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Comptes sociaux et consolidés

en règles françaises : comment


traiter les impacts de l’épidémie
de Covid-19 ?
Mise à jour : 20 avril 2020

L’émergence du COVID-19 début 2020 et son expansion depuis lors


ont affecté l’activité économique du premier trimestre 2020 de la
majeure partie des entreprises.

Sont présentées ci-après les implications comptables de cette


épidémie pour les entités arrêtant leurs comptes annuels et
consolidés :

Partie 1 - Au 31 décembre 2019.

Cet article tient compte de la communication :


- de l’ANC (Communiqué du Collège de l’ANC du 2 avril 2020 relatif
aux conséquences du Covid-19 sur les comptes au 31 Décembre
2019 »)
- et de la CNCC et du CSOEC du 25 mars (Questions / Réponses du
25 mars 2020 relatives aux conséquences de la crise sanitaire et
économique liée à l’épidémie de Covid-19).

Partie 2 - Postérieurement au 31 décembre 2019.

L’ANC, la CNCC et le CSOEC devraient prochainement communiquer


sur les problématiques liées à l’établissement des comptes
postérieurs à 2019 (janvier, février, mars... 2020).
Partie 1
Comptes clos au 31 décembre 2019 : une
information en annexe et dans le rapport de
gestion, y compris en cas de remise en cause
de la continuité d'exploitation

I. Les textes applicables


Selon le Code de commerce (art. L 123-20), il doit être tenu compte
des passifs qui ont pris naissance au cours de l'exercice ou d'un
exercice antérieur, même s'ils sont connus entre la date de la clôture
de l'exercice et celle de l'établissement des comptes.

En ce qui concerne les événements postérieurs à la clôture


susceptibles de générer des charges, le PCG distingue les deux cas
suivants :
– l'événement est lié à des conditions existant à la date de clôture
(art. 513-4) : si tel est le cas, les comptes doivent être ajustés en
fonction de ces événements postérieurs ; en effet, ils procurent des
informations permettant de mieux calculer la valeur des éléments de
l'actif ou du passif de l'entreprise existant à la clôture de l'exercice (en
ce sens, à notre avis, Avis CNC dans Bull. n° 58, 1er trimestre 1984) ;
– ou l'événement n'est pas lié à des conditions existant à la date
de clôture (art. 833-2) : si tel est le cas, il n'y a pas d'incidence sur
le bilan et le compte de résultat, les comptes n'ayant pas à être
modifiés.

Selon la CNCC (Note d’information NI.II « Le commissaire aux


comptes et les événements postérieurs à la clôture des comptes »,
février 2010, § 1.3), il est tenu compte de l'importance relative des
événements enregistrés (sur cette notion, voir Mémento Comptable n°
8260) :
– par l'entreprise pour décider du traitement comptable des
événements postérieurs ;
– et par le commissaire aux comptes lors de la mise en œuvre de ses
diligences relatives au contrôle des événements postérieurs (voir
Mémento Comptable n° 52445).

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II. Entités arrêtant leurs comptes au 31 décembre 2019
1. Le Covid-19 est-il un événement post-clôture lié à des
conditions existant à la date de clôture, de nature à ajuster les
comptes ?

Non. Comme rappelé ci-avant, seul un événement lié à des


conditions existant à la date de clôture nécessite un ajustement des
comptes. Or, selon l’ANC (communiqué précité du 2 avril § 1) et la
CNCC/CSOEC (communication précitée du 25 mars, Question 1.1),
l’épidémie de Covid-19 est un événement post-clôture sans lien direct
avec à une situation existant au 31 décembre 2019, la situation
épidémique liée au Covid-19 étant absente en France au 31
décembre 2019.

