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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROUN

Paix - Travail – Patrie Peace - Work – Fatherland


--------------------- --------------------
UNIVERSITE DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I
---------------------- --------------------
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL
POLYTECHNIQUE OF ENGENEERING
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MASTER PRO 2 EN TELECOMMUNICATIONS

MICRO ELECTRONIQUE

Séquence 1 : GENERALITES

Equipe des concepteurs :


- Jean KAMDEM
- Pierre TSAFACK

Le contenu est placé sous licence /creative commons/ de niveau 5 (Paternité, Pas d'utilisation

commerciale, Partage des conditions initiales à l'identique)..


Getel / ENSP Master FOAD Télécommunications

Généralités

L’électronique moderne est une grande consommatrice de technologies


sophistiquées. Elle se subdivise en 2 parties essentielles :
- Le circuit imprimé (ou macroélectronique )
- La microélectronique
Le circuit imprimé est basé sur une technologie qui consiste à graver des
pistes conductrices sur un support isolant, puis à souder les différents
composants (passifs et actifs) sur les terminaisons de ces pistes, réalisant ainsi
les interconnections permettant de constituer un ensemble électronique
fonctionnel (monter une carte).
La micro-électronique s’occupe de la conception (CAO) et la fabrication de
circuits électroniques variés, sous un volume extrêmement réduit (plusieurs
centaines de composants par mm3 pour le circuit intégré).
La technologie micro-électronique est particulièrement développée. Elle
comprend les principales branches suivantes :
a. La technologie du composant discret qui consiste en la fabrication puis
la mise en boitier de transistors et diodes individuels.
b. La technologie du circuit hybride qui met en œuvre la gravure
directement sur un support isolant (généralement en Alumine), de
composants passifs (résistances, selfs, capacités) et des pistes
conductrices, puis effectue la soudure sur ce support de composants
actifs à l’état de chips (puces électroniques).
c. La technologie du circuit intégré (C.I) qui permet de réaliser à partir
d’un même substrat semi-conducteur (Si, CuAs, …) des fonctions
électroniques complètes incluant transistors, diodes, capacités, selfs,
résistances et interconnections métalliques, le tout sur une surfaces
allant de quelques mm² à quelques cm². On obtient alors un chip ou
une puce.

Le nombre de composants/chips peut varier de quelques milliers à plusieurs


centaines de milliers.
SSI (small scale integration) • 1000 par puce
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MSI (medium scale integration) 1000 à 10000


LSI (large scale integration) 10000 à n x 100000
VLSI (very large scale integration) 105 à plus de106.
La Silicon Valley aux USA est réputée pour son activité en circuits intégrés.

MICROELECTRONIQUE OPTOELECTRONIQUE

COMPOSANTS DISCRETS CIRCUITS INTEGRES CIRCUITS HYBRIDES

BIPOLAIRES MOSFET FET COUCHES COUCHES


(TRANSISTORS)
MINCES EPAISES

• MEMOIRES CCD
• LOGIQUES ET
• ANALOGIQUE BBD
• LINEAIRE OU NON

I. Les composants actifs dans les circuits intégrés


Les principaux composants actifs utilisés dans les circuits intégrés sont les
suivants :
- MOSFET
- FET
- Diodes (PN, Schottky, Photodiodes)
- Transistors bipolaires (PNP, NPN)
- Phototransistors
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MICRO ELECTRONIQUE

Séquence 2 : MODELISATION DU MOSFET (METAL 
OXYDE SEMICONDUCTOR FET), DE LA JONCTION P+N 
ET DU TRANSISTOR BIPOLAIRE. 

Equipe des concepteurs :


- Jean KAMDEM
- Pierre TSAFACK

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2- Modélisation du MOSFET (Metal Oxyde Semiconductor FET), de la


jonction P+N et du transistor bipolaire.

Le MOSFET est le composant le plus utilisé dans la réalisation des circuits VLSI
(processeurs – mémoires). Sur le plan discret, le MOSFET est aussi un
composant de puissance.
Structure de base

Substrat type P pour MOSFET canal N


Substrat type N pour MOSFET canal P
Analyse qualitative
Configuration du canal et de la charge d’espace pour de faibles valeurs de
VDS.

• Le métal de grille et le substrat P forment avec l’isolant de très faible

épaisseur d, un condensateur plan de valeur


• La d.d.p VGS > 0 entre la grille et le substrat provoque une migration des
électrons vers la surface du substrat sous la grille.
• Pour VGS = VT > 0, il se produit une inversion de population dans une
mince couche entre les 2 zones N+ (canal), le matériel qui était P
devient N dans le canal
• La d.d.p VDS provoque le passage d’un courant I D entre drain et source.

