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N° D’ORDRE: 35/2010- M/EL

REPUBLIQUE ALGERINNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE
« HOUARI BOUMEDIENE »

FACULTE D’ELECTRONIQUE

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER
En : ELECTRONIQUE
Spécialité : RAYONNEMENT ATMOSPHERIQUE

Par : REBBATICHI Amina

Sujet:

CONTRIBUTION A l’OPTIMISATION D’UN SYSTEME DE


CONVERSION PHOTOVOLTAIQUE DE MOYENNE
PUISSANCE: APPLICATION A LA REGION DE TAMANRASSET

Soutenu le 11/07/2010 devant le jury composé de :

M. R. OUSSAID Maître de Conférences à l’USTHB Président


me
M F. YOUCEF ETTOUMI Professeur à l’USTHB Directrice de Thèse
M. M. BOUDOUR Professeur à l’USTHB Examinateur
elle
M S. HARROUNI Maître de Conférences à l’USTHB Examinatrice
Remerciements

Je rends grâce à Dieu de m’avoir donné la chance d’étudier, de pouvoir poursuivre


mon cursus universitaire et de mener à terme ce modeste travail.

Toute ma reconnaissance à mes parents pour leur aide et soutien.

Je tiens à remercier vivement Mme F. Youcef Ettoumi, Professeur à l’USTHB, d’avoir


proposé et encadré ce mémoire.

Je tiens à témoigner ma gratitude à M. R. Oussaid, Maître de conférences à l’USTHB,


d’avoir bien voulu présider le jury de ce mémoire.

J’adresse mes vifs remerciements à M. M. Boudour, Professeur à l’USTHB, de


m’avoir honoré d’examiner ce travail.

J’exprime mes remerciements également à Melle S. Harrouni, Maître de conférences à


l’USTHB, d’avoir accepté de participer à l’examination de ce travail.

Je tiens à remercier aussi M. A. Adane, Professeur à l’USTHB, de m’avoir accueilli


dans son laboratoire.

J’adresse mes remerciements à M. Diaf du CDER pour son aide et ses conseils très
utiles ainsi qu’à M. Kaabeche du CDER de m’avoir procuré de la documentation.

Je remercie aussi Mme Laaribi de l’USTHB pour la documentation en économie.

Je remercie les employés des bibliothèques de l’Université de Boumerdès et de


l’Ecole Nationale Polytechniques de m’avoir facilité l’accès à la documentation et aux sites
d’internet spécialisés.

Je remercie les membres du laboratoire de rayonnement atmosphérique et


particulièrement Melle O. Raaf et M. L. Benzaoui.

Je compte à remercier aussi tous les professeurs qui ont contribué à ma formation
durant tout mon cursus. Enfin, je remercie toute personne m’ayant aidé de prés ou de loin.
Dedicaces

Je dédie ce modeste travail:

à mes parents,

à toute ma famille

et à mes amies.
Nomenclature
Nomenclature

Ag : Surface du générateur photovoltaïque (m2).

A m: Surface d’un module (m2).

B (β) : Eclairement direct sur le plan incliné (W/m2).

Bh(0) : Eclairement direct sur le plan horizontal (W/m2).


C : Vitesse de la lumière (3*108 m/s).

Cb : Capacité de la batterie (Ah).

Cbatmax : Energie maximale pouvant être stockée dans la batterie (Wh).

Cbatmin : Energie minimale devant rester dans la batterie pour chaque cycle (Wh).

Cbat (t) : Energie stockée dans la batterie à l’heure t (Wh).

Cbat(t-1) : Energie stockée dans la batterie à l’heure précédente (Wh).

Cm : La valeur présente du coût de maintenance (DA).

Cm0 : Coût de la maintenance pour la première année de fonctionnement du système (DA).

Cn : L’énergie ou la puissance nominale du composant (batterie (Wh) /onduleur (W)) .

CRF : Le facteur de recouvrement du capital - Capital Recovery Factor-.

Cu : Le coût unitaire du Wh pour les batteries (DA/Wh) et du W pour l’onduleur (DA/W).

d : Taux d’intérêt (%).

D(β) : Eclairement diffus sur le plan incliné (W/m2).

Dh(0): Eclairement diffus sur le plan horizontal (W/m2).

DOD : Profondeur de décharge -ou deep of discharge - (%).

E : Eclairement solaire (W/m2).

Ecj : Demande énergétique pour une journée (Wh/jour).

I
Ed : Energie disponible au dessus du seuil Ic (Wh/m2).

Eg : Energie de gap (ev).

EG(t) : Somme de toute l’énergie générée par le champ photovoltaïque (Wh).

El : Energie annuelle totale consommée par la charge (Wh).

Epg : Energie journalière que doit produire le générateur photovoltaïque (Wh).

Epm : Energie produite par un module photovoltaïque (Wh).

ES : Surplus d’énergie dans le système (Wh).

EXC: Excédent énergétique total.

FF : Facteur de forme.

Fr : Facteur de remplissage du module photovoltaïque.

g : Taux d’inflation des coûts de service (%).

g1 : Le taux d’inflation du coût du composant remplacé (%).

Gi(β): Irradiation journalière reçu sur la surface du générateur (Wh/m2).


Gh(0) : Eclairement globale G sur le plan horizontal (W/m2).
G(β) : Eclairement global incident sur le plan incliné (W/m2).

Gm : Valeur moyenne journalière du rayonnement global sur le plan des modules (kWh/m2.j).

h : Constante de Planck (6,62 . 10-34 J.s).

ha : Hauteur angulaire (°).

i : Taux d’inflation (%).

i1: Taux d’intérêt (%).

Ic : Le seuil d’énergie (Wh/m2).

IC : Coût initial du système (DA).

Icc: Courant du court circuit (A).

ICb : Le coût initial des batteries (DA).

II
ICond : Le coût initial de l’onduleur (DA).

ICpv : Le coût initial du générateur photovoltaïque (DA).

ID : Courant de la photodiode (A).

Ig : Coût du génie civil, de l’installation et des câbles de connections (DA).

I m. Courant du point de la puissance maximale de la cellule (A).

IS: Courant de saturation de la photodiode (A).

j : Numéro du jour dans l’année.

k : Constante de Boltzmann (1,38*10-23 J/°K).

Lm : Moyenne mensuelle de la consommation journalière (kWh/j).

LCE : Coût actualisé du kWh d’énergie - Levelized Cost of Energy- ( DA/kWh).

Lh : La valeur maximale de la consommation horaire (Wh).

LPS: Perte de l’alimentation de la charge -Loss of Power Supply - (Wh).

LPSP : Probabilité de perte de l’alimentation de la charge -Loss of Power Supply Probability-.

m : Pourcentage de la maintenance dépendant du composant (%).

n : Nombre d’années d’étude.

Nb : Nombre de batteries.

Nbmin: Nombre minimal de batteries.

Nbmax : Nombre maximal de batteries.

Nj : Nombre de jours d’autonomie.

Npv : Nombre de modules photovoltaïques.

Npvmin: Nombre minimal de modules photovoltaïques.

Npvmax: Nombre maximal de modules photovoltaïques.

NOCT : La température de fonctionnement nominale de la cellule (°C).

Nrem : Le nombre de remplacements du composant durant la durée de vie du système

III
Pl : Puissance consommée par la charge (W).
Pl(t) : Puissance consommée par la charge à l’heure t (W).

Pm : Puissance maximale de la cellule (W).

Pd : Puissance de l’onduleur (W).

Pd(t) : Puissance de l’onduleur à l’heure t (W).

Ppv : Puissance produite par le module photovoltaïque (W).

PVC : Valeur présente du coût - Present Value of Costs - (DA).

q : Charge de l’électron (1,602*10-9 C).

Rb : Fraction de l’éclairement direct sur un plan incliné par rapport à celui du plan horizontal.

R(β): Eclairement réfléchi par le plan incliné (W/m2).


RC : Contribution de l’énergie renouvelable.

RCp: La valeur présente du coût de remplacement des composants (DA).

RP : Résistance parallèle (Ohm).

RS : Résistance série (Ohm).

Sa : Valeur présente d’un projet (DA).

S0 : Valeur initiale de la surface du générateur (m2).


SN : Valeur future d’un projet (DA).

SOC: Etat de charge -State of charge- (%).

Tab : Température absolue de la jonction (°K ) .

T : Nombre d’heures d’une année (h).

Ts : Durée de vie du système photovoltaïque (année).


Ta : Température ambiante (°C).

TAC : Coût total annualisé du système photovoltaïque - Total Annualized Cost - (DA).
Tc: Température de jonction de la cellule photovoltaïque (°C).

IV
Tr: Température de référence de la cellule photovoltaïque (°C).

TS : Heure solaire dans la journée (h).

U : Tension imposée à la diode (V).

UCO : Tension du circuit ouvert (V).

UL : Coefficient de pertes thermiques du module photovoltaïque par unité de surface

(W/°C.m2).

Um : Tension maximale de la cellule photovoltaïque (V).

V : Tension nominale de la batterie(V).

WE(t) : Surplus d’énergie (Wh).

α : Absorbance solaire du module photovoltaïque.

β: Angle d’inclinaison du module par rapport à l’horizontale (°).

βt: Coefficient de la température (elle est entre 0.004 et0.006 en °C-1 pour les cellules en

silicium).

Δt : Pas horaire (h).

δ : déclinaison solaire (°).

 : Rendement des éléments de la chaine photovoltaïque.

ηch : Rendement de charge de la batterie.

ηdch : Rendement de décharge de la batterie.

g: Rendement du module photovoltaïque.

mppt : Rendement du suiveur du point de puissance maximale.

ηond : Rendement de l’onduleur.

r : Rendement de référence du module photovoltaïque (pour un éclairement solaire de

1000W/m2 et une température ambiante de 25 °C).

V
ηre : Rendement du régulateur .

λ : Longueur d’onde du photon (m).

: Coefficient de réflexion de la lumière diffusée par le sol ou albédo.

τ: Transmitance du module photovoltaïque.


ψ : Latitude du lieu (°).
 : Angle horaire (°).

VI
Sommaire
Sommaire:

Introduction générale……………………………………………………………………………..1

Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

I. Introduction…………………………………………………………………………………….3
II. La biomasse……………………………………………………………………………………3
II.1. Le bois énergie…………………………………………………………………………4
II.2. Les biocarburants……………………………………………………………………...4
III. La géothermie………………………………………………………………………………...5

IV. L’énergie éolienne……………………………………………………………………………6

V. L’énergie hydraulique…………………………………………………………………………8

VI. L’énergie marémotrice………………………………….…………………………………....8

VII. L’énergie de l’hydrogène…………………………………………………………………...9

VIII. Energie solaire thermique basse température...……………………………...……………..9

IX. Energie solaire thermique haute température……………………………………………….10

X. Energie solaire photovoltaïque………………………………………………………………11

XI. Conclusion…………………………………………………………………………………..11

Chapitre 2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

I. Introduction ………………………………………………………………………………….12

II. Historique……………………………………………………………………………………12
III. L’énergie solaire photovoltaïque…………………………………………………………....13

IV. Différents systèmes photovoltaïques………………………………………………………13

IV.1. Système photovoltaïque relié au réseau avec batteries…………..…………………13

IV.2. Système photovoltaïque directement relié au réseau…………………………….....14

IV.3. Système photovoltaïque autonome au fil du soleil…………………………………14

IV.4. Système photovoltaïque autonome avec batteries………………………………....15

V. Cellule solaire et effet photovoltaïque………………………………………......................16

V.1. Schéma équivalent de la cellule photovoltaïque…………………………………...17

V.2. Les technologies des cellules photovoltaïques……………………………………...20

-Le silicium monocristallin……………………………………………………….20

- Le silicium poly-cristallin…………...…………………………………………..20

- Le silicium amorphe……………...……………………………………………..20

-Arséniure de gallium…………………………………………………………….20

V.3. La puissance de la cellule photovoltaïque…………………………………………...20

V.4. Le groupement des cellules photovoltaïque…………………………………………22

V.4.a. Le groupement des cellules photovoltaïque en série……………………….....22

V.4.b. Le groupement des cellules photovoltaïque en parallèle………………………23

V.5. Champ photovoltaïque..…………………………………………………………...…...23

V.6. La puissance crête….………………………………………………………………......24

V.7. Le rendement énergétique……………………………………………………………..24

VI. Le système de control………………………………………………………………………25

VII. Le stockage de l’énergie…………………………………………………………………..25

VII.1. Les batteries………………………………………………………………………….26

VII.1. 1. Jours d’autonomie……………………………………………………………27

VII.1.2. Capacité de la batterie………………………………………………………...27

VII.1.3. Etat de charge (SOC)………………………………………………………....27


VII.1.4. La durée de vie………………………………………………………………...28

VII.1.5. La tension nominale……………………………………………………………28

VII.1.6. Le courant de charge…………………………………………………………..28

VII.1.7. La profondeur de décharge (DOD)…………………………………………..28

VIII. L’onduleur………………………………………………………………………………...28

VIII.1. La puissance nominale……………………………………………………………...29


VIII.2. Le rendement………………………………………………………………………29
VIII.3. La consommation à vide…………………………………………………………...30
IX. La charge…………………………………………………………………………………....30
IX. Conclusion…………………………………………………………………………………...31

Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

I. Introduction………………………………………………………………………………......32

II. Le soleil et son irradiation…………………………………………………………………...32

III. Les paramètres géo-astronomiques………………………………………………………....32


III.1. La trajectoire de la terre autour du soleil…………………………………………...32
III.2. Les coordonnées terrestres…………………………………………………………..33
III.2.1. La latitude ψ…………………………………………………………………..33

III.2.2. La longitude……………………………………………………………….......33

III.2.3. L’altitude………………………………………………………………………34
III.3. Les coordonnées solaires……………………………………………………………..34
III.3.1. La déclinaison solaire…………………………………………………………34
III.3.2. L’angle horaire………………………………………………………………..34
III.3.3. La hauteur angulaire…………………………………………………………..35
III.3.4. L’azimut a……………………………………………………………………..35
IV. Composantes de l’éclairement solaire……………………………………………………..36
 L’éclairement direct…………………………………………………………………...36
 L’éclairement diffus…………………………………………………………………..36
 L’éclairement global…………………………………………………………………..36
IV.1. La composante globale G sur le plan horizontal …………………………………..36
IV.2. L’orientation et le positionnement des modules…………………………………...37
IV.3. Composantes de l’éclairement solaire sur le plan incliné……………………….….37
IV.3.1. Eclairement direct sur le plan incliné………………………………………....38
IV.3.2. Eclairement diffus sur le plan incliné………………………………………...38
IV.3.3. Eclairement réfléchi sur le plan incliné………………………………………39
 L’albédo………………………………………………………………………………39
IV.3.4. Estimation de l’éclairement global horaire sur une surface inclinée………...39
V. Modélisation du générateur photovoltaïque……………...…………..……………………..40
V.1. La puissance du module photovoltaïque…………………………………………....40
V.1.1 Le rendement du module photovoltaïque……………………………………...40
 La définition du NOCT……………………………………………………………….42
V.2. L’organigramme………………………………………………………………………42
VI . La simulation……………………………………………………………………………….44
VII. Conclusion…………………………………………………………………………………48

Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

I. Introduction……………………………………………………………………………….50
II.Les techniques de dimensionnement……………………………………………………....50
II.1.La méthode simplifiée……………………………………………………………….51
II.2. Méthode utilisant les courbes de fréquences cumulées……………………………..52
III.Dimensionnement du système photovoltaïque par la méthode
LPSP…………………..........................................................................................................53

III.1 Le dimensionnement des batteries………………………………………………….54

III. 1.1. Modèle de dimensionnement des batteries………………………………...54

III.2. Le modèle de fiabilité du système………………………………………………...56

III.3.1. La technique LPSP…………………………………………………………57


III.3.La contribution de l’énergie renouvelable RC…………………………………….....58
III.4. L’excédent énergétique……………………………………………………………..58
III.5. L’organigramme de dimensionnement……………………………………………...59
IV. La simulation………………………………………………………………………….....63
IV.1. Résultats du la simulation…………………………………………………………...64

 Influence de la puissance photovoltaïque sur la LPSP………………………………....64


 Les courbes d’isofiabilités……………………………………………………………...66
 Courbe unique d’isofiabilité…………………………………………………………...68
 Etude de l’excédent énergétique (EXC) et de la contribution de l’énergie renouvelable
(RC)………………………………………………………………………………….....71

V. Conclusion…………………………………………………………………………………72

Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

I. Introduction……………………………………………………………………………......73
II. Définitions économiques………………………………………………………………….73
II.1. Le taux d’intérêt…………………………………………………………………....74
II.2. Le taux d’inflation………………………………………………………………….74
II.3. La valeur future et la valeur actuelle……………………………………………….74
III. Coûts des systèmes photovoltaïques……………………………………………………..75
IV. Le modèle économique…………………………………………………………………..75
IV.a. Le coût initial………………………………………………………………….77
IV.b. La valeur présente du coût de la maintenance………………………………...77
IV.c. La valeur présente du coût de remplacement..………………………………...78

IV.1. L’organigramme de l’analyse économique………………………………………..78


V. La simulation du modèle économique…………………………………………………….81
V.1. Données économiques……………………………………………………………....81
V.2. Les résultats de la simulation…………………………………………………….....82
 Influence de la variation de la LPSP sur le concept LCE……………………....82
 Courbe de variation du LCE pour différentes LPSPs……………………...........84
 La configuration optimale……………………………………………………….85
VI. Conclusion……………………………………………………………….………………89

Conclusion générale.........................................................................................................90
Bibliographie……………………………………………………………………………..92
Annexes
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale :

L’épuisement rapide des ressources d’énergies fossiles dans le monde a nécessité une
recherche urgente de sources d’énergies alternatives comme celles des énergies renouvelables
pour subvenir aux différents besoins énergétiques.

Les ressources d’énergies renouvelables ont attiré les secteurs énergétiques pour
générer la puissance à grande échelle. L’utilisation de ces ressources est devenue hautement
significative, depuis la crise pétrolière des années 1970. L’une des plus importantes de ces
énergies est l’énergie solaire.

L’énergie solaire est disponible partout sur la planète et elle est entièrement
renouvelable dans chaque zone climatique. De plus, son utilisation n’altère pas notre
environnement, au contraire, elle l’améliore par la substitution des énergies fossiles
polluantes.

Les études confirment que la part de l’énergie solaire dans la consommation


énergétique globale de notre planète ne représente qu’un apport de quelques pourcents.
Cependant, l’écart entre les potentialités de cette énergie et son exploitation est clairement
constaté. D’autre part, on estime qu’actuellement plusieurs millions de personnes n’ont pas
d’accès à un réseau électrique.

Dans les utilisations possibles de l'énergie solaire, les systèmes photovoltaïques avec
batteries apparaissent comme une solution privilégiée pour la production d'électricité de faible
ou moyenne puissance totalement autonome. Sachant que, les populations dépourvues de
réseau électrique conventionnel, le sont pour des questions de rentabilité liées à
l’éloignement, à la faible densité de population ou à la pauvreté. Pour ces populations, les
systèmes photovoltaïques autonomes peuvent jouer un rôle très important pour couvrir leurs
besoins de base en électricité.

Du fait du coût élevé de l’investissement dans des projets d’énergies renouvelables et


particulièrement ceux des systèmes solaires photovoltaïques, le dimensionnement et l’analyse
financière préalable de ces projets sont de vigueur.

1
Introduction générale

L’étude présente, propose de dimensionner un système photovoltaïque autonome avec


batteries, qui alimente un foyer dans une zone isolée située dans la willaya de Tamanrasset.
Ensuite, ce système photovoltaïque sera optimisé.

Notre travail est développé de la manière suivante:

Dans le premier chapitre, nous définissons la majorité des énergies renouvelables


existantes.

Dans le second chapitre, nous détaillons le fonctionnement du système photovoltaïque,


le rôle des différents éléments le constituant…etc.

Par la suite, nous procédons dans le troisième chapitre à la modélisation du générateur


photovoltaïque, pour connaître la puissance extraite de chaque module.

Nous aborderons ensuite, au quatrième chapitre, le dimensionnement de notre système


en suggérant une série de configurations des composants du système photovoltaïque qui acquièrent
une fiabilité fixée préalablement.

Enfin, au cinquième chapitre, une étude économique est effectuée afin de choisir la
configuration optimale qui acquit une fiabilité recherchée par l’utilisateur, avec le moindre
coût.

2
Chapitre 1 :

Les énergies renouvelables


Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

I. Introduction :

La protection de l’environnement est devenue une préoccupation majeure. De


nombreuses voies de recherche se sont, donc, orientées vers l’utilisation des énergies
renouvelables. Par définition, les énergies dites renouvelables, sont potentiellement
inépuisables. La nature peut les reconstituer assez rapidement ; contrairement au gaz, au
charbon et au pétrole ; dont les réserves, constituées après des millions d’années, sont
limitées.

Les énergies solaires, éoliennes, hydrauliques, géothermiques et de biomasse en sont


les formes les plus courantes [1].

II. La biomasse :

La biomasse est le terme utilisé pour décrire l’ensemble des particules vivantes d’un
écho système [1] [2]. Ce terme s’applique aux produits d’origine biologique employés
comme combustibles à des fins énergétiques [3]. C’est la plus ancienne source d’énergie
renouvelable utilisée par l’être humain.

Figure I.1. Les différentes formes de la biomasse

3
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

Il y a deux principales énergies relatives à la biomasse :

- Le bois énergie ou biomasse solide


- Les biocarburants

II.1. Le bois énergie :

Le bois a longtemps été la seule source d’énergie à la disposition des hommes pour
leurs besoins domestiques et industriels. Cette prédominance a fini par se traduire par une
surexploitation des bois et des forêts durant tout le dix-huitième siècle.

Avec la découverte du charbon, du pétrole et du gaz, le bois a été progressivement


relégué à une fonction de chauffage. Cette fonction est accomplie par des chaudières
automatiques de forte puissance ; car si le bois est brulé dans des appareils à faible rendement
ou à l’air libre, il génère une quantité importante de rejets polluants. Mais, cet inconvénient
est pratiquement supprimé lorsque la combustion s’effectue conformément aux normes
[1][4].

Figure .I.2: L’énergie du bois

II.2. Les biocarburants :

Les biocarburants, parfois appelés agro-carburants, sont issus de produits contenant du


sucre, de l’amidon ou de graines oléagineuses. Il existe principalement deux filières
industrielles : l’éthanol et le biodiesel. Ils peuvent être utilisés purs comme au Brésil
(éthanol), ou en Allemagne (biodiesel), ou comme additifs aux carburants classiques.

4
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

-L’éthanol est produit à partir de la betterave ou à partir de céréales.

-Le biodiesel est issu des graines oléagineuses (colza, tournesol) [1] [7].

Figure I.3: L’énergie par le biocarburant

III. La géothermie :

Il s’agit de la chaleur provenant des profondeurs de la terre et qui parvient à la croûte


terrestre, par le biais des fissures. Des roches sont ainsi chauffées et peuvent piéger de l’eau
tout en la chauffant. Des puits sont utilisés pour transporter cette eau chaude et la vapeur de
la croûte terrestre, jusqu’à la surface. L’eau chaude est utilisée principalement dans le
chauffage des locaux. Alors que la vapeur est directement utilisée pour entrainer des groupes
turbo-alternateurs [1] [2] [6].

Les applications de la géothermie sont fonction du niveau de l’eau géothermale ou de


la température :

-Une ressource de 20 ou 30° C suffit au chauffage des serres ou des bassins de pisciculture.

5
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

-Une ressource entre 45 et 75°C est nécessaire pour le chauffage des bâtiments.

-La production d’électricité est envisageable à partir de 100 °C à 150 °C.

Figure .I.4: Maison équipée d’une installation géothermale

L’exploitation de l’énergie géothermique exige l’existence sur le même endroit d’une


source (d’eau chaude) géothermale en sous sol et d’un besoin en surface. Car le transport de la
chaleur sur une longue distance n’est pas économique.

IV. L’énergie éolienne :

L’énergie éolienne est l’énergie cinétique du vent. Elle est utilisable une fois convertie
en une énergie mécanique (pompage de l’eau), électrique ou thermique.

6
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

Figure I.5 : Une éolienne pour la production électrique

 Production de l’électricité : L’éolienne qui produit de l’électricité est appelée


aérogénérateur. Il est constitué d’un rotor et d’une nacelle, lesquels sont montés sur une tour.
Le rotor comporte généralement trois pales, qui tournent à une certaine vitesse dépendant de
celle du vent. Un alternateur transforme l’énergie mécanique de rotation des pales en une
énergie électrique et un onduleur transforme le courant continu obtenu en alternatif. Cette
énergie est alors transportée par le réseau électrique pour être consommée.
Les pales du rotor des grandes éoliennes ou aérogénérateurs captent l’énergie
cinétique du vent et entraînent un générateur électrique pour produire des kilowattheures. Une
éolienne de nouvelle génération développe en général une puissance d’environ 2 MW.
Chaque machine de 2 MW est capable d’alimenter environ 2000 foyers (hors chauffage).

 Pompage de l’eau: L’utilisation des éoliennes pour le pompage de l’eau est une
méthode traditionnelle. Les anciennes éoliennes à multi-pales, sont les plus courantes pour ce
type d’utilisation. Dans cette application, l’énergie éolienne est convertie en énergie
mécanique qui permet de pomper l’eau des forages.

 Chauffage éolien : Le chauffage éolien est réalisé de diverses manières:

-Soit directement à l’aide de résistances électriques, celles-ci peuvent alors être incorporées à
la structure même d’un bâtiment. Dans ce cas, l’énergie électrique produite par l’éolienne
n’est pas stockée, et, est utilisée au fur et à mesure de sa production [2] [5] [6].

-Soit en chauffant un fluide caloporteur, qui est généralement de l’eau.

7
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

V. L’énergie hydraulique :

Depuis des millénaires, l’homme utilise la force de l’eau, domestiquée, dans un


premier temps pour moudre le grain, puis utilisée pour actionner des forges, des métiers à
tisser, des scies et toute sorte de machines. La plus ancienne de ces applications est le moulin
à eau, son principe de fonctionnement consiste en la récupération de l’énergie cinétique de
l’eau via une roue à aube. Dans les centrales hydrauliques, l'eau fait tourner une turbine
entraînant un générateur électrique qui injecte les kilowattheures dans le réseau [1] [2] [5] [6].

L’énergie hydraulique dans le monde représente un potentiel énergétique de 36000


TWh. La production hydroélectrique mondiale en 2000 était seulement de 2845 TWh, ce qui
représentait alors 18,5% de la production totale d’électricité.

Figure I.6: Centrale hydraulique

VI. L’énergie marémotrice:

L’énergie marémotrice produit de l’électricité d’une manière similaire à l’énergie


hydraulique. Une structure de barrage est construite pour emprisonner une marée haute et
pour ensuite la laisser passer à travers des turbines pour produire de l’électricité.
L’écoulement de l’eau peut produire de l’électricité sur la marée descendante et montante.
Cette énergie dépend des variations journalières de la marée [2][5][6].

8
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

Figure I.7 : L’énergie marémotrice

Les centrales énergétiques marémotrices ont besoin pour produire de l’électricité, de


turbines spéciales tournant dans les deux sens, utilisant les marées montantes et descendantes.

VII. L’énergie de l’hydrogène :

L’hydrogène peut être envisagé comme un vecteur énergétique au même titre que
l’électricité. En raison de l’absence de pollution lors de sa combustion (résolution des
problèmes environnementaux) : la possibilité de son stockage rend ce combustible intéressant.
Il pourrait être la solution parfaite pour l’utilisation des énergies renouvelables, en particulier
l’énergie solaire ou éolienne, en permettant le stockage de cette énergie sous une forme
chimique pour une utilisation ultérieure. La combustion de l’hydrogène avec l’oxygène ne
produit que de l’eau et fait donc de l’hydrogène un carburant propre [1].

VIII. Energie solaire thermique basse température :

Les rayons du soleil, piégés par des capteurs thermiques vitrés, transmettent leur
énergie (énergie solaire) à des absorbeurs métalliques - lesquels réchauffent un réseau de
tuyaux de cuivre où circule un fluide caloporteur. Cet échangeur chauffe à son tour l’eau
stockée dans un cumulus. Un chauffe-eau solaire produit de l’eau chaude sanitaire ou du
chauffage généralement diffusé par un "plancher solaire direct".

9
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

Tous les dispositifs qui agissent comme capteurs solaires thermiques sont de plus en
plus intégrés dans les projets d’architecture bioclimatique (maisons solaires, serres, murs
capteurs,…) [5] [6].

IX. Energie solaire thermique haute température :

La concentration du rayonnement solaire sur une surface de captage permet d’obtenir


de très hautes températures généralement comprises entre 400 °C et 1000 °C.

La chaleur solaire produit de la vapeur qui alimente une turbine qui alimente elle-
même un générateur lui permettant de produire de l’électricité, c’est l’héliothermodynamie.

Deux technologies distinctes sont utilisées dans les centrales solaires à concentration :
• Dans les concentrateurs paraboliques, les rayons du soleil convergent vers un seul point, le
foyer d’une parabole.
• Dans les centrales à tour, des centaines voire des milliers de miroirs suivent la course du
soleil et concentrent son rayonnement sur un récepteur central placé au sommet d’une tour.

Figure .I.8: Energie thermique de haute température

10
Chapitre 1 : Les énergies renouvelables

X. Energie solaire photovoltaïque :

L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion de la lumière du soleil en


électricité au sein de matériaux semi-conducteurs. C’est l’effet photovoltaïque. L’énergie est
apportée par les photons, (composants de la lumière) qui heurtent les électrons et les libèrent,
induisant un courant électrique.

XI. Conclusion :

Parmi les ressources d’énergies renouvelables qui existent en Algérie, l’énergie solaire
est l’une des plus abondantes, du fait du gisement solaire très important. Pour cette raison,
notre étude s’est portée sur cette énergie et la manière de pouvoir exploiter son spectre
lumineux. Donc, notre étude se porte sur l’énergie solaire photovoltaïque.

11
Chapitre 2 :

Généralités sur les systèmes


photovoltaïques
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

I. Introduction:

L’énergie solaire est très abondante en Algérie qui bénéficie d’une durée
d’ensoleillement comprise entre 2800 et 3200 h/m2 par an [8]. Le gisement solaire est donc
important mais reste largement sous exploité. L’une des formes d’exploitation de l’énergie
solaire est la conversion photovoltaïque.

