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I- L’orientalisme, confrontation du moi à l’univers et à la culture de l’autre.

– Définition.
Voici la définition que donne le dictionnaire Larousse de l’orientalisme.

 Science de l'Orient (histoire, langues, littérature, arts, sciences, mœurs et religions des peuples de
l'Orient et de l'Extrême-Orient).

 Goût des choses de l'Orient.

 Genre principalement pictural qui privilégie paysages, personnages et scènes de l'Afrique du Nord
et du Moyen-Orient.

La définition de l’orientalisme qui nous intéresse est la troisième. Les artistes du XIXe siècle, à
commencer par les Romantiques, firent souvent un voyage en Orient qu’ils nommaient « le Grand Tour ».
Il s’agissait d’y rencontrer l’Autre, sa culture, de découvrir les vestiges des anciennes civilisations,
notamment en Grèce et à Rome. En littérature, l’Orient nourrit ainsi beaucoup de récits de voyages : on
peut citer notamment Voyage en Orient de Lamartine (1835), connu habituellement pour sa poésie,
notamment ses Méditations poétiques ; Itinéraire de Paris à Jérusalem de René de Chateaubriand
(1811), connu surtout pour ses romans René et Atala, ou son autobiographie monumentale Les mémoires
d’Outre-Tombe  ; Voyage en Orient de Gérard de Nerval (1851), auteur par ailleurs de récits fantastiques
comme Sylvie, ou Aurélia. On peut citer aussi des récits de voyage plus atypiques, comme Un Hiver à
Majorque de George Sand (1842), celle-ci racontant un voyage fait avec ses enfants et le musicien
Frédéric Chopin aux Baléares. Même le romancier réaliste Gustave Flaubert a fait un tel voyage et cela
a inspiré incontestablement son roman Salammbô(1862), qui se passe à Carthage (c’est-à-dire en Tunisie)
durant l’antiquité, sous le règne d’Hamilcar Barca.

Les peintres font aussi le « Grand Tour » et beaucoup peignent des toiles inspirées par l’Orient, qui est
très à la mode dès l’époque romantique. On peut citer « La grande odalisque » d’Ingres, (La Grande
Odalisque est un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres peint en 1814 sur une commande de
Caroline Murat, sœur de Napoléon I et reine consort de Naples, cette commande ne sera jamais payée à
cause de la chute de l'Empire) ; « La Mort de Sardanapale » d’Eugène Delacroix, mais aussi des toiles
moins connues représentant le désert, comme celles de Léon Belly, ou des scènes de la vie quotidienne en
Algérie, comme chez Gustave Guillaumet. Ces peintres furent très nombreux (une partie des collections
du musée Bossuet de Meaux comprend un assez grand nombre de toiles orientalistes). On peut citer
encore le romancier et peintre Eugène Fromentin, qui écrivit Un été dans le Sahara, et peignit de
nombreuses toiles orientalistes. Un été dans le Sahara est un récit du voyage d'Eugène Fromentin à
travers le sud algérien, ainsi que de son séjour à Laghouat durant l'été 1853. C'est aussi le premier livre
d'un peintre. En digne peintre qu’il était, Fromentin y a inventé une écriture originale du regard aussi
éloignée du "style artiste" que de l'effusion romantique.

-Analyse de tableaux.

- Léon Belly (1827-1877) « Pélerins allant à La Mecque » – Guillaumet – Delacroix – Ingres…

1
Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale, huile sur toile, 390 × 490 cm, Musée du Louvre (1827).

Ingres, La grande odalisque (1814)

2
Léon Belly, « Pélerins allant à La Mecque »

598 × 269

3
L’Algérie, vue par Gustave Guillaumet
Textes complémentaires :

René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, (extraits)


Dans ce récit de voyage, Chateaubriand revient sur l’Histoire de la ville de Jérusalem, notamment sur le
massacre que commit l’empereur Hadrien quand il en fit le siège et finit par y massacrer sa population juive,
épisode que Marguerite Yourcenar, dans ses Mémoires d’Hadrien édulcore soigneusement … Chateaubriand
est moins complaisant avec cet empereur romain.

