compense en produisant un plus grand nombre
d’impulsions, comme l’indique clairement figure 4. La figure 1c
Figure 4. Cette analyse du courant du transformateur côté
requiert une inductance N fois supérieure, mais le courant de
primaire du circuit de la figure 1c peut être utilisée saturation peut être N fois inférieur parce que le côté primaire et le
pour en déterminer le rapport cyclique. côté secondaire ne voient simultanément qu’un courant de IPK/N.
Avec un courant ISAT N fois inférieur et une inductance N fois
L’inductance sur le côté primaire s’établit comme suit : supérieure, la capacité de stockage d’énergie du transformateur
peut également être N fois inférieure. La taille du transformateur
dépend de sa capacité de stockage d’énergie, ce qui permet donc
théoriquement d’utiliser un transformateur N fois plus petit (en
où LTOT correspond à l’inductance totale de l’auto-transformateur, réalité, la taille possible dépend des disponibilités du marché).
puisque LP est N2 fois inférieure à LTOT et que LTOT est N fois
supérieure LBST, LP vaut LBST/N. Par conséquent, le courant côté
Ondulation de sortie
primaire augmente plus rapidement que dans un simple
convertisseur élévateur. Dans le cas d’une conduction discontinue, l’ondulation de sortie
des deux convertisseurs peut être calculée en associant la
variation d’énergie dans l’inductance ou le transformateur à la
variation dans le condensateur de sortie durant le cycle de
blocage. Puisque l’inductance ou le transformateur possède une
énergie nulle à la fin du cycle, l’ondulation sans charge peut être
calculée de la façon suivante :

Pour un état établi, la figure 4 révèle clairement que :

et

17
Le pourcentage de rendement perdu à cause de la résistance DC
dans le commutateur et côté primaire du transformateur est
indépendant de la charge et peut donc être évalué à :

Avec le convertisseur élévateur L = LBST et I = IPK. Avec le


circuit de la figure 1c, L = LBST x N et I = IPK/N, de sorte que :
où E R_LOSS correspond à la perte d’énergie par impulsion
attribuable à la résistance et Edelivered à l’énergie transmise par
impulsion. Si on utilise la valeur intégrale de la dissipation de
puissance résistive du côté primaire, la perte de rendement
résistive pour des rapports cycliques élevés peut être estimée à :

où ∆V OUTA correspond à l’ondulation de sortie de la


configuration en élévateur et ∆VOUTC à l’ondulation de sortie où D correspond au rapport cyclique exprimé sous forme de
pour le circuit de la figure 1c. L’ondulation dans la figure 1c est pourcentage et R à la résistance totale du commutateur et du côté
1/Ne fois supérieure avec la configuration en élévateur et la primaire. Dans le cas d’un fonctionnement en mode discontinu,
fréquence de découpage est N fois supérieure. la même équation s’applique aux circuits de la figure 1a et 1c.
La figure 5 compare l’ondulation des circuits présentés dans les La perte de rendement attribuable à l’inductance de fuite peut
figures 1a et 1c, lorsque les deux circuits sont conçus pour le être estimée à :
même temps de blocage. Puisque le rapport cyclique est
normalisé dans le circuit avec transformateur (plus proche de
50%), le contrôleur peut fonctionner à une fréquence N fois
supérieure avec le même temps de blocage. où Lleakage correspond à l’inductance de fuite totale détectée côté
primaire. Les transformateurs ayant un rapport d’enroulement plus
élevé présentent une plus grande inductance de fuite, une
Considérations concernant le rendement fréquence plus haute et une moins grande quantité d’énergie par
Trois principales sources de baisse de rendement doivent être impulsion, de sorte que la source de la perte de rendement devient
prises en compte avec la topologie du transformateur. La plus significative.
résistance DC du transformateur ou de l’inductance combinée à
la résistance du commutateur produit des pertes proportionnelles Choix du transformateur
au carré du courant de crête. L’inductance de fuite du
transformateur produit une perte parce que l’énergie du Puisque le choix d’un transformateurs standard est nettement
transformateur n’est pas parfaitement transférée en sortie. moins vaste que celui des inductances équivalentes, les
Lorsque la diode est rapidement et fortement polarisée en inverse transformateurs sont généralement plus coûteux que les
(lorsque le MOSFET est passant), tout délai au niveau de la diode inductances d’énergie équivalente et de même densité d’énergie.
(le temps de recouvrement inverse, tRR) peut également causer Les utilisateurs de transformateurs sont moins nombreux, même
une perte significative. si les possibilités de configuration avec transformateur sont
considérablement plus élevées que les possibilités de
configuration avec inductance. Par conséquent, il faut souvent
recourir à des conceptions magnétiques basées sur des
transformateurs particuliers.
Lorsque vous spécifiez un autotransformateur, il faut aussi songer
à l’inductance équivalente. Par exemple, l’inductance suivante est
offerte par Toko : D32FU 680µH, 74mA, 20Ω, 3,5mm x 3,5mm
x 2,2mm. Il est donc normal de rechercher un autotransformateur
dont les caractéristiques sont semblables. Pour un tel
transformateur avec un rapport d’enroulement de 1:9, les
spécifications nominales du côté primaire seraient 6,8µH, 740mA
et 2Ω. Cette spécification d’inductance est basée sur une valeur
N2 (où N correspond au nombre total de tours divisé par le
nombre de tours côté primaire). Avec un rapport de 1:9, il faut que
le nombre total de tours soit un multiple de 10. La valeur N = 10
doit être utilisée pour le calcul précédent. Le courant de
saturation est inversement proportionnel à N et la résistance est
Figure 5. Cette illustration montre le contraste entre l’ondulation proportionnelle à N.
délivrée par le circuit de la figure 1a et celle du circuit de la
figure 1c, en supposant qu’ils sont tous deux optimisés pour Occasionnellement, des limitations thermiques ne permettent pas
un temps de blocage correspondant au minimum acceptable. au courant maximum nominal d’être multiplié par N. En outre,