Vgs < VT ⇒ MOSFET bloqué I D = 0


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Vgs = VT ⇒ apparition d’un canal ⇒ ID nait

Vgs > VT ⇒ accroissement des porteurs majoritaires (électrons) dans un canal


⇒ ID croit

2-1-Expression du courant ID (VDS, VGS) en zone non saturée (faibles


valeurs de VDS)

Figure

= champ dans l’isolant

= champ dans le canal

Pour X = L on a V (L) = VDS

On suppose que l’épaisseur de l’oxyde est nettement supérieure à celle


du canal conducteur ⇒ la charge développée dans le canal sera donc
surfacique de densité σ.

Le champ électrique dans l’isolant est égale au champ en surface,


égale à (d’après la loi de Gauss). (Permittivité relative de
l’oxyde).

Par ailleurs le champ dans l’oxyde est uniforme ⇒ où =


d.d.p supportée par l’isolant à l’abscisse x. On a

La couche d’inversion supporte VT. C’est VT qui permet à la couche


d’inversion de tenir sur place. D’où or
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ou est égal à la densité surfacique de courant, Z = largeur du


MOSFET.

et = vitesse des porteurs ⇒ .

On pose

D’où

Pour VDS << VGS - VT on a I D # k (VGS – VT) VDS

⇒ MOS est une résistance commandée par VGS.

ID

VDS

2-2- Comportement du MOSFET en régime des fortes tensions VDS (zone


saturée. Analyse simplifiée)

Vi (L) = VGS – VT –VDS


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Donc quand VDS croit Vi (L) diminue jusqu’à 0.


VGS > VT VDS = VDSAT

Vi(L) diminue jusqu’à ce que le canal disparaisse en x = L ⇒ le canal est


pincé.

Vi(L) = 0 ⇒ VDS = VDSAT = VGS - VT

Il vient

Quand VDS > VDSAT, le point de pincement recule vers la source.

ID
c Drain
constant
N N
+ +

0 L’

est le champ de jonction en inverse qui propulse les électrons vers le drain.
VGS (V) =
ID
10
Zone
Canal N linéaire 9

7
Zone
6
5
VDS
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ID

VT VGS

Schéma symbolique

G D

Ou
G Substrat

S S

MOSFET Canal N à enrichissement

ID > 0 VDS > 0 VGS > 0 VT > 0

Les autres types de MOSFET

MOSFET Canal P à enrichissement

D D VDS < 0

G ou G VGS < 0

VT < 0
S S
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ID VT ID

VDS VGS
-2

-3 ID < 0

-4

-5

MOSFET à déplétion Canal N

N+ N+
Canal N préétabli

Un canal est préétabli. Ainsi, pour annuler le courant ID, il faut appliquer une
ddp VGS = VT < 0 destinée à évacuer tous les électrons du canal conducteur.
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D
G

ou
G

S
S
VDS > 0 VGS > 0 ou VGS < 0
ID 2
ID
1

0
IDSS = ID (VGS = 0)
-1
-2

VDS VT VGS

MOSFET Canal P à déplétion

ID ID

0
3 0
VDS VG
2 IDG
1

0
-1
-2

VDS < 0 VGS > 0 ou VGS < 0 ID < 0


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L’analyse qui vient d’être effectuée montre que pour VDS > VDSAT, on a I D =
IDSAT = constante. Ce qui indiquerait que la conductance de sortie gd est
nulle. Dans la réalité gd est faible et non nulle. Une analyse plus rigoureuse
doit tenir compte :

- De la présence de porteurs libres entre le point de pincement et le


drain.
- D’une épaisseur non nulle du canal
- D’une densité non uniforme des porteurs dans le canal.

2-3- Modélisation du MOSFET pour la CAO des circuits intégrés

Le schéma électrique du MOSFET dépend du domaine d’utilisation alors que


le modèle essai de couvrir tous les domaines : régime petits signaux, régime
de commutation, amplification grand signaux, basses fréquences, hautes
fréquences.

Les éléments qui entrent dans les différents schémas du MOSFET peuvent être
localisés dans la structure du composant d’après le schéma ci-dessous.

S G D

SiO2 CSO CGS CGB CGD CDO SiO2

RD N+
RS
N+
CSB D1 CD D2

Substrat
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D1 et D2 sont toujours en inverse. RS, RD = résistances d’accès de source et de


drain.

CGSO, CGDO = capacités d’oxyde vues depuis le canal

CGB = capacité d’oxyde vue depuis le substrat

CGO, CDO = capacités d’oxyde dues aux débordements du métal de grille


côté source et côté drain.

CSB, CDB = capacités de fonctions en inverse (capacité de transition)

D1, D2 = diodes en inverse.

Etat du Bloqué VGS < Zone ohmique VDS < Zone Saturé VDS >
Canal N VT VDSAT VDSAT
CGSO 0 ½ COX 2/3 COX
CGDO 0 ½ COX 0
CGB COX 0 0

2-3-1- Le MOSFET en régime linéaire (petit signaux) BF / HF

On suppose VGS > VT ; source reliée au substrat.