L’énergie solaire photovoltaïque est une excellente solution technique, car elle rend un
service d’autonomie irremplaçable dans un grand nombre d’applications domestiques et
professionnelles qui se trouvent hors des zones électrifiées.

Dans ce chapitre, nous définirons brièvement : les différents types de systèmes


photovoltaïques existants et le principe de fonctionnement du système photovoltaïque
autonome. En commençant par la cellule photovoltaïque, son raccordement avec d’autres
cellules. Et, en poursuivant par l’étude des différents autres composants constituants le
système photovoltaïque autonome avec batteries.

II. Historique :

Le terme ‘’photovoltaïque’’ souvent abrégé par les lettres ‘’PV’’, a été formé à partir
des mots : ‘’photo’’ un mot grec signifiant la lumière et ‘’Volta’’ le nom du physicien italien
Alessendro Volta, qui inventa la pile électrochimique en 1800.

C’est le physicien français Edmond Bequerel qui décrivit, le premier, l’effet


photovoltaïque. Il découvrit que certains matériaux délivrent une petite quantité d’électricité
lorsqu’on les expose à la lumière. Einstein expliqua les mécanismes de cet effet en 1912, mais
cela resta une curiosité scientifique jusqu’aux années 1950. De rapides progrès furent obtenus
dès 1954, lorsque les Bell Telephone Laboratories fabriquent la première pile solaire avec un
rendement de 6%. Vient alors la conquête spatiale qui, avec ses satellites artificiels, demande

12
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

de plus en plus d’énergie électrique. En 1959, le premier satellite artificiel équipé de


photopiles est lancé. Il s’agit du satellite Vanguard mis en orbite par la NASA. En 1975, pour
la première fois, les photopiles se sont vendues en nombre plus important pour les
applications au sol que pour celles dans l’espace, c’est un résultat remarquable, si on
considère que le marché terrestre était insignifiant en 1973 [9] [10]. La production industrielle
qui était limitée à quelques dizaines de kWc au début des années 1970, a été multipliée par un
facteur de mille en l'espace d'une dizaine d'années pour atteindre 10 MWc en 1982, puis 100
MWc en 1997.
En 2006, les nouvelles installations solaires photovoltaïques ont représenté, dans le monde,
une puissance de 1500 MW, portant la totalité des installations mondiales à 6700 MW [11] [12].

III. L’énergie solaire photovoltaïque :

L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion de la lumière du soleil en


électricité au sein de matériaux semi-conducteurs comme le silicium. Ces matériaux
photosensibles ont la propriété de libérer leurs électrons sous l’influence d’une énergie
extérieure. C’est l’effet photovoltaïque. L’énergie est apportée par les photons, (composants
de la lumière) qui heurtent les électrons et les libèrent, induisant un courant électrique.

Un générateur solaire photovoltaïque est composé de modules photovoltaïques eux


mêmes composés de cellules photovoltaïques connectées entre elles.

IV. Différents systèmes photovoltaïques :

Nous définissons brièvement dans ce qui suit les principales installations


photovoltaïques existantes :

IV.1. Système photovoltaïque relié au réseau avec batteries :

Ce système permet de stocker de l’énergie dans les batteries, fournir de l’énergie au


réseau et prélever l’énergie d’appoint sur le réseau. Le principe de fonctionnement de ce
système, est que le générateur et les batteries fournissent le maximum d’énergie à la charge.

13
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Le réseau n’est utilisé, qu’en cas de surcharge ou de décharge profonde de la batterie. Donc le
réseau sera utilisé pour prélever ou délivrer de l’énergie [13].

IV.2. Système photovoltaïque directement relié au réseau :

Un système photovoltaïque relié au réseau est constitué des éléments suivants:

 Un générateur photovoltaïque transformant le rayonnement solaire en énergie


électrique.
 Un détecteur du point de puissance maximale (MPPT).
 Un convertisseur CC-CA.

Ce système ne peut fournir ou prélever de l’énergie qu’au réseau, et sans utilisation de


batteries pour stocker l’énergie [13].

IV.3. Système photovoltaïque autonome au fil du soleil :

Dans ce système, l’énergie est utilisée pour pomper de l’eau. Donc, la pompe est reliée
au générateur photovoltaïque, sans utilisation de batteries car le stockage n’est pas sous forme
énergétique mais sous forme hydrique, et il est effectué au niveau des réservoirs d’eau. Le
rayonnement solaire influe directement sur le débit variable d’arrivée de l’eau dans le
réservoir, d’où l’appellation ‘’au fil du soleil’’ [14].

Figure II.1 : Système de pompage au fil du soleil

14
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

IV.4. Système photovoltaïque autonome avec batteries :

Le système photovoltaïque autonome avec batteries alimentant une charge AC est très
utilisé dans les sites isolés et c’est celui que nous utilisons dans notre étude. Il est constitué
d’un générateur photovoltaïque associé aux éléments suivants : un système de contrôle, un
système de stockage, un onduleur et une charge AC. Le schéma synoptique suivant représente
un système photovoltaïque alimentant une charge AC et une charge CC:

Générateur Système de
Onduleur Charge AC
PV contrôle

Système de
stockage Adaptateur Charge CC

Figure II.2 : Schéma synoptique du système photovoltaïque autonome

Le principe de fonctionnement du système photovoltaïque autonome alimentant une


charge AC est le suivant: les panneaux photovoltaïques convertissent l’éclairement solaire en
un courant électrique continu. Le système de contrôle, grâce au dispositif de poursuite du
point de puissance maximale, contribue à extraire le maximum de puissance des panneaux. Le
système de contrôle contient aussi un régulateur, dont le rôle est de protéger les batteries des
surcharges et des décharges profondes. L’onduleur convertit le courant continu en un courant
alternatif qui convient à la demande de la charge AC.

Nous allons détailler le fonctionnement de chaque composant de ce système, en


commençant par la cellule solaire qui est le composant élémentaire d’un module
photovoltaïque.

15
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

V. Cellule solaire et effet photovoltaïque :

L’élément de base du champ photovoltaïque est la cellule solaire ou la photopile. Elle


est composée de semi-conducteur, dont le plus utilisé est le silicium.

Par effet de l’illumination du semi-conducteur, les photons absorbés vont transférer


leurs énergies aux électrons périphériques de l’atome du semi-conducteur, permettant ainsi,
aux électrons de la bande de valence de traverser toute la bande interdite et d´atteindre la
bande de conduction, si l’énergie des photons est suffisante pour atteindre ce seuil minimum
qui s’appel gap optique. Cette énergie de gap Eg est exprimée par :

Eg= h*C/λ (II.1)

λ : Longueur d’onde du photon

C : La vitesse de la lumière (3 .108 m/s)

h : Constante de Plank (6,62 .10-34 J.s)

Figure II.3 : Les niveaux énergétiques dans le semi-conducteur

Lorsque les électrons atteignent la bande de conduction, ils sont libérés de leurs
atomes. Mais pour que ces électrons libérés par l’absorption des photons participent à un
courant utile, faut-il encore les canaliser, et les collecter ; c’est le rôle de la dissymétrie
électrique que l’on obtient par création d’une jonction entre deux semi-conducteurs dopés
différemment. Ainsi, le silicium tétravalent, dopé par du phosphore pentavalent, donne un
matériau de type N dans lequel des électrons restent libres. Ce même silicium, dopé avec du
bore trivalent, donnera un matériau de type P dans lequel apparaitra une lacune d’électrons.

16
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Le contact entre ces deux types de silicium, fournit une jonction PN, ou règne un champ
électrique E qui oriente sélectivement les porteurs positifs et négatifs. Ceux-ci donnent alors
naissance à un courant.

Figure II.4 : Schéma d’une cellule photovoltaïque en Silicium

La cellule solaire est donc le plus souvent une jonction P-N, à laquelle on ajoute des
contacts électriques pour collecter le courant. Cette jonction a donc les caractéristiques d’une
diode électrique au silicium avec, sous illumination, une apparition d’un photo-courant [10]
[14] [15].

V.1. Schéma équivalent de la cellule photovoltaïque :

La cellule solaire fournit un photo-courant qui dépend de la quantité de la lumière


incidente. D’où le terme photodiode ou photopile.

Dans la figure suivante deux caractéristiques courant-tension de cette photodiode sont


représentées : l’une dans l’obscurité et l’autre sous illumination.

17
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Figure II.5 : Caractéristique d’une photodiode avec et sans illumination

D’après cette caractéristique, nous remarquons que sous illumination, la courbe est
décalée vers le bas ; ce qui traduit une génération de courant proportionnel à l’éclairement.

Le courant de cette cellule peut être exprimé par l’expression :

U
I = ID = IS *( exp ( ) -1 ) (II.2)
UT

Avec:

ID : courant de la photodiode (A). IS: courant de saturation de la photodiode.

U : tension imposée à la diode

UT=k*T/q (II.3)

k : la constante de Boltzmann est égale à 1,38*10-23 m2 kg s-2 K-1

q : la charge de l’électron est égale à 1,602*10-19 C

T : la température absolue de la jonction en °K.

18
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Sous illumination le courant de la cellule devient :

U
I= Iph - ID = Iph – IS* (exp ( ) -1) (II.4)
UT

L’expression de la tension du circuit ouvert UCO est déduite de l’équation (II.3) et (II.4) à la
valeur nulle de I (I=0) :

KT I ph
UCO= q * ln (1+ ( )) (II.5)
IS

D’après cette équation, il est montré que la tension UCO augmente avec ln Iph donc,
avec l’éclairement.

A l’équation (II.2), deux résistances peuvent être ajoutées pour tenir compte des
pertes internes. D’une part, la résistance série Rs, qui tient compte des pertes ohmiques du
matériau et du contact métal/semi-conducteur. D’autre part, la résistance parallèle ou
résistance de fuite Rp, provenant de courants parasites entre le coté haut et bas de la cellule.
Donc, le schéma équivalent de la cellule solaire est montré dans la figure suivante: [14] [11]

Figure II.6 : Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque

19
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Et l’équation (II.4) devient alors :

q(U+R s I ) U+R s I
I= Iph – IS ( exp ( ) -1 ) – ( ) (II.6)
KT Rp

V.2. Les technologies des cellules photovoltaïques :

Actuellement, les principales technologies sont le silicium cristallin et le silicium


amorphe qui représentent plus de 90% du marché mondial des applications terrestres.

- Le silicium monocristallin : Les photopiles à base de silicium monocristallin sont


formées d’un seul cristal. Le silicium monocristallin est le matériau le plus répondu,
présentant un bon rendement à fort et moyen éclairement (de 15 à 18 %). Il est à la base des
panneaux terrestres les plus performants, après ceux à l’arséniure de gallium.

- Le silicium poly-cristallin : Il est constitué de plusieurs cristaux, appelés ‘’grains’’. Il


est un peu moins performant que le silicium monocristallin essentiellement aux éclairements
modérés (rendement de 11 à 14%), et il est moins onéreux que le silicium monocristallin.

- Le silicium amorphe : C’est un silicium en couche très mince, il répond à tout les
éclairements mais il est moins puissant au soleil que les deux précédents (son rendement est
de 5 à 7%), et sa technologie de fabrication est moins couteuse.

- Arséniure de gallium : Il est employé uniquement dans les panneaux solaires de


satellites ou sur les systèmes de concentration, du fait de son haut rendement qui est de
l’ordre de 20 à 25% mais aussi, du fait de son coût très élevé. Cependant, dans ces
applications citées le prix n’est pas le critère de choix mais plutôt le rendement et le poids
(dans les satellites) [16].

V.3. La puissance de la cellule photovoltaïque :

La partie intéressante de la caractéristique courant-tension est celle qui génère le


maximum de puissance, donc ce n’est ni au point de circuit ouvert ni celui du court circuit.

20
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Au point Pm situé au coude de la caractéristique, la puissance de la photopile est


maximale (pour l’éclairement considéré). Ce point dit de puissance maximale, est associé à
une tension dite tension maximale Um et de courant maximal Im [14] .

Figure II.7 : Caractéristique électrique de la cellule photovoltaïque

On peut voir que plus la courbe de la figure est carrée plus la puissance maximale est
élevée. Cette propriété de la courbe est appelée facteur de forme exprimée par: [14] [10]

Pm
FF= (II.7)
U co . I cc

Avec :

Pm : la puissance maximale(W).

Uco: la tension du circuit ouvert(V).

Icc: le courant de court circuit(A).

21
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

V.4. Le groupement des cellules photovoltaïques:

V.4.a. Le groupement des cellules photovoltaïques en série :

La tension générée par une cellule étant très faible (de l’ordre de 0,5V). Il faudra donc
associer en série un certain nombre de cellules pour obtenir des tensions compatibles avec la
charge à alimenter. Sur cette figure, les générateurs de courant représentent soit des cellules
photovoltaïques individuelles soit des modules [11].

Figure II.8 : Groupement en série des cellules PV

La caractéristique courant-tension de cet assemblage montre que la tension résultante


est la somme de toutes les tensions des cellules photovoltaïques individuelles tandis que le
courant est constant : [11]

Figure II. 9 : Caractéristique I=f(V) de l’association des cellules PV en série

22
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

V.4.b. Le groupement des cellules photovoltaïques en parallèle:

Le courant fourni à une charge peut être augmenté en plaçant plusieurs cellules ou
modules photovoltaïques en parallèle, le groupement est montré dans la figure suivante :[11]

Figure II.10: Groupement en parallèle des cellules PV

Dans ce cas, c’est la tension générée qui est constante, et le courant résultant est la
somme des courants de toutes les cellules (ou modules ou branches). [11]

Figure II. 11 : Caractéristique I=f(V) de l’association des cellules PV en parallèle

23
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

V.5. Champ photovoltaïque :

Une cellule photovoltaïque génère une puissance faible de 1 à 3 W avec une tension
de 0,5 à 0,6V ce qui n’est pas suffisant pour alimenter une charge [11]. Donc, on associe
plusieurs cellules en série et en parallèle pour avoir un module. Et, on associe plusieurs
modules en série et en parallèle pour avoir un panneau photovoltaïque. Et plusieurs panneaux
photovoltaïques pour avoir un champ photovoltaïque.

Figure II.12 : Association de cellules et de modules

V.6. La puissance crête :

La puissance crête d’un panneau est celle qu’il débite sous un ensoleillement de
1000W/m2, à la température de 25°C et sous un spectre AM 1,5 (Voir annexe 1) [11].

V.7. Le rendement énergétique :

C’est le rapport entre la puissance maximale produite Pm et la puissance du


rayonnement solaire incident sur le module photovoltaïque. Il est mesuré dans les conditions

24
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

de référence, c'est-à-dire sous l’ensoleillement de 1000 W/m2, à une température de 25 °C et


sous un spectre AM 1,5.