Après la mort d’Agrippa, la Judée fut réduite en province romaine. Les Juifs s’étant révoltés contre leurs maîtres,
Titus assiégea et prit Jérusalem. Deux cent mille Juifs moururent de faim pendant ce siège. Depuis le 14 avril
jusqu’au 1er de juillet de l’an 71 de notre ère, cent quinze mille huit cent quatre-vingts cadavres sortirent par une
seule porte de Jérusalem 28. . On mangea le cuir des souliers et des boucliers ; on en vint à se nourrir de foin et des
ordures que l’on chercha dans les égouts de la ville : une mère dévora son enfant. Les assiégés avalaient leur or ; le
soldat romain qui s’en aperçut égorgeait les prisonniers, et cherchait ensuite le trésor recélé dans les entrailles de
ces malheureux. Onze cent mille Juifs périrent dans la ville de Jérusalem, et deux cent trente-huit mille quatre cent
soixante dans le reste de la Judée. Je ne comprends dans ce calcul ni les femmes, ni les enfants, ni les vieillards
emportés par la faim, les séditions et les flammes. Enfin il y eut quatre-vingt-dix-neuf mille deux cents prisonniers
de guerre ; les uns furent condamnés aux travaux publics, les autres furent réservés au triomphe de Titus : ils
parurent dans les amphithéâtres de l’Europe et de l’Asie, où ils s’entre-tuèrent pour amuser la populace du monde
romain. Ceux qui n’avaient pas atteint l’âge de dix-sept ans furent mis à l’encan avec les femmes ; on en donnait
trente pour un denier. Le sang du Juste avait été vendu trente deniers à Jérusalem, et le peuple avait crié : Sanguis
ejus super nos et super filios nostros. Dieu entendit ce vœu des Juifs, et pour la dernière fois il exauça leur prière :
après quoi il détourna ses regards de la Terre Promise et choisit un nouveau peuple.

Le temple fut brûlé trente-huit ans après la mort de Jésus-Christ ; de sorte qu’un grand nombre de ceux qui avaient
entendu la prédication du Sauveur purent en voir l’accomplissement.

Le reste de la nation juive s’étant soulevé de nouveau, Adrien acheva de détruire ce que Titus avait laissé debout
dans l’ancienne Jérusalem. Il éleva sur les ruines de la cité de David une autre ville, à laquelle il donna le nom d’
Aelia Capitolina ; il en défendit l’entrée aux Juifs sous peine de mort, et fit sculpter un pourceau sur la porte qui
conduisait à Bethléem. Saint Grégoire de Nazianze assure cependant que les Juifs avaient la permission d’entrer à
Aelia une fois par an, pour y pleurer ; saint Jérôme ajoute qu’on leur vendait au poids de l’or le droit de verser des
larmes sur les cendres de leur patrie.

Cinq cent quatre-vingt-cinq mille Juifs, au rapport de Dion, moururent de la main du soldat dans cette guerre
d’Adrien. Une multitude d’esclaves de l’un et de l’autre sexe fut vendue aux foires de Gaza et de Membré ; on rasa
cinquante châteaux et neuf cent quatre-vingt-cinq bourgades. 

Adrien bâtit sa ville nouvelle précisément dans la place qu’elle : occupe aujourd’hui ; et, par une providence
particulière, comme l’observe Doubdan, il enferma le mont Calvaire dans l’enceinte des murailles. A l’époque de la
persécution de Dioclétien, le nom même de Jérusalem était si totalement oublié, qu’un martyr ayant répondu à un
gouverneur romain qu’il était de Jérusalem, ce gouverneur s’imagina que le martyr parlait de quelque ville
factieuse bâtie secrètement par les chrétiens. Vers la fin du VIIe siècle, Jérusalem portait encore le nom d’ Aelia,
comme on le voit par le Voyage d’Arculfe, de la rédaction d’Adamannus, ou de celle du vénérable Bède.