18
un choix limité de produits peut éliminer d’office votre point de
départ idéal. Cette analyse vous offre un point de départ et une
limite décente lorsque vous discutez de diverses possibilités avec
un fabricant de transformateurs sur mesure. Lorsqu’il est bobiné
comme un autotransformateur, un composant magnétique
équivalent devrait demander moins d’espace (un plus petit
volume de bobinage) puisque des courants plus faibles
permettent d’avoir des fils plus fins côté secondaire (cependant,
les frais supplémentaires de fabrication associés à cette approche
la rendent généralement inaccessible).

Application
Le circuit de la figure 6 délivre une tension de polarisation pour
photodiodes à avalanche (APD) s’élevant à 75V. Puisque le
transformateur réduit la tension sur le commutateur, il est
possible d’utiliser un petit composant SOT23 6 broches comme
le MAX1605. Le MOSFET 500mA sous 28V intégré est plus Figure 7. Ce graphique de la charge maximale par rapport à la
que suffisant, puisqu’il ne voit que des tensions de crête de valeur tension de sortie illustre la puissance maximale pouvant
VIN + (VOUT - VIN)/N = 17V. Avec un rapport d’enroulement être transmise par le circuit de la figure 6.
plus élevé, le circuit peut accepter des tensions plus importantes.
La figure 7 présente le courant de sortie maximum du MAX1605 Même une ondulation de 16mVP-P n’est pas assez faible pour de
(mesure typique, où le contrôleur s’écarte de l’objectif de nombreuses applications. Pour polariser une APD, une forte
régulation jusqu’à 5%) par rapport à la tension de sortie et à la ondulation est inacceptable car elle est directement transmise au
tension d’entrée. signal. Ces applications peuvent utiliser un filtre RC ou LC après
l’alimentation, mais la résistance dans un filtre RC produit une
L’ondulation de sortie du circuit de la figure 1c serait calculé de la
erreur de régulation de charge (les courants de charge typiques
façon suivante :
sont faibles, mais le filtre d’ondulation peut avoir besoin de
résistances plus importantes).
Sous 100V, les capacités élevées nécessitent beaucoup d’espace
sur la carte, de sorte que le filtre se compose en grande partie de
résistances. Avec la même fréquence de découpage (avec la même
où LP correspond à l’inductance côté primaire, IPK au courant de
résistance et le même condensateur), il est possible de réduire
crête coté primaire (500mA), COUT à la capacité de sortie (0,47µF)
l’erreur de régulation de charge par un facteur β avec le circuit de
et V OUT à la tension de sortie. Avec une sortie sous 75V,
la figure 8. Bien qu’une chute fixe VBE soit introduite, cette
l’ondulation est de 16mVP-P. La faible inductance qui produit une
approche réduit considérablement la dépendance entre VOUT et la
ondulation aussi basse n’est généralement pas efficace dans une
charge. Pour obtenir une réduction accrue de l’ondulation avec le
configuration d’élévation directe comme dans la figure 1a.
même niveau de régulation de charge, une résistance de filtre β
fois supérieure peut être utilisée.