Pm
= (II.8)
E. S

E : l’éclairement solaire (W/m2)

S : la surface du module (m2)

VI. Le système de contrôle :

Le système de contrôle comprend le régulateur et le dispositif de poursuite du point de


puissance maximale (MPPT). Le régulateur est un dispositif électronique qui contrôle le flux
d’énergie. Il assure la surveillance et la sécurité de l’installation [18], en protégeant la batterie
contre une surcharge ou décharge importante. Ainsi, il assure à la batterie une meilleure durée
de vie. Son principe de fonctionnement est le suivant :

 Si il y a un risque de surcharge, le régulateur déconnecte le générateur photovoltaïque


du reste du système photovoltaïque, et dans ce cas ce sont les batteries qui vont alimenter la
charge.
 Dans le cas de décharge profonde, le régulateur déconnecte immédiatement les batteries
de la charge.
 Notons que la protection de surcharge est presque toujours indispensable, car une
alimentation solaire est excédentaire une partie du temps (l’été surtout). Il n’en n’est pas de
même de la protection de décharge, qui est d’avantage une sécurité en cas d’incident. En
effet, si le dimensionnement est bien effectué et les composants sont bien adaptés, la batterie
ne doit pas entrer en décharge profonde. Si cela se produit, ce ne peut être qu’accidentel (en
cas de surconsommation) [16][13][19][ 20] .

Le dispositif de poursuite du point de puissance maximale (MPPT), contribue à


extraire le maximum de puissance des panneaux solaires quelque soit la variation de
l’éclairement solaire et de la température.

25
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

VII. Le stockage de l’énergie :

Les alimentations autonomes photovoltaïques avec batteries doivent impérativement


fournir du courant à tout moment ; et pas essentiellement lors de la production de l’énergie
électrique photovoltaïque. Car cette dernière est fluctuante, dépendant des variations
journalières et saisonnières de l’ensoleillement. Pour cette raison le recours au stockage de
l’énergie est indispensable.

VII.1. Les batteries :

Le stockage de l’énergie dans les systèmes photovoltaïques autonomes est assuré par
des batteries à accumulateur chimique [21]; où l’énergie est convertie et stockée par des
réactions chimiques réversibles (Voir Annexe 2).
La capacité des batteries doit être suffisamment grande pour faire face à tous les aléas
de la production (saison, pluies, ...) et de la consommation (surconsommations diverses).

Ces batteries assurent deux fonctions principales :

-Le stockage de l’énergie dans le cas d’un surplus de l’énergie fournie par le générateur
photovoltaïque.

-Fixation de la tension du système en assurant un rôle de tampon entre la production et


l’utilisation de l’énergie [13][22].

Il existe plusieurs types de batteries utilisées dans les systèmes photovoltaïques nous
pouvons citer : les accumulateurs au plomb-acide, au plomb étanche, au Nickel Cadmium, au
Nickel Métal Hydrures, et au Lithium. Mais les plus utilisées sont les batteries au plomb-acide
vu leurs bon rapport qualité prix [16].

Pour une utilisation optimale, les batteries de stockage doivent répondre aux critères
suivants :

-Coût raisonnable par rapport à la capacité.

-Fiabilité et durée de vie acceptable devant les cycles de charge et de décharge.

26
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

-Haute efficacité de charge

-Un taux d’autodécharge faible.

-Habilitée à supporter la différence de température élevée.

-Long intervalle entre les périodes de maintenance.

-Un minimum impact sur l’environnement.

-Une rigidité contre la corrosion et les chocs.

Dans ce qui suit nous donnons des définitions de quelques paramètres de la batterie :

VII.1.1. Jours d’autonomie :

Les jours d’autonomie d’un système photovoltaïque est le nombre de jours où la


batterie peut assurer l’alimentation de la charge sans apport énergétique photovoltaïque. Ce
nombre est directement lié à la série de jours maximale ou l’ensoleillement est défavorable,
cela expliquerai qu’elle change d’un site à un autre [23].

VII.1.2. Capacité de la batterie :

C’est un paramètre essentiel auquel se rapporte le dimensionnement d’un système de


stockage. La capacité C renseigne sur la quantité d’Ampère (A) que la batterie peut délivrer
durant un intervalle de temps de n heures [20]. La capacité doit être donnée dans les
conditions de référence, pour une durée de décharge de 20 heures et une température de 25°C.
C’est la capacité nominale.

Notons que la capacité de la batterie est beaucoup plus faible au froid qu’à chaud, car
les réactions chimiques sont ralenties par le froid [16].

VII.1.3. Etat de charge (SOC):

L’état de charge (State of charge) est la proportion de la quantité de charge utilisée par
rapport à la capacité à pleine charge. Il est donc exprimé en pourcentage. Il vaut, 100% dans
le cas d’une batterie complètement chargée [9] [23].

27
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

VII.1.4. La durée de vie :

La durée de vie d’une batterie est le nombre de cycles de charge et de décharge de


cette dernière.

VII.1.5. La tension nominale :

C’est la tension d’utilisation qui correspond à la consommation énergétique. Les


valeurs de cette tension sont normalisées (12V,24V, 48V…etc).

VII.1.6. Le courant de charge :

C’est le courant minimal à appliquer pour charger efficacement la batterie. Aussi,


généralement une opération de charge est d’autant plus efficace et inoffensive pour la durée
de vie de l’accumulateur qu’elle dure plus longtemps sous un courant faible [16].

VII.1.7. La profondeur de décharge :

La profondeur de décharge est le seuil minimal d’énergie sous lequel on ne peut


plus décharger la batterie sous peine de la détériorer.

VIII. L’onduleur :

Les cellules solaires produisent du courant continu. Donc pour alimenter la charge qui
est généralement en courant alternatif (consommation domestique), il nous faut un
convertisseur DC/AC, c'est-à-dire un onduleur [20].

Dans les usages photovoltaïques, l’onduleur est interposé en amont de la charge à


alimenter en courant alternatif, il doit délivrer un signal le plus proche possible du signal
sinusoïdal avec une fréquence précise.

Les onduleurs, présentent généralement deux inconvénients majeurs:

-Rendement médiocre pour les faibles et moyennes puissances.

-Consommation à vide importante.

28
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Les principaux critères qui doivent être pris en compte avant le choix d’un onduleur
sont :

VIII.1. La puissance nominale :

C’est la puissance optimale exprimée en VA (Volt-Ampère) que le convertisseur est


capable de délivrer en régime permanent; le choix de cette puissance est fonction de la
puissance maximale de la consommation.

VIII.2. Le rendement :

C’est la proportion de la puissance consommée par rapport à la puissance de


l’onduleur. Il est donné par l’expression suivante:

P
ηond = P l (II.9)
d

Avec :

Pl: la puissance consommée par la charge (W).

Pd: la puissance de l’onduleur (W).

Il importe que le rendement soit le plus élevé possible sur une plage de puissance la
plus large possible. Comme le montre la figure (II.13) comparant le rendement de deux
convertisseurs A et B. Le convertisseur B est préférable, même si il a un rendement à pleine
charge moins bon que celui du convertisseur A, mais la courbe plus plate de l’onduleur B
offre un rendement moyen plus élevé [24] [20].

29
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Figure II.13 : Rendement des convertisseurs A et B

VIII.3. La consommation à vide :

C’est la consommation propre de l’onduleur. Il est préférable de la réduire au


maximum.

IX. La charge :

La charge constitue l’ensemble des appareils électriques qui sont alimentés par le
système photovoltaïque. Elle peut être constante comme dans le cas d’un éclairage permanent.
Ou aléatoire, comme dans le cas de la consommation domestique.

Pour les besoins domestiques, la consommation est imprévisible mais dans certaines
courbes de consommation domestique d’électricité, il y’a une périodicité. Donc, le profil de
consommation journalière peut être considéré comme étant identique durant l’année
[15][25].

30
Chapitre2 : Généralités sur les systèmes photovoltaïques

X. Conclusion :

L’étude des différents constituants et des technologies du système photovoltaïque


nous permettra de mieux cerner la procédure de dimensionnement. Donc l’analyse du système
de génération de la puissance photovoltaïque, du système de stockage, de régulation et de
conversion DC/AC est très importante pour la suite de notre étude.

31
Chapitre 3 :

La modélisation du générateur
photovoltaïque
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

I. Introduction:

La modélisation est une phase obligatoire avant tout travail de dimensionnement. Dans ce
chapitre nous allons nous intéresser à la modélisation du module photovoltaïque, c'est-à-dire
choisir une méthode pour calculer la puissance extraite de ce module photovoltaïque en fonction
des données d’entrée.
Avant de parler de modélisation du générateur photovoltaïque, nous commencerons par
la définition de l’irradiation solaire ainsi que l’éclairement solaire et son estimation sur un plan
incliné, qui est une densité de puissance correspondant à une donnée d’entrée du générateur
photovoltaïque.

II. Le soleil et son irradiation :

Le soleil est une étoile dont la température de surface est voisine de 5500°C, qui
assure chaleur et lumière à notre terre, qui l’éloigne de 150 millions de kilomètres. Puisque la
vitesse de la lumière dans le vide est de 3.105 Km/seconde, les rayons du soleil mettent
environ 8 minutes pour arriver à la terre.
L’irradiation solaire est l’énergie collectée au sol pour un intervalle de temps bien
déterminé, elle est exprimée en Wh/m2 [11][16].

III. Les paramètres géo-astronomiques :

Les paramètres géo-astronomiques interviennent dans l’étude du rayonnement solaire.

III.1. La trajectoire de la terre autour du soleil :

La terre décrit autour du soleil une trajectoire elliptique dont le soleil occupe l’un des
foyers.

32
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

La terre tourne aussi sur elle-même autour de l’axe des pôles, qui est incliné de 23°27’
par rapport au plan de l’écliptique (plan de l’orbite terrestre). Le plan qui passe par le centre
de la terre et est perpendiculaire à l’axe des pôles est le plan équatorial.

Pour un observateur situé sur la surface de la terre, le soleil décrit une trajectoire
apparente qui dépend de la latitude et la longitude du lieu où il se trouve [10] [26].

Figure III.1 : Trajectoire de la terre autour du soleil

III.2. Les coordonnées terrestres :

III.2.1. La latitude ψ:

C’est la distance angulaire d’un plan quelconque du globe par rapport à l’équateur, sa
valeur est de 0° à 90° dans l’hémisphère nord, de 0° à -90° dans l’hémisphère sud. Elle est
nulle à l’équateur [27] [10].

III.2.2. La longitude :

C’est un angle, donné par rapport au méridien de Greenwich. En se déplaçant vers


l’est, l’angle est positif, vers l’ouest il est négatif [28] [14].

33
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

III.2.3. L’altitude :

C’est la distance qui sépare le point considéré du relief terrestre au niveau de la mer
qui est pris comme surface de référence [27].

III.3. Les coordonnées solaires :

III.3.1. La déclinaison solaire:

C’est l’angle formé par l’axe terre-soleil et le plan équatorial terrestre. Cet angle varie
au cours des saisons. Ses valeurs remarquables sont :

Equinoxe de printemps : 21 Mars (δ=0°)


Solstice d’été: 21 Juin (δ=23°27’)
Equinoxe d’automne : 23 Septembre (δ=0°)
Solstice d’hiver : 22 Décembre (δ=-23°27’)

L’équation de Cooper donne la valeur précise de la déclinaison δ(°) : [14] [26]

2(j−81)
δ(j)= 23,45. sin ( ) (III.1)
365
Où :
j : désigne le numéro du jour dans l’année (1 pour le premier jour de janvier).

III.3.2. L’angle horaire:

C’est le déplacement angulaire du soleil autour de l’axe polaire, dans sa course d’Est
en Ouest, par rapport au méridien(le demi-cercle passant par le pôle Nord et Sud) local. La
valeur de l’angle horaire est nulle à midi, négative le matin et augmente 15° par heure.
L’expression de l’angle horaire (°) est : [10] [26] [27]

=15°. (TS-12) (III.2)

34
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

TS : l’heure solaire dans la journée (h).

III.3.3. La hauteur angulaire :

C’est l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur le plan horizontal. Il
est de 90° au zénith et 0° au coucher et au lever du soleil, il est exprimé par : [26] [27]

ha= (/2) + δ –ψ (III.3)

Avec :
ha : la hauteur angulaire (°)
δ : la déclinaison du rayonnement (°)
ψ : la latitude du lieu (°)

III.3.4. L’azimut a :

Il correspond à l’angle que fait le plan du méridien local avec le plan vertical passant
par le soleil [10].

Figure III. 2 : Repérage de la position du soleil par les différents angles

35
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

IV. Composantes de l’éclairement solaire :

L’éclairement solaire arrivant au sol a au moins deux composantes :


Une composante directe B et une composante diffuse D, le tout formant l’éclairement global
G. Ces composantes sont définies comme suit :

 L’éclairement direct :

L’éclairement direct est reçu directement au sol. Ses rayons sont parallèles entre eux,
car ils traversent l’atmosphère sans subir de modifications. Cet éclairement peut être
concentré par des miroirs optiques [11] [14] [26].

 L’éclairement diffus :

La diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau parallèle en une multitude de


faisceaux partants dans toutes les directions. Dans le ciel, ce sont à la fois les molécules d’air,
les gouttelettes d’eau (nuages) et les poussières qui produisent cet éclatement des rayons du
soleil. Cela dépend donc des conditions météorologiques.
L’éclairement diffus, provenant de toute la voûte céleste, n’a pas d’orientation
privilégiée. Il ne peut donc être concentré par des instruments optiques [11] [14].

 L’éclairement global : l’éclairement global est la somme de l’éclairement direct et diffus


[11].

IV.1. La composante globale G sur le plan horizontal:

La composante globale sur le plan horizontal est donnée par l’expression suivante: [29] [30]

Gh(0)=Bh(0)+Dh(0) (III.4)

Gh(0) : La composante globale sur le plan horizontal (W/m2).

36
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Bh(0) : La composante directe sur le plan horizontal (W/m2).


Dh(0): La composante diffuse sur le plan horizontal (W/m2).

IV.2. L’orientation et le positionnement des modules :

Pour avoir le maximum d’énergie solaire reçu sur les modules photovoltaïques, il faut
les orienter à la direction de l’équateur. Donc, dans l’hémisphère nord les panneaux doivent
être orientés vers le sud, et dans l’hémisphère sud vers le Nord.
Aussi, pour avoir une densité d’énergie absorbée maximale au cours des saisons, les
modules doivent être inclinés par rapport à l’horizontale d’un certain angle. Dans le cas idéal,
les modules doivent être toujours perpendiculaires aux rayons solaires incidents. Cependant,
ceci ne peut être obtenu pour une installation fixe, car la déclinaison et la hauteur du soleil
varient durant l’année et au cours de la journée. D’où, pour avoir une moyenne annuelle
d’énergie captée optimale, les modules doivent être inclinés d’un angle égale à: la latitude du
lieu [14] [31] [32].
Donc ce qui nous intéresse, dans notre étude, c’est l’éclairement global sur le plan
incliné, qui est déduit de l’éclairement direct, diffus et réfléchi par le sol.