Georges Sand, Un Hiver à Majorque

George Sand ne découvre pas immédiatement la beauté de la capitale de l’île de Majorque, Palma  : il faut
s’enfoncer dans ses ruelles, et qu’à une certaine heure du jour le soleil incendie ses murs d’inspiration
mauresque…
Partie II, chapitre III, p. 87

Au premier abord, la capitale majorquine ne révèle pas tout le caractère qui est en elle. C’est en la parcourant
dans l’intérieur, en pénétrant le soir dans ses rues profondes et mystérieuses, qu’on est frappé du style élégant et de
4
la disposition originale de ses moindres constructions. Mais c’est surtout du côté du nord, lorsqu’on y arrive de
l’intérieur des terres, qu’elle se présente avec toute sa physionomie africaine.
M. Laurens a senti cette beauté pittoresque, qui n’eût point frappé un simple archéologue, et il a retracé un des
aspects qui m’avait le plus pénétré par sa grandeur et sa mélancolie ; c’est la partie du rempart sur laquelle s’élève,
non loin de l’église de Saint-Augustin, un énorme massif carré sans autre ouverture qu’une petite porte cintrée.
Un groupe de beaux palmiers couronne cette fabrique, dernier vestige d’une forteresse des templiers, premier
plan, admirable de tristesse et de nudité, au tableau magnifique qui se déroule au bas du rempart, la plaine riante et
fertile terminée au loin par les montagnes bleues de Valdemosa. Vers le soir, la couleur de ce paysage varie d’heure
en heure en s’harmonisant toujours de plus en plus : nous l’avons vu au coucher du soleil d’un rose étincelant, puis
d’un violet splendide, et puis d’un lilas argenté, et enfin d’un bleu pur et transparent à l’entrée de la nuit.

Vue de Palma près de la cathédrale

Une partie des remparts de Palma de Majorque


5
Gérard de Nerval, Voyage en Orient, « Druses et Maronites », III, 6. (1851)

Hakem, calife des Druses, veut épouser sa sœur Sétamulc. Mais son grand vizir le fait arrêter et
passer pour fou. Un nouveau calife remplace Hakem lorsque celui-ci, libéré, revient au palais.

Lorsqu’il fut arrivé au seuil de la dernière salle, il fut ébloui par un torrent de lumière : des milliers
de cierges, posés sur des candélabres d’argent, scintillaient comme des bouquets de feu, croisant
leurs auréoles ardentes. Les instruments des musiciens cachés dans les tribunes tonnaient avec
une énergie triomphale. Le calife s’approcha chancelant et s’abrita derrière les plis étoffés d’une
énorme portière de brocart1. Il vit alors au fond de la salle, assis sur le divan à côté de Sétamulc,
un homme ruisselant de pierreries, constellé de diamants qui étincelaient au milieu d’un
fourmillement de bluettes2 et de rayons prismatiques. On eût dit que, pour revêtir ce nouveau
calife, les trésors d’Haroun-al-Raschid3 avaient été épuisés.

On conçoit la stupeur de Hakem 4 à ce spectacle inouï : il chercha son poignard à sa ceinture pour
s’élancer sur cet usurpateur ; mais une force irrésistible le paralysait. Cette vision lui semblait un
avertissement céleste, et son trouble augmenta encore lorsqu’il reconnut ou crut reconnaître ses
propres traits dans ceux de l’homme assis près de sa sœur. Il crut que c’était son ferouer ou son
double, et, pour les orientaux, voir son propre spectre est un signe du plus mauvais augure.
L’ombre force le corps à la suivre dans le délai d’un jour.

1
Étoffe de soie brochée d’or, d’argent.
2
Petites étincelles.
3
Haroun-al-Raschid (766-809) : célèbre calife abbasside, héros de nombreux contes des mille et une nuits.
4
Sur le personnage historique d’Hakem (Al-Hâkim), se reporter à un article de la revue L’Histoire(mars 1985, n° 76) par C.
Jerobert : « Hâkim, le calife sanglant ».
6
II- Lectures cursives :

-Marco Polo, Le Devisement du Monde (Livre des Merveilles) (1298)