Comparaison expérimentale : approches


avec inductance et transformateur
Pour réaliser une comparaison juste des inductances et des
transformateurs dans un convertisseur haute tension, nous avons
choisi un convertisseur à découpage ayant les caractéristiques
suivantes :
• MOSFET externes
• Fréquence de découpage réglable
• Limite de courant réglable
• Kit d’évaluation disponible
Le MAX668 est un contrôleur élévateur en mode courant qui
répond à toutes ces exigences tout en éliminant la nécessité
d’utiliser un condensateur de prérégulation. Le circuit de la figure
Figure 6. Ce circuit, dont l’implantation est illustrée dans la figure 2, 9 permet de comparer les performances en remplaçant le
est utilisé pour obtenir une tension de sortie sous 75V avec transformateur par une inductance et en échangeant les MOSFET.
une tension d’entrée sous 2,5V.

19
Concernant la solution à inductance, le courant de charge
maximal est de 18mA sous 150V (2,7W). Le rendement
maximum (65%) est observé lorsque la charge est maximale et le
courant de repos (sans charge) est de 91mA avec une
alimentation sous 6V. La perte de courant de repos dans le circuit
avec inductance est due au temps de recouvrement inverse de la
diode et à la capacité de drain du MOSFET. Ces effets sont
illustrés dans la figure 10.
L’approche avec transformateur (figure 11) a été mise en œuvre
en remplaçant l’inductance par le transformateur suivant, avec la
topologie de la figure 1c :
Sumida CMD-8LN 6313-T036
LP = 5,6µH, IP = 2,3A, NP:NS = 1:9
Figure 8. Un filtre réduit encore plus l’ondulation.
RP = 0,5Ω
L’utilisation d’un transformateur avec un rapport d’enroulement
Le MAX668 comprend un pilote de MOSFET pouvant de 1:9 requiert seulement un MOSFET sous 22V, mais une
efficacement commander la charge de grille de 48nC d’un application réelle utiliserait un MOSFET sous 30V (au lieu d’un
MOSFET IRF7401. Avec les composants suivants, il forme un MOSFET sous 200V) dans un circuit avec transformateur. Ainsi,
convertisseur élévateur sous 150V avec inductance. Les le rendement est de 77% lorsque le courant produit est de
composants suivants ont été utilisés conjointement au kit 25,5mA sous 150V (3,8W). Le rendement maximal est de 88%
d’évaluation du MAX668 : avec un courant de 15mA et le courant d’alimentation sans
• Inductance : Coilcraft DO1813P-472HC 4,7µH, 2,6A, 0,054Ω charge est de seulement 1,8mA au total.
• Diode ultra-rapide : ES1D sous 200V avec temps de L’utilisation d’un MOSFET sous 200V avec un transformateur
recouvrement inverse de 15ns permet d’avoir une tension nettement plus élevée. Un MOSFET
• MOSFET : IRF640NS (200V / 0,15Ω / QG = 67nC / CDSS = sous 200V et un transformateur 1:9 peuvent théoriquement
185pF / 2A avec une commande de grille sous 5,5V) permettre d’avoir une tension de sortie proche de 2kV, mais en
• Résistance de mesure : 50mΩ pratique, les enroulements du transformateur ne pourraient pas
Une autre résistance connectée entre la borne FB et une source supporter une tension aussi élevée. Cependant, il est nettement
de tension permet à cette dernière d’ajuster la tension de sortie plus préoccupant de devoir trouver des diodes >1kV avec un très
en absorbant ou fournissant un courant à la borne FB. Vous court temps de recouvrement inverse. Avec un temps de
pouvez ensuite ajuster la tension de sortie à 150V et la tension recouvrement inverse relativement lent, la vitesse de
d’entrée à 6V. commutation doit être réduite.
Si on utilise une diode CMR1U-04 de 400V de Central
Semiconductor (tRR = 50ns) au lieu de la diode ES1D et si on
remplace les condensateurs de sortie, le circuit peut délivrer une
tension de sortie atteignant 400V. La diode ES1D ne peut pas
produire avec fiabilité une tension de sortie dépassant 346V,
parce que son anode est portée à -9 x VIN lorsque le MOSFET est
mis en conduction. Configuré pour VOUT = 330V, le circuit a pu
produire un courant de 9,6mA (3,1W) avec un rendement de
60% (66% maximum avec un courant de 4mA).
Tel qu’indiqué précédemment, un MOSFET sous 30V constitue un
choix plus logique pour une sortie sous 150V. L’IRF640NS a été
remplacé par un IRF7811W niveau logique (30V / 0,012Ω / QG =
18nC / CDSS = 500pF). La résistance chute considérablement (de
0,15Ω à 0,012Ω), mais l’amélioration du rendement est mineure.
Lors de la transmission d’une charge maximale de 25,7mA sous
150V, le rendement est de 82,3% (au lieu de 77%). Un rendement
maximal de 88% est observé avec une charge de 15,5mA. Les
rendements obtenus sont résumés dans la figure 12.
Figure 9. Ce circuit peut être utilisé pour produire un courant Cette amélioration mineure du rendement a deux conséquences.
accru avec une tension de sortie plus élevée Les principales pertes surviennent dans le transformateur (perte

