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CHRIST
WATCHMAN NEE
ISBN 978-0-7363-0926-4 12 13 14 15 16 17 / 9 8 7 6 5 4 3 2
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Le Courant de Vie 44 rue Monge, 75005 Paris, France
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Living Stream Ministry 2431 W. La Palma Ave., Anaheim, CA
92801 U.S.A.
P. O. Box 2121, Anaheim, CA 92814 U.S.A.
Imprimé au Royaume-Uni
TABLE DES MATIÈRES
Chapitre Page
Préface 5
1 Le mystère de Christ 7
2 Le corps de Christ 11
7 L’onction du corps 37
8 L’ordre du corps 43
9 Le principe du corps 51
LE MYSTÈRE DE CHRIST
Références bibliques : Ép 3.4-6 ; Jn 12.32 ; Le 12.50-52
vie de Dieu. Cela signifie qu’il libérerait Sa vie sur terre pour
que tous ceux qui croiraient en Lui soient régénérés et reçoivent
la vie de Dieu. Or, cela ne serait possible qu’une fois Son
baptême accompli, ce qui fait référence à Sa crucifixion. Jean
12 nous montre que l’Eglise est le fruit de la mort et de la
résurrection de Christ. Il est le grain de blé qui est tombé en
terre, est mort, puis a produit de nombreux grains, l'Eglise, en
résurrection. Nous pouvons donc affirmer d’après ces deux
passages que l’Église est le résultat de la vie de Christ. Par Sa
mort et Sa résurrection, Christ a libéré Sa vie et l’a dispensée
dans les croyants. Ces croyants sont alors unis pour devenir
l’Église.
L’ÉGLISE EST LE CHRIST COLLECTIF
Nous pouvons poser deux regards sur Christ dans le
Nouveau Testament. D’un côté, Il est Jésus-Christ de Nazareth,
le Christ individuel. D’un autre côté, Il est Christ plus l’Église,
le Christ collectif. C’est ce second aspect qu’évoque I
Corinthiens 12.12, où Paul dit : « ... comme tous les membres
du corps, malgré leur nombre, ne sont qu’un seul corps, —
ainsi en est-il du Christ. » Tout ce qui ne vient pas de Christ
n’est pas l’Église. Une seule chose dans le chrétien fait partie
de l’Église : Christ. L’Église est le Christ collectif. Dans l’Église,
il y a Christ et Lui seul. Au moment du partage du pain, le
morceau que nous détachons du pain entier représente
toujours le corps de Christ, l’Église. L’Église, c’est ce qui
provient de Christ, et en aucun cas ce qui Lui est ajouté.
De nos jours, les enfants de Dieu sont divisés pour des
raisons de divergences d’organisation, de points de vue
personnels, de concepts, de choix, de préférences et de
doctrines. Mais aux yeux de Dieu, l’Église est indivisible. Toutes
ces différences ne sont que superficielles et en aucun cas
n’entament la réalité intrinsèque de l’Église. L’Église est
composée de tous les croyants et Christ. Elle est le Christ
collectif. Lorsque tous les saints sont unis en Christ, c’est
l’Église. Il y a un seul Christ, il ne peut donc y avoir qu’une
8 LE MYSTÈRE DE CHRIST
LE CORPS DE CHRIST
Références bibliques : Ép 3.4-6 ; Col 3.4-11 ; Rm 12.3-5
LA PROTECTION DU CORPS
Nous avons vu que l’Eglise est le Corps de Christ. Ce Corps
pourvoit aux besoins de chacun de ses membres. De plus, il
protège aussi chacun. Cette notion est particulièrement
importante lorsqu’il s’agit du combat spirituel. L’Épître aux
Ephésiens traite spécifiquement du Corps de Christ. Le
chapitre six révèle que le combat spirituel est lié à l’Église et
non aux individus. C’est un vous au pluriel qui doit revêtir toute
l’armure de Dieu, et non pas un vous au singulier. Satan ne
s’effraie pas d’individus, c’est l’Église qu’il craint. « Sur cette
pierre je bâtirai mon Église, et [...] les portes du séjour des
morts ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16.18). Nous devons
affronter le diable sur le terrain du Corps. Même nos prières
personnelles doivent se situer par la foi sur ce terrain-là.