G RD D

CG
Vgs CG gmVg CDs

RS

S
CGS, CDS, CGD sont déduit des capacités de la structure en fonction des
régimes saturés ou non.
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C’est la linéarisation autour du point de fonctionnement.

Nota : aux basses fréquences, on peut négliger toutes les capacités.

2-3-2- Modèle de MOSFET en régime de commutation ou en forts


signaux.

Dans ce cas, le dispositif est en régime non linéaire.

RD
CD CD

CGDO

D2
ID

G CGB B
CGSO D1

CSO
CSB
RS

S
Pour la conception des circuits, ces modèles sont introduits dans des
programmes de simulations de circuits électroniques sur ordinateurs tels que
ASTECS, SPICE, etc.

2-3-3 Le MOSFET vu comme un interrupteur commandé

Canal N

On a vu que si VGS < V T alors le canal n’est pas encore établi et I D = 0. Si VGS >
VT alors ID • 0.
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Canal P

Si VGS > VT alors I D = 0

Si VGS < VT alors I D • 0

D’où les schémas symboliques :

En pratique le substrat est relié à la masse (NMOS) ou à VDD (PMOS) pour ce


type d’utilisation.

Pour que le MOSFET reste dans les conditions normales de fonctionnement, on


doit veiller à ce que :

-Le potentiel du drain reste supérieur à celui de la source pour le MOSFET


canal N
-Le potentiel de la source soit supérieur à celui du drain pour le MOSFET
canal P
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2-4- Modèle de la fonction PN (diode)

Cas de la fonction P+N

Figure

RF = RF1 // RF2 : résistance de fuite due aux courants de surface

Rs = Rp + RN1 // RN2 : résistance série d’accès

CT = Capacité de transition : où m est voisin de 2

C0 = CT (Va = 0)

φ = potentiel interne de la jonction

CD = Capacité de diffusion.

avec 1< n < 2

2-5- Modèles de transistor bipôlaire (BJT)

Il existe deux types de BJT :

Le NPN
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Le PNP

2-5-1- Rappel de l’effet transistor

-Jonction BE polarisée en direct


-Jonction CB polarisée en inverse

Si l’épaisseur de base est suffisamment inférieure à la longueur de diffusion


des trous alors la grande majorité des trous injectés par l’émetteur dans la
base, arrive dans la charge d’espace de la jonction CB, sans être recombiné.
Ces trous (qui sont alors des porteurs minoritaires dans la base) vont être
balayés dans le collecteur par l’intense champ électrique qui règne dans

cette charge d’espace avec .

Il vient :

D’où I C = αNIP - InC = αN(I E - InC) - InC ⇒ IC = αNI E - αNI nE - InC.

On pose I CB0 = I nC + αNI nE


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αN = gain en courant en montage B – C.

On a aussi I C = I E – IB

On pose

D’où . β = gain en courant ou E.C

On pose I CE0 = (1 + β)I CB0

IB = Cte
IC
VCE=Cte

IB
0 VCE

VCE=Cte
IB = Cte

V (VBE)

2-5-2- Modèle de transistor bipolaire

En régime dynamique petits signaux, on adopte le modèle de Giacoletto. En régime


de commutation, le modèle d’Ebers-Moll est adopté. On le complète avec les
éléments passifs convenables.
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D3 modèle la défocalisation dans la région de base.

CTE, CTC = capacité de Transition

CDE, CDC = capacité de diffusion


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Séquence 3 : LES CIRCUITS INTEGRES NUMERIQUES 

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3­ LES CIRCUITS INTEGRES NUMERIQUES
3­1 Matérialisation des fonctions logiques
3­1­1 Généralités
L’association  des  lois  +(OR),  .(AND),  NOT  et   B2  =   {0,1}  permet  de  constituer  une  algèbre  de 
commutation.   Ce   qui   permet   d’effectuer   toute   opération   logique,   mais   aussi   tous   les   calculs 
mathématiques dans R ou C, à travers l’algèbre linéaire.
La matérialisation des fonctions logiques consiste à trouver une grandeur
physique ne prenant que deux valeurs dans ses états stables, ainsi que le
dispositif pouvant provoquer le passage de l’un des états à l’autre : c’est la porte
(ou l’inverseur) logique de base.
En électronique les grandeurs utilisées sont le courant et la tension. Par
convention, on associe l’élément x B2 à la tension Vx de la manière suivante :
  c’est la logique positive

VX

X → 1 0 0 1 1 1 0 0 0
  c’est la logique négative, beaucoup moins courant.
Exemple de matérialisation de la porte logique très simple
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On voit que 

La compatibilité entrée – sortie
On constate sur la porte précédente que :
Le niveau haut à l’entrée est Ve = 0,7V. Le niveau haut à la sortie est Vs = 5V. Il y a donc 
incompatibilité des niveaux.
 Une porte ne peut pas attaquer directement une autre.
Voici une solution pour cette porte