20
Figure 10. Cette image d’oscilloscope (à gauche) démontre l’effet du temps de recouvrement inverse (15ns) de la diode ES1D. L’agrandissement de
la forme d’onde (à droite) révèle que le courant d’inductance devient graduellement négatif puisque la diode ne se bloque pas à temps.

résistive et énergie de fuite), alors que les pertes capacitives sont élévateur avec transformateur peut fonctionner avec de plus
observées au niveau du MOSFET. La plus grande perte est basses tensions d’entrée. Cet avantage du transformateur peut
associée à la résistance côté primaire du transformateur, laquelle améliorer la densité de puissance et le rendement, réduire
s’élève à environ 0,5Ω. Il est possible d’ajuster ce système pour l’ondulation et permettre l’emploi de MOSFET plus petits et
obtenir une puissance accrue. Par exemple, un autre moins coûteux (parfois même internes au convertisseur). Le coût
transformateur construit sur commande et spécifié avec IPSAT = d’application de cet avantage du transformateur est
5A et LP = 1,7µH devrait fournir deux fois plus de puissance. principalement dû aux limitations du marché. Lorsque
Ainsi, en plus d’utiliser un MOSFET IRF7811W plus petit, l’encombrement et la densité de puissance sont des facteurs
moins coûteux et à rendement supérieur, le convertisseur prioritaires, songez à utiliser des transformateurs.

Figure 11. La forme d’onde de la commutation montre l’approche Figure 12. Ce graphique du rendement par rapport à la charge
avec transformateur du circuit MAX668 (un convertisseur compare les convertisseurs élévateurs avec
élévateur sous 150V illustré dans la figure 9). transformateur aux convertisseurs élévateurs avec
inductance. L’utilisation d’un transformateur améliore
considérablement la charge maximale, le courant de
repos et le rendement.

21
Un circuit élévateur compact sans inductance qui
régule le courant de polarisation pour DEL blanche
L’utilisation croissante d’afficheurs à cristaux liquides (LCD)
couleur dans les appareils de poche crée une demande pour
des systèmes de rétro-éclairage blanc plus petits et moins
coûteux. Les lampes fluorescentes à cathode froide (CCFL)
et les panneaux électroluminescents (EL) ont été utilisés dans
le passé, mais ces circuits sont excessivement encombrants,
coûteux et complexes pour les petits appareils électroniques
grand public d’aujourd’hui. Heureusement, des recherches
récentes sur la technologie des diodes électroluminescentes
(DEL) ont permis de produire une DEL qui émet de la
lumière blanche. Les DEL blanches présentent de nombreux
avantages par rapport aux dispositifs classiques de rétro-
éclairage, notamment leur faible encombrement, leur coût
minime, leur complexité réduite et leur degré élevé de
fiabilité.
La tension de polarisation directe des DEL blanches est
d’environ 3,5V ±10%. Pour obtenir de la lumière blanche, il Figure 1. Des connexions peu orthodoxes permettent à cette
suffit de polariser directement le dispositif, mais un circuit pompe de charge de réguler directement le courant
élévateur est nécessaire si la tension directe de la DEL de polarisation d’une DEL blanche.
blanche peut être supérieure à la tension de la pile. La
solution classique à ce problème (un régulateur élévateur qui conception du circuit U1 élimine l’ennuyeux chemin entrée-
polarise les DEL avec une résistance ballast) présente deux
sortie en mode veille et son entrée SHDN permet à
inconvénients. Premièrement, la variation élevée de la
l’utilisateur d’activer et d’éteindre le dispositif de rétro-
tension directe dans les DEL blanches produit une grande
éclairage. Ce circuit possède également une sortie
variation du courant de polarisation et de la puissance
d’alimentation OK (POK) pour alerter le microprocesseur
d’éclairage obtenue. Deuxièmement, le convertisseur
lorsque le rétro-éclairage est disponible.
élévateur classique possède un chemin continu entre l’entrée
et la sortie (même en veille) qui permet à une DEL inactive Même si cela n’est pas nécessaire dans le cas présent, le filtre
de tirer du courant sur la pile. RC « π » entrée limite l’ondulation de tension réfléchie sur
l’entrée à seulement 40mVP-P (avec VIN = 3,6V). Puisque
Le circuit compact de la figure 1 résout ces problèmes. Le
l’ondulation de la tension de sortie n’est pas visible à l’œil
convertisseur à pompe de charge abaisseur/élévateur régulé
nu, cette question est d’une importance secondaire dans cette
qui est encapsulé dans un minuscule boîtier µMAX (U1)
application, ce qui permet d’utiliser un petit condensateur de
présente une capacité de courant de sortie de 100mA.
sortie (0,22µF). Même dans ce cas, l’ondulation de sortie est
Configuré comme dans l’illustration, ce circuit régule
de seulement 400mVP-P.
directement le courant de polarisation qui circule dans la
DEL blanche. En polarisant plusieurs DEL blanches en (Une idée semblable a été publiée dans la revue Electronic
parallèle, on obtient une bonne distribution de la lumière. La Design du 5 mars 2001.)