IV.3. Composantes de l’éclairement solaire sur le plan incliné:

Nous avons trois composantes de l’éclairement global incident sur le plan incliné : la
composante directe, diffuse et réfléchi par le sol (albédo), comme le montre la figure
suivante :

Figure III.3 : Composantes du rayonnement solaire incidentes sur une surface inclinée

37
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Nous définissons les composantes de l’éclairement sur le plan incliné :

IV.3.1. Eclairement direct sur le plan incliné :

La composante directe incidente sur le plan incliné B(β) est donnée par la relation
suivante :[33] [34]

B (β)=Bh(0).Rb (III.5)

Avec :
cos ψ−β .cos δ .cos  +sin ψ−β . sin ⁡
(δ)
Rb = (III.6)
cos ψ . cos δ .cos  +sin ψ . 𝑠𝑖𝑛 (δ)

Où :
Rb : la fraction de l’éclairement direct sur un plan incliné par rapport à celui du plan
horizontal.
ψ : la latitude du lieu (°).
β : l’angle d’inclinaison d’une surface par rapport à l’horizontale (°).
δ: la déclinaison du soleil (°).
: l’angle horaire (°).

IV.3.2. Eclairement diffus sur le plan incliné :

Pour l’estimation de la composante diffuse incidente sur une surface inclinée, la


relation suivante considère l’éclairement diffus provenant de la voûte céleste comme étant
uniforme [29] [30][34]:

(1+cos⁡
(β))
D (β) = Dh(0) . (III.7)
2
Avec :
D(β) : la composante diffuse sur le plan incliné (W/m2).
β: Angle d’inclinaison d’une surface par rapport à l’horizontale (°).

38
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Dh(0) : la composante diffuse sur le plan horizontal (W/m2).

IV.3.3. Eclairement réfléchi sur le plan incliné :

L’éclairement réfléchi incident sur le plan incliné est donné par la relation suivante:
[34] [35]

(1−cos ⁡
(β)) (1−cos ⁡
(β))
R(β) = .(Bh(0)+Dh(0)) . = .(Gh(0)) . (III.8)
2 2

Avec:
R(β): la composante réfléchie sur le plan incliné (W/m2).
: coefficient de réflexion de la lumière diffusée par le sol ou albédo.
Gh(0): la composante globale sur le plan horizontal (W/m2).
β : angle d’inclinaison d’une surface par rapport à l’horizontale (°).
 L’albédo : C’est la fraction du rayonnement incident diffusée par un obstacle .Ce terme est
réservé à la lumière réfléchie par le sol. L’appellation ‘’albédo’’ est du latin qui signifie
blancheur. Une échelle graduée de 0 à 1 est utilisée pour estimer l’albédo. Le 0 correspond au
noir, pour un corps sans aucune réflexion, et 1 au miroir parfait, qui est un corps diffusant
dans toutes les directions et n'absorbant rien de l’éclairement électromagnétique visible qu'il
reçoit [14] [11] [10].

IV.3.4. Estimation de l’éclairement global horaire sur une surface inclinée :

L’éclairement global incident sur une surface inclinée G(β), peut être défini comme
étant la somme de l’éclairement direct B(β), diffus D(β) et réfléchi R(β): [29][30]

G(β) = B(β) + D(β) + R(β) (III.9)

L’éclairement global G(β) est la valeur introduite pour le calcul de la puissance


fournie par le module photovoltaïque.

39
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

V. Modélisation du générateur photovoltaïque :

Pour pouvoir déterminer la performance du générateur photovoltaïque, nous avons


utilisé un modèle mathématique qui permet d’estimer la puissance maximale extraite du
module photovoltaïque. Les données d’entrées de ce modèle sont les données physiques du
module photovoltaïque, l’éclairement solaire global sur le plan incliné et la température
ambiante du site considéré. Nous avons choisi le pas d’une heure pour ces deux derniers
types de données.

V.1. La puissance du module photovoltaïque :

La puissance de sortie du module photovoltaïque peut être calculée selon l’équation


suivante :[36] [37]

Ppv=g.Am.G(β) (III.10)

Avec:
g: le rendement du module photovoltaïque.
A m: la surface d’un module (m2).
G(β) : l’éclairement global incident sur le plan incliné (W/m2).

V.1.1.Le rendement du module photovoltaïque :

Le rendement du module photovoltaïque pour une heure donnée est exprimé par
l’équation suivante: [34] [38][39]

g=r. mppt.[1- βt(Tc-Tr)] (III.11)

Avec:
g : le rendement du module photovoltaïque
r : le rendement de référence du module photovoltaïque (pour un éclairement solaire de
1000W/m2 et une température ambiante de 25°C).

40
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

mppt : le rendement du dispositif de poursuite du point de puissance maximale, qui est égal
à l‘unité.
Tc: la température de jonction de la cellule photovoltaïque (°C).
Tr: la température de référence de la cellule photovoltaïque (°C).
βt: le coefficient de la variation du rendement en fonction de la température (entre 0.004 °C-1
et 0.006 °C-1 pour les cellules en silicium).

La puissance solaire incidente sur un module photovoltaïque par unité de surface est
égale à la somme de la puissance électrique produite par la cellule et des pertes thermiques
toutes deux par unité de surface :

α.τ.G(β)= ηe. G(β)+ UL(Tc- Ta) (III.12)


Avec :
UL : le coefficient de pertes thermiques du module photovoltaïque par unité de surface
(W/°C.m2).
α : l’absorbance solaire du module photovoltaïque.
Τ : la transmitance du module photovoltaïque.
Ta : la température ambiante (°C).
Tc : la température de jonction de la cellule (°C).
Puisque ηe<< ατ c'est-à-dire que ηe est négligeable devant ατ donc l’expression (III.12)
devient : [40] [41]

α.τ.G(β )= UL.(Tc-Ta) (III.13)

D’où
ατ
Tc = Ta + . G(β) (III.14)
UL

D’autre part, nous avons UL, α et τ sont reliés à la température de fonctionnement nominale
de la cellule (NOCT) par la relation [34] :

UL G tNOCT
= (III.15)
ατ NOCT −T aNOCT

41
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Avec :
GtNOCT= 800 W/m2
TaNOCT= 20 C°

 La définition du NOCT : La température de fonctionnement nominale de la cellule ou


’’Nominal Operating Cell Temperature’’ (NOCT) :est la température qu’atteint la cellule
encapsulée dans un module en circuit ouvert, soumis à un ensoleillement de 800W/m2, à une
température ambiante de 20 C° et à un vent de 1m/s [11] [14] [13].

Nous remplaçons (III.15) dans (III.14), nous aurons le modèle de la température de jonction :

(NOCT −T aNOCT )
Tc = Ta + . G(β) (III.16)
G tNOCT

En remplaçant les valeurs numériques de GtNOCT et TaNOCT dans (III.16) :

(NOCT −20)
Tc = Ta + . G(β) (III.17)
800

Donc, l’expression finale du rendement du module est : [34][36][43]

NOCT −20
g=r. mppt. [1- βt . (Ta + G(β) -Tr)] (III.18)
800

Et, l’expression finale de la puissance devient :

NOCT −20
Ppv= r. mppt. [1- βt .(Ta + . G(β) -Tr)] .Am. G(β) (III.19)
800

V.2. L’organigramme :

L’organigramme suivant nous permet de calculer la puissance extraite du module


photovoltaïque:

42
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Début

Lire: G(β),Ta, βt , NOCT, Tr , r , mppt ,Am

Calcul de la température de
jonction Tc (eq.III. 16)

Calcul du rendement du
module g (eq.III.18)

Calcul de
Calcul de la
la puissance
puissance du
du
module (eq.III.19)
module (eq.III.19)

Fin
FFin

Figure III.4 : Organigramme de calcul de la puissance du module photovoltaïque

Avec :
G(β): l’éclairement global incident sur le plan incliné (W/m2).
Ta : la température ambiante (°C).
βt : le coefficient de la variation du rendement en fonction de la température (entre 0.004 C°-1
et 0.006 °C-1 pour les cellules en silicium).
NOCT : la température de fonctionnement nominale de la cellule
Tr : la température de référence de la cellule photovoltaïque (°C).
r : le rendement de référence du module photovoltaïque (pour un éclairement solaire de
1000W/m2 et une température ambiante de 25°C).
mppt : le rendement du dispositif de poursuite du point de puissance maximale, qui est égal
à l’unité.

43
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Am : la surface d’un module (m2).


g : le rendement du module photovoltaïque.

VI . La simulation :

Nous avons pu obtenir en utilisant le logiciel Matlab7.0 et en suivant l’organigramme


précédent (de la figure (III.4)), les valeurs des différentes puissances d’un module de 50Wc,
durant une année par intervalle horaire.
Nous avons introduit comme données d’entrées les valeurs horaires de la température
ambiante et de l’éclairement global sur un plan incliné pour la région de Tamanrasset. Aussi,
nous avons utilisé les données techniques du module photovoltaïque qui sont : [38]

symbole Signification valeur


P la puissance crête 50 (Wc)
r le rendement de référence du module photovoltaïque 15 (%)
Tr la température de référence de la cellule 25 (°C)
βt le coefficient de la variation du rendement en fonction de 0.0046 (°C-1)
la température
NOCT la température nominale de la cellule en fonctionnement 47 (°C)
Am la surface du module 0.451 (m2)

Tableau 3.1 : Les paramètres techniques du module

L’éclairement global sur le plan incliné d’un angle β=22,47° (β est égal à la latitude
du site) pendant une année (sachant que l’origine de l’axe du temps correspond à l’heure 0 du
premier janvier de l’année 1995) est montré par la figure suivante:

44
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Eclairement global sur le plan incliné (W/m2) 1200

1000

800

600

400

200

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Temps (heures)

Figure III.5 : L’éclairement global horaire sur le plan incliné : à la région de Tamanrasset

Et, la température ambiante pendant une année dans la région de Tamanrasset est :

45
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

40

35

30
Température ambiante (C°)

25

20

15

10

-5
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Temps (heures)

Figure III.6 : Température ambiante horaire : à la région de Tamanrasset

Nous obtenons la courbe de la température de la cellule pour une année, comme


l’illustre la figure (III.7) :

46
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

80

70

60
Température de jonction (C°)

50

40

30

20

10

-10
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Temps (heures)

Figure III.7 : Température de la cellule photovoltaïque

Et, nous obtenons aussi les valeurs horaires de la puissance produite par le module
photovoltaïque durant une année, qui est montrée dans la figure suivante :

47
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

70

60
Puissance du module photovoltaïque (W)

50

40

30

20

10

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Temps (heures)

Figure III.8: Puissance produite par le module photovoltaïque

D’après la courbe de la figure ci-dessus, nous remarquons la fluctuation considérable


de la puissance fournie par le module au cours de l’année, selon la variation de l’éclairement
solaire et de la température ambiante.
Nous remarquons que, lorsque la température diminue et l’éclairement global sur le
plan incliné augmente, nous avons une augmentation de la puissance. Donc, la puissance
fournie par le module est proportionnelle à l’éclairement solaire et inversement
proportionnelle à la température.

VII. Conclusion :

La performance d’un module photovoltaïque est extrêmement influencée par les


conditions météorologiques, qui sont assez fluctuantes, particulièrement l’éclairement solaire
et la température ambiante.

48
Chapitre3 : La modélisation du générateur photovoltaïque

Du fait de cette fluctuation, il est indispensable de choisir une méthode de


dimensionnement efficace pour subvenir aux besoins du système à alimenter, quelque soit les
variations journalières ou saisonnières des paramètres influençant.

49
Chapitre 4 :

Le dimensionnement du système
photovoltaïque
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

I. Introduction :

Le dimensionnement des systèmes photovoltaïques est d’une importance capitale, pour


toute conception d’un système optimal.

L’objectif du dimensionnement d’un système photovoltaïque est de déterminer les


caractéristiques et la taille de l’ensemble des éléments le constituant, qui permettent de
garantir l’alimentation d’une charge bien précise, en fonction des paramètres d’entrées
météorologiques du site d’installation considéré.

Le dimensionnement d’un système photovoltaïque suit une démarche par étapes que
l’on peut résumer comme suit :

- Détermination des besoins de l’utilisateur: tension, puissance des appareils et durée


d’utilisation;
- Chiffrage du rayonnement solaire récupérable sur la surface des modules selon la situation
géographique;
- Détermination des caractéristiques des modules photovoltaïques: technologie, puissance à
installer.
- Détermination de la capacité des batteries.

II. Les techniques de dimensionnement :

Plusieurs travaux ont été élaborés sur l’étude de la performance des systèmes
photovoltaïques [32] en vue d’un dimensionnement optimal. Parmi ces techniques de
dimensionnement, nous distinguons celles les plus utilisées, suivantes:

50
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

II.1. La méthode simplifiée :

Dans cette méthode, la détermination de la taille des éléments des systèmes


photovoltaïques se fait par des calculs simples [44]. Cette méthode réalise le dimensionnement
pour le mois le plus défavorable. Elle est généralement accompagnée d’un
surdimensionnement qui peut s’avérer important rendant ainsi le système coûteux.

La procédure de dimensionnement passe par les étapes suivantes [45]:


1- Estimation de la demande énergétique (Ecj) pour une journée (en Wh/jour).

2- Estimation de l’énergie produite par un module photovoltaïque, qui est donnée par la
relation :

Epm= Gi(β). ηg. Am.Fr (IV.1)

Où:

Epm : Energie produite par un module photovoltaïque (Wh).

Gi(β): Irradiation journalière reçu sur la surface du module photovoltaïque (Wh/m2)

ηg : Rendement du module photovoltaïque.

Am : Surface totale du module photovoltaïque.

Fr : facteur de remplissage du module photovoltaïque.

3- Détermination de l’énergie journalière que doit produire le générateur photovoltaïque:

Ecj
Epg= (IV.2)
ηch .ηre .ηond

Où :

ηch, ηre et ηond : représentent respectivement les rendements de charge de la batterie, du régulateur
et du convertisseur DC/AC (l’onduleur).
Cette énergie que doit produire le générateur photovoltaïque n’est autre que la somme des
fractions d’énergies produites par l’ensemble des modules.

51
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

4- La capacité du système de stockage est donnée par la relation suivante :

Nj.Ecj
Cs= Vb.η .η .η .DOD (IV.3)
ch re ond

Où :

Cs : Capacité du système de stockage (Ah).

Nj : Nombre de jours d’autonomie.

Vb : Tension nominale de stockage (V).

DOD : Profondeur de décharge.

II.2. Méthode utilisant les courbes de fréquences cumulées :

L’idée de dimensionnement, par cette méthode, est de déterminer la taille du


générateur, qui, pour le mois le plus défavorable, permet de fournir un surplus d’énergie
correspondant globalement à la consommation de nuit. Ce surplus est évalué à partir de la
notion de seuil d’énergie.

La valeur initiale de la surface du générateur est calculée pour le mois le plus


défavorable de la manière suivante :

L
S0= G m. (IV.4)
m

Avec :

Lm : la moyenne mensuelle de la consommation journalière (kWh/j)

Gm : la valeur moyenne journalière du rayonnement global sur le plan des modules


(kWh/m2.j).

Le seuil d’énergie correspondant est donné par : [45] [46]

L
Ic= Sh (IV.5)
0

Avec :

52
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Lh : la valeur maximale de la consommation horaire (Wh).

Le surplus d’énergie dans le système correspond à :

ES = Ed.c (IV.6)

Avec

c: Le rendement des éléments de la chaîne photovoltaïque.

Ed : l’énergie disponible au dessus du seuil Ic (Wh/m2).