Beaucoup de chrétiens tombent devant l’ennemi parce qu’ils lui
font face seuls. En fait, si nous faisons cela, c’est comme si
nous invitions Satan à passer à l’attaque.
Nous devons nous souvenir que l’armure spirituelle est des-
tinée à l’Église, non pas aux individus. Le Corps de Christ revêt
toute l’armure de Dieu. Dans le Corps, chaque membre a sa
propre spécialité, et la réunion de toutes ces fonctions constitue
l’armure complète de Dieu. Si un frère a la foi, il possède le
bouclier de la foi. Celui qui a la Parole de Dieu a l’épée de
l’Esprit. L’armure complète est la somme des fonctions des
différents membres. C’est pourquoi toute l’armure est pour
toute l’Église, et non pas pour des individus. Le combat
spirituel concerne tous les membres et n’est en aucun cas le
fait d’individus isolés. Un arbre isolé est facilement déraciné,
alors qu’une forêt ne se laisse pas facilement arracher. Satan
préfère s’attaquer à ceux qui sont sans protection.
Il recherche des hommes seuls et isolés. Quiconque se trouve
sous la protection du Corps est abrité. Une des fonctions du
Corps de Christ est de protéger tous les membres. Nous avons
22 LE MYSTÈRE DE CHRIST
besoin de la protection du Corps, faute de quoi, nous serons
constamment exposés aux attaques de l’ennemi. Par ailleurs,
un individu isolé est sujet à se laisser tromper, ce qui constitue
une raison supplémentaire de rechercher la protection du
Corps. Nous devons être en relation constante avec nos frères
croyants. Non seulement nous devons reconnaître notre besoin
général du Corps, mais nous devons aussi aller trouver nos
frères et sœurs en particulier pour leur demander de l’aide.
Le Corps de Christ est une réalité ; ce n’est ni une doctrine
ni une théorie. Il en est de même de la protection de ce Corps.
Peu de temps après ma conversion, j’ai lu dans la Bible qu’il
fallait porter sa croix. Je pensais alors qu’en apprenant par
cœur des versets traitant de ce sujet, je porterais ma croix, et
qu’à l’inverse, si j’oubliais ces versets, je ne la porterais pas. Je
devais découvrir par la suite que le fait de porter sa croix n’avait
aucun lien avec la mémoire, qui retient uniquement la doctrine.
Si la parole du Seigneur est vie pour nous, rien n’affectera le
fait que nous portions la croix. Peu importe que nous nous
souvenions ou non de la Parole, parce que si elle est vie pour
nous, elle est déjà devenue une loi de vie en nous et n’est donc
plus une simple ordonnance extérieure. Il en est de même du
Corps de Christ : il est une loi de vie. Une fois que nous avons
fait l’expérience de cette vie, nous nous trouvons au bénéfice de
cette loi de vie, et nous découvrons que la protection du Corps
est une réalité et non une loi qu’il faut observer.
Quand une guerre fait rage dans le monde, les soldats se
cachent dans les tranchées pour se protéger. Ils ne peuvent pas
exposer leur tête, ce qui serait dangereux. Il en va de même
dans le combat spirituel. Aucun membre ne doit être seul, et
aucun ne devrait exposer sa tête. Nous sommes de simples
membres du Corps et avons besoin de la protection des frères
et sœurs. Lorsque Moïse éleva ses mains en prière pour les
Israélites, il eut besoin d’Aaron et de Hour. Grâce à leur aide,
les Israélites eurent le dessus sur Amalec et son peuple. Si un
homme tel que Moïse avait besoin de l’aide de ses frères, à
combien plus forte raison en avons-nous besoin ! Bien des gens
agissent sans consulter les frères et sœurs ou sans prier avec
eux. Ils ignorent la protection du Corps et vont de défaite en
LA PROTECTION DU CORPS 23
défaite. Nous devons tous prendre conscience que la protection
du Corps est une réalité, dans laquelle nous devons nous
cacher et dont nous devons bénéficier.