L’ANC, la CNCC et le CSOEC présentent la chronologie des


événements comme suit :

31/12/2019 30/01/2020 11/03/2020

Apparition L’OMS ne signale L’OMS qualifie L’OMS déclare la


du virus qu’un nombre limité l’épidémie pandémie mondiale
en Chine de personnes d’urgence de santé
atteintes du virus publique de portée
(aucune preuve internationale et
scientifique de prononce l’état
transmission d’urgence sanitaire
interhumaine)
1er trimestre 2020
Dans les pays confrontés, les pouvoirs publics prennent
des mesures sanitaires (confinement, fermeture de
certaines activités…)
En France : mars 2020 Etat d’urgence sanitaire

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2. L’évaluation des actifs et passifs doit-elle refléter les
conséquences de cet événement post-clôture ?

Non. Selon l’ANC (communiqué précité du 2 avril (§ 1) et la


CNCC/CSOEC (communication précitée du 25 mars, Question 1.2),
les comptes ne devant pas être ajustés, (voir ci-avant § 1), l'évaluation
des actifs et, des passifs, des charges et des produits doit refléter
uniquement les conditions qui existaient à la date de clôture, sans
tenir compte des effets de l’épidémie.

Ainsi, ne doivent pas être ajustés, par exemple (exemples fournis par
la CNCC) :
- les stocks qui doivent être évalués en date de clôture à la
valeur la plus faible entre leur valeur comptable et leur valeur
actuelle, sans prise en compte des effets ultérieurs de
l’épidémie de Covid-19 sur les prix ou les perspectives de
vente ;
- les pertes d’exploitation futures et les coûts de sous-activité
attendus ne doivent pas être provisionnés ;
- les coûts des mesures d’activité partielle ou de chômage
technique ultérieurs ne doivent pas être provisionnés ;
- les business plans et les hypothèses utilisés dans le calcul
des flux de trésorerie futurs dans le cadre de la réalisation
des tests de dépréciation doivent rester déterminés avant
effet de l’épidémie de Covid-19.

En revanche, une information doit être donnée en annexe sur l'impact


post-clôture de l’évolution du Covid-19 sur la valeur comptable de ces
actifs et passifs (voir ci-après 3).

Attention ! La CNCC rappelle que les événements postérieurs à la


clôture 2019 doivent être analysés au cas par cas. En effet :

– Si l’événement est une conséquence directe de l’épidémie, dans ce


cas, l’événement n’est pas de nature à modifier les comptes (PCG art.
833-2, voir ci-avant I) ;

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Exemples fournis par la CNCC :
- l’évolution défavorable significative des cours de bourse après
le 31 décembre 2019 : les valeurs mobilières de placement
(VMP) et matières cotées doivent être évaluées sur la base
des cours de clôture, sans tenir compte de la baisse
significative observée après la clôture (voir notre article 5) ;
- les ruptures de « covenants » bancaires : la classification des
emprunts bancaires entre plus d’un et moins d’un an
s’effectue sans tenir compte des ruptures de « covenants »
postérieures au 31 décembre 2019 ;
- les décisions gouvernementales postérieures au 31 décembre
2019 auxquelles on ne pouvait raisonnablement pas
s’attendre à la clôture (confinement, fermetures de certaines
activités, …) ;
- la faillite d’un client après la date de clôture ayant pour cause
les conséquences de l’épidémie de Covid-19 plutôt qu’une
situation existant à la date de clôture ne doit pas être prise en
compte dans l’évaluation des créances au 31 décembre 2019.

Autre exemple, à notre avis : la braderie annuelle d’un stock de


produits soumis aux aléas de la mode, pour sa part allant au-delà de
la décote habituellement observée ou anticipée à la date de clôture,
est un événement post clôture sans lien avec les conditions existant à
la clôture 2019.

– en revanche, si l’événement n’est pas une conséquence directe de


l’épidémie et vient confirmer une situation existant à la date de
clôture, celui-ci peut avoir des impacts sur la valeur des actifs et
passifs au 31 décembre 2019 (PCG, art. 513-4, voir ci-avant I).