En effet si Ve = 5V alors VBE = Ve –R1IB ,le BJT est saturé VS = VCSAT 0V (0 ;
logique).
Si Ve = 0V (0 logique) alors BJT bloqué  VS = 5V (1 logique). Il s’agit d’un
inverseur. C’est une porte élémentaire.
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3­1­2­ Caractéristiques fondamentales d’une porte logique
3­1­2­1­ Fonction de transfert VS = f(Ve)
Il s’agit de courbe reliant la tension de sortie Vs à la tension d’entrée Ve. On parle aussi de 
caractéristique de transfert. Considérons la porte RTL, non chargée

On  

On voit que la courbe VS = f(Ve) dépend de β et de VBE or
   à T donnée. La fonction de transfert sera donc non linéaire.
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Quand VC varie, le point de fonctionnement définissant VS se déplace sur la droite de charge.
a) Région III
Pour IB1 < IB < IBSAT c'est­à­dire R1IB0 + VBE ≤ Ve ≤ R1IBSAT + VBE. Le point de fonctionnement est 
invariable.
b) Région II
Pour IB1 ≤ IB ≤ IB0, on a une variation linéaire de IC en fonction de IB, et VBE est voisin de 0,6V. d’où VS 
= ­G0Ve + B1 où G0  et B1 sont des constantes. La caractéristique de transfert est donc linéaire.

c) Région I
Pour 0 ≤ IB ≤ IB1 la courbe β = f(IC) est non linéaire.
VS

(I)

(II)
(III)
Ve
0 VeMax

i
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R
NB Pour que la porte fonctionne correctement, il est nécessaire que son gain   h  R 
11 1
  soit > 1 en 
module.
La zone II correspond à la zone de transition.
3­1­2­2 Niveaux logiques
Soit une chaîne d’inverseurs logiques connectés en série et attaqués par Ve1↘.

La  tension  d’entrée  d’une  porte  est   la  tension  de  sortie  de  la  précédente ;   pour  p  suffisamment 
important, les tensions qui attaquent les portes deviennent intrinsèques.
Traçons sur un même graphique, les fonctions de transfert VS(2p + 1) = f (Ve2p+1) et VS2p = f (Ve2p) avec 
VS2p = Ve(2p + 1) et p assez élevé.
Si toutes les portes sont identiques alors les courbes VS = f(Ve) des portes de rang paire seront toutes 
confondues en (2) et les courbes VS = f(Ve) pour les portes 2p + 1 sont confondues en (1), les courbes 
(1) et (2) étant symétriques par rapport à la 1ère bissectrice.

VS

A
VB (1 VS =
)

(2
)
B
VA

VS
VA VT VB

Les points A et B définissent les niveaux logiques intrinsèques c'est­à­dire
Ve = VA (x = 0)  VS = VB (y = 1)
Ve = VB (x = 1)  VS = VA (y = 0)
3­1­2­3 Immunité au bruit
Définition
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L’immunité au bruit est une notion qui permet de caractériser la capacité d’une porte logique, à 
maintenir à sa sortie, le niveau logique (1 ou 0) qui y est présent, lorsqu’elle subie à son entrée, une 
tension parasite induite pour une cause quelconque.
Soit l’inverseur précédent où Ve = VA ⇒ VS = VB

Avec le graphe précédent, montrant en (1) VS  = f(Ve) indique que si par exemple une impulsion 
parasite positive se superpose à VA alors on aura Ve = VA + δ(t) et le niveau logique de sortie aura 
tendance   de     passer   de   l’état   ‘1)   vers   l’état   0.   Mais   il   est   évident   que   tant   que   l’on   aura 
, la porte ne chargera pas d’état. VT – VA est donc une mesure de l’immunité 
au bruit sur le niveau bas. De même, VB – VT est une mesure de l’immunité du bruit sur le niveau 
haut.
Cette définition est toutefois insuffisante en pratique, car la caractéristique de transfert d’une porte 
logique   est   susceptible   de   varier   en   fonction   notamment   des   dispositions   des   circuits   ou   de   la 
température.
D’où la définition normalisée suivante :

On inclut la fonction de transfert dans un gabarit défini par les points A et B et les valeurs VOHM et 
VOLm pris arbitrairement (VOHM et VOLm dépendent généralement de la tension d’alimentation et des 
composants actifs utilisés) dans lequel se trouve la fonction de transfert statique.
VOHM : niveau haut maximum
VOHm : niveau haut minimum
VOLM : niveau bas maximum
VOLm : niveau bas minimum
(VIA, VIB) limites de la zone de transition
Donc    ⇒ 0 logique en sortie
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 ⇒ 1 logique en sortie
Les marges de bruit
ML = VIA –VOLM = marge d’immunité du bruit sur l’état bas
MH = VOHM – VIB = marge d’immunité du bruit sur l’état haut
3­1­2­4 entrance (fan in) et sortance (fan out)
Considérons une porte logique qui en attaque plusieurs autres