La différence entre celui qui a reçu la révélation du Corps et
celui qui ne l’a pas reçue est la suivante : celui qui connaît cette
vérité d’un simple point de vue intellectuel recherchera le
conseil et la protection du Corps par obéissance à une sorte de
règle, mais non pas pour une question de vie. S’il y pense, tant
mieux, mais il se peut aussi qu’il oublie. Celui qui a
véritablement fait l’expérience de la réalité du Corps et qui en
vit ne risque plus d’oublier.
Il observe le principe du Corps de façon spontanée parce que
c’est sa vie même.
LES LIMITES IMPOSÉES PAR LE CORPS
Si vous êtes un simple croyant, vous pouvez agir comme bon
vous semble, mais si vous êtes un membre du Corps, vous
devez accepter les limites provenant des autres membres. Nous
voyons là la nécessité de la croix. La croix conduit au Corps et
opère dans la sphère du Corps. Si je suis de tempérament
rapide et qu’un autre est lent, je ne dois pas insister pour
garder mon rythme, mais au contraire consentir à être limité
par le frère plus lent. Si je suis prophète, je dois laisser la place
à l’évangéliste lorsqu’arrive le moment de prêcher l’évangile à
l’impie. Je ne devrais pas ressentir le besoin de prêcher
simplement parce que j’ai le don de prophétie : « A chacun de
nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ »
(Ép 4.7). Il est essentiel au développement du Corps que
chacun reconnaisse sa mesure et ne la dépasse pas. Il s’agit là
d’une condition fondamentale à la croissance du Corps.
Le Corps de Christ est non seulement une protection pour
les membres mais aussi une limitation pour eux. Chaque
chrétien n’est qu’un membre du Corps de Christ et doit
accepter la limitation imposée par l’ensemble. Nous ne devrions
pas faire comme bon nous semble, mais plutôt apprendre à
nous harmoniser avec d’autres frères et sœurs. Les
caractéristiques et particularités individuelles n’ont pas de
place dans l’Église. Chaque membre devrait honorer les talents
d’autrui et être fidèle au sien propre. De plus, chaque membre
24 LE MYSTÈRE DE CHRIST
devrait connaître sa capacité et ne pas se considérer plus
important qu’il ne l’est en réalité. Si tout le monde respectait ce
principe, il n’y aurait ni jalousie, ni ambition, ni besoin de faire
la part des autres. Dans 2 Corinthiens 10.14 Paul déclare : «
Nous ne dépassons pas nos limites, comme si nous n’étions
point parvenus jusqu’à vous... » Mais beaucoup n’ont pas
encore évalué leur capacité personnelle et dépassent donc les
limites qui leur sont imparties. Ces personnes écrasent les
autres sous leurs pieds ; ils les cognent, les pressent et
usurpent la part qui revient à ces derniers. Si des membres
agissent ainsi dans l'Église, certains commenceront à
monopoliser les fonctions alors que d’autres se retireront, et
l’Église subira une perte. N’agissons pas ainsi. Revenons et pre-
nons notre place dans le Corps, et acceptons d’être limités par
lui. En faisant cela, nous éviterons de graves dommages au
Corps.
LE MINISTÈRE DU CORPS
La communion dans le Corps implique que nous recevons
de l’aide de la part des autres membres et que nous les aidons
à notre tour. Le Corps fonctionne dans la réciprocité, c’est là sa
caractéristique. Même celui qui prêche devant les autres ne
devrait jamais exercer son ministère à sens unique. La
personne sur l’estrade a besoin de l’aide de la congrégation, et
réciproquement. Le fait d’être un simple auditeur ou
observateur est contraire à la vie du Corps. Tous les chrétiens
devraient participer à la réunion et veiller à pourvoir aux
besoins des autres. Tels sont le ministère et la fonction des
membres. C’est aussi la communion de la vie. Aucun membre
ne devrait se séparer de cette communion. Si vous y mettez fin,
la vie cessera de couler, et vous deviendrez un poids pour le
Corps. Lorsqu’une personne pense qu’elle n’a pas besoin de
parler, qu’il lui suffit de ne pas créer de problème, de recevoir
de la part des autres calmement, simplement et en silence, elle
n’a pas compris ce qu’est le Corps de Christ. Tous les membres
doivent faire leur part dans le Corps, vivre en communion et
fonctionner. C’est là une loi du Corps. Si un membre de notre
corps physique cesse de fonctionner, le corps tout entier en
souffre. C’est aussi vrai pour le Corps de Christ.