La surface du champ de modules doit satisfaire la relation suivante :[45][46]

Es −consommation de nuit
10-3< <10-2 (IV.7)
consommation de nuit

III. Dimensionnement du système photovoltaïque par la méthode LPSP :

En raison de l'intermittence du rayonnement solaire et de la température ambiante qui


influent considérablement sur la production de l'énergie électrique photovoltaïque, l’analyse
de la fiabilité énergétique est considérée comme une étape importante dans le processus de
conception d’un système photovoltaïque. Un système d’énergie électrique fiable signifie que
ce système a suffisamment de puissance pour alimenter la charge pendant une certaine
période.

Le modèle de dimensionnement du système photovoltaïque que nous avons utilisé


dans notre étude est développé selon le concept de la LPSP. Le terme LPSP est une
abréviation de Loss of Power Supply Probability ou la probabilité de perte de l’alimentation
de la charge. Cette méthode consiste à calculer, le couple nombre de batteries/nombre de
modules photovoltaïques, permettant d’atteindre la valeur de la fiabilité désirée [47] [36] [30].

La méthode de dimensionnement est présentée comme suit :

53
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

III.1 Le dimensionnement des batteries :

Les batteries de stockage sont dimensionnées pour subvenir à la demande de la charge


pendant la non disponibilité de l’irradiation solaire. Le dimensionnement des batteries dépend
de certains facteurs comme: la profondeur de décharge maximale, la capacité de la batterie
[49].

III.1.1. Modèle de dimensionnement des batteries :

Le modèle de dimensionnement est basé sur l’état de charge ou de décharge des


batteries selon la puissance fournie par les modules photovoltaïques et la demande
énergétique, pendant un intervalle de temps t qui est pris égal à l’unité horaire. Il faut
cependant rappeler ou clarifier les notions suivantes:

-L’état de charge des batteries (SOC) est utilisé comme variable de décision pour le contrôle
de la surcharge et de la décharge.

-L’énergie stockée dans la batterie Cbat (t) est soumise aux contraintes suivantes : [30][49]

Cbatmin ≤ Cbat (t) ≤ Cbatmax (IV.8)

Avec :

Cbatmin : est l’énergie minimale devant rester dans la batterie pour chaque cycle. Elle est
déterminée par la profondeur de décharge maximale DODmax ou, l’état de charge minimale
SOCmin qui sont déterminés initialement : [47][50]

Cbatmin= (1-DODmax).Cbatn = SOCmin . Cbatn (IV.9)

Et

Cbatn= C batmax = Cb .Nb .Vb (IV.10)

Où :

Cbat(t) : l’énergie stockée dans la batterie à l’heure t (Wh).

C batmax: l’énergie maximale qui peut être stockée dans la batterie (Wh).

54
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Cbatn : l’énergie nominale de la batterie (Wh).

DOD : la profondeur de décharge (%).

Cb : la capacité de la batterie (Ah).

Nb : le nombre de batteries.

Vb : la tension nominale de stockage (V).

-L’état de charge des batteries à une heure (t) dépend de l’état de charge précédent, donc
celui de l’heure (t-1) et de l’énergie mise en jeux dans le système durant l’intervalle de temps
[t-1,t], c'est-à-dire, l’énergie consommée par la charge et produite par le générateur
photovoltaïque durant cet intervalle [30][51].

-Durant une heure, l'excédant d’énergie électrique produite par le générateur photovoltaïque
peut être utilisé pour le chargement des batteries, alors que l'énergie stockée dans ces
dernières peut être déchargée à chaque fois qu'il y’a un déficit dans la production d'électricité.

Toutes les situations qui peuvent parvenir à l’état de charge des batteries lors du
fonctionnement du système photovoltaïque sont déterminées par les étapes suivantes :

III.1.1.a. Premier cas :

Lorsque la puissance produite par les modules photovoltaïques est supérieure à celle
demandée par la charge, les batteries sont en cas de charge; et leur énergie est donnée par
l’expression :[38][30][36]

P l (t)
Cbat(t) = Cbat(t-1) + [ Pg(t) - ] .ch .Δt (IV.11)
ηond

Avec :

Cbat(t) : l’énergie stockée dans les batteries à l’heure t (Wh).

Cbat(t-1) : l’énergie stockée dans les batteries à l’heure précédente (Wh).

Pl(t): la puissance consommée par la charge à l’heure t (W).

55
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

ηond : le rendement de l’onduleur

ηch : le rendement de charge de la batterie

Δt : le pas de temps qui est égal à l’unité horaire (h).

Pg(t) : est la puissance produite par tout le générateur photovoltaïque. Donc :

Pg(t)= Npv. Ppv(t) (IV.12)

Avec :

Npv: le nombre de modules photovoltaïques.

Ppv(t) : la puissance produite par le module photovoltaïque.

III.1.1.b. Deuxième cas :

Lorsque la puissance demandée par la charge est supérieure à celle produite par le
générateur photovoltaïque, alors les batteries sont en cas de décharge. L’énergie existante
dans l’ensemble des batteries peut être exprimée par : [38][36]

P l (t) Δt
Cbat(t)= Cbat(t-1) + [ Pg(t) - ]. (IV.13)
ηond ηdch

Avec :

ηdch : le rendement de décharge de la batterie.

III.2. Le modèle de la fiabilité du système :

Le modèle de dimensionnement du système photovoltaïque est développé selon le


concept de la LPSP, qui est un critère technique pour connaitre la fiabilité du système
photovoltaïque.

Le dimensionnement par cette méthode, étudie les différentes situations qui peuvent
parvenir lors du fonctionnement du système photovoltaïque global, qui sont données par ce
qui suit: [38][47]

56
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

III.2.a. Premier cas :

La demande énergétique est inférieure à l’énergie produite. Dans ce cas, le surplus


d’énergie est chargé dans les batteries, et l’expression énergétique de la batterie est donnée
par l’équation (IV.11). Si, il reste un surplus d’énergie après que les batteries soient
complètement chargées, il peut être calculé pour une heure t, selon l’expression suivante :
[36]

P l (t) Cbatmax −Cbat t−1


WE(t)= Pg (t).Δt- ( . Δt + ) (IV.14)
ηond ηch

III.2.b. Deuxième cas :

Dans le cas où l’énergie produite par le générateur photovoltaïque et l’énergie stockée


dans les batteries ne suffisent pas pour alimenter la charge pour une heure t, nous avons un
déficit qui est appelé perte de l’alimentation de la charge, ou Loss of Power Supply : LPS.
Nous pouvons l’estimer en utilisant l’expression suivante : [36][51]

LPS(t)= Pl(t). Δt - ( Pg(t) .Δt+ Cbat (t-1) - Cbatmin ) . ηond . ηdch (IV.15)

III.2.1. La technique LPSP :

La LPSP ou la probabilité de perte de l’alimentation de la charge est définie comme


étant le rapport entre l’énergie déficitaire durant la période d’étude et la totalité de l’énergie
demandée par la charge pendant la même période. Elle est donnée par l’expression suivante
[51] [52] [53] :

𝑇
𝑡=1
LPS (t)
LPSP = 𝑇 (IV.16)
E (t)
𝑡=1 l

Avec:

LPS(t) : perte de l’alimentation de la charge (Wh).

57
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

El(t) : l’énergie demandée par la charge (Wh).

T : nombre d’heures d’une année (h).

La LPSP peut être définit aussi comme étant la probabilité que l’énergie existante
dans la batterie soit inférieure au seuil minimal de l’énergie de la batterie Cbatmin: [54]

LPSP= Pr{ Cbat≤C batmin pour t< T } (IV.17)

Nous pouvons utiliser deux autres paramètres dans notre étude, il s’agit de :

III.3. La contribution de l’énergie renouvelable RC :

La contribution de l’énergie renouvelable RC est la proportion de l’énergie produite


par le générateur photovoltaïque qui satisfait la charge, par rapport à l’énergie totale
consommée durant une période d’étude T [36].
Le paramètre RC représente donc le cas où l’énergie satisfait la charge, par conséquent
c’est le complément de la LPSP. Il peut être exprimé par :

RC(T)= 1- LPSP(T) (IV.18)

RC : Contribution de l’énergie renouvelable

III.4. L’excédent énergétique :

L’excédent énergétique Exc peut être défini comme étant la fraction du surplus
d’énergie pendant une période T, sur la somme de l’énergie générée par le champ
photovoltaïque pendant la même période. Son expression est la suivante [36]:

𝑇
𝑡=1
WE (t)
EXC = 𝑇 (IV.19)
𝑡=1
Eg(t)

58
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Avec :
WE(t) : le surplus d’énergie (Wh).
Eg(t) : l’énergie générée par le champ photovoltaïque (Wh).

III.5. L’organigramme de dimensionnement :

Afin d’expliciter les différents cas auxquels est soumis le système photovoltaïque,
nous avons élaboré un organigramme qui prend en considération tous les cas possibles du
transfert énergétique dans le système photovoltaïque ainsi que les expressions conséquentes
dans l’heure suivante :

59
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Début

Lire : PPV ,Pl ,Nbmin ,Nbmax ,NPVmin ,N PVmax ,T ,CB,


VB ,ηch ,ηd ,ηdch

Nb=Nbmin
3

NPV =NPVmin
2

t=1

Calcul de Pg(t)

Non Oui
Pg(t)>Pd(t)

Non Oui
Pg(t)<Pd(t)
Non Oui
CB(t-1)=CBmax
CB(t)=CB(t-1)

LPS(t)=0 Non Oui CB(t)=CB(t-1)+(Pg-Pd).ηch.Δt CB(t)=CBmax


CB(t-1)≤CBmin

LPS(t)=0

CB(t)=CB(t-1)-( Pd- Pg ). CB(t-1)=CBmin


Δt/η dch

LPS(t)=( Pl -Pg.ηd).Δt

8 4 1
7 6
5

60
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

8 7
6 5 4

Oui Non
Non Oui
CB(t)≤CBmin
CB(t)>CBmax

CB(t)=CB(t-1)- CB(t)=CBmin CB(t)=CB(t-1)+(Pg-Pd).ch.Δt CB(t)=CBmax


(Pd -Pg). (Δt/ηdch )

LPS(t)=( Pl -Pg.ηd).Δt- LPS(t)=0 LPS(t)=0


LPS(t)=0 (CB(t-1)-CBmin). ηd . ηdch
ηdch

Non
t>T t=t+1 1

Oui

𝑇 𝑇
LPSP(𝑁𝑏, 𝑁𝑝𝑣) = 𝑡=1
LPS(t)/ E (t)
𝑡=1 l

Non
2 NPV=NPV+1 NPV>NPVmax
8

Oui

Non
3 Nb>Nbmax
Nb=Nb+1

Oui

Fin

Figure IV.1 : Organigramme de dimensionnement par la méthode LPSP

61
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

P l (t)
Nous posons dans cette organigramme : Pd(t) = (IV.20)
ηond

Avec :
Pd(t) : la puissance de l’onduleur (W).

Pl(t): la puissance consommée par la charge à l’heure t (W).

Et nous avons :

Nbmin: le nombre minimal de batteries.

Nbmax : le nombre maximal de batteries.

NPVmin = Npvmin: le nombre minimal de modules photovoltaïques.

NPVmax = Npvmax: le nombre maximal de modules photovoltaïques.

Npv : le nombre de modules photovoltaïques.

Nb : le nombre de batteries.

T : nombre d’heures d’une année (h).


CBmax = C batmax: l’énergie maximale qui peut être stockée dans la batterie (Wh).

CBmin = Cbatmin: l’énergie minimale qui peut être stockée dans la batterie (Wh).

CB(t) = Cbat(t) : l’énergie stockée dans les batteries à l’heure t (Wh).

CB(t-1) = Cbat(t-1) : l’énergie stockée dans les batteries à l’heure précédente (Wh).
ηd = ηond : le rendement de l’onduleur.

ηch : le rendement de charge de la batterie.

ηdch : le rendement de décharge de la batterie.

Δt : le pas de temps qui est égal à l’unité horaire (h).

Pg(t) : la puissance produite par tout le générateur photovoltaïque (W).

Ppv(t) : la puissance produite par le module photovoltaïque (W).


El (t) : l’énergie consommée par la charge (Wh).

62
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

LPS(t) : la perte de l’alimentation de la charge (Wh).

LPSP : la probabilité de perte de l’alimentation de la charge.

IV. La simulation :

Nous avons choisi dans notre étude un profil de consommation journalier pour un
habitat dans une zone isolée. Nous avons pris ce profil identique pour toute l’année. Les
valeurs horaires de ce profil sont montrées dans l’histogramme suivant [54] :

Profil de consommation
450

400

350

300
Puissance (W)

250

200

150

100

50

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 25
Temps (heures)

Figure IV.2: Profil horaire de la charge

Nous avons pris un onduleur de puissance nominale supérieure au maximum de la


puissance de la charge journalière, ainsi l’onduleur fonctionnera dans sa gamme de
puissance optimale.

63
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

 Données de la batterie : [36]

Symbole Signification Valeur


Cb la capacité de la batterie 50 (Ah)
Vb la tension de la batterie 12 (V)
ηch le rendement de charge 85 (%)
ηdch le rendement de décharge 100 (%)
DOD la profondeur de décharge 70 (%)

Tableau 4.1: Les données techniques de la batterie

IV.1. Résultats de la simulation:

Nous avons choisi dans la partie de simulation de notre étude le langage Matlab
version 7, du fait que ses instructions sont accommodées à notre application.

 Influence de la puissance photovoltaïque sur la LPSP :

En faisant varier le nombre de modules, nous obtenons les différentes valeurs de la


LPSP comme le montre la figure suivante :

64
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

LPSP en fonction de Npv


0.9

0.8

0.7

0.6

0.5
LPSP

0.4

0.3

0.2

0.1
X: 12
Y: 0
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de modules

Figure IV.3 : Influence de la puissance photovoltaïque sur la LPSP (15 batteries)

Nous remarquons dans cette courbe qu’il y a deux parties distinctes. Dans la première
partie, là où le nombre de modules est inférieur à 12 (la puissance est inférieure à 600Wc),
nous avons les valeurs de la LPSP qui diminuent brusquement avec l’augmentation du
nombre de modules photovoltaïques. Nous déduisons que l’augmentation de la taille du
générateur photovoltaïque est inversement proportionnelle à la LPSP,
Et, dans la deuxième partie, la LPSP est nulle; c'est-à-dire que nous avons la fiabilité
maximale qui est acquise par la puissance de 600W et reste la même quelque soit le nombre
de modules additionnés.

65
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

 Les courbes d’iso-fiabilités:

Après avoir appliqué notre méthode de dimensionnement, nous avons eu des courbes
pour différentes valeurs de la LPSP en fonction du nombre de modules et de batteries
simultanément, comme c’est illustré dans la figure suivante :

Courbes d'isofiabilités
45

0.3

0.1
40

0.2
0.4

35

30
Nombre de modules
0.5

0.3

25
0.1
0.2

20
0.4

15
0.5

10 0.1 0.1
0.3 0.2 0.2
0.3 0.3
0.4 0.4 0.4
5 0.5 0.5 0.5
0.6 0.6 0.6
0.7 0.7 0.7
0.8 0.8 0.8
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nombre de batteries

Figure IV.4 : Les niveaux de LPSP en fonction du nombre de modules et de


batteries

En utilisant les fonctions graphiques de Matlab nous avons pu obtenir les courbes à
niveaux des LPSPs lors de la variation du nombre de batteries et de modules. Nous avons,
pour chaque courbe, la même valeur du paramètre LPSP d’où, l’appellation courbe d’iso-
fiabilité. Et chaque point de cette même courbe représente un couple (Nb,Npv) satisfaisant
une fiabilité précise.