Quand la sortie est au niveau haut, on a Vs = VSH = E – R (IC + IS) avec  

Donc, il y aura diminution du niveau logique haut ⇒ diminution de la marge du


bruit.
Le fan out est un nombre N correspondant au nombre maximum de portes
logiques de même famille, qui, connectés à la sortie d’une porte donnée,
provoqueront l’apparition d’une marge d’immunité au bruit égale) 0.
Le fan in est une notion relié au courant de commande d’une porte logique.
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On voit que :
Si Ve = VH alors I1 = IBSAT
Si Ve = VI alors I1 # 0

3-1-2-5 Temps de propagation

On constate que la porte ne change d’état en sortie qu’après les délais t PHL et
tPLH. Ceci est dû au temps de charge et de décharge de capacité intrinsèque des
transistors et des capacités parasites apportées par les interconnections et les
portes connectées à la sortie d’une porte.
tPHL : temps de propagation pour un passage de 1 à 0 en sortie.
tPLH : temps de propagation pour un passage de 0 à 1 en sortie.
est le temps de propagation moyen de la porte.
Les temps de commutation tr et tf sont respectivement les temps de passage de
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0 à 1 (rise) de 1 à 0 (fall) des fronts de montée et de descente du signal à la


sortie d’une porte logique.

  VS
VH
1
90%

10%
VL
0
t
tr tf
Tr et tf sont mesurés au passage à 10% et 90% des impulsions (souvent en passage à 20% et 80% en 
logique rapide).

3­1­3 Les familles logiques
Une famille logique est matérialisée lorsqu’à partir de composants actifs et passifs donnés, on peut 
réaliser les opérateurs AND, OR, NOT, formant ainsi un système logique complet. Les différentes 
fonctions logiques dérivées de ces opérateurs de base sont réalisées sous forme de  circuits intégrés.
Mais à cause des théorèmes de Morgan, les opérateurs NAND et NOR constituent chacun un système 
logique complet à un opérateur unique.
3­1­3­1 Les circuits logiques à diodes
Structure de la porte de base

On a  VS = E – RI
VD = VS – Ve
a. Si VD ≥ e0 c'est­à­dire VS – Ve ≥ e0 ⇒ Ve ≤ E – RI – e0 alors la diode est passante ⇒ Vs=e0+Ve
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b. Si VD < e0 alors la diode est bloquée ⇒ I= 0 ⇒ VS = E. Le bruit entre les deux zones


est Ve = E – RI – e0 = E – e0
VS
E

VS = E0 + Ve

e0
Ve
0 E – e0
C’est un non­inverseur
  ∆Vs/∆Ve=1.
C’est la limite de gain pour une fonction de transfert en statique. On récupère tout juste le signal 
d’entrée décalé de E0. (e0 ≃ 0,6V)

Structure de la porte AND

Structure de la porte OR

Il est impossible de réaliser la fonction NOT avec cette logique. Elle ne peut donc à elle seule 
constituer un système logique complet.
3­1­3­2 La famille logique RTL (Resistance transistor logic)
C’est la première famille logique réalisée sous forme de circuits intégrés.
La porte inverseuse
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Condition de saturation
On a ICSAT = βIBO ; 

T sera saturé si IB = IBSAT > IB0 or  . Tsaturé quand V1 est au 
niveau haut c'est­à­dire V1 = E ⇒  . On choisit en général E≫ VBE, E≫ VCSAT ⇒

V1(V) V2(V)
 0 E = VH
E VCSAT = VL


x1 x2
0 1
1 0

NOT

S tructure de la porte NOR
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Structure de la porte NAND

Cette structure est rarement utilisée à cause du fort couplage entre les entrées (la sortie de la 1ère porte 
apporte une contre­réaction totale dans l’entrée de la 2ème).
La structure de base de la famille RTL est donc la porte NOR (elle forme d’ailleurs avec B2 un 
système logique complet).
Remarque : la RTL est une logique à injection de courant qui ne consomme de la puissance que sur 
l’état haut.

En effet V1 = VH ⇒ base de I1 absorbe un courant I1. V1 = VL ⇒ I1 = 0.

Amélioration de la RTL
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Les   capacités  C   permettent   d’accélérer  la   commutation   des   transistors  ⇒  meilleurs   temps   de 
propagation. C’est la RTL introduite par Texas Instruments en 1961.
3­1­3­3 la famille TTL (Transistor­Transistor Logic)
La porte logique de base est la porte NAND

Principe de fonctionnement
a. V1 = V2 = E (État haut)
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• Les 2 diodes base­émetteur sont bloquées alors que les diodes bases collecteurs sont en directe 
⇒ passage de I1 ⇒ T se sature ⇒ VS = VCSAT (état bas).
• Dans l’état haut, le courant absorbé par D10 D11 est nul.
b. V1 = 0 V2 = E

I1  est saturé ⇒ VCE1 = VCSAT ⇒ VDE = VCSAT ⇒ IB = 0 ⇒ T est bloquée ⇒ VS = E (état haut). On 
constate qu’il faut tirer un courant I1  à l’entrée ‘émetteur de T1). La TTL est donc une logique à 
extraction de courant.