LA PROTECTION DU CORPS 25
Dans la réunion de l’Église, chaque membre devrait
fonctionner selon la manière dont le Saint-Esprit le dirige. 1
Corinthiens 14.26 déclare : « Que faire donc, frères ? Lorsque
vous vous assemblez, chacun a-t-il un cantique, une
instruction, une révélation... que tout se fasse pour
l’édification. » Malgré cela, beaucoup de gens viennent en
spectateurs aux réunions. Ils sont un poids pesant pour le
Corps. Le Seigneur a affirmé aux Pharisiens que si Ses disciples
ne se réjouissaient pas ni ne louaient Dieu avec de grandes
clameurs, alors les rochers se mettraient à crier. Il est anormal
de ne pas participer activement à une réunion, et cela déplaît
au Seigneur. A chaque fois que vous vous joignez à une
réunion, vous devez entrer dans la communion. Dans chaque
croyant devrait couler la vie. Si vous n’avez pas de communion,
vous faites barrage à la vie de Dieu et nuisez à la réunion. J’ai
souvent demandé à ceux qui venaient à la réunion du partage
du pain s’ils venaient comme spectateurs ou bien pour
participer à la communion. Quiconque frustre la vie de Dieu
apporte la mort dans la réunion et aussi sur lui-même. Quelle
contribution apportez-vous aux membres lorsque l’Église se
réunit ?
Si un membre ne fonctionne pas, les autres membres en
souffrent et lui aussi est appauvri. Je m’enrichis en donnant
aux autres. Lorsque j’étanche la soif des autres, la mienne
aussi se trouve étanchée. C’est ce que nous enseigne la
rencontre du Seigneur avec la femme dans Jean 4. Le Seigneur
avait soif, mais Sa propre soif fut étanchée lorsqu’il assouvit la
soif spirituelle de la femme. Lorsque Ses disciples Lui
amenèrent de la nourriture, Il déclara : « J’ai à manger une
nourriture que vous ne connaissez pas » (v. 32). Il a été rassasié
en nourrissant un autre. À chaque fois que nous essayons de
nous satisfaire, nous prenons faim. Mais quand nous
satisfaisons autrui, nous sommes nourris. Lorsque nous
portons le fardeau d’un autre, notre propre fardeau devient
léger.
Beaucoup se plaignent de la médiocrité de telle ou telle réu-
nion. Ils n’ont pas conscience de l’attitude qu’ils y ont amenée.
Dès que nous arrêtons de fonctionner, nous frustrons la vie de
26 LE MYSTÈRE DE CHRIST
Dieu. Lorsque nous venons à une réunion, nous devons ouvrir
notre bouche, libérer la vie et participer au ministère du Corps.
Je prêchais un jour dans un certain endroit et la réunion était
très morte. Mais une sœur apporta une aide immense en
répondant à ce que je disais. Elle disait : « Amen » à toutes mes
paroles et le faisait avec une expression sur son visage qui
indiquait qu’elle absorbait mon enseignement. Grâce à sa
réaction, je fus libéré, et la parole de Dieu le fut aussi.
Puisse le Seigneur nous montrer que nous tous avons un
rôle à jouer dans la réunion. Il ne suffit pas que nous parlions
du Corps : nous devons exprimer le Corps dans notre vie. Le
Corps de Christ n’est pas une doctrine ; il est une réalité dans
la vie. Dieu désire que nous entrions dans la vie du Corps, et
non pas que nous en possédions la doctrine. Nous avons reçu
la vie du Corps, non pas une doctrine sur le Corps. Martin
Luther ne reçut pas la doctrine de la justification par la foi mais
la vie de la justification par la foi. Par conséquent, son ministère
fut puissant. La justification dont
il parlait n’était pas une doctrine mais une réalité dans la vie.