Exemples, à notre avis :


- la faillite d'un client après la date de clôture peut refléter des
problèmes existant déjà avant la propagation du Covid-19.
Dans ce cas, les comptes au 31 décembre 2019 devront bien
être impactés ;
- un stock d’invendus constaté après la clôture peut refléter des
problèmes de qualité existant déjà avant la propagation du
Covid-19. Dans ces cas, les comptes au 31 décembre 2019
devront bien être impactés.

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3. Quelle information donner en annexe au titre des événements
postérieurs à la clôture liés au Covid-19 ?

S'ils sont significatifs (PCG art. 833-1), les événements post-clôture


non liés à des conditions existant à la date de clôture et ne donnant
donc pas lieu à un ajustement des états financiers nécessitent une
information en annexe (PCG art. 833-2/1).

Le PCG ne donnant pas de précision sur l’étendue des informations à


mentionner en annexe, l’ANC (Communiqué précité du 2 avril, § 2) et
la CNCC/CSOEC (Communiqué CNCC/CSOEC précité du 25 mars,
Q1.3 précisent ces informations.

Ainsi, l’ANC indique que sont à mentionner :

a. Les effets de cette crise, notamment sur l’activité (eu égard à la


gravité des conséquences de la crise sanitaire) ;

Exemples (fournis par l’ANC et la CNCC/CSOEC) :


- Baisse des ventes, des revenus et des flux de trésorerie
opérationnels ;
- Pertes sur des contrats ;
- Activation de clauses spécifiques dans des contrats qui, par
exemple, les interrompent ou en modifient significativement
les effets ;
- Baisse des cours de bourse d’actifs financiers détenus ;
- Renégociations de dettes ;
- Recours à des prêts garantis par l’État ;
- Rupture de « covenants » bancaires engendrant l’exigibilité
du remboursement de dettes ;
- Incapacité à lever des financements nécessaires ;
- Evolution du montant des créances échues non réglées ;
- Impact sur les délais de paiement (de la société et des
clients) et plus généralement sur la position de liquidité ;
- Interruption de la production ;
- Rupture dans les chaînes d’approvisionnement ;
- Indisponibilité de personnel ;
- Fermetures d’établissements, d’usines ou de magasins ;
- Recours à des mesures de chômage partiel (voir notre article
3. Dispositif d’activité partielle) ;

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- Plans de restructurations et de licenciements économiques ;
- Retards dans les plans de développement.

L’ANC et la CNCC indiquent que s’il n’est pas attendu que l’épidémie
de Covid-19 ait des conséquences significatives, cette information doit
être fournie dans l’annexe, l’événement étant par nature significatif.

b. Les incertitudes susceptibles d’affecter la pertinence de


l’information comptable telle que présentée au 31 décembre 2019,
compte tenu de l’imprévisibilité de l’évolution de cette crise et de ses
conséquences ;

c. Les impacts connus et estimables de la crise à la date d’arrêté


des comptes, le cas échéant.

Selon l’ANC, les informations données peuvent être de nature


qualitative ou quantitative.

Exemples (fournis par la CNCC/CSOEC) de postes d’actifs et de


passifs pouvant, en fonction de la spécificité de chaque entité et de
leur caractère significatif, être impactés par les conséquences liées à
l’épidémie de Covid-1 :

Actifs
- Dépréciation des immobilisations corporelles et incorporelles
(y compris l’écart d’acquisition) (voir notre article 6. Evaluer
les immobilisations corporelles, incorporelles et financières :
en période de crise) ;
- Dépréciation des stocks (voir notre article 5. Conséquences
de la volatilité des cours de bourse sur les VMP et matières
cotées) ;
- Dépréciation des créances clients ;
- Dépréciation des valeurs mobilières de placement (voir notre
article 5. Conséquences de la volatilité des cours de bourse
sur les VMP et matières cotées ?) ;
- Dépréciation des Impôts différés actifs (recouvrabilité) ;
- Dépréciation des instruments dérivés en positions ouvertes
isolées ;
- Comptabilité de couverture (par exemple, appréciation du
caractère hautement probable de survenance de la

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transaction pour les relations de couverture de flux de
trésorerie) ;

Passifs
- Provisions de nature salariale (conditions liées aux plans de
rémunérations fondées sur les résultats)
- Provisions pour contrats déficitaires ;
- Provisions pour restructuration (cession d’actifs, réduction
d’activités, fermeture de sites...) ;
- Provisions pour licenciements.
- Classement des dettes de plus à moins d’un an (rupture
de« covenants » bancaires) ;

La CNCC indique que si les entreprises ne sont pas en mesure de


chiffrer les impacts, l’indication qu’aucune estimation ne peut être faite
devra être donnée en annexe.