Problème des temps de montée Tr et de descente tf.
Soit une porte chargée par d’autres portes

Si VS  = VSAT  alors C se décharge dans I1  saturé, avec une très faible constante de temps (faible 


résistance de saturation ).
Si VS = E alors C charge à travers R avec une constante de temps τ = RC.
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Solution

a. Si V1 = 0, V2 = E alors T2 se bloque 
E et (1,6k) ⇒ T3 saturé ⇒ D3 est en direct ⇒ . 
État haut. ⇒ C se charge à travers 130Ω ⇒ τ plus faible.
b. Si V1 = E, V2 = E alors T2 sature ⇒ T4 sature ⇒ VS = VCSAT.  État bas. 

Or  ⇒  ⇒ T3 se 
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bloque. L’étage de sortie en (T3, T4) s’appelle « Totem –pôle » et permet


des temps de commutation ≤ 10 nS (tr, tf).
La porte NAND a le numéro 5400/7400 (1ère porte de la famille). La série 54xx
supporte -35° à 125° dans le boitier (contacter). La série 74xx supporte 0 à
70°C.

La porte NOR

a. Si V1 ou V2 vaut E alors T2 ou T’2 sera saturé ⇒ VS = VCSAT est à l’état


bas.
b. Si V1 = 0 et V2 = 0 alors T2 et T’2 se bloquent ⇒ T3 saturé ⇒ VS est à
l’état haut.

Les structures NAND et NOR à 2 entrées précédentes sont aisément étendues


jusqu’à 8 entrées pour la NAND (transistor multi-émetteur à 8 émetteur) et les
entrées pour la NOR.
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Les différents circuits de sortie


a. Le Totem-pole

b. Circuit « open-collector »

La résistance de charge de T3 (Rext) doit être mise en face (sur le circuit


imprimé) par l’utilisateur. La réalisation de la fonction « OU cablées » devient
possible et permet un gain important en temps de commutation.
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Le circuit SN7401 le permet.

c. Circuits à 3 états (tri-state) (0,1, haute impédance) de l’inverseur.


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Montrer en TD que si contrôle = 0 alors c’est un NOT classique. Si contrôle =


1 alors T5 et T6 sont simultanément bloqué, d’où l’état haute impédance pour
S. (ce qui implique que pour tout x, S ne voit aucun signal T5 et T6 étant
ouvert).
Application

On valide seulement le (1), (5), (6) pour faire passer l’information x en S4 et


S6. (2), (3) et (4) sont inhibées. C1 = 0.
Quelques caractéristiques de la famille TTL (série 74xx)
Minimu Maximu
Unité
m m
Tension d’alimentation (E) 4,75 5,25 (V)
Tension d’entrée niveau bas (0) 0,8 (V)
Tension négative à l’entrée (input clamp) -1,5 (V)
Tension d’entrée niveau haut (1) 2 E (V)
Tension de sortie niveau 0 (à courant de
0,4 (V)
sortie maximum)
Tension de sortie niveau 1 2 (V)
Courant d’entrée au niveau 0 (série 74xx) -1,6 (mA)
Courant de sortie en court-circuit (série
-2 (mA)
74xx)
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3-1-3-4 La famille logique CMOS


CMOS : Complementary MOS logic
L’emploi de MOSFET complémentaires (canal P et canal N) permet de réaliser
des circuits logiques dont la consommation est particulièrement faible au
repos.
A. Porte logique de base (inverseur CMOS)

Si Ve ≃ E (niveau haut)
Alors 

⇒ ID = 0 ⇒  État bas.

Si Ve ≃ E (niveau bas
Alors 

⇒  État haut

Les deux MOS n’étant pas simultanément conducteur, le courant ID est toujours nul dans les états 
stables ⇒ consommation nulle.
Une consommation apparaît seulement en régime transitoire car il faut charger et décharger les 
capacités des structures. D’où le modèle en commutation de l’inverseur CMOS.
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xe = 1 ⇒   ⇒ connection de xS à 0

xe = 0 ⇒   ⇒ connection de xS à 1
Une parfaite maîtrise de la technologie a permis de développer des MOSFET à très faible tension de 
seuil (< 1,5V) et donc de circuits logiques MOS pouvant fonctionner avec de faibles tension 
d’alimentation.
Par exemple les circuits de la série 4000 fonctionnent de 3V à 18V
Protection des entrées
La couche d’oxyde de grille est très fragile (épaisseur d’oxyde ≃ 800Å) et doit être protégée contre 
les surtensions d’origine électrostatique. Cette protection est intégrée à l’entrée de toute porte CMOS 
qui doit être reliée à un gin de boitier.
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Caractéristique de transfert VS = f’(Ve)
Elle a l’allure suivante :