Aujourd’hui, nous devons tous recevoir la révélation de la
réalité du Corps et entrer dans sa vie. Nous verrons alors que
nous sommes des membres du Corps de Christ, que nous
avons besoin de sa protection et de ses limites et que nous
devons fonctionner dans ce Corps et pourvoir aux besoins de
ses autres membres afin que la vie du Corps puisse couler
librement.
CHAPITRE SIX
Mais ce n’est pas ainsi que notre Dieu considère les hommes.
Que nous ayons ou non la connaissance intellectuelle, que
nous soyons intelligents ou non, l’onction de l’Esprit demeure
néanmoins en nous. Du moment que nous marchons selon
l’onction intérieure de l’Esprit, nous connaissons la volonté de
Dieu et Son œuvre.
L’ONCTION ET LA LOI
L’ORDRE DU CORPS
Références bibliques : Rm 12.3-8 ; Ép 4.9-16 ; Col 2.19 ; 1 Co 11.29
LA MESURE DE CHRIST
Les richesses de Christ sont immensément profondes. Il est
le Seigneur qui remplit tout et en tous (Ép 1.23). En Lui sont
les richesses insondables (3.8). Il n’est pas dans la volonté de
Dieu que toutes ces richesses restent uniquement en Christ. Il
désire au contraire que ces richesses profondes et infinies
deviennent celles de l’Église. Il veut que l’Église devienne la
plénitude de Celui qui remplit tout et en tous (1.23). L’Église
est un vase fait pour contenir la vie de Christ. Toutes les
richesses du Fils de Dieu sont déposées dans l’Église. Les
richesses de Christ sont celles du Corps de Christ. Aucun
individu, ni aucune multitude, ne pourraient contenir de telles
richesses. Seul un groupe collectif et uni peut contenir les
richesses de Christ. Les morceaux individuels d’un gobelet
brisé pourraient peut-être contenir chacun quelques gouttes
d’eau, mais le gobelet entier est nécessaire pour contenir un
verre d’eau.
L’Église n’est pas un tas de pierres ni une masse d’individus
n’ayant aucune relation les uns avec les autres. Il s’agit d’un «
édifice » dans lequel les pierres sont « édifiées ensemble » pour
devenir « une habitation de Dieu en esprit (lit.) » (2.21-22). Ce
temple est construit sur « le fondement des apôtres et des
prophètes » (v. 20). Dans un sens restreint, chaque individu est
un temple de Dieu, mais seul un temple collectif peut contenir
toutes les richesses de Dieu.
Éphésiens 3.10 affirme que c’est l’Église qui manifeste la
sagesse
62 LE MYSTÈRE DE CHRIST
communion avec les frères de cet endroit, être édifié avec eux
dans la réciprocité.
LA VOLONTÉ DE DIEU EST EXPRIMÉE DANS L’ÉGLISE LOCALE
Durant Sa vie sur la terre, Christ a fait référence à l’Église à
deux reprises, dans Matthieu 16 et Matthieu 18. Dans le
premier passage, Il faisait allusion à l’Église universelle alors
que dans le second, Il parlait de l'Église locale. À propos de
l’autorité de l’Église locale, Il déclara : « S’il refuse aussi
d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un
péager » (18.17). Ce verset nous montre que l’autorité de l’Église
vient de ce qu’elle représente Christ. Christ a donné Son
autorité à l’Église et l’autorise à exécuter Sa volonté sur terre.