Exemple. A notre avis, a minima, l’information suivante devra être


donnée si la continuité d’exploitation n’est pas compromise à la date
d’arrêté des comptes : « Les états financiers de l’entité ont été
préparés sur la base de la continuité de l’activité. Les activités ont
commencé à être affectées par Covid-19 au premier trimestre 2020 et
l'entité s'attend à un impact négatif sur ses états financiers en 2020.
La société, compte tenu du caractère récent de l’épidémie et de la
constante évolution des mesures annoncées par le gouvernement
(confinement et aides d’Etat), n'est toutefois pas en capacité d'en
apprécier l'impact chiffré éventuel. A la date d’arrêté des comptes par
le conseil d'administration des états financiers 2019 de la société, la
direction n'a pas connaissance d'incertitudes significatives qui remette
en cause la capacité de l'entité à poursuivre son exploitation ».

En revanche, si l'événement remet en cause la continuité de


l'exploitation, voir ci-après.

Pour d’autres exemples, voir le document publié par l’Ordre des


experts-comptables le 6-4-2020 « Proposition d’exemples de
rédaction de l’annexe pour des comptes annuels clos au 31 décembre
2019 relative aux impacts du Covid-19 » (site privé ; www.experts-
comptables.fr)

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Pour un benchmark portant sur la communication financière liée aux
incidences de la crise sanitaire actuelle relative au coronavirus sur les
activités, voir :
https://drive.google.com/open?id=1kiMsy1D0pukXjwgDc-
UZWqVev0gip1Ya (lien accessible pour les collaborateurs PwC
uniquement)

4. Si la continuité d’exploitation est jugée assurée malgré les


événements liés au Covid-19, quelle information donner en
annexe ?

Voir notre article 7. Continuité d’exploitation.

5. Si la continuité d’exploitation devient incertaine du fait du


Covid-19, quelle information donner en annexe ?

Voir notre article 7. Continuité d’exploitation.

6. Si la continuité d’exploitation est compromise du fait du Covid-


19, les comptes doivent-ils être établis en valeurs liquidatives ?

Voir notre article 7. Continuité d’exploitation.

7. Quelle information donner dans le rapport de gestion et à


l’assemblée générale d’approbation des comptes ?

Entre la date de clôture et la date d’arrêté des comptes

Le rapport de gestion expose :


– les événements importants entre la date de la clôture de l'exercice
et la date à laquelle il est établi (C. com. art. L 232-1), qu’ils aient ou
non un lien direct avec les conditions existant à la date de clôture (en
ce sens, Bull. CNCC n° 157, mars 2010, EC 2009-58, p. 225 s.) ;
– les risques et incertitudes auxquels la société est confrontée
(rapport de gestion des SA, SCA, SARL et SNC) (C. com. art. L 225-
100-1).

Voir également FRC 4/20 inf. 5 et FRC 5/20 pour les sociétés cotées.

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Entre la date d’arrêté des comptes et la date de l’assemblée
générale

Les événements post-clôture survenant entre la date d’établissement


du rapport de gestion (qui correspond en général à celle d’arrêté des
comptes) et celle de l’assemblée générale, y compris ceux remettant
en cause la continuité d’exploitation (Note d'information CNCC NI. II
« Le commissaire aux comptes et les événements postérieurs à la
clôture des comptes », février 2010, § 1.221) :
– doivent également faire l’objet d’une communication
« appropriée » à l’organe appelé à statuer sur les comptes,
– sauf si l'entreprise choisit de procéder à un nouvel arrêté.