VHM = E
VHm
MH

VL ML

VLM = 0
VB
Remarques Importantes
• VLM = 0, VHM = E
• Le gain   est élevé dans la zone de transition
• Ce qui entraîne des marges de bruit importants
• Cette courbe est obtenue en résolvant l’équation  ;
Pour cela on se place dans les 3 domaines :
a. PMOS bloqué – NMOS conducteur
b. PMOS conducteur – NMOS bloqué
c. PMOS et NMOS simultanément conducteurs.

En permanence on a 

Expression de la tension de basculement
Ve = VB quand PMOS et NMOS sont en zone saturé.

⇒ 
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⇒ 

Avec  , 
Par construction, on a 

D’où  . On peut donc ajuster VB à l’aide du rapport  . Il est particulièrement 

intéressant de prendre 

⇒ 
La largeur du PMOS doit être double de celle du NMOS. C’est ce qu’on fait en pratique.

VS

ZP < 2ZN

ZP > 2ZN

ZP = 2ZN

Ve
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Variation de la fonction de transfert avec la tension d’alimentation
VS(V)

14

VDD= 14V
VS(V)

VDD = 10V
10 T = Constante

VDD= 6V
6

Ve
3 5 7
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B. Porte NOR
NOR

Le substrat de tout PMOS est porté au potentiel le plus élevé
Le substrat de tout NMOS est porté au potentiel le plus bas
En effet la tension de seuil VT est en fait VT = VG – VB 

• Or pour le PMOS  M3 par exemple, on a VCe – VS ≠ VG – VB ⇒ VS ≠ VB
• En conséquence, il apparaît nettement que :

Si 

Ceci indépendamment de VG – VS = VGS
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NOR 3

NOR 4  est le maximum
Au­delà de 4, on utilisera plusieurs couches logiques en appliquant les théorèmes de De Morgan.
Exemple NOR 8 (8 entrées)
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C. Portes NAND
NAND 2

Les substrats de tous les NMOS sont à la masse, ce qui permet de bloquer M 1 comme M2 dès que leur 
grille est à 0, et ceci malgré la contre­réaction apportée par VDS de M2.

NAND 3

On atteint NAND 4 (4 entrées) maximum en une couche logique.
D. Le Buffer en logique CMOS (Amplificateur logique)
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Définition : un buffer ou un amplificateur logique est un circuit qui permet d’accroître le fan out d’une 
porte, en augmentant la quantité de courant pouvant être fourni ou reçu à sa sortie.

Si Ve = 0 ou Ve = VDD alors M1 ou M2 conduit et (VDS) tend vers 0. D’où 
 .   est une constante technologique. Par contre on peut aisément 

changer     d’un  MOSFET  à  l’autre  sur   la  même  puce  et   ainsi   concevoir  un  buffer  à   la  taille 
souhaitée.
NB : Noter la différence entre un ampli analogique et un ampli logique.
En  général,  les numéros de série annoncent la présence ou l’absence d’une sortie bufferique en 
CMOS.
Exemple : 
I. Série MC 14xxxB →buffered
II. Série MC14xxxUB →Unbuffered
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E. Portes TG (CMOS Transfert Gates ou CMOS Transmission Gates)
Une porte TG est une association en parallèle d’un PMOS et d’un NMOS.
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Les deux grilles des MOS complémentaires sont attaqués par deux signaux logiques complémentaires 
C et E, permettant de bloquer (ou de saturer) simultanément le PMOS et le NMOS.
- Si   alors   ⇒ Ve = VS

x → S donc x = S après une durée = 
TPD.
xe est donc transféré dans S

- Si     alors 

C’est l’état haute impédance en sortie.
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Schéma réel

Même chose à l’état off.

 dans l’état ON
 dans l’état OFF (très élevée) > 1011Ω
 Il est évident que l’on a Ce = CS par symétrie.