Marco Polo, Le devisement du monde


Imprimerie Nationale, 2004

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Marchand vénitien de bonne famille, Marco Polo marqua l'histoire à travers le récit de son voyage en
Chine. Marco Polo (1254-1324), fut un marchand influent dont les voyages en Chine marquèrent
l'histoire.
C’est Rustichello, auteur de romans de chevalerie et compagnon de cellule dans  la prison génoise où ils
furent tous deux enfermés en 1298, qui a retranscrit le récit que Marco Polo lui a fait de son voyage. Il
s’agit donc d’un récit oral où la parole présente l'expérience universelle du seul homme qui ait connu et
étudié autant de choses dans les diverses parties du monde... entre 1270 et 1295.
Au voyage d'aller à travers l'Asie centrale, jalonné de cités, de rudes montagnes, de déserts, mais
aussi de récits et d'histoires - la prise de Bagdad, le miracle de la  Montagne, l'histoire du Prêtre Jean,
celle des Rois Mages ou du roi d'Or  - succède, au cœur du livre, l'éloge pour l'empire du Grand Khan
puis  le retour par l'océan indien, la côte de l'Inde, avec l'évocation, dans  le lointain, des îles, des
royaumes d'Aden, de Zanzibar et pays de  l'encens.
L’aventurier décrit le monde, il ne raconte que très peu son voyage. Et c'est ainsi qu'il ne dit mot, ou très
peu, de ses conditions de voyage, de ses peurs, de ses émotions, des difficultés ou des succès qu'il a
rencontrés. En revanche, il décrit ce qu'il a vu, ce qu'il l'a fasciné, a suscité en lui une répulsion ou
émerveillement. Il n'a de cesse de dire, surtout lorsqu'il pénètre en chine : Ce sont merveilles à  voir,
merveilles à conter, merveilles à ouïr... . La splendeur des palais du Grand Kahn, ses chasses et leur
cérémonial raffiné, l'organisation de son administration, les grandes et nobles villes, les  ponts
innombrables, la ville de Quinsaï aux multiples canaux : tout  n'est que merveille.

-Denis Diderot, Supplément au Voyage de Bougainville (1772)

Le voyage de Bougainville
Bougainville était parti de Nantes en novembre 1766, et il est revenu à Saint-Malo le 16 mars 1769. Il fit un voyage
autour du monde et écrivit peu de temps après un récit portant le titre Voyage autour du Monde. Il avait ramené un

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Tahitien, qu’il présenta à Paris. Louis XV comme Mlle de Lespinasse avaient rencontré ce « sauvage », comme on
disait à l’époque, et l’avaient interrogé sur les coutumes et les modes de vie à Tahiti.
Réaction de Diderot
Diderot ne céda pas à la joie de l’« exotisme » qu’il suscitait. En 1772, le Supplément au Voyage de Bougainville
reprend des considérations concernant la morale et la liberté sexuelle que l’on trouvait déjà dans Ceci n’est pas un
conte et Madame de la Carlière. Le Supplément au Voyage de Bougainville, qui se présente comme un dialogue
entre un personnage A et un personnage B, aborde aussi la question du colonialisme. Contrairement à Bougainville,
Diderot fait l’éloge de la liberté des Otahitiens et critique l’attitude des colonisateurs, qui apparaissent corrompus,
intéressés et méprisants à l’égard des indigènes. C’est une variante du mythe du « bon sauvage » qui loue la vie
naturelle, certes, mais dénonce aussi l’injustice des colonisateurs.

-Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939)