Aucun texte ne précise toutefois quel est l'organe compétent en


charge de cette communication, ni la forme qu'elle doit prendre, écrite
ou orale (Bull. n° 163, septembre 2011, CNP 2010-19, p. 585).

Sur l’information financière à fournir par les sociétés cotées au titre de


l’information permanente et périodique, voir nos articles 2, 10 et 11
(Communiqués de l’AMF des 28-02-2020, 23-03-2020 et 30-03-2020).

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Partie 2
Comptes annuels et consolidés clos après
le 31 décembre 2019
Entités arrêtant leurs comptes en janvier ou février
2020
Selon l’ANC (Communiqué précité, § 1), une analyse doit être
conduite par chaque entité, au regard de la zone géographique ou de
ses activités, pour déterminer si les évènements liés au Covid-19 :
– ont pris naissance au cours de l’exercice (auquel cas, les comptes
sont impactés, comme pour les clôtures à compter de mars 2020, voir
ci-après) ;
– ou postérieurement à l’exercice (auquel cas, seule une information
en annexe doit être donnée, comme pour les clôtures au 31décembre,
voir ci-avant Partie 1).

Nous comprenons donc que plusieurs cas de figure sont susceptibles


d’exister. Par exemple :
– cas 1 : une entité peut avoir vu tout ou partie de ses activités
affectées par l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences dès le
mois de février 2020 (voire janvier 2020). Dans ce cas, il pourra être
considéré que l’épidémie de Covid-19 est une situation qui existait
avant la clôture et ses effets postérieurs à la clôture jusqu’à la date
d’arrêté des comptes viendront impacter les comptes ;
Exemple À notre avis, tel pourrait être le cas, par exemple, si l’entité
dépend, pour ses approvisionnements ou ses revenus, de la Chine ou
de l’Italie.

– cas 2 : pour une autre entité, ce n’est qu’à compter du mois de mars
2020 que la propagation de l’épidémie de Covid-19 et ses
conséquences ont commencé à avoir des effets sur son activité. Dans
ce cas, il pourra être considéré que l’épidémie de Covid-19 est un
événement postérieur à la clôture et ses effets n’affecteront pas la
valeur comptable des actifs et passifs à cette date.
Exemple Tel pourrait être le cas, à notre avis, si l’entité s’approvi-
sionne et tire ses revenus localement ou avec des pays non touchés à
cette date par l’épidémie Covid-19 et ses conséquences.

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L’ANC et la CNCC devraient apporter prochainement des précisions
sur les clôtures janvier et février 2020.

Entités arrêtant leurs comptes à compter du 31 mars


2020
Selon l’ANC (communiqué précité, § 1), les comptes clos à compter
de mars 2020 doivent tenir compte de l’épidémie de Covid-19 et de
ses conséquences.

En effet, à compter de cette date, la pandémie est déclarée par l’OMS


comme étant mondiale et il est raisonnable de considérer, pour les
clôtures mars 2020 et celles postérieures, qu’il convient de s’attendre
à une évolution négative de l’activité pour un très grand nombre
d’entreprises en raison de l’épidémie et de ses conséquences
directes.

En conséquence, à notre avis, s’agissant des immobilisations


corporelles, incorporelles et financières par exemple, pour un grand
nombre d’entreprises :
– les effets de l’épidémie connus à la date de clôture devraient être
pris en compte et constituer un indice de perte de valeur conduisant
obligatoirement à la réalisation d’un nouveau test de dépréciation sur
la base de projections tenant compte des effets de l’épidémie ;
– l’évolution continue des conséquences directes de l’épidémie et des
mesures gouvernementales, entre la date de clôture et celle de
l’arrêté des comptes, constitue un événement post-clôture en lien
avec des conditions existant à la clôture, de nature à ajuster le test de
dépréciation.

L’ANC et la CNCC devraient apporter prochainement des précisions


sur les clôtures mars 2020 et postérieures.

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