Nous remarquons dans cette figure, que la valeur de la LPSP diminue lorsqu’on
s’éloigne du point d’origine 0, et en augmentant le nombre de batteries et de modules.

66
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Nous avons dans la figure (IV.5), les valeurs distinctes des couples (Nb,Npv) pour
chacun des niveaux de LPSP : LPSP=0,1, LPSP=0,01 ,LPSP=0,001, et nous remarquons
l’augmentation des couples (Nb, Npv) avec la diminution de la LPSP.

Courbes d'isofiabilités LPSP=0.1 LPSP=0.01


LPSP=0.001
45
0.001
40
0.01

35
0.1

30
Nombre de modules

25
0.001
0.01

20

15
0.1

0.001
0.01 0.01
10 0.1 0.1

2 4 6 8 10 12 14
Nombre de batteries

Figure IV.5 : Comparaison des différentes courbes d’iso fiabilités

Donc, plus la taille du générateur photovoltaïque et la capacité de stockage augmentent


plus nous avons une LPSP qui est plus faible ; donc, une meilleure fiabilité du système.

67
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

 Courbe unique d’iso-fiabilité :

Nous pouvons voir dans les figures qui suivent une seule courbe d’iso-fiabilité, où
nous avons choisi la valeur exacte de la LPSP. Dans ce cas, nous cherchons les couples
(Nb, Npv ) qui puissent satisfaire cette LPSP fixée dans la simulation.

Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0.1


40

35

30
Nombre de modules

25

20

15

10

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nombre de batteries

Figure IV.6 : Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0.1

68
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Courbe d’iso-fiabilité Lpsp=0,01


45

40

35

30
Nombre de modules

25

20

15

10

2 4 6 8 10 12 14
Nombre de batteries

Figure IV.7 : Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0,01

Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0.001


45

40

35

30
Nombre de modules

25

20

15

10

2 4 6 8 10 12 14
Nombre de batteries

Figure IV.8: Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0.001

69
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0


45

40

35

30
Nombre de modules

X= 7
25 Y= 29
Level= 0

20

15

10

2 4 6 8 10 12 14
Nombre de batteries

Figure IV.9 : Courbe d’iso-fiabilité LPSP=0

Dans le cas d’une LPSP nulle nous n’avons pas de déficit et la demande de la charge
est complètement satisfaite, c’est le cas idéal. La courbe correspondante est appelée courbe
d’autonomie du système : Chaque point de cette courbe représente un couple (Nb, Npv) qui
assure l’autonomie totale du système. Sachant qu’une LPSP qui est égale à l’unité signifie que
la charge n’est pas du tout alimentée.

Nous remarquons aussi, qu’il y a dans toutes ces courbes, deux domaines bien
distincts l’un par rapport à l’autre. Prenons l’exemple de la courbe de la LPSP=0, si le nombre
de batteries est égal ou inferieur à 7, c'est-à-dire une capacité de stockage égale ou inferieure à
350Ah, la variation de la puissance photovoltaïque est importante.

Dans la deuxième partie de la courbe où nous avons plus de sept batteries, cette
variation diminue. Car le fait d’avoir d’avantages de batteries rend l’utilisation des modules
photovoltaïques moins intense

70
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

 Etude de l’excédent énergétique (EXC) et de la contribution de l’énergie renouvelable


(RC) :

Nous avons dans ce qui suit étudié l’énergie excédentaire, en traçant la courbe
correspondante, et, sur le même graphe, nous avons tracé aussi la courbe de la contribution de
l’énergie renouvelable RC, pour pouvoir analyser simultanément les deux courbes. Ainsi,
nous pourrons déterminer l’excédent d’énergie dans le système photovoltaïque en fonction de
sa fiabilité.

Variation de EXC et RC en fonction de Npv


1

0.9
RC
0.8

0.7

0.6
EXC,RC

0.5
EXC
0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Nombre de modules

Figure IV.10 : Variation de l’énergie excédentaire EXC et de la contribution de l’énergie


renouvelable RC en fonction du nombre de modules (pour la capacité de stockage : 600Ah)

Entre le nombre de modules compris entre 0 et 9 (puissance de 0 à 450Wc), l’excédent


d’énergie EXC est nul.

Nous remarquons que plus le nombre de modules augmente et plus nous avons un
surplus d’énergie.

71
Chapitre 4 : Le dimensionnement du système photovoltaïque

En considérant simultanément les deux courbes EXC et RC, nous remarquons qu’une
augmentation du surplus d’énergie est accompagnée d’un accroissement de la contribution de
l’énergie renouvelable RC. Et, lorsque le RC atteint l’unité, le surplus augmente
considérablement. Nous déduisons que, lorsque le système photovoltaïque acquit l’autonomie
totale nous avons plus d’énergie excédentaire.

V. Conclusion :

La LPSP est la probabilité qu’un système photovoltaïque soit incapable de satisfaire la


demande énergétique d’une charge pour une certaine période. En dimensionnant le système
photovoltaïque avec cette méthode, nous avons trouvé que, pour avoir une meilleure fiabilité,
il faut augmenter la taille du champ photovoltaïque et la capacité de stockage.

72
Chapitre 5 :

Optimisation du système
photovoltaïque
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

I. Introduction :

Actuellement, l’aspect financier des différentes énergies a de plus en plus d’intérêt.


Afin d’utiliser les constituants du système photovoltaïque à plus faible coût, en sachant que
les projets d’installation de ces systèmes ont un obstacle majeur qui est le lourd
investissement initial. Il s’est avéré que l’estimation du coût du KWh produit par notre
système énergétique est indispensable.

Dans ce chapitre, nous avons choisi une méthode d’étude économique qui est le LCE :
levelized cost of energy ou le coût actualisé du kWh d’énergie, dans le but de déterminer la
solution optimale, en considérant plusieurs facteurs qui l’affectent.

Sachant que le système photovoltaïque doit satisfaire simultanément les exigences


techniques et économiques. Pour cela, l’optimisation de notre système a été faite en utilisant
la méthode LCE pour sélectionner la configuration (module, batterie) qui est au moindre coût
pour une LPSP désirée et une charge donnée [55].
Cependant, la définition des notions économiques de base de telle analyse est très
requise.

II. Définitions économiques :

En pratique, il est particulièrement difficile d’estimer les coûts d’un projet industriel
ou d’une décision financière, surtout s’ils sont étalés dans le temps et sont fluctuants comme
c’est le cas de l’investissement dans les énergies renouvelables. Pour décider de réaliser un
tel projet, il faut pouvoir exprimer les différents coûts de revient et tenir compte des risques
associés. Et, l’objectif de la finance est de proposer des outils permettant de calculer ces
coûts [56].

73
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

II.1. Le taux d’intérêt :

Le taux d’intérêt est un pourcentage calculé sur le montant du crédit mis à disposition
par l’organisme financier. Le taux d’intérêt est fixé lors de la signature du contrat.

-Taux d'intérêt nominal et taux d'intérêt réel : le taux d'intérêt nominal est celui qui est
fixé lors de l'opération d'emprunt ou de prêt, celui qui est inscrit dans le contrat qui lie
emprunteur et prêteur, et celui qui est payé par l'emprunteur au prêteur. Mais, au fil du temps,
l'inflation vient grignoter la valeur réelle des sommes prêtées et remboursées. On calcule donc
le taux d'intérêt réel en corrigeant le taux d'intérêt nominal des effets de l'inflation [56] [57].

II.2. Le taux d’inflation :

L’inflation est la hausse du niveau général des prix, entrainant une baisse durable du
pouvoir d’achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l’indice des prix à
la consommation des biens et des services [58].

II.3. La valeur actualisée et la valeur présente:

Le calcul de la valeur actualisée ou la valeur future d’un projet revient à exprimer les
coûts à la date finale d’un projet dans quelques années.

Une somme d’argent Sa placée à un taux d’intérêt i1 vaudra dans n années : [26][56]

SN= Sa*(1+i1) n (V.1)

Où :

i1: taux d’intérêt

n : nombre d’années d’étude.

A l’inverse, calculer la valeur présente d’un projet revient à convertir les coûts en leur
montant d’aujourd’hui.

74
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Le calcul de la somme qu’il faut placer aujourd’hui pour avoir un résultat dans n
années est déterminé par:

Sa = SN /(1+i1)n (V.2)

III. Coûts des systèmes photovoltaïques :

Le calcul du coût d’un système photovoltaïque requiert la connaissance des éléments


suivants : [59]

 La durée de vie.
 L’investissement initial.
 Les coûts de maintenances.
 Les coûts de remplacements des différents sous systèmes.

L’investissement initial permet à l’utilisateur de savoir quel est le prix qu’il va devoir
payer lors de l’installation de son système.

La méthode LCE, que nous avons utilisé prend en considération tout ces paramètres.

IV. Le modèle économique :

La méthode LCE est l’un des indicateurs économiques qui sont utilisés pour
l’évaluation financière d’un système énergétique [61]. Le paramètre LCE peut être défini
comme étant le coût total actualisé du kWh d’énergie calculé par le rapport entre le coût total
actualisé du système photovoltaïque et l’énergie électrique annuelle consommée par la charge.
Nous pouvons estimer le LCE par l’expression suivante : [62] [63][38]

TAC
LCE = (V.3)
El

Où : LCE : le coût total actualisé du kWh d’énergie (DA/ kWh)

TAC : le coût total annualisé qui tient compte du coût initial, du coût de maintenance
et de remplacement des différents composants du système (DA).

75
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

El : l’énergie annuelle totale consommée par la charge (Wh).

Le TAC (Total Annualized Cost) peut être exprimé par [63][64][65]:

TAC= PVC. CRF (V.4)

Où :

PVC : la valeur présente des coûts (Present Value of Costs) du système global (DA).

CRF : le facteur de recouvrement du capital (Capital Recovery Factor). Pour une durée de vie
Ts, le CRF peut être exprimé par l’équation suivante [62] [63] [65] :

d.(1+d)Ts
CRF = (V.5)
(1+d)Ts −1

Où :

d: est le taux d’intérêt.

Le CRF sert à déterminer l’équivalent d’une somme d’argent actuelle en versements annuels
égaux échelonnés sur un nombre d’années précis.

 La valeur présente des coûts PVC est déterminée par l’expression suivante [66] :

PVC = IC + Cm + RCP (V.6)

Avec :

IC : le coût initial du système (DA).

Cm : la valeur présente du coût de maintenance (DA).

RCP : la valeur présente du coût de remplacement (DA).

Nous allons expliciter chacun de ces trois derniers paramètres :

76
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

IV.a. Le coût initial :

Le coût initial (IC) du système comprend la somme des coûts initiaux de tout les
composants, du coût du génie civil, de l’installation et des câbles de connections.
Dans notre étude, nous avons pris le coût du génie civil, de l’installation et des câbles
de connections égal à 40 % du coût d’investissement des composants du système
photovoltaïque global [38][36]. L’équation du coût initial du système est la suivante :

IC= ICpv + ICb + ICond + Ig (V.7)

Avec :

ICpv : le coût initial du générateur photovoltaïque (DA).

ICb : le coût initial des batteries (DA).

ICond : le coût initial de l’onduleur (DA).

Ig : le coût du génie civil, de l’installation et des câbles de connections est égal à 40 % du coût
d’investissement des composants du système photovoltaïque (DA).

IV.b. La valeur présente du coût de la maintenance :

La valeur présente du coût de la maintenance est calculée pour toute la durée de vie
du système. Elle est donnée par l’expression suivante :

1+g (1+g)T s
Cm= Cm0 . ( ) [ 1- ( ) ] (V.8)
d−g (1+d)T s

Avec :

Cm : la valeur présente du coût de la maintenance (DA).

g : le taux d’inflation des coûts de services (%)

d : le taux d’intérêt (%).

Ts : la durée de vie de tout le système (année).

77
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Cm0 : est le coût de la maintenance pour la première année de fonctionnement du système


c'est-à-dire c’est le coût de maintenance initial (DA) [38] [62].

Cm0 = m . IC (V.9)

Avec :

m : pourcentage de la maintenance dépendant du composant (%).

IV.c. La valeur présente du coût de remplacement :

Durant le fonctionnement du système photovoltaïque il y a des composants qui doivent


être remplacés suite à leur détérioration, comme la batterie ou l’onduleur. Le coût de
remplacement, au cours de la durée de vie du système, peut être déterminé grâce à
l’expression suivante: [38]

𝑁𝑟𝑒𝑚
1+𝑔1 (T s .𝑗 /(𝑁𝑟𝑒𝑚 +1))
RCp= Cu.Cn (V.10)
𝑗 =1 1+𝑑 (T s .𝑗 /(𝑁𝑟𝑒𝑚 +1))

Avec :

RCp: la valeur présente du coût de remplacement des composants (DA).

Cu : le coût unitaire du Wh pour les batteries (DA/Wh) et du W pour l’onduleur (DA/W).

Cn : l’énergie ou la puissance nominale du composant (batterie (Wh) /onduleur (W)) .

Nrem : le nombre de remplacements du composant durant la durée de vie du système.

g1 : le taux d’inflation du coût du composant remplacé (%).

IV.1. L’organigramme de l’analyse économique:

Les expressions précédentes de calcul du LCE sont résumées et ordonnées dans


l’organigramme suivant :

78
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

D
Déébut
but

Lire: Cu Cn, NRem,Ts ,m, d, g , g1 , ICpv, ICb, ICond ,Ig ,El .

IC=ICpv+ICb+ICond+Ig

1+g (1+g)Ts
Cm= (m .ICPV ) .( ) [ 1- ( ) ]
d−g (1+d)Ts

𝑁𝑟𝑒𝑚
1+𝑔1 (T s .𝑗 /(𝑁𝑟𝑒𝑚 +1))
RCp= Cu. Cn
𝑗 =1 1+𝑑 (T s .𝑗 /(𝑁𝑟𝑒𝑚 +1))

PVC= RCp +IC+Cm

d.(1+d)Ts
CRF =
(1+d)Ts −1

CRF .PVC
LCE=
El

Fin

Figure V.1 : Organigramme de calcul du LCE

79
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Où :

Cu : Cubat : le coût unitaire du watt/heures pour les batteries (DA/W).

Cupv : le coût unitaire du watt produit par le module (DA/Wh).

Cuond : le coût unitaire du watt pour l’onduleur (DA/W).

Cn : Cnbat : l’énergie nominale des batteries (Wh).

Cnond : la puissance nominale de l’onduleur (W).

Nrem : le nombre de remplacements du composant durant la durée de vie du système

m : pourcentage de la maintenance dépendant du composant (%).

g : le taux d’inflation des coûts de services (%).

g1 : le taux d’inflation du coût du composant remplacé (%).

d : le taux d’intérêt (%).

TS : la durée de vie de tout le système (année).

ICpv : le coût initial du générateur photovoltaïque.

ICb : le coût initial des batteries.

ICond : le coût initial de l’onduleur.

Ig : coût du génie civil, de l’installation et des câbles de connections.

El : l’énergie consommée par la charge (Wh).

RCp: la valeur présente du coût de remplacement des composants (DA).