Il est clair que si :   ou   alors les grilles sont connectées à la masse 


dynamique. D’où la mise en parallèle de (CGSP et CSBP), (CGDP et CSBP), etc.
Application de la porte TG
d. Circuit tri­state

e. Réalisation de la porte XOR
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La porte classique est en 3 couches logiques ou alors 2 couches sur …. Cablé.
Avec la porte TG, on a 2 couches et moins de complexité.

f. Cellule mémoire

C = 1 ⇒  écriture dans la cellule

C = 0 ⇒  Mise en mémoire et écriture possible.
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3­4­Fonctions analogiques de la porte TG
c. Switch analogique
Considérons le montage ci­dessous
Figure

c. e(f) est un signal analogique.


d. C et sont des signaux logiques complémentaires
• Si (C = 1 et  ) alors le switch est ON

 = Pertes d’insertion (dB). Le signal de sortie est atténué par rapport à Ve(f) mais 
reste proportionnel à Ve(f).
Exemple du circuit MC14016B de Motorola.
Pertes d’intersection

dB

100KΩ ≤ R ≤ 1MΩ
0
R = 10KΩ

-2
R=
-4 1KΩ VB

-6
50MH
z
f Echelle
logarithmique
100K 10MH 100M
Hz z Hz
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Donc cette porte s’utilise jusqu’à 10MHz sans problème.
Si (C = 0 et  ) qlors le switch est off ⇒ 
Application directe : la fonction mute ou coupure de son dans une TV par la télécomande
3­4.2 Multiplexage analogique.
Considérons le montage ci­dessous :
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Les signaux de commande C1, C2, C3, C4 montrent qu’un seul switch est ON à la fois. Donc durant
 on a 
 on a  , etc.
 

Application : Oscilloscope 2 voies, à 4 à 8 voies analogiques.
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROUN
Paix - Travail – Patrie Peace - Work – Fatherland
--------------------- --------------------
UNIVERSITE DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I
---------------------- --------------------
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL
POLYTECHNIQUE OF ENGENEERING
---------------------- --------------------

MASTER PRO 2 EN TELECOMMUNICATIONS

MICRO ELECTRONIQUE

Séquence 4 : LES CIRCUITS INTEGRES     
ANALOGIQUES 

Equipe des concepteurs :


- Jean KAMDEM
- Pierre TSAFACK

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commerciale, Partage des conditions initiales à l'identique)..


4. Les circuits Intégrés analogiques

• Le circuit intégré analogique permet la réalisation de fonctions


électroniques complexes sur une seule puce : amplificateurs divers,
régulateurs de tension, comparateurs, synchronisateurs, etc.

• Le circuit intégré par rapport au circuit hybride permet d’accroître la


fréquence de travail (de quelques KHz à plusieurs GHz). D’avoir une
meilleure fiabilité et stabilité.

• Le circuit intégré analogique est beaucoup plus utilisé en basse et


moyenne puissance qu’en forte puissance

• Compte tenu des faibles dimensions de la puce, les composants


volumineux tels que les selfs ou les capacités de fortes valeurs sont
évités. De même les résistances de forte valeur.

4-1 Exemple de conception : cas d’un amplificateur opérationnel

En général, un ampli opérationnel doit satisfaire :

- Entrées différentielles avec fortes excursions des tensions d’entrées

- Gain A0 très élevé aux BF

- Impédances d’entrée très élevées

- Faible impédance de sortie R0

- Fréquence de transition fT très élevée. fT = fréquence pour laquelle le


gain vaut 0dB.

- Fréquence de coupure basse nulle.

Cas du µA741

(Tension différentielle)

A0 = 105 à 106 typique

Rdiff = 1MΩ typique

R0 ≅ 75Ω typique

fT ≅ 1MHz à 5MHz
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4-1-1 Schéma de principe de µA741 et autres ampli opérationnels

- l'Etage différentiel d'entrée assure un gain A0 élevé.

- CC (capacité de compensation) assure une contre-réaction


permettant de limiter la réponse en fréquence de l’amplificateur à une
valeur qui empêche la naissance d’oscillations parasites.

- Les couplages sont directs ; c'est-à-dire qu’on supprime les capacités


de couplage qui occuperaient de la place sur la puce et la fréquence
de coupure basse est nulle.

- Cc est le composant qui occupe la plus grande surface sur la puce


(capacité d’oxyde proportionnelle à S)
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La compensation

La compensation en fréquence est essentielle dans un amplificateur


opérationnel vu que le gain de Boucle ouverte A0 est très élevé.

Figure

Comme T1 • T2 on a 2gm = (gm) = (gm)T2.

En première approximation, on a avec d’où

or

. On prend I0 ~ 10•A et f0 ~ 1MHz.

Alors . En pratique on adopte ⇒ S = 105 • m2 = 0,1mm2.


C’est beaucoup sur la puce.

- Le µA741 a une compensation interne.

- Le µA709 n’en a pas, il faut donc placer Cc à l’extérieur du chip (2 pins


sont prévus à ce sujet).
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La réduction de la taille de CC à ft donnée

On a CC proportionnel à I 0. Ainsi, il suffit de donner I 0 (mais sans changer la


valeur du générateur de courant) en réalisant un transistor multicollecteur.

Avec ce montage, la sortie de l’amplificateur différentiel présentera

avec .

Pour n = 5 on a

Afin de gagner de la surface, les résistances sont autant que possible


remplacées par des charges actives à BJT qui occupe moins de surface.

4-1-2- Schéma complet du µA741 de Texas instrument


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