La Bible nous indique qu’une personne peut connaître la
volonté de Dieu de trois façons différentes : 1) par la Parole de
Dieu, la Bible ; 2) par le Saint-Esprit qui demeure en elle ; 3)
par l’Église dans une localité. Ce dernier point est le plus
important. Les directions que nous recevons de la Bible et de
l’Esprit sont de nature individuelle, mais celle de l’Église locale
est de nature collective. L’Église locale, en tant qu’expression
locale du Corps de Christ, est sous la souveraineté de ce dernier
et peut par conséquent connaître les pensées de Christ qu’il
communique constamment à Son Corps. L’Église locale
manifeste l’autorité de Christ. « En vérité je vous le dis, tout ce
que vous lierez sur terre sera lié dans les cieux, et tout ce que
vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (v. 18). Une
personne qui voit le Corps recherche la communion et accepte
l’autorité de l’Église. Les décisions d’une Église rurale sont
souvent meilleures que celles d’une Église de ville. Ces
décisions ne relèvent pas de la capacité ni de la sagesse
humaine, mais d’une recherche collective dans l’harmonie.
Pour connaître la volonté et la voie de Dieu, il ne suffit pas que
nous lisions la Bible ou que nous priions seuls. Nous avons
besoin d’être dans la communion de l’Église locale, de vivre la
vie du Corps et de suivre la direction de Dieu dans le Corps.
L’ÉGLISE LOCALE EXÉCUTE L’AUTORITÉ DU CORPS
LES RICHESSES DU CORPS 63
accomplir ce ministère.
D’ABORD LA VIE, ENSUITE LES DOCTRINES
Notre service dans le Corps de Christ est fondé sur notre
connaissance de Christ, elle-même issue de notre expérience
de la vie et non pas des doctrines. Dieu nous donne d’abord la
vie et ensuite seulement les doctrines. La vie vient avant les
doctrines. La Bible évoque la contribution particulière
d’Abraham au Corps dans le domaine de la foi. Il ne l’acquit pas
au moyen d’un enseignement ou par la transmission de
doctrines. Elle fut au contraire le fruit de circonstances qui
permirent à Abraham d’apprendre à faire confiance à Dieu. Ce
qui fut produit en lui dans le creuset des afflictions devint ce
qu’il transmit à tout le Corps pour son enrichissement. Il
connut tout d’abord la vie et la leçon de la foi, ensuite
seulement vint la doctrine de la foi. Comment Martin Luther
fut-il rendu capable d’enseigner à l’Église une vérité telle que :
« Le juste vivra par sa foi » (Ha 2.4) ? Il ne le devint pas en
étudiant la Bible avec application comme on le ferait d’un
manuel scolaire pour ensuite communiquer la connaissance
acquise. Mais ce fut au travers de beaucoup de souffrances et
d’afflictions qu’il acquit sa compétence. Lorsque les genoux de
Luther furent usés de s’agenouiller et que ses espoirs de
justification s’évanouirent, le Seigneur lui révéla de façon
vivante qu’un homme est justifié par la foi. C’est après cette
expérience qu’il reçut la doctrine de la justification par la foi.
La doctrine est nécessaire, mais elle doit suivre l’expérience, et
en aucun cas la précéder. La vie doit nous atteindre d’abord et
la doctrine ne venir qu’ensuite. L’expérience doit se faire en
premier, et l’enseignement venir en second lieu. Dans le
Nouveau Testament, les Évangiles (les faits) précèdent les
Épîtres (les doctrines). Nous recevons en premier la vie de
Christ, et ensuite seulement Ses enseignements. Nous ne
devrions pas passer tout notre temps à étudier, à analyser et à
enquêter sur une doctrine ; ces choses ne sont que les œuvres
de roseaux qui plieront lorsque l’épreuve surviendra. La seule
chose utile est ce
LE MINISTÈRE DANS LE CORPS 69
Witness Lee
L’Arbre de Vie
Biographie de Watchman Nee, un serviteur de Dieu qui reçut
la révélation divine dans l’âge présent Le Christ tout-inclusif
La Connaissance de la vie L’Économie de Dieu L’Economie
divine L’Esprit avec notre esprit
L’Expérience de Christ comme vie pour l’édification de
l’église L’Expérience de la vie
La Révélation cruciale de la vie dans les Écritures La
Révélation fondamentale dans les Saintes Écritures La Vie et
le chemin pour pratiquer la vie de l’église
Le Courant de Vie
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Paris