Cm : la valeur présente du coût de la maintenance (DA).

IC : le coût initial du système (DA).

PVC : la valeur présente des coûts (Present Value of Costs) du système global (DA).

CRF : le facteur de recouvrement du capital (Capital Recovery Factor).

80
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

LCE: le coût total actualisé du kWh d’énergie (DA/ kWh).

V. La simulation du modèle économique :

Nous avons utilisé le concept LCE pour l’analyse économique de notre système
photovoltaïque, selon les données que nous avons obtenu concernant les différents paramètres
économiques.

Nous avons effectué cette analyse économique en utilisant aussi les résultats du
dimensionnement développé dans le chapitre précédent. Donc, nous avons utilisé le LCE pour
poursuivre l’étude et choisir la configuration optimale parmi l’ensemble des configurations
satisfaisant la charge avec une LPSP désirée.

V.1. Données économiques :

 Les coûts unitaires des composants: [69] [70]

symbole signification coût ($) coût (DA)


Cupv Le coût unitaire du watt 4,86 ($/W) 354,78 (DA/W)
produit par le module
Cubat Le coût unitaire du watt/heures 0.171 ($/Wh) 12,48 (DA/Wh)
pour les batteries

Cuond Le coût unitaire du watt 0.707 ($/W) 51,66 (DA/W)


pour l’onduleur

Tableau 5.1 : Coûts unitaires des composants

81
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

 Les durées de vie des composants: [38]

symbole signification Nombre d’années


Ts Durée de vie du module 25
tb Durée de vie de la batterie 5
to Durée de vie de l’onduleur 10

Tableau 5.2 : Durées de vie des composants

 Les taux économiques: [67][68]

symbole signification pourcentage


(%)
g1 le taux d'inflation des coûts de remplacements des 4
composants
g le taux d'inflation des coûts de services 4
di le taux d’intérêt 8
m le pourcentage de la maintenance pour la 1
première année de fonctionnement pour les
modules et l’onduleur

Tableau 5.3 : Taux économiques

V.2. Les résultats de la simulation:

 Influence de la variation de la LPSP sur le concept LCE :

Dans ce qui suit, nous avons essayé de trouver la correspondance entre le concept de
fiabilité LPSP, et le modèle économique LCE. Nous avons obtenu la courbe suivante :

82
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Influence de la LPSP sur le LCE


75

70
LCE(DA/kWh)

65

60

55

50
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01
LPSP

Figure V.2 : Influence de la LPSP sur le LCE (20 modules)

Ces résultats montrent que le coût LCE est très sensible à la variation de la LPSP,
particulièrement, aux faibles valeurs.

Pour la LPSP=0, le LCE est très élevé et il diminue jusqu'à atteindre la valeur
minimale de 62,25 DA/kWh (LCE= 0,91 $/kWh).

Selon le choix du taux de fiabilité, nous remarquons qu’entre la LPSP=0 et


LPSP=10-4, le LCE diminue de 66,25 DA/kWh (0,91 $/kWh) à 63,78 DA/kWh (0,87 $/kWh)
c'est-à-dire une diminution de 3,72 %.

Pour la limite du deuxième petit tronçon de la courbe où la LPSP=0.68.10-3 le LCE


est égal à 58,7 DA/kWh (0,8 $/kWh). Donc, entre LPSP=0 et LPSP=0,68. 10-3, le LCE
diminue de 11,39 %, ce qui est une baisse importante par rapport à la petite augmentation de
la LPSP. Au dessus de la valeur LPSP=0.00068, la variation du coût LCE devient moins
intense.

83
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

 Courbe de variation du LCE pour différentes LPSPs :

Dans la figure ci-dessous, sont tracées les courbes de LCE pour LPSP=0, LPSP=0,01
et LPSP=0,1.

120

LCE pour LPSP=0


100

LCE pour LPSP=0,1


LCE (DA/kWh)

80

60

LCE pour LPSP=0,01

40

20

0 10 20 30 40
Nombre de batteries

Figure V.3 : LCE pour différentes LPSP

Le passage d’une valeur de LPSP à une valeur inférieure conduit à une augmentation
du coût de LCE.

84
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

 La configuration optimale :

Nous avons fait plusieurs simulations en variant le nombre de modules et de batteries


afin d’obtenir la combinaison (Nb, Npv) qui réalise le plus faible LCE à une LPSP désirée.

Le programme développé sous Matlab nous a permis d’obtenir avec exactitude le LCE
minimal avec la combinaison (Nb, Npv) correspondante pour chaque valeur de la LPSP.
Cependant, nous avons utilisé le logiciel Grapher pour une meilleure qualité du tracé des
courbes.

30 140
LPSP=0

120
25
Puissance Pv
LPSP

LCE (DA/kWh)
100
Coût
Npv

20

80

15
Conf opt Nb=12 Npv=13
60

10 40

0 10 20 30 40
Nb

Figure V.4 : Détermination de la combinaison optimale (Nb, Npv) pour LPSP=0

Nous remarquons dans la figure (V.4) que la courbe LCE est composée de deux
parties. Dans la première, où le nombre de batteries Nb est inférieur à 12 (capacité inférieure à

85
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

600 Ah), les valeurs de LCE décroissent. Cette décroissance est due à la diminution de la
puissance photovoltaïque. Dans la seconde partie, l’augmentation des valeurs de LCE est
intense et la courbe est approximativement linéaire. Cette augmentation est due au coût de
remplacement des batteries, car leur durée de vie est courte par rapport à l’ensemble du
système. D’où, l’influence très importante des batteries sur le coût LCE.
Nous avons obtenu pour la LPSP=0, donc, pour une fiabilité totale (à 100%), le LCE
minimum est de 57,99 DA/kWh (0,79 $/kWh), qui correspond à 12 batteries (une capacité de
600 Ah) et 13 modules photovoltaïques (une puissance de 650 Wc).

18 140
LPSP=0,001

120
16 Puissance
LPSP PV

LCE (DA/kWh)
100
Conf opt(Nb=9, Npv=14)
Coût
Npv

14

80

12
60

10 40

0 10 20 30 40
Nb

Figure V.5 : Détermination de la combinaison optimale (Nb, Npv) pour LPSP=0,001

86
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Selon la figure (V.5), pour une LPSP=0,001, c'est-à-dire un déficit électrique de 8,76
heures pour toute l’année. Nous avons un coût minimal de 52,45 DA/kWh (0,71 $/kWh)
réalisé par 9 batteries (une capacité de 450Ah) et 14 modules photovoltaïques (une puissance
de 700Wc).

16.00 140

LPSP=0.01

15.00
120

Puissance pv
LPSP
14.00

(DA/kWh)
100
Coût
Npv

13.00

Conf opt (Nb=7, Npv=12)

LCE
80

12.00

60
11.00

10.00 40
5.00 15.00 25.00 35.00
0 10 20 30 40
Nb

Figure V.6: Détermination de la combinaison optimale (Nb, Npv) pour


LPSP=0,01

Pour la LPSP=0.01, le LCE minimum est de 43,72 DA/kWh (0,59 $/kWh), qui
correspond à la combinaison optimale de 7 batteries (une capacité de stockage de 350 Ah) et
de 12 modules photovoltaïques (une puissance de 600Wc). Sachant qu’une LPSP=0,01
signifie qu’il y a un déficit électrique de trois jours et 15,6 heures pour toute l’année.

87
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

11.20 160
LPSP=0.05

11.00 140
LPSP
Puissance PV

10.80 120
Conf opt (Nb=6,Npv=11)

10.60 100

LCE (DA/kWh)
Npv

10.40 80

Coût
10.20 60

10.00 40

9.80 20

9.60 0
5 15 25 35
10 20 30 40
Nb

Figure V.7: Détermination de la combinaison optimale (Nb, Npv) pour LPSP=0,05

Et, pour la LPSP=0,05, donc un déficit électrique de 18 jours et 6 heures, nous avons
le LCE minimum est de 37,47 DA/kWh (0,51 $/kWh), réalisé par 6 batteries (une capacité de
300Ah) et 11 modules photovoltaïques (une puissance de 550Wc).

Donc, les figures (V.4), (V.5), (V.6) et (V.7) montrent que, pour chaque valeur de la
LPSP, il n’y a qu’un seul point qui a le minimum LCE, correspondant à la meilleure
configuration composée d’un certain nombre de batteries et de modules. Cette configuration
est considérée comme étant optimale, satisfaisant les exigences du système avec le plus faible
coût.

88
Chapitre5 : Optimisation du système photovoltaïque

Et, à partir de ces résultats, nous remarquons la variation importante des coûts entre les
configurations optimales des différentes LPSPs. Ces coûts augmentent avec la diminution
de la LPSP, c'est-à-dire avec l’augmentation du taux de fiabilité.

VI. Conclusion :

Dans le cas où nous voulons améliorer la fiabilité du système, nous trouvons qu’il
nous faut d’avantages de modules et de batteries. Et, plus la fiabilité est meilleure plus le coût
du kWh est plus élevé. Il s’est avéré que ce coût augmente de façon plus pointue aux valeurs
extrêmement faibles de la LPSP, donc au voisinage de l’autonomie totale.

Nous constatons aussi que la capacité de stockage présente un élément déterminant


dans le coût LCE, en raison de la fréquence de remplacements des batteries.

89
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale :

Le développement d’un projet d’énergie renouvelable doit obéir à certaines règles


économiques, car la structure d’estimation de coût de ces énergies est différente de l’énergie
conventionnelle; plus particulièrement, si ce projet est relatif à l’énergie solaire
photovoltaïque du fait qu’elle est affectée d’un lourd investissement initial mais de frais de
fonctionnement plus modestes. Par conséquent, l’analyse doit faire appel à une méthode
financière pointue qui fait intervenir le facteur temps.

L’énergie solaire photovoltaïque est plus compétitive, lorsque le réseau électrique est
absent où la connexion à ce dernier est excessivement chère. Dans ce cas, le système
photovoltaïque avec batteries offre une autonomie aux zones isolées. Pour cette raison, le
dimensionnement optimisé est utilisé pour contribuer à garantir le plus faible investissement
avec la meilleure performance du système.

Pour le dimensionnement de notre système photovoltaïque nous avons utilisé la


méthode LPSP, qui consiste à chercher un ensemble de configurations du système
photovoltaïque qui satisfont une fiabilité désirée. D’autre part, l’optimisation du système a été
effectuée par l’analyse économique qui permet de sélectionner parmi les configurations du
système dimensionné celle qui présente le plus faible coût.

Nous avons pu constater de notre étude les déductions suivantes :

 La fiabilité du système photovoltaïque est proportionnelle à la taille du champ


photovoltaïque et à la capacité de stockage.
 L’excédent énergétique est élevé lorsque la charge est totalement satisfaite;
 Pour améliorer la fiabilité du système photovoltaïque le coût du kWh augmente. Et
particulièrement au voisinage de l’autonomie totale du système où les coûts sont très élevés.
 Le coût du système photovoltaïque est considérablement influencé par le coût des
batteries du fait de leurs fréquences de remplacements au cours de la durée de vie globale du
système.

90
Conclusion générale

 Il nous faut un compromis entre la fiabilité du système et son coût, selon les
exigences et la nature de la charge (réfrigération des vaccins, banque de sang, relais de
télécommunication, utilisation domestique) d’un coté et les moyens financiers qui y sont
consacrés d’un autre.
 Il faut noter aussi que, compte tenu de la cherté de l’investissement des générateurs
photovoltaïques, on aura tout intérêt à choisir des conceptions de systèmes et de récepteurs
qui minimiseront la consommation en kWh pour les mêmes services rendus. C’est ce que l’on
peut regrouper sous le nom ‘’d’utilisation rationnelle de l’énergie’’.

Notre analyse peut être appliquée à n’importe quel site en tenant compte des données
météorologiques et du profil de charge, permettant ainsi de déterminer la configuration
optimale du système installé dans la localisation considérée.

Nous pouvons prévoir comme suite à notre étude :

 Changer les types de modules et des batteries pour voir ceux qui sont plus
rentables, en fonction de la charge choisie.
 Puisque l’excédent énergétique est très élevé lorsque la charge est alimentée d’une
façon fiable ; dans ce cas, il faudra limiter l’utilisation des modules, sans pour autant nuire à
la fiabilité du système. Donc, il est intéressant d’introduire dans notre système un dispositif
utilisant une autre source d’énergie renouvelable comme l‘énergie éolienne, à condition que
celle-ci soit complémentaire avec l’énergie solaire. Et, nous pourrons aussi introduire, pour
diminuer le nombre de batteries, une énergie d’appoint comme un groupe électrogène pour
garantir que le système soit complètement fiable.

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98
Annexes
Annexes

Annexe 1 : Le spectre solaire

Lors de la traversée de l’atmosphère, le rayonnement solaire subit des déperditions, du


fait de son absorption partielle par les gaz atmosphériques et la vapeur d’eau. Ainsi, le flux
solaire reçu sur la terre est inférieur au flux initial et dépend de l’angle d’incidence, et donc de
l’épaisseur de l’atmosphère traversée.

On appelle hauteur apparente du soleil, l’angle h entre le plan horizontal de la terre et


la droite pointée vers le soleil. L’angle h détermine la distance parcourue par le soleil.

La masse atmosphérique m, ou Air Mass, est la distance calculée en multiples de la


distance parcourue si le soleil était à la verticale du lieu [16].

La masse atmosphérique m est donnée par l’expression suivante :

m=1/ sin (ha)

La notation ‘’AM 1’’ indique le point du zénith où l’axe soleil-terre est


perpendiculaire au plan du sol, c'est-à-dire la distance de la lumière dans l’atmosphère est
minimale.

La notation ‘’AM 1,5’’ indique que le parcours de la lumière dans l’atmosphère est
1,5 fois supérieur au parcours le plus court du soleil, c'est-à-dire lorsqu’il est au zénith.

Les conditions normalisées de test des panneaux solaires sont caractérisées par un
rayonnement de 1000 W/m2, un spectre solaire AM 1,5 et une température ambiante de 25°C.
Ces conditions sont appelées STC (Standard Test Conditions).

I
Annexes

Annexe 2 : Les accumulateurs chimiques

Les accumulateurs au plomb sont constitués d’une électrode positive fabriquée en


dioxyde de plomb PbO2, et d’une électrode négative en plomb spongieux Pb. Les deux
électrodes sont plongées dans une solution d’acide de soufre (acide sulfurique (Electrolyte)).

Principe de fonctionnement :

La batterie est un siège de réactions chimiques réversibles aux électrodes :

Electrode positive: PbO2 + 4H+ +2 e- → PbSO4 + 2 H2O

Electrode negative: Pb + SO4 → PbSO4 + 2 e-

Réaction globale: PbO2 + Pb +2 H2SO4 ↔ 2 PbSO4 +2 H2O

Pendant la décharge, il y a une consommation d’acide aux deux électrodes, positive et


négative et une formation de plomb.

Si nous poussons la décharge, la consommation d’acide diminue ; il y a une formation


de sulfate de plomb, qui risque de ne pas se décomposer par réaction inverse à la charge, d’où
apparition du phénomène de sulfatation des plaques. Les électrodes deviennent blanchâtres et
l’accumulateur risque de devenir inexploitable.

Durant la charge, le phénomène est exactement inverse, les électrodes initiales se


reconstituent.

II

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