Sa vie de pilote et les reportages qu’il fait pour différents journaux fournissent à Saint-Exupéry la matière de son
troisième livre, Terre des hommes. Publié en février 1939, le livre est élu Grand Prix du roman de l’Académie
française, bien que ce ne soit pas un roman. Aux États-Unis, Wind Sand and Stars est salué par l’American
Booksellers Association.
Œuvre autobiographique Terre des hommes, relate les exploits des pilotes de l’Aéropostale, et de quelques autres
épisodes de sa vie d’aviateur entre 1926 et 1935. Saint-Exupéry raconte ses débuts à la société Latécoère basée à
Toulouse où il a rejoint la famille des pilotes parmi lesquels Jean Mermoz et Henri Guillaumet. Aux commandes de
son avion, il admire et médite notre planète vue du ciel. Il assure le courrier entre Toulouse et Dakar et sert de
lien entre les hommes. Il poursuit son récit par les aventures des pilotes en Amérique du Sud qui travaillent
désormais pour la Compagnie Générale Aéropostale rebaptisée ainsi depuis son rachat par Marcel Bouilloux-
Lafont, un investisseur français installé en Argentine.
Saint-Exupéry entame l’écriture de ce troisième livre en 1938 dont André Gide lui inspire la construction :
« Pourquoi n’écririez-vous pas quelque chose qui ne serait pas un récit continu, mais une sorte de…(…). enfin
comme un bouquet, une gerbe, sans tenir compte des lieux et du temps, le groupement en divers chapitres des
sensations, des émotions, des réflexions de l’aviateur (…) ».
Saint-Exupéry compile la série d’articles Le Vol brisé, Prison de sable, parue dans L’Intransigeant en 1936. Les
détails de son accident en Libye viennent alimenter le chapitre central du livre Au centre du désert. D’un chapitre
à l’autre, il déploie sa pensée humaniste et visionnaire dans un langage universel. Il illustre son point de vue sur le
monde et alimente sa réflexion sur de nombreux thèmes : la mort, l’amitié, l’héroïsme, la quête de sens…
En décembre 1938, à l’imprimerie de Lagny-Sur-Marne, Saint-Exupéry change sur les épreuves le titre  Étoile par
grand vent par  Terre des hommes que son cousin André de Fonscolombe lui a proposé. Le livre sort en février
1939 publié par les Éditions Gallimard. Aux États-Unis, le livre est publié en juin 1939 par les éditions Reynald et
Hitchcock. Saint-Exupéry a laissé le soin à Lewis Galantière, chargé de la traduction, de choisir le titre. Ce
sera Wind, Sand and Stars.

RESUME
L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle ». Autour d’événements quotidiens ou héroïques, il fait
émerger une conception globale sur la vocation de l’homme dans le monde.
Le chap. I. La Ligne rend hommage aux pionniers de l’aviation qui ont su, parfois au péril de leur vie, libérer
l’homme des contraintes géographiques, physiques ou météorologiques, en ouvrant la voie à de nouvelles routes
aériennes.
Dans le chap. II. Les Camarades courageux sont Mermoz et Guillaumet qui accomplissent des exploits dans des
conditions climatiques extrêmes. Mermoz affronte plusieurs fois la mort pour trouver le meilleur itinéraire aérien.
Guillaumet, échoue dans les Andes en plein hiver austral. Le danger crée des liens privilégiés entre ceux qui
l’affrontent ensemble.
Le chap. III. L’Avion est une méditation sur le progrès technologique. L’avion n’est pas un but, mais un outil. Le
progrès technique risque de nous faire oublier que nos découvertes n’ont qu’un seul but « servir les hommes ».
Dans sa machine perfectionnée, le pilote est confronté aux mêmes entités fondamentales : l’eau, la terre et l’air.

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Dans le chap. IV. L’Avion et la Planète, l’avion change notre regard sur la planète. En nous apprenant la ligne
droite, l’avion nous fait découvrir ce que nos routes contournent. Tant d’endroits où la vie n’est pas si naturelle et
nous ramène aux origines du monde. Vu du ciel, les hommes aussi sont différents. En se confrontant à l’espace et
au temps, le pilote échoué dans le désert comprend que ses rêves « sont plus réels que ces dunes ».
Dans le chap. V. Oasis, Saint-Exupéry atterrit près de Concordia en Argentine où il est accueilli dans une maison de
fermier. Il y a là deux jeunes filles, deux fées, silencieuses et mystérieuses. Leur vie est simple, digne, paisible. Un
havre de paix dans un monde que les hommes transforment en un désert.
Chap. VI. Dans le désert Saint-Exupéry apprend la solitude : « l’empire de l’homme est intérieur ». C’est aussi à
l’intérieur de nous qu’il faut chercher les fontaines. Une visite chez les Maures, l’amène à des réflexions sur
l’islam, l’homme, la liberté, le sens de la vie.
Le chap. VII. Au centre du désert raconte son accident d’avion dans le désert libyen lors du raid Paris-Saigon. La
faim et la soif les gagnent. Cependant, un Bédouin apparaît, une caravane, ils sont sauvés.
Le chap. VIII. Les hommes et les expériences vécues permettent de poser différemment des questions
essentielles. Qu’est-ce qu’un homme ? Que nous manque-t-il ? Quelle est notre vérité ? Dans le train qui le
conduit à Moscou, Saint-Exupéry observe un enfant qui a un visage de musicien : « Mozart enfant sera marqué
comme les autres par la machine à emboutir (…) C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné ».

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