22
Un commutateur analogique permet de
réduire la consommation des relais
Les relais sont souvent utilisés en guise de commutateurs à Tableau 1. Dissipation de puissance par relais
commande électrique. Contrairement aux transistors, leurs
Courant Puissance dissipée
contacts de commutation sont électriquement isolés de l’entrée Tension (V)
(mA) totale (mW)
de commande. Cependant, la dissipation de puissance dans
une bobine de relais peut être très gênante dans des 5 (tension de
fonctionnement normale)
90 450
applications alimentées par batterie. L’ajout d’un commutateur
analogique réduit la dissipation, ce qui permet au relais de 3,5 (tension
fonctionner sous une tension plus basse (figure 1). d’excitation)
63 221

L’énergie consommée par une bobine de relais est de 2,5 (circuit


de la figure 1)
45 250
V 2 /R COIL. Le circuit réduit cette dissipation (après la
commande) en appliquant une tension inférieure à la tension
normale sous 5V. Remarquez que la tension nécessaire pour Lorsque C2 atteint ce seuil, le commutateur analogique
activer un relais (tension d’excitation) est supérieure à celle connecte C1 en série avec l’alimentation sous 2,5V et la
nécessaire pour le maintenir activé (tension de désexcitation). bobine du relais. Cette action active le relais en élevant la
Le relais illustré présente une tension d’excitation de 3,5V et tension dans sa bobine à 5V (le double de la tension
une tension de désexcitation de 1,5V, mais le circuit lui d’alimentation). Lorsque C1 se décharge dans la bobine, la
permet de fonctionner avec une tension d’alimentation tension de la bobine descend à 2,5V moins la chute dans D1,
intermédiaire sous 2,5V. Le tableau 1 compare la dissipation mais le relais demeure activé car cette tension est supérieure
de puissance du relais avec des tensions de fonctionnement à la tension de désexcitation du relais (1,5V).
fixes et le circuit de la figure 1 en place. Les valeurs des composants de ce circuit dépendent des
En refermant SW1, le courant circule dans la bobine du caractéristiques du relais et de la tension d’alimentation. La
relais, ce qui permet à C1 et C2 de commencer à se charger. valeur de R1 (laquelle protège le commutateur analogique
Le relais demeure inactif parce que la tension d’alimentation contre les surtensions initiales dans C1) doit être
est inférieure à sa tension d’excitation. Les constantes de suffisamment faible pour que C1 puisse se charger
temps RC sont telles que C1 se charge presque complètement rapidement, mais suffisamment grande pour empêcher que le
avant que la tension dans C2 atteigne le seuil logique du courant transitoire dépasse le courant de crête spécifié pour le
commutateur analogique. commutateur analogique. Le courant de crête du
commutateur (U1) est de 400mA et le courant transitoire de
crête est IPEAK = (VIN – VD1)/(R1 + RON) où RON correspond
à la résistance passante du commutateur analogique
(typiquement à 1,2W). La valeur de C1 dépend des
caractéristiques du relais et de la différence entre VIN et la
tension d’excitation du relais. Les relais ayant besoin d’une
énergie d’activation supérieure doivent donc avoir des
valeurs C1 plus grandes.
Les valeurs de R2 et C2 sont choisies pour permettre à C1 de
se charger presque complètement avant que la tension de C2
atteigne le seuil logique du commutateur analogique. Dans ce
cas, la valeur de C2R2 (constante de temps) est environ sept
fois supérieure à C1(R1 + RON). De plus grandes valeurs de
C2R2 accroissent le délai entre la fermeture du commutateur
et l’activation du relais.
Figure 1. Un commutateur analogique réduit la dissipation des relais. (Une idée semblable a été publiée dans la revue EDN du 20
décembre 2001.)

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